1905

 

 

12 affiches :

 

    [Conscrits]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Conscrits]. — Paris : AIA_ (Association Internationale Antimilitariste : 1904-ca1909) = Internationale Anti-Militaristische Vereeniging (IAMV), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; 121 × 82 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : BnF
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Almereyda, Miguel (1883-1917)  ; Bontemps, Arnold (1884-....)  ; Bosche, Nestor  ; Bousquet, Amédée (1867-1925)  ; Castagné, Ferdinand (1872-1953)  ; Chauvin, Paul (1865-1938)  ; Cipriani, Amilcare (1843-1918)  ; Clément, Léon (1974-....)  ; Coulais, Émile  ; Desplanques, Charles (1877-1951)  ; Dubéros, Raymond (1881-...)  ; Frontier, Jean  ; Garnery, Auguste (1865-1935)  ; Gohier, Urbain (1862-1951)  ; Grandidier, Louis (1873-1931)  ; Hervé, Gustave (1871-1944)  ; Laporte, Émile  ; Le Blavec, Pierre (1868-....)  ; Le Guéry "Leguerry", Jules (1875-1937)  ; Lefevre [affiche rouge "conscrits"]  ; Merle, Eugène (1884-1946)  ; Mouton, René  ; Nicolet, Jules (1877-1955)  ; Numietska “Teutscher”, Félicie (1872-1951)  ; Pataud, Émile (1869-1935)  ; Perceau, Louis (1883-1942)  ; Rogeon, Lazare  ; Ryner, Han (1861-1938)  ; Sadrin, Roger (1878-...)  ; Tailhade, Laurent (1854-1919)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Association Internationale Antimilitariste des Travailleurs

    Conscrits

    Voici l’instant venu de payer votre dette à la patrie. Dans quelques jours vous allez abandonner tout ce qui vous est cher : familles, amis, amante, pour revêtir l’infâme libre militaire. Vous allez délaisser vos intérêts et votre travail pour vous embrigader dans le troupeau de brutes auquel on enseigne l’art de tuer.

    Comme nous l’avons fait les années précédentes pour vos aînés, nous venons à vous et vous [invitons ?] à réfléchir. Avant de renoncer définitivement à votre qualité d’homme, avant que votre raison n’ait complètement sombré dans ces bagnes déprimants que sont les casernes, penser à ce que vous aller faire.

    Travailleurs, vous vous devez avant tout à la classe ouvrière. La Patrie bourgeoise qui vous [réclame des années ?] de servitude et qui exige au besoin le sacrifice de votre existence, n’a jamais été pour vous qu’une marâtre.

    Vous ne lui devez ni dévouement ni obéissance.

    Quand on vous commandera de décharger vos fusils sur vos frères de misère — comme cela s’est produit à Chalon, à la Martinique, à Limoges — travailleurs, soldats de demain, vous n’hésiterez pas : vous obéirez. Vous tirerez, mais non sur vos camarades. Vous tirerez sur les soudards galonnés qui oseront vous donner de pareils ordres.

    Quand on vous enverra à la frontière défendre le coffre-fort des capitalistes contre d’autres travailleurs abusés comme vous l’êtes vous-mêmes, vous ne marcherez pas. Toute guerre est criminelle. À l’ordre de mobilisation vous répondrez par la grève immédiate et par l’insurrection.

    Au premier Mai [1906 ?], peu d’entre vos camarades qui luttent contre l’oppression patronale affirmeront leur volonté de ne travailler que huit heures par jour. En cette revendication on vous demandera de noyer dans le sang cet élan l’indépendance et de dignité ouvrières. Mai là encore, conscrits, vous refuserez d’assumer ce rôle de basse police en proclamant l’étroite solidarité qui vous unit aux manifestants.

    Voila ce que vous ferez, conscrits. Voila ce qu’il vous faut, dès aujourd’hui, examiner.

    Songez bien que vous avez contracté des devoirs envers la classe à laquelle vous appartenez. Songez bien que votre intérêt est [intimement ?] lié à celui de tous les travailleurs.

    Manquer à ces devoirs, oublier ces intérêts, ce serait plus qu’une faiblesse, ce serait une trahison.

    Jeunes camarades, conscrits, vous ne [… ? les] espérances des travailleurs. Vous n’abandonnerez pas le peuple dont vous êtes. Vous ne trahirez pas la masse des exploités la vôtre !

