affaires : Dreyfus
(1894-1906)
Au moins 4 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
12 affiches :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Au peuple
C’est à toi, Peuple, à toi si souvent trompé, que s’adressent ces quelques vérités. Il est bon que tu les entendes, à cette heure, alors qu’une fois de plus tes oppresseurs, Puissants de la Finance, du Sabre ou de la Croix, veulent égarer ta raison par les mensonges de l’antisémitisme.
On te dit tous les jours : « Le Juif est ton ennemi. » Tous les matins, dans les journaux, ici même sur ces murs, tu vois dénoncer un « péril juif ».
Peuple on te troupe,
Ton ennemi n’est pas le juif, « Le péril juif » dont on te menace n’existe pas pour toi.
Quant à l’Antisémitisme, à la faveur duquel certains de tes exploiteurs essaient de rejeter sur d’autres les responsabilités qu’ils assument, c’est un leurre, une duperie.
Le capitalisme, qu’ils soit juif ou chrétien, français ou étranger. Voilà ton ennemi véritable.
Que t’importent à toi, peuple, les querelles de religion, de race ou de nationalité ! Sur la terre, où le soleil luit également pour tous, il n’y a que deux sortes d’hommes : ceux qui peinent pendant toute une vie de misère et ceux qu’enrichit tout ce labeur.
Contre ces derniers, peuple, lève-toi : fais entendre ta voix puissante et réponds aux clameurs antisémitiques par ces cris de vérité et de justice :
Guerre au capital, quel qu’il soit !
Guerre à tous les oppresseurs, quelle que soit leur race, leur nationalité ou leur religion !
Un groupe d’Hommes Libres.
Marseille. — Imprimerie spéciale du Libertaire, 26, rue Sainte.
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[ texte ]
- texte :
Le Libertaire
Théâtre Moncey
50, avenue de ClichyLe samedi 3 septembre 1898, à 8 heures et demie du soir
Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure
sujet traité
Dreyfus est innocent !
Aux hommes libres !
Oui, Dreyfus est innocent !
Tous ceux qui ont impartialement étudié l’affaire sont acquis à cette conviction.
La vérité éclaté aujourd’hui si lumineuse, si écrasante, que l’État-Major et ses complices en sont épouvantés.
Les feuilles Saint-Dominicaines auront beau mettre tout en œuvre pour perpétuer l’erreur, elles auront beau couvrir d’insultes les défenseurs du droit, il faudra bien que le monument de mensonges et de crimes édifié par les Mercier, les Henry, les du Paty de Clam et les Esterhazy s’effondre un jour ou l’autre.
Il dépend des hommes de cœur et d’énergie que ce jour soit proche. C’est à ceux-là, à tous, quelles que soient leur religion, leur race, leurs opinions politiques et leur situation sociale, que je m’adresse.
* * *
Il faut que toutes les responsabilités soient établies.
Il faut que chacun — si haut placé qu’il soit — supporte le poids de ses fautes.
Il faut que la conscience publique se soulève et exige la vérité tout entière.
Des décisions prises par des militaires, j’en appelle au bon sens des hommes libres. Des arrêts prononcés par les Conseils de guerre, j’en appelle à la justice du Peuple.
* * *
Ma certitude est complète, ma conviction inébranlable. J’irai partout propager la vérité et je ne m’arrêterai que lorsque celle-ci sera triomphante.
Que tous ceux qui sont pénétrés de la confiance qui m’anime fassent de même, et bientôt si formidable sera l’effort, que l’indignation universelle réclamera et accomplira la liquidation sociale démontré.
Sébastien Faure
Mes conférences sont toujours contradictoires. J’invite tout spécialement à celle-ci — et pour y prendre la parole si bon leur semble — les Nationalistes et les Antisémites.
S’ils ont confiance en leurs affirmations, qu’ils viennent les soumettre à la discussion publique.
Sébastien Faure.Entrée : Premières, 1 fr. — Secondes, O fr. 50
Nota. — Cette liage ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 0 fr. 12 centimes.
