sexisme et homophobie

 

 

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105 affiches :

 

    [Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue : éditons législatives du 8 mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue : éditons législatives du 8 mai 1898]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 84 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Éditons législatives du 8 mai 1898

    Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue

    Aux travailleurs

    Encore une fois nous sommes appelés à voter. Encore une fois ceux qui nous gouvernent et nous opprimes vont de par leur propre volonté nous faire choisir de nouveaux maîtres.

    Avant de nous prononcer sur cette question nous nous sommes demandés ce que pouvaient bien faire pour nous tous ces candidats qui viennent solliciter nos suffrages.

    Le suffrage universel depuis 50 ans qu’il fonctionne n’a produit pour tous les travailleurs que des déceptions et des colères ; depuis cette époque, les divers gouvernements qui se sont succédés, n’ont fait que puiser dans le parlementarisme, la force nécessaire à la conservation de leurs privilèges.

    La République actuelle qui, dès sa naissance avait fait miroiter aux yeux des travailleurs, l’espérance en des améliorations sociales, n’a fait que continuer les errements des gouvernements précédents. Bien mieux le gouvernement de la République au lieu d’être la chose publique, est devenu un gouvernement tyrannique et bourgeois, en se faisant le défenseur des capitalistes et le complice des malversations et des voleurs de la haute banque.

    Nos femmes, nos filles continuent à faire concurrence dans les fabriques à leurs époux et à leurs frères pour le plus grand profit de nos exploiteurs, nos fils continuent à peupler ces bagnes qu’ont nomment casernes où ils ne cessent d’être tourmentés par leurs officiers qui les excitent et les poussent à être les assassins de leurs pères.

    Quand enfin, nous les travailleurs, lassés de crever la faim, nous voulons mettre un terme à nos souffrances au moyen de grève ou de manifestations quelconques : les fusils Lebel sont là pour nous mettre à la raison. Exemple : Fourmies.

    Travailleurs, il est temps que cela cesse, il est donc inutile de compter sur nos représentants car chaque loi fabriquée par ces mannequins est une entrave à la liberté individuelle.

    Souvenons-nous qu’il y a quatre ans, ces mêmes représentants ont voté les lois que nous avons appelées scélérates, ou le droit de penser et d’émettre une opinion contraire à celle de nos gouvernants est assimilé au délit d’association de malfaiteurs.

    Que pensons-nous de ces voleurs de liberté ! Pensons aussi à ce que nous coûtent les impôts votés chaque année par nos représentants et voyons un peu la situation budgétaire.

    La dette publique pour la France se monte actuellement à 35 milliards 821.000.000 de francs. Le budget actuel est près de 4 milliards : 634 millions sont sacrifiés pour entretenir 580,000 soldats en temps de paix pour la défense absolue des intérêts capitalistes et gouvernementaux. 296 millions vont à la marine pour le seul profit des expéditions lointaines et ruineuses, et pour la satisfaction et la cupidité des financiers véreux.

    Sur ce budget de 4 milliards, 1.200 millions sont donnés aux rentiers au détriment de la classe ouvrière, laquelle est chargée d’impôts et fournit la rente aux rentiers ; 56 millions servent chaque année à entretenir les religions, lesquelles enseignent l’erreur et le mensonge en corrompant les jeunes cerveaux.

    Travailleurs ! Ces faits bien établis, continuerons nous à être la dupe des gouvernants. Cette souveraineté dont on nous parle tant, n’existe pas pour nous. Tant que dans la société il existera des exploiteurs et des exploités, la liberté et l’égalité ne seront que des mots. Ne sommes nous pas sous la dépendance de nos patrons ?

    Le suffrage universel qui n’a no sanction ni garantie pour l’électeur ne pet servir que les intérêts des ambitieux, car le candidat qui, la veille de l’élection se ait petit, devient, lorsqu’il est élu, le maître absolu de ses actes, et par conséquent de notre souveraineté.