    Le comité national :

    Amédée Bousquet. — Laurent Tailhade. — Clément. — Urbain Gohier. — Roger Sadrin. — Gustave Hervé. — Lefebvre. — C. Desplanques. — Miguel Almereyda. — Amilcare Cipriani. — Le Guéry. — Félicie Numietska. — Laporte. — Lazare Rogeon. — Georges Yvetot. — Pataud. — Louis Perceau. — Nestor Bosche. — Arnold Bontemps. — Le Blavec. — Han Ryner. — Castagné. — Louis Grandidier. — Dubéros. — Eugène Merle. — René Mouton. — M. Frontier. — Garnery. — P. Chauvin. — Nicolet. — Émile Coulais.

    La section du IVe arrondissement. — La section du Xe. — La section du XIIe. — La section du XVe. — La section du XVIIe. — La section du XVIIIe. — La section du XIXe. — la section du XXe. — La section d’Asnières. — La section d’Argenteuil. — La section de La Garenne-Colombes. — La section de Garges-Livry. — La section de Montreuil-sous-Bois. — La section de Nogent-le-Perreux. — La section de Saint-Denis.

    La section d’Arles. — La section d’Auxerre. — La section d’Avignon. — La section d’Alger. — La section d’Aix. — La section d’Amiens. — La section d’Agen. — La section d’Ajaccio. — La section d’Abbeville. — La section de Bordeaux. — La section de Beaune. — La section de Bourges. — La section de Brest. — La section de Chartres. — La section de [Courson ?]. — La section de Chantenay. — La section de Cherbourg. — La section de Dôle. — La section de Dijon. — La section [d’Estagel ?]. — La section de Firminy. — La section de Fourchambault. — La section de Hirson. — La section du Havre. — La section d’Issoudun. — La section de Lyon. — La section de Lille. — La section de La Seyne. — La section de La Ciotat. — La section de Montluçon. — La section de Montpellier. — La section de Marseille. — La section de Montereau. — La section de Misengrain-la-Forêt. — La section de Nice. — La section de Nîmes. — La section de Nancy. — La section de Nevers. — La section de Narbonne. — La section d’Orange. — La section d’Orléans. — La section de Perpignan. — La section de [Ra… ou Roubaix ?]. — La section de Reims. — La section de Rochefort. — La section de St-Étienne. — La section de St-Claude. — La section de St-Nazaire. — La section de Toulon. — La section de Trélazé. — La section de Tourcoing. — La section de Troyes. — La section de Villeurbanne. — La section de Valence.

    [Imprimerie de l’AIA. — … rue de …. ?] [marque syndicale]


    sources :

    http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41198560t/PUBLIC

    Est-ce l’« Affiche rouge » de 1905 mais indiquée 1906 par la BnF ? L’AIA a publié ce type d’affiche plusieurs années d’affilée avec procès à la suite.

    Texte de Wikipédia sur cette affiche (article Émile Pataud, vu le 1er novembre 2019) :

    « Appel aux conscrits »

    En octobre 1905, une affiche de l’Association internationale antimilitariste (AIA) intitulée « Appel aux conscrits » est placardée sur les murs de Paris. Le texte, violemment antimilitariste et antipatriote, appelle les conscrits à tourner leurs fusils vers les « soudards galonnés » plutôt que vers les grévistes, et appelle à la « grève immédiate » et à l’« insurrection » au jour d’une éventuelle déclaration de guerre.

    L’affiche est signée de 31 noms dont Miguel Almereyda, Victor Camus, Amilcare Cipriani, Émile Coulais, Charles Desplanques, Auguste Garnery, Louis Grandidier, Jules Le Guéry, Eugène Merle, Félicie Numietska, Émile Pataud, Louis Perceau, Lazare Rogeon, Han Ryner, Roger Sadrin, Laurent Tailhade et Georges Yvetot.

    Vingt-huit des signataires (Han Ryner, Lefèvre et Laurent Tailhade ne sont pas poursuivis) sont inculpés.

    À l’issue du procès qui se déroule du 26 au 30 décembre 1905, deux prévenus sont acquittés et les 26 autres condamnés chacun à 100 francs d’amende et à des peines de prison allant de 6 mois à 4 ans de prison. Émile Pataud est condamné à 1 an.





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    [Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !]

    notice :
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    [
    Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : luttes ouvrières  ; sabotage / sabottage  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !

