Reclus, Élisée (1830-1905)

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e_Reclus
https://maitron.fr/spip.php?article154053

Au moins 101 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 81 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 93 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
Almeno 20 periodici in lingua italiana pubblicati su questo nome (vedere sul sito Bettini).
Au moins 5 périodiques espagnols publiés avec ce nom entre 1869 et 1939 (vedere sul sito Madrid-Santos).
Au moins 14 objets recensés dans Ephemera.

 

Affichage par année

27 affiches :

 

    [Comité républicain radical du XIe arrondissement]

    notice :
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    [
    Comité républicain radical du XIe arrondissement]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Courbet, Gustave (1819-1877)  ; Reclus, Élisée (1830-1905)  ; Varlin, Eugène (1839-1871)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    République Française
    Liberté, Égalité, Fraternité.

    Comité républicain radical du XIe arrondissement

    Citoyens,

    Durant les années d’une apparente prospérité qui se termine par la ruine, nous n’avons jamais cessé d’affirmer que là forme Républicaine pouvait seule assurer la grandeur de la France.

    Maintenant que la Patrie dévastée, râle ensanglantée, les complices des traîtres qui nous ont amené l’invasion, viennent et disent à leur tour : « La France, dans noire conviction, ne trouvera une grandeur et un repos durables qu’à l’ombre des institutions républicaines… »

    Citoyens,
    N’est-ce pas le même langage que tenaient les Monarchistes de toutes couleurs, lorsqu’ils sollicitaient vos suffrages et préparaient regorgement de la République de 48 ?

    Repoussez-donc les appels intéressés de ceux qui nous ont conduit aux abîmes, et pour le salut de la France, nommez à l’Assemblée Nationale des Républicains éprouvés, capables de fonder la République.

    SALUT ET FRATERNITÉ.

    Pour le Comité et par Délégation,
    LACHAMBAUDIE, LALOGE, DELAIRE, REBIERRE, DOUDEAU, KNEIP, POIRIER, JAUD, LEPINE, GUILMET, Membre de l’ancien Comité Raspail.

    Liste des Candidats proposés par le COMITÉ RADICAL du XIe Arrondissement.

    GARIBALDI.
    B. RASPAIL.
    LOUIS BLANC.
    VICTOR HUGO.
    FÉLIX PYAT.
    JOIGNEAUX.
    MARC DUFRAISSE.
    GAMBON.
    CHARASSIN.
    EDGAR QUINET.
    BRUNET.
    GREPPO.
    DUPONT DE BUSSAC.
    MARTIN BERNARD.
    SCHOELCHER.

    Anciens Représentants.


    LITTRE
    ROCHEFORT.
    DORIAN, Ministre des Travaux Publics.
    GAMBETTA, Ministre de la Guerre.
    ASSELINE, Maire du XIVe Arrondissement.
    BONVALET, Maire du IIIe Arrondissement.
    CLEMENCEAU, Maire du XVIIIe Arrondissent.
    CLERAY, Adjoint au IIIe Arrondissement.
    ÉMILE BRESLAY, Adjoint au IIe Arrondis.
    MILLIERE, Adjoint au XXe Arrondissement.
    FLOQUET, ancien Adjoint.
    MURAT, ouvrier, Adjoint au Xe Arrondissement
    TOLAIN, ouvrier, Adjoint au XI° Arrondissement
    MALON, ouvrier, Adjoint au XVIIe Arrondis.
    VARLIN, ouvrier.


    ROBINET, ancien Maire du VIe Arrondissement
    RANG, ancien Maire du IX° Arrondissement.
    DELESCLUZE, du Réveil.
    PEYRAT, de l’Avenir National.
    LOCKROY, du Rappel.
    G. VAUZY, du Siècle.
    ÉLYSÉE RECLUS, Publiciste.
    COURBET, Peintre.
    EUGENE SEMERIE, Docteur-Médecin.
    LAURENT PICHAT, Publiciste.
    COURNET, du Réveil.
    HENRI BRISSON, Publiciste.
    REGNARD, Docteur-Médecin.

    s’adresser pour tous les renseignements, au siège du Comité, qui reste en permanence, Boulevard Richard-Lenoir, loi, chez le citoyen LALOGE.

