autonomie

 

 

Affichage par année

46 affiches :

 

    [Le camping sauvage, quel panard !!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le camping sauvage, quel panard !!]. — Paris ; Vincennes : FLJ_ (Front de libération des jeunes), . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte (manuscrit)

    dessin (jeunes gens avec diverses activités, poing levé autour, dessus et dans une maison ; phylactères : « Cafés, MJC, terrains vagues, tous des ghettos secondaires pour jeunes », « Sortons enfin et créons nos propres foyers, de vieilles bicoques faisons en nos palais », « Vivons ensemble », « Des liens pour se retrouver », « Y’en a plein le cul des problèmes de piaules, des locaux pour s’aimer à la dispositions de tous et de toutes ! », « Quadrillons les quartiers de centres d’occupation sauvage !! » ; tag « “vivre et vaincre” FLJ » avec guitare surmontée d’une fleur et d’un fusil, le logo du FLJ)

    texte :

    Ouais ! Le camping sauvage, quel panard !!

    Venez nombreux à l’AG
    samedi 15 mai à 15 h, Faculté des sciences, M° Jussieu
    en vue de l’occupation d’un immeuble inoccupé dans site agréable
    Amateurs, amenez votre matériel de campinge, sac de couchage, guitare, bouffe, brosse à dents, bouteilles à vider, etc.

    voir FLJ
    73, rue Buffon
    707 49 53

    Imp. Groupes autos Fac.Vincennes


    sources :

    Affiche du FLJ (Front de libération des jeunes, créé en 1971 souvent à partir des militant·e·s de VLR Vive la révolution, groupe « maoïste-libertaire » qui a existé de juillet 1969 à avril 1971).

    Voir aussi : https://inventin.lautre.net/livres/FLJ-Tracts.pdf





    [Fabriquons français]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Fabriquons français]. — Grenoble : [s.n.], [ca ] (AAIS (Grenoble)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , bleu , texte en défonce , papier blanc ) ; 91 × 64 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; violence
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte (liste d’ingrédients avec nom de producteur français)

    photo (personnes de dos, dont l’une avec un cocktail Molotov)

    texte :

    Fabriquons français

    Essence : ELF

    Acide sulfurique : Péchiney

    Chlorate : Ugine Kuhlmann

    Sucre : Béguin [Beghin]

    Canette : Kronenbourg

    Baskets : André

    AAIS Grenoble


    sources :

    S’agit-il du détournement du slogan communiste « Produisons français » de 1980 ? La date proposée par la FACL (1976) proposerait une autre raison. Le slogan est repris plus tard par l’extrême droite.




    [Autonomie ouvrière]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Autonomie ouvrière]. — Clermont-Ferrand ; Paris : Partis et mouvements non anarchistes, (Tautin, impr. Gilles (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)  ; CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : autonomie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte avec petits dessins (supplément à Jeune Taupe n° 18) ]

    texte :

    Autonomie ouvrière

    Assemblées générales
    Comités de grève anti-syndicaux
    groupes de travailleurs communistes
    Conseils ouvriers

    Pour l’abolition du salariat vers le communisme

    [schéma (« Gestion du capital / Élections »)]

    Groupes de Travailleurs Communistes
    Correspondance : Bulletin de Liaison Entre Travailleurs (BLET) c/o Parallèles, 47, rue Saint-Honoré, 75001 Paris

    Groupe Autonome Ouvrier
    12, rue de la Tannerie, 63000 Clermont-Ferrand

    Groupe Autonome Ouvrier
    Belford-Montbéliard

    Pour une Intervention Communiste (PIC)
    Correspondance : PIC c/o Parallèles, 47, rue Saint-Honoré, 75001 Paris. Permanence pour contact et discussion : Alternatives, 36, rue des Bourdonnais, 75001 Paris, de 10 à 12 h, dernier samedi de ch. mois

    Supplément à Jeune taupe n° 18

    Imprimerie Gilles Tautin, 4, passage Dieu, 75020 Paris. Tél. : 370 80 96


    sources :
     





    [Ils donnent leur sang : donnez votre travail]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ils donnent leur sang : donnez votre travail]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 62 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; lutte armée  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (silhouette rouge cagoulée et armée collée à un visage de soldat allemand de le 2de guerre mondiale, au-dessus d’une foule d’ouvriers se dirigeants vers des usines) ]

    texte :

    Ils donnent leur sang.

    Donnez votre travail

    1ère parution : Service du Travail Obligatoire - 1943 -
    Secrétariat au Terrorisme officiel - 1982 -


    sources :

    Détournement anonyme — en soutien aux groupes armés d’extrême gauche — d’une affiche publiée en 1943 au titre du STO.



    [Rue Jacques Mesrine]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Rue Jacques Mesrine]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , texte en défonce , papier blanc ) ; 30 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; criminalité et délinquance
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte (en forme de plaque de rue) ]

    texte :

    Rue Jacques Mesrine

    assassiné par l’État le 2 novembre 1979


    sources :

    Collée sur les murs de Paris dans un secteur proche des Buttes Chaumont le 2 novembre 1985 pour le 6e anniversaire de la mort de Jacques Mesrine (ex ennemi public n° 1).



    [Bonne année à la population ; une réponse aux vœux du président aux Français]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Bonne année à la population ; une réponse aux vœux du président aux Français]. — Toulouse : [s.n.], (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : autonomie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (vœux de bonne année de la part d’un cheminot) ]

    texte :

    Bonne année à la population

    une réponse aux vœux du président aux Français

    Mes chers compatriotes et immigrés de toutes nationalités,
    Je remercie la tradition qui me vaut de vous souhaiter la bonne année et d’adresser un signe d’amitié à ceux qui luttent contre la société de classes et son cortège de pollutions, de répression, d’exploitation et d’aliénation, de pauvreté et de misère, d’inégalité et d’injustice...

    Les vœux que je forme pour vous ne varient pas avec le temps bien que les temps soient changeants et, je l’espère, porteurs d’un vrai changement. Je souhaite que la population exploitée, et celle en voie de l’être, sache s’unir quand il faut. Je souhaite qu’elle sache réaliser son autonomie vis-à-vis des partis politiques et des syndicats, vis-à-vis de toute représentation quelle qu’elle soit, tant il est vrai que celle-ci a toujours fait le jeu de l’ordre établi : les lycéens et étudiants d’une part, les cheminots d’autre part ont déjà commencé partiellement à tracer cette voie de l’autonomie et des assemblées autonomes, sans laquelle aucune émancipation sociale réelle n’est possible. Je souhaite enfin qu’elle parvienne à gagner la guerre de la liberté par une révolution moderne porteuse de la démocratie directe.