    Travailleurs

    Des catégories entières de nos camarades, — Employés, Coiffeurs, Ouvriers de l’Alimentation, des Transports, etc., — sont encore privés d’un jour de repos par semaine.

    C’est monstrueux et révoltant ! Il y a là une inégalité, aussi choquante pour ceux qui sont astreints à travailler le dimanche, que pour ceux qui se reposent ce jour-là !

    Il faut que celà cesse ! C’est la moindre des choses que tous, tant que nous sommes, après avoir trimé six jours à l’enrichissement d’un patron, nous ayons une journée à nous !

    Les camarades privés du Repos hebdomadaire s’agitent pour le conquérir. Ils agissent ! Ils ne mendient pas cette réforme : par l’action syndicale, ils veulent la réaliser.

    Déjà, dans bien des centres, des résultats partiels ont été arrachés au Patronat. De plus, sous la pression consciente des travailleurs intéressés, le Parlement qui, depuis dix ans, laissait un projet de loi en chantier, s’est enfin décidé à légiférer sur le Repos hebdomadaire. Le Sénat, appelé à se prononcer, triture, amende, rogne, avec tout le mauvais vouloir qui le caractérise.

    Camarades,

    Que ces premiers résultats nous soient un stimulant ! Redoublons d’efforts !

    Il ne suffit pas que les travailleurs intéressés agissent. Il est indispensable qu’ils soient vigoureusement appuyés dans leur action pour la conquête de cette amélioration primordiale, par ceux qui en bénéficient déjà.

    Il faut que la Classe ouvrière soit solidaire ! Il faut que, toute entière, elle exige :

    Un repos hebdomadaire d’un minimum de trente-six heures par semaine.

    Donc, que les patrons réfractaires au Repos hebdomadaire le sachent ; l’Action solidarisée de tous les Travailleurs s’exercera contre eux, par des manifestations populaires, par le Boycottage, par le Sabotage.

    Qu’ils sachent aussi que la vote d’une loi sur le Repos hebdomadaire ne nous satisfera pas. Nous savons que les lois ouvrières restent lettre morte, si les travailleurs n’en imposent pas l’application.

    C’est pourquoi nous agirons, — toujours et quand même !

    Puis, après avoir arraché de haute lutte le Repos hebdomadaire, nous nous trouverons, — travailleurs de toutes les corporations, — unis en un bloc compact, pour conquérir la Journée de Huit heures, qu’au 1er Mai 1906 nous imposerons au Patronat.

    Le comité confédéral.


    sources :

    Affiche tirée à 50.000 exemplaires — en parallèle à une seconde campagne : « Le repos hebdomadaire pour tous les salariés ! » — (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1904-1906, présentés au XVe congrès corporatif, tenu à Amiens, du 8 au 13 octobre 1906, p. 14-15).



    [Les Semailles, journal anarchiste : À la population !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les Semailles, journal anarchiste : À la population !]. — Bourges : les Semailles (1905-1905, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [75 ?] × [49 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Coudereau, Étienne A. (1883-1929)  ; Légeret, Achille (1886-1951)  ; Semailles (Bourges), les
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Les Semailles

    journal anarchiste

    À la population !

    Il y a quelques temps, nous faisions paraître le premier numéro de notre journal. Par ce moyen nous voulions nous affirmer, dire ce que nous concevions afin de nous faire comprendre.

    Les journaux nous ont tellement montré comme des malfaiteurs, des assassins, qu’un très grand nombre ont voulu nous prouver leur mépris et leur haine en ne s’y intéressant pas.

    Il est temps que vous réagissiez contre une telle absurdité que se plait à répandre la gent intéressée. Si vous êtes sincères et vraiment humains, vous devez nous entendre, car nous sommes des hommes dont la vie est associée à la vôtre et qui dépend de cette association que nous formons ensemble.

    Jusqu’alors, tous les êtres humains, loin de tendre à s’entr’aider pour goûter, sans exception, les joies de l’existence, ont eu des rapports leur rendant la vie pénible. Leur mauvaise compréhension de la vie commune, sociale, fait qu’au lieu de désirer leur bonheur cheminant près de celui des autres, le médecin, le pharmacien, le chirurgien, le dentiste, veulent des gens malades, souffrants ; les pompes funèbres et les menuisiers, qui font des cercueils, veulent des morts ; le propriétaire, le manque de logements pour louer les siens plus cher, tant pis si cette chose obligerait quantité de gens à coucher dehors ; le commerçant, la raréfaction de marchandises pour le même motif, etc. Beaucoup d’autres constatations aussi étranges, peut-être plus laides encore, pourraient être faites, quoiqu’elles demandent plus d’observation. Toutes montrent que le bonheur de chacun demande le sacrifice du bonheur d’un autre, plus exactement des autres.