    250 - Paris. — Imprimerie Morris Père et Fils, rue Amelot, 64.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I (Paris : Le Chevalier, 1875), p. 873.

    Apparition d’Élisée Reclus, sur une liste pour les élections du département de la Seine du 8 février 1871.



    [Pourquoi sommes-nous anarchistes ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pourquoi sommes-nous anarchistes ?]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : le Libertaire (1893-1894), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : manifeste  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Reclus, Élisée (1830-1905)
    • Presse citée  : Libertaire (Bruxelles, 1893-1894), le  ; Révolte, La (Paris, 1887-1894)  ; Revue libertaire (1893-1894)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Pourquoi sommes-nous anarchistes ?

    Nous sommes révolutionnaires parce que nous voulons la justice et que partout nous voyons l’injustice régner autour de nous. C’est en sens inverse du travail que sont distribués les produits du travail. L’oisif a tous les droits, même celui d’affamer son semblable, tandis que le travailleur n’a pas toujours le droit de mourir de faim en silence on l’emprisonne quand il est coupable de grève. Des gens qui s’appellent prêtres essaient de faire croire au miracle pour que les intelligences leur soient asservies ; des gens appelés rois, se disent issus d’un maître universel pour être maître à leur tour ; des gens armés par eux taillent, sabrent et fusillent à leur aise ; des personnes en robe noire qui se disent la justice par excellence condamnent le pauvre, absolvent le riche, vendent souvent les condamnations et les acquittements ; des marchands distribuent du poison au lieu de nourriture, ils tuent en détail au lieu de tuer en gros et deviennent ainsi des capitalistes honorés. Le sac d’écus, voilà le maître, et celui qui le possède tient en son pouvoir la destinée des autres hommes. Tout cela nous paraît infâme et nous voulons le changer. Contre l’injustice nous faisons appel à la révolution.

    Mais « la justice n’est qu’un mot, une convention pure » nous dit-on. « Ce qui existe, c’est le droit de la force ! » Eh bien, s’il en est ainsi, nous n’en sommes pas moins révolutionnaires. De deux choses l’une : ou bien la justice est l’idéal humain et, dans ce cas, nous la revendiquons pour tous ; ou bien la force seule gouverne les sociétés et, dans ce cas, nous userons de la force contre nos ennemis. Ou la liberté des égaux ou la loi du talion.

    Mais pourquoi se presser ? nous disent tous ceux qui, pour se dispenser d’agir eux-mêmes, attendent tout du temps. La lente évolution des choses leur suffit ; la révolution leur fait peur. Entre eux et nous l’histoire a prononcé. Jamais aucun progrès soit partiel, soit général ne s’est accompli par simple évolution pacifique, et s’est toujours fait par révolution soudaine. Si le travail de préparation s’opère avec lenteur dans les esprits, la réalisation des idées a lieu brusquement : l’évolution se fait dans le cerveau, et ce sont les bras qui font la révolution.

    Et comment procéder à cette révolution que nous voyons se préparer lentement clans la Société et dont nous aidons l’avènement par tous nos efforts ? Est-ce en nous groupant par corps subordonnés les uns aux autres ? Est-ce en nous constituant comme le monde bourgeois que nous combattons en un ensemble hiérarchique, avant ses maîtres responsables et ses inférieurs irresponsables, tenus comme des instruments dans la main d’un chef ? Commencerons-nous par abdiquer pour devenir libres ? Non, car nous sommes des anarchistes, c’est-à-dire des hommes qui veulent garder la pleine responsabilité de leurs actes, qui agissent en vertu de leurs droits et de leurs devoirs personnels, qui donnent à un être son développement naturel, qui n’ont personne pour maître et ne sont les maîtres de personne.

