Paris
1809 affiches :
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Fête du 14 juillet
Camarades,
La prise de la Bastille fut une victoire populaire : la plèbe courbée releva la tête et l’on put croire à l’avènement d’une société toute de liberté et de justice.
Quelle’ désillusion !
Un siècle d’oppression hypocrite, d’industrialisme assassin et d’agiotage effréné a succédé aux longs siècles de tyrannie monarchique et religieuse.
Le château, le couvent ne prélèvent plus la dîme sur la récolte du paysan, mais l’État monstre aux mille tentacules nous écrase de ses impôts.
Le seigneur ne réclame plus la femme de son vassal au nom du du droit de jambage ; mais, dans le bagne industriel, où l’on exploite les pères, les filles sont forcées de subir le viol du patron ou du contre-maître sous peine de mourir de faim.
Il n’y a plus de roi absolu faisant massacrer ses sujets de par son bon plaisir ; mais vous vous donnez vous-mêmes cinq cents monarques qui, talonnés par une- aristocratie ; d’argent pire que l’aristocratie d’épée, vous volent. et envoient vos fils mourir au Tonkin ou au Dahomey.
Et aujourd’hui, 14 juillet, alors que les drapeaux claquent au vent, que les feux d’artifices s’épanouissent en gerbes multi-colores, mêlant leurs détonations aux musiques des bals populaires, vos prisons, nouvelles Bastilles, sont remplies d’hommes de cœur qui ont élevé la voix contre les iniquités sociales, ou de malheureux qui ont cherché comme ils ont pu à ne pas mourir de faim.
Camarades, dût notre voix être trouvée par vous importune en ce jour de fête, nous venons une fois de plus, vous crier : non ! depuis 1789, la tyrannie n’est pas abattue ; elle n’a que changé de forme. Et de même que vos pères, dont êtes vous conviés à célébrer l’héroïsme, luttaient contre le roi et le seigneur, nous devons lutter contre le double joug du pouvoir et du capital.
Noua ne voulons plus nous amuser aux révolutions politiques, qui ne sont qu’un changement de maîtres : d’Orléans ou Bonaparte, Boulanger et Carnot, que nous importe ! notre idéal, c’est de n’avoir plus de maîtres du tout.
Nous ne voulons point d’un Quatrième-État, aussi mauvais que le troisième car qui dit État dit hiérarchie, division de la société en classes ennemies, en caste gouvernante et en caste gouvernée. Or, si nous sommes la des repus de l’opportunisme, ce n’est pas pour remplacer par les ambitieux, socialistes à faux nez qui attendent leur tour avec impatience.
Ce belle voulons au contraire, nous anarchistes, négateurs de toute autorité, c’est le triomphe du travail libre, suppression de tout privilège, du privilège gouvernemental comme du privilège propriétaire : reprise directe par la masse, jusqu’à ce jour déshéritée, de tout ce qui sert à produire terre, mines, outillage industriel, et libre groupement des travailleurs ainsi entrés en possession d’un capital commun. Plus de Codes, d’enjuponnés, d’argousins, de fusilleurs, de députés, de ministres, plus de gouvernement : la liberté tout entière ! Plus de capitalistes, de patrons, de rentiers oisifs, d’accaparement le bien-être pour tous !
Et qu’on ne nous traite pas d’utopistes : le mouvement des idées, le développement du machinisme et de l’industrie, les progrès de la science, feraient le chemin à une révolution économique autrement profonde, autrement fertile en résultats matériels et moraux que les changements. Ne voyez-vous pas, camarades, qui riez parfois lorsqu’on vous dit qu’on peut se passer de gouvernement, que, depuis un siècle, tous les gouvernements : monarchie absolue ou constitutionnelle, consulat, empire, république bourgeoise se disloquent ! Pourquoi ? C’est parce que plus la conscience populaire grandit, plus on dénie à des hommes. le droit d’en gouverner d’autres. Et la conclusion logique n’est-elle pas l’An-archie, état non de désordre mais d’harmonie, où nos hiérarchies actuelles seront remplacées par les libres groupements et associations ?
D’autre Part, vous-êtes vous jamais demandé pourquoi des hommes naissaient déshérités, pourquoi des légions des travailleurs consumaient leurs forces physiques et intellectuelles pour enrichir des parasites ? Si, oui, vous vous serez dit sûrement que l’accaparement par quelques-uns de la. richesse, fruit du travail collectif, était une monstruosité et que le bien-être volé à vous et aux vôtres, vous aviez droit de le reprendre.
Vous en avez aussi les moyens, car vous êtes le nombre, et jusqu’à ce jour, vous avez été domptés moins encore par la force que par les préjugés et l’ignorance. Les mêmes charlatans qui vous convient à allumer des lampions et à danser ont su endormir vos colères et vos révoltes.
Pour secouer le joug, travailleurs, beaucoup ont déjà donné leur vie ou leur liberté. Alors que la bourgeoisie passe en revue ses traînes-sabres et ses porte-fusils, enfants du peuple qui seront peut-être appelés comme à Fourmie à tirer sur leurs frères, nous nous rappelons ceux tombés héroïquement pour la cause sociale, pendus à Chicago, garrottés en Espagne, emprisonnés ou mitraillés partout. Leur sang a été une semence de révoltés, et ces révoltés, de plus en plus nombreux, finiront par avoir raison de la vieille société, malgré ses canons et ses fusils.
Que d’autres pavoisent et illuminent leurs feutres, nous évoquions, nous, la guerre sociale, la seule juste, la seule, logique. Si vous êtes avec les maîtres contre les esclaves, avec les repus contre les affamés, avec les parasites contre les travailleurs, si vous fermez l’oreille aux plaintes des pauvres, sans asile, sans pain, aux sanglots des mères, applaudissez aux harangues officielles, et fêtez la prise de la Bastille ! Pour nous, nous ne la fêtons point parce que nous ne sommes pas délivrés !!
Le groupe « L’Avant-Garde » de Londres.
Imprimerie N. Smith, Woburn Place, Londres, W.C.
Affiche « imprimée à Londres » et diffusée par l’imprimerie de Gabriel Cabot [et Georges Brunet ?].
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Supplément au n° 59 du 27 avril 1890
Le Père Peinard
au populo
Ah ! on a voulu me bouclier la gueule Y a rien de fait, nom de dieu !
La Cour d’Assises de la Seine a foutu au copain Weil, gérant du « Père Peinard », 15 mois de prison et 2000 francs d’amende. C’est salé tonnerre !
Et pourquoi ? Parce que j’avais mis les pieds dans le plat, au sujet de la Manifestance du premier Mai. Je n’en rabattrai pas mille bombes !
Je dirai quand même que le populo est volé, pillé, assassiné, et que quand une occase comme celle du premier Mai, se présente, faudrait être fourneau pour n’en pas profiter.
Dans tout ça, ce qui emmerde surtout les types de la haute, c’est quand on gueule après leur Rothschild. C’est leur dieu, cet animal. Bast ! il n’est pas immortel : on a bien coupé le cou à Louis XVI.
Ce qu’ils n’aiment pas non plus, c’est qu’on dise leur fait aux copains les troubades : Dam, y a qu’eux pour nous maintenir, et mater le populo quand y se rebiffe. En effet, s’ils levaient la crosse en l’air, ça serait la fin des fins !
Foutre, il y a trop longtemps que ça dure, la misère humaine ; il y a trop longtemps que le turbin ne marche pas, que même des gas solides crèvent la faim, Il serait temps, nom de dieu, de se foutre dans la caboche qu’il est idiot d’aller nu-pattes et le cul au vent, quand il y a des grimpants et des ripatons en quantité.
Tout ça, c’est des vérités, mais des vérités qui troublent la digestion des richards et des gouvernants. Ces chameaux là nous tapent dessus ; eh bien, tant mieux, nom de dieu, ils font leur métier. On verra bien, un de ces quatre matins qui aura le dernier mot.
Car c’est la guerre, entre eux et nous ; la Guerre des maigres contre les gras. Et foutre, Weil a eu bougrement raison de dire aux enjuponnés de la Cour d’Assises :
« Vous défendez les voleurs ; je suis avec le Peuple qui crève la faim. Adversaire résolu de la loi, je ne reconnais aucun juge, et quelle que soit votre sentence, je me considérerai comme frappé, mais pas comme jugé. »
Allons, y a pas de pet, c’est pas encore cette fois qu’on fera taire le Père Peinard : car nom de dieu, c’est pas commode de boucher la gueule aux types de sa trempe.
Le Père Peinard
[J. Bedin ?], imprimeur-gérant du Père Peinard, [314 ?], rue de Charenton, Paris.
Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4
Supplément à Le Père Peinard n° 59 du 27 avril 1890 : « Le présent numéro est accompagné d’une affiche-supplément, la réclamer au vendeur. Turellement elle ne peut être collés sur les murs. La placarder nature, sans timbre, créerait au Père Peinard plus d’emmerdements que ça ne vaut. Au cas où un copain voudrait quand même la coller, qu’il se paie un timbre d’affiche de six centimes et l’oblitère, de cette manière il n’y aura pas de pétard et tout se passera en douceur. »
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Supplément au n° 85 du 2 novembre 1890.
Le Père Peinard au populo
Les voilà revenus, ces noms de dieu de députés. Mauvais signe ! Ces hirondelles de potence annoncent l’hiver, avec le frio, la purée et toutes les mistoufles à la clé.
Mince de flemme qu’ils ont battu ! C’est toujours pareil : ceux qui n’en foutent jamais un coup se paient les vacances. Pour ce qui est de nous, en fait de vacances, c’est le chômage !
• Et maintenant, que vont-ils foutre, ces bouffe-galette ? — Pas la peine de le demander. nom de dieu ! Ils vont se réatteler à leur salope de besogne : sortis du fourbi habituel, des papotages politiques, des retours de bâton, des pots-de.vin, y a plus personne !
• Et leurs professions de foi ? Et leurs serments ? Et la chiée de reformes promises avant leur élection, què que ça devient, tout ça ?Voyou, faut pas se gourrer ! On s’est laissé empaumer par les belles phrases, mais au fond, chacun savait bien que c’était du battage, et qu une fois nommés, les salops se torche-aient le cul de leurs promesses.
Ils seraient d’ailleurs bougrement embarrassés, pour foutre en train les réformes promises ; pour en faire, y a qu’un moyen, toucher à la Propriété ; or, les députés en sont les chiens de garde.
Ils ne sont bons qu’a une chose : foutre de nouveaux impôts et augmenter les anciens. C’est à ça qu’ils gagnent leurs vingt-cinq balles !
Ça n’empêche, mille tonnerres que la dette gonfle ! Tous les ans on y colle une rallonge d’une centaine de millions. Faut bien gaver la haute fripouillerie, les grands seigneurs de la Politique et toute le vermine bourgeoise. Turellement, c’est sur notre dos que ça tombe !
Ça nous saigne ! À la Ville comme à la Campluche, le populo tire la langue, la misère se fout partout, nom de dieu !
Du train dont ça marche, ça n’ira pas loin : faut que ça pète ou que ça casse, le fiasco est au bout !
Tant mieux, nom de dieu, qu’elle tienne la banqueroute ! Elle nous mènera à le Sociale, qui seule nous sortira du pétrin, en supprimant toute le charognerie qui nous gruge.
Les patrons et les gouvernants foutus à cul, ça sera tris bath ! Chacun brillera à sa faim, et sans s’esquinter, turbinera librement.
Du coup, mille bombes, on ne verra plus à côté de jean-foutres, gras comme des porcs, qui gâchent la croustille de cent familles — des pauvres bougres, les boyaux vides, se tuer au travail.
Pour en revenir aux mecs du Palais-Bourbon, foutons-nous dans le trognon que ces gonces-là ne feront jamais rien pour notre gueule ! Y a assez longtemps que nous faisons les poires : faut cogner, nom de dieu, y a que ça de vrai !
Le Père Peinard
Lire tous les dimanches Le Père Peinard, reflecs hebdomadaires d’un gniaff, en vente chez tous les marchands de journaux ; le numéro deux ronds.
Paris. —Faugoux, imprimeur du Père Peinard, 120, rue Lafayette
http://www.noirgazier.lautre.net/?page_id=7102
Supplément au Père Peinard n° 85 du 2 novembre 1890 :
« C’est avec ce numéro que les copains recevront l’affiche dont j’ai dit quatre mots la semaine dernière.
Comme je l’ai dit, ça serait chouette de pouvoir la placarder partout, mais les grosses légumes y ont mis bon ordre : ils savent que l’affiche, c’est les idées mises à la portée de tous, même des pauvres bougres qui n’ont ni porte-braise, ni poches pour se fouiller, ils veulent qu’on foute sur chaque affiche un timbre de 6 centimes. Or, nom de dieu, n’étant pas très argenté j’en puis pas faire ce que je voudrais.
Si les bons fieux veulent s’en payer : c’est 8 francs le cent, vingt sous les dix, timbres et frais d’envoi compris.
Ceux qui voudraient se passer la fantaisie de coller l’affiche qui est donnée en supplément, qu’ils achètent un timbre et l’oblitèrent ; pour six centimes ils en verront la farce.
La placarder sans timbre créerait plus d’emmerdements que ça ne vaut, vu que c’est le Père Peinard qui en supporterait la responsabilité et non le copain qui l’aurait collée.
».- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Le Père Peinard au populo [?]
spécial 14 juillet
Une affiche est annoncée comme accompagnant le numéro 69 (2e année) du dimanche 13 juillet 1890 :
Avec le numéro, réclamer l’Affiche-SupplémentPour le 14 juillet, le Père Peinard s’en fendu d’une affiche.Ça serait chouette de pouvoir la placarder partout, mais les grosses légumes y ont mis bon ordre : comme ils savent que l’affiche, c’est les idées mises à la portée de tous, même des pauvres bougres qui n’ont ni porte-braise, ni poches, ils veulent qu’on foute sur chaque affiche un timbre de 6 centimes. Or, nom de dieu, n’étant pas très argenté j’en puis pas coller autant que je voudrais.Si les bons fieux veulent s’en payer : c’est 8 francs le cent, vingt sous les dix, timbres et frais d’envoi compris.Ceux qui voudraient se passer la fantaisie de coller l’affiche qui est donnée en supplément, qu’ils achètent un timbre et l’oblitèrent ; pour six centimes ils en verront la farce.La placarder sans timbre créerait plus d’emmerdements que ça ne vaut, vu que c’est le Père Peinard qui en supporterait la responsabilité et non le copain qui l’aurait collé.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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L’Immolation de Saint-Étienne
Le dieu Capital vient encore de s’offrir un sacrifice humain.
Les innombrables victimes individuelles qui tombent tous les jours sous l’implacable rigueur de son culte, ne suffisaient pas. Cette fois, c’est une hécatombe qui vient d’avoir lieu.
Du reste, ce n’est pas la première fois que cela arrive et le bassin houiller de Saint-Étienne paie, au Moloch moderne, de rudes tributs de viande.
Le 9 octobre 1871. soixante-douze mineurs succombaient au puits Jabin.
Un peu plus tard le même puits faisait deux cents victimes ; en 1887 quatre-vingt-dix mineurs étaient ensevelis au puits Châtelus, et deux cents à Verpilleux.
Cette fois, il y a plus de cent cinquante victimes, et la série n’est pas close, puisque les mineurs survivants et les familles de ceux qui sont morts, n’ont pas encore pendu ou écharpé tous les administrateurs et les actionnaires des mines.
Il est inutile de rentrer ici dans des détails que nul n’ignore aujourd’hui.
La tragédie souterraine de Saint-Étienne est connue dans toute son horreur ; nous ne saurions rien ajouter à l’éloquence brutale du fait.
Seulement, nous voulons faire remarquer aux mineurs qui se laissent rôtir comme de simples dindons qu’on mettrait à la broche, toute la canaillerie des bourgeois et de leur gouvernement.
Ces messieurs, — les bourgeois — parlent sans cesse de justice pendant que, sans y avoir aucun droit, ils encaissent les millions gagnés par les mineurs au prix intime de leur vie : leur rapacité est si grande, qu’ils ne veulent même pas en céder une infinitésimale partie pour prévenir et empêcher les explosions, et bien mieux pour nourrir les veuves et les orphelins.
Nous voulons faire remarquer aux mineurs tout l’odieux des condoléances officielles qui permet tent aux assassins de venir l’appeler, comme l’a fait cet imbécile et impudent Yves Guyot que, c’est pour la deuxième fois déjà qu’il apporte les sympathies du gouvernement aux malheureuses victimes du travail et aux familles si cruellement éprouvées (sic).
Il a du penser en lui-même J’espère bien que ce ne sera pas la dernière.
Peut-on imaginer un langage plus stupide et plus insolent que celui de cet endormeur transformé en fossoyeur.
Ainsi, cent cinquante mineurs viennent de périr dans des conditions si atroces, qu’aucune langue humaine ne saurait en donner une idée et comme compensation, M. Yves Guyot apporte pour la deuxième fois, aux familles de ces malheureux, toutes les sympathies du gouvernement. Comme c’est aimable !
On leur a fait, par dessus le marché, de magnifiques obsèques ; tous les voleurs qui s’engraissaient de leur travail et qui sont cause de leur mort, y assistaient ou s’étaient fait représenter.
La solennité a été imposante. Toute la garnison de la ville était sous les armes, toute la police était sur pied.