Imprimerie spéciale du Libertaire, 10, rue Flocou, Paris
Parue au dos du Libertairen° 145 (4-10 septembre 1898).
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[ texte ]
- texte :
[…]
Salle des Mille Colonnes — 20, rue de la gaîté
le samedi 12 février 1898, à 8 heures 1/2 du soir
Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure
sujet traité
L’agitation
d’où vient-elle ? — où va-t-elle ?
À tous,
Placés au-dessus et en dehors des factions qui se disputent le pouvoir, n’ayant d’autre passion que celle de la vérité, nous offrons à tous la faculté de rechercher avec nous, dans une discussion publique, la réponse à ces deux questions.
L’agitation se propage et s’intensifie.
Demain, peut-être, le déchaînement des ambitions politiques et des hypocrisies religieuses fera des victimes.
Il faut au moins savoir pourquoi la bataille et quel en est l’enjeu.
Hautement, sincèrement, nous dirons, nous, les convictions qui nous animent et le but que nous poursuivons.
Si nos adversaires ont des idées, cuis ne redoutent pas de venir les confronter avec les nôtres.
La tribune sera accessible à tous et chacun pourra y exposer librement sa pensée.
Les organisateurs.
Entrée : 50 centimes.
(le placard ci dessus ne peut être affiché)
Imprimeur-gérant : Lafond, 5, rue Briquet — Paris
Parue au dos du Libertaire n° 117 (12-18 février 1898).
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- notes :
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[ texte (annonce de conférence) ]
- texte :
Marseille. — Salle Rossi, aux Chartreux — Marseille
Le lundi 26 septembre 1898, à 8 heures et demie du soir
Conférence
publique et contradictoire par
Sébastien Faure
sujet traité :
Dreyfus est innocent !
Aux hommes libres !
Oui, Dreyfus est innocent !
Tous ceux qui ont impartialement étudié l’affaire sont acquis à cette conviction.
La vérité éclate aujourd’hui si lumineuse, si écrasante, que l’État-major et ses complices en sont épouvantés.
Les feuilles Saint-Dominicaines auront beau mettre tout en œuvre pour perpétuer l’erreur, elles auront beau couvrir d’insultes les défenseurs du droit, il faudra bien que le monument de mensonges et de crimes édité par les Mercier, les Henry, les du Paty de Clam et les Esterhazy s’effondre un jour ou l’autre.
Il dépend des hommes de cœur et d’énergie que ce jour soit proche.
C’est à ceux-là, à tous, quelles soient leur religion, leur race, leurs opinions politiques et leur situation sociale, que je m’adresse.
***
Il faut que toutes les responsabilités soient établies.
Il faut que chacun — si haut placé soit-il — supporte le poids de ses fautes.
Il faut que la conscience publique se soulève et ecige la vérité toute entière.
Des décisions prises par des militaires, j’en appelle au bon sens des hommes libres. Des arrêts prononcés par les Conseils de guerre, j’en appelle à la justice du Peuple.
***
Ma certitude est complète, ma conviction inébranlable. J’irai partout propager la vérité et je ne m’arrêterai que lorsque celle-ci sera triomphante.
Que tous ceux qui sont pénétrés de la confiance qui m’anime fassent de même, et, bientôt, si formidable sera l’effort, que l’indignation universelle réclamera et accomplira la liquidation sociale démontrée nécessaire.
Sébastien Faure
Mes conférences sont toujours contradictoires. J’invite tout spécialement à celle-ci — et pour y prendre parole si bon leur semble — les nationalistes et les antisémites.
S’ils ont confiance en leurs affirmation, qu’ils viennent les soumettre à la discussion publique.
Sébastien Faure
Entrée : 50 centimes
https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastien_Faure#/media/File:Dreyfus_est_innocent.jpg
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[ texte ]
- texte :
Salle Chayne
12, rue d’Allemagne, 12
Le samedi 22 janvier 1898, à 8 heures et demie du soir
Grand meeting public & contradictoire
organisé par le journal Le libertaire
ordre du jour
Sabre et goupillon
orateurs inscrits
Sébastien Faure, Broussouloux, Henri Dhorr, etc,Les derniers avènements ont eu l’heureux résultat de faire tomber les masques et de préciser nettement la situation.
