Paris
1809 affiches :
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[ texte ; dessin (ballon dirigeable « Palais Bourbeux » [Balais Bourbon] où essayent de s’accrocher quantité de monde) ]
- texte :
Comité Révolutionnaire Antiparlementaire
Le Vol des quinz’mill’
Palais Bourbeux. 41 fr. par jour pour duper la classe ouvrière
S’ils ne volaient que leurs 15 000 balles, il n’y aurait que demi-mal mais ils enlèvent au peuple la confiance en son propre effort et ainsi le renfoncent plus profondément dans la misère.
[… Gandjouan …]
Vu, le candidat
-
Comité révolutionnaire antiparlementaire Le Vol des Quinz’mill’. Palais Bourbeux. 41 fr par jour pour duper la classe ouvrière... [Image fixe] : [affiche] / [Jules-Félix Grandjouan]. - [S.l.] : [s.n.], [ca 1910]. - 1 est. : lithogr. en coul. ; 75 x 51 cm.
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[ placard ]
- texte :
Les abrutisseurs
L’école religieuse abrutit !
Les cléricaux et les congréganistes abrutissent l’enfant à l’aide des principes d’une religion mensongère et d’un dieu irréel.
Ils empoisonnent le cerveau des gosses avec des absurdités sur la vie future, le paradis, l’enfer. On en fait des résignés, des esclaves qui engraissent les exploiteurs de tous les cultes.
L’école des ignorantins fabrique des brebis cléricales, des esclaves religieux. On y abrutit au nom de Dieu !
L’école laïque abrutit !
Les dogmes sont différents, mais la besogne est la même. On inculque aux petits bambins les notions de la Patrie, de la Propriété, de l’Autorité, aussi mensongères que celle de Dieu.
Dieu n’existe pas, disent les anticléricaux. Mais pour le miséreux, la Patrie n’existe pas davantage et la Propriété et l’État ne sont que les remparts derrière lesquels s’abritent les repus et les parasites, bénéficiaires de l’ignorance et de la bêtise ouvrières.
À la laïque on abrutit au nom du Drapeau et du Capital. On fabrique des brebis anticléricales, des moutons patriotes, des esclaves républicains. C’est toujours du bétail à tondre et à égorger.
C’est pour avoir l’assiette au beurre que les partis se disputent le droit d’abrutir les enfants !
Pourtant il n’est pas plus intéressant d’être exploité par un patron radical que par un patron clérical, d’âtre sacrifié pour une Patrie mensongère que pour un Dieu imaginaire !
Ce que nous voulons c’est ne plus être exploités du tout, c’est ne plus être écrasés. Nous voulons être libres !
L’éducation rationnelle consisterait à fournir à l’enfant un bagage de connaissances scientifiques le préservant des préjugés et le rendant capable de se passer d’autorité et d’exploitation.
C’est la mise en pratique de cette éducation qui a valu à Ferrer sa condamnation à mort en Espagne.
L’éducation laïque ou religieuse fait des suiveurs, des abrutis.
L’éducation anarchiste formera des hommes conscients qui démasqueront les charlatans et les menteurs, pour instaurer une vie plus fraternelle et plus belle.
L’émancipation intégrale ne sera obtenue que par la destruction de tous les préjugés, laïques ou religieux.
[…]
Affiche annoncée dans L’Anarchie n° 251 (jeudi 27 janvier 1910) et n° 252 (jeudi 3 février 1910). Format demi-colombier.
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[ texte ]
- texte :
Les “Requins” à l’œuvre
Accaparement des richesses minières
L’opinion publique connaît aujourd’hui, dans tous ses détails, l’affaire de l’Ouenza. Néanmoins, rappelons-les brièvement :
L’Ouenza est une région dont la richesse en métaux est évalué à plus de 200 millions de tonnes, soit au prix minimum de 18 francs la tonne, un capital de plus de 3 milliards 500 millions.
Pareille fortune est convoitée par une bande cosmopolite, composée des grands industriels : Schneider, du Creusot français, Krupp du Creusot allemand, Devillers, du Creusot belge, Cockrill, du Creusot anglais, et de quelques personnalités politiques françaises, parmi lesquelles se distinguent Étienne de la Compagnie des Omnibus parisiens, Thomson, des Phosphates algériens, Millerand, l’homme des liquidations.
Bornons-nous à ces noms !
À eux seuls, ils évoquent un régime fait de rapines, de concussions et de vols.
Grâce à notre campagne, la concession de l’Ouenza n’a pu être accordée à ce jour.
Sous notre pression, les partis politiques, dits d’avant-garde, ont du se livrer à une obstruction organisée.
Aujourd’hui sera-t-il comme hier ?
l’obstruction va-t-elle se poursuivre ?
Pour notre part, nous restons décidés à combattre toute main-mise sur les richesses naturelles et nationales, sans qu’en retour la classe ouvrière n’obtienne des garanties sérieuses et des droits incontestés.
Après l’Ouenza, la Meurthe-et-Moselle.
En même temps que nous ferons œuvre de salubrité dans l’affaire de l’Ouenza, nous nous opposerons à la réalisation du plan poursuivi en Meurthe-et-Moselle, par la même association de forbans internationaux.
En Meurthe-et-Moselle, les richesses en minerai dépassent celles de l’Ouenza.
L’Ouenza représente 200 millions de tonnes.
La Meurthe-et-Moselle représente 2 milliards 500 millions de tonnes.
À ces milliards de tonnes en minerais de fer s’ajoutent des gisements de houille d’une incalculable importance.
C’est Krup, Scheinder, Dervillers, John Cockrill qui exigent l’Ouenza.
C’est encore eux qui veulent obtenir sans contrôle, sans garantie, pour les exploités, ce qui reste à concéder du colossal trésor de la Meurthe-et-Moselle.
Il faut que l’opinion publique sache qu’en Meurthe-et-Moselle, pays frontière, règne un despotisme, une tyrannie sans limite.
les grandes sociétés métallurgiques dominent et gouvernent cette région.
Elles sont maîtresses de l’administration, des autorités, du sol et du sous-sol.
Rien ne peut se produire, se créer, qui ne soit voulu et accepté par elles.
La liberté syndicale y est méconnue.
Interdiction est faite à tout commerçant de prêter une salle pour réunion. Celui qui enfreint les ordres des potentats métallurgistes, est l’objet, de la part des autorités, de menaces et de poursuites.
Les maigres lois ouvrières y sont violées.
Pas de limite dans les heures de travail. Pas de repos hebdomadaire. La loi sur les accidents est cyniquement tournée, l’ouvrier étranger osant se réclamer d’elle, est congédié, expulsé et mis ainsi dans l’impossibilité de faire valoir ses droits.
Aucune liberté n’existe.
Le travailleur assujetti à un labeur écrasant, n’a ni le droit de parler, ni le droit d’agir, ni celui de penser. À l’usine, à son domicile, au café, partout, il est sous le contrôle direct des contremaîtres, des agents de l’usine, mouchards officiels, dont le pouvoir est reconnu par l’autorité préfectorale.
Pour justifier cet arbitraire, l’on invoque que les victimes de cet état de choses sont de nationalités étrangères. Or, ces étrangers sont recrutés par des rabatteurs à la solde du patronat. Ils sont attirés par l’appât d’avantages stipulés dans les contrats.
Arrivés à l’usine, à ces ouvriers, l’on refuse ce que le contrat leur accordait, et, comme ils sont sans ressources, il leur faut passer par la volonté des exploiteurs.
Avec la complicité des autorités administratives et judiciaires, pèse sur les Français et sur les étrangers la domination d’un patronat sans scrupule, uniquement avide de bénéfices scandaleux réalisés en volant sur les salaires.
C’est ainsi que pour deux tonnes de minerai extrait, il n’est payé à l’ouvrier qu’une tonne et demie. Et, si l’on calcule que cette fraude porte sur des milliers et des milliers de tonnes, on peut juger de l’importance du vol dont les salariés sont victimes.
Semblable situation est connue de l’État, des gouvernants et du parlement. À maintes reprises, nous avons attiré, sur elle, leur attention et celle du public.
Rien n’y fait, pourquoi ?
C’est que les parlementaires et gouvernants sont les serviteurs rétribués du puissant Comité des Forges, dont font partie les aigrefins de Meurthe-et-Moselle.
Comme pour l’Ouenza, le gouvernement est prêt à obéir aux ordres du Comité des Forges. Il est prêt à donner toutes les concessions, pour faire de nos requins métallurgistes les maîtres de l’Ouenza et de Meurthe-et-Moselle, maîtres sans contrôle et sans partage.
C’est pour les milliers d’ouvriers, présentement occupés et pour ceux qui le seront demain, une aggravation de leur état et l’impossibilité de s’échapper de leur servitude.
Les maîtres du pays, forts de leurs droits de propriété du sol et du sous-sol, pour un temps indéterminé, pourront accroître leurs moyens de pressurer le travailleur sans avoir à craindre le plus léger contrôle.
À la classe ouvrière
Une fois de plus, le prolétariat va être dupe. Gouvernants et parlementaires se préparent à livrer à une bande d’aigrefins d’immenses richesses. En retour, l’ouvrier ne reçoit aucun avantage, n’obtient aucune garantie.
Laisseront-nous faire ?
Supporterons-nous que les dirigeants concussionnaires dilapident ainsi la richesse publique, en remettant, sans garantie pour les salariés, le sol et le sous-sol algérien et lorrain aux mains des flibustiers de la métallurgie.
L’on invoque, mais en vain, depuis quarante ans, la loi de 1810, dite loi sur les mines ! Loi qui stipule les règles fixant la propriété des concessionnaires.
Ce n’est là qu’un hypocrite prétexte !
Le parlement a toujours le droit de déterminer de nouvelles conditions s’appliquant aux concessions minières.
Nous le répétons, rien ne pourrait justifier l’abandon par l’État d’une partie de la propriété nationale, sans profit pour la classe ouvrière.
Il faut que les futurs exploités de ces concessions jouissent d’un minimum de salaire, de la journée de huit heures, de la loi sur ces accidents du travail, de la liberté de réunion.
Il aut qu’on ne puisse pas demain invoquer le droit d’absolue propriété, pour refuser au prolétariat le droit de s’organiser, de se défendre.
Nous disons hautement qu’en dehors de ces avantages, nous n’admettrons aucune défaillance, aucune hésitation, qui, en l’occurrence serait complicité et trahison.
Le Comité confédéral.