    Que devons-nous faire pour arriver à l’amélioration de notre situation ?

    Nous abstenir de voter.

    Il est inutile de perdre notre temps et notre énergie à soutenir et à nous servir d’un système qui n’a jamais pu et ne pourra jamais servir à notre émancipation. C’est pourquoi nous vous conseillons l’abstention : non l’abstention irraisonnée et indifférente ; mais l’abstention consciente et active. Partout dans nos ateliers, dans nos réunions, faisons comprendre à nos camarades que la société actuelle doit disparaître pour laisser place à une organisation plus en rapport avec le droit qu’a tout être humain de vivre — et non seulement de vivre — mais encore de jouir et de satisfaire aux besoins, sans aucune entrave. Combattons donc avec énergie tous ces mendiants de suffrages de quelques condition qu’ils soient, et de quel masque qu’ils s’affublent : ne voyons en eux que des dupeurs et dévoilons leurs intrigues. Sachons bien nous pénétrer de ces principes :

    La liberté ne se donne pas, elle se conquière ; de même que la souveraineté du peuple ne se délègue pas, elle s’exerce.

    Notre ennemi, c’est notre maître !

    À l’impuissance et à l’hypocrisie de nos gouvernants, opposons l’action qui retrempe nos forces contre l’inertie qui nous aveulit.

    Ne votons pas !! Agissons !!

    Vive la Révolution Sociale !

    Vu le candidat pour la forme :

    Paris : Imp. Ch. Gardet, 264, faub. St-Antoine


    sources :

    L’adresse de l’imprimeur est celle du Père Peinard.




    [L’inquisizione esiste tuttora... ...gli anarchici]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’inquisizione esiste tuttora... ...gli anarchici]. — Roma Rome : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 70 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : procès  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Braibanti, Aldo
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    L’inquisizione esiste tuttora

    Roma, novembre 1969.

    Processo al libero pensiero : Braibanti condannato due anni fa a nove anni di carcere sotto l’accusa di plagio.
    Chi dev’essere condannato per plagio :
    Braibanti (che viene difeso dagli stessi « plagiati ») o le strutture di questa società (chiesa, scuole, asili, esercito, fabbrico, stampa, ecc.) che dal primo giorno di vita sino ala morte ci plagiano adattandoci alle loro esigenze ?

    gli anarchici

    Artigrafiche Antonio Maschera - Milano


    sources :
     







    [Geen nieuwe kruistocht = Pas de nouvelle croisade]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Geen nieuwe kruistocht = Pas de nouvelle croisade]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 61 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances  ; libre-pensée  ; religion et spiritualité (en général)  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte (néerlandais et français) ; photo (cimetière militaire surmonté d’un crucifix, avec appel à manifester pour la séparation de l’Église et de l’État, l’abrogation des lois réprimant l’avortement et l’homosexualité) ]

    texte :

    Geen nieuwe kruistocht

    Betoging, Brussel, 12 mei, 15u. Rogierplein

    tegen de morele herbewapening

    Wei eisen :
    • de totale scheiding van kerk en staat, als noodzakelijke voorwaarde voor een echte demokratie
    • de volledige emancipatie van het individu en in het bijzonder :
    • de schrapping van abortus uit het strafrecht
    • de afschaffing van artikel 372bis.

    Koördinatie tegen de Morele Herbewapening
    G. Van Roosbroeck, Geraniumstraat 19, 2008 Antwerpen.


    Pas de nouvelle croisade

    Manifestation, Bruxelles, 12 mai, 15 h place Rogier

    pour la liberté des personnes

    Nous exigeons :
    • la séparation totalet et effective de l’Église et de l’État, condition nécessaire pour une démocratie réelle,
    • la liberté de nos consciences et de la maitrise de nos corps : la libération complète de l’individu et plus particulièrement :
    • l’abrogation de la loi réprimant l’avortement
    • l’abrogation de l’article 372bis réprimant l’homosexualité.