    Nous voulons nous dégager de l’étreinte de l’État, n’avoir plus au-dessus de nous de supérieurs qui puissent nous commander, mettre leur volonté à la place de la nôtre.

    Nous voulons déchirer toute loi extérieure, en nous tenant au développement conscient des lois intérieures de toute notre nature. En supprimant l’État, nous supprimons aussi toute morale officielle, sachant qu’il ne peut y avoir de la moralité dans l’obéissance à des lois incomprises, dans l’obéissance de pratique dont on ne cherche pas, même à se rendre compte. Il n’y a de morale que dans la liberté. C’est aussi par la liberté seule que le renouvellement reste possible.

    Nous voulons garder notre esprit ouvert, se prêtant d’avance à tout progrès, à toute idée nouvelle, à toute généreuse initiative.

    Mais, si nous sommes anarchistes, les ennemis de tout maitre, nous sommes aussi communistes internationaux, car nous comprenons que la vie„ est impossible sans groupement social. Isolés, nous ne pouvons rien, tandis que par l’union intime nous pouvons transformer le monde. Nous nous associons les uns aux autres en hommes libres et égaux, travaillant à amie œuvre commune et réglant nos rapports mutuels par la justice et la bienveillance réciproque. Les haines religieuses et nationales ne peuvent nous séparer, puisque l’étude de la nature est notre seule religion et que nous avons le monde pour patrie. Quand à la grande cause des férocités et des bassesses, elle cessera d’exister entre nous. La terre deviendra propriété collective, les barrières seront enlevées et désormais le sol appartenant à tous pourra être aménagé pour l’agrément et le bien-être de tous. Les produits demandés seront précisément ceux que la terre peut le mieux fournir, et la production répondra exactement aux besoins, sans que jamais rien ne se perde comme dans le travail désordonné qui se fait aujourd’hui. De même la distribution de toutes ces richesses entre les hommes sera enlevée à l’exploiteur privé et se fera par le fonctionnement normal de la Société tout entière.

    Nous n’avons point à tracer d’avance le tableau de la Société future : C’est à l’action spontanée de tous les hommes libres qu’il appartient de la créer et de lui donner sa forme, d’ailleurs incessamment changeante comme tous les phénomènes de la vie. Mais ce que nous savons, c’est que toute injustice, tout crime de lèse-majesté humaine, nous trouveront toujours debout pour les combattre. Tant que l’iniquité durera, nous anarchistes communistes internationaux, nous resterons en état de révolution permanente.

    Élisée Reclus.


    À lire
    Le Libertaire, organe bi-mensuel, à St-J.t.-N. (Bruxelles), rue Vonck, 39. Le n° : 2 centimes.
    La Revolte, hebdomadaire avec supplément littéraire, à Paris, rue Mouffetard, 14o. Le n° : 10 centimes.
    Revue Libertaire, bi-mensuelle, rue Gabrielle, 3o, Paris. Le n° : 15 centimes.

    On peut s’y procurer des ouvrages traitant de l’Anarchie :
    Les Paroles d’un Révolté, de Pierre Kropotkine, préface par Élisée Reclus. Prix : 1 fr. 25.
    La Conquête du Pain, par les mêmes. Prix : 2 fr. 75.
    La Société mourante et l’Anarchie, de J. Grave, préface par Octave Mirbeau. Prix : 1 franc.
    Évolution et Révolution, par Élisée Reclus, 0 fr. 10.
    Etc., Etc.

    Imprimerie du Libertaire […]


    sources :
     







    [Gli anarchici, chi siamo, che cosa vogliamo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Gli anarchici, chi siamo, che cosa vogliamo]. — Forlì Forlì, Forly : l’ Aurora, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 50 × 35 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : propagande
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bakounine, Michel (1814-1876)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Kropotkine, Pierre (1842-1921)  ; Proudhon, Pierre-Joseph (1809-1865)  ; Reclus, Élisée (1830-1905)
    • Presse citée  : Libertario (Milano, il)  ; Umanità Nova (1920-…)  ; Volontà (Napoli)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte (papier de couleur) ]

    texte :

    L’Aurora [pagina] 3

    Gli anarchici, chi siamo, che cosa vogliamo

    Nè ingenui nè violenti…

    Si ha degli anarchici, come individui, la più falsa delle idee.