[Première ?] affiche sur des projets de mine en Algérie [suite à l’enquête d’Alphonse Merrheim pour La Vie ouvrière] (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 38-41).
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[ texte ; dessin « Les retraités des fonctions bourgeoises » (ouvriers vieillissant grimpant péniblement les marches des ans — « …, 61, 62, 63, 64, 65 ans » — pour arriver moribonds — sur un balcon marqué de la fin d’une devise « … fraternité - R.F. » — devant un repas occupé par des bourgeois qui leur offrent qu’une assiette avec un os ; légende du bas : « t’arrive trop tard mon vieux ! t’as pas pris la bonne route ») par Jules Grandjouan ]
- texte :
Confédération générale du travail
Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent
Quelques retraites de hauts dignitaires de la République bourgeoise
Amiral ou général : 7.000 à 10.500 francs
Ambassadeur : 10.000 fr.
Ministre plénipotentiaire 10.000 fr.
Contrôleur de l’administration de la Marine : 8.000 francs
Procureur général : 6.000 fr.
Trésorier payeur général : 7.000 fr.
Inspecteur des Ponts et Chaussées : 6.000 fr.
Préfet : 4.000 francs
Capitaine : 2.300 francs
Quelques retraites de gros fonctionnaires de la République bourgeoise.
Directeur d’enregistrement : 5.000 fr.
Chef de bureau de ministère : 4.500 francs
Commissaire spécial (de police) : 4.500 francs
Receveur particulier des Finances : 4.000 francs
Percepteur : 4.000 francs
Conservateur des Hypothèques : 4.000 fr.
Gendarme : 1.100 fr.
Agent de police : 1.200] fr.
Gardien de prison 1.000 fr.
En somme, camarade, si tu n’est pas crevé avant les 65 ans, d’ici l’année 1950, tu auras 27 centimes et demi à manger par jour. Si tu vis après 1950 et si tu as versé pendant 30 ans, tu auras (peut-être), 350 fr. par an ! pas même 20 sous par jour. Quant aux femmes, compagnes des travailleurs, qui ont peiné toute leur vie pour ménager la maigre paye de leur homme, la loi, le loi bourgeoise a « oublié » de leur donner un morceau de pain. Elle leur donne généreusement, à la mort de leur mari, 50 francs pendant trois mois, et après… un trou.
Quelle duperie et quelle ironie que ces retraites pour les Morts !
Placement gratuit au siège des Syndicats adhérents
[marque syndicale] Imprimerie de la CGT 33, rue de la Grange-aux-Belles, Paris
« Une première affiche de protestation [“Les retraites ouvrières : réponse au Sénat” en 1907 ?] fut éditée, ainsi qu’un tract tiré à deux cent milles exemplaires et distribué dans tous les centres ouvriers. » Puis une seconde affiche « condensant les termes de la première et du manifeste, indiquait clairement les raisons pour lesquels le Comité avait pris position contre le projet de loi des Retraites ouvrières. ». Elle accompagnait des meetings prévus les 12 et 13 février 1910.
(d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 16-19).Il s’agit, ici, de la troisième affiche sur cette campagne. « Un diminutif de ces affiches fut tiré en cartes postales. » (ibidem, p. 19).
La campagne reprendra en 1911 : « Contre l’application de l’escroquerie des retraites » avant la date d’application de la loi (1er juillet 1911).
Y eut-il plusieurs tirages/versions (1910 et 1911) ?
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[ texte et dessin couleur : candidats des partis avec sacs "15 000 francs" ]
- texte :
Comité révolutionnaire antiparlementaire
ne vote plus, prépare la révolte
Exploité le parlement est une barrière dressée devant toutes tes revendications. Quelque que soit ton élu, il ira renforcer cette barrière de l’ordre bourgeois où l’action directe seule peut faire une brèche.
[…]
Adresser les adhésions - souscriptions - demander des brochures et affiches - 34, rue Lhomond - Paris (V)Grandjouan 1910
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[ texte ]
- texte :
Élections législatives de 1910
Comité Révolutionnaire Antiparlementaire
Ne Votons Plus
Ce n’est pas la première fois que des révolutionnaires profitent de la période électorale pour mener campagne contre le parlementarisme.
C’est la première fois que cette campagne prend une ampleur particulière, qu’elle s’exerce collectivement, qu’elle s’organise d’une façon raisonnée, systématique.
Dans tout le pays, on lira nos affiches. Dans toutes les circonscriptions, circuleront nos brochures et nos journaux. Dans toutes les réunions, nos amis entreront en discussion avec les candidats.
C’est en vue de cette bataille que nous tenons à définir le caractère de notre intervention.
Nous sommes des antiparlementaires révolutionnaires. Ennemis irréductibles de la société bourgeoise, édifiée sur l’exploitation et l’autorité, nous voulons réaliser une société basée sur le travail et l’égalité, une société qui assurera à tous la somme de bien-être et de liberté à laquelle tout producteur a droit.
C’est dire que nous n’avons rien de commun avec les partis qui ne combattent le régime parlementaire qu’au profit d’une réaction monarchique et cléricale.
Aussi éloignés des réacteurs que des conservateurs, c’est l’organisation capitaliste et ses crimes, le parlementarisme, ses duperies et son impuissance, que nous attaquerons.
À ceux qui affirment que le Parlement suffit à réformer ce que l’organisation capitaliste a de mauvais, nous dirons : Rien d’essentiel ne peut être fait par les Parlements. Les hontes et les inégalités de la société ne disparaîtront que par une refonte totale qui sera l’œuvre de la classe ouvrière elle-même.
À ceux qui objectent qu’en attendant la révolution sociale, il y a des réformes à réaliser, nous répondrons : Nous ne nions pas l’utilité de certaines réformes, de certaines lois dites ouvrières, si minimes soient-elles, si défectueuse qu’en soit l’application. Nous reconnaissons que si les réformes ne changent pas grand’chose à notre situation actuelle, elles nous aident du moins, dans une certaine mesure, à conquérir le bien-être intégral.
Mais ce que nous savons aussi, c’est que ce n’est pas en élisant des députés, même socialistes, que nous obtiendrons ces réformes. Nous savons – et nous prouverons – que quelle que soit la composition de la Chambre, les réformes utiles à la classe ouvrière s’arrachent par une action directe, énergique, continue, exercée toujours en dehors du Parlement.
Nous démontrerons que c’est seulement lorsque la classe ouvrière est assez forte, assez remuante et assez audacieuse pour imposer une réforme que le Parlement se décide à l’accorder.
Et nous démontrerons, en outre, que cette réforme est une duperie si les intéressés eux-mêmes ne veillent pas constamment à son application.
Les socialistes, encore confiants dans la vertu de l’action parlementaire, nous diront : « Quand nous aurons une majorité à la Chambre, nous ferons la Révolution ».
Et nous riposterons : Quand vous serez en majorité, vous ne saurez même plus ce qu’est le socialisme, tellement vous aurez fait de concessions. Vous aurez peur alors de la Révolution comme en ont peur aujourd’hui les partis bourgeois. Vous parlez de conquérir le pouvoir et c’est lui qui vous conquiert un peu plus chaque jour. La place des hommes de révolution n’est pas à la Chambre, mais dans le pays, pour fomenter et attiser la guerre des classes.
À tous, enfin, aux exploités de toute condition, nous crierons : Cessez de croire à ce remède qui prétend tout guérir et qui ne guérit rien. Votre sort dépend de vous-même et le salut n’est qu’en vous. Syndiquez-vous. Groupez-vous. Ralliez ceux qui mènent le juste combat contre toutes les servitudes et toutes les exploitations. Sachez vous servir des seules armes capables de vous donner la victoire, des seuls moyens qui peuvent vous conduire au but :
Faites vos affaires vous-mêmes !
Adresser les adhésions au Comité : les souscriptions, demandes d’affiches et brochures, au Secrétaire : Grandjouan, 34, rue Lhomond, Paris (Ve)
Lire : « Les Temps Nouveaux », « La Guerre sociale », « La Voix du peuple », « Le Libertaire », « La Vie ouvrière ».
[marque syndicale] Imprimerie coopérative Ouvrière, Villeneuve-Saint-Georges.
Vu, le Candidat pour la forme :
G. Davranche décrit deux formats (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 101). :
— 10 000 exemplaires [20.000] à 82 × 60 cm (format colombier)
— 2 000 exemplaires à 126 × 90 cm (format double colombier)Dans Le Libertaire 16e année, n° 23 (3 avril 1910), rubrique « Comité révolutionnaire antiparlementaire » :
« […] Nous rappelons aux groupes que notre première affiche : “Ne votons pas” [sic] est à leur disposition. Cette affiche, pour être affichée avant l’ouverture de la période électorale (3 avril), doit être timbrée à 0 fr. 18 cent. pour le colombier, à 0 fr. 24 cent. pour le double colombier. À partir du 3 avril, nos affiches pourront être placardées sans timbres. Il suffira d’apposer la signature du candidat au bas de l’affiche, à la place réservée à cet effet.
Notre mouvement prenant une importance considérable, le comité a décidé de porter à 20.000 exemplaires le tirage colombier de cette première affiche° […] »- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Pour Durand !
Nous voulons la révision
C’en est fait, le pourvoi formulé par Durand vient d’être rejeté par la Cour de cassation.
Il n’en pouvait être autrement, quand l’on constate que la criminelle sentence de Rouen n’est que le couronnement de l’œuvre d’étranglement syndical entreprise par le gouvernement du renégat.
Sans remonter aux crimes gouvernementaux qui ont eu lieu au François, à Limoges, Raon-l’Étape, Narbonne, Nantes, Draveil, Villeneuve-Saint-Georges, rappelons à titre documentaire que c’est par centaines d’années de prisons que se chiffrent les condamnations des militants ouvriers. Pour la première fois, l’infamante peine de l’interdiction de séjour fut appliquée en matière de grève.
Où s’arrêtera cette vague de réaction anti-ouvrière ?
Avec la condamnation de Durand, nos gouvernants sont allés aussi loin qu’ils pouvaient aller dans la voie de la répression.
La mesure est comble !
La peine de mort pour prétendue complicité morale, voilà l’aboutissement de la politique gouvernementale à l’égard de la classe ouvrière.
C’en est assez !
Devant une telle situation, notre silence, notre indifférence sont des crimes.
Durand est innocent, il doit être rendu à la liberté.
La révision de cette monstrueuse iniquité judiciaire s’impose.
