Algérie

 

 

Affichage par année

19 affiches :

 
    image indisponible

    [Les Requins à l’œuvre : accaparement des richesses minières]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les Requins à l’œuvre : accaparement des richesses minières]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : industrie  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les “Requins” à l’œuvre

    Accaparement des richesses minières

    L’opinion publique connaît aujourd’hui, dans tous ses détails, l’affaire de l’Ouenza. Néanmoins, rappelons-les brièvement :

    L’Ouenza est une région dont la richesse en métaux est évalué à plus de 200 millions de tonnes, soit au prix minimum de 18 francs la tonne, un capital de plus de 3 milliards 500 millions.

    Pareille fortune est convoitée par une bande cosmopolite, composée des grands industriels : Schneider, du Creusot français, Krupp du Creusot allemand, Devillers, du Creusot belge, Cockrill, du Creusot anglais, et de quelques personnalités politiques françaises, parmi lesquelles se distinguent Étienne de la Compagnie des Omnibus parisiens, Thomson, des Phosphates algériens, Millerand, l’homme des liquidations.

    Bornons-nous à ces noms !

    À eux seuls, ils évoquent un régime fait de rapines, de concussions et de vols.

    Grâce à notre campagne, la concession de l’Ouenza n’a pu être accordée à ce jour.

    Sous notre pression, les partis politiques, dits d’avant-garde, ont du se livrer à une obstruction organisée.

    Aujourd’hui sera-t-il comme hier ?

    l’obstruction va-t-elle se poursuivre ?

    Pour notre part, nous restons décidés à combattre toute main-mise sur les richesses naturelles et nationales, sans qu’en retour la classe ouvrière n’obtienne des garanties sérieuses et des droits incontestés.

    Après l’Ouenza, la Meurthe-et-Moselle.

    En même temps que nous ferons œuvre de salubrité dans l’affaire de l’Ouenza, nous nous opposerons à la réalisation du plan poursuivi en Meurthe-et-Moselle, par la même association de forbans internationaux.

    En Meurthe-et-Moselle, les richesses en minerai dépassent celles de l’Ouenza.

    L’Ouenza représente 200 millions de tonnes.

    La Meurthe-et-Moselle représente 2 milliards 500 millions de tonnes.

    À ces milliards de tonnes en minerais de fer s’ajoutent des gisements de houille d’une incalculable importance.

    C’est Krup, Scheinder, Dervillers, John Cockrill qui exigent l’Ouenza.

    C’est encore eux qui veulent obtenir sans contrôle, sans garantie, pour les exploités, ce qui reste à concéder du colossal trésor de la Meurthe-et-Moselle.

    Il faut que l’opinion publique sache qu’en Meurthe-et-Moselle, pays frontière, règne un despotisme, une tyrannie sans limite.

    les grandes sociétés métallurgiques dominent et gouvernent cette région.

    Elles sont maîtresses de l’administration, des autorités, du sol et du sous-sol.

    Rien ne peut se produire, se créer, qui ne soit voulu et accepté par elles.

    La liberté syndicale y est méconnue.

    Interdiction est faite à tout commerçant de prêter une salle pour réunion. Celui qui enfreint les ordres des potentats métallurgistes, est l’objet, de la part des autorités, de menaces et de poursuites.

    Les maigres lois ouvrières y sont violées.

    Pas de limite dans les heures de travail. Pas de repos hebdomadaire. La loi sur les accidents est cyniquement tournée, l’ouvrier étranger osant se réclamer d’elle, est congédié, expulsé et mis ainsi dans l’impossibilité de faire valoir ses droits.

    Aucune liberté n’existe.

    Le travailleur assujetti à un labeur écrasant, n’a ni le droit de parler, ni le droit d’agir, ni celui de penser. À l’usine, à son domicile, au café, partout, il est sous le contrôle direct des contremaîtres, des agents de l’usine, mouchards officiels, dont le pouvoir est reconnu par l’autorité préfectorale.

    Pour justifier cet arbitraire, l’on invoque que les victimes de cet état de choses sont de nationalités étrangères. Or, ces étrangers sont recrutés par des rabatteurs à la solde du patronat. Ils sont attirés par l’appât d’avantages stipulés dans les contrats.

    Arrivés à l’usine, à ces ouvriers, l’on refuse ce que le contrat leur accordait, et, comme ils sont sans ressources, il leur faut passer par la volonté des exploiteurs.

    Avec la complicité des autorités administratives et judiciaires, pèse sur les Français et sur les étrangers la domination d’un patronat sans scrupule, uniquement avide de bénéfices scandaleux réalisés en volant sur les salaires.

    C’est ainsi que pour deux tonnes de minerai extrait, il n’est payé à l’ouvrier qu’une tonne et demie. Et, si l’on calcule que cette fraude porte sur des milliers et des milliers de tonnes, on peut juger de l’importance du vol dont les salariés sont victimes.

    Semblable situation est connue de l’État, des gouvernants et du parlement. À maintes reprises, nous avons attiré, sur elle, leur attention et celle du public.

    Rien n’y fait, pourquoi ?

    C’est que les parlementaires et gouvernants sont les serviteurs rétribués du puissant Comité des Forges, dont font partie les aigrefins de Meurthe-et-Moselle.

    Comme pour l’Ouenza, le gouvernement est prêt à obéir aux ordres du Comité des Forges. Il est prêt à donner toutes les concessions, pour faire de nos requins métallurgistes les maîtres de l’Ouenza et de Meurthe-et-Moselle, maîtres sans contrôle et sans partage.

