Belgique

 

Voir aussi : Belgique (1 affiche) – Géographie, géopolitique et Histoire
Voir aussi : Belgique : histoire (1 affiche) – Géographie, géopolitique et Histoire

Affichage par année

455 affiches :

 

    [Avis de tempête contre les centre fermés, contre toute prison]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Avis de tempête contre les centre fermés, contre toute prison]. — [S.l.] : No Border, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 42 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; prison  ; révolte  ; sabotage / sabottage
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; image (silhouette d’homme avançant contre le vent, parapluie retourné) ]

    texte :

    Avis de tempête contre les centre fermés, contre toute prison

    Il arrive qu’une bourrasque réchauffe l’atmosphère glacée de la résignation quotidienne. Depuis des années, en Belgique comme ailleurs, le temps est à l’orage dans les prisons et les centres fermés pour migrants : mutineries, évasions, incendies…

    De l’autre côté des murs, des luttes cherchent à se frayer des chemins dans la rue, des grains de sable tentent d’enrayer les rouages de la machine à expulser.
    En mai dernier, des détenus du centre fermé 127bis mettent une nouvelle fois le feu à leurs cellules.

    Pour garder la température en dessous de zéro, l’État fait construire un nouveau centre fermé spécialement conçu pour les détenus trop chauds. Il viendra s’ajouter aux 6 centres déjà en fonctionnement en Belgique.
    Dans le même temps, 10 nouvelles prisons sont en projet de construction, la présence policière augmente dans les rues, les dispositifs de prévention et de contrôle sont perfectionnés pour éviter tout pic de chaleur à l’intérieur comme à l’extérieur des murs.

    Nous, nous préférons la chaleur d’une révolte à celle d’une couette où nous cacher à jamais pour oublier la froideur du monde.

    Nous nous reconnaissons dans l’embrasement d’un quartier quand la police assassine ; dans une grève des écoliers qui refusent d’être formatés ; dans un « Soyons ingouvernables » tagué sur un mur ; dans l’attaque d’un portillon de la STIB ; dans une auto-réduction d’un supermarché où le contenu des caisses est brûlé ; dans le sabotage d’un chantier d’une entreprise qui construit le nouveau centre fermé…

    Autant d’actes issus d’histoires, de contextes différents qui peuvent prendre des formes diverses mais qui partagent des désirs en contradiction totale avec ce monde glacé.

    Ce sont des coups de vent chauds qui dégagent l’espace pour reparler d’un vieux désir : la liberté. La liberté partagée, celle qui se construit en refusant d’écraser l’autre.

    Pour qu’ici, là-bas ces actes de révolte se multiplient et se diffusent,
    Pour qu’ici, là-bas, on reprenne l’espace d’expérimenter et de reprendre goût à cette liberté.

    Que souffle le vent de la révolte !


    sources :

    Paru vers le mois d’août 2010. Même papier que Un camp No Border à Calais (2009).


    [ca  2012]
    Affiche liée


    [Braquons l’existant]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Braquons l’existant]. — [S.l.] : [s.n.], [ & ante]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , texte en défonce , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : illégalisme  ; insurrectionnalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (femme et pistolet) ]

    texte :

    Braquons l’existant

    Nous n’attendons plus rien de cette société. Ce qu’elle nous impose nous dégoûte ; ce qu’elle nous offre ne nous intéresse pas. Nous ne voulons plus succomber à la routine du travail pour gagner quelques miettes en échange de notre obéissance ; nous ne voulons plus avoir comme seuls rêves ce que la télévision nous montre.

    Ils nous ont déjà tués des milliers de fois. À l’école, où ils nous ont inculqué que suivre le troupeau est mieux que de créer obstinément son propre chemin. Au travail, où les rythmes de la production et les exigences de l’argent étouffent le battement de nos cœurs qui aspirent à la liberté. À la maison, où les antidépresseurs et la tradition familiale nous noient dans l’habitude de la résignation. En prison ou centre fermé, où la société nous confirme que nous sommes indésirables. À l’église, la mosquée ou la synagogue, où la promesse d’un paradis en échange d’une morale autoritaire fait oublier que c’est que dans le présent que nous vivons. Ce monde aime la mort et refoule la vie.

    Cette société tient tout le monde en laisse ; la seule différence, c’est la longueur. Nous ne sommes pas de ceux qui se battent pour un collier moins serré, un salaire plus élevé, une police moins brutale, des politiciens et des patrons plus soucieux et honnêtes. Nous voulons simplement ce que tout être tenu en laisse devrait avoir à cœur : nous voulons la couper, foutre le feu à la cage, écraser tous ceux qui nous tiennent ou voudraient nous tenir en laisse.

    Ce déchaînement de la passion pour la vie n’est pas un grand moment final à attendre patiemment ; il est quotidien et s’intensifie à mesure qu’il incite et se diffuse. Peut-être est-il parfois confus, ne sachant pas toujours où frapper pour briser les chaînes de l’esclavage et de l’adhésion, mais il est vivant. La révolte, ce cri de vie contre une société de morts, s’exprime des milliers de couleurs d’un arc-en-ciel : des attaques contre les polices qui quadrillent les rues aux atteintes à la sacro-sainte propriété, des sabotages de structures de la domination comme les banques, les intérims, les supermarchés, les institutions en tout genre aux refus clairs et nets de se laisser contrôler, humilier, enrégimenter.

    La révolte ne relève pas du simple dégoût, mais parle aussi de joie. La joie d’affirmer que malgré tout, nous sommes vivants. Que malgré l’aliénation régnante, nos chemins de révolte se croisent encore et que les possibilités de tisser des liens de complicité ne sont jamais entièrement anéanties.

    Dans la fureur de l’action, nous forgeons, petit à petit, nos rêves d’un monde sans maîtres et sans esclaves. L’attaque est nécessaire car elle crée des fissures, mais ce sont les désirs qui sapent l’édifice social.

    Ⓐ Que souffle le vent de la liberté, que se déchaîne la tempête de l’insurrection


    sources :
     





    [Le travail]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le travail]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : désobéissance civile  ; travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (portrait d’homme avec chapeau) ]

    texte :

    Le travail

    Le travail est avant tout un compromis que nous acceptons pour pouvoir survivre financièrement. Parce que nous n’avons jamais choisi le fonctionnement de ce monde, et parce que nous avons été élevés avec le message qu’il nous fallait ou marcher ou crever.

