noir
3375 affiches :
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[ texte ]
- texte :
Au peuple allemand
À la démocratie socialiste de la nation allemande
Tu ne fais la guerre qu’à l’empereur, et point a la Nation française, a dit et répété ton gouvernement.
L’homme qui a déchaîné cette lutte fratricide, qui n’a pas su mourir, et que tu tiens entre tes mains, n’existe pas pour nous.
La France républicaine t’invite, au nom de la justice, à retirer les armées ; sinon, il nous faudra combattre jusqu’au dernier homme et verser à flots ton sang et le nôtre.
Par la voix de 38 millions d’êtres, animés du même sentiment patriotique et révolutionnaire, nous te répétons ce que nous déclarions à l’Europe coalisée en 1793 :
« Le Peuple français ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire.
» Le Peuple français est l’ami et l’allié de tous les Peuples libres. — Il ne s’immisce point dans le gouvernement des autres nations ; il ne souffre pas que les autres nations s’immiscent dans le sien. »Repasse le Rhin.
Sur les deux rives du fleuve disputé, Allemagne et France, tendons-nous la main. Oublions les crimes militaires que les despotes nous ont fait commettre les uns contre les autres.
Proclamons : la Liberté, l’Égalité, la Fraternité des Peuples.
Par notre alliance, fondons les États-Unis d’Europe.
Vive la république universelle !
Démocrates socialistes d’Allemagne, qui, avant la déclaration de guerre, avez protesté, comme nous, en faveur de la paix, les démocrates socialistes de France sont sûrs que vous travaillerez avec eux à l’extinction des haines internationales, au désarmement général et à l’harmonie économique.
Au nom des Sociétés ouvrières et des Sections françaises de l’Association internationale des Travailleurs.
Ch. Beslay, - Briosne, — Bachruch, — Camélinat, — Ch.-L. Chassin, — Chemalé, — Dupas, — Hervé, — Landeck, — Leverdays, — Longuet, — Marchand, - Perrachon, — Tolain, — Vaillant.Paris, Imp. Balitout, Questroy et Ce, 7, rue Baillif.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome 1 : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1875), p. 6.
Affiche datée du 4 septembre 1870 (« Appel au peuple allemand » par les sections parisiennes de l’Internationale et par la Chambre fédérale des sociétés ouvrières).
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[ texte ]
- texte :
République française
Liberté, Égalité, FraternitéComité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris
Citoyens,
Le 5 septembre, dès le lendemain de la proclamation de la République, un grand nombre de citoyens proposaient la constitution d’un Comité central républicain, émanant des vingt arrondissements de Paris et ayant pour but de pourvoir au salut de la patrie, ainsi qu’à la fondation définitive d’un régime véritablement républicain par le concours permanent de l’initiative individuelle et la solidarité populaire.
Depuis ce jour, les réunions publiques ont élu leurs Comités de défense et de vigilance dans chaque arrondissement.
Aussitôt que les arrondissements se sont trouvés représentés en
[…]
[…]tionale les mesures suivantes, acclamées dans les réunions populaires :1° — Mesures de sécurité publique
Supprimer la police telle qu’elle était constituée, sous tous les gouvernements monarchiques, pour asservir les citoyens et non pour les défendre ;
La remettre tout entière entre les mains des municipalités élues ;
Nommer par quartier, dans les grandes villes, les magistrats chargés de veiller à la sécurité publique sous leur responsabilité personnelle et directe ;
Dissoudre tous les corps spéciaux de l’ancienne police centralisée, tels que sergents de ville, agents dits de la sûreté publique, gardes de Paris ;
Confier à la garde nationale, composée de la totalité des électeurs, et en particulier à des vétérans pris dans son sein, la mission d’assister les nouveaux magistrats de la police municipale dans l’exercice de leurs fonctions ;
Appliquer aux magistratures de tous ordres les deux principes de l’élection et de la responsabilité ;
Abroger toutes les lois restrictives, répressives et fiscales contre le droit d’écrire, de se réunir et de s’associer.
2° — Subsistances et logements
Exproprier, pour cause d’utilité publique, toute denrée alimentaire ou de première nécessité actuellement emmagasinée clans Paris, chez les marchands en gros et de détail, en garantissant à ceux-ci le paiement de ces denrées après la guerre au moyen d’une reconnaissance des marchandises expropriées et cotées au prix de facture ;
Élire dans chaque rue ou au moins dans chaque quartier une commission chargée d’inventorier les objets de consommation et d’en déclarer les détenteurs actuels personnellement responsables envers l’administration municipale ;
Répartir les approvisionnements classés par nature entre tous les habitants de Paris au moyen de bons qui leur seront périodiquement délivrés dans chaque arrondissement au prorata : 1° du nombre de personnes composant la famille de chaque citoyen ; 2° de la quantité de produits consommables constatés par les commissions ci-dessus désignées ; 3° de la durée probable du siège.