    Ceci est rendu, par notre organisation, une nécessité qui fait que la seule morale est le pourchas aux meilleures situations, faites de souffrances et d’avilissement.

    Quiconque n’a pas la ruse nécessaire pour y parvenir, fait partie des déshérités, des souffrants. Et la population misérable que composent ces derniers voit encore des luttes intestines parce que chaque individu tient à ne pas avoir la plus mauvaise situation. Qui n’a pas vu dans la classe ouvrière la surenchère de platitude pour les places les mieux rétribuées ?

    Ceux qui, dans ce débat ouvrier, ont gardé quelque dignité, se sont pour la plupart organisés afin de résister à cette oppression. Ils tendent à améliorer leur situation, mais cette amélioration n’existe qu’en écrasant les autres. Ainsi, si une corporation de métier obtient une augmentation de salaire, la consommation des produits qu’ils fabriquent ne se peut qu’à un prix rehaussé proportionnellement, qui gêne davantage ceux qui n’ont pas cette augmentation.

    D’un bout de l’échelle sociale à l’autre, ce n’est que luttes d’égoïsme occasionnant la mort, le prostitution.

    À ce problème poignant, les anarchistes donnent une solution équitable : celle qui assure à chaque individu le bine-être et la liberté et qui établit entre les hommes un courant de solidarité et de camaraderie. Tous ceux qui aiment la vie, qui la veulent belle et forte devraient nous apporter leur concours pour cette réalisation.

    Une seule chose peut les en empêcher, c’est si elle leur apparaît irréalisable, ce que proclament d’ailleurs, depuis le plus conservateur jusqu’au plus réformiste, tous les partis gouvernementaux.

    Nous affirmons au contraire, et devant l’intérêt que vous devez y porter, nous enquêtons auprès de tous les partis précités l’explication de leur adversité. Nous défions qu’elle résiste à notre réfutation.

    Nous les invitons donc, ainsi que les journaux de la région qui les représentent, à répondre à cette question :

    Pourquoi l’Anarchie est-elle réalisable, ou si c’est une possibilité, pourquoi ne pas la réaliser ?

    La rédaction

    Toutes les réponses devront être adressées au journal, chez Achille Légeret, 5, rue du Bouillet, Bourges.

    Bourges. — Imp. Ouvrière du Centre, 8-05-1167. Le gérant : A. Coudreau [signature]

    Cette affiche ne peut être apposée que revêtue d’un timbre à 0,18


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de Les Semailles : journal anarchiste n° 2 (1er septembre 1905).

    Le Gérant A. Coudreau, est Étienne A. Coudereau.





    [Matinée antimilitariste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Matinée antimilitariste]. — Brest : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les  ; Voix du Peuple, la (1900-1918)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Bourse du Travail

    La guerre et le militarisme sont l’école du crime, Albert Hamon.

    À présent ce sont les peuples qui font la guerre ; quand ils ne la veulent pas, on ne peut rien faire, général Kouropatkine.

    Dimanche 8 janvier 1905

    à 2 heures de l’après-midi

    Salle de Venise

    Matinée antimilitariste

    organisée par la Jeunesse Syndicale sous les auspices du Syndicat du port/

    À l’occasion du tirage au sort

    Au programme :
    pièce, chants, monologues

    causerie

    Prix d’entrée : 0 fr. 20

    Achetez tous les samedis, aux marchands de journaux syndiqués, La Voix du peuple, Le Libertaire, Les Temps nouveaux.

    Brest. Imprimerie Rampe, 43


    sources :

    Est-ce Georges Roussel ?

    Affiche reprise dans : Guengant, Jean-Yves. Nous ferons la grève générale, Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne. Rennes : Goater, 2019.



    [Nous voulons la journée de 8 heures]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Nous voulons la journée de 8 heures]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : luttes ouvrières  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Nous voulons la journée de 8 heures

    Camarades de travail !