On sait aujourd’hui que sous les impostures : Patrie, Drapeau, Honneur de l’Armée, Antisémitisme, se dissimule une honteuse alliance entre
Le sabre le goupillon
Cette alliance avait mobilisé, lundi soir, ses troupes de première ligne : Sociétés de tir et de gymnastique ; organisations patriotiques, groupements antisémites, cercles catholiques, petits braillards rive-gauche de la réaction.
Ils étaient des milliers, au Tivoli Vaux-Hall, réunis dans le but de réclamer au gouvernement de curés que nous subissons des poursuites contre tous ceux qui refusent de collaborer à leur odieux projet de dictature.
Quelques centaines d’hommes de courage et de conviction ont réduit à l’impuissance leurs ardeurs belliqueuses ; mais leur fureur de répression n’a lait que puiser une force nouvelle dans la rage de cette mémorable raclée.
Camarades,
Nous offrons à ces incorrigibles souteneurs de l’Église et du Militarisme l’occasion d’exprimer publiquement les sentiments qui les animent et le but qu’ils poursuivent.Celle intéressante discussion mettra en présence : les partisans de l’éteignoir et ceux de la lumière, les individus qui tentent de ressusciter un passé de despotisme, de misère, et les hommes spis aspirent à un avenir de bien-être, d’affranchissement.
Ceux qui assisteront à cette instructive rencontre d’opinions contradictoires verront, sans difficulté, de quel coté se trouve la raison.
Le Libertaire
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Prix d’entrée : 50 centimes
L’imprimeur-Gérant : Lafond, 5, rue Briquet
Parue au dos du Libertaire n° 114 (22-29 janvier 1898).
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[ texte ]
- texte :
Au Tivoli Waux-Hall
12, rue de la Douane, 12
Le samedi 15 janvier 1898, à 8 heures et demie du soir
Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos
organisée par le journal Le Libertaire
Ordre du jour
Le huis clos
Orateurs inscrits :
Sébastien Faure — Louise Michel
Henri Dhorr — Broussouloux — Tortelier
Aux hommes libres !
Ce n’est pas en raison des intérêts particuliers en jeu que l’ignoble comédie judiciaire du Cherche-Midi nous passionne.
C’est à cause des questions d’ordre général qu’elle soulève.
De Dreyfus ou d’Esterhazy, quel est le traitre ? — Nous l’ignorons.
Hormis ceux qui sont résolus à ne rien dire, nul n’est en état d’apporter des preuves.
Ce qui est certain, c’est que ces deux affaires restent enveloppées dans les ténèbres du Huis clos.
Qu’il s’exerce contre nos amis ou nos ennemis, qu’il innocente ou frappe, qu’il soit complet ou partiel.
Le huis clos est une infamie
Car le huis clos, c’est la voix étouffée, c’est l’impossibilité pour celui qu’étreignent les griffes judiciaires de présenter librement sa défense ; c’est la lettre de cachet sournoisement rétablie, avec cette circonstance terriblement aggravante : la lettre de cachet avait un caractère nettement arbitraire, le huis clos se couvre des oripeaux de la légalité.
La clameur anarchiste a toujours protesté contre ce mode de jugement ; aussi notre réprobation contre le huis clos, s’appliquât-il à un ennemi, à un officier, reste entière.
Le huis clos, on s’en est servi, on s’en sert, on s’en servira pour condamner les anarchistes ; il a permis de flétrir, de déporter un juif ; demain, on peut le mettre à profit contre les socialistes, les radicaux, les pensées libres, les volontés hautaines, contre tout ce qui vibre, sait et veut.
Ici, on invoquera la raison d’État ; là, les intérêts de la patrie ; ailleurs, la saine morale ; partout, la sécurité publique ou nationale. C’est ainsi que, demain, un gouvernement aux abois peut l’appeler à son aide contre tous ceux dont il voudra se débarrasser.
Le huis clos, c’est en conséquence la prescription, la prison, la peine capitale suspendues sur tous.