    Qu’elle sache s’unir quand il faut. Les événements de 86 ont montré que la nécessité de faire front, sans hésiter, contre la société de classes inégalitaire et répressive, aliénante et sélective, s’imposait. Ils ont montré, plus que jamais, que le terrorisme, par le réflexe défensif d’identification à l’État qu’il provoque, sert les intérêts du capitalisme moderne — qui d’ailleurs ne se prive pas de l’utiliser — aussi bien que l’action falsificatrice et mensongère de tous les syndicats et partis ; ils ont montré, avec la catastrophe de Tchernobyl, qui aurait pu être pire, que la pollution dévastatrice par le nucléaire civil était l’épée de Damoclès suspendue au-dessus du monde, et que les dirigeants sont prêts à détruire toute vie sur la planète plutôt que de remettre en cause là société qui légitime une telle monstruosité , ils ont montré qu’une importante partie de la jeunesse refuse l’iniquité, l’inhumanité, la répression inhérentes à la « démocratie » bourgeoise ; ils ont montré, à la lumière du mouvement lycéens-étudiants et des grèves ouvrières sauvages qui l’ont suivi, que les fractions de la population devaient s’unir par delà les corporatismes dans lesquels partis et syndicats désiraient les enfermer, si elles ne voulaient pas que leurs « victoires » remportées dans l’isolement et la séparation, sur le terrain de l’économie, se transforment insidieusement avec le temps en totale défaite ; ils ont montré, enfin, la peur de tous les défenseurs du capitalisme devant la perspective d’une généralisation de la lutte autonome des masses. de Maire à Bergeron et Chirac en passant par Mitterrand et Marchais, et, a contrario, la nécessité pour celles-ci de persévérer dans leur contestation théorique et pratique de la société marchande : voilà une grande cause internationale autour de laquelle se rassembler.

    Mais il est d’autres raisons encore au mécontentement. La politique en général et les politiciens en particulier, avec leurs occultations diverses et leurs mensonges maladroits, leurs affairisme inhumain et leur arrivisme égoïste, engendrent dans la population un vaste et sain mouvement de méfiance, qu’il s’agisse de soi-disant défendre « les intérêts » des lycéens et étudiants ou des salariés, de « libéraliser » ou « nationaliser » les entreprises pour sortir de la « crise économique et du chômage » (chantage destiné à s’opposer aux grèves et à maintenir l’ordre), ou d’en appeler sans arrêt à la « paix sociale » pour que la « France gagne » et que les salariés, bien sûr, perdent leur vie à la gagner... Le résultat en est que la base recommence de plus en plus à penser, et avec raison, qu’elle doit prendre en main ses propres affaires pour ne pas être plus longtemps trompée, manœuvrée, contrôlée...

    Je n’insisterai que sur un point. L’émancipation du salariat ne se réalisera pas toute seule. Elle devra livrer, dans les temps qui viennent, de rudes assauts. Elle a besoin qu’on l’aide et que l’on y croie, elle a surtout besoin que l’ensemble des populations prolétarisées du monde s’en mêlent. En France, c’est déjà commencé, en Europe et dans le monde aussi, qui regardent vers cet avenir. Ne manquons pas ce rendez-vous.

    Mon autre souhait, je l’ai dit, est que la population salariée, et celle en voie de l’être, sache conquérir son autonomie et réalise la démocratie directe.

    Les élections législatives du 16 mars ont posé un problème nouveau. Nous avions passé près de 5 ans avec une majorité qui s’était distinguée entre toutes par son machiavélisme et comme étant, sous des couleurs « d’humanisme », franchement anti-ouvrière : licenciant les travailleurs par centaines de milliers au nom de la sacro sainte économie en crise ; faisant donner la police probablement « populaire » dans maints conflits du travail ; visant, sous couvert de « changer la vie », à adapter la survie aux impératifs de la modernisation de l’économie ; encourageant par tous les moyens la contestation de détails et non de l’ensemble du système, la fausse contestation qui, par exemple, dénonce le cynisme de la droite pour mieux masquer le sien ; pratiquant en coulisses le terrorisme occulte d’État dans le même moment où elle dénonçait à grands cris la monstruosité du terrorisme ; se comportant en fait, en tout cela, en fidèle et rigoureuse gestionnaire de l’économie marchande, en défenseur de l’État. Et, comme digne appendice de cette belle majorité, les « communistes » du PC et de la CGT ne furent pas en reste pour se distinguer dans de nombreuses luttes par leurs manœuvres et leurs mensonges anti-prolétariens. (Talbot, Longwy, chantiers navals, etc.). Nous avons commencé l’année avec cette majorité et cette politique. Nous l’avons continuée avec une autre majorité faisant grosso modo la même politique — bien que plus caricaturale — soulevant un même mécontentement. Dans cette situation, la stratégie de Mitterrand est claire : d’une part, porter jusqu’au sommet de l’État la Sainte Alliance répressive de la domination de classe et sa division du travail, l’opposition spectaculaire entre la gauche et la droite ; et, d’autre part, s’efforcer de récupérer politiquement, avec ses amis de la gauche, ou en son nom (les présidentielles ne sont pas loin), les mouvements de contestation, tenter de les contenir sur le terrain légaliste de l’économie et de l’opposition réformiste afin d’« éviter à la France une crise inutile » (cf. Mitterrand).

    « inutile » car dangereuse pour l’existence même d’un capitalisme déjà grandement éprouvé, dangereuse pour le maintien de la domination de classe défendue de longue date par tous les gouvernements. Mitterrand assure la continuité de l’hégémonie de la bourgeoisie et de son État, et il espère bien, même au milieu de la tempête, pouvoir maintenir ce cap. À certains d’exercer leur vile tâche, la répression des combattants de la liberté, dont le but louable est la rupture des freins sociaux qui entravent le bonheur public, la suppression de la misère et de ce qui l’engendre, la marchandise, les classes, l’État. Et pour y parvenir, ceux-ci ne peuvent qu’employer les moyens contenant en germe leur but : l’autonomie par rapport aux forces de maintien du capitalisme, la démocratie directe antihiérarchique.

    Mon troisième vœu, enfin, pour 1987, me servira de conclusion. Il est que la population exploitée, et celle en voie de l’être, gagne sa lutte pour la liberté.

    Elle y parviendra d’autant mieux qu’elle aura écarté de sa route tous les syndicats et partis, notamment les staliniens du PC et de la CGT, et les gauchistes (cf. leur rôle manipulateur dans la coordination nationale étudiante), qui la manœuvrent et la divisent dès lors qu’elle se lève contre l’oppression. Elle y parviendra d’autant mieux qu’elle aura su déchirer le voile de la « paix sociale » factice, qui masque la guerre quotidienne que lui livre la bourgeoisie par l’intermédiaire de ses officines idéologiques et de ses hommes armés, à seule fin de perpétuer son esclavage.

    Mais dans les conflits de cette sorte, le refus de l’aliénation, de la servitude, la volonté de s’émanciper des chaînes du salariat doivent l’emporter sur le désir morbide de demeurer esclave du capital et de la marchandise. Et puisqu’il s’agit d’une lutte pour la vraie vie, mieux vaut résolument la mener plutôt que de continuer à patauger dans la boue et le néant du royaume des morts.

    Mes chers compatriotes, et immigrés de toutes nationalités, quand je vois ce dont sont capables les foules esclaves marchant contre l’injustice et l’inégalité, quand je vois la détermination et la générosité des salariés dans maints conflits, quand je constate le rôle du prolétariat international dans les progrès de la lutte pour la liberté, je suis sûr de nos moyens et de nos chances pour parvenir à véritablement changer la vie. Encore faut-il y ajouter la volonté de réussir et de réussir tous ensemble.