Il fallait bien ce déploiement de force pour protéger les assassins qui ont osé venir insulter et baver des discours menteurs sur les corps à peine froids de leurs victimes.
M. le ministre n’a pu faire admettre les idioties de son discours qu’avec l’appui des bayonnettes.
Monseigneur Foulon n’a pu dégoiser ses boniments que sous la protection des gendarmes.
Toute la séquelle gouvernementale et bourgeoise n’a pu organiser cette mascarade funèbre « que le Figaro a qualifié de splendide », qu’avec le concours de toute l’autorité armée.
Toute cette pompeuse et macabre cérémonie n’a eu d’autre but que d’étourdir la douleur de la population, pour détourner sa colère en donnant le change à ses ressentiments.
À la faveur de cet éblouissement, la Bourgeoisie a vivement fait enterrer les morts parce qu’il lui tardait de faire disparaître les traces du délit.
Eh bien ! Voilà !
À l’heure actuelle cent cinquante cadavres de plus gisent dans la fosse commune des prolétaires pour la plus grande gloire et le plus grand profit de la Bourgeoisie triomphante.
Il y a cent cinquante morts de plus à inscrire au martyrologe des travailleurs.
Cent cinquante assassinés de plus, à mettre à l’actif, déjà si énorme, de la Bourgeoisie.
Et tous les jours le nombre de ces assassinats s’en va grossissant dans une progression si accélérée que l’esprit du penseur pris de vertige et d’épouvante, s’arrête et ne sait plus que dire.
En face de l’universelle indifférence qui fait la responsabilité universelle, les imprécations les plus brûlantes se glacent sur les lèvres.
En effet, comment crier à la foule égoïste, que c’est elle qui est la cause de tant de malheurs et de tant de crimes ?
Comment lui dire : C’est toi qui fait les meurts-de-faim ! C’est toi qui occasionne le suicide des misérables ! C’est toi qui a permis, qui a voulu même, que cent cinquante malheureux de plus fussent carbonisés par le grisou.
Ô foule inconsciente ! foule idiote ! foule infâme ! foule lâche ! n’est-ce pas toi qui est l’auteur de tout, puisque tu peux tout empêcher et que tu laisses tout faire ?!
Et puis après ? Quand même on crierait cela, dix fois, cent fois, mille fois ; quand on passerait sa vie à le répéter, à quoi cela servirait-il ?
Cela ne servirait à rien, parce que la foule ne sait pas, ne voit pas, n’entend pas et ne comprend pas elle-même. Elle a abdiqué toutes ses facultés en faveur de ce que l’on appelle le Gouvernement ou l’Autorité.
La foule n’est donc rien, tant qu’elle admet l’autorité en son lieu et place. C’est l’autorité qui est tout, qui fait tout, qui répond de tout, qui assume tout.
C’est le mythe épouvantable auquel les populations se sont vouées ; c’est à lui qu’elles s’adressent quand elles sont affolées par une catastrophe, sans s’apercevoir que ce mythe, dernier avatar des religions mourantes, est la cause de tous leurs maux.
Les dirigeants, prêtres de cette monstrueuse divinité sont, mieux que quiconque, convaincus de son néant.
Mais, comme tous les prêtres exploitant une erreur qui leur profite, ils seront les derniers à reconnaître cette erreur.
Au contraire, ils n’ont d’antre souci que de la maintenir par tous les moyens.
Toute la presse est à leur solde et met ses formidables moyens de publicité, à leur service.
Ce qui devrait servir à répandre la lumière ne répand que l’obscurité. Ce qui doit proclamer la vérité ne proclame que le mensonge.
Voyez les journaux, parlant du sinistre de Saint-Étienne ; c’est un concert de banalités, de stupidités, de monstruosités :
Les uns relatent le fait, simplement comme une chose presque normale et prévue.
D’autres s’émeuvent doucement, pour la forme ; ils réclament modestement à l’autorité (toujours pour la forme) un peu plus de vigilance. Puis ils parlent d’organiser des fêtes, des divertissements et des kermesses.
Enfin, il en est d’autres, plus cyniques, qui, insensibles à la mort des cent cinquante malheureux, mentionnent avec chagrin, la perte pécuniaire qu’a dû éprouver la pauvre compagnie. Pour comble, ils insinuent avec une hypocrisie criminelle et ignoble, qu’une lampe retrouvée ouverte semble indiquer la cause ainsi que les responsabilités du sinistre.
Comme on voit, le mot d’ordre est donné : les sales débauchés qui nous gouvernent cherchent déjà à éluder la responsabilité du fait.
Puis leurs frivoles épouses organiseront une fête de charité, un bal de bienfaisance, où les bourgeoises jouant à l’austérité, arboreront pour la circonstance une sévère toilette de faille-anthracite, où leurs filles, cruellement coquettes s’exhiberont, féroces, en de délicieuses robes de satin d’une nuance feu — grisou — éclatantes.
Alors, au nom de la charité, toutes ces immondes putains, surchargées de parures et étincelantes de brillants, classeront et piétineront sur les cent cinquante cadavres, carbonisés pour payer leur luxe.
Et cependant, les veuves désespérées s’arracheront les cheveux ; les mères pleureront leurs fils et les enfants sans pain appelleront vainement leur père.
Quand tous les frais de l’orgie de charité seront payés il restera, petit-être, pour chaque famille, une pièce de cinq francs qu’on leur remettra si l’on y songe et la société aura fait son devoir.
Les bourgeois et les bourgeoises n’auront plus qu’à attendre une nouvelle explosion pour avoir un prétexte de plus à faire la noce. Tas de gredins !
Pourtant il faudra bien que tout cela finisse ! On se lassera de mourir d’inanition ; les familles se lasseront de se suicider ; les mineurs se lasseront de se faire carboniser.
Malgré toute la comédie philanthropique, le peuple ne sera pas toujours dupe et les temps sont proches où la grande liquidation des comptes, entre le peuple et la Bourgeoisie, va se faire.
Bourgeois scélérats ! les mineurs n’ont pas b-soin, de vos charités ; ils n’ont besoin que d’équité ; l’avez-vous pratiquée ? Ils n’ont besoin que de sécurité ; la leur avez-vous donnée ?
Bourgeoises éhontées ! les mineurs n’ont que faire de votre fausse sensiblerie et de vos astucieux sentiments ; ils ne leur faut que de meilleurs traitements ; y avez-vous jamais songé ?
La bruyante pitié que vous manifestez vous rend encore plus méprisables, car elle n’indique que votre peur et vos remords.
Et vous, journalistes de toutes nuances ! souteneurs avérés d’un régime d’assassinat et de brigandage ; sachez que ce n’est pas avec les sauteries que vous réclamez si effrontément, qu’on ressuscites les morts et qu’en nourrit les orphelins.
Vous avez l’indécence de chanter, de classer et de ripailler pendant que les autres pleurent et meurent de faim.
Vous prétendez mèler vos joies à la douleur des veuves en deuil et accoupler vos débauches à la tristesse farouche des mères désespérées.
Une d’entre vous, parée et travestie en un élégant costume de mineur, a osé, narguer les affligées et parodier le travail qu’elle ne connait pas.
Elle n’a pas rougi de souiller le costume des rudes travailleurs des mines. Cette cabotine, est allée, avec ostentation, distribuer de ses mains de viveuse, d’insultantes aumônes.
Elle a apporté un peu de l’or que les Rothschild volent aux travailleurs, de cet or tout suintant du sang des travailleurs et, précieusement, parcimonieusement, odieusement, elle en a donné (c’est restituer qu’il faudrait dire) un peu, très peu, aux femmes et aux enfants des travailleurs.
De quel droit donne-t-elle cet or ? l’a-t-elle gagné ? Ceux de qui elle le tient l’ont-ils gagné ?
Mais non I tous autant que vous êtes, vous l’avez volé.
Journalistes ! sous prétexte de justice ; de bienfaisance, de solidarité et de philanthropie ; vous passez votre existence en d’abjectes saturnales pour le paiement desquelles il faut toujours, finalement, que les prolétaires soient sacrifiés.
Pour satisfaire vos vices, vous vous vendez à la Bourgeoisie, vous trompez, vous égarez, vous abrutissez le peuple.
Vous êtes les complices de tous les méfaits et de tous les crimes bourgeois ; ils ont votre apostille, car après les avoir perpétrés par l. lente insinuation de vos fausses doctrines, par vos perfides complaisances, c’est encore vous qui les excusez et qui les palliez.
Ces crimes, après les avoir protégés tout, au moins par votre silence intéressé, vous cherchez à ensevelir leur responsabilité clans le flafla d’une charité à grand orchestre.
Et vous croyez que cela va durer ?
Non ! non ! la vérité luira.
Chacun sent bien que ce n’est pas le grisou qui a tué les cent cinquante malheureux. La vraie cause, ç’est vous, sales maquereaux du journalisme.