    C’est pour les milliers d’ouvriers, présentement occupés et pour ceux qui le seront demain, une aggravation de leur état et l’impossibilité de s’échapper de leur servitude.

    Les maîtres du pays, forts de leurs droits de propriété du sol et du sous-sol, pour un temps indéterminé, pourront accroître leurs moyens de pressurer le travailleur sans avoir à craindre le plus léger contrôle.

    À la classe ouvrière

    Une fois de plus, le prolétariat va être dupe. Gouvernants et parlementaires se préparent à livrer à une bande d’aigrefins d’immenses richesses. En retour, l’ouvrier ne reçoit aucun avantage, n’obtient aucune garantie.

    Laisseront-nous faire ?

    Supporterons-nous que les dirigeants concussionnaires dilapident ainsi la richesse publique, en remettant, sans garantie pour les salariés, le sol et le sous-sol algérien et lorrain aux mains des flibustiers de la métallurgie.

    L’on invoque, mais en vain, depuis quarante ans, la loi de 1810, dite loi sur les mines ! Loi qui stipule les règles fixant la propriété des concessionnaires.

    Ce n’est là qu’un hypocrite prétexte !

    Le parlement a toujours le droit de déterminer de nouvelles conditions s’appliquant aux concessions minières.

    Nous le répétons, rien ne pourrait justifier l’abandon par l’État d’une partie de la propriété nationale, sans profit pour la classe ouvrière.

    Il faut que les futurs exploités de ces concessions jouissent d’un minimum de salaire, de la journée de huit heures, de la loi sur ces accidents du travail, de la liberté de réunion.

    Il aut qu’on ne puisse pas demain invoquer le droit d’absolue propriété, pour refuser au prolétariat le droit de s’organiser, de se défendre.

    Nous disons hautement qu’en dehors de ces avantages, nous n’admettrons aucune défaillance, aucune hésitation, qui, en l’occurrence serait complicité et trahison.

    Le Comité confédéral.


    sources :

    [Première ?] affiche sur des projets de mine en Algérie [suite à l’enquête d’Alphonse Merrheim pour La Vie ouvrière] (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 38-41).



    [Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]. — Paris : FCL_ (Fédération communiste libertaire : 1953-1957) : Le Libertaire (1944-1956), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *  ; Indochine  ; Madagascar  ; Maroc  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  : Tanforti, Jacques (1929-2014)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux

    NOUS SAVONS QUE les colonisés en lutte contre l’impérialisme, luttent aussi contre le capitalisme qui nous exploite dans notre pays.
    NOUS SAVONS QUE le combat des colonisés, c’est notre propre combat, que les prolétaires n’ont pas de patrie, que les ennemis des Indochinois, des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, des Malgaches sont nos propres ennemis.

    Chaque victoire du prolétariat des colonies est une victoire du prolétariat français contre ses exploiteurs.

    Chaque jour des centaines de héros de la liberté tombent
    POUR LA CAUSE DES TRAVAILLEURS

    EXIGEONS le retrait du corps expéditionnaire, car seul, ce retrait peut assurer une paix véritable .
    REFUSONS l’envoi du contingent en Afrique du Nord et le rappel des réservistes ; le contingent en Afrique du Nord, c’est d’ailleurs la possibilité pour le gouvernement de renforcer les troupes de métier en Indochine.

    DÉJÀ 4.000 JEUNES ONT DU PARTIR AU MAROC pour faire les gardes-chiourme de l’impérialisme, pour réprimer la magnifique lutte du Peuple Marocain. Cela nous ne l’accepterons pas ! Les jeunes travailleurs ont choisi de combattre l’impérialisme français que ce soit en France, au Maroc et partout ailleurs.

    Les travailleurs coloniaux luttent contre l’impérialisme français et contre leur propre bourgeoisie.

    LES TRAVAILLEURS FRANÇAIS SONT AVEC EUX

    La Fédération Communiste Libertaire

    Lisez Le Libertaire

    Adhérez à la FCL, 145, Quai de Valmy, Paris-10e

    Avant affichage, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    Le gérant : Jacques Tanforti.

    Impr. Centrale du Croissant [marque syndicale] 19, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire : organe de la Fédération communiste libertaire n° 393 (jeudi 15 juillet 1954).



    [Vive l’Algérie libre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vive l’Algérie libre]. — Paris : FCL_ (Fédération communiste libertaire : 1953-1957), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 80 × 59 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Vive l’Algérie libre !

    Une répression sauvage s’abat sur l’Algérie

    De nombreux travailleurs algériens sont surveillés ou arrêtés.

    Le LTLD et son journal “L’Algerie libre” sont interdits.

    Le Gouvernement Mendès-Mitterrand et la presse pourrie à gages couvrent d’injures et de calomnies les Résistants Algériens,

    À cette campagne de haine destinée à camoufler les menées colonialistes, nous répondons :

    Le terrorisme n’est pas un fait isolé, n’est pas provoqué par les émissions de la Radio du Caire.

    La révolte est la conséquence de 124 ans d’expropriations, de surexploitation, de répression, de massacres.

    Elle est le seul espoir des fellahs et ouvriers agricoles à 250 fr. par jour, des centaines de milliers de chômeurs, d’émigrés refluant vers les bidonvilles, s’engageant dans une lutte à mort pour l’indépendance, c’est-à-dire contre le colonialisme exploiteur.