    Bonne Année 1987, et que vivent les assemblées autonomes anti-capitalistes, la démocratie directe, la liberté totale. Car « ça fait trop longtemps qu’on nous considère comme des machines, pas comme des hommes » (un cheminot).

    Imprimerie spéciale


    sources :

    La marque « Imprimerie spéciale » semble la même qu’une autre affiche issue de Toulouse : « Le Miracle de la Sainte Mèche ».




    [Linke und Gewalt]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Linke und Gewalt]. — Frankfurt am Main Francfort-sur-le-Main : Autonome Frankfurt : Autonome Liste FH. Ffm. : Libertäres Zentrum, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 86 × 57 cm.

    • Affiches par pays  : Allemagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; violence
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Meinhof, Ulrike (1934-1976)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ dessin (passe-montagne noir avec l’inscription « born to kill » et étoile rouge) ; texte ]

    texte :

    Nach dem Tod von zwei Polizisten an der Startbahn West

    Linke und Gewalt

    Gegengewalt läuft Gefahr, zu Gewalt zu werden, wo die Brutalität der Polizei das Gesetz des Handelns bestimmt, wo ohnmächtige Wut überlegene Rationalität ablöst, wo der paramilitärische Einsatz der Polizei mit paramilitärischen Mitteln beantwortet wird.“ Ulrike Meinhof, Konkret Mai 1968

    Veranstaltung : Do. 19.11.1987 - Uni Hörsaal VI - 20.00 Uhr

    Autonome Frankfurt
    Linke Liste Uni Ffm.
    BI gegen Flughafenerweiterung
    Libertäres Zentrum
    Autonome Liste FH. Ffm.


    sources :
     




    [Le quinze janvier, casse ta télé]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le quinze janvier, casse ta télé]. — [S.l.] : Mordicus, [ & post]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 38 × 26 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; presse  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Mordicus (1990-1994)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; logo (« homme au couteau entre les dents » du journal Mordicus) ]

    texte :

    Mordicus

    mensuel • en kiosque

    le 15 janvier on sort dans la rue • on brûle les Macdo, les fabriques de drapeaux et de cercueils, les locaux des télés et des journaux, les palais et les ambassades, les églises et les mosquées, les sièges des partis • on met à sac les centres de transmission des armées • on marche sur l’Élysée son déchouque Mitterrand Rocard et les autres • on scalpe les journalistes • on tape sur tous les uniformes • on bordélise les casernes •on coupe le jus • on bloque le métro • on séduit les femmes des soldats et les hommes des soldates • on envoie des lettres d’insultes au front • on chasse a courre le socialo • on méprise les chefs • on transforme les rapports sociaux • on...

    Si on ne fait rien de tout ça, il ne nous restera plus qu’à pleurer sur les chairs concassées, les sols brûlés et les survivants qui regretteront de n’être pas morts… L’infamie guerrière se nourrit de notre passivité.

    Le quinze janvier, casse ta télé


    sources :

    affichette de vente


    2014
    Affiche liée



    [Karawane]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Karawane]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , bleu , brun , papier kraft ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; contrôle social  ; économie : transports
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte (français et allemand, sur une tour d’immeuble) en bleu ; dessin (ville en flammes bleues) ; carte géographique du parcours entre les lacs de Suisse ; photo (manifestation cycliste [du début du 20e siècle ?]) ]

    texte :

    Caravane pour l’autonomie et contre le contrôle social
    parce qu’ils ne sont pas d’accord avec une société de prisons, de salariat, de capitalisme, de frontières, d’oppression, de caméras de surveillance, de fichage policier, de propriété privée et de logement utilitaire, ils ont pris la liberté, des vélos et la route.
    ils viennent dans votre ville, laissez vous emporter.


    Karawane für Autonomie und gegen soziale Kontrolle
    Weil sie nicht einverstanden sind mit einer gesellschaft von gefängnissen, der lohnarbeitdes Kapitalismus, der grenzen, der ausbeutung, der liberwachungskameras und polizeilicher autzeichnung, der privatere entums und nutzungsverhäl[…] haben sie sich die freiheit die fahrräder und die strasse genommen und sich auf den weg gemacht.
    sie kommen in pure stadt, lasst euch mitzichen

    Karawane

    hors contrôle — ausser kontrolle

    www.stop.control.ch.vu


    sources :
     


    [Le Monde se referme-t-il ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Monde se referme-t-il ?]. — Paris : Séditions graphiques, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 60 × 84 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; étudiants (et luttes étudiantes)  ; luttes sociales (mouvement social)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Kalo  ; Kamo
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (baiser) ]

    texte :

    Le Monde se referme-t-il ?

    1

    Il y a ce sentiment qui est là : que cela se referme, que l’histoire se clôt progressivement, que les possibles diminuent. C’est déjà arrivé de multiples fois, quand chacun et chacune sombrait dans le blues, avec cette idée que décidément les autres étaient trop embourbé-e-s, trop pris-es par leur quotidien, par leurs crédits, leur travail.

    Trop pris-es par le cours normal des choses, par une sorte de manque de recul. Comme si tout le monde était trop collé au présent pour imaginer autre chose que sa répétition.

    Le constat, aujourd’hui, pourrait encore se faire.

    Course après les nouveautés technologiques débiles, désertification des sols, air et eau viciés, aliments pesticidés, un écran toujours allumé, lucarne pour faire oublier le monde ou pour le rétrécir à volonté.

    Consensus autour du travail salarié, horizons réduits, objectifs sans intérêts, sourire, dynamisme, tristesse intime, pas de grandeur, enfermement.

    La politique loin, très loin, un jeu de parti, avec des gueules de costard et de la com’, des associations qui colmatent, des citoyen-ne-s qui désirent plus que jamais aider l’État dans son œuvre d’éducation, de gestion, de limitation des dérives.

    Un espace pour circuler, pas d’arrêt possible, mesures de sécurité, d’hygiène, de santé, rien à rajouter, pas assuré, des flics, des caméras, un regard permanent, pas de cachettes, de recoins, de fissures pour s’évader. L’école dès deux ans, activité extrascolaire, projet personnel, collège boutonneux, lycée gothique, fac branchée, jobs, fringues chères, déception, voies de garages, on se range et on taffe.

    Tou-te-s singulier-e-s et en même temps : mêmes avenirs, mêmes médicaments, mêmes enfants laissés à l’État, mêmes relations, des séries télés, des bons films, un moment d’éclate, un beau voyage, de la mauvaise solitude, le sentiment de s’être trompé à un moment. Un blues.

