ICO_ (Informations et correspondance ouvrières)

(1960-1973)

Cet éditeur possède une notice sur le site « Bianco : 100 ans de presse anarchiste » : (Bianco Bi 1177).
Au moins 15 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.

 

Affichage par année

1 affiche :

 

    [Déchaînons-nous ! À quoi servent les chaînes ? À bas l’encadrement militaire !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Déchaînons-nous ! À quoi servent les chaînes ? À bas l’encadrement militaire !]. — [S.l.] : ICO_ (Informations et correspondance ouvrières) : Mouvement du 31 février, (Ruche ouvrière, impr. la (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : étudiants (et luttes étudiantes)  ; gauchisme  ; jeunes et jeunesse  ; militantisme  ; violence
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Déchaînons-nous !

    À en croire les communiqués de victoire des états-majors groupusculaires, la force du mouvement des lycéens a été d’être sage, tranquille et organisée.

    Nous prétendons au contraire que la force du mouvement révolutionnaire, c’est la révolte.

    Or, chaque fois que des gens se révoltent, c’est bien évidemment une provocation pour l’ordre établi. Provocantes pour la bourgeoisie, les actions de révolte deviennent provocantes pour les groupuscules.

    Au cours des semaines précédentes, nous avons assisté à un renforcement considérable de la militarisation du mouvement gauchiste.

    Ratonnade, par le service d’ordre de la Ligue Communiste, de ceux qui pillaient des magasins, de ceux qui s’élevaient contre la présence de chaînes autour des sit-in et des manifestations.

    Tentative de cassage de gueule par des services d’ordre maoïstes de certains camarades qui posaient des questions sur l’utilité du service d’ordre lors de la fête populaire (sic) à la Mutualité.

    Pour se débarrasser de certains camarades, on les désigne comme flic.

    Quand des groupuscules se désintègrent (ex. GP), scissionnent (Ligue), etc., ils résolvent leurs problèmes par le spectacle de leur service d’ordre. C’est lui qui leur permet de s’intégrer à des mouvements qu’ils n’ont pas créés : une 1re ligne casquée et le tout est joué !

    À quoi servent les chaînes ?

    À résister aux assauts des flics ?
    Soyons sérieux

    À éviter les provocations policières ?
    N’importe quel indic peut pénétrer comme il le veut dans une manifestation malgré les chaînes.

    Le seule fonction est la répression contre les manifestants eux-mêmes, contre les inorganisés. Elles ne servent qu’à faire s’extasier la presse devant le calme, la capacité d’organisation, le « responsabilité » des gauchistes…

    Or nous ne sommes ni « responsables », ni calmes, mais agressifs et de plus en plus déchaînés.

    Le service d’ordre ?
    — image de marque des groupuscules,
    — source d’emploi pour les militants qui pourraient se débaucher,
    — cherche à isoler ceux qui les contestent pour faire rentrer dans le rang les inorganisés.

    Les groupes léninistes doivent donner à leur base l’impression de leur utilité et de leur mission : c’est la fonction des chaînes et des S.O.

    Pour ces groupuscules, qu’est-ce qu’un militant ?
    — ce n’est pas un inorganisé,
    — ce n’est pas un ou une homosexuel,
    — ce n’est pas une nana du MLF,
    — ce n’est pas un anarcho-éthylique,
    — ce n’est pas un asocial,
    non, c’est un mâle viril qui sait se battre et exprimer les intérêts historiques du Prolétariat.

    Merde… !

    Faire la révolution ce n’est pas préparer une guerre de tranchée ligne contre ligne, ce n’est pas s’organiser comme les flics ou la bourgeoisie, ce n’est pas préparer la prise du pouvoir par quelques états-majors.

    À bas l’encadrement militaire !

    Assez de servir de marchepied aux états-majors qui veulent se faire reconnaitre par la bourgeoisie !

    Les enchaîneurs d’aujourd’hui sont les négociateurs de demain et les fusilleurs d’après-demain.

    Mouvement du 31 février

    La Ruche ouvrière - Paris


    sources :