Pour l’obtenir, les prolétaires organisés ne doivent reculer devant aucun moyen.
Déjà en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, en Hollande, les organisations ouvrières ont fait entendre leur cri d’indignation.
Forts de cet appui, qui ne se limitera pas à ce seul effort, les exploités français se doivent à eux-mêmes de poursuivre plus énergiquement l’œuvre de libération de l’innocent Durand, fût-ce même par la grève générale.
En présence du cynique arrêt de la Cour de cassation, le prolétariat doit déclarer qu’il est prêt à appliquer aux responsables la peine du talion, si le crime gouvernemental était consommé, si Durand était exécuté.
En cette période trouble de réaction sauvage, nous faisons appel à tous les hommes de cœur, à tous les esprits indépendants, épris de justice et d’humanité, pour qu’à côté de l’action spécifiquement ouvrière des syndicats, ils travaillent pour la révision, qui sera le triomphe de la vérité.
Que bourgeois et gouvernants choisissent la révision du scandaleux procès, la libération de Durand, ou la grève générale avec toutes ses conséquences.
Liberté pour Durand !
Tel doit être le cri de ralliement de tous les prolétaires, de tous les hommes libres et honnêtes.
Ce qui a été possible pour le capitaine Dreyfus doit l’être pour l’ouvrier Durand.
Le comité confédéral.
Placement gratuit au siège de l’organisation
[marque syndicale] [Impr. …]
Affiche parue au lendemain de la condamnation à mort de Jules Durand à la cour d’assises de Rouen (25 novembre 1910) et du rejet du pourvoi en cassation (22 décembre 1910) : « Le repos hebdomadaire pour tous les salariés ! » — (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 14-15).
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[ texte (sur fond rouge) ]
- texte :
Élections législatives
Pourquoi voter ?
Vous allez voter, bons électeurs, le moment est venu d’exercer votre puissance : c’est-à-dire de charger un homme du soin de vos affaires, ce qui ne l’empêchera pas de faire les siennes, à vos dépens !
Vous allez voter pour celui qui vous fera les plus belles promesses, le plus beau boniment, pour le plus rouge ou le vrai tricolore.
Et après ? Qu’importe le résultat. Victorieux sur le terrain politique, vous serez quand même vaincus, écrasés dans le domaine économique. Demain, comme aujourd’hui, vous serez des miséreux, vous ne posséderez rien et votre dénûment vous asservira aux volontés des parasites et des exploiteurs ;
En votant vous sanctionnez les rouages qui vous meurtrissent. Quelle que soit sa couleur politique, votre élu représentera l’Autorité, il défendra les possédants contre les exploités. Socialiste et révolutionnaire avant le scrutin, il deviendra opportuniste et conservateur, lorsqu’il aura palpé les quinze mille – grâce à votre naïveté, électeurs !
Ne savez-vous pas, que « plus ça change, plus c’est la même chose » ? Avez-vous encore des illusions sur les mensonges des politiciens, ne savez-vous pas que leur charlatanisme ne changera jamais rien à votre existence douloureuse ?
Les Anarchistes n’apportent pas de Système panacée – Ils disent simplement que la vie pourrait être belle, sans exploiteurs, sans codes, sans prisons – et que pour arriver à cela, l’homme doit s’affranchir moralement de tous les préjugés afin de pouvoir se libérer ensuite de manière effective des institutions sociales oppressives.
Voter, c’est se résigner ! Voter, c’est accepter la Société capitaliste ! Voter, c’est perpétuer la misère, le vol, la souffrance ! Voter, c’est fournir le bâton pour être rossé ! Réfléchissez, ne votez plus, éduquez-vous, révoltez-vous !
Pourquoi voter ???
Vu le candidat :
Imprim. des Causeries Populaires, 27, rue du Chevalier-de-la-Barre, Paris
Demandez tous les jeudis l’anarchie, 0 fr. 10.
Affiche parue pour les élections législatives de 1910.
http://www.parlements.org/histoire_politique_en_images/affiche_1910_6_miniature.jpg
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[ texte ; dessin (cheminots emportant un des leurs sur une civière ; un des leurs montrant d’un doigt accusateur des bourgeois rigolards) par Jules Grandjouan ]
- texte :
[tampon syndical]
Syndicat national des chemins de fer
« Public, apprends que chaque semaine les accidents de travail tuent trois des nôtres et en blessent quinze
[signature] Grandjouan
Et la chair à tampon est pour rien car nous avons des salaires dérisoires aussi, public, sois sympathique à tout ce que nous pourrons tenter pour améliorer notre sort et, par là même, assurer ta sécurité. »
Imprimerie du Syndicat - 20, rue N.D. de Nazareth, Paris (3e). Placement gratuit
Affiche publiée pour la campagne de propagande de 1910 (congrès de décembre 1909 du syndicat national affilié à la CGT) en préparation d’une la grève générale.
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[ texte seul ? ; l’affiche est-elle parue ? ]
- texte :
Groupe d’Action Anti-Parlementaire
Tous contre les quinze-Mille !
Travailleurs,
Dans quelque temps, vous allez être invités à renouveler la Chambre des QUINZE MILLE.
On va faire appel à votre clairvoyance, on va exalter vos devoirs et vos vertus civiques, et tous les candidats vont encore vous promettre des merveilles.
Mais n’êtes-vous pas convaincus aujourd’hui que le Parlementarisme a fait banqueroute, sauf pour ceux qui en vivent.
Pour avoir de nouveau vos suffrages, on vous présentera quelque chose de neuf : le Suffrage universel retapé, redoré par la Représentation Proportionnelle, la seule équitable, affirme-t-on maintenant.
Cela revient à avouer que l’on vous a trompés jusqu’à ce jour en vous disant que le suffrage universel était un admirable outil d’émancipation. Au bout de quarante années, on vient vous dire que le système ne vaut rien. Les politiciens le savaient depuis longtemps, mais il faut maintenant arrêter le syndicalisme, qui va tout à l’heure culbuter tous les partis politiques et leurs systèmes.
Faut-il vous rappeler que le Parlementarisme vous a conduits à la gigantesque escroquerie du Panama, aux expéditions ruineuses du Dahomey, à la campagne de Chine, au brigandage marocain, aux hécatombes de Madagascar, où dix mille de vos enfants sont morts pour le seul profit des. lanceurs d’affaires, etc., etc. ?
Faut-il vous rappeler que les parlementaires vous ont promis, pour assurer les retraites ouvrières, le Milliard des Congrégations, disparu on ne sait où. Et pour vous les « donner », ces Retraites ouvrières, voici que les parlementaires entendent remettre entre les mains des gouvernants les milliards prélevés sur votre maigre salaire.
Voilà quarante ans que cela dure ; quarante ans que l’on vous fait des promesses : quarante ans que l’on se moque de vous et que vous crevez de misère !
Mais vos maîtres se sont voté en cinq minutes quinze mille francs d’appointements.
Pour vous, quand vous demandez quelque chose et que vous le demandez trop haut, on vous met en prison.
Quand vous montrez les dents, on vous fusille !
Voilà le travail des parlementaires.
Voilà la valeur du parlementarisme.
Mensonge, duperie, trahison.
Travailleurs,
Ne savez-vous pas que votre ennemi, c’est votre maître ?
Chassez les QUINZE MILLE !
Ce qu’on vous promet toujours, allez le prendre !
Reprenez ce oui vous appartient : la machine à l’ouvrier ; la terre au paysan.
Faites vos affaires vous-mêmes.
Syndiqués, vous pouvez supprimer le chômage en organisant la production.
Pour cela, devenez capables d’assurer le fonctionnement de la vie sociale en vous emparant des services publics.
Vous aurez ainsi la base de la société communiste, qui seule donnera la justice et la liberté.
À BAS LES QUINZE MILLE !
SABOTONS LES ÉLECTIONS !
Texte paru dans Le Libertaire du 9 janvier 1910 (16e année, n° 11).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
À bas les lois scélérates !
Douze ans après l’Affaire Dreyfus et ses luttes de la justice contre l’iniquité, de la vérité contre le mensonge, la classe ouvrière se voit, dans sa partie la plus consciente, après avoir été frappée de la peine de l’Interdiction de séjour, menacée d’application des « lois scélérates ».
Votées dans un moment de panique, par la réaction conservatrice, ces lois abominables de 1893 et 1894 ont toujours soulevé contre elles l’unanimité des réprobations.
Si les engagements pris eussent été tenus, elles devraient être abrogées !
Elles constituent, dans un régime qui se prétend républicain, un anachronisme monstrueux.
Les lois scélérates, véritables lois de suspects, sont la négation absolue de toutes les libertés.
Les droits de la défense, scrupuleusement respectés dans tous les États civilisés, sont, sous ce régime d’exception, cyniquement supprimés.
En vertu des lois scélérates, les inculpés sont renvoyés devant les tribunaux correctionnels, qui peuvent prononcer la peine de relégation, qui équivaut à celle des travaux forcés à perpétuité !
Voilà le régime que l’on prétend appliquer aux militants ouvriers.
Nous revendiquons hautement nos responsabilités. Mais nous entendons ne pas être mis « hors le droit commun ». Contre cette monstruosité, nous nous révoltons !
Nous demandons à tous les honnêtes gens, à tous les esprits indépendants et droits, d’être avec les travailleurs contre l’iniquité judiciaire.
Dans ce pays où les traditions d’humanité et de justice sont encore vivaces, nous nous refusons à croire que les libertés civiques peuvent être impunément violées.
Au peuple qui travaille et qui pense !
« Pas de lois d’exceptions ! » Tel était, pendant l’affaire Dreyfus, le cri de ralliement de toutes les consciences.
Ce même cri doit résonner de nouveau, pour rallier autour du droit méconnu tous ceux qu’animent des sentiments d’équité.
Prolétaires de l’usine, des magasins et des campagnes, c’est votre avenir qui est menacé. Vous avez le devoir de le défendre.
Travailleurs intellectuels, c’est la Justice qui est violée ! Montrez votre indépendance à l’égard du pouvoir, en vous joignant à la protestation ouvrière.
Le Comité confédéral.
[…]
Affiche relançant la lutte contre les « lois scélérates » [lois antiterroristes] de 1893 et 1894 qui sont aussi utilisées contre l’action syndicale (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 19-22).