Les municipalités devront encore assurer à tout citoyen et à sa famille logement qui leur est indispensable.
3° — Défense de Paris
Faire élire immédiatement par la garde mobile tous les chefs qui la doivent conduire au feu, ceux qui la commandent actuellement lui ayant été imposés jusqu’à ce jour ;
Rallier au plus vite les éléments épars de cette héroïque armée, que la trahison de ses chefs a laissé écraser ou dissoudre et qui, organisée pour asservir le pays, n’a pas suffi pour le défendre ;
Délivrer au plus vite à tous les citoyens des armes à longue portée et leur distribuer en même temps la quantité de cartouches et de munitions de guerre suffisante pour qu’ils soient en mesure de repousser toute attaque éventuelle ;
Préparer par les soins des vingt comités d’arrondissement les moyens matériels et l’organisation du personnel nécessaire à la défense spéciale de chaque quartier ;
Affecter aux divers services de la défense tous les locaux libres, tels
[…]
quelconque, ne seraient point
[…]tionaux ;Établir un contrôle populaire de toutes les mesures prises pour la défense ;
Préparer dés maintenant les postes de défense intérieure, les communications secrètes et tous les engins de destruction susceptibles d’être employés contre l’ennemi, même par les femmes et par les enfants, Paris républicain étant résolu, plutôt que de se rendre, à s’ensevelir sous ses ruines.
4° — Défense des départements
Décréter la levée en masse de tous les Français sans exception, et la réquisition générale de tout ce qui peut servir à la défense ;
Appuyer toute organisation résultant de l’initiative populaire et ayant pour but de contribuer au salut de la République ;
Commissionner des délégués généraux pour la défense nationale, chargés de se concerter avec les républicains des départements, afin de stimuler le zèle patriotique des populations, combattre les manœuvres réactionnaires, prévenir la trahison, précipiter la marche des volontaires au secours de Paris, et, au besoin, de se faire tuer à leur tête.
En présentant ces mesures d’urgence, les soussignés sont convaincus que le Gouvernement de la défense nationale se hâtera de les transformer en décrets pour le salut de la patrie et de la République.
Pour le Comité républicain et par délégation des Comités d’arrondissement :
Les membres présents à la réunion du, 13 au 14 septembre,
G. CASSE. — CH.-L. CHASSIN. — F. CHATÉ. — CHAUSSE. — COUSIN. — G. CLUSERET. — DEMAY. — CH. DUMONT. — A. DUPONT. — N. GAILLARD. — G. GENTON. — H. HERNU. — J. JOHANNARD.— KERN.— LANJALLEY.— LEFRANÇAIS. — LEVERDAYS.— LONGUET. — LONGAT. —P.-A. LUTZ. — A. LECOT. — E. LÉGER. — G. MALLET. — MAINIER. — MARCHAND. — MILLIERS. — MARCHAL. — MALON. — F. MANGOLD. — MYARD. — G. MOLLIN. — E. OUDET. — M. PORTALIER. — J. PÉRIN : —PAGNERRE. — PHILIP.— PILLION.— PINDY.— RANVIER. — E. ROY.— E. ROULLIER. — THÉLIDON. —THONNELIER. — TOUSSAINT.—E. VAILLANT. — J. VALLÈS.— VERTUT.— M. WOOG.
12013. — Paris, Typ. Alcan-Lévy, rue Lafayette, 61, et passage des Deux-Sœurs.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 90.
Affiche parue le 14 (ou le 15) septembre 1870.
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[ texte (1re « Commune de Lyon ») ]
- texte :
République française
Fédération Révolutionnaire des Communes
La situation désastreuse dans laquelle se trouve le Pays ; l’impulssance des pouvoirs officiels et l’indifférence des classes privilégiées ont mis la Nation française sur le bord de l’abîme.
Si le Peuple organisé révolutionnairement se se hâte d’agir, son avenir est perdu, la Révolution est perdue, tout est perdu. S’inspirant de l’immensité du danger et considérant que l’action désespérée du Peuple ne saurait être retardée d’un seul instant, les délégués des Comités fédérés du Salut de la France, réunis au Comité central, proposent d’adopter immédiatement les résolutions suivantes :
Article 1er. — La machine administrative et gouvernementale de l’État, étant devenue impuissante, est abolie.
Le peuple de France rentre en pleine possession de lui-même.Art. 2. — Tous les tribunaux criminels et civils sont suspendus et remplacés par la justice du peuple.