    Le travail nous vole notre temps et notre énergie ! Il essaye de déterminer une partie hallucinante de nos occupations et sollicite en permanence nos corps et nos esprits.

    Le travail tend de plus en plus à se confondre avec notre identité. Lorsqu’on nous demande qui nous sommes, on veut en fait savoir ce qu’est notre boulot. Parce qu’en dehors du travail, il ne reste plus grand chose.
    Notre statut social est aussi jaugé à la hauteur de notre travail. La société nous fait bien sentir que nous ne valons rien tant que nous ne travaillons pas, et que nous ferions mieux de rentrer dans le rang au plus vite, comme tout le monde.

    Le travail s’efforce continuellement à semer la confusion en nous faisant croire que les intérêts des patrons sont aussi nos propres intérêts ; que nous faisons partie prenante de l’entreprise, que nous devons nous réjouir quand les affaires vont bien (et que l’entreprise fait beaucoup de bénéfices), et que nous devons fournir des efforts supplémentaires quand ça va moins bien.

    Le travail nous considérera pourtant toujours comme de la matière jetable. Lorsque les chiffres le demandent on nous jette à la poubelle et nous pouvons alors à nouveau mettre notre dignité de côté pour nous vendre à quelqu’un d’autre.

    Le travail est cette chose pour laquelle nous restons à transpirer dans les salles d’attente d’Actiris ou dans les salles d’auditions de l’ONEM. Comme une armée de réserve, nous devons toujours nous montrer prêts à aller au casse-pipe de l’offre et de la demande. Et si nous ne le faisons pas, la menace financière revient vers nous au galop.

    Le travail est cette chose sur laquelle les travailleurs crachent quand ils sabotent les machines pour pouvoir rester un jour à la maison.

    Le travail est ce que les chômeurs essayent d’éviter par tous les moyens imaginables, que ce soit à l’aide de fausses sollicitations ou d’ingénieux mensonges.

    Le travail est cette chose que les braqueurs rejettent quand ils vont chercher l’argent là où il est. Chez les banquiers ou les bijoutiers, chez ceux qui s’enrichissent sur le dos des autres.

    Le travail est ce à quoi ils essayent, encore et encore, de nous contraindre. En tant que soldats à la rescousse de la sainte économie et de son déclin. Une économie de produits et services qui ne nous intéresse peut-être pas, mais qui nous fait quand même un odieux chantage et qui essaye de nous faire plier tous autant que nous sommes.

    Refusons ce chantage. Fraudons, volons et sabotons ! Foutons en l’air l’économie et changeons le monde… Pour qu’à travers notre résistance nous puissions redécouvrir ce que respirer librement veut dire.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-de-Belgique-contre-le (23 avril 2010).





    [No Border camp in Brussels]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    No Border camp in Brussels] / Titom. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : No Border, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , couleur en dégradé , papier blanc ) ; 62 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Union européenne (UE, CEE, ...)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin de Titom (voyageur à baluchon avec pinces, devant des barbelés dont deux fils représente le sillage d’avions ; texte et dessin en dégradé ; logo (cadenas avec étoiles de l’Union européenne) ]

    texte :

    No Border camp in Brussels

    Seven days of action, information, movies, debates, … on migration & migration policy

    sept. 25>>Oktober 3 2010

    Bank account : 880-4955551-62 — nobordercamp@vluchteling.be — www.noborderbxl.eu.org

    [logo]

    Titom


    sources :

    Imprimée au verso d’une affiche pour une exposition Rodin. Le dessin a été décliné en plusieurs affiches. Il existe notamment des versions en format A4 catalane, anglaise, etc. (française, allemande, italiene, espagnole, néerlandaise).


    [s.d.]
    Affiche liée







    [Beau comme le sourire des insurgés]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Beau comme le sourire des insurgés]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Acrata (Bruxelles), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , brun , jaune ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Égypte  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Indymedia  ; Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (jaune sur fond brun) ; photos n&b (émeutes, tags) ]

    texte :

    Beau comme le sourire des insurgés

    Il n’y a rien d’aussi beau que les visages des insurgés. Rien dans ce monde n’est aussi attirant, n’est aussi rempli d’espoir. Aucun journaliste, aucun politicien, aucun leader religieux ou autre ne pourrait jamais effacer la beauté de la révolte ou l’enterrer sous des discours sans joie ni désir.

    C’est tout d’abord cette beauté qui nous frappe quand nous apprenons des révoltes en cours dans le Nord de l’Afrique et ailleurs. De Tunisie au Liban, d’Égypte à l’Algérie, malgré les dizaines de morts et les milliers de blessés et d’arrestations, la peur est en train de laisser la place au courage ; la tristesse est surmontée par l’espoir ; la misère d’être réduit à survivre se trans-forme en cri de vie.

    On pourrait s’interroger sur les conditions économiques dans ces pays, sur la hausse des prix des denrées alimentaires, sur le chômage, sur les régimes autoritaires et ses polices. On pourrait démontrer comment aussi ici, en Belgique, toujours plus de gens sont jetés par-dessus bord, con-damnés à croupir dans des centres fermés et des prisons, exploités à merci et dans des conditions toujours plus dures, subissants au quotidien l’autorité sous toutes ses formes.

    Mais le temps de se lamenter doit prendre fin. Nous sommes nombreux, ici et ailleurs, à se retrouver coincés par ce monde où seul l’argent compte, où nos habi-tations ressemblent toujours plus à des taudis, où la pollution industrielle nous empoisonne petit à petit. Ceux d’en haut vont pousser leur exploitation et leur domina-ion encore plus loin, ils nous parlent de « crise économique » et nous appellent tous à accepter le durcissement de la vie sur tous les niveaux.

    Évidemment, il y a des différences entre l’ici et le là-bas, même si le règne de l’argent ne connaît pas de frontières, même si un régime, tous les régimes, qu’ils soient démocratiques ou autoritaires, signifieront toujours oppression, enfermement, exploitation. Mais la révolte, elle, dans toute sa beauté, fait exploser les différences. Une banque cramée en Tunisie ou en Égypte appelle à une banque cramée à Bruxelles ; comme la libération de prisonniers par les insurgés en Tunisie appelle au rasement des murs des prisons ici ; comme des hommes et des femmes, côte à côte derrière la barricade, appelle à en finir avec la soumission et le patriarcat.

    Ce qui alimente la révolte, ce n’est pas seulement le dégoût des conditions de misère. Non, l’oxygène du feu de la révolte, dans toutes les langues, c’est un début de liberté, cet inconnu qui est telle-ment absent dans ce monde, mais qui se relève fièrement lors de l’acte de s’insurger. Et alors là, tout peut commencer à changer.