C’est abominable ! C’est révoltant !
N’y aurait-il que cette circonstance en la question Dreyfus-Esterhazy qu’il faudrait s’y intéresser.
Le Libertaire
Prix d’entrée : 50 centimes
L’imprimeur-Gérant : Lafond, 55, rue d’Hauteville, Paris
Ce placard ne peut être affiché
Parue au dos du Libertaire n° 113 (8-22 janvier 1898).
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- notes :
- descriptif :
[ images d’Épinal sur l’affaire Dreyfus ]
- texte :
Histoire d’un innocent
Imprimerie Pochy, Paris ?
[…]
Bernard Lazare, cité.
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Coalition révolutionnaire
Manifeste
Un coup de force se prépare :
C’est à vous, hommes libres, à vous qui êtes résolus à défendre le présent et à sauvegarder l’avenir, à vous tous, républicains, démocrates, penseurs libres, socialistes, révolutionnaires, libertaires, que nous nous adressons.
Écoulez :
Citoyens,
Les mêmes hommes qui ont voulu étrangler la justice veulent étrangler la liberté.
Peu nombreux, mais hardis et prêts à tout, ils ont fondu tous les partis de réaction en un seul : cléricaux, royalistes, césariens, antisémites, nationalistes.
Ils sont les forces déchues du passé en lutte avec les forces émancipatrices de l’avenir.
Hommes libres,
Si vous laissiez passer, si vous laissiez faire, demain le parti nationaliste égorgerait la liberté.
Ce crime ne s’accomplira pas !
Dans ce berceau d’humanité affranchie qu’est la France, vous ne tolérerez pas la glorification du gourdin, le triomphe du sabre, la tyrannie du goupillon.
Les nationalistes disent : le pays est avec nous.
Ils mentent !
Le pays c’est vous, c’est nous, c’est le travail fécond. Ils n’ont pas le pays. Ils en sont les exploiteurs.
Leur force, c’est notre inertie.
Républicains, démocrates, socialistes, révolutionnaires, libertaires :
il n’est pas question aujourd’hui de marquer le triomphe d’un parti sur un autre. il s’agit de défendre le patrimoine commun : la liberté.Courons tous à failli le plus proche et tendons lui la main. que toutes rivalités de groupes et de partis disparaissent. sous le bourgeron comme sous le paletot, cherchons le cœur qui bat à l’unisson du nôtre.
Formons une armée de résistance, compacte.
Combinons nos forces pour l’action.
L’heure décisive a sonné. soyons prêts. sachons disputer aux bandes réactionnaires et liberticides la rue glorieuse, la rue des revendications énergiques, la rue des barricades et des révolutions.
Alerte, camarades ! debout pour la liberté !
Allemand, Charles Albert, Pierre Bertrand, Aristide Briand, Broussouloux, Cyvoct, Faberot, Sébastien Faure, Janvion, Joindy, Henri Leyret, Charles Malato, Matha, octave Mirbeau, Pellerin, Pell0ut1er, Pouget, Valéry.
Le dimanche, 23 octobre 1898, à 2 heures de l’après-midi
Salle Chayne, 12s rue d’AllemagneGrand meeting
public et contradictoire
Ordre du jour : « l.a liberté en péril »
Orateurs inscrits : Allemand, Pierre Bertrand, Aristide Briand, Broussouloux, Cyvoct, Faberot, Sébastien Faure, Janvion, Joindy, Charles Malato, Valéry, Girault, etc.
Pour couvrir les frais, entrée : 3o centimes.
Ce manifeste ne pourra être affiché que revêtu d’un, timbre de 0 fr. 12.
Parue au dos du Libertaire n° 152 (23-29 octobre 1898).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
À Bas la Calotte et Vive la Sociale !
Au peuple de Paris
L’arrogance de la cléricale devient intolérable.
Enhardis par quelques succès plus apparents que réels, rendus audacieux par l’occulte complicité des Pouvoirs Publics et par la protection ouverte de la Force armée, les partisans de la Calotte se croient les maîtres de Paris.