    Coordination pour la liberté des personnes
    Robyn J., rue du Gran Hospice 11, 1000 Bruxelles.


    sources :

    “Tegen de morele herbewapening” qui signifie littéralement “Contre le réarmement moral” [soit aussi : “Contre le nouvel ordre moral”] est ici traduit par “Pour la liberté des personnes”.












    [Rencontre hip-hop, 26-27-28 mai 2006, Lille]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Rencontre hip-hop, 26-27-28 mai 2006, Lille]. — Lille : CCL_ (Centre culturel libertaire Benoît-Broutchoux. Lille) ; [et al.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : musique  ; racisme et antiracisme  ; sexisme et homophobie  ; violence
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : colloque  ; conférence, débat…  ; spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (voies ferrées) ]

    texte :

    Rencontre hip-hop

    Lille 26-27-28 mai 06

    Ateliers - Débats - Échanges - Projections - Concerts - Open mic - Slam

    Prix libre
    en soutien aux frais d’organisation

    Les ateliers se veulent avant tout des ateliers d’échanges de pratiques, de tuyaux et d’idées.

    Vendredi 26 mai
    CCL 4, rue Colmar
    Accueil toute la journée au Centre Culturel Libertaire
    19h : débat sur les rapports hommes/femmes, les sexualités, le virilisme, la violence et la compétition…
    21h00 : concert avec LPI, MeTaPuchKa, Kemiargola, Sista Valka, la Jonction, Dj Son… + open mic
    + projections vidéos (graff, tag et +)

    Samedi 27 mai
    CCL 4, rue Colmar
    11h00 : petit-déjeuner salé-sucré et projections vidéo
    12h00-15h00 : atelier d’information et débats sur les Droits d’auteur, copyright, Sacem et Licences Libres. Quelles expériences d’autoproduction et autodiffusion
    15h00-16h00 : -pause goûter-
    16h00-17h30 : atelier d’échanges sur le rap contestataire : expériences et pratiques ?
    avec Nordine (MIB-Mouvement de l’immigration et des banlieues), Madj (ex-responsable Assassin-Production) et des groupes de rap locaux
    18h00 : atelier Beat-boxing (pour apprendre quelques bases utiles des rythmes à la bouche…)
    21h00 : concert avec T-Roro et Tacite, tapag nocturn (la rage du peuple) ; tchad unpoe), Dj Son et d’autres...
    + open mic
    + projections vidéos (graff, tag et +)

    Dimanche 28 mai
    devant Maison Folie Wazemmes
    10h-12h00 : diff au marché de Wazemmes d’une compil hiphop avec les groupes participants (a prix libre)
    12h00-17h00 : auberge espagnole, slam (amène de la bouffe, tes textes)
    15h-17h : rencontre et discussion pour créer un réseau, mise en commun des contacts, échanges etc.
    dont un atelier avec Kermiargola et Tacite, au niveau, quelles actions collectives politiques peuvent être mises en place par acteurs-actrices et amateurs-amatrices du hip-hop ?

    en continu : sessions de gravages de CD, distro, tables de presse, infokiosk.

    Idées à coudre, Metapuchka, T-roro, Tacite, Kermiargola, Bricomusik
    Centre Culturel Libertaire, 4,rue de Colmar 59000 Lille (FR)
    tel : 06 60 29 36 31 - 06 76 77 43 05
    mail : ccl59@no-log.org


    sources :

    https://lille.cybertaria.org/spip.php?article630
    https://lille.cybertaria.org/spip.php?breve148
    https://lille.cybertaria.org/spip.php?rubrique43






    [Droit dans l’mur ! « ordre moral »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Droit dans l’mur ! « ordre moral »] / Gil_. — Bordeaux : GAB_ (Groupe anarchiste Bordelais) : Ovaires et Contre Tout !, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : famille  ; religion et spiritualité (en général)  ; sexisme et homophobie  ; sexualité et genre
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Shaw, George Bernard (1856-1950)  ; Vian, Boris (1920-1959)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessins (« Dieu est amour » par Gil ([rabbin, évêque et imam armés jusqu’au dents s’écriant : « Bisoux ! », « Calins ! » « Poutoux ! » ; prêtre se mortifiant ; panneau routier d’interdiction avec « grenouille de bénitier » priant devant une croix) frise d’une manifestation en silhouette sous le texte ]

    texte :

    Droit dans l’mur !