Art. 3. - Le paiement de l’impôt et des hypothèques est suspendu. L’impôt est remplacé par les contributions des communes fédérés, prélevées sur les classes riches, proportionnellement aux besoins du salut de la France.
Art. 4. — L’État, étant déchu, ne pourra plus intervenir dans le paiement des dettes privées.
Art. 5. - Toutes les organisations municipales existantes sont cassées et remplacées dans toutes les communes fédérées par des Comités du salut de la France, qui exerceront tous les pouvoirs sous le contrôle immédiat du Peuple.
Art. 6. — Chaque comité d chef-lieu e de département enverra deux délégués pour former la Convention révolutionnaire du Salut de la France.
Art. 7. — Cette Convention se réunira immédiatement à l’Hôtel-de-Ville de Lyon, comme étant la seconde ville de France et la plus à portée de pourvoir énergiquement à la défense du Pays.
Celte Convention, appuyée par le Peuple entier, saurera la France.
Aux armes !!!
E.-B. Saignes, Rivière, Deville, Rajon (de Tarare), François Favre, Louis Palix, B. Placet, Blanc (G.), Ch. Beauvoir, Albert Richard, J. Bischoff, Doublé, H. Bourbon, M. Bakounine, Parraton, A. Guillermet, Coignet aîné, P.-J. Pulliat, Latour, Guillo, Savigny, J. Germain, F. Charvet, A. Bastelica (de Marseille), Dupin (de Saint-Étienne), Narcisse Barbet.
Lyon, Association typographique. — Regard, rue de la Barre, 12.
Affiche du 26 septembre 1870. Archives municipales de Lyon, 6fi 6833
http://www.ephemanar.net/septembre26.html
Cette affiche est reprise en couverture de Les Communards à Lyon : les insurgés, la répression, la surveillance de Matthieu Rappe (Lyon : Atelier de création libertaire, 2015).
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[ texte ]
- texte :
Au peuple de Paris,
Les délégués de vingt arrondissements de Paris.
Le gouvernement qui, le 4 septembre, s’est chargé de la défense nationale a-t-il rempli sa mission ? – Non !
Nous sommes 500 000 combattants et 200 000 Prussiens nous étreignent ! À qui la responsabilité, sinon à ceux qui nous gouvernent ? Ils n’ont pensé qu’à négocier au lieu de fondre des canons et de fabriquer des armes.
Ils se sont refusés à la levée en masse.
Ils ont laissé en place les bonapartistes et mis en prison les républicains.
Ils ne se sont décidés à agir enfin contre les Prussiens qu’après deux mois, au lendemain du 31 octobre. Par leur lenteur, leur indécision, leur inertie, ils nous ont conduits jusqu’au bord de l’abîme : ils n’ont su ni administrer ni combattre, alors qu’ils avaient sous la main toutes les ressources, les denrées et les hommes.
Ils n’ont pas su comprendre que dans une ville assiégée, tout ce qui soutient la lutte pour sauver la patrie possède un droit égal à recevoir d’elle la subsistance ; ils n’ont rien su prévoir : là où pouvait exister l’abondance, ils ont fait la misère ; on meurt de froid, déjà presque de faim : les femmes souffrent, les enfants languissent et succombent. La direction militaire est plus déplorable encore : sorties sans but ; luttes meurtrières sans résultats ; insuccès répétés, qui pouvaient décourager les plus braves ; Paris bombardé. Le gouvernement a donné sa mesure : il nous tue. Le salut de Paris exige une décision rapide. Le gouvernement ne répond que par la menace aux reproches de l’opinion. Il déclare qu’il maintiendra l’ordre, comme Bonaparte avant Sedan.
Si les hommes de l’Hôtel de Ville ont encore quelque patriotisme, leur devoir est de se retirer, de laisser le peuple de Paris prendre lui-même le soin de sa délivrance. La municipalité ou la Commune, de quelque nom qu’on appelle, est l’unique salut du peuple, son seul recours contre la mort. Toute adjonction, ou immixtion au pouvoir actuel ne serait qu’un replâtrage, perpétuant les mêmes errements, les mêmes désastres. Or la perpétuation de ce régime, c’est la capitulation, et Metz et Rouen nous apprennent que la capitulation n’est pas seulement encore et toujours la famine, mais la ruine et la honte. C’est l’armée et la Garde nationale transportées prisonnières en Allemagne, et défilant dans les villes sous les insultes de l’étranger ; le commerce détruit, l’industrie morte, les contributions de guerre écrasant Paris : voilà ce que nous prépare l’impéritie ou la trahison.