Ce sont vos prostitutions, vos vénalités, vos débauches, vos trahisons et vos mensonges qui, par leur complicité, rendent de tels crimes possibles.
Et vous osez parler de réjouissances ? allons donc ! parlez nous plutôt de vengeance !
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Lire La Révolte, organe communiste-anarchiste, 440, rue Mouffetard.
Le Père Peinard, anarchiste,120, rue Lafayette.Sous peu paraitra un journal anarchiste quotidien.
Pour les renseignement, s’adresser au compagnon Cabot, 33, rue des Trois-Bornes, à Paris, qui enverra la circulaire explicative.Reclus, imp. Clandestine, 33, rue dus 3 Bornes, Paris
Placard de 1890, cité dans la notice « Cabot, Gabriel » du Maitron des anarchistes :
« Toujours en août [1890], il avait imprimé le placard “L’Immolation de Saint-Étienne” suite à la mort de 150 mineurs de la Loire dans un accident. ».- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Pourquoi les travailleurs sont-ils malheureux ?
C’est parce qu’il existe la propriété — autrement dit — le Capital.
Le capital a commencé par du travail produit par nos ancêtres, qui ne leur a pas été payé — Il se continue de nos jours, les exploiteurs nous font travailler beaucoup et nous donnent peu.
Le travail non payé les bourgeois l’appellent bénéfice, tandis que le mot vrai, c’est vol.
Tous les gouvernements ne peuvent que soutenir le Capital puisqu’ils en vivent.
Gouvernement sous entend Oppression.
Pour oppresser les peuples les gouvernants font de la politique. Politique veut dire mensonge.
Donc pour que nous ne soyons plus des larbins, il faut supprimer les gouvernements.
Et comment ? — Le moyen c’est la grève générale partout, dans les mines, dans les champs, les ateliers et les casernes ; de cette grève sortira la Révolution qui laissera sur terre des hommes égaux et libres.
Ils se rechercheront par tempérament, pour produire tout ce qui est utile aux besoins de tous.
Voilà l’anarchie !
Que le 1er Mai ne soit pas une manifestation platonique, qui ferait le jeu des ambitieux.
Si nous voulons être des hommes libres, jusqu’à ce que la bourgeoisie soit morte, dès ce jour ne travaillons plus.
On de vit pas avec de l’or.
On vit avec du pain, par le travail.
Vive la révolution
Vive la grève générale
https://anarchiv.wordpress.com/2019/05/11/pourquoi-les-travailleurs-sont-ils-malheureux-3-avril-1890/ : Placard anarchiste trouvé affiché dans la rue d’Avron à Paris, le 3 avril 1890. D’autres placards du même genre ont été arrachés par la police dans le quartier de Charonnes. (Archives de la Préfecture de police Ba 76)
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Soldats !
Le 1er Mai, les ouvriers descendront dans la rue demander qu’on mette un terme à leur misère.
Ces ouvriers, vous le savez, sont vos parents, vos frères, vos amis. Leurs souffrances, vous les avez éprouvées avant d’entrer à la caserne ; vous les éprouverez encore lorsque votre corvée sera terminée. Le sort, dont ils se se plaignent amèrement — le chômage, la misère vous attend. vous aussi ; lorsque vous dépouillerez votre uniforme et rentrerez au foyer paternel.
Leurs ennemis — les capitalistes, les bureaucrates, les politiciens — sont les vôtres. Vous connaissez les moyens, auxquels ils ont recours pour s’enrichir, l’horrible exploitation à laquelle ils soumettent les plus frêles créatures, leurs tripotages et leur soif inassouvissable d’or et de pouvoir. Ce sont eux qui font la loi : eux qui la font administrer de la façon la plus inique ; eux qui occupent les hautes places de l’État ; eux qui vous courbent sous le joug de la plus brutale discipline — vous, enfants du Peuple, vous fleur de la jeunesse de votre classe, — pour vous lancer à un commandement contre les vieillards, les femmes, et les enfants, venant réclamer le pain quotidien.
Tout a été fait pour éviter la lutte : notre patience dure depuis des siècles : mais les exploiteurs sont sans pitié pour nos larmes et nos angoisses : Ils comptent sur vous : c’est vous qui devez les défendre : c’est de vos baïonnettes que doit couler le sang du pauvre : c’est vos coups qui doivent raidir femmes, vieillards et enfants : c’est par la crosse de vos fusils qu’on veut écraser les droits du Peuple.
Vos chefs chercheront par tous les moyens à vous exciter coutre nous. Ils nous représenteront comme des brigands ou des égarés. Ils s’efforceront de vous griser avec de grands mots ; peut-être, au dernier moment, distribueront-ils dans les chambrées & l’eau-de-vie pour vous rendre furieux et vous faire enfoncer sans remords vos baïonnettes dans nos poitrines fraternelles.
Soldats, au nom de la Justice et de l’humanité, au nom de vos parents auxquels on vous a arrachés, au nom de ce que vous avez été et de ce que vous serez encore, ne tirez pas sur vos frères : au moment décisif, levez la crosse en l’air.
Soldats, c’est vous qui déciderez par votre conduite, du notre existence et de notre avenir.
Si le peuple est écrasé, si ses effort, seront noyés dans le sang, si sa délivrance est encore fois ajournée, si demain l’ouvrier reprend le collier de l’esclavage et s’il meurt de misère, la faute en sera à vous. Ce sera vous que maudiront les mères auxquelles on aura tué leurs enfants. Ce sera par vous que des milliers de jeunes filles seront poussées à se prostituer pour vivre. Ce sera sur vous que tombera la responsabilité des années d’esclavage que devra encore endurer le travailleur.
Vous êtes armés, et vous avez dans. vos mains votre avenir et le nôtre. Vous n’avez qu’à écouter la voix du sang pour devenir les bienfaiteurs de l’humanité. Si, au lieu d’écouter la voix de la nature, vous écoutez celle de vos officiers — de ces bourgeois, qui vous brutalisent tous les jours et vous traitent en chair-à-canon — vous serez traîtres à votre classe et à vous-mêmes.
Souvenez- vous de cela : et soyez braves, soyez hommes. Tirez contre ceux qui vous commanderont de tirer sur le Peuple.
La Révolution, qui va éclater sera la délivrance pour vous et pour les travailleurs. La société de demain ne reconnaîtra plus d’esclaves de la caserne, plus d’esclaves de l’usine, plus d’exploités, plus de maîtres. Elle ne reconnaitra, d’un bout du monde à l’autre, que des frères.
Soldats ! Le 1er Mai deux ennemis se trouveront en face :
Nous les travailleurs, las de souffrir et cherchant à améliorer notre sort.
Les exploiteurs, enrichis des millions extorqués au Peuple, et voulant prolonger nos misères.
Si vous prenez parti pour nous, nous serons les plus forts et certainement nous aurons la victoire.
Si vous préférez servir nos tyrans communs, venez, égorgez-nous, avec nos femmes et nos enfants, venez massacrer les vieillards qui espérant dans votre attitude sympathique, exposeront à vos baïonnettes leurs frêles poitrines…
Non ! non ! non ! vous prendrez parti pour vos frères ; et le 1er Mai 1890, soldats et travailleurs ensemble chanteront la Marseillaise des prolétaires, saluant l’aube de l’émancipation humaine.
Imp. Anarchiste, Londres
Affiche « imprimée à Londres » et probablement imprimée par Gabriel Cabot.
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/soldats_1890.jpg
https://militants-anarchistes.info/?article577
https://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique554
https://archivesautonomies.org/IMG/pdf/anarchismes/avant-1914/brochures/soldats-1890.pdf (daté du 27 avril 1890)- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
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Le Groupe parisien de propagande anarchiste
organise pour les jeudis
desConférences
à la salle Rousseaux
rue Montmartre, et 36, rue Étienne-Marcel
La première des conférences aura lieu le jeudi 31 décembre 1891, à 9 heurs du soir, par Michel Zevaco
Sujet : la séparation de l’Église et de l’ÉtatLe 7 janvier 1892, deuxième conférence, par Jacques Prolo
Sujet : tactique et groupement révolutionnaireTroisième conférence, le 14 janvier 1892
Sujet : matérialisme et spiritualisme
par Ch. MalatoQuatrième conférence, le 21 janvier 1892
Sujet ; solution de la question sociale par le communisme anarchiste
par LeboucherToutes ces conférences sont publiques. Nous invitons les socialistes de toutes les écoles, ainsi que tous les travailleurs, à venir discuter avec nous les questions économiques et philosophiques qui concernent l’affranchissement humain.
Entrée libre par le rue Étienne-Marcel, en face de la Poste.