    Gli uni ci considerano come degl’innocui utopisti, dei dolci sognatori, e ci trattano di spiriti chimerici dalle immaginazioni stravaganti il che è come dire dei semi-pani. Costoro propendono a ravvisare in noi dei malati che le circostanze possono rendere pericolosi, ma non dei malfattori sistematici e coscienti.

    Gli altri hanno di noi un giudizio ben differente pensano che gli anarchici siano dei bruti incoscienti, degli esseri odiosi, violenti e forsennati contro i quali non si è mai troppo premuniti nè si esercita una repressione abbastanza implacabile.

    Gli uni e gli altri sono nell’errore. Se noi siamo degli utopisti, lo siamo nello stesso modo di tutti quelli che ci hanno preceduti, i quali, hanno osato proiettare sullo schermo dell’avvenire delle immagini in contraddizione con quelle dei loro tempi... Noi siamo effettivamente i discendenti e i continuatori di questi Individui, i quali, dotati di una percezione e di una sensibilità più vive dei loro contemporanei, hanno intravveduto l’ alba, sebbene sprofondati nella notte.

    Noi siamo gli eredi di quegli uomini i quali, pur vivendo in un’epoca d’ignoranza, di miseria, d’ oppressione, di bruttura, d’ ipocrisia, d’ iniquità e di odio, hanno intravveduto una Città del sapere, del benessere, della libertà, della bellezza, della sincerità, della giustizia e della fratellanza, e che, con tutte le loro forze, hanno lavorato all’ edificazione di questa Città meravigliosa.

    Che i privilegiati, i soddisfatti e tutta la sequela immonda dei mercenarii e degli schiavi interessati al mantenimento e preposti alla difesa del Regime di cui sono o credono di essere i profittatori, lancino sdegnosamente l’epiteto peggiorativo d’ utopisti, dì sognatori, di spiriti stravaganti contro i coraggiosi artigiani e contro i chiaroveggenti costruttori di un’avvenire sociale migliore, è nel loro interesse. Essi sono nella logica delle cose.

    Ma è certo che, senza questi sogna-tori di cui noi facciamo fruttificare le idee ereditate, senza questi costruttori chimerici e malati — è così che in ogni tempo sono stati qualificati i novatori e i loro discepoli —noi saremmo ancora in quelle tenebrose epoche di schiavitù che stentiamo a credere che siano veramente esistite, tanto l’ uomo era ignorante, selvaggio e miserabile. Utopisti, perchè noi vogliamo che l’evoluzione segua il suo corso, liberandoci dalla schiavitù moderna, dal salariato, e faccia del produttore di tutte le ricchezze un’ essere libero, degno, felice e amorevole ?

    Sognatori, perchè noi prevediamo ed annunciamo la distruzione dello Stato la di cui funzione è di sfruttare il lavoro, d’asservire il pensiero, di soffocare lo spirito di rivolta, di paralizzare il progresso, di stroncare le iniziative, di perseguitare gli umili, d’ ingrassare gl’intriganti, di derubare i contribuenti, di sostenere i parassiti, di favorire la menzogna e I’ oscurantismo, di stimolare all’assassinio e all’odio, e, quando il suo potere è minacciato, di gettare sui campi di massacro tutte le esistenze che il popolo ha di più sane, di più vigorose, di più belle ?

    Spiriti chimerici, semi-pazzi, perchè, constatando le trasformazioni lente, troppo lente, ma inevitabili, che so-spingono le società unione verso nuove strutture edificate su basi rinnovate, noi consacriamo le nostre energie per demolire la struttura della società capitalista e autoritaria ?