    La réduction à huit heures de la durée de travail est une des plus constantes préoccupations de la classe ouvrière. la nécessité de cette amélioration a été démontrée souvent et avec abondance de preuves.

    La réduction de la durée de travail s’impose tant au point de vue physique, que moral et que social

    Au point de vue physique, il est de toute évidence que les longues journées surmènent l’organisme et le prédisposent à des maladies nombreuses.

    Au point de vue moral, les longues journées sont terriblement pernicieuses ; elles ravalent l’être humain au rôle végétatif de bête de somme, entravent l’épanouissement de ses sentiments, l’empêchent de se créer un intérieur, d’aimer, de penser ! Puis encore, les longues journées prédisposent à alcoolisme qui aveulit la race et nous rend plus dociles à l’exploitation capitaliste.

    Au point de vue social, la diminution de la journée de travail a, pour conséquence immédiate, l’atténuation du chômage, — une des plus hideuses plaies qu’engendre la production incohérente sous le régime capitaliste.

    Donc, il y a intérêt personnel et intérêt social — c’est-à-dire intérêt de solidarité — à réduite le plus possible la durée de travail.

    En effet, chacun de nous, outre le bénéfice immédiat et personnel qui découle de la réduction des heures de travail, a la satisfaction de s’associer à une besogne de solidarité : en travaillant moins nous-mêmes, nous réons, pour nos frères sans travail, la possibilité d’embauche, à l’atelier ou à l’usine. D’autre part un moindre labeur élève notre dignité, nous rend plus conscients, plus forts et, par conséquent, plus aptes à défendre nos intérêts sociaux et préparer l’émancipation intégrale.

    Ainsi il est de toute nécessité de conquérir le journée de huit heures et aussi son corollaire logique le repos hebdomadaire

    Aujourd’hui encore, des corporations entières, principalement celles qui servent d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur (ouvriers de l’alimentation, employés, coiffeurs, cochers, garçons de magasin, etc., etc., etc.), sont traitées en parias et astreintes à fournir des journées de 12 à 15 heures souvent même 18 heures de travail quotidien pour ces corporations, la
    Conquête du Repos Hebdomadaire
    est un acheminement vers celle de la journée de huit heures.

    L’une implique l’autre ! Et c’est justement cette concordance inéluctable qui solidarise les intérêts de tous les travailleurs et fait que l’intérêt des uns n’est que la répercussion des intérêts des autres.

    Que faut-il faire ?

    C’est la question qui s’est posée au Congrès corporatif de Bourges.

    Devrons-nous, comme on a eu trop tendance à le faire, continuer à nous reposer sur le bon vouloir des législateurs ?

    Non ! De nous-mêmes doit venir l’amélioration à notre sort ! Les libertés ne se mendient pas : elles s’arrachent de haute lutte !

    Donc, en conclusion, le Congrès de Bourges décida d’indiquer une date (assez éloignée pour que nous puissions tous nous mettre d’accord), et il a été convenu qu’à partir de cette date les travailleurs ne devront pas consentir à travailler plus de huit heures. Les huit heures accomplies, ils sortiront des ateliers, des usines, abandonneront les chantiers, signifiant ainsi au Patron leur volonté de n’être plus exploités — en attendant mieux — que huit heures par jour.

    Comme de juste, à la réduction de la durée de travail ne devra pas correspondre une réduction de salaire, ni une augmentation du prix des produits. Nous voulons que l’amélioration conquise soit réelle. Cela va dépendre de nous. Pour qu’elle le soit, pour qu’elle comporte une réduction des privilèges capitalistes.

    La date choisie est celle du 1er mai 1906, donc.

    À partir du 1er Mai 1906, nous ne ferons que huit heures !

    Camarades ! Il ne s’agit pas d’attendre que d’autres s’occupent de notre sort. C’est à chacun de nous d’agir. L’effort doit venir d’en bas, de tous, de partout !

    Agissons ! Agissons sans trêve ni répit ! Faisons chacun de la propagande dans notre milieu ! Que, dès maintenant, tous les syndicats se préoccupent d’imposer la journée maximum de Huit heures dans leur corporation ! Que dans tous les centres, que dans toutes les Bourses du Travail se forment des comités d’agitation pour les Huit heures !… Et, par nos efforts concordants et infatigables, nous créerons un courant d’opinion qui brisera toutes les résistances !

    Vouloir, c’est pouvoir !

