Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)

 

 
 

Affichage par année

142 affiches :

 



    [Jacques s’ennuie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Jacques s’ennuie]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles), [ca ] (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 61 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ BD, 19 fois la (presque) même vignette avec légendes différentes ]

    texte :

    Jacques s’ennuie

    Jacques met de la soupe en boîte.
    Il travaille 40 heures/semaine…
    plis les heures supplémentaires (en noir) !
    Il râle contre les chômeurs…
    « Tous des fainéants ».
    Il est marié et a deux enfants.
    Il a acheté sa maison à crédit.
    Il y a dix ans, la nostalgie…
    Jacques était anar…
    « Prenons nos rêves pour la réalité ».
    Aujourd’hui, Jacques s’ennuie…
    Il attend 17 heures…
    Il attend les vacances…
    Bientôt la pensions… dans 35 ans !
    Alors Jacques compte
    toutes les mille boîtes, il glisse
    quelque chose sous le couvercle.
    Jacques imagine la tête, la surprise
    de ceux qui ouvriront la boîte !

    Alternative libertaire ★ Un mensuel dissident pour des lecteurs différents
    2, rue de l’Inquisition, 1040 Bruxelles, 02/736.27.76, un exemplaire gratuit sur simple demande


    sources :

    Il existe aussi une version avec une couleur verte supplémentaire : « Jacques s’ennuie en 1984 ».


    1984
    Affiche liée


    [Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles), (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 61 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Dagerman, Stig (1923-1954)
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)  ; MA !
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte de Stig Dagerman (1950), en calligramme (ici, un disque) ; une affichette (42 x 30) de la revue MA! (Genève), puis sa reprise par Alternative libertaire ]

    texte :

    Parler de l’humanité, c’est parler de soi-même. Dans le procès que l’individu intente perpétuellement à l’humanité, il est lui-même incriminé et la seule chose qui puisse le mettre hors de cause est la mort. Il est significatif qu’il se trouve constamment sur le banc des accusés, même quand il est juge. Personne ne peut prétendre que l’humanité est entrain de pourrir sans, tout d’abord, constater les symptômes de la putréfaction sur lui-même, sans avoir lui-même commis de mauvaises actions. En ce domaine, toute observation doit être faite in vivo. Tout être vivant est prisonnier à perpétuité de l’humanité et contribue par sa vie, qu’il veuille ou non, à accroître ou à amoindrir la part de bonheur et de malheur, de grandeur et d’infamie, d’espoir et de désolation, de l’humanité.

    C’est pourquoi je puis oser dire que le destin de l’homme se joue partout et tout le temps et qu’il est impossible d’évaluer ce qu’un être humain peut représenter pour un autre. Je crois que la solidarité, la sympathie et l’amour sont les dernières chemises blanches de l’humanité. Plus haut que toutes les vertus, je place cette forme que l’on appelle le pardon. Je crois que la soif humaine de pardon est inextinguible, non pas qu’il existe un péché originel d’origine divine ou diabolique mais parce que, dès l’origine, nous sommes en butte à une impitoyable organisation du monde contre laquelle nous sommes bien plus désarmés que nous pourrions le souhaiter.

    Or, ce qu’il y a de tragique dans notre situation c’est que, tout en étant convaincu de l’existence des vertus humaines, je puis néanmoins nourrir des doutes quant à l’aptitude de l’homme à empêcher l’anéantissement du monde que nous redoutons tous. Et ce scepticisme s’explique par le fait que ce n’est pas l’homme qui décide, en définitive, du sort du monde, mais des blocs, des constellations de puissances, des groupes d’États, qui parlent tous une langue différente de celle de l’homme, à savoir celle du pouvoir.

    Je crois que l’ennemi héréditaire de l’homme est la macro-organisation, parce que celle-ci le prive du sentiment, indispensable à la vie, de sa responsabilité envers ses semblables, réduit le nombre des occasions qu’il a de faire preuve de solidarité et d’amour, et le transforme au contraire en co-détenteur d’un pouvoir qui, même s’il paraît, sur le moment, dirigé contre les autres, est en fin de compte dirigé contre lui-même. Car qu’est-ce que le pouvoir si ce n’est le sentiment de n’avoir pas à répondre de ses mauvaises actions sur sa propre vie mais sur celle des autres ?

    Si, pour terminer, je devais vous dire ce dont je rêve, comme la plupart de mes semblables, malgré mon impuissance, je dirais ceci : je souhaite que le plus grand nombre de gens possible comprennent qu’il est de leur devoir de se soustraire à l’emprise de ces blocs, de ces Églises, de ces organisations qui détiennent un pouvoir hostile à l’être humain, non pas dans le but de créer de nouvelles communautés, mais afin de réduire le potentiel d’anéantissement dont dispose le pouvoir en ce monde. C’est peut-être la seule chance qu’ait l’être humain de pouvoir un jour se conduire comme un homme parmi les hommes, de pouvoir redevenir la joie et l’ami de ses semblables.

    Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps

    Stig Dagerman 1950

    Alternative libertaire - 2, rue de l’Inquisition 1040 Bruxelles - un exemplaire gratuit sur demande


    sources :

    « Publié en 1950 dans les colonnes de l’hebdomadaire Vi (Nous), organe de presse des coopératives suédoises, cet article répond à une enquête sur le thème “Croyons-nous en l’être humain ?” […] ; traduit du suédois par Philippe Bouquet. », d’après : http://1libertaire.free.fr/dagerman.html

    L’affiche parait également insérée dans Alternative libertaire n° 116 (février 1990).

    L’affiche est datée de 1979 sur Wikipédia !, mais la date ne correspond pas au slogan de la ligne du bas. S’agit-il d’une référence à une impression précédente, non repérée ?


    1987

    1987
    Affiches liées
































    [Stop kriminalisering van linkse groeperingen]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Stop kriminalisering van linkse groeperingen] / Johannes Van De Weert. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles), (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , magenta ) ; 61 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : répression  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Danemark
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : A koepel nieuwsbrief  ; Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :

    [ texte (corps [fr] et titre [nl]) ; photo (perquisition/expulsion de logement/squatt) ; dessin (« Kijk! een terrorist!!! »/« Regardez, un terroriste ! » un policier surarmé montre du doigt un minuscule manifestant isolé avec « A cerclé » et drapeau noir) ]

    texte :

    Stop kriminalisering van linkse groeperingen

    [dessin]

    Le 27 octobre 1993, la gendarmerie organisait huit perquisitions dans les milieux libertaires de Gand.

    Le prétexte. La publication dans A koepel nieuwsbrief (La lettre du couple anarchiste) de deux revendications d’actions (des tags sur la façade et le blocage de la serrure avec de la colle forte) et d’un article de presse relatant le jet de cocktail molotov contre le consulat du Danemark à Gand. Toutes actions en solidarité avec les manifestants qui, en mai dernier, avaient essuyé le tir des policiers à l’occasion du deuxième référendum sur le Traité de Maastricht.

    En bref, ce 27 octobre à Gand. Quatre perquisitions le matin. Dans deux cafés qui vendaient le bulletin… avec saisies de machines à écrire. Une perquisition, avec garde à vue de 7 personnes et, l’occasion faisant le larron, le vidage (par les fenêtres, le mobilier et le reste…) du squatt de la Slinkemolenstraat 40/47.
    Une à l’ancienne adresse du Centre de Documentation Libertaire qui, par chance, venait de déménager. Et encore quatre perquisitions l’après-midi.
    Une, toujours à la recherche du Centre de documentation (introuvable !!!) et trois autres aux domiciles de personnes suspectées de « connexions anarchistes ».
    Le 25 novembre les libertaires organisaient une manifestation pour protester contre la criminalisation des groupes de gauche. Contact : BP 244, 9000 Gand.

    Une affiche éditée en solidarité par le journal Alternative libertaire
    Abonnez-vous - 2, rue de l’Inquisition, 1040 Bruxelles ★ Un numéro gratuit sur demande au 02/736.27.76


    traduction :

    Stop à la criminalisation des groupes de gauche


    sources :

    L’affiche parait également insérée dans Alternative libertaire n° 158 (décembre 1993).













    [Festival art et anarchie 1994]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Festival art et anarchie 1994]. — Lille : Collectif Festival Art et Anarchie (Lille) : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : FA__. Groupe Humeurs noires (Lille : 1987-1998), (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge ) ; 43 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : cinéma  ; art : musique  ; art : théâtre
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Angoisse Rouge  ; Beurres et ordinaires, les  ; Bric Broc théâtre (Cie Les Sangs-Cailloux)  ; Dead Michel Simon  ; Doillon, Jacques  ; Duroy, Daniel  ; Elde, Yves  ; Faréniaux, Louisette  ; Ferré, Léo (1916-1993)  ; Figure Head  ; Gébé (1924-2004)  ; Gouwy, Ghislain  ; Leduc, Christian  ; Lorne, Gérard (1929-2005)  ; Lune parle toute seule, la  ; Manfredonia, Gaetano (1957-....)  ; Marcellan, Aimé (1948-....)  ; Maricourt, Thierry (1960-....)  ; Métamkine  ; Moon in June  ; Pass Pass (Capaharnaum de los Ratpis)  ; Pastre, Geneviève  ; Petit Futur  ; Prost, Richard  ; Scraps  ; Space Farmers  ; Stink Sisters  ; Vigò, Jean (1905-1934)  ; WAQ_  ; Wilmet, Marc (1938-....)  ; Zarbi Band
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)  ; Monde libertaire (1954-…), le  ; Radio Campus Lille
    • Vie des mouvements  : spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessins ; programme recto-verso ]

    texte :

    Art, Anarchie, festival 1994

    Lille et quartiers — 1er au 15 avril

    Mais pourquoi tant de haine ?