    Qu’est-ce que VOUS avez à proposer ? C’est TON choix, MOI je ne pourrais pas. JE suis trop attaché à MON confort, j’ai peur de vivre à plusieurs, ce n’est pas fait pour MOI. En même temps, c’est bien, il en faut des comme TOI, parce que c’est vraiment terrible. Les sans-papiers, les clodos, la pollution, le flicage permanent, la pub, le sexisme, les prisons qui débordent, le spectacle politique insignifiant, sans perspective, la liberté resserrée, la parentalité débordée, le Prozac, les massacres chirurgicaux, les mots qui disent leur contraire. MOI, ça me déprime. JE suis trop petit-e face à ça, JE manque de courage. C’est trop gros, trop massif, trop puissant, trop global, trop étouffant. JE préfère me construire un bon espace, une bonne niche pour mon écologie intime, chercher mon petit bout d’utopie.

    Il n’y aura DE TOUTE FAÇON pas de grand changement avant longtemps, il faut bien s’aménager quelque chose dans tout ça. JE sais qu’AU FOND je resterai le-la même. Et JE serai là s’il arrive quelque chose de grand, je serai à VOS côtés quand cela arrivera.

    En attendant...

    2

    Et pourtant. Tellement de signes que cela n’est pas bloqué, que tout n’est pas fermé. C’est effectivement trop gros, trop étouffant.

    Trop criant d’horreur, trop criant d’ennui. Des tours qui tombent ; fanatisme contre fanatisme, désastre. Gênes, un mort, des dizaines de milliers d’émeutier-e-s et l’effet carabine, désastre. Des nabots qui gouvernent, leurs corps qui suent le fascisme post-moderne, gestionnaires de la haine et de l’angoisse, désastre. Des vieux qui meurent dans le silence caniculaire ; des caisses qui brûlent, on demande plus de service public, désastre. Pickpockets, bagages abandonnés, vigilance, désastre. Méduses géantes, brasiers de volaille, désastre. Asthme, nosocomie, cancers, sauveurs du monde en combinaison blanche, désastre.

    Désastre.

    Surgissement des structures, des logiques. Tout à nu.

    Plus tellement besoin d’analyse quand tout est là, toutes les conséquences. Que l’on tente de gérer. Comme si c’était seulement possible. Le cours du monde prend une teneur abstraite, métaphysique, crue, blanche. Plus besoin d’effort critique, quand chaque discours porte en lui-même sa propre critique, ses propres limites, ses présupposés. On parle de croisade, d’autres de flexibilité, de conjoncture, d’insécurité, de confiance en soi : mots qui ne veulent rien dire, qui ne désignent rien d’autre que la domination du vide qu’ils propagent et enregistrent.

    Tout le monde sent cela, sent que cela ne convient pas. Mais on croit que les autres y croient, qu’illes aiment ce monde. Comme si cette sensibilité n’était pas partagée ; comme si elle ne devait pas surgir aujourd’hui, telle une conséquence nécessaire de ce qui nous arrive.

    Reste que le désastre fascine, comme la gigantesque machine d’une apocalypse qui vient. On le prend comme le ciel, comme un au-dessus nécessaire : fruit coupable de nos irresponsabilités individuelles, de nos besoins d’argent, de nos besoins de gadgets qui rendent tout un peu moins pénible.

    Bien malaisé de se rappeler que d’autres, il y a longtemps, ont imposé ce monde, cette forme de monde, avec ses désirs, ses besoins, ses limites. Et plus dur encore de cesser d’ignorer leurs héritiers, toute la bande d’après-moi-le-deluge... encore plus douloureux de sentir les parties de moi-même qui me trahissent, mes laisser-faire meurtriers, mes cocons à balles réelles... Difficile de se rappeler que c’est ce monde qui nous oblige à être irresponsable, à toujours détruire quand nous voulons simplement survivre. Qu’il est tout sauf un ciel : le simple produit de notre activité, de nos quotidiennes participations, nos amours machinales.

    Voilà bien ce que produit le désastre à l’intérieur de nos vies, ce choix : vais-je accepter de répéter ces gestes qui me dégoûtent, ne font toujours que nous précipiter dans le gouffre ? Le problème, c’est qu’il est impossible de refuser de manière individuelle, que l’on ne peut rien s’aménager. Il ne s’agit donc jamais d’un choix mais de quelque chose dans lequel nous sommes poussé-e-s.

    Ainsi devenons-nous, malgré tous nos beaux efforts, une part du désastre.

    3

    Fin de la tristesse.

    D’autres lignes, la situation est trop claire pour que rien n’en déborde. Et ça déborde de partout. Ça fissure. Des refrains nous parlent de joie, d’anarchie. Les facs, les ANPE sont remplies de celles et ceux qui veulent faire durer ce moment où l’on ne s’engage pas pleinement dans le désastre. Quand elles ne brûlent pas. Nous sommes tellement à retarder ce moment que le chômage des jeunes est devenue une cause nationale, le grand drame à propos duquel il faut se mobiliser. Ça se réjouit. Les drogues circulent à l’échelle de l’ivresse, dans le silence des salons, dans le bruit des teufs, à l’arrière des boîtes. Comme des expédients qui font oublier et intensifient, parviennent à nous emporter, malgré tout.

    Ça rigole, ça jouit, ça s’en fout, ça se moque des managers. Parfois ça s’ennuie, mais ça rêve. Ça se rappelle les rêves adolescents d’îles désertes habitées en commun, ça partage autant qu’il est possible : de la bouffe, des tristesses, de la tise, des danses, des pieux, des chants, des angoisses... du cri. Ça tente de s’exprimer malgré tout, malgré la langue du psy qui évite de parler de soi, malgré la langue du politique qui évite de parler de nous, malgré la langue du travail qui évite de parler d’œuvre, malgré la langue de la pédagogie qui évite de parler des mômes. Ça poétise, ça espère, ça s’emballe. Ça vit toujours, même au fond du gouffre. Ça susurre d’espoir.

    Alors parfois, il est possible de reprendre du souffle, de se dire qu’au fond, c’est possible ; que cela ne peut pas que concerner celles et ceux qui déjà font des choses. Trop tristes qu’illes sont — à l’image du désastre qu’illes combattent. Manque de respiration ; isolement de l’impatience.

    Nous avons ces images de farandoles, de peuple, de repas en commun, d’ami-e-s croisé-e-s au hasard, de belles choses que nous avons construites, de sourires glanés par chance, de voyages en stop, de victoires mêmes minimes sur des autorités absurdes.

    Nous avons tou-te-s connu ces moments où la parole publique devenait possible, nécessaire même, pour que cela avance ou pour comprendre. Ces moments où elle revient. Nous savons que les murs pourraient se redécorer de notre poésie, que les voitures pourraient s’arrêter de rouler, que les vieilles pourraient cesser d’avoir peur, que nous pourrions faire nos vélos à vingt places, construire nos maisons nous-mêmes, que les flics, les juges et leurs prisons ne peuvent protéger les beautés dont nous sommes capables ; nous savons qu’il nous reste encore, même dans cette abîme, tant de forces, tant de désirs, tant de rage pour en sortir, nous arrêter.

    Et recommencer comme nous l’entendons.

    Alors non, le monde ne se referme pas.