    Laissons donc de côté toutes les analyses des spécialistes politiques, des journalistes chevaliers-de-la-démocratie, de ceux qui s’apprêtent déjà à prendre la place des Ben Ali et des Moubarak de ce monde. Nous sommes simplement du côté de ceux qui, en Tunisie et en Égypte comme ailleurs savent que la liberté, c’est ni la loi ni la sharia, qui ne veulent ni patron ni gouvernement, qui veulent essayer de vivre en hommes libres, parce que, lors de la révolte, ils ont déjà goûté que c’est possible — et que c’est doux.

    Amour et courage pour les rebelles de partout

    Mettons, nous aussi, le feu à la poudrière


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-grand-format-de-solidarite (28 février 2011) et sur http://bxl.indymedia.org/articles/1089 : « Affiche en grand format (A2) de solidarité avec les soulèvements dans le monde arabe. Disponible entre autre à Acrata (32, rue de la grande ile // ouvert chaque mardi de 16h à 20h, chaque jeudi de 17h à 21h et chaque samedi de 14h à 18h) » (20 février 2011).



    [Feu à toutes les prisons !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Feu à toutes les prisons !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique  ; France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin couleurs (visage de femme style années 50) ]

    texte :

    Feu à toutes les prisons !

    La prison... On en a tous vaguement une idée, un reportage à la TV, un énième assassinat de l’administration pénitentiaire à la rubrique faits divers des journaux du jour, de brèves indignations à peu de frais par-ci par-là. On en entend tous parler, et on fait comme si cela n’existait pas. Comme si chaque jour des dizaines de milliers d’entre-nous n’étaient pas les otages de l’État, seuls dans leurs périples carcéraux individuels, isolés de tous et réprimés en silence. Pourtant nous sommes tant à avoir un frère, une amie, un cousin en taule, à visiter un proche incarcéré au parloir, nous sommes tant à finir par trouver cela banal. Un petit séjour en taule, après tout, on est pas mal à y avoir gouté, une fois, deux fois, trois fois ou plus, de près ou de loin, dans les faits ou par procuration.

    Enfermer des êtres humains dans des cages de quelques mètres carrés pendant des mois ou des années, annihiler toute volonté en eux, les presser comme des citrons, les briser, les empêcher d’aimer, les harceler, les droguer, les frapper, les juger, les tuer, les traiter comme personne n’ose traiter de la merde et les soumettre à un travail de forçat ; la taule, c’est la barbarie dans toute sa banalité, c’est le règne total d’une poignée de sadiques et de petits exécutants obéissants. C’est le dernier souffle d’une balle qui vient se loger droit dans notre tête pendant que tout le monde regarde ailleurs, trop préoccupé par sa propre misère. C’est la manière par laquelle ce monde se venge contre ton anormalité ou contre la concurrence. C’est une des manières par lesquelles ce monde force la paix.

    La prison a au moins un mérite, avec elle les choses sont claires : pas de bla-bla ou presque, une société qui a besoin de prisons pour se maintenir est une société qui a déclaré la guerre à une partie d’elle-même. Une société qui s’enorgueillit de gérer avec tant de violence ces usines de mort est une société qui offre son cou à la guillotine de la révolte, qui justifie la nécessité de sa destruction. Ils auront beau réformer les prisons en long et en large, plaquer les cellules d’or, les climatiser ou raccourcir la taille des matraques, les coups feront toujours aussi mal et la prison restera le même problème qu’elle aura toujours été. C’est l’audace de la liberté qui importe, pas la lâcheté du statu quo de l’aménagement de la contrainte.

    Une prison acceptable est une prison qui brûle !

    On parle déjà d’une trentaine de morts en détention depuis le début de l’année. On ose encore nous parler de suicides et d’accidents... On ose insinuer qu’il est anodin de se pendre dans une prison, qu’il est anodin de mourir « accidentellement » sous les coups des matons ou d’autres détenus. On nous parle de « suicides » pour faire croire que ce n’est pas l’Administration Pénitentiaire et l’État qui tuent. Mais nous affirmons que chaque mort en prison est un assassinat de l’Administration Pénitentiaire et de l’État. Considérer les choses autrement, c’est affirmer que les conditions de vie du dehors et du dedans sont les mêmes. C’est affirmer que la prison n’existe pas. Et pourtant le dedans et le dehors ne se différencient que par leur degré d’intensité. La prison n’est rien d’autre que le reflet exagéré de cette société qui se regarde dans un miroir grossissant.

    Tout est pire que dehors en prison, et pourtant, tout est tellement pareil que dehors...

    La même merde, les mêmes mécanismes autoritaires, la même domination, la même violence inhérente à la paix sociale, le même fichage, les mêmes rapports dégueulasses entre les gens, qu’ils soient économiques ou sociaux.

    Il est si difficile de parler sereinement de la prison. Il est si difficile de ne pas se laisser plomber par l’atmosphère poisseuse qu’elle disperse autour de nos vies. Mais ce ne sont pas des larmes qui en viendront à bout, au contraire, on ne peut que se noyer avec des larmes. L’indignation, elle, n’a jamais fait tomber un seul mur, et l’on ne viendra jamais à bout de la prison par le biais du Droit ou de la Loi, puisque c’est de leurs pierres qu’elle est construite.

    Dans cette société qui a besoin d’enfermer : prisons, psychiatrie, centres de rétention, gardes-à-vue, internats, écoles, maisons de retraite, camps humanitaires, usines, hôpitaux, centres éducatifs fermés, barres d’immeubles, établissements de réinsertion scolaire etc. Dans cette société où certains font le choix de devenir mâtons, juges ou flics, notre choix est clair : Feu à toutes les prisons. Feu à l’État.

    Les prisons doivent être détruites une par une, pierre par pierre, maton par maton, juge par juge.

    Détruisons les prisons en détruisant la société, parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.

    Détruisons les prisons avec rage et joie.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-Feu-a-toutes-les-prisons : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, juin 2011 » (10 juin 2011).