Le grand peuple de 89, qui détruit les Bastilles et renverse les trônes, attendra-t-il dans un désespoir inerte, que le froid et la famine aient glacé dans son cœur, dont l’ennemi compte les battements, sa dernière goutte de sang ? – Non ! La population de Paris ne voudra jamais accepter ces misères et cette honte. Elle sait qu’il en est temps encore, que des mesures décisives permettront aux travailleurs de vivre, à tous de combattre.
Réquisitionnement général, — Rationnement gratuit, Attaque en masse.
La politique, la stratégie, l’administration du 4 septembre, constituées de l’Empire, sont jugées. Place au peuple ! Place à la commune !
Les délégués des vingt arrondissements de Paris
Adoué, Ansel, Antoine Arnaud, J.-F. Arnaud, Edm. Aubert, Babick, Baillet père, A. Baillet, Bedouch, Ch. Beslay, J.-M. Boitard, Bonnard, Casimir Bouis, Louis Bourdon, Abel Bousquet, V. Boyer, Brandely, Gabriel Brideau, L. Caria, Caullet, Chalvet, Champy, Chapitel, Charbonneau, Chardon, Chartini, Eugène Chatelain, A. Chaudet, J.-B. Chautard, Chauvière, Clamouse, Claris A., Clavier, Clémence, Lucien Combatz, Julien Conduche, Delage, Delarue, Demay, P. Denis, Dereux, Dupas, Durins, Duval, Duvivier, R. Estieu, Fabre, F. Félix, Jules Ferré, Th. Ferré, Flotte, Fruneau, C.-J. Garnier, L. Garnier, M. Garreau, Gentilini, L. Genton, Ch. Gérardin, Eug. Gérardin, Gillet, P. Girard, Giroud-Trouillier, J. Gobert, Albert Goullé, Grandjean, Grot, Henry, Fortuné Henry, Hourtoul, Alph. Humbert, Jamet, Johhannard, Michel Joly, Jousset, Jouvard, Lacord, Lafargue, Laffitte, A. Lallement, Lambert, Lange, J. Larmier, Lavorel, Leballeur, F. Lemaître, E. Leverdays, Armand Lévy, Lucipia, Ambroise Lyaz, Pierre Mallet, Malon, Louis Marchand, Marlier, J. Martelet, Constant Martin, Maullion, Léon Melliet, X. Missol, Tony Moilin(docteur), Molleveaux, Montell, J. Montels, Mouton, Myard, Napias-Piquet, Émile Oudet, Parisel, Pérève, H. Piednoir, Pillot (docteur), Pindy, Maurice Portalier, Puget, D.-Th. Régère, Retterer aîné, Aristide Rey, J. Richard, Roselli-Mollet, Édouard Roullier, Benjamin Sachs Sainson, Sallée, Daniel Salvador, Th. Sapia, Schneider, Seray, Sicard, Stordeur, Tardif, Tessereau, Thaller, Theisz, Thiolier, Treillard, Tridon, Urbain, Vaillant Ed., Jules Vallès, Viard, Viellet.[impr. …]
Affiche rouge, signée par les délégués des vingt arrondissements de Paris, — 6 janvier 1871 — proclamation au peuple de Paris pour dénoncer la faillite du gouvernement du 4 septembre.
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[ texte ; papier de couleur ]
- texte :
République française
Liberté. — Égalité. — Fraternité
Association Internationale des Travailleurs
Conseil Fédéral des sections parisiennes
Chambre fédérale des Sociétés ouvrières
Travailleurs,
Une longue suite de revers, une catastrophe qui semble devoir entrainer la ruine complète de notre pays, tel est le bilan de la situation créée à la France par les gouvernements qui l’ont dominée.
Avons-nous perdu les qualités nécessaires pour nous relever de cet abaissement ? Sommes-nous dégénérés au point de subir avec résignation le despotisme hypocrite de ceux qui nous ont livrés à l’étranger, et de ne retrouver d’énergie que pour rendre notre ruine irrémédiable par la guerre civile ?
les derniers événements ont démontré la force du peuple de Paris, nous sommes convaincus qu’une entente fraternelle démontrera bientôt sa sagesse.
Le principe d’autorité est désormais impuissant pour rétablir l’ordre dans la rue, pour faire renaître le travail dans l’atelier, et cette impuissance est sa négation.
L’insolidarité des intérêts a créé la ruine générale, engendré la guerre sociale : c’est à la liberté, à l’égalité, à la solidarité qu’il faut demander d’assurer l’ordre sur de nouvelles bases, de réorganiser le travail qui est sa condition première.
Travailleurs,
La révolution communale affirme ces principes, elle écarte toute cause de conflit dans l’avenir. Hésiterez-vous à lui donner votre sanction définitive ?