    Tous unis, malgré les mensonges des uns et le silence des autres (les grands partis dits ouvriers), nous manifesterons notre solidarité avec les travailleurs algériens et nous exigeons :

    le retrait du contingent et de toutes les troupes d’Afrique du Nord.
    Nous ne voulons pus une nouvelle queue d’Indochine, nous ne voulons pas que nos fils et nos frères sous l’uniforme soient transformés en “chasseurs de fellaghas”

    la levée de l’interdiction du MTLD et de son journal “L’Algérie libre”.

    la libération de Messali Hadj et de tous les militants du MTLD.

    En avant contre le colonialisme avec l’Internationale Communiste Libertaire

    La Fédération communiste libertaire

    Chaque jeudi, tu lis le Libertaire en vente chez ton marchand de journaux. Jeudi prochain 11 novembre, tu liras notre numéro consacré à l’Algérie. - Adhère à la FCL, 145, quai de Valmy, Paris (10e)

    [marque syndicale d’imprimerie] Imp. St-Denis - 56, fb St-Denis, Paris-Xe


    sources :

    Affiche de novembre 1954. Elle fut saisi le 11 novembre 1954 ainsi que le journal Le Libertaire (FCL) de même date.

    http://www.museehistoirevivante.fr/collections/fonds-d-archives/le-fonds-d-archives-communistes-libertaires-facl



    [Vous êtes priés d’assister au convoi funéraire de : la liberté et la paix…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vous êtes priés d’assister au convoi funéraire de : la liberté et la paix…]. — Paris : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : IRG_Section française (Internationale des résistants à la guerre) : Jeunes libertaires ; [et al.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 27 × 21 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : liberté  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (détournement d’un avis mortuaire) avec cadre noir ]

    texte :

    M

    Vous êtes priés d’assister au convoi funéraire de :

    La Liberté et la Paix…

    Décédées sur les champs de bataille d’Afrique du Nord, sous les auspices du fanatisme, de la dictature, dur racisme et de la misère.

    De la part :

    Du Capitalisme International et Privé,
    De leurs valets gouvernementaux, fossoyeurs à tout faire,
    De Messieurs Borgeaud, Blachette, Saiah, Tamzali et Consorts, les véritables maitres,
    Du Militarisme tout puissant,
    Des parlementaires, qui voici six mois briguaient les suffrages en promettant ce qu’aujourd’hui ils assassinent ou permettent d’assassiner par leur vote ou leur abstention,
    Et de tous les Suiveurs, Gogos, Béni-oui-oui, anciens et futurs PCDT.

    Ni fleurs ni couronne

    Vous qui recevez ce faire-part, songez qu’il peut être demain celui d’un des êtres qui vous sont chers.
    Ne laissez pas mourir des hommes pour des ambitions et pour des dividendes.
    Ne laissez pas ruiner le pays dans une lutte dont seuls profiteront quelques gros magnats.
    Aidez-nous à lutter pour la paix immédiate en Algérie.

    Centre Mondialiste,
    Comité de Défense Sociale et d’Entraide,
    Fédération Anarchiste,
    Internationale des Résistants à la Guerre (Section Française)
    Jeunes Libertaires,
    Et Groupes Pacifistes, Syndicalistes et Anarchistes.


    sources :
     


    [Alerte aux travailleurs : On ne défend pas la liberté en la supprimant]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Alerte aux travailleurs : On ne défend pas la liberté en la supprimant]. — Paris : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 44 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : liberté
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    papier vert, jaune ou rouge

    [ texte sur le putsch de 1958 qui ramène de Gaulle au pouvoir ]

    texte :

    Alerte aux travailleurs

    L’agression des militaires contre les libertés menace les conquêtes du monde du travail.

    Les bandes fascistes tentent de relever la tête.

    Le gouvernement, écartelé entre les intérêts multiples et contradictoires, vient de faire décréter par la chambre une loi d’exception.

    On ne défend pas la liberté en la supprimant

    On ne défend pas la liberté avec les responsables de la guerre d’Algérie.

    On ne défend pas la liberté à l’aide de combines parlementaires.

    C’est à l’usine, dans la rue, serrés autour des organisations révolutionnaires que le peuple de France matera la rébellion militaire, mettra fin à la guerre d’Algérie et associera les libertés conquises par les travailleurs.

    Le Comité d’Action Révolutionnaire, 3 rue Ternaux — Paris XIe

    Le Comité d’action révolutionnaire est composé des organisations suivantes

    Fédération anarchiste — Parti communiste internationaliste (trotskyste) — Syndicat des charpentiers en fer (CGT) — Comité de liaison pour la démocratie ouvrière. Prenez contact avec le Comité d’action révolutionnaire. Adhérez à sa proclamation !

    Société d’Exploitation de l’imprimerie A. Davy, 53, rue de la Procession, Paris-15e


    sources :

    Plusieurs couleurs de papier sont utilisées (jaune et rouge, au moins). Tirage à 3000 exemplaires vers le 15 mai 1958.



    [Le Monde libertaire plastiqué... C’est aux hommes libres que cette affiche s’adresse]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Monde libertaire plastiqué... C’est aux hommes libres que cette affiche s’adresse]. — Paris : le Monde libertaire, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rose ) ; 77 × 58 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; presse  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Monde libertaire (1954-…), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    Le Monde Libertaire plastiqué

    Bombes ! plastic ! assassinats ! Les crimes qui marquent notre époque ne sont que l’aboutissement des contradictions du capitalisme et de l’État, dénoncées par les anarchistes depuis toujours.

    Ces contradictions se sont accumulées de façon plus aiguë dans ces Colonies où la France a fait régner son sanglant impérialisme.