    Voulons donc la journée de Huit heures… et nous l’aurons !

    mais, ne nous y rompons pas : la conquête de la journée de Huit heures n’est qu’un acheminement vers un but plus grandiose. Ce que nous poursuivons, c’est l’abolition de l’exploitation humaine. La bataille sociale ne peut finir que quand l’expropriation capitaliste accomplie, le peuple sera maître de ses destinées.

    Le comité confédéral.

    Ne peut être affichée sans un timbre de 18 centimes.

    La Cootypographie. Société ouvrière d’imprimerie. 100, rue de la République, Puteaux 9779 — Téléphone 105


    sources :

    Image tirée de l’Almanach illustrée de la révolution pour 1906

    Affiche tirée à plus de 100.000 exemplaires (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1904-1906, présentés au XVe congrès corporatif, tenu à Amiens, du 8 au 13 octobre 1906, p. 12-15).

    Cette affiche « fut tirée en circulaires à 400,000 exemplaires.
    Des étiques gommées furent également imprimées. La vente — on ne put, à la dernière heure, faire face à toutes les demandes — s’éleva à 6 millions.
    Une première brochure fut éditée et vendue à 150,000 exemplaires.
    Une deuxième spéciale du bâtiment, fut vendue à 50,000 exemplaires.
    Une troisième fut éditée en avril dernier et écoulée à 20,000 exemplaires.
    Une quatrième, sur la demande de la Fédération des Blanchisseurs et relative à cette profession très limitée, fut tirée à 5,000 exemplaires.

    […]
    En décembre dernier [1905], une tournée comprenant plus de 80 villes fut organisée.
    Une affiche spéciale fut rédigée et envoyée en province,ainsi que celles des huit heures et du repos hebdomadaire, éditées dans les premiers jours de l’agitation. Avec elles partaient les broches publiées, ainsi que celles ayant trait au repos hebdomadaire, éditée par la Fédération des Coiffeurs.
    En avril
    [1906], c’était une deuxième tournée opérée dans les mêmes condition.
    Ajoutons à cela une affiche particulière aux paysans du Midi, sur la journée de 6 heures. Elle est la reproduction, sauf quelques modifications de celle pour les huit heures.
    […] » (ibidem, p. 14-15).



    [Peuple de Paris ! Louise Michel est morte !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Peuple de Paris ! Louise Michel est morte !]. — Paris : AIA_ (Association Internationale Antimilitariste : 1904-ca1909) = Internationale Anti-Militaristische Vereeniging (IAMV), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Berenger, Henri  ; Bousquet, Amédée (1867-1925)  ; Cipriani, Amilcare (1843-1918)  ; Dejeante, Victor (1850-1927)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Fribourg, Paul (1868-....)  ; Hugues, Clovis (1851-1907)  ; Latapie, Jean  ; Le Grandais, Anatole (1838-1906)  ; Michel, Louise (1830-1905)  ; Roussel, Nelly (1878-1922)  ; Tailhade, Laurent (1854-1919)  ; Tennevin, Alexandre (1848-1908)  ; Turot, Henri (1865-1920)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Peuple de Paris !

    Louise Michel est morte !

    Admirable d’abnégation et d’héroïsme, elle a été une des créatures exceptionnelles qui sont l’honneur de l’humanité.

    À cet époque de décomposition sociale, d’arrivisme effréné et de groid égoïsme — gangrénant même les jeunes ! — cette femme restait, à 70 ans, l’ardente apôtre de l’émancipation sociale.

    Louise Michel a incarné et sublimé tout le beau humain : générosité, bravoure, abnégation rehaussées par une simplicité exquise.

    Sous l’Empire elle est déjà, jeune fille, l’éducatrice dévouée des Enfants du Peuple et son grand cœur s’émeut aux souffrances des déshérités. L’institutrice comprend que les joies des riches sont tissées du malheur des pauvres : elle se mêle aux lutteurs qui veulent détruire le Césarisme pour faire éclore une société meilleure.

    Aux heures sombres de 1870-71, Louise Michel, ambulancière, va relever les blessés sous la mitraille ; puis, lorsque la réaction versaillaise s’efforce d’étrangler Paris, elle prend le fusil et combat au fort d’Issy, aux Moulineaux, sur les Barricades, pour le Droit Social et la Liberté.