    2011

    2009

    2009
    Affiches liées


    [Het gesloten centrum 127 bis in vuur en vlam… Maak kapot wat je kapot maakt]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Het gesloten centrum 127 bis in vuur en vlam… Maak kapot wat je kapot maakt]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; émigration et immigration  ; nationalisme  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ long texte (sur l’incendie du centre fermé 127bis à Steenokkerzeel) ; photo (femme, en sous-vêtements et lunettes de plongée, tirant la langue) ; fondphoto (silhouettes écrivant « Liberté » dans la neige) ]

    texte :

    Het gesloten centrum 127 bis in vuur en vlam…

    Onlangs nog besloten enkele gevangenen kun cel in het asielkamp van Steenokkerzeel in brand te steken. Een slaapzaal gaat in vlammen op. Eens de flikken ter plaatse gekomen, werd een hele vleugel ontruimd en een veertigtal gevangenen snel overgeplaatst naar andere centra. Alles werd in het werk gesteld om ontsnappingen te voorkomen. Veel meer weten we niet. Maar we weten dat deze daad ons aanspreekt, hij heeft weinig verdere precisering nodig. Aangezien de Staat, en zijn lijkenpikkers van dienst de journalisten, tracht om de daden van rebellie aan mogelijks medeplichtige ogen te onttrekken, veranderde de versie van de feiten alvorens ze aan de marge van de nieuwtjes verdween. Het doet er ons weinig toe of één persoon dan wel vier personen gehandeld hebben die avond, of de materiële schade aanzienlijk was of niet ; wat ons inspireert is de keuze om te handelen, direct, zonder wat dan ook te vragen, tegen wat ons opsluit.

    In een poging deze uitbarstingen van revolte uit te doven, presenteert de Staat zijn antwoorden. Tien nieuwe gevangenissen worden de komende jaren gebouwd. Op enkele stapper van het bestaande gesloten centrum bouwen verbeten of net gelaten arbeiders, voor de rekening van Besix en Valens aan een nieuw kamp voor weerspannigen. Zoals diegenen die net hun cel in de fik staken. Een daad die niet alleen staat.

    Sinds jaren woedt de agitatie rondom de gevangenissen. Rebellieën volgen elkaar op, net zoals de ontsnappingen en de confrontaties met de cipiers. Buiten vinden de revoltes echo’s. Rellen breken uit in sommige buurten, de collaborateurs van de gevangeniswereld worden geviseerd. De bedrijven die de kerkers bouwen, diegenen die de deportatiemachine doen draaien, de flikken van alle slag, allen delen ze in de klappen.

    Tegenover de bedwinging van éénieders vrijheid komt het erop aan om diegenen aan te vallen die zich inspannen om deze wereld van opsluiting in stand te houden, aan de haard, in de kerk, op school en op het werk.
    Omdat het nooit te vroeg is om te revolteren, omdat een strijd tegen elke vorm van autoriteit en overheersing hetgene waar we naar verlangen reeds onthult.

    Maak kapot wat je kapot maakt


    sources :
     



    [Je crache sur tous les drapeaux !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Je crache sur tous les drapeaux !]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ), coul. (deux  : rouge , noir ) ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : nationalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (visage d’homme regardant vers le bas, d’où sort un filet de salive) ]

    texte :

    Je crache sur tous les drapeaux

    Je crache sur le drapeau belge. Je crache, car ce drapeau est trempé dans le sang de mes frères et sœurs, du passé et d’aujourd’hui, qui ont été massacrés, torturés, enfermés, affamés, exploités au nom des intérêts de l’État belge.

    Je crache sur le drapeau flamand, car son nationalisme écœurant me fait vomir. Ce nationalisme qui prône les valeurs de l’Ordre et du Travail, faisant la chasse aux immigrés, aux « déviants », aux rebelles. Qui cherche à enrégimenter tout le monde, riche comme pauvre, patron comme travailleur, bureaucrate comme chômeur, dans une même identité nationale, tous unis contre « les autres », tous pour le Pouvoir de la Nation et la protection de ses Valeurs. Comme le racisme, le nationalisme est l’antidote contre le virus de la bataille sociale, du combat pour l’émancipation et pour la destruction du pouvoir.

    Je crache sur le drapeau français, car c’est encore un drapeau de la politique. Je crache dessus, parce que je déteste tous les politiciens de toutes les couleurs, tous les patrons, tous les industriels, tous les puissants. Parce qu’entre eux et moi, il ne peut y avoir qu’une lutte à outrance – eux pour se préserver, moi pour détruire leur pouvoir et conquérir la liberté.

    Je crache sur tous les drapeaux nationaux, car partout où le drapeau national est hissé, l’oppression est chez elle. C’est le drapeau qui flotte sur les prisons, sur les casernes militaires, sur les commissariats, sur les postes-frontières. Toutes les institutions qui étouffent ma vie et la liberté sont ornées de drapeaux nationaux. Et comme en le voit en Tunisie, Égypte ou Libye : lors des soulèvements, l’apparition du drapeau national est toujours le signe précurseur d’un nouveau régime, d’un nouveau pouvoir, d’une nouvelle exploitation.

    Mais je crache aussi sur ceux qui courent derrière les drapeaux nationaux. Qui marchent au pas de l’hymne national, qui font la guerre au nom de la nation, qui sont fiers de servir les intérêts de « leur » nation, de « leur » communauté. Je crache sur ces soldats aveugles et obéissants qui protègent les intérêts du pouvoir. Et que les choses soient claires : je m’en fous si ce pouvoir se prétend belge, flamand, marocain, wallon, palestinien, turc, européen, africain ou encore mondial. Je crache sur les drapeaux, car je crache sur tout pouvoir, sur toutes les autorités.

    Je crache sur tous les drapeaux, car mon cri de vie, mon cri de révolte, c’est l’anarchie, c’est la liberté qui ne connaît ni loi, ni frontière.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Je-crache-sur-tous-les-drapeaux : « Trouvé sur Indybxl » (30 octobre 2011).






    [Strijd tegen alle grenzen en elke vorm van opsluiting]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Strijd tegen alle grenzen en elke vorm van opsluiting]. — [S.l.] : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; émigration et immigration  ; prison  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ long texte ; photo (porte ouverte, en pleine nature) ]

    texte :

    Strijd tegen alle grenzen en elke vorm van opsluiting

    Meer hekken, meer tralies, meer bewakers. Dat is het antwoord van de staat op de zoektocht van mensen naar een eigen leven over de grenzen heen, over de gevangenismuren heen. Jarenlang zijn er politieke spelletjes gespeeld met als inzet enkele schamele vodjes papier. Individuen moesten zich nederige burgers tonen of moesten zich uithongeren terwijl de specialisten over de juiste criteria discussieerden om in aanmerking te komen voor een regularisatie. De laatste maanden konden zelfs allerhande progressieve vertegenwoordigers of toegenomen dodelijke risico’s de machine niet in gang zetten om enkele verblijfsvergunningen te produceren. De strijd voor regularisatie met haar smeekbedes (’eisen’) aan de politiek en haar democratisch discours heeft nooit het perverse mechanisme van papieren en nationalismes doorbroken. Integendeel, de beslissing over leven en dood werd altijd elders genomen en de eigen onderdanige rol werd enkel versterkt.