Ils rêvent de faire revivre les heures d’affolement où les bandes nationalistes, à la faveur de l’Affaire, tentaient de terroriser l’opinion publique.
C’est, transportée dans le domaine religieux, la guerre sociale dans sa tragique netteté, avec les deux France en présence : celle du passé et celle de l’avenir.
Voilà la signification exacte et profonde delà présente agitation et ce serait folie que de ne pas s’en rendre compte,
Camarades,
L’heure est grave.
De nous, de nous seuls, mais de nous tous, il dépend qu’elle soit féconde, peut-être décisive.
Il suffit que nous le voulions. Il faut le vouloir.
Une chose est à faire : Opposer les bataillons rouges de la Révolution aux bataillons noirs de la Réaction,
Républicains, Libres-Penseurs, Démocrates, Socialistes.
Vous ne vous faites pas d’illusions sur l’énergie (?) des Pouvoirs Publics.
En tous cas vous savez que ceux-ci ne marchent que contraints par la poussée populaire.
Donc, si vous voulez sincèrement, ardemment — et en attendant plus et mieux — la séparation des Églises et de l’État, la suppression du budget des cultes et toutes mesures destinées à affaiblir la Religion, tueuse d’énergie, fomentes d’oppression, d’ignorance et de misère, c’est sur vous, sur vous seulement qu’il faut compter.
En conséquence,
Travailleurs qui êtes las de pourvoir à l’entretien des séculaires ennemis de votre affranchissement ;
Hommes de vérité qui comprenez combien il est absurde de fournir des subsides à l’Imposture, de favoriser sa propagande et de fortifier sa domination ;
Révolutionnaires qui savez tout le mal que les Religions — toutes les Religions — ont fait et font à l’Humanité, et qui savez aussi que la Religion est, avec le Militarisme, le plus redoutable rempart du Régime capitaliste ;
Nous vous convions tous, sans distinction d’aucune sorte, a une grande manifestation populaire, pour le dimanche 31 mai.
Citoyens et Camarades,
Que ce jour-là, comme de coutume, la Prêtraille donne en paix sa bénédiction aux pauvres de cervelle qui fréquentent les églises, que les petits jeunes gens des cercles religieux et des patronages catholiques, encadrés par les pseudo-bouchers de la Villette se donnent — à bon compte — des airs de soldats valeureux et invincibles.
Avec ou sans gourdins, avec ou sans os de mouton, avec ou sans revolvers (il n’y en a pas que pour eux), tous ces gens-là ne tiendraient pas longtemps tète à leurs adversaires, si la bataille pouvait s’engager directement entre les belligérants.
Mais nous savons qu’il sera impossible d’approcher des églises, à plus forte raison d’y pénétrer.
Au surplus nous n’éprouvons pas — pas encore, du moins — le besoin d’envahir les mauvais lieux dits « saints lieux » et d’en chasser les vendeurs d’eau bénite.
C’est dans la Rue que nous vous convions ; dans la Rue qui appartient à la Foule, dans la Rue dont il n’est pas admissible que les pires ennemis de la Liberté puissent nous disputer la souveraine possession.
Qu’ils gardent — pour le moment — leurs églises, leurs temples leurs synagogues. Mais la Rue est à nous. Nous saurons la conserver.
Républicains, Libres-Penseurs, Socialistes, Révolutionnaires, Anarchistes.
Rendez vous tous, le dimanche 31 mai, à 3 heures précises,
Place de La république
Cette grandiose démonstration doit avoir un caractère véritablement populaire
Elle ne doit être l’œuvre exclusive d’aucun parti, d’aucune organisation, mais bien celle de toutes les organisations, de tous les partis et de tous ceux qui combattent l’influence néfaste de tous les cléricalismes.
Dimanche, venus de tous les quartiers et de la banlieue, nous serons des milliers et des milliers unis en l’inébranlable volonté d’en finir avec la réaction religieuse et de donner au monde l’impression et la preuve que Paris, le Paris des Faubourgs, le Paris qui travaille et qui pense, n’est pas la ville du Sacré-Cœur, mais reste la capitale de la Révolution.