Citée aussi — comme parue en été 1911 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 179).- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ affiche électorale : éditions législatives à Puteaux et Boulogne-sur-Seine ]
- texte :
Aux travailleurs, à leurs compagnes
[…]
Fédération des Groupes Ouvriers Néo-malthusiens
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k943550w/f4.item (in Reilles, Claude. « Nos poursuites » Rénovation, 1re année, n° 2, 15 mai 1911, p. 4). Une souscription a suivi la condamnation de Alignier et Rossi (4 mois de prison et 1000 F d’amende).
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Contre l’application de l’escroquerie des retraites
Aux travailleurs ! Aux paysans
Unanimement, le peuple ouvrier avait répondu à l’appel de la CGT dénonçant l’escroquerie de la loi des retraites.
Malgré la formidable protestation des intéressés, gouvernants et politiciens on passé outre. La loi fut votée ; elle sera applicable le 3 juillet prochain, sans aucune des modifications réclamées par les travailleurs. C’est là un défi que la classe ouvrière doit relever.
Dans cette question, les intérêts du Parlement ont été substitués à ceux du Prolétariat.
Devant cette négation complète de la volonté ouvrière, la deuxième Conférence des Bourses et Fédérations, tenue à Paris, les 22, 23 et 24 juin 1911, a confirmé et déterminé à nouveau l’attitude de la CGT au 3 juillet prochain. Délégués des régions paysannes comme ceux des régions industrielles ont été unanimes à flétrir la loi actuelle.
Tout en se proclamant partisans résolus du principe des retraites, ils ont affirmé bien haut la volonté de leurs mandants de ne pas se plier aux contraintes patronales et aux exigences légales que leur imposera l’application de la fumisterie des retraites.
Matérialisant la pensée ouvrière de tout le pays, la CGT, conformément à la décision de la Conférence, invite, au moment où la loi va entrer en application, les travailleurs à se refuser à tout versement et à détruire cartes et livrets à partir du 3 juillet prochain.
Prolétaires des villes et des campagnes
La loi des retraites ne fut, à son origine, qu’une nécessité électorale ; elle est devenue aujourd’hui une nécessité financière. Le commerce, l’industrie ont besoin de capitaux ; par le fonctionnement de la loi, ils les trouveront dans les poches des travailleurs.
Allons-nous bénévolement laisser se réaliser cette formidable escroquerie ?
Contre elle, contre toutes les secrètes espérances des gouvernants, des politiciens et des financiers, la classe ouvrière doit se révolter.
L’heure des responsabilités est sonnée, chacun doit assumer les siennes.
Convaincue d’être l’interprète des sentiments unanimes du prolétariat, la CGT prend fièrement et hautement position :
Contre le vol en préparation ;
Contre les retraites pour les morts ;
Pour le droit à la retraite sans obligation dangereuse.Camarades, refusez-vous à fournir à l’État les moyens de constituer une arme qui, demain, se retournera contre vous.
Au moment de l’application ;
Refusez tout versement ;
Brûlez les cartes et les livrets ![…]
Affiche parue fin juin 1911 qui fait suite à celle de Grandjouan en 1910 (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 8-9).
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Confédération générale du travail
Contre la guerre !
Pour protester contre les manœuvres dangereuses des bandits coloniaux du Maroc, la CGT organise pour le vendredi 4 août un grand meeting de protestation Contre la Guerre.
Après les incidents d’Agadir avec l’Allemagne, après ceux d’El-Ksar avec l’Espagne, il est nécessaire que la volonté ouvrière se manifeste.
Ces incidents peuvent demain se renouveler avec des conséquences plus tragiques.
Devant cette situation trouble, devant l’imminence du danger menaçant la paix du monde, rester indifférent serait lâche et dangereux.
En face de la coupable apathie du Parlement et la servilité gouvernementale, la classe ouvrière doit réagir.
Une guerre n’est possible qu’avec le consentement du peuple ; avec nous, avec les délégués, représentants les peuples frères, vous viendrez clamer votre volonté de vous opposer, par tous les moyens, à toutes les possibilités de guerre.
Pour faire cesser les agissements criminels des requins de la colonisation, vous assisterez à la
Grande manifestation ouvrière
qui aura lieu le vendredi 4 août, à 8 heures du soir, salle Wagram, 39.
Prendront la parole pour la France : L. Jouhaux, G. Yvetot, secrétaires de la CGT ; Merrheim, de la Métallurgie ; Savoie, de l’Union des syndicats de la Seine ; Péricat du Bâtiment.
Pour l’Allemagne : Robert Schmidt, député au Reichstag, de la General Komission ; Bauer des Employés de Berlin ; Silberschmidt, de la Fédération allemande du Bâtiment.
Pour l’Angleterre : Tom Mann, des Organisations syndicales anglaises.
Pour l’Espagne : Nègre, de la Conféderacion Nacional del Trabaja ; Vicente Barrio, de l’Union générale des Trabajadores.
Pour la Hollande : Koltkeck du Secrétariat du travail de Hollande.
[…]
Affiche contre la guerre au Maroc [1] (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 12-15). Savoie = Auguste Savoie (1876-1949), secrétaire de l’Union des syndicats de la Seine de 1908 à 1913. Bauer = Gustav Bauer, vice-président de la GGD (futur chancelier, en 1919). Tom Man, délégué par l’ISEL. Koltkeck = Harm Kolthek, du NAS (Nationaal Arbeids-Secretariaat).
Voir aussi une précédente affiche de la CGT : « Contre la guerre » (1909).
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Confédération générale du travail
Contre la vie chère !
Contre les Spéculateurs ! Sus aux Affameurs !
Ouvriers, employés, ménagères, tous les jours on vous affame !
Les requins du marché du Commerce ont pu, par des manœuvres criminelles, réaliser des bénéfices scandaleux, en spéculant sur la misère du peuple.
Pour marquer ces agissements frauduleux, des journalistes bien stylés ont crié, sur tous les tons, que cette hausse exorbitante était due à l"application des lois sociales, à l’augmentation des salaires, aux grèves multiples entreprises et entretenues par les meneurs de la CGT.
Ce sont là des idioties et des mensonges !
L’augmentation n’est as le fait des revendications ouvrières.
Tout le démontre. En voici la preuve.
Le journal Les Débats, du 30 août 1910, déclare : « Qu’on ne saurait trouver dans les charges nouvelles incombant aux patrons, par suite des augmentations de salaires, une explication suffisante de la montée des cours depuis six ou sept ans. »
L’aveu ne peut pas être plus explicitement formulé.
Si l’on compare les prix des denrées avec les salaires des ouvriers employés à la production de ces denrées, le mensonge de ces affirmations intéressées apparaît évident :
Prix moyens des denrées
1900. — Pain : 0 fr. 55 à 0 fr. 60 les 4 livres. — Viande : bœuf, 1 fr. 16 le kilo ; mouton, 1 fr. 62 le kilo. — Vin : 0 fr. 20 à 0 fr. 26 le litre. — Sucre : en 1903, après la suppression des primes, 0 fr. 60 le kilo.
1910. — Pain : 0 fr. 85 les 4 livres à Paris. — Viande : 1 fr. 54 à 1 fr. 90 le kilo. — Vin : 0 fr. 40 à 0 fr 45 le litre. — Sucre : 0 fr. 85 le kilo.Taux des salaires journaliers moyens en France
1900. — Boulangers : 5 fr. 50. — Bouchers (à Paris) : 8 fr. — Vignerons : 2 francs. — Raffineurs : 3 fr 75 à 4 fr. 25.
1910. — Boulangers : 5 fr. 50. — Bouchers (à Paris) : 8 fr. — Vignerons : 2 fr. 50. — Raffineurs : 3 fr. 75 à 4 fr. 25.En Angleterre, les ouvriers gagnent plus, travaillent moins d’heures qu’en France, et le coût général de la vie y est très inférieur. Un ouvrier anglais paie 82 francs la même quantité de marchandises que nous payons, en temps normal, 100 francs.
L’accaparement et la spéculation sont les responsables du renchérissement.
Donc, contrairement à ce que disent les plumitifs de la Bourse du commerce, il y a accaparement et spéculation.
En voici la démonstration :
Pour les blés : M. Vassilière, directeur au ministère de l’Agriculture, dans Le Temps du 4 août 1910, très catégoriquement, dit :
« La spéculation a profité de la note pessimiste qui a prévalu pendant un grand mois sur les marchés français.
« La hausse extraordinairement brusque, qui a atteint trois francs en 10 jours, n’a pas d’exemple depuis ces cinquante dernières années : elle est complètement injustifiée. »Les Débats du 3 septembre donnent, sur les stocks de blés, les chiffres suivants :
1909. — Avril : 308 millions de quintaux ; mai : 313 ; juin : 219 ; juillet : 114 millions de quintaux.
1910. — Avril : 250 millions de quintaux ; mai : 258 ; juin : 287 ; juillet : 248 millions de quintaux.Ainsi, en juillet 1910, la réserve était de 134 millions de quintaux supérieure à celle de juillet 1909. — La production mondiale étant plus élevée que les années écoulées, comment alors justifier l’augmentation actuelle autrement que par une spéculation éhontée, établie par L’Action du 24 août 1910, qui dit :
« Avec 24 francs de blé et 35 francs de farine, le spéculateur a réalisé un jeu de bénéfice de 20 francs, en deux mois, et cela avec le même stock et entre les mêmes mains. »Pour le sucre : M. Bougenot, du Syndicat des producteurs, dans Le Radical du 9 avril 1910, affirme « qu’à La Havane, lieu des plantations de sucre du Syndicat, la production est normale.
« Il est vrai, dit-il, que tous les mardis, très régulièrement, arrive en Bourse une dépêche annonçant que la production est en baisse, de même que deux jours après en arrive une autre remettant les choses en l’état. »Voilà des manœuvres qui établissent nettement la spéculation.
En ce qui touche les grèves, M. Doumergue, administrateur du Syndicat général des sucres, dit dans L’Information du 15 avril 1910 :
« Contrairement aux raisons invoquées au Palais-Bourbon, la prolongation de la grève des Raffineries de Marseille est un argument sans portée en ce qui concerne la hausses des sucres… »La réalité est que le marché français des sucres est entre les mains d’un cartel, formé par les maisons Say, Lebaudy, Sommier.
Pour récupérer les sommes perdues depuis la suppression des primes, ces messieurs poussent à la hausse et veulent rétablir, comme prix des sucres, le taux de 1 francs à 1 fr. 20 le kilogramme.