    Noi sfidiamo gli spiriti informati e attenti del nostro tempo ad accusare seriamente di squilibrati gli uomini che progettano e che preparano consimili trasformazioni sociali.

    Insensati, al contrario, non solo a metà ma totalmente, quelli che s’ immaginano di poter sbarrare la strada alle generazioni contemporanee che marciano verso la Rivoluzione sociale, come il fluisse si dirige verso l’oceano : essi possono con I’aiuto di potenti dighe e d’ abili deviazioni, rallentare più o meno il corso del fiume, ma è fatale che questo tosto o tardi si precipiti nel mare.

    No ! Gli Anarchici non sono nè utopisti, nè dei sognatori, nè dei pazzi, e la prova è che ovunque i Governi lì attaccano e lì relegano nelle carceri alfine d’impedire alle parole di Verità ch’essi propagano di penetrare negli orecchi dei diseredati, mentre che, se I’ insegnamento libertario contenesse del chimerico o della demenza sarebbe loro facile farne emergere la sragione-volezza e I’assurdità.

    Nobiltà degli anarchici

    Certuni pretendono che gli anarchici siano dei bruti ignoranti.

    È vero che tutti i libertari non possiedono I’alta coltura e I’ intelligenza superiore di Proudhon, di Bakounine. di Eliseo Reclus e di Kropotkine. È esatto che molti anarchici colpiti dalla sventura propria dei tempi moderni, la miseria, hanno dovuto dall’età di dieci o dodici anni abbandonare la scuola e lavorare per vivere ; ma il fatto solo di essersi elevati fino alla concezione anarchica denota una comprensione viva e attesta uno sforzo intellettuale di cui sarebbe incapace un bruto.

    L’anarchico legge, studia, medita, s’ istruisce ogni giorno. Egli prova il bisogno d’ allargare continuamente il circolo delle sue conoscenze, d’arrichire costantemente le sue cognizioni. Egli s’interessa alle cose serie ; si appassiona per la bellezza che lo avvince. Il suo sforzo per formarsi una coltura più profonda e più estesa, non si arre-sta mai. Egli non crede mai di saperne abbastanza. Più apprende e più gli piace educarsi. Per istinto egli sente che se vuole illuminare gli altri bisogna che prima faccia provvigione di luce.

    Ogni anarchico è un propagandista egli soffre a tacere le convinzioni che lo animano e la sua più grande gioia consiste nell’esercitare intorno a lui, in ogni circostanza, I’ apostolato delle sue idee. Egli pensa di aver perduto la sua giornata se non ha niente imparato e niente insegnato, e tiene sì alto il culto del suo ideale, che osserva, paragona, riflette, studia sempre, tanto per avvicinarsi all’Ideale e rendersene degno, quanto per essere maggiormente in grado di esporlo e di farlo amare.

    E quest’uomo può essere un bruto insensato ? Un simile individuo può essere un crasso ignorante ?

    Menzogna I Calunnia !

    Umanità degli anarchici

    L’ opinione la più diffusa è che gli anarchici siano dei violenti, delle anime gonfie d’ odio. Ciò è, e non è.

    Gli anarchici sentono dell’odio ; essi sono vivaci e multipli, ma il loro odio non è che la conseguenza logica, necessaria, fatale del loro amore. Essi odiano la servitù, perchè hanno l’amore dell’indipendenza essi detestano il lavoro sfruttato, perchè amano il lavoro libero : essi combattono violentemente la menzogna, perchè difendono ardentemente la verità : essi esecrano l’ iniquità, perchè hanno il culto del giusto ; essi odiano la guerra, perchè combattono appassionatamente per la pace.

    Noi possiamo prolungare queste enumerazioni e dimostrare come tutto l’odio che gonfia il cuore degli Anarchici ha per causa I’ ardente attaccamento alle loro convinzioni, e che quest’odio è legittimo e fecondo, è virtuoso è sacro.