256. — Paris. Imp. C. Goudineau, 58, rue Greneta.
affichette :
https://militants-anarchistes.info/?article3188
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/affiche_groupe_parisien_de_propagande_1891.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Salle du commerce, 94, faubourg du Temple, 94
Samedi 18 juin 1892, à 8 heures 1/2 du soir
2e grand meeting public et contradictoire
1° Les récentes explosions de dynamite, leurs causes ;
2° La misère et ses conséquences ;
3° La grève des employées du funiculaire ;
4° Les poursuites exercées contre les orateurs du dernier meeting.Pini et Ravachol
Orateurs inscrits : Henri Fortuné, Michel Zévaco, Poulain, Jacques Prolo.
Contradicteurs : marquis de Morès, Mordacq (socialiste).
Invités par lettre : Millevoye, député, Camélinat, ancien député, Picau, conseiller prud’homme, Alain Gouzien.
Entrée : 30 centimes pour couvrir les frais.
Imprimerie F. Hardy, 90, rue des Archives. — Paris
https://anarchiv.wordpress.com/2019/03/08/la-vie-de-fortune-henry-8e-episode/
https://doc-14-9g-docs.googleusercontent.com/docs/securesc/ke75q4l0rr9h2f7d240tuhqaj12so6dg/bf6n95q86ld5gtlepkc7958vcurodu7h/1554040800000/08084341658470714417/02689362069343045480/1kkaMqXMPzqTXclgRVdE1UhCd4Jb0XmRx- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Dimanche 10 courant, à 2 heures de l’après-midi
Salle Favié, 13, rue de Belleville
4e grand meeting public et contradictoire
Ordre du jour :
1° La condamnation à mort de Ravachol et son exécution ;
2° Le délateur Chaumartin ;
3° La fête nationale du 14 juillet et la misère publique ;
4° Les bruits de guerre et l’entipatriotisme.Orateurs inscrits : Jacques Prolo, Michel Zévaco, Poulain, J.-B. Louiche, Couturier, Henri Fortuné, Leboucher et une anonyme.
Contradicteurs : marquis de Morès, Mordacq, socialiste ; Camélinatn Millevoye, Ernest Roche.
Entrée : 30 centimes pour couvrir les frais.
N.-B. - Une quête sera faite à la sortie pour les femmes et les enfants des compagnons détenus
Paris. — Imp. A. Lombardin, 148, boulevard Voltaire.
https://militants-anarchistes.info/?article4501
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/ravachol_meeting.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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À bas la chambre !
Au bout de vingt-deux ans de pouvoir, la république bourgeoise crève comme ses deux devancières.
Elle crève parce qu’au lieu d’avoir été l’égalitaire société, sans dieu ni maîtres, abattant les castes, détruisant les abus et faisant du salarié, cet esclave moderne, un homme libre, elle n’a été qu’un gouvernement, gardien, comme tous les gouvernements, des vieilles iniquités, défenseur des privilégiés contre les déshérités, chien de garde de la propriété capitaliste.
Elle s’est montrée aussi grotesque que la légitimité, aussi arbitraire que l’empire, aussi corruptrice que l’orléanisme. Elle s’est aussi alliée à toutes les réactions, mise au service de tous les agiotages, a épousé Rothschild, protégé le pape et tendu la main à l’autocrate russe.
Ses Constans et ses Rouvier ont été aussi immondes que les Calonne de l’ancien régime, que les Barras du Directoire, que les Teste et Cubières de la monarchie de Juillet. Elle a eu à sa tête deux égorgeurs, Thiers et Mac-Mahon, un tripoteur Grévy et un imbécile Carnot, Carnot fils de bourgeois et petit-fils de traître (le prétendu organisateur de la victoire fut tout à tout jacobin, thermidorien, bonapartiste et royaliste).
Elle a débuté dans le sang par les trahisons du gouvernement de la Défense nationale et les massacres de 1871, elle a continué par les brigandages coloniaux, elle finit aujourd’hui dans la fange du Panama.
Elle est bien morte !
Mais qui donc va avoir sa succession ?
Sont-ce les monarchistes, qui des siècles durant, peuple, t’ont tenu sous le joug impitoyable du prêtre et du seigneur et qui, par l’intrigue, lorsque la force leur a échappé, ont fait obstacle à tout progrès, à toute liberté ?
Sont-ce leurs compères, les jésuites, qui, masqués aujourd’hui en socialistes, de même qu’en 48 ils l’étaient aux républicains t’ont fusillé avec leurs de Mun et te trompent avec leur Drumont ?
Sont-ce les débris honteux de la famille Bonaparte qui parlent déjà de Consulat, avides de rééditer le sanglant guet-apens du 2 Décembre ?
Sont-ce les radicaux qui t’ont sans cesse berné, louvoyant hypocritement depuis vingt ans entre l’opportunisme et la révolution ?
Sont-ce les socialistes d’État, révolutionnaires farouches jadis, aujourd’hui convertis et domestiqués, à la suite de leurs Brousse, de leurs Guesde et de leurs Vaillant !
Ou bien, peuple, sera-ce enfin toi-même, agissant cette fois directement, sans maîtres imposés, sans mandataires auxquels aveuglément tu remets ton sort ?
Reprends ta liberté, ton initiative et garde-les, sans te fier à personne pas plus aux socialistes qu’aux curés, balaie toi-même tes exploiteurs. Brûle la banque, la banque chrétienne comme la banque juive, chasse le tyran de l’atelier et de la mine pour en prendre possession avec le [frère de travai]l et, au sein des groupements corporatifs, organise le [prolétaire]. Le gouvernant est le valet du capital : Sus au gouvernant ! À bas le roi Carnot ! à l’égout le Sénat ! à l’eau la Chambre ! au fumier toute la vieille pourriture sociale !
Lorsque, il y a cent ans, tes pères prirent à la gorge l’ancien régime qui les saignait à blanc, il ne s’en remirent pas à leurs députés foireux du soin de les délivrer. Pas plus Robespierre que Danton ne décrété la révolution : ils furent emportés par elle. Ce fut en vidange sans cesse cette Convention à laquelle les historiens bourgeois ont fait une légende, que les sans-culottes décapitèrent le roi, chassèrent le noble et muselèrent le prêtre.
Aujourd’hui, l’exploitation bourgeoise a remplacé l’absolutisme monarchique avec autant d’avidité et plus d’hypocrisie. Les jésuites républicains, qui valent les jésuites catholiques, te disent que tu es libre, pauvre hère qui ne peux exercer le droit de vivre ! que tu es souverains, lecteur bénévole qui remets ton sort au premier imposteur venu ! et tu les crois.
À la recherche de ce merle blanc que tu ne pourras jamais trouver, un bon député, c’est-à-dire un bon tyran ou un bon filou, ordinairement les deux, tu subis les plus infâmes réacteurs et les plus cyniques charlatans. Tes chefs d’État, tes gouvernants se succèdent, aussi misérables les uns que les autres. La Chambre actuelle est immonde comme toutes les précédentes : celle que tu nommerais pour la remplacer ne vaudrait pas davantage ; elle aurait pour règle ou l’autoritarisme ou la corruption.
Donc, ne vote pas, quand ce parlement pourri aura achevé, — et ce ne sera plus long, — de s’effondrer dans la boue. Ne vote pas : entre en scène et fais tes affaires toi-même ; tu n’as pas besoin ni de législateurs, ni de diplomates, ni de capitalistes, ni de galonnés, ni de prêtres : ces gens-là te font non vivre mais agoniser. La seule chose par laquelle subsiste une société, c’est le travail, et cette fonction, tu pourras, dès que tu seras ton maître, l’organiser toi-même mieux que personne, puisque travailler, travailler pour les parasites, a toujours été ton lot.
Masse sans cesse pressurée, saignée, trahie, le secret de ta force est en toi-même. Tes ennemis ne pourraient vivre sans toi qui produis tout, qui leur donne jusqu’à tes fils afin d’en faire des soldats pour te fusiller. Ne trouves-tu pas décidément qu’en voila assez ? N’auras-tu pas le cœur, enfin, de jeter bas pouvoir et capital ?
Tu as dormi longtemps d’un sommeil d’esclave : réveille-toi ! L’heure est venue de secouer tes dirigeants comme un lion secoue ses puces.
Sus à la Chambre, sus au Sénat, à la présidence, au capital !
Vive la révolution sociale !
Vive l’anarchie !
Un groupe anarchiste.
Imprimerie [Curini ?], rue Visconti, Paris
Publié lors de la crise de Panama fin 1892 ou moins probablement en 1893 avant les élections législatives d’aout et septembre.