    Journal du Groupe Anarchiste Bordelais avec la participation exceptionnelle cette-fois du collectif Ovaires et Contre Tout !

    On a eu chaud aux miches

    Créé dans les années 1970, issu des luttes féministes, le MFPF (Mouvement Français pour le Planning Familial) s’est donné pour missions d’accueillir, soutenir et informer toute personne, mineure ou majeure, qui en ressent le besoin et de favoriser l’accès à la contraception et à l’avortement :
    en proposant des consultations gynécologiques
    en intervenant dans les établissements scolaires
    en organisant des permanences et des groupes de parole.

    À travers ces différentes actions, il travaille ces thèmes :
    sexisme, viols et violences faites aux femmes, prostitution, maternité, sexualité, accouchement, sida, et bien sûr contraception et avortement.

    On aurait pu penser que l’existence des plannings était acquise, mais à l’image de tous les droits des femmes, elle est menacée. Cette année, l’État avait prévu de diminuer drastiquement leurs subventions, ce qui aurait à terme causé la fermeture de plusieurs centres. La mobilisation a fait reculer les autorités, mais ce n’est qu’un répit. Nous sommes habitué.es à la présence des plannings, nous ne pouvons pas imaginer qu’ils disparaissent. Et pourtant, ça peut se produire, ça a failli se produire… C’est pourquoi, dès aujourd’hui,
    il faut se réapproprier les luttes et les questionnements féministes
    qui avaient mené à leur création.

    Pour contacter le MFPF Bordeaux : 05 .56.44.00.04

    Fini la mauvaise haleine : Dieu vous aime !!!

    Il n’y a pas si longtemps, chacun.e devait choisir son camp : soit on était bigot, soit on bouffait du curé. Le bon vieux temps, quoi ! Puis les anticléricaux ont cru qu’ils avaient gagné et leur lutte est tombée dans l’oubli. Erreur : l’ordre moral en a profité pour revenir aussi vite que la conscience de classe régressait.

    L’État aide de moins en moins les services publics et les associations de solidarité. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de voir débouler des institutions religieuses et caritatives (Réseau Solidarité Familles, Dies Irae — toutes deux fortement teintées d’intégrisme catholique et réactionnaire — ou encore les Frères musulmans — pas vraiment modérés non plus) : elles prennent la place de l’État-providence et multiplient les initiatives « d’entraide » bien ciblées vers la famille.

    Aujourd’hui, il est devenu quasi impossible de critiquer une religion sans être accusé.e d’intolérance et/ou de racisme. Ainsi, par exemple, empêcher « SOS tout petits » de prier pour le fœtus qu’on assassine, c’est ne pas respecter la liberté d’opinion et d’expression, et critiquer le port du voile relève de la discrimination raciale.

    Pourtant, restons réalistes : les intolérants, ce sont eux !

    Patriotisme, opinion publique, devoir parental, discipline, religion, morale ne sont que des jolis noms pour le mot « intimidation ». (G.B. Shaw).

    Toutes les religions se rejoignent sur un point : la domination et l’acceptation par l’individu.e de condition et de son rôle dans la société.

    Unanimement, elles enlèvent à la personne tout libre arbitre : c’est une entité « supérieure » (comprendre : imaginaire !) qui décide de ce que tu es et du rôle que tu as sur terre, à condition bie sûr que tu acceptes l’existence de cette entité imag… supérieure et que tu lui délègues tout pouvoir sur ta vie.