    Non siamo naturalmente odiatori ; siamo al contrario di cuore affettuoso e sensibile, di temperamento accessibile all’amicizia, all’amore, alla solidarietà, a tutto ciò che è di natura tendente ad avvicinare gl’individui.

    E non potremmo essere diversamente, poichè il più caro del nostro sogno e del nostro fine, è di sopprimere tutto ciò che solleva gli uomini in stato di guerra gli uni contro gli altri Proprietà, Governo, Chiesa, Militarismo, Polizia, Magistratura.

    Il nostro cuore sanguina e la nostra coscienza si rivolta dí fronte al contrasto della miseria e dell’opulenza. I nostri nervi vibrano e il nostro cervello in-sorge alla sola evocazione delle torture che subiscono quelli che, in tutti i paesi e a milioni, agonizzano nelle prigioni e nei bagni penali. La nostra sensibilità freme e tutto il nostro essere è preso da indignazione e da pietà al pensiero dei massacri, delle barbarie, delle atrocità che col sangue dei combattenti imbevono i campi di battaglia.

    Gli odiatori, sono i ricchi che fissano gli occhi al quadro dell’indigenza che li circonda di cui sono la causa ; sono i governanti che, ad occhio asciutto, ordinano i rnassacri ; sono gli esecra-bili profittatori che raccolgono le (ultime nel sangue e nel calmarne ; sono i cani di polizia che stringono le ma-nette ai polsi dei poveri diavoli : sono i magistrati che, senza indulgere con-dannano in nome della Legge e della Società, gli sventurati che sono vittime della Legge e della Società.

    Quanto all’accusa di violenti con cui si pretende di colpirci, basta, per farne giustizia, aprire gli occhi e constatare che, nel mondo attuale come nei secoli passati. la violenza governa, domina, broglia e assassina. Essa è la regola ipocritamente organizzata e sistematica di ogni governo. Essa si pratica e si afferma tutti i giorni sotto la veste dell’agente fiscale, del proprietario, del padrone, del gendarme, del carceriere, del boia, dell’ufficiale, tutti professionisti, sotto forme multiple, della Forza, della Violenza, della Brutalità.

    Gli Anarchici vogliono organizzare I’ accordo libero, I’ aiuto fraterno, l’intesa armoniosa. Ma essi sanno - per esperienza, per ragionamento e per storia - che non potranno edificare la loro volontà di Benessere e di Libertà per tutti che sulle rovine delle istituzioni costituite. Essi hanno coscienza che solo una Rivoluzione violenta avrà ragione delle resistenze dei dominanti e dei loro mercenari. La violenza di-viene così, per essi, una fatalità ; essi la subiscono, ma non la considerano che come una reazione resa necessaria dallo stato permanente di legittima di-fesa nel quale si trovano posti ad ogni momento i deseredati.

    La logica dell’anarchismo

    La tesi anarchica importa nella pratica alcune conseguenze che è indispensabile segnalare.

    Una rapida esposizione di questi coronari basterà a situare gli Anarchici in faccia a tutti gli altri aggruppamenti e a tutte le altre tesi, ed a precisare i tratti mediante i quali noi ci differenziamo da tutte le altre scuole filosofiche-sociali.

    Prima conseguenza — Colui che nega e combatte I’Autorità morale (la Religione), senza negare e combattere le altre non è un vero anarchico e, aggiungo, non è un anarchico integrale, poichè, sebbene nemico della Autorità morale, egli resta partigiano dell’Autorità politica ed economica.

    È lo stesso e per il medesimo motivo, di colui che nega e combatte la Proprietà, ma ammette e sostiene la legittimità e la bontà dello Stato e della Religione.

    È ancora lo stesso caso di colui che nega e combatte lo Stato, ma ammette e sostiene la Religione e la Proprietà. L’ Anarchico integrale condanna con la medesima convinzione e attacca con eguale ardore tutte le forme e le manifestazioni dell’Autorità, e si eleva con eguale vigore contro tutte le imposizioni che esse comportano.