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[ texte ]
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La grève des conscrits
Supplément (vendu 10 c.) à Le Conscrit : organe d’agitation antipatriotique (janvier 1892)
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Le Père Peinard au populo
[…]
Une affiche est également annoncée comme accompagnant le numéro 69 (4e année) du dimanche 1er mai 1892 :
Encore l’Affiche !Ces nom de dieu de fouille-merde sont bien pochetés, nom d’une pipe.Voulant tout nous chopper, ils n’ont rien les couillons.À peine quelques ballots d’affiches dans les gares.Aussi pour les emmerder, le vieux prévient les copains qu’il a encore des flottes de papier rouge « Au Populo ».Seulement, mille tonnerres, comme les copains qui avaient demandé des affiches, et qui ne les ont pas reçues, ont été volés, pour sûr.Nous prions les camaros à la hauteur de manœuvrer en conséquence et en nous écrivant de bien indiquer comment et par quels moyens ils veulent de l’affiche « Au Populo. »Qu’on se le dise, nom de Dieu !
L’affiche est déjà annoncée dans le numéro précédent du Père Peinard, le n° 162 (24 avril 1892) :
Un coup d’affiches !L’affiche est un des plus riches flambeaux de propagande.Les richards le savent bien, nom de dieu ! Aussi ils ont foutu le pies d’entraves possibles : y a pas mèche de coller un bout de papier sur un mur sans y foutre un timbre.Y a qu’en temps d’élections où les charognards ont un peu desserré la vis.Donc, faudrait en avoir une couche pour ne pas profiter de l’occase.C’est ça que s’est dit le père Peinard, nom de dieu !Aussi, a. la double occasion des élections municipales et de la manifestance du premier Mai, il s’est fendu d’une affiche duPère Peinard au populoL’affiche en question ne nécessitera aucune formalité de timbre pour tire collée elle est légale dans les grands prix ! Les copains peuvent y aller dare dare ; partout eu y a des élections municipales, ils peuvent en coller sans pétard.Turellement, j’aurais voulu pouvoir en distribuer a gogo à tous les cumerluiches. Y a pas mèche, hélas !Pour lors, faut que les bons bougres qui en pincent se fendent de quelques amis. l’affiche ne coûte pas un prix faramineux quarante sous le cent, expédition comprise.Ohé, les camaros, patinez-vous ! Envoyez les commandes dare dare — et collez la braise avec, car c’est pas les picaillons qui m’étouffent.Allons, oup ! Profitons de l’occase pour foutre quelques bonnes idées sous le pif des jemenfoutistes.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Les libertaires parisiens
Le samedi 6 août 1892, à 8 heures et demie du soir
Salle du Commerce, 94, Faubourg du Temple
Grande conférence publique
Ordre du jour :
- L’Inquisition appliquée à Ravachol ;
- L’ignoble délateur Chaumentin ;
- La propagande par le fait ;
- Le droit à l’existence avec sa conséquence (le droit au vol et à l’assassinat) :
- La Prostitution de la Presse.
Orateurs : Henry Fortuné, Jacques Prolo, M. Zévaco, Poulain, L. Vivier, Couturier, etc., etc. ; la citoyenne Noël Berthier et une Anonyme.
Entrés : 20 centimes pour frais d’organisation
N.B. Une quête sera faite à la sortie pour les femmes et les enfants des compagnons détenus.
Paris. — Imp. A. Lombardin, 140, boulevard Voltaire.
« Archives anarchistes » (14 octobre 2017) :
https://anarchiv.wordpress.com/2017/10/14/les-anarchistes-et-leur-organisation-en-region-parisienne-en-1892/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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texte
- texte :
Groupes anarchistes des Xe, XIIe & XXe arrondissement
Élections municipales du 16 avril 1893
Travailleur
Encore une fois tu es appelé à voter ; encore une fois ceux qui te dirigent, vont, par leur volonté, te faire choisir de nouveaux maîtres.
Seras-tu donc éternellement le jouet inconscient des politiciens de tout acabit ?
Ne vois-tu pas que ce suffrage universel tant prôné depuis quarante-cinq ans, n’a abouti Jusqu’à ce jour, qu’à fortifier tes dirigeants et tes exploiteurs.
Le Conseil municipal, dont tu es appelé à renouveler le mandat, n’a aucune attribution : La Ville de Paris n’est-elle pas la dernière Commune de France ! Ce Conseil municipal demeure donc sous la domination et sous la tutelle de l’État ; de l’État cette immense famille de parasites qui te pressurent et que tu engraisse de tes sueurs.
N’est-ce pas pour l’entretien de l’État et de ses créatures, que des millions sont gaspillés tous les ans.
N’est-ce pas pour la défense de cet État que la magistrature et l’armée, ces institutions maudites, existent, qui font qu’une poignée d’hommes s’arroge le droit de juger les actes des hommes ! De l’armée cet immense bagne où l’on enferme tous les ans des centaines de milliers des tiens : où dignité et courage font place au servage le plus répugnant pour la seule satisfaction de tes maîtres.
Plus d’un milliard est sacrifié chaque année pour l’existence de ces institutions qui ne servent à rien moins qu’à te faire supporter, de plus lourdes charges. Pendant ce temps, les chômages deviennent plus fréquents, la misère, plus hideuse, et les Panamistes de tout rang te sucent ta dernière goutte de ton sang !
Travailleur
Le suffrage universel depuis qu’il fonctionne n’a produit que déceptions et colères ; aucune réforme sociale n’a pu aboutir par le vote qui jusqu à ce jour n’a servi qu’à élever au pinacle des hommes qui t’ont dupé et trahi.
Continueras-tu à jouer ce rôle de dupe, n’es-tu pas las de servir de marchepied aux ambitieux et intrigants !
Aujourd’hui que le mécanisme d’un côté et l’agiotage de l’autre ont servis les intérêts de la féodalité capitaliste, une transformation sociale impose qui est la résultante des évolutions que nous avons subies.
L’histoire nous prouve que les véritables réformes accomplies jusqu’à ce jour, n’ont été arrachées que par la force. Sache donc recréer cette force sans donner plus d’appui a ceux qui te dominent et t’oppriment.
Le suffrage universel n’apporte aucune garantie, aucune sanction à ceux qui par vanité s’intitulent électeurs. Le candidat qui, la veille se courbait devant toi, redevient le lendemain du jour où tu l’as proclamé ton élu ton propre maitre, il se complaît dans le ménagement de ses propres intérêts.
Ne Vote pas ! Travailleur, abstiens-toi !
Pas d’hésitations ! A ceux qui te diront que l’abstention est une désertion, réponds leur, que la souveraineté du peuple ne se délègue pas, elle s’exerce.
Que ta dignité t’impose de prendre en mains la défense de les intérêts, que tu n’as plus rien à espérer de ceux qui viennent mendier tes suffrages. Va donc dans les réunions leur cracher ton profond mépris et viens seconder par ton énergie les futurs combattants die la révolution sociale.
Travailleur, un dernier mot !
À ceux qui te diront que nous sommes des perturbateurs, nous répondrons :
La justice, les droits et le bonheur ne peuvent exister que quand nous aurons la con cience de nos forces et en ferons la plus franche application.Les hommes ne seront plus esclaves, mais associés dans la société libre, et débarrassés de leurs préjugés. Ils ne voudront point faire le mal, à seule fin qui ne leur soit pas rendu.
Le travail ne sera plus une peine n’étant pas imposé, et les producteurs n’ayant plus à nourrir une bande de parasites…, tels que : gendarmes, magistrats, huissiers, etc., de seront plus contraints à un si rude labeur !
Bien long serait l’exposé de notre philosophie, pour elle point de bornes, elle va dans l’infini chercher les armes nécessaires au bonheur des hommes.
Travailleur qui grouille dans la misère, qui dès le matin inonde les rues comme une mer mugissante pour t’enfermer dans une atmosphère chargée de coton et d’acide, et dont la phtisie décime les rangs, pour la satisfaction des Gouvernants et des Capitalistes,
Réfléchis ! Ne vote pas ! Agis !
Vive l’anarchie !
Vu : le candidat : Jacques Bonhomme.
https://militants-anarchistes.ficedl.info/IMG/jpg/elections_avril_1893.jpg
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[ texte ]
- texte :
Samedi 3 juin 1893, à 8 h. 1/2 du soir
Salle du Commerce, 94, Faubourg du Temple
Grand meeting d’indignation
contre la condamnation à mort de l’anarchiste Foret
Ordre du jour :
1° Les victimes de la Bourgeoisie et la canaillerie des Jurés de la Seine. — 2° Les odieux verdicts des Cours d’assises. — L’affaire du député Baudin. — 4° À qui incombe les responsabilités des Crimes commis en 1871 par les Souteneurs de l’Ordre. — 5° Les actes de Sauvagerie qui ont été commis au Dahomey par les Émules de Boulanger et Galifet.
Orateurs inscrits :
Jacques Prolo, Leboucher, Tortelier, Brunet, Souvarine, Couturier, etc.Plusieurs Conseillers municipaux et Députés ont été invités.
Entrée : 25 centimes pour frais d’organisation.
N.B. — Il est un devoir à tous les Révolutionnaires d’assister à cette réunion.
