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[Le travail est un crime]

Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[Le travail est un crime]
adresse :
. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], [ ?]
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 21 cm
notes :
descriptif :


texte

photo (émeutier ? dans une rue vide)

texte :

Le travail est le plus grand affront et la plus grande humiliation que l’humanité ait commis contre elle-même.

Le travail est la grande malédiction. Il produit des hommes sans esprit et sans âme.

Quand nous cesserons de travailler, enfin la vie commencera pour nous.

Le travail est un crime

Je ne prétends pas qu’il faut tout simplement quitter son patron demain et voir ensuite comment bouffer sans travailler, en étant convaincu que la vie commence. Si on est contraint de vivre dans la dèche, c’est déjà assez malheureux, le fait de ne pas travailler aboutissant dès lors, dans la plupart des cas, à vivre sur le dos des camarades qui ont du travail. Si tu es capable de gagner ta vie en pillant et en volant - comme disent les honnêtes citoyens - sans te faire exploiter par un patron, eh bien, vas-y ; mais ne crois pas pour autant que le grand problème soit résolu. Le travail est un mal social. Cette société est ennemie de la vie et c’est seulement en la détruisant, puis toutes les sociétés de labeur qui suivront - c’est-à-dire en faisant révolution sur révolution - que le travail disparaîtra.

C’est alors seulement que viendra la vie - la vie pleine et riche - où chacun sera amené, par ses purs instincts, à créer.

Créer est une joie intense, travailler est une souffrance intense.

Tout travail est criminel.

Travailler c’est collaborer à faire des bénéfices et à exploiter ; c’est collaborer à la falsification, à la fourberie, à l’empoisonnement ; c’est collaborer aux préparatifs de guerre ; c’est collaborer à l’assassinat de toute l’humanité.

Le travail détruit la vie.

Voilà pourquoi nous allons saboter consciemment chaque entreprise capitaliste. Chaque patron essuiera des pertes par notre fait. Là, où nous, jeunes révoltés, sommes obligés de travailler, les matières premières, les machines et les produits seront obligatoirement mis hors d’usage. À chaque instant les dents sauteront de l’engrenage, les couteaux et les ciseaux casseront, les outils les plus indispensables disparaîtront - et nous nous communiquerons nos recettes et nos moyens.

Nous ne voulons pas crever à cause du capitalisme : voilà pourquoi le capitalisme doit crever à cause de nous.


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