Pour la viande : M. Albert Dulac, dans Le Musée social de juillet 1909, déclarait :
« Les opérations, artificiellement concentrées à la Villette, où les animaux viennent pour être vendus une première fois, commandent, pour le mouvement des prix, tous les marchés de France. »En ce qui concerne l’écart entre les prix d’achat et les prix demandés aux consommateurs, il dit : « L’on peut prouver, par des chiffres irrécusables, qu’il s’élève jusqu’à 56 pour cent de la valeur du produit, laissant 15, 30 et même 35 pour 100 de bénéfice net à ceux qui préparent la viande pour être vendue. »
On a prétendu que l’augmentation des cours, pour cette année, était due à la rareté du bétail sur le marché. Or, les arrivages sont, pour cette année, supérieure à ceux des années précédentes.
Pour le vin, malgré la récolte déficitaire de cette année, en certaines régions, les vins en réserve et les pronostics de la récolte ne justifient pas la hausse des cours qui, fin août, sont passés, pour le Midi, de 20 francs à 40 francs l’hectolitre, pris à la propriété.
Des vins achetés sur souches à 17 et 18 francs l’hectolitre se sont revendus avant leur récolte, jusqu’à 35 francs l’hectolitre.
Le but est de faire monter les vins futurs à 50 francs l’hectolitre d’abord, et à 60 francs plus tard.
De cet ensemble, il se dégage la preuve que la spéculation est seule responsable.
Contre elle, il nous faut lutter ! Comment ? En boycottant les produits.
Comme en Amérique, pour la viande ; comme en Bavière, pour la bière, le boycottage de certaines denrées, par la classe ouvrière, est la seule arme dont nous disposons pour faire reculer les forbans du commerce.
La Confédération, soucieuse de matérialiser le mécontentement soulevé parmi les travailleurs, par les manœuvres des agioteurs, a décidé d’inviter les Bourses du travail, les Unions de syndicats et toutes les organisations ouvrières à organiser dès maintenant des meetings de protestation.
De plus, afin de donner une conclusion pratique à sa campagne, elle demande aux consommateurs de porter immédiatement leur effort sur le boycottage d’un produit : nous avons choisi le sucre.
Que, dès aujourd’hui, les ménagères soucieuses de leur intérêt s’abstiennent pendant quelque temps d’acheter ce produit, et nous ferons rendre gorge aux affameurs
Le Comité confédéral.
[…]
Affiche sur la spéculation parue lors de l’agitation — démarrée en 1910 — sur l’augmentation du cout de la vie ; une brochure et des tracts furent aussi édités (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 16-19).
Citée aussi — comme parue en septembre 19011 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 190) : la précédente campagne de la CGT, en 1910, avait eu peu de succès, mais ici la CGT revient à la charge en tentant d’orienter l’agitation « dans le sens d’une révolte contre le capitalisme, et pas seulement contre les prix. » (G. Davranche).- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste révolutionnaire
Mercredi 12 juillet, à 8 h 1/2 du soir
Salle des fêtes de la Bellevilloise, 21-23, rue Roger. (XXe)
Grand meeting contre la guerre
Orateurs inscrits :
Ch. Malato, publiciste
Fr. Delaisi, rédacteur à La Bataille syndicaliste
Beaulieu, rédacteur au Pamphlet du vieux Diogène
Thuilier, de l’Union des syndicats
P. Martin, du Libertaire
M. Lejeune, du Foyer populaire
G. Yvetot
Jacquemin, de la FRCAux ennemis de la guerre
En présence des événements qui se déroulent, la Fédération Communiste Révolutionnaire croit devoir lancer un cri d’alarme.
Les orateurs vous feront comprendre par des détails précis le danger qui nous menace et vous demanderont d’être prêts à toute éventualité.
S’il faut nous battre que ce soit pour notre propre cause.
Nos camarades du Mexique nous ont donné l’exemple et leurs luttes que nus vous feront connaître sont pour notre action les meilleurs enseignements.
Nous comptons sur votre présence.
Entrée 30 centimes pour couvrir les frais
La Fédération Communiste Révolutionnaire
Lire chaque jour La Bataille syndicaliste, et chaque semaine Le Libertaire, La Guerre sociale, […] et Le Pamphlet du Vieux Diogène.
[…]
[ Impr. … ?]
Affiche éditée à l’époque du « Coup d’Agadir (1911) (Source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
le nom « G. Yvetot » a été collé sur un autre nom.
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[ texte ; dessin (ouvriers en premier plan installant un drapeau rouge « La Bataille syndicaliste », sur fond de manifestation) par Maximilien Luce ]
- texte :
Quotidien - 5 cent.
La Bataille syndicaliste
Affiche annonçant le lancement d’un nouveau quotidien, La Bataille syndicaliste de la CGT qui paraitra de 1911 à 1945. Le n°1 paraît le 27 avril 1911 ; le passage de quotidien à hebdomadaire se fera en octobre 1915.
Une carte postale (14,3 × 8,9 cm) pour La Bataille syndicaliste reprend le même visuel en 1911, avec les vols d’oiseaux en moins. Ces deux productions sont reprises d’un ou sont inspirées par une huile sur bois (60 × 50 cm) intitulée Le Drapeau rouge ou La Bataille Syndicaliste et non datée (voir http://books.openedition.org/pupo/2219?lang=fr).
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[ texte ]
- texte :
« Lettre ouverte à M. Béranger »
[…]
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k943552n/f3.item (in Bowielska, Cécile. « Avec nous et contre nous : une affiche contre nos doctrines » Rénovation, 1re année, n° 4, 15 juillet 1911, p. 3). Un certain Louis Jenvrin a lui-même diffusé une affiche « en réponse à l’affiche “Lettre ouverte à M. Béranger” de notre confrère Génération consciente ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
[…]
Sauvons Rousset !
[…]
La Fédération révolutionnaire communiste annonce dans Le Libertaire du 16 décembre 1911 (18e année, n° 8) la parution de 4 affiches (de ou avec le Comité de défense sociale ?) de soutien à Rousset :
Fédération Révolutionnaire Communiste
Sauvons Rousset !
Allons, camarades, agitons-nous ! Créons de l’émotion pour sauver ce malheureux camarade !
Aidez le Comité de défense sociale, prolongez l’agitation que nous ferons ensemble !
Sur les murs de votre localité, placardez ses appels à l’opinion et ceux que nous avons tirés.
Nous avons fait imprimer quatre affiches passe-partout comme en, emploient les candidats pour faire retenir leurs noms en période électorale, avec quatre formules différentes sur le cas Rousset.
Les groupes fédérés les recevront sans frais, comme le veut notre méthode communiste. Pour les autres, nous les tenons à leur disposition aux prix de :
3 fr. Je cent.
1 fr. 50 les 50, port en plus.
0 fr* 75 les 25, port en plus.
La Fédération.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
[marque] Confédération Générale du Travail [marque]
Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !
Telle est la peine fixée par le président de la République.
Pourquoi sept ans, puisqu’il est d’usage de commuer la peine de mort en celle des travaux forcés à perpétuité ou à temps ?
Une telle dérogation à cet usage n’est-elle pas la preuve évidente que l’innocence de Durand est déjà reconnue par M. Fallières ?
Cette innocence reconnue, pourquoi la décision présidentielle n’a-t-elle pas accordé la
libération immédiate ?
Que l’on ne nous parle pas d’impossibilité : le cas Dreyfus est le précédent duquel nous sommes en droit de nous réclamer.
On s’en souvient : li millionnaire Dreyfus, au lendemain de la seconde sentence le condamnant encore, fut cependant mis en complète liberté !
Ce qui fut fait pour l’officier Dreyfus devait lêtre pour l’ouvrier Durand !
Pourquoi n’en fût-il pas ainsi ? S’est-on imaginé qu’une telle mesure, qui constitue un scandaleux compromis, désarmerait notre colère et mettrait fin à notre campagne ?
Notre conception de la Justice est tout autre : Durand, étranger au meurtre de Dongé, devait être rendu à la liberté. C’est pourquoi notre campagne doit se poursuivre !
Travailleurs !
C’est votre indignation que nous exprimons ainsi. Il vous faut la traduire en intensifiant l’action.
Tous vous vous rendrez à l’appel de vos Syndicats !
Tous vous assisterez à nos meetings pour y justifier votre volonté de recourir à tous les moyens pour obtenir
la libération complète et définitive de notre camarade Durand !
Le Comité Confédéral
Placement gratuit au siège des syndicats adhérents.
[marque syndicale] Imprimerie […]
Affiche parue au lendemain de la grâce partielle de Jules Durand par le président de la Républqiue Armand Fallières (31 décembre 1910) :
http://www.julesdurand.fr/p%C3%A9riple-judiciaire/la-gr%C3%A2ce-de-durand/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Servilité gouvernementale
[…]
Le Comité confédéral.
[…]
Affiche non citée dans Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912).
Citée par contre — comme parue en été 1911 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 179).- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste révolutionnaire
Une
Révolution sociale
Quand le presse dit que la Révolution mexicaine touche à sa fin,
la presse ment
Si Porfirio, Diaz et Madero sont réconciliés, c’est pour mieux lutter contre les révolutionnaires dont l’action s’étend chaque jour. Monterrey, Allende, […] et presque toutes les villes du Mexique sont aux mains des insurgés. La population agricole entière est soulevée et se dresse contre tous les Pouvoirs au cri superbe de
Terre et Liberté !
Madero et Diaz peuvent signer la paix, ce la ne signifie nullement que la lutte est terminée. Car ce n’est pas pour un changement de personnel gouvernemental que le Parti Libéral mexicain a prix les armes ; c’est pour bouleverser l’ordre capitaliste, c’est pour faire
la révolution
la vraie Révolution, celle qui a pour but d’exproprier les accapareurs et les affameurs, et de remettre à tous, la richesse du sol pour être gérée en commun.
La Révolution mexicaine est communiste
Et le seul fait que dans un pays nouvellement né à la grande civilisation, toute une population se soit soulevée, depuis plusieurs mois pour imposer le Communisme, preuve de façon formelle que
la révolution n’est pas une impossibilité, et que le communisme n’est pas une utopie
Vous tous, ouvriers français qui souffrez du renchérissement du coût de la vie déterminé par l’accaparement des denrées et les exigences des propriétaires.
Vous tous, paysans, dont les terres grevées d’hypothèques ne suffisent plus à vous nourrir, vous devez à vous-mêmes, vous devez à la grande cause de la solidarité populaire d’apporter votre aide moral et matériel aux révolutionnaires mexicains, qui passent des paroles aux actes, essayent d’implanter, chez eux un régime de
bien-être et de liberté
Quand à vous, petits rentiers, gogos de toutes espèces, dont les économies copiées par les aigrefins de la finance ont servi à soutenir le tyran Diaz et le démagogue Madero, apportez-vous à nous rendre des comptes.