    Supprimez le conditionnel et vous aurez détruit dieu. (B. Vian).
    Nous qui sommes d’indécrottables athées, nous ne nous contenterons pas de regarder le religieux prendre de plus en plus de place sans rien faire. À nous de développer une entraide réelle, qui ne dépende ni des patrons, ni de l’État, ni des Églises ! À nous de continuer à nous battre partout où l’ordre moral sévit, essaie de se mettre en travers de nos vies, car nos vies nous appartiennent

    Sauvons les âmes : bouffons les curés !

    On pourrait dire de l’ordre moral que c’est un ensemble de valeurs conservatrices et réactionnaires imposée au plus grand nombre dans le but de mettre en place un standard de vie ou de pensée.

    Cet ordre moral constitue une « norme sociale » indiquant notamment la façon dont nous devons gérer nos vies, nos sexualités, nos corps. Il est intimement lié à l’organisation de la domination des hommes sur les femmes et au caractère obligatoire de l’hétérosexualité.

    C’est une morale dictée par les pensées puritaines et religieuses que quelques lois proclamant « l’égalité hommes/femmes » ne peuvent dissimuler.

    Car en même temps que l’État proclame « lutte contre les inégalités », il révise le « statut du fœtus », pour lui donner une existence juridique : la même que celle d’un être humain. Combat de ceux/celles qui voudraient que l’avortement soit considéré comme un meurtre.

    Car en même temps que l’État chante les louanges de « l’égalité des chances », il menace de supprimer une grande part des subventions aux plannings familiaux. Rare réseau d’information sur l’accès à la contraception, à l’avortement. Rare réseau de soutien aux femmes victimes de violences conjugales.

    Car en même temps que l’État pond des lois sur la « laïcité », ses représentants-e-s affichent leurs affinités avec des chefs de file religieux. La morale religieuse étant un élément non négligeable du respect de la norme imposée (sinon on est dans le péché) et de la soumission.

    Car la société ne se défait pas de l’organisation sociale autour de la famille. Le schéma « un papa - une maman - des enfants » structure les représentations et pèse sur les choix de vie. Voir les avantages conférés par l’État aux familles nombreuses.

    Car le schéma familial est celui d’un couple hétérosexuel, refusant à cette occasion l’adoption aux couples homosexuels. La justification est la peur de faire des enfants « anormaux », c’est-à-dire qui auraient grandi dans un milieu relativisant l’hétérosexisme.

    Car le couple est toujours la norme. Le désir ne devrait ainsi se porter que sur une seule personne, actant une possession réciproque des deux individu.e.s.

    Mais l’ordre moral est d’autant plus fort et complexe à combattre que chacun-e d’entre nous en est un relais, conscient ou non. Notre société normée a fait de nous des individu-e-s normé-e-s. Notre individualité a de profondes racines qui nous échappent car elles ne nous appartiennent pas : d’autres les ont cultivées pour nous.

    Et on peut faire confiance aux manuels scolaires, à la publicité et aux médias pour faire perdurer la transmission de ces valeurs.

    L"objectif d’une lutte contre l’ordre moral est de permettre à chacun.e de mener sa vie comme il.le l’entend : de disposer librement de son corps, de choisir sa sexualité, de choisir d’avoir ou non un/des enfant/s, de choisir quand et comment en avoir, etc.