De nos poitrines sortira, dominant le chant des cantiques, une formidable clameur de « À bas la calotte ! » et « Vive la Sociale ! »
(Le Libertaire)
Camarades,
À l’issue de cette importante manifestation et quel que soit le chemin parcouru par les diverses colonnes qui sillonneront Paris, vous vous rendrez en masse :
à 5 heures précises
Gymnase Delsahut
11, rue de Malte, 11Pour assister au meeting antireligieux auquel prendront part tous les orateurs, tous les propagandistes de la Pensée libre et notamment :
Allemane, Fribourg, WILM, Wilm, du PSOR
Griffulhes, Latapie, Lévy, de la Confédération Générale du Travail ;
Yvetot, Secrétaire de la Fédération des Bourses du Travail ;
Sébastien FaureCe placard peut être affiché. — Droit de timbre 0,12 centimes.
Imprimerie du “Libertaire”, 15, rue d’Orsel, Paris
Parue au dos du Libertaire 9e année, 4e série, numéro 30 (du 29 mai au 5 juin 1903).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
[marque] Confédération Générale du Travail [marque]
Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !
Telle est la peine fixée par le président de la République.
Pourquoi sept ans, puisqu’il est d’usage de commuer la peine de mort en celle des travaux forcés à perpétuité ou à temps ?
Une telle dérogation à cet usage n’est-elle pas la preuve évidente que l’innocence de Durand est déjà reconnue par M. Fallières ?
Cette innocence reconnue, pourquoi la décision présidentielle n’a-t-elle pas accordé la
libération immédiate ?
Que l’on ne nous parle pas d’impossibilité : le cas Dreyfus est le précédent duquel nous sommes en droit de nous réclamer.
On s’en souvient : li millionnaire Dreyfus, au lendemain de la seconde sentence le condamnant encore, fut cependant mis en complète liberté !
Ce qui fut fait pour l’officier Dreyfus devait lêtre pour l’ouvrier Durand !
Pourquoi n’en fût-il pas ainsi ? S’est-on imaginé qu’une telle mesure, qui constitue un scandaleux compromis, désarmerait notre colère et mettrait fin à notre campagne ?
Notre conception de la Justice est tout autre : Durand, étranger au meurtre de Dongé, devait être rendu à la liberté. C’est pourquoi notre campagne doit se poursuivre !
Travailleurs !
C’est votre indignation que nous exprimons ainsi. Il vous faut la traduire en intensifiant l’action.
Tous vous vous rendrez à l’appel de vos Syndicats !
Tous vous assisterez à nos meetings pour y justifier votre volonté de recourir à tous les moyens pour obtenir
la libération complète et définitive de notre camarade Durand !
Le Comité Confédéral
Placement gratuit au siège des syndicats adhérents.
[marque syndicale] Imprimerie […]
Affiche parue au lendemain de la grâce partielle de Jules Durand par le président de la Républqiue Armand Fallières (31 décembre 1910) :
http://www.julesdurand.fr/p%C3%A9riple-judiciaire/la-gr%C3%A2ce-de-durand/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ; dessin (Période électorale : femme nue enchainée, Tartempion le candidat bourgeois « La Vérité toute nue, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! », un afficheur, un passant aux yeux cachés par le candidat) ]
- texte :
La Vérité
« La vérité toute nue…, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! »
N’est-pas le mot (l’ordre de mus les parlementaires, de tous les maitres, de tous ceux qui vivent de l’ignorance des hommes.
La vérité un l’a étouffée dans l’affaire Wilson, dans l’affaire Dreyfus, dans le Panama, dans l’affaire Humbert, dans l’affaire Rochette et quand de la pourriture, où croupissent la finance, la magistrature et la politique, s’élevaient quelques relents trop fétides, bien vite avec de grands mots, et des phrases ronflantes, on endormit le peuple et on assassinait la vérité.