    Maar al die jaren waren er ook individuen die weigerden om telkens weer op hun knieën te gaan. De opstanden in de gesloten centra, de ontsnappingen uit diezelfde centra, het verzet tijdens controles op trein, tram en bus, alle daden van sabotage en woede tegen de deportatiemachine. Ze werpen enkele zandkorrels in het radarwerk van opsluiting en deportatie, wijzen haar zwakke plekken aan, tonen aan dat het mogelijk is om het heft in eigen handen te nemen.

    Deze democratie heeft nu beslist dat ze de immigratie anders gaat beheren. Gedaan met het regulariseren op basis van politieke spelletjes of mediaspektakels. Gedaan ook met de opstandigen die stokken in de wielen van de deportatiemachine steken. Als haar wensen realiteit worden zal de immigratie nu worden georganiseerd aan de hand van de economische noden. Vanaf nu beslissen de bazen en bureaucraten wie er in komt. De anderen zullen zo snel mogelijk terug buiten gezet worden. Daarom dat de overheid nu een nieuw gesloten centrum bouwt (in Steenokkerzeel naast het al bestaande 127bis en naast de luchthaven van Zaventem), een centrum dat meer lijkt op de andere gevangenissen (met individuele cellen en verhoogde beveiliging). Daarom dat ze de razzia’s tegen personen zonder papieren de laatste tijd weer opvoert op de markten, in en rond de treinstations.

    Papieren maken het mogelijk voor de flikken, de politiekers, de machthebbers om ons te controleren, tegen elkaar op te zetten en te beheersen. Gevangenissen maken het mogelijk voor de beheerders van de democratie om opstandige en ongewenste individuen te isoleren en te breken, om de anderen die achter blijven angst aan te jagen en te laten kruipen.

    Maar we weten dat de staat niet boven de mensen staat, ze is opgemaakt uit sociale verhoudingen, uit persoonlijke beslissingen. Rondom ons zien we de structuren van verantwoordelijkheid en collaboratie en haar zwakke plekken. We weten dat we haar kunnen aanvallen, haar kunnen raken. We weten omdat we al gevoeld en geproefd hebben dat de wil om voluit te leven, het verlangen naar vrijheid hekken kan doorbreken, tralies kan ombuigen, banden kan smeden en grenzen kan vernietigen.

    Voor een strijd tegen het nieuwe gesloten centrum en de razzia’s, tegen de deportatiemachine en elke vorm van opsluiting.

    Laten we hier en nu beginnen.


    sources :
     


    [Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht

    Sinds het begin van dit jaar wint de ellende aan terrein in de Magreb. De voedselprijzen schieten de hoogte in. Er is alsmaar minder werk, waardoor het reeds armzalige spectrum aan manieren om te overleven nog meer gereduceerd wordt. Het magische woord ‘crisis’ wordt weer bovengehaald om ons te doen geloven dat ellende en revolte nieuwe fenomenen zijn die alleen door crises teweeggebracht worden, terwijl ze even oud zijn als het geld en de autoriteit. In Tunesië waren enkele vonken genoeg om het vuur aan de lont te leggen in een reeds erg explosieve situatie… tot in Algerije.

    De flikken worden aangevallen ; administratieve gebouwen, scholen, douaneposten, opslagplaatsen voor koopwaar, commissariaten, autodealers, banken en winkels komen in het vizier van de opstandelingen ; gecoördineerde blokkades van de wegen proberen het land plat te leggen. In tegenstelling tot wat de macht en de journalisten ons vertellen, beperken deze rellen zich niet tot een aantal denkbeeldige categorieën (‘jongeren’, ‘studenten’, ‘werklozen’, ‘extremisten’), maar uiten ze zich op een diffuse manier. En de doelwitten zijn duidelijk.

    Het antwoord van de Staat is al even duidelijk : in Tunesië antwoorden de flikken op de stenenregens met sluipschuttergeweren. Reeds tientallen mensen werden vermoord. Ook in Algerije is de repressie bijzonder brutaal : duizenden arrestaties, folter, opsluiting in concentratiekampen en moorden. Zoals altijd, zoals overal, probeert de sociale oorlog zich een weg te banen en roept iedereen op om kant te kiezen.

    Nu al haasten de democratische en religieuze aasgieren zich om deze revoltes te recupereren met politieke doeleinden. Ze eisen hervormingen of een verandering van het regime en proberen zo de woede die zich richt tegen elke vorm van regime of macht te kanaliseren. Ze bereiden reeds het erna voor, met het oog op de vervanging van de dictatoriale controle door een democratische controle – met andere woorden, ze willen de overheersing wat bijschaven om haar weer aanvaardbaar te maken.

    Wij die hier leven onder een democratisch regime, wij kunnen zonder blikken of blozen zeggen dat de democratische vrijheden ons nooit vrijgemaakt hebben, ook al zijn de levensomstandigheden hier minder hard dan onder een dictatuur. De vrijheid waarnaar wij verlangen, die vrijheid is totaal en onvoorwaardelijk. Daarom verwarmt deze insurrectionele wind in Tunesië en Algerije, net zoals die van Griekenland in december 2008 of die van november 2005 in Frankrijk, onze harten.

    Daarom willen wij olie op het vuur gooien en deze revolte verspreiden. Hier, overal, nu en altijd.

    De revolutie moet vanuit de achterbuurten komen, aangezien van bovenaf slechts kogels en matrakslagen komen.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées


    [Vuur en vlammen voor alle gevangenissen !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vuur en vlammen voor alle gevangenissen !]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 42 cm.

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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin couleurs (visage de femme, rousse, style années 50) ]

    texte :

    Vuur en vlammen voor alle gevangenissen !