    Alors que les fusilleurs victorieux ont fait de Paris un charnier, la vaillante femme peur s’échapper, mais sa mère est prise en otage… Louise Michel n’hésite pas : elle se constitue prisonnière ! Devant le conseil de guerre, elle soufflète ses bourreaux de son mépris et leur crie son dédain de la mort.

    Elle n’échappe au Poteau de Satory que pour être jetée à la Déportation Calédonienne. Là, pendant neuf ans, elle donne un exemple de constante abnégation, en même temps que de stoïque fierté devant les geôliers.

    Rentrée en France à l’amnistie, Louise Michel reprend aussitôt son poste de combat social. Et cette République Bourgeoise en laquelle les déshérités mettaient naïvement leurs espoirs, continue à n’avoir pour elle que rigueurs : après la Déportation, la Prison ! Après le Prison, l’Exil !…

    Il serait trop long de narrer la vie de l’infatigable propagandiste. Rappelons seulement quel sublime exemple de générosité donna un jour celle qui fut tant de fois couverte d’ignominies : grièvement blessée à coups de révolver par un malheureux alcoolique, stipendié des jésuites, elle protège son meurtrier contre l’indignation populaire et vient à la barre de la Cour d’Assises réclamer son acquittement.

    Inlassable à 70 ans, comme aux jours de sa jeunesse, relevant à peine de maladie, Louise Michel continue son œuvre de prosélytisme et succombe dans un dernier effort de propagande.

    Telle fut la femme qui vien de mourir !

    Peuple de Paris

    Alors que les partis politiques, en lutte pour la conquête du pouvoir, nous montrent chaque jour la ruée écœurante des convoitises et des appétits, Louise Michel, toute de cœur et de simplicité, t’a donné l’exemple d’un apostolat ininterrompu.

    Peuple ! Toi qu’elle aime toujours, — malgré tes défaillances, — toi, pour qui elle rêvait un avenir de Liberté, de Bien-Être et de Dignité, tu sauras reconnaître en elle une de tes meilleurs amies.

    Tu lui feras des obsèques dignes d’elle !… Digne de la grande cause qu’elle a incarnée !…

    Les Amis de Louise Michel

    Inutile de dire que Louise Michel est morte pauvre. Ses amis le sont également. Aussi pour faire face aux frais des obsèques, ceux-ci ont ouvert une souscription publique. En outre, ils organisent un

    Grand meeting public

    qui aura lieu le jeudi 19 janvier 1905
    au Palais du Travail, 13, rue de Belleville, à 8 heures 1/2 du soir

    Orateurs :
    Amilcare Cipriani - Sébastien Faure — Paul Fribourg — Laurent Tailhade — Jean Latapie — Dejeante — Henri Berenger — Georges Yvetot — Le Grandais — Nelly Roussel — H. Turot — Bousquet — Clovis Hugues — Tennevin

    Entrée : 0,50 cent. — Au service des obsèques de Louise Michel

    Les souscriptions sont reçues à l’Association Internationale Antimilitariste, 45, rue de Saintonge, et à la Bourse du Travail, bureau 4, 4e étage

    Imprimerie de l’AIA - 45, rue de Saintonge


    sources :

    Image tirée de l’Almanach illustrée de la révolution pour 1906



    [Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


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    texte :

    Premier Mai 1905

    Aux soldats, aux travailleurs !

    Frères,

    Assez longtemps, trop longtemps, les appels au désarmement, à la paix, adressés aux gouvernements républicains ou monarchistes, sont restés vains et sans résultat.

    Il ne pouvait pas en être autrement. Les gouvernements, quels qu’ils soient, ne sont et ne seront jamais qualifiés pour résoudre le problème de la Paix.

    En effet, le gouvernement n’étant que le soutien de la classe possédante, doit, de par sa raison d’être, collaborer à la défense des intérêts et privilèges de cette classe, en lui assurant la prépondérance sur le marché commercial du monde, vis-à-vis des autres classes possédantes de nationalités différentes.

    Cette prépondérance s’obtient parfois aux moyens d’accords diplomatiques, mais quand ceux-ci ne peuvent suffire, l’armée, puis la guerre et toutes ses sanglantes conséquences interviennent.

    D’autre part, le gouvernement étant chargé de la défense des intérêts de la classe possédante, manifeste son action défensive, non seulement à l’extérieur, comme nous l’avons dit plus haut, mais, encore et surtout à l’intérieur pour maintenir l’ordre, c’est-à-dire la continuation parmi les masses ouvrières de l’exploitation et de la domination dont bénéficient les possédants.