    Tant d’injustices ne pouvaient que conduire, d’une part à la révolte des indigènes, d’autre part à l’avènement d’un fascisme militaire, le plus dangereux et le plus odieux qui soit, puisqu’il bénéficie des moyens dont dispose l’armée et de la complicité des pouvoirs avec qui celle-ci s’est acoquinée.

    Voilà où vous conduit l’abandon des traditions antimilitaristes de nos anciens, par les partis politiques et les dirigeants des centrales syndicales.

    Nous qui en restons les seuls tenants, nous qui sommes les derniers défenseurs de la liberté, il était inévitable que nous soyons frappés par les ennemis de toute liberté.

    En effet, si l’on s’efforce de nous ignorer, si nous sommes l’objet de la conspiration du silence, si l’on feint de considérer comme négligeable notre action, nos ennemis de toujours ne s’y trompent pas, qui nous poursuivent et nous saisissent quand ils s’appellent le ministre de l’Intérieur, ou qui nous plastiquent lorsqu’il s’appellent l’OAS.

    Malgré ses assauts nous continuerons de lutter pour que l’homme demeure libre.

    C’EST AUX HOMMES LIBRES

    que cette affiche s’adresse

    Diffusez et abonnez-vous au Monde Libertaire

    Imprimerie spéciale du Monde Libertaire — La Fédération anarchiste, 3, rue Ternaux, Paris (11e)


    sources :

    [ Texte, reproduit sous http://ml.ficedl.info/?article58 ]






    [Da Sidi Bouzid a Bab-el-Oued : contro il regno dello Stato, del potere e dei soldi]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Da Sidi Bouzid a Bab-el-Oued : contro il regno dello Stato, del potere e dei soldi]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Da Sidi Bouzid a Bab-el-Oued : contro il regno dello Stato, del potere e dei soldi

    Dall’inizio dell’anno, nel Maghreb, la miseria guadagna terreno. Il prezzo dei generi alimentari di prima necessità lievita, il lavoro è sempre meno, riducendo ancor più l’impietoso spettro dei mezzi di sopravvivenza per tutti quanti. Ci viene sciorinata la solita vecchia solfa della “crisi”, facendoci credere che miseria e rivolta siano fenomeni nuovi causati proprio da essa, mentre sono antichi quanto il denaro e l’autorità. Sono bastate poche scintille in Tunisia per dare fuoco alle polveri di una situazione già esplosiva, fino in Algeria.

    Sbirri attaccati, edifici amministrativi, licei, dogane, magazzini di merci, commissariati, concessionarie di automobili, banche e negozi diventati bersagli, blocchi stradali coordinati. Contrariamente a quanto ci raccontano il potere ed i giornalisti, queste sommosse non si limitano a poche categorie immaginarie (« giovani », « diplomati », « disoccupati », « estremisti ») ma si esprimono in modo diffuso e i loro obiettivi sono chiari.
    Davanti a ciò, la risposta dello Stato è altrettanto chiara : in Tunisia gli sbirri rispondono ai sassi con gli spari dei cecchini, provocando decine di morti. Anche in Algeria, migliaia di fermi, torture, arresti e omicidi, mentre piombano le prime condanne e ancora ne arriveranno.
    Come sempre, come dappertutto, la guerra sociale divampa chiedendo a ciascuno di scegliere il proprio campo.

    Le carogne democratiche o religiose si stanno già affrettando a recuperare queste rivolte a fini politici, reclamando riforme o un cambio di regime, per dirottare questa collera che si esprime di fatto contro ogni forma di potere. Preparano già il dopo, cercando di sostituire il controllo della dittatura col controllo democratico ; ovvero, aggiustando il dominio per renderlo accettabile.
    Noi, che viviamo in democrazia, possiamo affermare che anche se nel quotidiano le condizioni di vita sono meno dure che in dittatura, le libertà democratiche non ci hanno mai reso liberi. La libertà che desideriamo è totale e incondizionata.
    Ecco perché quest’aria insurrezionale di sottofondo, come in Grecia dopo il dicembre 2008, o in Francia nel novembre 2005, ci scalda il cuore.

    Ecco perché vogliamo soffiare sulle braci e propagare questa rivolta qui, dappertutto, ora, per sempre.

    La rivoluzione deve montare dai tuguri, giacché dall’alto provengono solo pallottole e botte.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées


    [De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées


    [From Sidi Bouzid to Bab-el-Oued : against the state, the power and money]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    From Sidi Bouzid to Bab-el-Oued : against the state, the power and money]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    From Sidi Bouzid to Bab-el-Oued : against the state, the power and money

    Poverty has been growing in North Africa since the beginning of the year. The price of food staples is soaring, there is less and less work, further reducing the pitiful spectrum of everyone’s means of survival. They are bringing out the old trick of the "crisis", making us believe that misery and revolt are new phenomena produced by it, while they are as old as money and authority. It only took a few sparks in Tunisia to set fire to the powderkeg of an already explosive situation, right to Algeria.

    Cops attacked, government buildings, schools, customs, warehouses, police stations, car dealerships, banks and businesses targeted, coordinated roadblocks. Contrary to what power and journalistcops are saying, these riots are not limited to a few imaginary categories ("young", "graduates", "unemployed", "extremist") but are expressed diffusely, and their targets are clear.

    Opposite, the state’s response is equally clear : in Tunisia, the cops respond to blocks by sniper fire, leaving dozens dead. In Algeria too, thousands of arrests, torture, detentions and killings, while the convictions have started and will continue. As always, as everywhere, the social war is raging, urging everyone to choose sides.