    De gevangenis... We hebben er allemaal wel een vaag idee van, een reportage op TV, een zoveelste moord door het gevangenisbestuur tussen de faits divers in de dagbladen, een kortdurende verontwaardiging hier en daar zonder gevolg. We vangen er allemaal iets over op, en we doen alsof het niet bestaat. Alsof niet elke dag tienduizenden onder ons de gijzelaars van de Staat zijn, alleen in hun gevangenisomzwervingen, geïsoleerd van iedereen en in stilte onderdrukt. Nochtans hebben velen onder ons een broer, een vriendin, een neef in de gevangenis, zijn we met velen om een gevangen bekende te zien in de bezoekruimte, om dat uiteindelijk allemaal triviaal te vinden. Een kort bezoek aan de gevangenis, niet weinig van ons hebben er al van geproefd, één keer, twee keer, drie keer of meer, van dichtbij of van ver, in eigen persoon of in gedachten.

    Menselijke wezens opsluiten in kooien van enkele vierkante meters gedurende maanden of jaren, elke wil in hen vernietigen, hun uitwringen als citroenen, hen breken, hen verhinderen lief te hebben, hen tergen, hen drogeren, hen slaan, hen beoordelen, hen doden, hen behandelen zoals niemand rotzooi durft te behandelen en hen onderwerpen aan dwangarbeid ; de gevangenis is de wreedheid in al zijn alledaagsheid, het is de totale heerschappij van een handvol sadisten en gehoorzaam voetvolk. Het is de laatste ademzucht van een kogel die zich recht in ons hoofd plant terwijl iedereen wegkijkt, te bekommerd om de eigen miserie. Het is de wijze waarop deze wereld zich wraakt op je abnormaliteit of tegen de concurrentie. Het is één van de wijzen waarop deze wereld de vrede oplegt.

    De gevangenis heeft op z’n minst één verdienste, met haar zijn de zaken duidelijk : geen blabla of bijna niet, een maatschappij die gevangenissen nodig heeft om zich recht te houden is een maatschappij die de oorlog heeft verklaard aan een deel van zichzelf. Een maatschappij die zich beroemt op zoveel geweld om haar doodsfabrieken te beheren is een maatschappij die haar hals aanbiedt aan de guillotine van de revolte, die de noodzakelijkheid van haar vernietiging rechtvaardigt. Ze kunnen hun gevangenissen hervormen in de breedte en lengte, de cellen behangen met goud, ze klimatiseren of de matrakken korter maken, de slagen zullen altijd even pijnlijk zijn en de gevangenis zal altijd het probleem blijven dat ze altijd is geweest. Het is de stoutmoedigheid van de vrijheid die er toe doet, niet de lafheid van het status-quo van de inrichting van de dwang.

    Alles is slechter dan buiten de gevangenis, en toch is alles zo gelijkaardig met buiten...

    Men praat al over een dertigtal doden in gevangenschap sinds het begin van het jaar. Ze duven nog praten van zelfmoorden en ongelukken... Ze durven te insinueren dat het onbeduidend is om zich op te hangen in de gevangenis, dat het onschuldig is “ongelukkig” te sterven onder de slagen van cipiers of andere gevangenen. Ze praten over “zelfmoorden” om ons te doen geloven dat het niet het gevangenisbestuur en de Staat zijn die doden. Maar wij zeggen dat elke dood in de gevangenis een moord is door het gevangenisbestuur en de Staat. Iets anders beweren is zeggen dat de levensomstandigheden buiten dezelfde zijn als binnen. Het is verklaren dat de gevangenis niet bestaat. En nochtans verschilt het buiten en het binnen enkel in de graad van intensiteit. De gevangenis is niets anders dan de uitvergrote weerspiegeling van deze maatschappij die zichzelf door een vergrootglas ziet.

    Alles is slechter dan buiten de gevangenis, en nochtans, alles is zo gelijkaardig met buiten... Dezelfde stront, dezelfde autoritaire mechanismes, dezelfde overheersing, hetzelfde geweld onafscheidelijk verbonden met de sociale vrede, dezelfde fichering, dezelfde gortige verhoudingen tussen mensen, zowel economisch als sociaal.

    Het is moeilijk om sereen te praten over de gevangenis. Het is moeilijk om niet ondergedompeld te worden in het vergiftigde klimaat die ze rond onze levens verspreidt. Maar het zijn geen tranen die opzwellen, integendeel, we kunnen enkel verdrinken in tranen. De verontwaardiging heeft nog nooit een muur doen neerkomen. En we zullen nooit het einde meemaken van de gevangenis dankzij het zichtpunt van het Recht en de Wet, want het is uit hun stenen dat ze is opgetrokken.

    In deze maatschappij die nood heeft aan opsluiten : gevangenissen, psychiatrie, gesloten centra, voorlopige hechtenis, internaten, scholen, humanitaire kampen, fabrieken, ziekenhuizen, gesloten educatieve centra, woonblokken, instellingen voor onderwijsreïntegratie etc. In deze maatschappij waar sommigen de keuze maken om cipiers, rechters of flikken te worden, is onze keuze duidelijk : Vuur voor alle gevangenissen. Vlammen voor de Staat.

    De gevangenissen moeten vernietigd worden één per één, steen per steen, cipier per cipier, rechter per rechter.

    Laten we de gevangenissen vernietigen door deze maatschappij te vernietigen

    Omdat een maatschappij die nood heeft aan opsluiting en vernedering zelf een gevangenis is

    Laten we de gevangenissen vernietigen met woede en vreugde


    traduction :

    Feu à toutes les prisons !

    La prison... On en a tous vaguement une idée, un reportage à la TV, un énième assassinat de l’administration pénitentiaire à la rubrique faits divers des journaux du jour, de brèves indignations à peu de frais par-ci par-là. On en entend tous parler, et on fait comme si cela n’existait pas. Comme si chaque jour des dizaines de milliers d’entre-nous n’étaient pas les otages de l’État, seuls dans leurs périples carcéraux individuels, isolés de tous et réprimés en silence. Pourtant nous sommes tant à avoir un frère, une amie, un cousin en taule, à visiter un proche incarcéré au parloir, nous sommes tant à finir par trouver cela banal. Un petit séjour en taule, après tout, on est pas mal à y avoir gouté, une fois, deux fois, trois fois ou plus, de près ou de loin, dans les faits ou par procuration.

    Enfermer des êtres humains dans des cages de quelques mètres carrés pendant des mois ou des années, annihiler toute volonté en eux, les presser comme des citrons, les briser, les empêcher d’aimer, les harceler, les droguer, les frapper, les juger, les tuer, les traiter comme personne n’ose traiter de la merde et les soumettre à un travail de forçat ; la taule, c’est la barbarie dans toute sa banalité, c’est le règne total d’une poignée de sadiques et de petits exécutants obéissants. C’est le dernier souffle d’une balle qui vient se loger droit dans notre tête pendant que tout le monde regarde ailleurs, trop préoccupé par sa propre misère. C’est la manière par laquelle ce monde se venge contre ton anormalité ou contre la concurrence. C’est une des manières par lesquelles ce monde force la paix.