    Dunque, in fatto come in diritto, l’Anarchismo è antireligioso, anticapitalista ed antistatale. Esso non risparmia, i suoi colpi, nè allo Stato, nè alla Proprietà, nè alla Religione ; ma vuole sopprimerli tutti e tre.

    Seconda conseguenza — Gli Anarchici non accordano alcuna efficacia ad un semplice cambiamento tra il personale che esercita l’Autorità. Essi considerano i governanti e i possidenti, i preti e i moralisti, uomini come gli altri, i quali, non sono per natura nè peggiori nè migliori dei comuni mortali e che, se essi imprigionano, uccidono, se vivono del lavoro altrui, se menticono, se insegnano una morale falsa e convenzionale, è perchè sono funzionalmente nella necessità di opprimere, sfruttare, mentire.

    Nella tragedia che si svolge, è la parte del Governo, qualunque esso sia, quella di opprimere, di fare la guerra, d’ imporle le imposte, di colpire quelli che urtano la legge e dì massacrare quelli che insorgono ; è il compito del capitalista, qualunque esso sia, quello di sfruttare il lavoro e di vivere da parassita ; è il compito del prete e del professore di morale, chiunque essi siano, di soffocare il pensiero, oscurare la coscienza e d’ incatenare la volontà.

    Perciò noi combattiamo tutti i ciarlatani, qualunque essi siano, dei partiti politici, nessuno escluso, che tendono i loro sforzi a persuadere le masse, di cui mendicano i suffragi, che tutto và male perchè essi non governano e che tutto andrebbe bene se essi governassero.

    Terza conseguenza — Risulta da ciò che precede che, sempre logici, noi siamo gli avversari dell’Autorità da esercitare pel medesimo titolo e nel medesimo grado che lo siamo dell’Autorità da seguire.

    Non volere obbedire, ma volere comandare, non significa essere anarchici, Rifiutarsi di lasciar sfruttare il proprio lavoro, ma consentire a sfruttare il lavoro altrui, non è essere anarchici. Il libertario si rifiuta di dare ordine nello stesso modo che si rifiuta di riceverne. Egli prova per la condizione di capo tanta repugnanza quanto per quella di subordinato. Non consente a sfruttare gli altri come non consente di essere sfruttato lui stesso. È ad eguale distanza dal padrone e dallo schiavo. Ma possiamo in pari tempo dichiarare che, a conti fatti, noi accordiamo a quelli che si rassegnano alla sottomissione le circostanze attenuanti le quali rifiutiamo formalmente a quelli che consentono a comandare polche i primi si trovano forzatamente nella necessità — è per essi, in certi casi, una questione di vita o di morte — di rinunciare alla rivolta, mentre che nessuno è nell’obbligo di ordinare, di esercitare funzioni di capo o di padrone.

    Quì emergono le opposizioni profonde, le distanze irriducibili che separano i gruppi anarchici da tutti i partiti politici che si dicono rivoluzionari o passano per tali. Poichè, dal primo all’ultimo, dal più bianco al più rosso, tutti i partiti politici non cercano che di scacciare dal Potere il partito che lo detiene per impadronirsene essi e diventare padroni a loro volta. Tutti sono partigiani dell’Autorità... alla condizione ch’essi stessi la detengano.

    Quarta conseguenza — Noi non vogliamo solamente abolire tutte le forme dell’Autorità, ma vogliamo ancora distruggerle tutte simultaneamente e proclamiamo che la distruzione totale e simultanea. è Indispensabile.

    Perchè ?

    Perchè tutte le forme dell’Autorità si collegano ; esse sono indissolubilmente legate le une alle altre. Esse sono complici e solidali. Lasciandone sussistere una sola significa favorire la resurrezione di tutte. Sventura alle generazioni, che non avranno il coraggio di andare fino alla totale estirpazione del germe viscido, del focolare d’ infezione I Esse vedranno prontamente riapparire le germinazione. Inoffensivi in principio, per non allarmare, impercettibili e quasi senza forza i germi si svilupperanno, si fortificheranno e allorche il male, sarà perfidamente e nell’ombra ingrandito, apparirà in piena luce, occorrerà ricominciar la lotta per sotterrarlo definitivamente.