    Il se montre simplement dans son extrêmeté, dans sa radicalité. Il se révèle comme n’étant le monde de personne, comme le monde qui se produit lorsqu’ont été vaincu en surface, les désirs d’émancipation, d’une vie bonne, plus ajustée. Les envies d’entraide, de solidarité, de partage continuent pourtant à nous mouvoir, comme les seules choses qui pourraient enfin donner un sens à ce merdier. Peut-être rêvons-nous encore trop en termes de Parti, en terme d’utopies, en termes de valeurs. Autant de choses qui nous éloignent de nous-mêmes, de ce qui nous ronge, nous prend.

    Autant de manière d’attendre, encore et toujours, les autres.

    Et l’emballement terrible de nos rencontres...

    4

    Aux mille visages et aux mille époques, lutter et résister comme l’élan de ce que nous désirons vivre... Pourquoi tant de voies expérimentées autour de nous qui tentent de déjouer les rets du pouvoir, tant de personnes qui cherchent à déconstruire leurs propres chaînes de pouvoir, fabriquent autour d’elleux une constellation de corps serrés, tant de belles personnes qui s’allient dans un lieu collectif ou dans un projet social, tant d’énergies qui refusent les évidences de la domestication et construisent au hasard de leurs désirs communs ?

    Toutes ces questions auxquelles les révolutions ne répondent pas plus que les gouvernements qu’elles reproduiront. Toutes ces épines que l’on oublie à mesure que l’on délègue nos envies aux professionnels du renversement, au ventre de la majorité. Comment vivre ensemble nos singularités sans grandir le sommet des pyramides, comment simplement vivre en commun, sans prolonger les frontières des isolements que nous fuyons ? Les alternatives, les possibles, les contre-mondes se diffusent et s’épaississent, ou recréent leurs normes à mesure qu’ils grossissent...

    Comment ne pas refermer le monde sur nos rêves, ne pas nous faire avaler par les niches qui combattent déjà, ne pas nous laisser dépasser par nos débordements ? D’où partir et où construire ? de moi, de ma bande de potes, de cette lutte, dans un ghetto, sous un olivier, sur les ruines du désastre ? Comment concrétiser une vie en commun solide sans éventer nos emportements ? Le grand silence, le tabou révolutionnaire qui ne veut pas dévoiler la vanité de l’objectif de la lutte, ou qui voudrait qu’elle se nourrisse d’elle-même, et l’intense sentiment de ne pouvoir combattre en y sacrifiant la légèreté des rêves qui mènent nos regards : l’esprit de sérieux ne nous prendra pas l’énergie de nos luttes ; l’énergie de nos luttes nous conduira toujours à la vie que nous souhaitons mener parmi celleux nous aimons.

    Nous ne laisserons pas ce monde se refermer sur nos rêves.
    Ce sera...
    ...la violence d’un projectile pour nos entraves et la force d’une danse pour nos désirs...

    En commun.
    Autonomes.

    Écrit par Kamo & Kalo, en route de l’Italie vers les barricades de la Sorbonne, Mars 2006


    sources :

    Affiche du « Comité Universitaire de Libération contre le CPE » (Contrat première embauche) en 2006 :
    https://infokiosques.net/spip.php?article332
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/MondeAffiche.pdf



    [Pousser le monde qui s’écroule…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pousser le monde qui s’écroule…]. — Paris : Séditions graphiques, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (visage de militante avec foulard) ]

    texte :

    Pousser le monde qui s’écroule…

    Il n’y a jamais de casse ou de violences « gratuites ». Certes, certaines sont stupides ou peu stratégiques, mais toutes traduisent une rage, une détermination qui avait disparu depuis des années. Nous y trouvons de l’espoir, mais nous ne voulons pas nous en contenter. Nous voulons parler, élargir et donner de l’épaisseur au mouvement en cours. Nous ne souhaitons pas reproduire les conditions et les erreurs qui ont fait échouer les mouvements précédents : séparation entre nous et avec le monde qui nous entoure, jonction impossible avec les salarié-e-s, invisibilisation de l’au-delà que nous portons, stigmatisation médiatique et citoyenne des minorités violentes… Ne laissons pas dispositifs et dispositions jouer contre nous. Pour cela il est nécessaire d’éclaircir certaines positions et parti pris.

    Que Villepin ne retire pas son texte, ni aujourd’hui, ni demain, ni dans une semaine, qu’il s’obstine, c’est ce que nous voulons tou-te-s : que la lutte perdure, que les discussions déjà amorcées se développent, s’amplifient... et que chacun prenne enfin position : pour ou contre le monde que l’on nous propose et que subissent les plus précaires, celleux qui n’en peuvent plus de leur boulot, de leur patron, de leur vie. Car nous sentons partout, dans l’air et dans les mots, un soutien, des questionnements, une envie que ça explose.

    Nous cherchons un lieu (ou plusieurs) qui puisse devenir un point de ralliement, un lieu de convergence où tou-te-s les grévistes, du public comme du privé, les précaires, les activistes et les autres pourraient se rencontrer, partager leurs expériences, leurs souffrances, leurs espoirs et repartir avec l’envie de continuer, de pousser plus loin le combat que nous avons commencé. L’Ehess peut être un temps un lieu, mais d’autres lieux, vides et imprenables à peu nombreux-ses, nous permettraient de nous installer dans le long terme.

    Nous voulons la grève générale, que la machine s’arrête, que la routine soit cassée. Nous voyons déjà les sourires, la joie qui animent celleux qui en veulent à ce monde, celles qui sont déjà en lutte. Nous voyons le mépris des têtes syndicales qui ne proposent qu’une énième journée de grève et le dégoût qu’il suscite chez les plus énervé-es qu’illes soient syndicalistes ou non.

    Nous nous reconnaissons dans la rue sans nous connaître. Nous ne sommes plus des anonymes. Sans faire de l’émeute un mythe, la concrétisation de notre force nous lie plus à chaque confrontation.

    Nous ne voulons pas de chefs, ni de porte-parole. Celleux qui existent, nous ne les reconnaissons pas. Que certain-e-s s’assoient à la table du gouvernement et illes seront désavoué-e-s.

    Nous n’avons rien à négocier et toutà prendre. Nous le savons maintenant plus que jamais.

    Chirac a été élu contre Le Pen, sa majorité s’est installée grâce à l’abstention de l’électorat de gauche. Les lois, les décrets, les ordonnances appliquées depuis sont illégitimes, comme les gouvernements qui se sont succédés.

    Tout est passé : des politiques qui s’attaquaient aux plus faibles, aux plus dominé-e-s (sans-papiers, chômeur-se-s, rmistes…), des lois qui, pourtant, avaient réussi à former contre elles de véritables mouvements (retraites, réforme Fillon…), des mesures policières « d’exception » qui sont devenues la règle. Nous avons vécu l’État d’urgence et la répression des émeutes d’octobre-novembre 2005. Passif-ve-s. Cela n’arrivera plus.

    Nous voulons faire plus qu’un « coup d’arrêt ». Nous critiquons ce monde et les valeurs, les évidences qu’il porte en lui. Nous critiquons l’École et la formation, le salariat, la société industrielle, la croissance et le « plein emploi », le progrès et son cortège de destructions. Nous critiquons les rôles que la société voudraient nous faire jouer : nous ne serons pas des cyniques sans pitié, des « gagnants » prêts à écraser les autres, des consommateurs passifs ou des esclaves.