    La prison a au moins un mérite, avec elle les choses sont claires : pas de bla-bla ou presque, une société qui a besoin de prisons pour se maintenir est une société qui a déclaré la guerre à une partie d’elle-même. Une société qui s’enorgueillit de gérer avec tant de violence ces usines de mort est une société qui offre son cou à la guillotine de la révolte, qui justifie la nécessité de sa destruction. Ils auront beau réformer les prisons en long et en large, plaquer les cellules d’or, les climatiser ou raccourcir la taille des matraques, les coups feront toujours aussi mal et la prison restera le même problème qu’elle aura toujours été. C’est l’audace de la liberté qui importe, pas la lâcheté du statu quo de l’aménagement de la contrainte.

    Une prison acceptable est une prison qui brûle !

    On parle déjà d’une trentaine de morts en détention depuis le début de l’année. On ose encore nous parler de suicides et d’accidents... On ose insinuer qu’il est anodin de se pendre dans une prison, qu’il est anodin de mourir « accidentellement » sous les coups des matons ou d’autres détenus. On nous parle de « suicides » pour faire croire que ce n’est pas l’Administration Pénitentiaire et l’État qui tuent. Mais nous affirmons que chaque mort en prison est un assassinat de l’Administration Pénitentiaire et de l’État. Considérer les choses autrement, c’est affirmer que les conditions de vie du dehors et du dedans sont les mêmes. C’est affirmer que la prison n’existe pas. Et pourtant le dedans et le dehors ne se différencient que par leur degré d’intensité. La prison n’est rien d’autre que le reflet exagéré de cette société qui se regarde dans un miroir grossissant.

    Tout est pire que dehors en prison, et pourtant, tout est tellement pareil que dehors...

    La même merde, les mêmes mécanismes autoritaires, la même domination, la même violence inhérente à la paix sociale, le même fichage, les mêmes rapports dégueulasses entre les gens, qu’ils soient économiques ou sociaux.

    Il est si difficile de parler sereinement de la prison. Il est si difficile de ne pas se laisser plomber par l’atmosphère poisseuse qu’elle disperse autour de nos vies. Mais ce ne sont pas des larmes qui en viendront à bout, au contraire, on ne peut que se noyer avec des larmes. L’indignation, elle, n’a jamais fait tomber un seul mur, et l’on ne viendra jamais à bout de la prison par le biais du Droit ou de la Loi, puisque c’est de leurs pierres qu’elle est construite.

    Dans cette société qui a besoin d’enfermer : prisons, psychiatrie, centres de rétention, gardes-à-vue, internats, écoles, maisons de retraite, camps humanitaires, usines, hôpitaux, centres éducatifs fermés, barres d’immeubles, établissements de réinsertion scolaire etc. Dans cette société où certains font le choix de devenir mâtons, juges ou flics, notre choix est clair : Feu à toutes les prisons. Feu à l’État.

    Les prisons doivent être détruites une par une, pierre par pierre, maton par maton, juge par juge.

    Détruisons les prisons en détruisant la société, parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.

    Détruisons les prisons avec rage et joie.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-Feu-a-toutes-les-prisons : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, juin 2011 » (10 juin 2011).


    2011
    Affiche liée






    [Anarchistische Infotheek]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Anarchistische Infotheek]. — Gent Gand : Infotheek (Gent), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rouge ) ; 42 × 30 cm.

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    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessins (voleurs de livres anarchistes, lecteur avachi sur un amoncellement de journaux, chat sur une pile de livres) ]

    texte :

    Anarchistische Infotheek

    Boeken, tijdschriften en brochures over anarchisme, ecologie, antiracisme, antifascisme, kraken, feminisme, mondialisering en nog veel meer…

    Openingsuren :
    woensdag van14u tot 18u
    zaterdag van 14u toto 17u

    Oude flyers, affiches, brochures, boeken of krantenartikels i.v.m. onze thema’s ??

    Gooi ze niet weg ! Wij zijn steeds dankbaar voor aanvullingen op onze collectie !!!

    Annonciadenstraat 16, Gent
    Contact : infotheekgent@yahoo.com
    Steun op reknr : BE46 8915 3420 1036

    Anarchief : www.anarchy.be/anarchief


    sources :
     

    2007

    2011

    2010

    [ 2014 & post]

    [ 2015 & post]

    [ 2015 & post]

    [ 2015 & post]

    [ca  2000]

    2013
    Affiches liées


    [La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : la Biblibre, [ ?]. — 1 affiche (photocop. ), coul. (quadri ) ; 41 × 29 cm.

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    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : lieux — librairies...
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin couleur (maison-livres avec personnages, lisant, jardinant et se protégeant contre des barbelés, menottes et caméra de surveillance) ]

    texte :

    La Biblibre

    Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire

    Tout est lisse et bien rangé, dans nos vies comme dans nos têtes. Le chemin est tout tracé, notre rôle : le suivre, sans trop (y) penser.

    Quittons un instant l’asphalte de l’ordre étable. Soyons ces mauvaises herbes qui poussent sans qu’on leur en donne le droit, et trouvons un temps et un lieu pour la contestation, pour sortir des sentiers battus et des entraves de la vie qu’on nous a choisie. Notre but n’est pas seulement de bousculer ces frontières mais bien de les détruire, une par une, jusqu’à la dernière.

    C’est autour du livre que nous voulons entamer cette démarche : que la Biblibre soit un laboratoire d’idées, de rencontres et d’initiatives à la recherche de nos propres solutions. Les textes choisis ont pour but de donner à penser, et tous les types d’écrits y ont donc leur place, les plus théoriques comme les romans et la poésie. Dans ce monde qui ne nous laisse guère de place pour vivre, nous voulons créer cet espace de liberté et de réflexion dans lequel les livres prendraient sens en étant lus et discutés. Nous souhaitons, par nos lectures et nos débats, contribuer à la construction, d’autres formes de pensée et d’action, d’un point de vue libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire.

    Afin de rester fidèles à ces principes, la Biblibre constitue un espcae autonome et autogéré, qui n’est soumis à aucune règle extérieure, libre de tout système hiérarchique ou économique. Son existence n’est due qu’à la volonté de chacun et aux donations libres.