Paris. — Imp. A. Lombardin, 148, boulevard Voltaire.
Eugénie Collot est également intervenue dans ce meeting :
https://militants-anarchistes.info/?article1776https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/foret_meeting.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Ballottage du 3 septembre 1893 - Supplément au n° 233 du Père Peinard
Le Père Peinard au populo
Hourrah, nom de dieu ! Bibi n’est pas le seul bon bougre ayant soupé des fumisteries électorales.
La grande tournée votarde du 20 août en est une riche preuve : dans les tinettes, des bottes de torche-culs ont manqué à l’appel.
Rien qu’à Paris, y a eu pour le moins un bon tiers d’abstention : quéque chose comme 160,000 bons bougres se sont torchés avec leurs bulletins de vote.
Et en province, la proportion des anti-votards est la même, — sinon plus forte !
Dam, on en a plein le cul de la politique ! C’est qu’aussi on est payé pour ça : de tous temps, les dépotés ont sifflé des pots-de-vin à tire-larigot. Entrés pauvres à l’Aquarium, ils en sont tous sortis riches comme Job, le marchand de papiers à cigarettes. Les chèques ne sont pas d’invention nouvelle !
Le Suffrage Universel, tant vanté par les jean-foutre, n’est qu’une muselière à bons bougres, — comme qui dirait
Le muselage universel
Ce coup-ci, comme primeurs, il nous a fourré de la belle pourriture : Wilson, Reinach, Rouvier et toute la séquelle des panamitards… Et à la deuxième resucée la collection se complètera.
Les ambitieux jubilent du truc. Cré pétard, qu’ils ne fassent pas trop les crâneurs : pour l’instant ils ne font que balloter, — un temps viendra…, et il n’est pas loin, foutre ! — où, ne se contentant pas de les ballotter, le populo les balancera carrément dans cent mille pieds de mouscaille.
D’ici là, par la grève générale, les bons bougres prouveront aux saltimbanques de la politique qu’ils ne veulent plus rien savoir de cracher les impôts, de payer la rente aux proprios, d’êtres exploités par les patrons et abrutis par les curés.
La grève générale, est à la portée du plus flemmard : y a qu’a se tenir à l’écart des goguenots électoraux… avec le même soin que si le choléra étant dedans.
Votailler ? N’est faut plus ! c’est se fiche la corde au cou. C’est autoriser richards, jugeurs et gouvernants à nous plumer vifs.
Au lieu de ça, s’agit de se graisser les biceps, afin d’être d’attaque pour exproprier les richards et foutre en l’air la vieille garce de Société.
Cela fait, n’ayant plus de gouvernants, ni d’exploiteurs à gaver, le populo se la coulera douce.
On sera en Anarchie, nom de dieu !
Le Père Peinard. — Vu le candidat pour la fôorme :
Grâce à la [ruche de loi ?] contre la liberté des candidatures. Il me faut truquer pour placarder mes affiches sans timbre. Un copain se fout candidat pour la circonstance, — c’est un bon fieu, — malgré ça, ne votez pas pour lui. Il roulerait le populo, kif-kif, le premier bourgeois venu.Pour plus d’explications, les bons bougres n’ont qu’à se payer chaque dimanche, Le Père Peinard, réflecs d’un gniaff. En vente partout pour deux ronds on en voit la farce.
A. Delalle, imp. spécial du Père Peinard, 4 bis, rue d’Orsel, Paris
Repéré à la Préfecture de Police (Paris).
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Élections législatives du 20 août 1893.
Le Père Peinard
Au populo
Mince de scie, nom de dieu ! Encore des élections.
M’est avis, foutre, que nous devrions en avoir soupé, et être dégoûtés en plein de la politique : les dépotés sortants nous ont assez prouvé que c’est une sacrée infection.
Et faut se monter le job : les nouveaux seront du même tabac que les anciens, — à défaut d’amour pour le populo, ils en pinceront bougrement pour les chèques.
C’est le métier qui veut ça, mille marmites !
Donc, a pas à s’embistrouiller pour choisir dans la chiée de candidats sortis de partout, kif-kif les crapauds par la pluie. Envoyons aux pelottes ces fumistes, dont le meilleur ne vaut pas une vesse de loup : qu’ils soient réacs, ralliés, opportunards, radigaleux ou socialos, c’est tous des pognonistes !
Oh ! avant le vote, ils sont patelins en diable, et pour un peu vous suceraient les doigts de pieds. Une fois élus, barca ! Ils se foutent de notre fiole. Parbleu, ils sont nos maîtres !
En effet, quel est le turbin des bouffe-galette une fois installés à l’Aquarium ? Fabriquer des lois, toujours contre le populo, — c’est-à-dire pour le plus grand profit des banquiers et des patrons, des curés, des proprios, des fonctionnaires, etc.
Les lois ! Voilà ce qui fait notre malheur. Trop de lois à la clé, nom de dieu ! Y en a tellement qu’on en crève !
Il est temps d’enrayer le mouvement. Pour ça, refusons de voter, c’est la plus belle mornifle à coller sur la hure des grosses légumes.
S’abstenir, c’est prouver qu’on en a plein le dos des fumisteries politiques, qu’on ne veut plus engraisser les budgétivores, les panamistes et la putain de séquelle.
S’abstenir, c’est affirmer qu’au lieu de moisir dans la misère, on veut enfin décrocher le boulottage, les frusques et un bon pieu pour chacun. Pour lors, voici où on doit en venir :
Plus de gouvernance ! Au rancard cette garce de mécanique qui n’est bonne qu’à abrutir, museler et massacrer le populo.
La Terre aux paysans ! La saison de payer la rente au bout d’une fourche est venue : y a assez de temps que les proprios bouffent le blé que sèment les bons bougres.
L’usine aux ouvriers ! La mine aux mineurs ! Eh oui, il nous faut ça : aux chiottes les patrons ! Nous sommes assez marioles pour vivre sans eux (qu’ils essayent de vivre sans nous ).
C’est-il en votant que nous arriverons à ça ? Peau de balle ! Y’a à tabler que sur un chambardement général. Pour lors, au lieu de voter, alignons-nous pour la Révolutions Sociale, et gueulons :
Plus de Maîtres ! Vive l’Anarchie !
Grâce à la vache de loi contre la liberté des candidatures, il me faut truquer pour placarder mes affiches sans timbre. Un copain se fout candidat pour la circonstance, — c’est un bon fieu, — malgré ça, ne votez pas pour lui : élu, il roulerait le populo, kif-kif le premier bourgeois venu.
Le Père Peinard
Vu, le candidat pour la fôôrme :
Pour plus d’explication, les bons bougres n’ont qu’à se payer chaque dimanche, Le Père Peinard, réflecs d’un gniaff, pour deux ronds on en voit la farce.
A Delalé. Impr. spéciale du Père Peinard, 4 bis, rue d’Orsel, Paris.
Affiche parue en supplément de Le Père Peinard n° 231 (20-27 aout 1893). Le second tour du 3 septembre permet une autre série d’affiches sans timbre à oblitérer (voir Le Père Peinard, n° 233 du 3au 10 septembre 1893).
Texte repris presque identiquement dans une affiche de 1898.
Voir aussi l’article d’Émile Pouget sur l’affichage lors de cette élection, paru dans Le Père Peinard n° 228 du 30 juillet au 6 aout 1893.
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texte
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4e circonscription de Saint-Denis. — Neuilly-Boulogne. — Ballotage du 3 septembre 1893
Les mensonges de Maurice Barrès
Il y a dix jours, nous placardions des affiches abstentionnistes dans la circonscription. Arrivés devant le domicile de Barrès, une bande d’une quinzaine d’individus nous ont interdit, gourdin au poing, l’affichage sur son mur.
Barrès est parti de cet incident pour, dans une affiche de la dernière heure, faire grand tapage d’un attentat contre sa vie. Les journaux à sa dévotion ont, avec fracas, colporté ses mensonges.
Barrès a dit que nous étions des agents de Pressensé, des assassins à gages, des soi-disant anarchistes.
Barrès a menti
Nous ne sommes à la solde de personne, nous n’avons assassiné personne, et nous sommes de convaincus anarchistes.
Barrès a affirmé que nous avions donné un coup de couteau à sa bonne, des coups de casse-tête à Fleury et quelques autres de ses amis.
Barrès a menti
Nous n’avions ni couteaux, ni cannes, ni casse-têtes. Cela a été formellement constaté au commissariat de police.
Barrès a dit que nous voulions attenter à sa vie.
Barrès a menti
Nous n’avions d’autre but que de faire de la propagande anarchiste en collant nos affiches et c’est parce qu’elle gênaient l’honnête candidat révisionniste que ses stipendiés nous ont assailli et nous ont fait arrêter.
Barrès a raconté qu’étant les assaillants nous serions poursuivis.