    Nous ne combattons pas que la précarité, nous combattons l’exploitation et le travail forcé. Nous savons qu’illes sont nombreu-ses-x celleux qui n’osent plus s’opposer. Et illes n’ont ni un CPE, ni un CNE, mais un CDI ou un contrat précaire. La multiplication des dispositifs de mise au travail que sont les CPE, CNE, RMA, le contrôle mensuel des chômeur-ses ne signale pas qu’une offensive idéologique en faveur de la « valeur travail », ils révèlent une résistance à l’asservissement,l’humiliation quotidienne de celleux qui travaillent ou pas en entreprise (qu’elle soit publique ou privée, rappelons-le).

    Nous ne nous laisserons pas adapter !

    Nous combattons pour une dignité bafouée, piétinée sur l’autel de la compétition capitaliste et du productivisme. En cela nous ne détachons pas du vécu « matériel » des plus précaires : l’impossibilité de boucler les fins de mois, de se projeter dans l’avenir sont les conséquences des réorganisations successives du travail.

    Nous savons qu’il n’y a pas d’alternative à gauche pour 2007, que les urnes ne nous amèneront que de nouvelles déceptions, que tout est à faire ici et maintenant de manière autonome, sans compter ni sur les syndicats, ni sur les partis.

    Nous n’avons aucune confiance dans les médias et nous ferons tout pour mettre à nu les mensonges qu’ils répandent. C’est par les prises de parole, les inscriptions sur les murs et dans le métro, le bouche-à-oreille et les médias alternatifs que nous rétablierons la vérité, que nous créerons des liens, des connivences, et par nos actes que nous prouverons notre maturité (que ce soit dans la casse ou dans le combat contre les flics).

    Le mouvement que nous avons lancé ne doit pas s’arrêter : les interpelé-e-s, les inculpé-e-s de ces derniers jours, de Novembre, de tous les mouvements sociaux de ces dernières années ont besoin de notre soutien total pour qu’une amnistie soit possible. C’est en continuant la lutte présente que nous ne nous enliserons pas dans la lutte contre la répression.

    La flicaille vient d’envoyer dans le coma un syndicaliste. Nous pensons à lui et à son entourage et crions tout-e-s à la vengeance.

    Nous ne lâcherons rien (ni personne) !

    Solidarité entre tou-te-s les insurgé-e-s quels que soient leurs modes d’action ou d’intervention !

    Un occupant de l’Ehess, le 21/03/06.

    P.S. : ce “nous” est celui de tou-te-s celleux qui se reconnaîtront dans ce texte et de celleux qui me l’ont inspiré… Vous pouvez en faire ce que vous voulez : tract, appel ou autres… Je n’en suis pas le maître.


    sources :

    Affiche du « Comité Universitaire de Libération contre le CPE » (Contrat première embauche) en 2006 :
    https://infokiosques.net/spip.php?article332
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/PousserAffiche.pdf












    [Intervento : Italie 70’s… un mai 68 qui a duré 10 ans]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Intervento : Italie 70’s… un mai 68 qui a duré 10 ans]. — Dijon : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; luttes urbaines
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (manifestations de femmes, années ’70) ]

    texte :

    Mardi 14 décembre - 19 h, à l’amphi Roupnel, université droit-lettres

    Intervento : Italie 70’s… un mai 68 qui a duré 10 ans

    [photo]

    Mise en scène (en lectures, films, chansons…) sur les mouvements révolutionnaires italiens

    luttes dans les usines, universités, quartiers, prisons, occupations de logements, auto-réductions, comités de base et autonomies ouvrières, féminismes, révoltes des marges, radios libres, indiens métropolitains, action directe et illégalité diffuse…

    suivi d’une discussion sur ce que ces fragments d’histoires souvent occultées, leurs failles et leurs forces, peuvent faire émerger dans des stratégies de lutte ; mouvements à venir et projets de transformation radicale de la société aujourd’hui…


    sources :

    Cette tournée « Intervento » a fait naitre d’autres affiches comme à Lausanne pour le 25 avril 2010, à Lille pour le 8 mai 2011.


    2011

    2011

    2010

    2013

    2013
    Affiches liées


    [II seminário anarquismo e sindicalismo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    II seminário anarquismo e sindicalismo]. — São Paulo : Terra livre (biblioteca), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir ) ; [26 ?] × [36 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Brésil
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Terra Livre (São Paulo)
    • Liste des thèmes  : anarchisme  ; autonomie  ; luttes ouvrières  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Aguiar, José Carlos "Brito"  ; Bruno, Lúcia
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : colloque  ; conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (manifestation) ]

    texte :

    II seminário anarquismo e sindicalismo

    24.08 - quarta - 19h

    Conferências :
    * Autonomia Operária * Lúcia Bruno (FE/USP)
    ***
    * A Tomada da Ford * José Carlos Aguiar Brito (ex-metalúrgico)

    realização : Biblioteca Terra Livre

    EACH/USP-LESTE Auditorio Vermelho

    Av. Arlindo Bettio, 1000 E. Matarazzo
    São Paulo (Est.USP-Leste • linha 12 CPTM)

    bibliotecaterralivre.wordpress.com


    sources :

    mail (18/08/2012) :


    24/08: “II Seminário Anarquismo e Sindicalismo“ na EACH/USP – Leste

    CARTAZ:
    http://i1113.photobucket.com/albums/k519/bibliotecaterralivre/CARTAZIISEMINARIOESINDICALISMO.jpg

    QUARTA – 24/08 – 19h

    na EACH/USP-LESTE Auditório Vermelho/Verde
    Av. Arlindo Béttio, 1000 – E. Matarazzo - São Paulo
    (Estação USP-Leste - linha 12 CPTM)

    Programação do Evento:

    19h – Conferências:

    “A Tomada da Ford”
    José Carlos Brito Aguiar (ex-metalúrgico)

    “Autonomia Operária”
    Lúcia Bruno (FE/USP)

    Informações dos membros da Mesa:

    Lúcia Bruno, possui graduação em Ciências Sociais pela PUC/SP (1976), mestrado em Ciência Política pela PPUC/SP (1982) e doutorado em Sociologia pela FFLCH/USP (1991). Atualmente é professora livre-docente da Faculdade de Educação da Universidade de São Paulo. Professora Visitante na École des Hautes Études en Sciences Socialis de Paris em 2006. Professora do Programa de pós-graduação en Integração da América Latina da USP. Tem diversos trabalhos publicados nas áreas de Sociologia Política e de Educação, trabalhando com os seguintes temas: educação e trabalho, ensino superior, Estado, políticas públicas, lutas sociais.

    José Carlos Brito Aguiar, ex-metalúrgico, fundador do fundo de greve de SBC e membro de sua primeira diretoria; desde 1982 é Técnico Social, com inúmeros projetos de atuação nessa área. Autor do livro “A Tomada da Ford: O nascimento de um sindicato livre”.