    Seule une déconstruction (longue, radicale et au sein même de la lutte contre le patriarcat) des préjugés qui nous ont été inculpés pourrait laisser espérer qu’un jour, on mette à mort définitivement l’ordre moral et les normes sociales.


    sources :

    Journal mural Droit dans l’mur (Bordeaux, mai 2009).
    https://gabx.noblogs.org/post/2011/09/24/droit-dans-lmur-ordre-moral/ (site créé en 2011)
    mai 2009 d’après : http://www.atheneelibertaire.net/index.php/gab






    [Manif de nuit féministe]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Manif de nuit féministe]. — Lille : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : féminisme  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; montage photo ]

    texte :

    Manif de nuit féministe

    Non-mixte pour les gouines et les femmes,

    Que nous soyons trans ou cisgenres, quelles que soient nos sexualités, nos couleurs, nos cultures, nos classes sociales…

    Rendez-vous devant l’Opéra de Lille
    jeudi 25 novembre 2012 à 20 h 30


    sources :

    Existe une version en livret 4 p. A4 (30 cm).












    [Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 25 novembre 2012]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 25 novembre 2012] / Luz_. — Besançon : Food not bombs : Resto Trottoir (Besançon), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : alimentation  ; féminisme  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; repas, cantine, …
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (banderole « Les filles sages vont au Paradis… Les autres vont où elles veulent » avec un dessin de Luz) ]

    texte :

    Resto Trottoir

    collectif Food not bombs, Besançon
    blog : restotrottoir.blogspot.com

    Dim. 25 nov. 2012

    Repas gratuit pour tous et toutes !

    Dès 12 h 30 place Marulaz

    Repas végétalien issu de récupérations

    + zone de gratuité : vêtements, chaussures, objets, libres, jouets…
    + infokiosque : tracts et brochures… discussions, échanges…
    + venez avec des jeux, des instruments, des animations !

    Il pleut ou neige fortement : cherchez-nous quai Vauban ou aux Arènes

    Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours !

    Alors qu’aujourd’hui encore la violence (viol, violences physiques, injures, harcèlement, etc.) fait partie du quotidien de nombre de femmes, certains aimeraient encore les culpabiliser.

    Ce samedi 24 novembre, deux rendez-vous :

    • à partir de 14 h, place Pasteur, contre les violences faites aux femmes, organisé par Solidarité Femmes,
    • à 14 h 30, parvis de la cathédrale St Ferjeux, pour lutter contre les grenouilles de bénitier de SOS tous petits qui veulent revenir sur le droit à l’avortement.

    Face à cette société patriarcale, mobilisons-nous !

    Nous rejoindre : place Marulaz : participer à l’installation (11 h 30) et au repas…

    Participer librement : venir à la réunion d’organisation (pour participer à la diffusion de l’information, à la collecte, à la cuisine) : chaque premier mercredi de chaque mois à 19 h à la librairie L’Autodidacte au 5 de la rue Marulaz.

    Nous contacter : par mail : resto-trottoir@herbesfolles.org

    Papier recyclé le plus qu’on peut. Imprimerie spéciale. À coller où on peut ! À ne pas jeter sur la voie publique.


    sources :

    https://restotrottoir.blogspot.com/2012/11/rendez-vous-dimanche-25-novembre-12.html


    2014

    2014
    Affiches liées




    [Droit dans l’mur ! « Occupe-toi de ton culte ! »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Droit dans l’mur ! « Occupe-toi de ton culte ! »]. — Bordeaux : GAB_ (Groupe anarchiste Bordelais), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; famille  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte sur 2 affiches ; dessin ; montage photo ]

    texte :

    Droit dans l’mur !

    Journal mural du Groupe anarchiste bordelais gabx.noblogs.org

    Occupe-toi de ton culte !

    Égalité des droits pour tou·tes, c’est pour demain ?

    Le mariage pour tou·tes est passé…

    L’Assemblée nous endort en nous servant un compromis, on en oublierait presque la PMA (procréation médicalement assistée) et l’adoption pour tou·tes…

    Aucune raison pour que seul·es les hétéros y aient droit ! L’existence de droits différents entre les individu·es parce qu’illes sont homos ou hétéros constitue une discrimination.