Barrès a menti
Nous avons été assaillis et après quelques jours de détention arbitraire, nous sommes en liberté. Notre premier soin est de rétablir la vérité.
Électeurs, voilà les agissements de Barrès ! Élu, il continuera à être le fumiste et le jésuite qu’il s’est dévoilé pendant sa campagne électorale.
Au lieu de voter, soit pour lui, soit pour ses concurrents, abstenez-vous, et vous ferez acte d’Hommes libres.
Vice la révolution sociale !
Vive l’anarchie !
est signé : les victimes du guet-apens de Barrès, arrêté le 18 et remis en liberté le 20 aout :
[Louis Galau, Gaston Galau, Élisée Bastard, J. Roussel (ou Bouchet, Morisset ?), Grandidier]Les groupes anarchistes de la [sans ?] indignés des procédés employés par M. Barrès, ont fait les frais de la présente affiche.
vu le candidat : L. Galau
[impr. … : A Delalé [du Père Peinard], 4 bis, rue d’Orsel, Paris. ?]
Affiche reproduite dans le supplément « Documents pour servir à l’Histoire de notre époque » à L’Art social de février 1894.
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[ texte ; dessin (soldat cavalier sur un champ de bataille couvert de cadavres) par Maximilien Luce]
- texte :
Psychologie du militaire professionnel
volume in 16
Prix 3fr50
En vente au bureau de la revue socialiste
10, rue Chabanais, Paris[…]
Affiche de vente pour le livre Psychologie du militaire professionnel d’Augustin Hamon, 1894 (éd. Rozez) ou 1895 (A. Savine, éd. augm.).
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Bon bougres ! Lisez tous les dimanches
La Sociale
hebdomadaire illustré
Indispensable pour se rincer les yeux et se décrasser les boyaux de la tête
Le numéro : deux ronds
Achetez l’Almanach du Père Peinard pour 1896
En vente partout : 25 centimesImp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris
Bandeau de vente pour l’Almanach du Père Peinard pour 1896
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 2 — dix centimes — 19 mai 1895
Ribotages ! : les allumettiers vendus ! trahis !
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs d’Angers
Ruminades d’un cul-terreux
Le prix du pétrole
dessin : c’est pour payer les bains de mer à ces bouffis que nous crevons à la peine !
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 3 — dix centimes — dimanche 26 mai 1895
L’anniversaire de la Semaine rouge
Les pièges à prolos
Les victimes de l’amour
L’impôt sur les larbins
dessin : Malheur aux vaincus ?… Pas toujours ! Trop de cadavres à la clé… T’as beau ajouter ton sabre, plus jamais la balance ne penchera du côté de l’Autorité.
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 4 — dix centimes — dimanche 2 juin 1895
Vive Kiel !
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs dijonnais
Au Père Lachaise
Les gosses martyrs
dessin : À Montmartre : à défaut de bons bougres (pour se faire la main), la pestaille massacre les cabots !
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 5 — dix centimes — dimanche 9 juin 1895
Brochette de chéquards ! : pots-ce-viniers, roupillez en paix !
Les oubliés de l’amnistie : Liard-Courtois
Ruminades d’un campluchard : sur la grève des Impôts
dessin : Fouille, vieux grigou ! C’est pas au fond de mes poches que tu trouveras de quoi équilibrer ton budget… Je suis plus qu’à sec !
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 6 — dix centimes — dimanche 23 juin 1895
Les courses : abrutissoir populaire
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs de Laon
Le congrès des mineurs
Un singe fusilleur
dessin : La graisse du richard est faite de la sueur du populo
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 7 — dix centimes — dimanche 30 juin 1895
L’esclavage des prolos de l’État
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs de Laon
Le pain gratuit
Inventeurs volés
dessin : Progrès républicain : cet esclave est un homme souverain et libre…
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 8 — dix centimes — dimanche 7 juillet 1895
La grève générale et les allemanistes
Bakounine et la question du pain à l’œil
Les fils à Torquemada
dessin : Souvenir de Kiel :
Internationalisme gouvernemental : les capitalos sont frangins, et les gouvernants itou ! Guillaume et Marianne se sucent la poire… y aura donc plus que les travailleurs à se manger le nez ?Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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- notes :
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[ texte ; dessin (allégorie) par Maximilien Luce]
- texte :
Les Temps nouveaux
journal hebdomadaire
140, rue Mouffetard
10cts le numéro
En vente ici
Affiche d’intérieur
Imp. Noizette & Cie, 8, rue Campagne-1er, Paris.
Affichette de vente.
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[ texte ]
- texte :
Michel Bakounine
Œuvres
Fédéralisme, socialisme et antithéologisme
Lettres sur la patriotisme. — Dieu et l’État
Un volume in-18. Prix . . . 3 50
Ont déjà paru dans cette Bibliothèque sociologique :
La Conquête du pain, par Pierre Kropotkine. Un volume in-18, avec préface par Élisée Reclus, 4 édition. Prix . . . 3 50
De la Commune à l’anarchie, par Charles Malato. Un volume in+18, 12e édition. Prix . . . 3 50
Anarchistes, mœurs du jour, roman, par John-Henry Mackay, traduction de Louis Hessem. Un volume in-18. Prix . . . 3 50
La Société mourante et l’anarchie, par Jean Grave. Un volume in-8, avec préface par Octave Mirbeau, prix . . . 3 50
5168. — Dijon, imp. Darantiere.
Affichette de vente des éditions Stock.
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[Fête du 14 juillet]
[Fête du 14 juillet]. — London Londres ; Paris : L’ Avant-Garde (Londres), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo]
[Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo : 2 novembre 1890]
[Le Père Peinard au populo : 2 novembre 1890]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo [? spécial 14 juillet]]
[Le Père Peinard au populo [? spécial 14 juillet]]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[L’Immolation de Saint-Étienne]
[L’Immolation de Saint-Étienne]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Pourquoi les travailleurs sont-ils malheureux ?]
[Pourquoi les travailleurs sont-ils malheureux ?]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Soldats !]
[Soldats !]. — London Londres ; Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Conférences du Groupe parisien de propagande anarchiste]
[Conférences du Groupe parisien de propagande anarchiste]. — Paris : Groupe parisien de propagande anarchiste, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[2e grand meeting public et contradictoire : Pini et Ravachol]
[2e grand meeting public et contradictoire : Pini et Ravachol]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
1892 |
[4e grand meeting public et contradictoire : Ravachol et son exécution]
[4e grand meeting public et contradictoire : Ravachol et son exécution]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
1892 |
[A bas la chambre !]
[A bas la chambre !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; 47 × 30 cm.
sources :
[La grève des conscrits]
[La grève des conscrits]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo [élections municipales, mai 1892]]
[Le Père Peinard au populo [élections municipales, mai 1892]]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Les libertaires parisiens : grand conférence publique]
[Les libertaires parisiens : grand conférence publique]. — Paris : les Libertaires parisiens, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Élections municipales du 16 avril 1893 : groupes anarchistes des Xe, XIIe & XXe arrondissement]
[Élections municipales du 16 avril 1893 : groupes anarchistes des Xe, XIIe & XXe arrondissement]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting d’indignation contre la condamnation à mort de l’anarchiste Foret]
[Grand meeting d’indignation contre la condamnation à mort de l’anarchiste Foret]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo]
[Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo : élections législatives du 20 août 1893]
[Le Père Peinard au populo : élections législatives du 20 août 1893]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 42 × 31 cm.
sources :
1898 |
[Les mensonges de Maurice Barrès]
[Les mensonges de Maurice Barrès]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier bleu ) ; 62 × 43 cm.
sources :
[Psychologie du militaire professionnel]
[Psychologie du militaire professionnel] / Maximilien Luce. — Paris : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 82 × 59 cm.
sources :
[Bon bougres ! Lisez tous les dimanches La Sociale]
[Bon bougres ! Lisez tous les dimanches La Sociale]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 2, 19 mai 1895]
[La Sociale, numéro 2, 19 mai 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 3, 26 mai 1895]
[La Sociale, numéro 3, 26 mai 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 4, 2 juin 1895]
[La Sociale, numéro 4, 2 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 5, 9 juin 1895]
[La Sociale, numéro 5, 9 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 6, 23 juin 1895]
[La Sociale, numéro 6, 23 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 7, 30 juin 1895]
[La Sociale, numéro 7, 30 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 8, 7 juillet 1895]
[La Sociale, numéro 8, 7 juillet 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 43 × 31 cm.
sources :
[Les Temps nouveaux : en vente ici]
[Les Temps nouveaux : en vente ici] / Maximilien Luce. — Paris : les Temps Nouveaux, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; 59 × 41 cm.
sources :
[Michel Bakounine : Œuvres]
[Michel Bakounine : Œuvres]. — Paris : Stock. Bibliothèque sociologique (1894-1914), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 48 × 64 cm.
sources :
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »]
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.