    * * *

    SEMINÁRIOS ANARQUISMO E SINDICALISMO

    Essa atividade é parte da série de seminários que a Biblioteca Terra Livre e o Grupo de Estudos Movimento Operário Autônomo vem realizando para tratar de temas relativos ao sindicalismo e anarquismo, bem como para socializar as discussões e reflexões realizadas nos encontros de leituras e estudos.

    Em junho realizamos o I Seminário Anarquismo e Sindicalismo na FFLCH /USP.
    Houve conferências sobre Movimento operário na Primeira República e as concepções anarquistas de sindicato de Neno Vasco.

    Todos estão convidados a participar dos seminários e debater conosco e com os palestrantes presentes.

    […]
    Biblioteca Terra Livre





    [3º Encontro de Estudantes Libertárixs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    3º Encontro de Estudantes Libertárixs]. — São Paulo : Encontro de Estudantes Libertárixs, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Brésil
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : action directe  ; autogestion  ; autonomie  ; étudiants (et luttes étudiantes)  ; fédéralisme  ; solidarité
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (étudiant·e·s cagoulé·e·s derrière un mur)]

    texte :

    III Encontro de Estudantes Libertárixs.

    Autonomia - Autogestão - Ação Direta - Federalismo - Solidariedade

    Venha construir uma alternativa libertária para a juventude que luta !

    Onde ? UNESP Marília.

    Quando ? 12 a 14 de outubro.

    Como ? Busão fretado

    com contribuições voluntárias + venda de cervejas do Osama Bin Reggae.

    Porue tá foda.

    Mais infos em eel.milharal.org

    Salud !


    sources :

    Sur https://eel.milharal.org/2012/09/21/iii-encontro-de-estudantes-libertarixs/

    Programação do III EEL !
     
    12.Outubro – Sexta :
    20h – GD : Experiências libertárias : o passado e o presente libertário no M.E.
     
    13.Outubro – Sábado :
    10h – GD : Os Princípios Libertários : apresentação e debates acerca da atuação libertária.
    12h – Almoço
    14h – GD : Os Princípios Libertários : acordos e perspectivas
    17h – Café da tarde
    18h – Construção do esboço da carta de princípios
    19h30 – Debate com relação a opressão de gênero existente dentro do movimentos sociais.
    20h30 – Janta
     
    14.Outubro – Domingo :
    09h – Oficina : Comunicação, Rádio Livre e outras propostas
    10h – GD : O programa libertário e a construção do poder popular
    12h – Almoço
    14h – Plenária final.


    [Intervento : luttes autonomes italiennes des 70’s]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Intervento : luttes autonomes italiennes des 70’s]. — Strasbourg : Molodoï (Strasbourg), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; luttes urbaines
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie  ; Italie : histoire : 1968—>
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photos d’époque ]

    texte :

    Mais que c’est-il passé en Italie dans les années ’70 ? = Ma cosa è successo in Italia negli anni settanta?

    Mardi 7 mai

    Intervento

    Luttes autonomes italiennes des 70’s

    Mise en scène en lectures, films et chansons sur les mouvements sociaux qui ont bouleversé l’Italie pendant les années 70 :
    Luttes dans les usines, les quartiers, les prisons, occupations et auto-réductions, féminisme et radio libre, action directe et groupes en armes…

    Suivi d’une discussion sur ce que ces fragments d’histoire peuvent faire émerger dans les luttes aujourd’hui.

    Attention :
    Cette mémoire peut avoir des effets secondaires sur le présent.

    Entrez libres

    19 h spaghetti
    20 h Intervento
    21 h discussion

    [logo] Molodoï - 19, rue du Ban de la Roche


    sources :
     

    2010

    2011

    2010
    Affiches liées


    [Intervento : luttes autonomes italiennes des 70’s]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Intervento : luttes autonomes italiennes des 70’s]. — Besançon : Resto Trottoir (Besançon), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; luttes urbaines
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Radio BIP (Besançon)
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photos (manifestations de femmes, années ’70) ]

    texte :

    Intervento : luttes autonomes italiennes des 70’s

    Dimanche 12 mai 2013

    Radio BIP, 14, rue de la Viotte (à côté de la gare). Entrée libre.

    16 h : Intervento, mise en scène, théâtre-chansons…
    19 h : apéro grignotage + auberge espagnole.
    19 h 30 : discussion sur l’intervento et sur les connexions avec les luttes actuelles.

    Mise en scène (en lectures, films, chansons…) sur les mouvements sociaux autonomes qui ont bouleversé l’Italie pendant les années 70 : luttes dans les usines, quartiers, prisons, occupations de logements et auto-réductions, féminisme, radio libres, action directe, groupes en armes et illégalisme…
    Suivie d’une discussion sur ce que ces fragments d’histoires, leurs failles, leurs passions et leurs forces peuvent faire émerger dans des stratégies de lutte aujourd’hui.

    Italie ★ 1977

    Récits sons et images des luttes autonomes italiennes des années 70

    Organisé par le Resto Trottoir avec des libertaires.


    sources :

    https://restotrottoir.blogspot.com/2013/05/intervento.html


    2010

    2011
    Affiches liées





    [Les lycéens montrent la voie, suivons là !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les lycéens montrent la voie, suivons là !]. — Toulouse : CLASSE (Collectif de Liaison pour l’Autodéfense et la Solidarité de clasSE), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; étudiants (et luttes étudiantes)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (manifestant·e·s agenouillés avec banderole « Traverse la rue, prends ton bahut ») ]

    texte :

    Les lycéens montrent la voie, suivons là !

    Depuis une semaine un mouvement lycéen d’une ampleur et rapidité inédite a pris forme partout en France et particulièrement à Toulouse. Une quarantaine de lycées bloqués au plus fort, des blocus reconductibles presque partout, des manifs spontanées et sauvages du matin au soir tous les jours, des mises à distance de la police, des barricades enflammées un peu partout en ville, des pillages, des incendies d’établissements… Si les grands médias minimisent la chose personne n’a pu passer sérieusement à côté. De fait les lycéens et leurs alliés de galères bloquent la ville quotidiennement. Contrairement aux mobilisations contre la loi Travail ou Parcoursup au printemps dernier, ce sont les lycées aux plus fortes compositions prolétariennes qui se sont mis immédiatement en mouvement, donnant un rythme et un contenu bien plus intéressants.

    De la continuité…

    Les voix s’élèvent déjà pour tenter de faire rentrer ce mouvement dans des cases revendicatives, pour mieux le circonscrire. Pourtant, les médias le repèrent aisément, il ne s’agit ni spécifiquement d’une lutte contre Parcoursup ou contre la sélection à l’université, ni d’une lutte contre la réforme du bac pro ni d’une pure continuation du mouvement « gilet jaune ». C’est que, comme ce dernier, son contenu reste impalpable pour beaucoup, c’est-à-dire pour ceux qui veulent que les prolétaires en lutte aient des revendications et des objectifs réformistes et catégoriels.

    Les lycéens n’ont que trop de raisons pour se révolter et beaucoup ont vu leurs parents mettre ou soutenir les gilets jaunes ces derniers temps. Comme eux ils subissent depuis une répression à la hauteur de la fébrilité du gouvernement : des centaines d’arrestations, des blessés (graves) sont à compter dans de nombreuses villes ou encore des humiliations comme à Mantes-la-Jolie.