    Bibliothèque libre et autogérée
    Ouverte du lundi au vendredi
    de 12 h à 14 h et le mardi de 17 h à 21 h
    131 av. Buyl, 1050 Bruxelles.
    labiblibre@riseup.net


    sources :

    Affiche parue en plusieurs formats


    [ 2011 ?]

    [ 2012 ?]
    Affiches liées


    [La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : la Biblibre, [ ?]. — 1 affiche (photocop. ), coul. (quadri ) ; 53 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : Anarchief (Gent)
    • Liste des thèmes  : édition  ; littérature (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : lieux — librairies...
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin couleur (maison-livres avec personnages, lisant, jardinant et se protégeant contre des barbelés, menottes et caméra de surveillance) ]

    texte :

    La Biblibre

    Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire

    Tout est lisse et bien rangé, dans nos vies comme dans nos têtes. Le chemin est tout tracé, notre rôle : le suivre, sans trop (y) penser.

    Quittons un instant l’asphalte de l’ordre étable. Soyons ces mauvaises herbes qui poussent sans qu’on leur en donne le droit, et trouvons un temps et un lieu pour la contestation, pour sortir des sentiers battus et des entraves de la vie qu’on nous a choisie. Notre but n’est pas seulement de bousculer ces frontières mais bien de les détruire, une par une, jusqu’à la dernière.

    C’est autour du livre que nous voulons entamer cette démarche : que la Biblibre soit un laboratoire d’idées, de rencontres et d’initiatives à la recherche de nos propres solutions. Les textes choisis ont pour but de donner à penser, et tous les types d’écrits y ont donc leur place, les plus théoriques comme les romans et la poésie. Dans ce monde qui ne nous laisse guère de place pour vivre, nous voulons créer cet espace de liberté et de réflexion dans lequel les livres prendraient sens en étant lus et discutés. Nous souhaitons, par nos lectures et nos débats, contribuer à la construction, d’autres formes de pensée et d’action, d’un point de vue libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire.

    Afin de rester fidèles à ces principes, la Biblibre constitue un espcae autonome et autogéré, qui n’est soumis à aucune règle extérieure, libre de tout système hiérarchique ou économique. Son existence n’est due qu’à la volonté de chacun et aux donations libres.

    Bibliothèque libre et autogérée
    Ouverte du lundi au vendredi
    de 12 h à 14 h et le mardi de 17 h à 21 h
    131 av. Buyl, 1050 Bruxelles.
    labiblibre@riseup.net


    sources :

    Affiche parue en plusieurs formats


    [ 2012 ?]

    [ 2011 ?]
    Affiches liées











    [De Infotheek verhuist]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    De Infotheek verhuist]. — Gent Gand : Infotheek (Gent), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : Anarchief (Gent)  ; infotheek (Gent)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Wagener, August
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : lieux — librairies...
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin pochoir (manifestant/émeutier lançant un livre avec un « A cerclé » en couverture) ]

    texte :

    De Infotheek verhuist

    Vanaf 17 april nieuwe locatie Anarchistisch centrum ’T Assez
    Sparrestraat 1A 9000 Gent

    Nieuwe openingsuren :
    woensdag van 16 tot 21 uur
    vrijdag van 19 tot 21 uur
    zaterdag van 14 tot 17 uur

    Grote opening 1 Mei vanaf 12 uur met :
    receptie en
    randanimatie met O.A.
    August Wagener

    www.anarchie.be/infotheek — infotheek@yahoo.com

    Anarchief : www.anarchy.be/anarchief


    sources :
     

    2008
    Affiche liée




    [Geregeerd worden, betekent…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Geregeerd worden, betekent…] / Clifford Peter Harper. — Amsterdam : Vrije Bond, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , magenta , texte en défonce , papier blanc ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique  ; Pays-Bas
    • Lieux d’archivages  : Anarchief (Gent)  ; infotheek (Gent)
    • Liste des thèmes  : État et étatisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Proudhon, Pierre-Joseph (1809-1865)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :

    [ texte (Proudhon) ; dessins (vignettes) par Clifford Harper ]

    texte :

    Tekeningen : Clifford Harper
    Tekst : Pierre Joseph Proudhon* (1851)

    Geregeerd worden, betekent…

    onder politietoezicht staan, geïnspecteerd, bespioneerd, bestuurd,

    aan wetten gebonden, gereglementeerd, opgesloten, geïndoctrineerd, vermaand,

    gecontroleerd, getoetst, geëvalueerd, gecensureerd, gecommandeerd te worden,

    door mensen die noch het recht, noch de kennis, noch de kracht daartoe hebben…

    Geregeerd worden betekent bij elke handeling, bij elke onderneming, bij elke beweging belast,

    gepatenteerd, genoteerd, geregistreerd, vastgelegd, getaxeerd, gestempeld, gemeten, geëvalueerd,

    gelicenseerd, gemachtigd, berispt, belemmerd, hervormd, gecorrigeerd, bestraft te worden.

    Het betekent, onder het voorwendsel van het openbare nut, en in naam van het algemeen belang, geëxploiteerd,

    beheerd, bedrogen, uitgebuit, gemonopoliseerd, belazerd, uitgeperst, bestolen,

    en uiteindelijk, bij de geringste weerstand, bij de eerste klacht, onderdrukt

    bestraft, bestempeld, beledigd,

    vervolgd, mishandeld, tegen de grond geslagen, ontwapend,

    gekneveld, gekooid, gefusilleerd,

    beschoten, veroordeeld, vervloekt,

    gedeporteerd, geslachtofferd, verkocht, verraden,

    en bovenal bespot en geteisterd,

    beledigd en onteerd te worden.

    Dat is de regering, dat is haar gerechtigheid, haar moraal.

    [logo] vrije bond, anarchistische zelforganisatie — www.vrijebond.org

    * Bij het lezen van het werk van Proudhon willen een kritische houding aanbevelen, aangezien zijn werk ook antisemitische en vrouwonvriendelijk [sic] elementen omvat.


    sources :

    Adaptation d’une affiche allemande.

    Cette version a connu une précédente édition dont la traduction a été améliorée ici.

    http://www.vrijebond.org/nieuwe-poster-vrije-bond-geregeerd-worden-betekend/
    http://www.vrijebond.org/nieuwe-poster-vrije-bond-geregeerd-worden-betekend/fda_poster_proudhon_a2-ai/


    2013

    1984

    1984

    1993

    1983

    [s.d.]

    2006

    [ca  1982]

    2013
    Affiches liées