Vous ne reverrez plus votre argent, il est englouti dans le gouffre sans fond des finances mexicaines. Surtout ne croyez pas que les révolutionnaires seront assez naïfs pour rembourser les dettes contractées par les gouvernants officiels. Où nos amis mexicains rentrent
les banques sont incendiées • les prisons sont démolies • les riches sont exécutésGogos français, pleurez par
la faillite imminente des fonds mexicainsEt sur le triomphe de la
révolution communiste au MexiqueN’attendez pas davantage que l’intervention éventuelle de l’armée des États-Unis étouffe le mouvement de nos camarades.
Si un gouvernement étranger manifeste l’intention de se mettre au service des capitalistes mexicains, la solidarité internationale devra s’affirmer et par tous les maoyens — même les plus violents — individuels ou collectifs. Les communistes révolutionnaires d’Europe s’opposeront à l’étranglement de la révolution mexicaine.
Nous frères mexicains ont besoin d’argent et nous faisons appel à votre bourse pour leur envoyer des subsides que leur feront parvenir aux journaux Le Libertaire, 13, rue d’Orsel et Les Temps nouveaux, 6, rue Broca, Paris.
Pour être bien informé, lire ces journaux et le quotidien la Bataille syndicaliste.[Placement gratuit …]
[marque syndicale] Imprimerie […]
Affiche tirée à 2000 exemplaires en mai 1911 (Source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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[ texte ]
- texte :
Les funerailles d’Aernoult
Le Comité de Défense sociale a fait apposer sur les murs de Paris l’affiche suivante :
Au peuple de Paris !
Le 2 juillet 1909, un crime effroyable se passait à Djenan-ed-Dar (Algérie).
Un homme, un disciplinaire, était affreusement torturé par les chaouchs de ce détachement.
Pendant des heures, il lui fallut exécuter, par une chaleur épouvantable, une marche au pas gymnastique, sac au dos.
Harassé, ne pouvant plus marcher, les tortionnaires l’attachèrent aux fers, lui remplirent la bouche de sable, puis non contents de ces exploits, le frappèrent avec rage dans sa cellule.
Le soir, le pauvre enfant rendait le dernier soupir, en appelant sa mère…
Cet homme, ce soldat envoyé aux compagnies de discipline pour faits de grève, c’était :
Aernoult
***
Lorsque ces événements furent connus en France, grée au dévouement et à la dénonciation formelle du courageux Rousset, démasquant les assassins, il n’y eut qu’un cri dans le monde ouvrier et parmi la presse — qui s’indigna à cette époque — du crime de Djenan-ed-Dar.
Ici, un père et une mère pleuraient l’enfant qu’ils avaient vu grandir et partir à 20 ans, plein de force et de santé.
***
Des hommes appartenant à toutes les classes de la société entreprirent la campagne pour dénoncer les coupables et faire revenir en France la dépouille de celui qui, dans le Sud-Algérien, reposait loin des siens.
La campagne fut longue. Pendant deux années, avec une persévérance inlassable, sans se laisser rebuter par les refus réguliers que leur opposaient les gouvernants, ces hommes continuèrent la lutte.
Ils viennent enfin de triompher. Le corps du malheureux disciplinaire Aernoult nous est enfin rendu.
Dans quelques jours nous pourrons nous grouper derrière son cercueil et conduire à sa dernière demeure la victime des tortionnaires, des hideux chaouchs de Biribi.
Les obsèques d’Aernoult auront lieu le dimanche 11 février.
***
Le Comité de Défense sociale, qui a rempli une partie de sa tâche, ne s’arrêtera pas là. Il lui reste une autre besogne à accomplir : celle d’empêcher de faire un second cadavre d‘Émile Rousset, que le conseil de guerre d’Alger a osé condamner à 20 ans de travaux forcés pour un meurtre dont il est innocent.
Le Comité de Défense sociale fait appel au Paris ouvrier, au Paris qui pense et qui vibre pour tout ce qui touche ses enfants, au Paris qui ne permettra pas qu’une iniquité s’accomplisse sans que s’élève sa grande voix populaire et qui voudra, par sa présence aux Funérailles d’Aernoult, rappeler qu’il est de tout cœur avec celui qui, le premier, dénonça. le crime : avec Rousset, qui devrait être au premier rang derrière le corps de son camarade.
Il faut que dette manifestation populaire soit grandiose !
Il faut que le peuple travailleur, qui fournit chaque année l’impôt militaire, et dont les fils — pour des peccadilles — sont expédiés aux compagnies de discipline, vienne affirmer sa résolution de ne plus servir de jouet aux gradés alcooliques et que les Biribi ont assez vécu.
Par sa présence en masse aux funérailles de la victime, la classe ouvrière prouvera que l’époque des bagnes militaires est terminée et que les conseils de guerre — qui condamnent par ordre — ont fait leur temps.
Peuple de Paris !
Le Comité de Défense sociale compte sur toi !
Ta présence derrière le corps d’Aernoult lui donnera la force nécessaire pour poursuivre la lutte et faire rendre la liberté au héros de Djenan-ed-Dar :
à Émile Rousset
Le Comité de Défense sociale.
Le Comité de défense sociale annonce dans Le Libertaire du 3 février 1912 (18e année, n° 15) : « Le comité a décidé de faire poser sur les murs de Paris un manifeste demandant à la population ouvrière d’assister en masse aux funérailles du jeune Aernoult, assassiné par les chaouchs en Algérie. Les obsèques auront lieu à Paris, le dimanche 11 février […] »
Le texte de l’affiche parait dans Le Libertaire du 10 février 1912 (18e année, n° 16).
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[marque] Fédération communiste anarchiste
Groupe des conscrits
Aujourd’hui insoumis, demain réfractaire, plus tard déserteur
Sans nous consulter, l’État dispose de nous, de nos libertés, de nos vies même, exigeant que nous allions faire l’apprentissage des armes de meurtre, que nous rentrions, pendant deux ans, à la Caserne.
Servir qui ? La Patrie : nous n’en avons pas !
Nous n’étions pas même « électeurs ». Comment aurions-nous pu approuver la loi de la conscription ? Du reste, toute loi étant restrictive de liberté, nous méconnaissons les lois, toutes les lois.
Nous voulons la disparition des armes, l’abolition du militarisme ; nous ne croyons pas que ce soit en allant passivement à la caserne que nous atteindrons ce but. Contre cet attentat à notre liberté, nous protestons, au contraire, de la manière la plus énergique.
Nous refusons de nous incliner. Nous refusons d’obéir !
« C’est le devoir de tous les Français de défendre leur Patrie », nous clament, sur tous les tons, les profiteurs de tout poil.
Les propriétaires, les patrons, les gros fonctionnaires ont une patrie ; mais nous, les opprimés, les exploités, qu’aurions-nous à défendre.
Les privilèges de nos affameurs ? Mais ce serait par trop stupide ! Nous nous refusons absolument à jouer cette comédie, à forger nous-mêmes nos propres chaînes !
Nous ne désertons pas par peur de la lutte ou par lâcheté. Que nos frères de travail se dressent enfin un jour contre l’autorité sous toutes ses formes, alors, nous répondrons : « Présents ! »
Mais aujourd’hui, nous crions aux fils d’ouvriers, à tous ceux qui, ayant des intérêts communs, devraient agir de façon identique :
N’allez pas à la caserne ! Ne contribuez pas, par votre passivité, à perpétuer ce fléau : le militarisme !
Désertez !
Un groupe de communistes de Paris et de la province
Pretceille Marcel, Boulenger Eugène, Meunier Georges, Mandin Eugène, Martin, Henri, Côtte, Eugène, Lecomte Georges, Guimard Frédéric, Benoit René, Yven Gabriel, Poignault, Leblanc Pierre, Petit Édouard, Béthomme Marius, Poirier Ernest, Guillerault René, Delclasse Émile, Brédant Jules, Campion Julien, Téty J., Froissard Émile, Seillier Charles, Darras Oscar, Flora Émile, Labregère Albert, Vacquier Roger, Didier Albert, Demir Jospeh, Liégard Antoine, Nicolaï Nicolas, Édoux Léopold, Aubouy Marcel, Galin Louis, Bertrand Félix, Marpea Frédéric, Faguet François, Damon Eugène, Delorme Jean, etc., etc.Imprimerie Spéciale pour Affiches [marque syndicale]
Affiche éditée à 2000 exemplaires en 1912 [début octobre ?] pour couvrir un acte d’insoumission collective d’une quarantaine de militants réfugiés à l’étranger, (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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Fédération universelle de la Régénération humaine, 27, rue de la Duée, Paris (11e)
L’exemple vient d’en haut
À voir la formidable croisade dirigée contre la doctrine et les pratiques néo-malthusiennes par des personnalités appartenant au clergé, à l’armée, à la magistrature, à la politique, à l’industrie et à la presse, on pourrait quelquefois en conclure que cette doctrine est contraire à l’esprit même de notre temps, et ces pratiques, en opposition flagrante avec les mœurs de ceux qui se donnent comme formant exclusivement l’élite de la nation française.
Cependant, à la lueur des faits, au regard des statistiques, les conclusions apparaissent tout autres ; et la pratique du néo-malthusisme par la classe privilégiée éclate, évidente. Voici, pour illustrer notre thèse, Quelle fut la progéniture des neuf personnes considérables qui se sont succédés à la Présidence de la Troisième République :
Thiers, Adolphe… Néant, Mac-Mahon… Un fils, Grévy, Jules… Une fille, Sadi-Carnot… Deux fils et une fille, Casimir-Périer… Un fils et une fille, Faure, Félix… Deux filles, Loubet, Émile… Deux fils et une fille Fallières, Armand… Un fils et une fille, Poincaré, Raymond… Néant. Quatorze enfants pour neuf couples ! Quelle belle leçon de prévoyance sociale et de prudence parentale pour le malheureux prolétaire plongé dans la misère, la crasse et l’ignorance !
Ces homes, vous les avez élus à la première magistrature du pays parce qu’ils vous semblaient représenter le mieux les vertus et la tradition du génie national. Eh bien ! nous avons le droit de dire qu’ils ont agi en néo-malthusiens convaincus et pratiquants : le peuple suivra sûrement l’enseignement de très haute moralité qu’ils lui donnent.