    Already democratic or religious scavengers are rushing to recover these rebellions for political purposes, calling for reform or regime change, to divert this anger expressed de facto against any form of regime or government. They are already preparing the after, wanting to replace the control of the dictatorship by democratic control, in other words, develop power to make it acceptable.

    We who live in democracy, we can say that even if the daily living conditions are less harsh than under a dictatorship, democratic freedoms have never made us free. The freedom that we desire, that, is total and unconditional. Therefore this insurgent background air, such as in Greece since December 2008 or in France in November 2005, warms our heart.

    That’s why we want to blow on the embers, and spread the revolt.

    Here, everywhere, now, all the time.

    Translated from french.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées


    [Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; insurrectionnalisme  ; répression  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; Égypte  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Cette semaine (ca2000-....)  ; Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (personnes jugées sur des vélos pour regarder par-dessus une palissade) début 20e siècle ]

    texte :

    Quelle liberté ?

    Ces dernières semaines en Algérie, en Tunisie ou en Égypte, des milliers et des milliers d’individus sont sortis dans la rue pour manifester leur rage et leur révolte contre des conditions de vie insupportables.

    En plein hiver, ces blocages de routes, ces pillages massifs de supermarchés et d’entrepôts, ces incendies de sièges de partis politiques, ces saccages de villas de riches et de lycées, ces attaques de commissariats, ces mutineries et autres assauts victorieux contre des prisons nous ont réchauffé le cœur...

    Aujourd’hui, malgré des dizaines de morts, la soif de liberté des insurgés ne semble pas prêt de s’éteindre. Mieux encore, elle pourrait se diffuser un peu partout. Car partout, c’est un peu la même poudre qui s’accumule, celle de la misère et de l’écrasement quotidien. Car partout, et ici aussi, c’est un même monde qui voudrait nous soumettre : un monde de fric et de pouvoir pour quelques-uns, d’enfermements et de coups assassins pour tous les autres. Un monde au service des patrons et des États, quelle que soit leur couleur, et quelle que soit la manière dont ils entendent nous exploiter et nous contrôler. A présent que de nouveaux maîtres plus démocrates se précipitent pour se partager le gâteau en Tunisie, est-ce vraiment pour cela que des milliers de révoltés se sont battus au cri de « Liberté » ?

    Depuis le 14 janvier à Paris, Olivier et Dan ont été jetés en prison après avoir tagué « Algérie, Tunisie, vive l’insurrection » et « Vive l’anarchie » sur les murs de Belleville. Le 21 janvier à Bagnolet, c’est François qui a été incarcéré avant de sortir sous contrôle judiciaire une semaine plus tard.

    Tous sont accusés par les larbins de la section anti-terroriste de Paris et par une charogne en toge — la juge d’instruction Patricia Simon — d’avoir apporté leur solidarité avec les dix sans-papiers inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes en juin 2008. Au cri de « Liberté pour tous, avec ou sans-papiers », ils ont manifestement touché une corde sensible. Celle d’un système avide de chair humaine facile à exploiter et broyer sur les chantiers ou derrière une machine à coudre, avant de la rafler puis de l’expulser dans le premier avion venu.

    Mais cette histoire de révolte et de solidarités ne s’arrête pas là : juste avant Noël, les chiens en uniforme avaient ainsi déjà enlevé Bruno dans le métro parisien avant de l’envoyer en préventive.

    Lui est accusé de faire partie d’une« association de malfaiteurs à finalité terroriste », parce qu’il avait eu l’impudence de se rendre en janvier 2008 à une manifestation devant ce même centre de rétention de Vincennes avec… des fumigènes. Ici aussi, dans le paradis de la démocratie marchande, il semble bien que la lutte antiautoritaire pour la liberté, la lutte pour un monde sans patrie ni frontières, conduise rapidement derrière les barreaux.

    Si la liberté est le crime qui contient tous les crimes, nous nous affirmons sans vergogne complices des actes de ces compagnons et camarades. De même que nous laissons volontiers les catégories de « coupable » et « innocent » aux barbelés du code pénal et à ses souteneurs.

    Dans cette guerre sociale qui se déroule au travail comme dans la rue, de jour comme de nuit, continuons de briser nos chaînes, ici comme partout : contre une société dans laquelle on devrait se tuer au turbin ou crever au chômage, être dressé à l’école et enfermé en prison, étouffer dans des tours de béton et subir l’occupation policière sans broncher.

    Des deux côtés de la Méditerranée, en lutte contre tous les pouvoirs, démocratiques ou pas.

    Pour un monde sans maîtres ni esclaves

    Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !


    sources :

    « Affiche sortie ces jours-ci et trouvée notamment collée sur les murs de Paris lors de la balade à Belleville du 25 janvier dernier […] en A4, pour des tracts ou à agrandir en A3 » diffusée sur http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3907 (1er février 2011) et sur http://www.non-fides.fr/?Quelle-liberte-Contre-tous-les (5 février 2011).


    2011
    Affiche liée


    [Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , brun , papier blanc ) ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; insurrectionnalisme  ; répression  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; Égypte  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Cette semaine (ca2000-....)  ; Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (personnes jugées sur des vélos pour regarder par-dessus une palissade) début 20e siècle ]

    texte :

    Quelle liberté ?

    Ces dernières semaines en Algérie, en Tunisie ou en Égypte, des milliers et des milliers d’individus sont sortis dans la rue pour manifester leur rage et leur révolte contre des conditions de vie insupportables.