    Nous nous reconnaissons dans la mouvance libertaire et nous militons pour une société de liberté, d’entraide et d’égalité. Égalité entre les sexes et les sexualités, entre les cultures et les identités, entre les individus quels que soient leur âge et leur naissance. Entraide économique, entraide sociale, entraide tout court. Liberté contre les fachos et leurs églises, contre l’armée, contre l’autorité quelle que soit sa forme. Égalité, entraide et liberté des artistes, des spectateurs et des organisateurs.

    Le Festival Art et Anarchie 1994, deuxième du genre, se prépare sur ces bases.

    Nous avons la volonté politique de faire avancer l’idée anarchiste par l’art… concrètement ça veut dire :

    Faire naître le désir de militer contre l’armée, pour la liberté, contre le pouvoir, pour la libération sexuelle, contre le racisme, pour la solidarité… avec les gens rassemblés à l’occasion du festival.

    Montrer et réfléchir au fait qu’il y a une manière libertaire de penser et vivre l’art (comme il y a une manière libertaire de penser et vivre la relation amoureuse, l’éducation des gosses, la production, la bouffe, l’organisation sociale…).
    Remettre en cause l’art réservé à une élite, qui s’abstient de toute connivence politique, si ce n’est pour s’allier au fric et aux dominants.

    Estimer que chaque individu est susceptible de définir ce qu’il entend par artistique, ou encore ce qu’il trouve beau.

    Rejeter toute norme artistique, et vomir le « bon goût ».

    Proposer à tous de se donner du plaisir à vibrer pour une danse, une toile, une musique, un spectacle qu’ils regardent, ou qu’ils font, ou les deux à la fois.

    L’offrir gratuitement ou pas cher.

    Le faire dans des lieux divers mais toujours attachés à des quartiers.

    En profiter pour parler de tout ce qu’on peut faire par soi et pour soi, avec les autres et pour les autres, sans s’en remettre aux autorités et aux élus, mais en agissant où les questions se posent, sans son quartier, avec les gens directement concernés.

    Évidemment essayer de montrer qu’il existe une conception anarchiste de l’art en organisant un Festival Art et Anarchie ne suffit pas, sauf à penser que les gens vont se dire « L’art peut être anarchiste, donc le reste aussi, et je m’en vais de suite faire la révolution à la maison ». Bien sûr il y aura chaque fois que possible une table de presse où seront proposés bouquins, journaux libertaires et militants (avec la part belle faite aux écrits sur l’art et l’anarchie, mais pas seulement).

    Plus des gens différents expliqueront comment ils prennent leur vie en main, comment ils luttent dans leur quartier, quels sont leurs projets à construire, plus d’autres gens feront de même. C’est la force de l’exemple qui depuis longtemps anime les anarchistes.

    Enfin ce Festival on le fait et on vous propose de le faire surtout parce qu’on en a envie, et qu’on a cru comprendre qu’on était pas tout seul.

    En profiter pour parler de tout ce qu’on peut faire par soi et pour soi
    […]

    Abonnement pour la durée du festival : 150 francs
    (bouffe végétarienne et boissons non comprises)
    Abonnement de soutien : 200 francs ou plus

    Pour tout contact, demande d’information, réservation, abonnement : Collectif Festival Art et Anarchie, c/o Humeurs Noires, BP 79, 59370 Mons-en-Barœul - tél. : 20.56.92.75 — Table de presse du groupe Humeurs Noires dans le hall de la fac de Lille III le mercredi entre 12 h et 14 h — Ventes à la criée du Monde libertaire et d’Alternative libertaire le vendredi de 17 h à 19 h devant la gare de Lille et le dimanche de 10 h 30 à 12 h 30 sur le marché de Wazemmes (derrière l’église…) — Émissions Humeurs Noires « La Voix sans maître » le vendredi de 19 h 30 à 20 h 30 sur Radio Campus, 106.6 — Centre Culturel Libertaire Benoît Brouchoux, 1/2 rue Denis-du-Péage, 59800 Lille-Fives - Permanences le samedi après-midi, 20.47.62.65


    sources :

    2e et dernière édition du festival. Affiche-programme aussi encartée dans Alternative libertaire n° 162 (avril 1994). Peut-être imprimé par 22 mars (Bruxelles).