    Par le dépassement !

    Les blocages organisés par le mouvement des gilets jaunes semblaient atteindre une forme de limite que sont venues compenser les journées d’actions du samedi. Moins de personnes sur les piquets, plus de flics envoyés par le pouvoir pour déloger. C’est normal qu’après avoir passé plus de 20 jours et nuits à se relayer, tout en continuant pour beaucoup, d’aller au taf la journée, la fatigue se ressente… Les lycéens ont changé la donne par leur mobilité et leur détermination. Bloquer un carrefour et bouger sur un autre, la manœuvre a fait ses preuves.

    Les pratiques actuelles du mouvement lycéen sont la piste la plus crédible pour que ce mouvement se transforme en grande vague révolutionnaire. Comme les gilets jaunes avant eux les lycéens se sont immédiatement retrouvés ensemble par l’action directe. Blocage du bahut puis prise de la rue tant pour bloquer (barricades, déplacements policiers, métro coupé…) que pour agrandir le mouvement par le débrayage constant. Les manifs peuvent commencer à peu et finir à des milliers, signe de l’ambiance actuelle.

    Pour l’auto-organisation, contre le retour des morts-vivants

    Mais la mise en branle lycéenne a aussi remis dans le bain tout un pan du « mouvement social » complètement dépassé par l’actuel mouvement des gilets jaunes, car en mal de ses sujets de prédilection habituels. Si les bureaucrates de la gauche semblent avoir du mal à contenir ce bel élan pour le moment, il n’en reste pas moins que leurs tentatives sont et seront nombreuses. Services d’ordre, groupes de gilets jaunes qui s’attachent à reconnaître les « fauteurs de trouble » comme ils disent, paternalisme des syndicats étudiants envers des lycéens qu’on ramène à la fac et à qui on ordonne de rester sages…

    Cette contradiction va se retrouver dans tous les cortèges et blocages ces prochains temps. Entre ceux qui veulent la poursuite du mouvement, son élargissement sur des bases de classe et ceux qui aimeraient bien gratter quelques miettes afin que tout le monde rentre sagement chez soi en attendant les prochaines élections politiques ou syndicales.

    Comme une odeur de grève généralisée !

    Le mouvement actuel est en constante évolution. Tout le monde a bien compris désormais que ce n’est pas une mobilisation contre les taxes… Partout, on ne parle plus que de la vie trop chère pour être vécue, de l’argent qu’on n’a pas, d’un système politique qui n’est là que pour nous maintenir dans la merde, et nous tirer dessus le cas échéant. A nous de transformer les appels à détruire Macron en appels et en actes à détruire le capital. La question de la grève est désormais centrale, partout elle se murmure. Il suffit d’une brèche pour que nous venions toutes et tous l’agrandir. Soutenons tous les piquets des prochains jours, tant dans les lycées que dans les boîtes !

    La fameuse grève générale ne se décrète pas. Elle s’organise pratiquement, comme le font les lycéens.

    Bloquons puis allons débrayer les entreprises autour de nous une par une !

    C’est comme cela que nous déploierons la grève partout et sans représentant !

    Collectif Classe


    sources :

    Affiche ou tract ?
    http://www.classeenlutte.org/2018/12/07/les-lyceens-montrent-la-voie-suivons-la/




    [Nouvelle assurance chômage : une guerre ouverte contre les travailleurs !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Nouvelle assurance chômage : une guerre ouverte contre les travailleurs !]. — Toulouse : CLASSE (Collectif de Liaison pour l’Autodéfense et la Solidarité de clasSE), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; économie : chômage  ; travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (façade « Pôle emploi » cachant une usine dépeçant les chômeur·euse·s : « Les gens, je crois que là, ça serait bien qu’on la joue collectif… ») ]

    texte :

    nouvelle assurance chômage : une guerre ouverte contre les travailleurs !

    Restriction des conditions d’accès aux indemnités chômage
    Il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois, au lieu de 4 sur 28.

    Fin des droits rechargeables
    Il faudra travailler au moins 910 heures pour une « recharge », soit autant que pour ouvrir des droits.
    le nouveau calcul du salaire journalier tous les jours sur une période donnée seront pris en compte pour calculer les indemnités journalières, y compris les jours non travaillés, ce qui a pour effet de réduire violemment leur montant.

    Introduction de la dégressivité des indemnités
    Après 6 mois d’indemnités touchées, celles ci diminueront de 30 %. Cela ne concerne – pour l’instant – que les gros salaires (supérieurs à 4500 euros).

    Derrière cette réforme, l’État nous pousse à travailler à n’importe quel prix, sous n’importe quelle condition, jouant ainsi son rôle de commissaire de l’exploitation. Plus d’un million de personnes sont directement touchées par la réforme et ce n’est qu’un début. La réforme du chômage et celle des retraites nous donnent un goût de l’avenir que les patrons et l’État nous promettent : notre misère pour leurs profits.

    Ce qu’on peut leur promettre, c’est une résistance acharnée contre notre écrasement. entre amis, au sein de collectifs d’autodéfense de classe ou dans le cadre des mouvements de lutte qui existent ou s’annoncent (gilets jaunes, retraites), nous pouvons la jouer collectif et imposer un rapport de force. rien ne se fera sans nous.

    www.classeenlutte.org — [CLASSE] — classe@riseup.net — f:collectifclasse


    sources :

    http://www.classeenlutte.org/2019/11/13/nouvelle-assurance-chomage-une-guerre-ouverte-contre-les-travailleurs/
    https://i2.wp.com/www.classeenlutte.org/wp-content/uploads/2019/11/Affiche-PE-NB.png




    [Pagherete Caro ! per una società senza galere e senza padroni !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pagherete Caro ! per una società senza galere e senza padroni !]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; lutte armée  ; terrorisme  ; torture
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (traces de torture sur un militant) ]

    texte :

    Pagherete Caro !

    Questa sono le foto del compagno C. Di Lenardo, militante delle BR, torturato con scariche elettriche dagli aguzzini dei « Nocs ».
    La tortura, divenuta pratica sistematica e denunciata in decine e decine di casi, l’art. 90, i carceri speciali, Voghera e Sollicciano, il pentimento e la delazione, gli assassini dei compagni e tutte quelle pratiche criminali sperimentate sulla pelle dei compagni carcerati per il loro annientamento psico-fisico, tutto questo fa parte del criminale disegno da parte dello Stato di distruggere ogni fenomeno di antagonismo proletario.
    Coloro i quali si indignano per il Guatemala o gli ospedali psichiatrici russi e tacciono se Di Lenardo e Voghera, a dipingono tutto questo come degenerazioni di un ristretto numero di agenti, si rendono complici di questa pratica terroristica.
    Non sappiamo cosa diranno gli apologeti della democrazia di fronte a queste fotografie.
    Ai proletari e ai comunisti il compito di distruggere il sistema di sfruttamento capitalistico,

    Per una società senza galere e senza padroni !


    sources :