    En plein hiver, ces blocages de routes, ces pillages massifs de supermarchés et d’entrepôts, ces incendies de sièges de partis politiques, ces saccages de villas de riches et de lycées, ces attaques de commissariats, ces mutineries et autres assauts victorieux contre des prisons nous ont réchauffé le cœur...

    Aujourd’hui, malgré des dizaines de morts, la soif de liberté des insurgés ne semble pas prêt de s’éteindre. Mieux encore, elle pourrait se diffuser un peu partout. Car partout, c’est un peu la même poudre qui s’accumule, celle de la misère et de l’écrasement quotidien. Car partout, et ici aussi, c’est un même monde qui voudrait nous soumettre : un monde de fric et de pouvoir pour quelques-uns, d’enfermements et de coups assassins pour tous les autres. Un monde au service des patrons et des États, quelle que soit leur couleur, et quelle que soit la manière dont ils entendent nous exploiter et nous contrôler. A présent que de nouveaux maîtres plus démocrates se précipitent pour se partager le gâteau en Tunisie, est-ce vraiment pour cela que des milliers de révoltés se sont battus au cri de « Liberté » ?

    Depuis le 14 janvier à Paris, Olivier et Dan ont été jetés en prison après avoir tagué « Algérie, Tunisie, vive l’insurrection » et « Vive l’anarchie » sur les murs de Belleville. Le 21 janvier à Bagnolet, c’est François qui a été incarcéré avant de sortir sous contrôle judiciaire une semaine plus tard.

    Tous sont accusés par les larbins de la section anti-terroriste de Paris et par une charogne en toge — la juge d’instruction Patricia Simon — d’avoir apporté leur solidarité avec les dix sans-papiers inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes en juin 2008. Au cri de « Liberté pour tous, avec ou sans-papiers », ils ont manifestement touché une corde sensible. Celle d’un système avide de chair humaine facile à exploiter et broyer sur les chantiers ou derrière une machine à coudre, avant de la rafler puis de l’expulser dans le premier avion venu.

    Mais cette histoire de révolte et de solidarités ne s’arrête pas là : juste avant Noël, les chiens en uniforme avaient ainsi déjà enlevé Bruno dans le métro parisien avant de l’envoyer en préventive.

    Lui est accusé de faire partie d’une« association de malfaiteurs à finalité terroriste », parce qu’il avait eu l’impudence de se rendre en janvier 2008 à une manifestation devant ce même centre de rétention de Vincennes avec… des fumigènes. Ici aussi, dans le paradis de la démocratie marchande, il semble bien que la lutte antiautoritaire pour la liberté, la lutte pour un monde sans patrie ni frontières, conduise rapidement derrière les barreaux.

    Si la liberté est le crime qui contient tous les crimes, nous nous affirmons sans vergogne complices des actes de ces compagnons et camarades. De même que nous laissons volontiers les catégories de « coupable » et « innocent » aux barbelés du code pénal et à ses souteneurs.

    Dans cette guerre sociale qui se déroule au travail comme dans la rue, de jour comme de nuit, continuons de briser nos chaînes, ici comme partout : contre une société dans laquelle on devrait se tuer au turbin ou crever au chômage, être dressé à l’école et enfermé en prison, étouffer dans des tours de béton et subir l’occupation policière sans broncher.

    Des deux côtés de la Méditerranée, en lutte contre tous les pouvoirs, démocratiques ou pas.

    Pour un monde sans maîtres ni esclaves

    Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !


    sources :
     

    2011
    Affiche liée


    [Sidi bouzidista Bab-­el-ouediin : valtiota, valtaa ja rahaa vastaan]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sidi bouzidista Bab-­el-ouediin : valtiota, valtaa ja rahaa vastaan]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : Finlande
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Sidi bouzidista Bab-­el-ouediin : valtiota, valtaa ja rahaa vastaan

    Köyhyys on ollut kasvussa Pohjois­Afrikassa vuoden alusta lähtien. Perusruokien hinta nousee, työtä on koko ajan vähemmän, mikä kutistaa entisestään kaikkien ankeita selviytymiskeinoja. Taas nostetaan esiin vanha temppu "kriisistä", jolla meidät yritetään saada uskomaan, että kurjuus ja kapinointi ovat uusi kriisin tuottama ilmiö, kun ne ovat yhtä vanhoja kuin raha ja esivalta. Vaadittiin vain muutama kipinä Tunisiassa sytyttämään valmiiksi räjähtävän tilanteen ruutitynnyri Algeriassa.

    Poliisej a, hallituksen rakennuksia, kouluja, tullia, varastoja, poliisiasemia, autokauppoja, pankkeja ja liikeyrityksiä vastaan hyökättiin, ja tiesulkuja pystytettiin. Toisin kuin valta ja journalistikytät sanovat, nämä mellakat eivät rajoitu muutamaan kuvitteelliseen kategoriaan ("nuoret", "korkeakoulutetut", "työttömät", "ääriainekset"), vaan ne ovat levinneet laaj alti, ja niiden kohteet ovat selkeitä.

    Toisella puolella myös valtion vastaus on yhtä selvä : Tunisiassa kytät vastasivat tarkka­ampujilla, kymmeniä kuoli. Myös Algeriassa on nähty tuhansia pidätyksiä, kidutusta, vangitsemista ja tappoja, kun tuomioiden julistaminen on jo alkanut ja tulee jatkumaan. Ja kuten aina kaikkialla, sosiaalinen sota on valloillaan, ja kehoittaa jokaista valitsemaan puolensa.