L’indépendance de la commune, est le gage d’un contrat dont les clauses librement débattues feront cesser l’antagonisme des classes et assureront l’égalité sociale.
Nous avons revendiqué l’émancipation des travailleurs et le délégation communale en est la garantie, car elle doit fournir à chaque citoyen les moyens de défendre ses droits, de contrôler d’une manière efficace les actes de ses mandataires chargés de la gestion de ses intérêts, et de déterminer l’application progressive des réformes sociales.
L’autonomie de chaque commune enlève tout caractère oppressif à ses revendications et affirme la République dans sa plus haute expression.
Travailleurs,
Nous avons combattu, nous avons appris à souffrir pour notre principe égalitaire, nous ne saurions reculer alors que nous pouvons aider à mettre la première pierre de l’édifice social.
Qu’avons-nous demandé ?
L’organisation du Crédit, de l’Échange, de l’Association afin d’assurer au Travailleur la valeur intégrale de son travail ;
L’Instruction gratuite, laïque et intégrale ;
Le Droit de Réunion et d’Association, la liberté absolue de la Presse, celle du citoyen ;
L’organisation au point de vue municipal des services de la police, de force armée, d’hygiène, de statistique, etc.Nous avons été dupes de nos gouvernants, nous nous sommes laissé prendre à leur jeu, alors qu’ils caressaient et réprimaient tour à tour les factions dont l’antagonisme assurait leur existence.
Aujourd’hui le peuple de Paris est clairvoyant, il se refuse à ce rôle d’enfant dirigé par le précepteur, et dans les élections municipales, produit d’un mouvement dont il est lui-même l’auteur, il se rappellera que le principe qui préside à l’organisation d’un groupe, d’une association est le même qui doit gouverner la société entière, et comme il rejetterait tout administrateur, président imposé par un pouvoir en dehors de son sein, il repoussera tout maire, tout préfet imposé par un gouvernement étranger à ses aspirations.
Il affirmera son droit supérieur au vote d’une Assemblée de rester maître dans sa ville et de constituer comme il lui convient sa représentation municipale sans prétendre l’imposer aux autres.
Dimanche 26 mars, nous en sommes convaincus, le peuple de Paris tiendra à honneur de voter pour la Commune.
Les Délégués présents à la Séance de nuit du 23 mars 1871 :
Conseil Fédéral des sections parisiennes de l’Association internationale :
Aubry (Fédération Rouennaise), Boudet, Chaudesaigues, Coifé, V. Demay, A. Duchêne, Dupuis, Léo Frankel, H. Goullé, Laureau, Limousin, Martin Léon, Nostag, Ch. RotatChambre fédérale des Sociétés ouvrières :
Camélinat, Descamps, Evette, Galand, Haan, Hamet, Jance, J. Lallemand, Lazare Levy, Pindy, Eugène Pottier, Rouveyroles, Spoëtler, A. Theisz, VeryParis. — Lith. [Riyut ?], passage du Caire, 71-74. — Imprimerie Nouvelle (Association ouvrière), 34, rue des Jeuneurs. — G. Marquis et Cie
Paris : élections du 26 mars 1871 :
http://argonnaute.u-paris10.fr/search/result#viewer_watch:a011403267959AelvIx/a011417565166pv4hs0 (collection de 23 affiches).
http://argonnaute.u-paris10.fr/resource/a011403267959AelvIxJ Lallemand = Jean Allemane ?
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[ texte ; papier de couleur ]
- texte :
République française
Liberté. — Égalité. — Fraternité
Association Internationale des Travailleurs
[…]
Schmeltz, Bonnefont fils, Legalite, Pauloin, membres de l’Intemationale.
Impr. Jouaust.
Catalogue d’Yves Le Guillou : numéro 716 (page 129).
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[ texte ]
- texte :
République française
Liberté, Égalité, FraternitéComité central
Aux citoyens du VIe arrondissement.
Citoyens,
Devant le crime les opinions politiques s’effacent et la neutralité est inadmissible.
On est toujours responsable du mal que l’on voit faire quand on ne tente rien peur l’empêcher ou pour le châtier.
En face de l’immonde assemblée de Versailles et des monstres qui constituent son gouvernement, quiconque se retranche derrière une opinion politique ou se déclare neutre est un lâche ou un complice.