Et maintenant, forgez donc des lois contre nous, poursuivez-nous, condamnez-nous ! Par la voix de vos orateurs et les colonnes de vos journaux, multipliez aux pauvres — écrasés déjà par trop d’enfants qu’ils n’ont pas su éviter — les exhortations à procréer aveuglément : rien ne prévaudra contre cet exemple !
N.-B. — Que MM. les réactionnaires, monarchistes et césariens, ne se réjouissent point outre mesure : les pratiques néo-malthusiennes en haut lieu ne sont pas l’apanage exclusif des mœurs républicaines ! Sans remonter bien loin dans l’histoire, nous trouvons — encore que les charges familiales fussent bénéficiaires, ce qui n’était pas à dédaigner, au point de vue de la progéniture — que Louis XVI a eu trois enfants ; Napoléon 1er, un ; Louis XVIII, néant ; Charles X, deux ; Napoléon III, un. Seul Louis-Philippe fait exception à la règle ; cette exception a, d’ailleurs, en 1871, coûté la bagatelle de quarante millions à la République.
—
Aux patriotes “Repopulateurs”
La France ne se dépeuple pas
années Nombre d’habitants 1800 27.500.00 1850 26.630.000 1911 36.600.000 C’est donc un mensonge impudent d’affirmer que notre pays se dépeuple puisque, dans l’espace de cent onze années, malgré l’amputation des deux provinces annexées en 1871, l’Alsace et la Lorraine, sa population s’est accrues de 12 millions 100.000 habitants.
Le taux de la natalité décroit en Allemagne
Périodes d’années Taux pour 1.000 1841-1845 36,7 1896-1900 36 1911 28,7 Soit, en soixante-dix ans, une diminution de 8 pour 1.000. Aussi avons-nous le droit d’espérer et de dire que, dans un avenir prochain, pour le plus grand bien de la paix entre les peuples civilisés, l’Allemagne aura rejoint la France sur la voie de la véritable sagesse.
—
C’est un devoir pour tous ceux qui admettent la haute importance de la théorie néo-malthusienne et qui mettent en pratique ses précieux enseignements, de s’abonner et de procurer des abonnés à
Génération consciente
Organe de propagande pour la limitation volontaire des naissances
Néo-malthusisme - Eugénisme. — Paraissant le premier de chaque mois
Eugène Humbert, directeur
Principaux collaborateurs : Léon de Bercy ; G. Cesbron ; Sébastien Faure ; Louis Grandidier ; G. Hardy ; Marie Huot ; Dr Klotz-Forest ; Fernand Kolney ; Robert Lanoff ; Albert Lantoine ; A ;-F. Mac ; Jean Marestan ; Léon Marinont ; Jeanne Marquès ; P. Marquet ; Dr Mascqux ; Victor Méric ; Dr Meslier ; Alfred Naquet ; Nelly Roussel, etc.
Abonnement : France, 1 fr. 50 par an. — Extérieur, 1 fr. 80
Administration : 27, rue de la Duée. paris (XXe) - Envoi gratuit d’un numéro sur demande
Affiche d’intérieur, ne peut être apposée sur les murs que munie d’un timbre de 12 centimes
Imprimerie spéciales de Génération consciente, Paris.
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Élections municipales de mai 1912
Comité Antiparlementaire Révolutionnaire
Électeur ! Ne vote plus !
Comme il y a deux ans, le Comité Antiparlementaire Révolutionnaire, représentant les antiparlementaires socialistes, syndicalistes et anarchistes-communistes, vient vous dénoncer les illusions et les dangers de la comédie électorale.
Que nous veut-on ?
On nous invite à gérer, par nos représentants, nos finances municipales. À quoi bon ? Dans la société actuelle, la commune est asservie à l’État. Le gouvernement est maître des budgets locaux. Si une dépense lui parait dangereuse pour les privilèges de la bourgeoisie, ses préfets ont le droit de l’annuler.
Dès lors, quelle confiance pouvons-nous avoir dans les promesses des candidats de toutes nuances qui se disputent nos suffrages ?
Ils nous promettent de combattre la vie chère et la hausse des loyers. Mais comment pourraient-ils apporter à ces mots des remèdes sérieux puisque l’État est maître de leurs décisions ? On nous parle d’habitations ouvrières. Pour Paris on propose un emprunt de 200 millions. Qu’est-ce que cela dans une ville où le revenu des immeubles dépasse plusieurs milliards. M. Vautour ne diminuera pas d’un centime le prix du terme. Peut-être même prétextera-t-il de nouvelles contributions pour augmenter sa quittance.
Travailleurs,
Dans la foire actuelle, il n’y a rien à gagner pour vous.
Mais, en revanche, pour vos élus, quel gâteau ! Concessions de tramways, de gaz, d’électricité, service des eaux, constructions de casernes, d’hospices, etc. Autant de marchés à passer avec les grands entrepreneurs, autant de pourboires et de pots-de-vin.
Voilà qui stimule leur zèle tapageur !
Prolétaires,
N’en avez-vous pas assez de ces régies municipales, cointéressées ou non, qui toutes reposent sur ce principe : s’il y a des bénéfices, ils sont pour les fournisseurs ; s’il y a des pertes, elles sont pour les contribuables.
Aucun affranchissement communal n’est possible tant que la commune n’est pas affranchie du joug de l’État. Et l’État bourgeois ne lâchera prise que quand le prolétariat victorieux aura conquis les moyens de production et d’échange par la force de la Grève Générale Expropriatrice.
Plaçons le lutte sur son vrai terrain, qui est le terrain économique, et n’attendons rien de l’armée de papier, de l’outil dérisoire que les politiciens mettent entre nos mains.
Nous n’avons pas confiance dans le bulletin de vote :
D’abord parce qu’il est impuissant ; seule la force ouvrière organisée en dehors des corps élus peut leur imposer des réformes et les obliger à les réaliser.
Ensuite, parce qu’il est un encouragement à la paresse : l’électeur qui a fait triompher l’élu de son choix s’imagine que les alouettes vont lui tomber toutes rôties sur la langue et se détache de tout effort.
Enfin et surtout parce que notre action antiparlementaire est le meilleur moyen de signifier à la République capitaliste que son régime de militarisme, de Conseils de Guerre et de Lois Scélérates dégoûte la classe ouvrière et que nous sommes résolus à le détruire.Donc, plus de ces comédies électorales !
Plus de ces promesses vingt fois faites et jamais tenues !
Plus de ces coalitions immorales où l’on s’allie au second tour avec les adversaires que l’on combattait au premier tour !
Mais l’abstention ne suffit pas ; il faut agir.
La puissance des producteurs ne réside pas dans un illusoire morceau de papier, [mais dan]s sa force de travail.
Qu’on regarde ces mineurs anglais dont [une grève] arrête la vie d’une grande nation et qui ont, en se croisant les bras pendant quinze jours, obtenu de leur gouvernement et de leurs exploiteurs ce que 20 ans de luttes électorales n’avaient pu donner.
C’est pourquoi nous disons au travailleur :
Nous ne te demandons pas de nous déléguer tes pouvoirs ; nous te demandons d’agir par toi-même. Unis-toi dans ton syndicat avec tes frères de misère et de travail. Là tu n’auras pas à craindre le contact corrupteur des états-majors bourgeois.
Groupe-toi autour de la Confédération Générale du Travail dont les Congrès expriment tes intérêts de classe.
Rallier-toi aux Groupes d’action et d’éducation révolutionnaire qui formeront ton esprit et ton cœur à l’idéal de liberté et de justice sociale.Dans ces syndicats, dans ces groupes révolutionnaires, tu prendras conscience de ta force, et lorsque tu comprendras le rôle que doit jouer le travail dans la société, nous réaliserons ensemble l’expropriation capitaliste. Les paysans prendront leur terre ; les ouvriers, leurs machines, leurs usines, les mineurs, leurs mines. En un mot, les producteurs s’empareront de toutes les richesse sociales qu’ils ont créées.
Le Comité Révolutionnaire Antiparlementaire.
Lisez : La Bataille syndicaliste, seul quotidien défendant les intérêts de la classe ouvrière
Les Temps nouveaux et Le Libertaire, seuls hebdomadaires antiparlementairesLe Candidat pour le forme :
[marque syndicale] Imp. Communiste L’Espérance - 1-3, rue de Steinkerque, Paris (18e)
http://tropjeunespourmourir.com/
http://40.media.tumblr.com/ba7172e6bf3d0053e4e54b8a2d352bd7/tumblr_mwxyyvsTRO1sj1s0wo2_r1_500.jpgDans Le Libertaire du 11 mai 1912, le Comité antiparlementaire révolutionnaire signale : « […] L’abstentionnisme est illégal !
Ceux qui dénient l’utilité de la propagande abstentionnistes feront bien de méditer sur le fait suivant :
Le sous-Lépinc Touny, vient de faire paraître un décret très officiel enjoignant à tous les commissariats de faire lacérer les affiches, de n’importe quelle couleur et de n’importe quel format si elles portent la mention « NE VOTE PAS ». Cet ordre de la police et certainement du gouvernement, nos camarades du 11e arrondissement Vont vu. C’est le commissaire de police qui le leur a montré, car ils ont été arrêtés et amenés au poste pour avoir collé des affiches « NE VOTEZ PLUS » et on leur a appris que de conseiller de ne pas voter est illégal ! Mieux que tous les raisonnements cela démontre la portée véritable de notre action.
Mais que les camarades ne se laissent pas intimider. Qu’ils affichent quand même. Nous en avons assez à la fin de ce régime de tyrannie. Quelle différence y a-t-il entre notre République et l’autocratique Russie ? ».- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste anarchiste
Ce n’est pas assez de faire et salir nos idées par une presse de boue, émargeant aux fonds secrets ; ce n’est pas assez pour les sinistres gredins Briand et Millerand de faire torturer, à Brest et à l’ile Madame, nos camarades Gourmelon et Bintz, dont le premier agonise paut-être en ce moment, après 60 jours de pain sec au fond d’un infect cachot.
Il fallait encore qu’au mépris de tous les usages on poursuive at arrête préventivement, pour délit de parole et de presse, nos camarades Boudot et Lecoin, secrétaires de la Fédération Communiste Anarchiste, Ruff, du Mouvement anarchiste, et Parmeland, du Comité d’Entraide des Jeunesses Syndicalistes.