    Demokraattiset tai uskonolliset haaskalinnut ovat jo valmiina ryntäämään rekuperoimaan nämä kapinat poliittista päämäärää varten, ja kutsuvat uudistuksia tai hallituksen vaihtoa, suunnatakseen uudestaan tämä raivon, joka teoissa ilmentää kaikkien hallitusten vastustamista. Ne valmistelevat jo nyt jälkipeliä, haluten diktatuurin tilalle demokraattisen kontrollin, toisin sanoen, kehittää valtaa tehdäkseen siitä hyväksyttävän.

    Me, jotka elämme demokratiassa, voimme sanoa, että vaikka päivittäiset elinolot eivät ole niin ankaria kuin diktatuurissa, demokraattiset vapaudet eivät koskaan ole tehneet meistä vapaita. Haluamamme vapaus on täydellistä j a ehdotonta. Näin ollen tämä kapinallinen tuulenvire lämmittää sydämiämme kuten Kreikka joulukuussa 2008 tai Ranska marraskuussa 2005.

    Tästä syystä haluamme p uhaltaa hiiliäj a levittää kap inaa

    Täällä, kaikkialla, nyt, kaiken aikaa.

    Vallankumouksen täytyy tulla slummeista, sillä yläp uolelta tulee vain luotej aj a iskuj a.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées


    [Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht

    Sinds het begin van dit jaar wint de ellende aan terrein in de Magreb. De voedselprijzen schieten de hoogte in. Er is alsmaar minder werk, waardoor het reeds armzalige spectrum aan manieren om te overleven nog meer gereduceerd wordt. Het magische woord ‘crisis’ wordt weer bovengehaald om ons te doen geloven dat ellende en revolte nieuwe fenomenen zijn die alleen door crises teweeggebracht worden, terwijl ze even oud zijn als het geld en de autoriteit. In Tunesië waren enkele vonken genoeg om het vuur aan de lont te leggen in een reeds erg explosieve situatie… tot in Algerije.

    De flikken worden aangevallen ; administratieve gebouwen, scholen, douaneposten, opslagplaatsen voor koopwaar, commissariaten, autodealers, banken en winkels komen in het vizier van de opstandelingen ; gecoördineerde blokkades van de wegen proberen het land plat te leggen. In tegenstelling tot wat de macht en de journalisten ons vertellen, beperken deze rellen zich niet tot een aantal denkbeeldige categorieën (‘jongeren’, ‘studenten’, ‘werklozen’, ‘extremisten’), maar uiten ze zich op een diffuse manier. En de doelwitten zijn duidelijk.

    Het antwoord van de Staat is al even duidelijk : in Tunesië antwoorden de flikken op de stenenregens met sluipschuttergeweren. Reeds tientallen mensen werden vermoord. Ook in Algerije is de repressie bijzonder brutaal : duizenden arrestaties, folter, opsluiting in concentratiekampen en moorden. Zoals altijd, zoals overal, probeert de sociale oorlog zich een weg te banen en roept iedereen op om kant te kiezen.

    Nu al haasten de democratische en religieuze aasgieren zich om deze revoltes te recupereren met politieke doeleinden. Ze eisen hervormingen of een verandering van het regime en proberen zo de woede die zich richt tegen elke vorm van regime of macht te kanaliseren. Ze bereiden reeds het erna voor, met het oog op de vervanging van de dictatoriale controle door een democratische controle – met andere woorden, ze willen de overheersing wat bijschaven om haar weer aanvaardbaar te maken.

    Wij die hier leven onder een democratisch regime, wij kunnen zonder blikken of blozen zeggen dat de democratische vrijheden ons nooit vrijgemaakt hebben, ook al zijn de levensomstandigheden hier minder hard dan onder een dictatuur. De vrijheid waarnaar wij verlangen, die vrijheid is totaal en onvoorwaardelijk. Daarom verwarmt deze insurrectionele wind in Tunesië en Algerije, net zoals die van Griekenland in december 2008 of die van november 2005 in Frankrijk, onze harten.

    Daarom willen wij olie op het vuur gooien en deze revolte verspreiden. Hier, overal, nu en altijd.

    De revolutie moet vanuit de achterbuurten komen, aangezien van bovenaf slechts kogels en matrakslagen komen.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées


    [Από το Sidi Bouzid στο Bab-el-Oued : ενάντια στο βασίλειο του Κράτους, της εξουσίας και του χρήματος]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Από το Sidi Bouzid στο Bab-el-Oued : ενάντια στο βασίλειο του Κράτους, της εξουσίας και του χρήματος]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Από το Sidi Bouzid ετο Bab-el-Oued : ενάντια στο βασίλειο του Κράτους, της εξουσίας και του χρήματος

    Από την αρχή της χρονιάς, στο Μαγκρέμπ, η δυστυχία κερδίζει έδαφος. Οι τιμές των διατροφικών προϊόντων πρώτης ανάγκης φτάνουν στα ύψη, υπάρχει όλο και λιγότερη δουλειά, κάτι που περιορίζει ακόμη περισσότερο το θλιβερό φάσμα των μέσων επιβίωσης για τον καθένα. Μας πουλούν το παλιό καλό παραμύθι της « κρίσης », για να μας κάνουν να πιστέψουμε ότι δυστυχία και εξέγερση είναι καινούρια φαινόμενα που μόνο η κρίση παράγει, ενώ είναι τόσο παλιά όσο το χρήμα και η εξουσία. Αρκούν κάποιες σπίθες στην Τυνησία για να βάλουν φωτιά στην πυριτιδαποθήκη μιας ήδη εκρηκτικής κατάστασης, που φτάνει μέχρι την Αλγερία.