    Le rôle brutal des armées dans les grèves, nous a montré clairement quelle est son utilité pour étouffer rapidement, les justes, mais trop minimes revendications prolétariennes.

    Donc la Paix, comme l’affirment du reste certains humanitaristes et internationalistes, doit se trouver en dehors de l’esprit de colonisation, c’est-à-dire dans la suppression des frontières, et en dehors de l’esprit de domination, c’est-à-dire dans la la suppression des armées.

    Mais ils se sont contentés de donner une simple affirmation, de laquelle ils n’ont pas malheureusement tiré toutes les conséquences, qui sont celles-ci :
    La Paix nécessite la suppression des armées et des frontières, mais celles-ci ne peuvent disparaître à leur tour que par la chute de la propriété et de l’autorité ; car toutes les deux intimément liées, nécessitent le sanctionnement de la force brutale érigée en droit pour assurer le maintien de l’exploitation et de la domination dont les travailleurs sont victimes.

    Et en effet, on ne pourrait en aucune façon concevoir un gouvernement quel qu’il soit, qui ne ferait sanctionner ses lois, sans le concours de l’armée.

    Ce n’est donc pas aux mains des partisans de celui-ci, que l’immense foule de ceux qui subissent toutes les souffrances, toutes les tortures du misérable état de choses actuel, doit remettre la solution de la question sociale en général et du désarmement en particulier.

    C’est par son action propre, puisqu’elle en est la seule intéressée, que dépendra le succès de sa cause.

    Et cette action ne peut s’accomplir que par un acte de révolte collective se manifestant contre l’armée, appelée à la défense des intérêts bourgeois dans les guerres et dans les grèves.

    La révolte individuelle des réfractaires est un acheminement vers cette révolte collective.

    Réfléchissez-y soldats, et vous tous frères travailleurs, et sous peu vous serez des nôtres et crierez :

    Vive la Paix et la Liberté universelles par la Révolution sociale !

    Groupe Antimilitariste et Jeunesse Révolutionnaire.

    Imp. Commerciale, rue Necker, 9


    sources :

    Cira Lausanne (fonds Frigerio)



    [Un crime gouvernemental à Limoges]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Un crime gouvernemental à Limoges]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève  ; luttes ouvrières
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    [marque confédérale] Confédération générale du travail [marque confédérale]

    Un crime gouvernemental à Limoges

    Les tragiques événements de Limoges ont soulevé la conscience ouvrière.

    Le Prolétariat organisé se solidarise hautement avec tous les Grévistes de Limoges, justement révoltés.

    En présence de la provocation gouvernementale qui met au service du patronat les enfants du Peuple, dressés pour le massacre, la Confédération Générale du Travail estime que tous les actes des Grévistes sont légitimés par cette criminelle provocation et les approuve pleinement.

    Le conflit actuel a eu pour origine les vexations immondes d’un contremaitre, soutenu par tous les Patrons porcelainiers.

    C’est pour protéger ce pourceau que l’armée a été lancée contre les Travailleurs limousins.

    Une fois de plus, le Gouvernement actuel a eu à l’égard du Prolétariat la même attitude que tous les Gouvernements bourgeois qui l’ont précédé.

    Le Parlement, à part quelques élus, a couvert le Gouvernement. C’est un encouragement à l’assassinat des ouvriers par les soldats, pour la sauvegarde de l’autorité, des intérêts, de l’arbitraire du Patronat.

    En présence de ce crime odieux, et dont toute la responsabilité retombe sur le ministère qui a ordonné à son profit toutes les mesures provocatrices ayant abouti au massacre ouvrier, la Confédération Générale du Travail en appelle à la classe ouvrière.

    À cet effet, nous invitons la population ouvrière à exprimer l’indignation que lui cause ce nouveau crime capitaliste et gouvernemental en secondant l’agitation de la Confédération et en se solidarisant hautement avec nous pour imposer au moins le respect de la vie des siens.

    Le comité confédéral.

    Imprimerie spéciale de la Confédération générale du travail, 3, rue du Château-d’Eau, Paris


    sources :

    Affiche parue lors des grèves de février-mai 1905 à Limoges :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ves_de_Limoges_de_1905

    Image tirée de l’Almanach illustrée de la révolution pour 1906