    No l no ! non mezze misure, niente concessioni. Tutto o niente.

    La guerra è dichiarata tra i due principi che si disputano l’ impero del mondo : Autorità o Libertà. Il democraticismo sogna una conciliazione ; I’ esperienza ha dimostrato la stolta assurdità d’ una associazione tra questi due principii che si escludono.

    Bisogna scegliere. Soli, gli Anarchici si pronunciano in favore della Libertà. Essi sono contro il mondo intero.

    Non importa ! Vinceranno.

    Sébastien Faure

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    Casella Postale, 348 - Napoli


    sources :

    Plusieurs couleurs de papier disponibles.





















    [Voter c’est…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Voter c’est…]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Kropotkine, Pierre (1842-1921)  ; Reclus, Élisée (1830-1905)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (série de maximes) ]

    texte :

    Voter c’est s’avilir ! Voter c’est abdiquer ses droits.
    Élisée Reclus

    Le suffrage dit universel est un moyen puissant d’endormir l’activité humaine.

    L’homme qui vote dépose sa volonté dans une boite afin de la reprendre au bout de quatre ans… si on le lui permet.

    Ce monstre État tout dégoutant de sang humain qui est responsable de toutes les abominations dont a gémi et dont gémit encore l’humanité.
    Georges Clemenceau

    Le suffrage dit « universel » est le moyen puissant d’endormir l’activité humaine. Le peuple, prétendu souverain, est un esclave que l’on saoule avec des mots. L’électeur est un homme qui abdique et se donne des maitres.

    En politique le mensonge et l’hypocrisie y sont quasi obligatoire. Le pavillon y est fait pour couvrir la marchandise suspecte et les étiquettes dissimulent le contenu, les grands mots, les vides désolants.

    L’éducation que nous recevons de l’État, à l’école et plus tard, a tellement vicié nos cerveaux, que la notion même de la liberté finit par s’égarer, se travestir en servitude.
    Pierre Kropotkine

    En résumé, le suffrage dit universel n’est pas le suffrage de tout le monde. C’est un truc qui peut servir à certains hommes (intrigants) pour opprimer d’autres hommes.


    Voter c’est sanctionner son esclavage

    Le suffrage universel est la plus grande mystification du XIXe siècle
    Émile [Gautier ?]

    La voix d’un ivrogne vaut celle d’un savant.
    Quelle absurdité !
    Les anarchistes ne veulent obéir qu’à leur raison.

    Le rôle fatal de tout gouvernement c’est de faire obstacle à la pensée libre.

    À mesure que la culture progressive développera dans l’homme une force plus grande et mieux réglée, l’individu sans doute prendra plus d’importance, et le Dieu-État suivra dans le gouffre commun, les divinités qui furent. Ce serait la belle anarchie rêvée .
    Georges Clémenceau

    De deux choses l’une, ou la loi est bonne et alors pourquoi des députés et des sénateurs pour la changer, ou la loi est mauvaise et alors pourquoi des magistrats pour l’appliquer.

    En réalité dans le malheur des hommes politiques est presque tout, et dans leur bonheur pour rien. Tandis que la science est presque tout dans leur prospérité et pour rien dans leur misère.

    La révolution se fera quand les hommes cesseront de déléguer leurs pouvoirs, quand ils cesseront de se donner des maîtres, quand ils cesseront de permettre à des gens pareils à eux de dire : « Vous m’avez donné le droit d’agir pour vous »

    Imprimerie spéciale pour affiches : [Chamard ?], 39, rue de Bretagne, Paris


    sources :

    Adresse de l’imprimerie de la Brochure mensuelle (Émile Bidault, 1869-1938) puis de l’imprimerie Pécot & Gossuin.