    Μπάτσοι δέχονται επιθέσεις, διοικητικά κτήρια, λύκεια, τελωνεία, αποθήκες εμπορευμάτων, αστυνομικά τμήματα, αντιπροσωπείες αυτοκινήτων, τράπεζες και καταστήματα γίνονται στόχος, δρόμοι φράζονται από τους εξεγερμένους. Αντίθετα με όσα λέει η εξουσία και τα ρουφιανομέσα ενημέρωσης, αυτός ο ξεσηκωμός δεν αφορά μόνο μερικές φανταστικές κατηγορίες (« νέοι », « πτυχιούχοι », « άνεργοι », « εξτρεμιστές ») αλλά εκφράζεται με ένα διάχυτο τρόπο, και η στοχοθεσία του είναι ξεκάθαρη.

    Απ’την άλλη μεριά, η απάντηση του Κράτους είναι το ίδιο ξεκάθαρη : στην Τυνησία, η απάντηση στο πετροβόλημα στους μπάτσους, είναι τα πυρά ελεύθερων σκοπευτών που έχουν προκαλέσει δεκάδες θανάτους. Στην Αλγερία επίσης, η απάντηση είναι οι χιλιάδες συλλήψεις, οι βασανισμοί, οι φυλακίσεις και οι δολοφονίες, ενώ οι πρώτες καταδίκες άρχισαν να πέφτουν και θα συνεχίσουν. Όπως πάντα, όπως παντού, ο κοινωνικός πόλεμος λυσσομανάει, καλώντας τον καθένα να διαλέξει στρατόπεδο.

    Ήδη τα δημοκρατικά και θρησκευτικά όρνεα βιάζονται να οικειοποιηθούν αυτές τις εξεγέρσεις για πολιτικούς λόγους, απαιτώντας μεταρρυθμίσεις ή μια αλλαγή καθεστώτος για να εκτρέψουν τον θυμό που εκφράζεται στην ουσία ενάντια σε κάθε μορφή καθεστώτος και εξουσίας. Προετοιμάζουν ήδη το μετά θέλοντας να αντικαταστήσουν τον έλεγχο της δικτατορίας με έναν δημοκρατικό έλεγχο. Μ’άλλα λόγια, να σουλουπώσουν την κυριαρχία για να την κάνουν αποδεκτή.

    Εμείς που ζούμε σε δημοκρατία, μπορούμε να βεβαιώσουμε ότι ακόμα κι αν στην καθημερινότητα, οι συνθήκες ζωής μας είναι λιγότερο σκληρές απ’ ό,τι στη δικτατορία, οι δημοκρατικές ελευθερίες δεν ήταν ποτέ στην ουσία ελεύθερες. Η ελευθερία που επιθυμούμε εμείς, είναι ολική και ασυμβίβαστη. Γι’αυτό το λόγο, κι αυτή η εξεγερτική αύρα, όπως του Δεκέμβρη του 2008 στην Ελλάδα, ή του Νοέμβρη του 2005 στη Γαλλία, μας ζεσταίνει την καρδιά.

    Γι’αυτό θέλουμε να φυσήξουν άνεμοι που θα απλώσουν την εξεγερτική φλόγα.
    Εδώ, παντού, τώρα και για πάντα.

    Πρέπει η επανάσταση να χτίσει ψηλότερα τη φωλιά της,γιατί από πάνω έρχονται τώρα μόνο σφαίρες και χτυπήματα.

    παράφραση του : « Il faut bien que la vérité monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que des mensonges. », Louise Michel, 1890


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées



    [Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 26 avril 2015]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 26 avril 2015]. — Besançon : Food not bombs : Resto Trottoir (Besançon), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : alimentation  ; économie : industrie  ; impérialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : repas, cantine, …
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (cadre de Total — les poches remplies d’euros — sur fond de désert avec explosions nucléaire et installations pétrolières : « On ne comprend vraiment pas pourquoi ils s’énervent ! ») ]

    texte :

    Resto Trottoir

    collectif Food not bombs, Besançon
    blog : restotrottoir.blogspot.com

    Dim. 26 avril 2015

    Repas gratuit pour tous et toutes !

    Dès 12 h 30 place Marulaz

    Repas végétalien issu de récupérations

    + zone de gratuité : vêtements, chaussures, objets, livres, jouets…
    + infokiosque : tracts et brochures… discussions, échanges…
    + venez avec des jeux, des instruments, des animations !

    Il pleut ou neige fortement : cherchez-nous quai Vauban ou aux Arènes

    Nous rejoindre
    place Marulaz : 11h30 participer à l’installation

    Venir à la réunion d’organisation (pour participer à la diffusion de l’information, à la collecte, à la cuisine) : chaque premier mercredi de chaque mois à 19 h à la librairie L’Autodidacte au 5 de la rue Marulaz.

    Soutien aux Algériens en lutte contre le gaz de schiste

    Après le nucléaire… Le pétrole… Et maintenant le gaz de schiste !
    « On ne comprend vraiment pas pourquoi ils s’énervent ! »

    mail : resto-trottoir@herbesfolles.org

    Papier recyclé le plus qu’on peut. Imprimerie spéciale. À coller où on peut ! À ne pas jeter sur la voie publique.


    sources :

    https://restotrottoir.blogspot.com/2015/04/resto-trottoir-davril-2015.html