Vous avez lu le compte rendu de la dernière séance de cette législature, vote avez senti la peur prendre au ventre tous les politiciens, à la pensée qu’une imprudence allait peut-être ouvrir les écluses des égouts et qu’on allait étaler au grand jour toutes les trahisons, toutes les forfaitures, tous les tripotages. Les députés s’en sont tirés avec de vagues regrets et des promesses qui. le vent emportera. Et tous les millions engloutis dans les poches des Mandrins de la politique. le milliard des congrégations, les émissions scandaleuses, l’affaire Marnier, l’affaire Duez, les coups de bourse de Rochette, et les milliers d’hommes morts au Maroc pour la rapacité des Schneider et Cie tout cela électeur qui t’en parlera, la presse qui touche aux fonds secrets et qui va chercher ses informations dans les antichambres des ministres ? ou les politiciens qui émargent dans les banques ? Tous ces larrons s’entendent, électeur, pour te berner et te mentir.
La vérité qui te le diras sinon nous, les anarchistes, qui ne demandons pas au peuple de nous nommer, mais seulement de note écouler et d’essayer de nous comprendre. Et c’est parce que seuls nous disons la vérité, que tous les partis quels qu’ils soient, nous calomnient quand ils sont faibles et nous emprisonnent quand ils sont forts.
La vérité, électeur la voici : Ne vote pas !
Voter c’est consacrer la République de Rochette et la démocratie d’Hégésippe Simon. C’est donner à l’autorité qui t’écrase, au Capital qui t’exploite le droit d’exister.
Ne vote pas, révolte-toi, instruis-toi, libère-toi et viens avec nous, les hommes libres, réaliser, l’Anarchie qui est l’état d’une Société sans maitre et sans esclaves.
Vu le candidat :
Tous les jeudis, lisez l’anarchie, 2, imp. Girardon, Paris.
Paru en pages centrales de L’Anarchie n° 469 (9 avril 2014).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte (programme) ; image (main tenant un composteur typographique avec le mot « Journalist » en caractères russes) ]
- texte :
Vetrina delle culture anarchiche e libertarie
caratteri di anarchici
Firenze, 2-3-4 settembre 2005
Sashall (ex Teatro Tenda)
Lungarno A. Moro, ang. Via F. De André
2a Vetrina dell’editoria anarchica e libertaria
3a Biennale Arte&Anarchia
CLF Collectivo Libertario Fiorentino
Programma
[…]
Venerdì 2 settembre
[…]
Sabado 3 settembre
[…]
Domenica 4 settembre
[…]
Mostre e proiezioni
[…]
Programma delle presentazioni e dei dibattiti
[…]
Ristoro solidale — Entrata libera
Programme correspondant à l’affiche : « Vetrina delle culture anarchiche e libertarie; caratteri di anarchici [2a vetrina] ».
[Au peuple]
[Au peuple]. — Marseille : les Hommes libres (Marseille), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : Dreyfus est innocent !]
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : Dreyfus est innocent !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : l’agitation]
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : l’agitation]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Dreyfus est innocent ! : conférence par Sébastien Faure]
[Dreyfus est innocent ! : conférence par Sébastien Faure]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting public et contradictoire : sabre et goupillon]
[Grand meeting public et contradictoire : sabre et goupillon]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos]
[Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Histoire d’un innocent]
[Histoire d’un innocent]. — Paris : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 38 × 28 cm.
sources :
[Manifeste : un coup de force se prépare, grand meeting la liberté en péril]
[Manifeste : un coup de force se prépare, grand meeting la liberté en péril]. — Paris : Coalition révolutionnaire : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[À bas la Calotte et vive la Sociale !]
[À bas la Calotte et vive la Sociale !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [45 ?] × [31 ?] cm.
sources :
[Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !]
[Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[La Vérité]
[La Vérité] / Léon Israël. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier vert ) ; 66 × 49 cm.
sources :
1906 |
[Vetrina delle culture anarchiche e libertarie ; caratteri di anarchici [2a vetrina]]
[Vetrina delle culture anarchiche e libertarie ; caratteri di anarchici [2a vetrina]]. — Firenze Florence : CLF_ (Collettivo libertario fiorentino), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rose ) ; 47 × 33 cm.
sources :
2005 |