C’est l’aveu flagrant que la propagande contre la Guerre et le Militarisme, menée par les Anarchistes porte ses fruits.
Contre les coups du pouvoir affolé, contre cette répression forcenée nous nous lèveront tous !
Il faut que tous les gens de cœur que révoltent de telles mœurs gouvernementales joignent leurs protestations aux nôtres !
Il faut que ces protestations soient entendues, que nos camarades soient remis en liberté !Plus jamais debout contre la guerre et tous en masse au
Grand meeting
qui aura lieu le
Mercredi 11 décembre, à 8 h 30 du soir
aux Sociétés Savantes, 8, rue DantonDelaisi de la Bataille syndicaliste - Mournaud de la FCA - Durupt du Mouvement anarchiste - Pierre Martin du Libertaire - Lacotte du Comité Bintz
[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Affiche éditée en 1912.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris
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[ texte ]
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Groupe des Temps nouveaux
Jeudi 16 mai (jour de l’Ascension) à 2 heures précises de l’après-midi
Hôtel des Sociétés savantes, 8, rue Danton
Gde matinée musicale et littéraire
au profit du journal Les Temps nouveaux
avec le concours de messieurs
Yon-Lug, Dhervil, Diligent, Vogelsberger, Clervalet de mesdames
J. Dalliès, Ginel, Fany Clar, J. Guérin, Messager, etc. et deJehan Rictus
Allocution de A.F. Herold | on jouera une œuvre musicale inédite avec chœurs d’André Girard et
L’Ennemi du peuple (4e acte)
d’Ibsen, traduction de Prozor (La conférence du docteur Stockmann)M. Lugne-Poe, directeur du Théâtre de l’Œuvre, jouera le rôle du docteur Stockmann
Prix d’entrée : 1 franc
Le programme, dessiné par Herman Paul, sera mis en vente à l’intérieur. — On trouve des places réservées, sans augmentation de prix, à la rédaction des Temps nouveaux, 4, rue Broca (Paris Ve).
Il faut lire Les Temps nouveaux, journal communiste-anarchiste, paraissant tous les samedis avec un supplément littéraire
Imprimerie “La Productrice” (Ass. Ouv.) ; 51, rue Saint-Sauveur, Paris (Téléph. 121-78) [marque syndicale]
date : 1912 (Ascencion le 16 mai à partir de 1902, arrivée rue Broca).
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Groupe de propagande éducative DEMAILLY
[ jeu de l’oie. Voir répertoire Bianco 1235 ]
- texte :
Jeu de la fraternité
“Éduquer, c’est évoluer.” : Édité par le Groupe de propagande éducative de l’enfance : “Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple.” Danton.
[« Jeu de l’oie »] :
[Case 1 : Écolier — Case 2 : Mère de Famille — Case 3 : Enfant Studieux — Case 4 : Laboureur — Case 5 : GUTENBERG (Découverte de l’imprimerie, 1450) — Case 6 : Jeu du Cerceau — Case 7 : La paresse — Case 8 : Caserne — Case 9 : PAPIN (Découverte de la vapeur, 1647-1714) — Case 10 : Sauvetage — Case 11 : Charité — Case 12 : Jeu de Saut-de-Mouton — Case 13 : Aéroplane — Case 14 : VOLTA (Découverte de la pile électrique, 1754-1827) — Case 15 : Instituteur — Case 16 : Hôpital — Case 17 : Jeu de la Poupée — Case 18 : JACQUART (Invention du Métier à tisser, 1804) — Case 19 : Locomotive — Case 20 : Accident du travail — Case 21 : Jeu de barres — Case 22 : Asile d’Aliénés — Case 23 : THIMONNIER (Invention de la machine à coudre, 1830) — Case 24 : Soldat — Case 25 : Natation — Case 26 : Deux Dés — Case 27 : NIEPCE (Découverte de la photographie) — Case 28 : Misère au logis — Case 29 : Verre d’Absinthe — Case 30 : Marin — Case 31 : Jeu de la corde — Case 32 : LEBON (Découverte du gas d’éclairage, 1802) — Case 33 : La Bicyclette — Case 34 : Cabaret — Case 35 : Mineur — Case 36 : SAUVAGE (Invention de l’hélice 1785-1857) — Case 37 : Jeu de Colin-Maillard — Case 38 : Forgeron — Case 39 : Gymnastique — Case 40 : Jeu de Quilles — Case 41 : PALISSY (Découverte de la céramique, 1510-1589) — Case 42 : Rentier — Case 43 : Terrassier — Case 44 : Jeu de billes — Case 45 : STEPHENSON (Inventeur de la machine a vapeur, 1781-1848) — Case 46 : Amour des animaux — Case 47 : Patinage — Case 48 : Couvreur — Case 49 : Jeu du ballon — Case 50 : JENNER (Découverte du vaccin, 1749-1828) — Case 51 : Canotage — Case 52 : Moissonneur — Case 53 : Deux Dés — Case 54 : EDISON (Invention du phonographe, 1878) — Case 55 : Skating — Case 56 : Boulanger — Case 57 : Jeu du Traineau — Case 58 : La guerre — Case 59 : ROENTGEN (Découverte des Rayons X, 1895) — Case 60 : Travailleur conscient — Case 61 : Famille heureuse — Case 62 : Semeur — Case 63 : Allégorie LA PAIX.]
Pour la vente des images et la Propagande éducative, s’adresser au secrétaire du Groupe, Demailly, 36, rue Sedaine, Paris-11e
Voir Bianco Bi 1235 : https://bianco.ficedl.info/spip.php?article1235
Voir : http://www.giochidelloca.it/scheda.php?id=127 (vu le 29/12/2012).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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[ texte ; dessin (ouvrière vue sur 3 scènes idéalisées de vie : « À l’atelier » / « Le samedi après-midi » / « Le dimanche en famille ») par Perrette ]
- texte :
Confédération générale du travail
La Semaine anglaise
À l’atelier
Le samedi après-midi
Le dimanche en famille
[…]
Affiche d’une série de deux (illustrées par Poncet [1] et Perrette), tirés à 5.000 exemplaires, parallèlement à une brochure fédérale tirés à 30.000 exemplaires pour une campagne sur « La diminution des heures de travail, la conquête de la Semaine anglaise », citée dans Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 22-29).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
[Le vol des quinz’mill’]
[Le vol des quinz’mill’] / Jules Grandjouan. — Paris : Comité révolutionnaire antiparlementaire (CRA_), . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 76 × 50 cm.
sources :
[Les abrutisseurs]
[Les abrutisseurs]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Les Requins à l’œuvre : accaparement des richesses minières]
[Les Requins à l’œuvre : accaparement des richesses minières]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent]
[Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent] / Jules Grandjouan. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.
sources :
1910 |
[Ne vote plus, prépare la révolte]
[Ne vote plus, prépare la révolte] / Jules Grandjouan. — Paris : Comité révolutionnaire antiparlementaire (CRA_), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quatre ou plus ) ; 50 × 76 cm.
sources :
[Ne votons plus : élections législatives de 1910]
[Ne votons plus : élections législatives de 1910]. — Paris : Comité révolutionnaire antiparlementaire (CRA_), (Imprimerie coopérative ouvrière (Villeneuve-Saint-Georges)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : bleu ) ; 90 × 50 cm.
sources :
[Pour Durand ! Nous voulons la révision]
[Pour Durand ! Nous voulons la révision]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Pourquoi voter ? : élections législatives]
[Pourquoi voter ? : élections législatives]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 62 × 43 cm.
sources :
[Public, apprends que chaque semaine les accidents de travail tuent trois des nôtres et en blessent quinze]
[Public, apprends que chaque semaine les accidents de travail tuent trois des nôtres et en blessent quinze] / Jules Grandjouan. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; x × y cm.
sources :
1910 |
1910 |
[Tous contre les quinze-Mille !]
[Tous contre les quinze-Mille !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[À bas les lois scélérates !]
[À bas les lois scélérates !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Aux travailleurs, à leurs compagnes]
[Aux travailleurs, à leurs compagnes]. — Paris : CGONM (Confédération [et/ou] Fédération des groupes ouvriers néo-malthusiens), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Contre l’application de l’escroquerie des retraites]
[Contre l’application de l’escroquerie des retraites]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Contre la guerre ! Grande manifestation ouvrière]
[Contre la guerre ! Grande manifestation ouvrière]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Celle placardée à Paris le 27 juillet 1911 citée (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 181). ?
[Contre la vie chère !]
[Contre la vie chère !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting contre la guerre]
[Grand meeting contre la guerre]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Bataille syndicaliste]
[La Bataille syndicaliste] / Maximilien Luce. — Paris : la Bataille syndicaliste, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quatre ou plus ) ; 202 × 128 cm.
sources :
[Lettre ouverte à M. Béranger]
[Lettre ouverte à M. Béranger]. — Paris : [s.n.], [ & ante]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Sauvons Rousset ! [affiches 1 à 4]]
[Sauvons Rousset ! [affiches 1 à 4]]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !]
[Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Servilité gouvernementale]
[Servilité gouvernementale]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Une révolution sociale]
[Une révolution sociale]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Au peuple de Paris ! : manifeste-appel aux funérailles d’Aernoult]
[Au peuple de Paris ! : manifeste-appel aux funérailles d’Aernoult]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Aujourd’hui insoumis, demain réfractaire, plus tard déserteur]
[Aujourd’hui insoumis, demain réfractaire, plus tard déserteur]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Aux patriotes repopulateurs]
[Aux patriotes repopulateurs]. — Paris : Fédération universelle de la Régénération humaine, [ ?] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 44 × 62 cm.
sources :
[Électeur ! Ne vote plus ! : élections municipales de mai 1912]
[Électeur ! Ne vote plus ! : élections municipales de mai 1912]. — Paris : Comité antiparlementaire révolutionnaire (CRA), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
1912 |
1912 |
[Grande matinée musicale et littéraire : Jean Rictus]
[Grande matinée musicale et littéraire : Jean Rictus] / René-Georges Hermann-Paul. — Paris : les Temps Nouveaux, (Productrice, impr. La (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , papier de couleur ) ; 42 × 61 cm.
sources :
[Jeu de la fraternité]
[Jeu de la fraternité]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 55 × 42 cm.
sources :
[La Semaine anglaise]
[La Semaine anglaise] / Perrette. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir : « Réduisons nos heures de travail » pour l’autre affiche.
[Les anarchistes au peuple !]
[Les anarchistes au peuple !]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.