En conséquence,
Considérant qu’il est du devoir de tous les citoyens d’empêcher la justice et le droit de succomber ;
Considérant que, pour sauver le monde moral en péril, il importe d’écraser au plus vite les lâches auteurs de nos maux et leurs assassins à gages,
Le chargé de pouvoirs du Comité central, muni de ses instructions, avec la Municipalité du 6e arrondissement, arrête :
1° Tous les bataillons du 6e arrondissement feront parvenir, dans le plus bref délai, au Comité central, le contrôle des compagnies ;
2° Tous les citoyens appelés par le décret du 7 avril 1871 et non encore inscrits devront se faire inscrire sur les registres ouverts à cet effet, par les soins de la Municipalité, dans le délai de 48 heures, à partir de l’affichage du présent arrêté ;
3° Tous les citoyens valides, au-dessus de la limite d’âge fixée par le décret ci-dessus, feront partie de la garde sédentaire, et devront se faire inscrire, s’ils ne le sont déjà ;
4° Une commission est nommée à l’effet de relever, sur les registres de l’État civil, sur les listes électorales, sur les livres de police et le rôle des contributions, la liste des citoyens compris dans les diverses catégories d’âge, afin de déférer à une cour martiale les déserteurs et les réfractaires, et de provoquer, en outre, la suppression de leurs droits civiques : car il faut absolument que les lâches traînent, dans la cité, sous l’œil et le mépris de leurs concitoyens, la marque de leur ignominie.Paris, 12 avril 1871.
Pour le Comité central :
Le chargé de pouvoirs, Lacord.Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l’Éperon, 5.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 260.
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- notes :
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[ texte (seconde « Commune de Lyon ») ]
- texte :
République française
Commune de Lyon
Le Comité démocratique de la Garde nationale du Rhône,
Le Comité central démocratique de l’ Alliance républicaine du Rhône, aux Lyonnais.Citoyens !
La Commune vient d’être proclamée du haut du balcon de l’Hôtel-de-Ville aux applaudissements frénétiques de la population entière.
Notre ville, qui la première, au 4 septembre, a proclamé la République, ne pouvait tarder d’imiter Paris.
Honneur à cette courageuse et vaillante population lyonnaise.
Elle vient de concourir au rétablissement de la liberté et de la vraie République.
Elle vient de reprendre la direction de ses intérêts trop longtemps absorbés par le Pouvoir central.
Avec la Commune, Citoyens, nous aurons un pouvoir unique, qui concentrera dans ses mains la Force armée et la Police municipale.
Avec la Commune, les impôts s’allégeront, les deniers publics ne seront plus gaspillés, les institutions sociales attendues avec une légitime impatience par les travailleurs, seront fondées et mises en pratique.
Une ère nouvelle, Citoyens, commence pour notre Cité !
Bien des souffrances et des misères seront soulagées en attendant que disparaisse l’hideuse plaie sociale appelée Paupérisme !
Que les habitants restent calmes et dignes dans leur victoire ; qu’ils aient confiance, et bientôt l’ordre et la prospérité ne seront plus de vains mots.
Par notre attitude, prouvons aux ennemis de la vraie liberté que le Peuple ne confond jamais cette sublime institution appelée Commune, avec les débordements dont ils se plaisent à l’accuser.
Bientôt, nos détracteurs eux-mêmes seront contraints de reconnaître que le Peuple est digne d’être régi par les institutions républicaines.
Soyons unis et restons armés pour soutenir la République une et indivisible.
Vive la Commune ! Vive la République !
Pour le Comité de la Garde nationale Lacondamine, Malard, Jerricard, A. Delmas, Franquet.
Pour le Comité central démocratique de l’Alliance républicaine Brun, Roland, présidents ; Goutorbe, Chapitet, secrétaires.
Lyon, Association typographique, — Regard, rue de la Barre, 12.
Affiche du 23 mars 1871. Archives municipales de Lyon, 6fi 683
La version du Musée d’Art et d’Histoire (Saint-Denis) est légèrement différente (plusieurs tirages ? : cf Le Monde libertaire hors-série n° 5, novembre 1995, page 14).
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- notes :
- descriptif :
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[ text ; drawn (red flag « Vive la Commune » with Phrygian cap) ]
- texte :
Strike for the Universal Commune !
[…]
9thÃnniversary of the Revolution of March 18th. 1871.
Vive la Commune
Grand festifal, concert, banquet and ball
[…]
Mme Désiré, Mons. Corneille.
Mons. George, comique de l’Alhambra de Paris, ans a member of [S…].
[…]
Saturday, March 20th. 1880,
[…]
Germania Assembly rooms
[291 & 293 nowery ?]
Family tickets, 25c.
[…]
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Fédération révolutionnaire, section de Villefranche
Salle Daguenet
Samedi 21 octobre 1882, à 8 h . du soit
Conférence publique et contradictoire
Le compagnon
Émile Gautier
des groupes anarchistes révolutionnaires de Paris, traitera ; Les Paysans et la Révolution
Le compagnon Bordat
des groupes anarchistes révolutionnaires de Lyon, traitera : Les Grèves et leurs conséquences.