    La mobilisation actuelle contre l’ouverture de ces droits à tou·te·s pue l’homophobie. On a ainsi pu lire ou entendre que l’humanité est structurée autour des relations entre hommes et femmes, que les enfants élevé·es par des couples homosexuels seraient traumatisé·es, en danger, maltraité·es, que l’opposition à cette loi se faisait au nom de la protection des enfants, et que son application entraînerait une normalisation de la polygamie…

    Mais le mariage c’est quoi ?

    C’est d’abord une organisation sociale, un outil qui permet la domination des femmes par les hommes et qui va à l’encontre de la liberté individuelle. Le devoir conjugal assujettit les femmes et les hommes en leur imposant une relation exclusive et un devoir sexuel. La normalisation des enfants, c’est le conditionnement qu’on leur impose : le couple hétéro comme seule vérité ! De nombreux enfants sont pourtant déjà élevé·es par leurs parents non biologiques !

    Le mariage, c’est aussi un outil d’exclusion de celles et ceux qui ne veulent pas rentrer dans ces normes hétéro-patriarcales. C’est une institution homophobe puisque réservée à des couples qui seraient complémentaires — un homme et une femme — et s’uniraient dans le but de procréer. Le mariage se fonde sur des conceptions naturalistes de l’identité : on naît femme ou homme et l’on hériterait de caractères et de rôle sociaux soi-disant prédéterminés et complémentaires. Mais ce n’est qu’un simple contrat économique mis en place pour mieux servir le patriarcat et le capitalisme, mieux soumettre les femmes en créant une dépendance économique.

    Laissez-nous gérer nos vies comme on l’entend ! On veut vos droits pas votre avis !

    Nous, on veut l’égalité !

    Nous, le mariage, on s’en fout ! Mais nous demandons qu’on nous laisse à tout·es la liberté de choisir entre toutes les formes d’union possibles : de pas d’union du tout à la non-exclusivité, nous revendiquons le droit de vivre et de s’aimer et/ou s’unir entre adultes consentant·es à 1, 2, 3, 4, 5…

    Nous exigeons l’accès à l’adoption et à la PMA, c’est-à-dire le choix pour tout·es d’avoir un enfant ou pas, au-delà de la notion de classe, de sexe ou de couleur de peau.

    Nous voulons sortir de la notion étroite de paternité/maternité qui impose un schéma contraignant et préconçu : un papa, une maman, des enfants, un pavillon, un monospace, une cuisine équipée et un portail électrique… Sortir des carcans de l’hétéronormalité qui voudrait nous faire croire qu’un·e enfant ne s’épanouit qu’au sein d’une famille hétéro.

    Nous revendiquons l’abolition du genre : le sexe biologique ne détermine pas la place des individu·es, et les catégories hommes-femmes cessent d’être la norme de référence pour l’organisation de la société. Choisissons librement nos orientations sexuelles ! Offrons aux enfants une éducation sexuelle non hétéronormée et non sexiste !

    Le mariage n’est pas une preuve d’amour comme on nous le martèle dans les pubs sexistes et hétéronormées !
    Les homophobes, lesbophobes, transphobes et racistes sont à l’offensive !

    Pas besoin de reconnaissance institutionnelle pour s’aimer et/ou vivre ensemble tant qu’il y a consentement mutuel : Pas d’État et pas d’Église dans nos lits !

    Arrêtez de nous bassiner avec le modèle père et mère quand on sait que la plupart des enfants grandissent autrement, et que ça a toujours été comme ça !

    Arrêtez de raconter des histoires qui laissent croire que l’hétérosexualité à l’occidentale est la seule façon de faire partie de l’humanité.

    Laissez-nous gérer nos vies comme on l’entend ! On veut nos droits, pas votre avis !


    sources :

    Journal mural Droit dans l’mur (Bordeaux, mars 2013).
    https://gabx.noblogs.org/post/2013/03/28/droit-ans-lmur/
    https://gabx.noblogs.org/files/2013/03/DDLMP1.jpg (p. 1/2)
    https://gabx.noblogs.org/files/2013/03/DDLLMP2.jpg (p. 2/2)