Prix d’entrée : 25 centimes
La salle sera ouverte à 7 heures 1/2
Imprimerie du Journal de Villefranche. — A. [Ponxy ??], Fontaine et Cie
https://militants-anarchistes.info/?article2055
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/afiche_meeting_gautier_villefranche_1882.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; dessins (scènes du roman) ]
- texte :
Gratis partout, la 1re livraison illustrée
La Misère
Roman dramatique par Louise Michel
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En vente aujourd’hui, la 2e livraison à 5 Cts
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A. Fayard, éditeur, Bvard St-Michel, 78 - Paris
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Affichette publicitaire pour le roman de Louise Michel et Jean Guêtré (alias Victoire Tinayre / Marguerite Tinayre)..
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[ texte ]
- texte :
Appel aux travailleurs
Citoyens,
Le gâchis politique et social dans lequel nous pataugeons ; la misère épouvantable qui nous écrase sous l’odieux régime du capital, ce tyran plus cruel que Néron et Attila, et le jugement des anarchistes qui a dû faire naître de folles joies, les mêmes à jamais maudites que ressentirent les grands inquisiteurs du moyen-âge, nous font un devoir de vous convoquer en réunion publique, lundi soir, 29 janvier, à 7 heurs, Salle de la Perle, place de la Croix-Rousse.
La Commission d’initiative.
Nota. — Il sera perçu 10 c. pour couvrir les frais.
Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois (Guillotière).
Mardi 6 février, à 8 heures du soir,
Grande réunion publique
au profit des familles des détenus politiques
Le citoyen Lefrançais
ex-membre de la Commune de Paris
traitera de
L’État et la révolutionquestions diverses
Entrée : 0,25 centimes
Pour la commission de répartition de secours, le secrétaire, Sauzet.
Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois
Mardi 9 janvier 1883, à 7 heures 1/2 du soir
Grande réunion publique
au profit des familles des détenus politiques
Le citoyen Lefrançais
ex-membre de la Commune de Paris
traitera de
L’État et la révolutionquestions diverses
Il sera perçu 25 centimes à l’entrée
Pour la commission de répartition
le secrétaire, Eug. Sauzet.Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Salle de la Perle
Vendredi 19 janvier, à 8 heures du soir
Grande réunion publique
au profit des familles des détenus politiques
la citoyenne
Louise Michel
traitera du
SocialismeQuestions diverses
Entrée : 0,25 c.
Pour la commission de répartition des secours :
Le secrétaire : Eug. Sauzet.Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois
Dimanche 4 mars, à 1 heure 1/2 du soir,
Grande réunion publique contradictoire
au bénéfice des familles des détenus politiques
la citoyenne
Louise Michel
traitera :
Les travailleurs sous le république des radicauxQuestions diverses
Entrée : 25 cent.
Pour la commission de répartition des secours :
Le secrétaire : Eug. Sauzet.Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, pet. rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois
Jeudi 18 courant, à 8 heures du soir,
Grande réunion publique contradictoire
au profit des familles des détenus politiques
La citoyenne Louise Michel
traitera de
République bourgeoise et révolutionquestions diverses
Entrées : 0,25 c.
Pour la commission de répartition de secours, le secrétaire Eug. Sauzet.
Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Meeting public
Organisé par La Vengeance anarchiste
Le mardi 20 février 1883, à 8 heures et demie du soir
Salle des Folies-Montrouge, 7 bis, avenue d’Orléans
Ordre du jour :
La crise gouvernementale
Le nouveau procès de Lyon
Les prétendants & leurs complices
La citoyenne Louise Michel
et plusieurs orateurs anarchistes prendront la parole
Prix d’entrée : 30 centimes
Affichette timbrée. Ce meeting a été organisé par Émile Vaillat et Mege/Meige d’après :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Salle de l’Élysée
Rue Basse-du-Port-au-Bois (Guillotière)Mardi 13 mars, à 8 h du soir,
Réunion publique contradictoire
au profit des familles des détenus politiques
Conférence donnée par la citoyenne
Louise Michel
sur les Manifestations à Paris et les arrestations
Entrée : 20 centimes
La presse lyonnaise est invitée à venir soutenir la contradiction
Pour la commission de répartition de secours, le secrétaire : E. Sauzet.
Imprimerie nouvelle (association syndicale des ouvriers typographes), rue Ferrandière, 52, Lyon
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Élections législatives du 4 octobre 1885
Manifeste des anarchistes
Abstention — Révolution
Travailleurs,
Tous les crimes qui déshonorent la terre, les vols, les débauches, les assassinats. ne se commettent que parce que le droit de posséder existe.
Les collectivistes et les communistes autoritaires l’ont compris, et c’est pour cela qu’ils promettent l’abolition de la propriété individuelle.
Après, ils décrèteront le communisme ou le collectivisme. Vous entendez :
ils décrèteront.
Décréter, faire des lois, règlementer, dire que tel système sera suivi, tout cela est synonyme de commander.
Or, c’est du droit de commander qu’est né le droit de posséder. Un jour, quelqu’un a dit ceci est à moi, et la propriété a été fondée. Il avait commandé !
Tuez le droit de posséder et laissez subsister le droit de commander, et la propriété individuelle, avec son cortège d’horreurs, renaîtra aussitôt. Faites des révolutions, coupez des têtes, bouleversez la société, vous n’aurez rien fait tant qu’un homme ou une agrégation d’hommes auront le droit de diriger les autres. La vertu ne s’édicte pars, la justice ne se règlemente pas, elle ne peut exister sur la terre et y engendrer la liberté et le bonheur qu’a condition d’avoir fleuri d’abord dans le cœur humain. Tous les hommes sachant ce qui est bien et ne songeant à faire que ce qui est bien, voilà l’état social parfait où nulle autorité n’est nécessaire, Voilà l’anarchie ! Point de doctrine plus pure, point d’écoles qui puissent dire qu’au bout de leurs rêves se trouve une réalité aussi belle. Donc, la raison est avec nous, et avec nous les espérances de l’humanité…
Mais tant que ces espérances ne seront que des espérances, nous serons en période de révolution, de destruction, et nous devrons songer, non à voter, mais à combattre. Le suffrage universel est la pire des formes de l’esclavage. Pendant de siècles et des siècles les maîtres ont choisi leurs esclaves, et les despotes disaient : « Mon peuple ! » Le peuple s’est fâché, et pour lui donner le change, on lui a permis, quoi ? de choisir ses maîtres ! Nous n’avons pas le droit de ne plus avoir de tyrans, de ne pas avoir de gouvernants, nous avons le droit de les désigner. Nous nommons ceux qui nous oppriment, ceux qui nous pillent, qui nous affament en prenant cinq cent individus, et leur disant : « Durant quatre ans, vous serez le pouvoir ; ce que vous ferez sera bien fait ; vos lois seront la loi. »
Eux répondent :
— Donnez-nous trois milliards.
Et nous donnerons trois milliards !
— Allez vous faire tuer au Tonkin dans une aventure où tout sera perdu, avec l’honneur…
Et nous iront !
— Travaillez dans des bagnes où l’air est empesté, mourez-y avant l’âge, pour que s’engraissent les verrats capitalistes.
Et nous obéirons !Et l’on continuera à nous appeler « races supérieures ! » Mais quelle brute voudrait ainsi se façonner le joug ! Celui que la force a rendu esclave est un malheureux ; mais celui qui vote sa propre servitude est un misérable… Honte à qui se dégrade ainsi !… Il ne mérite même pas de vivre !
Travailleurs, ayons souci de notre dignité, ne votons pas !
Aucune assemblée délibérante ne pourra jamais produire une seule loi. Tout ce qu’a besoin l’humanité désolée, c’est de comprendre celles qui existent dans la nature ayant pour corollaire les règles de la science.
Alors pourquoi des assemblées délibérantes ? pourquoi des mandataires ? pourquoi des réglementations homicides ?
Défions-nous de ceux qui nous disent « La révolution, pour être profitable, devra être précédée d’une période éducative. » Oui, défions-nous de ceux qui veulent faire notre éducation. Disons-leur de commencer par s’instruire eux-mêmes. Interrogeons-les et nous verrons qu’ils ne savent rien, sinon que le pouvoir est bon, et qu’il faut s’en emparer, et qu’il faut en jouir !
N’écoutons pas non plus ceux qui disent : « Nommez-nous, et nous ferons ceci. » Ils ne feront rien. Ils se trompent aujourd’hui, et ils nous tromperont demain.
Ne les nommons pas, souhaitons plutôt qu’ils meurent, même s’ils sont nos amis ; souhaitons qu’ils meurent pendant qu’ils sont encore bons, honnêtes, sincères et justes, pendant qu’ils ont encore de généreuses aspirations, pendant que leur voix vibre et tonne encore contre les oppresseurs des peuples. La mort serait pour eux un bienfait, elle leur épargnerait la honte de devenir des traîtres.
Vu : le candidat abstentionniste,
Jean Benoit.Nota. — Le libéralisme de la bourgeoisie dirigeante nous oblige à signer le présent manifeste. Nous espérons que la contradiction de cette formalité ne trompera personne.
Grande imprimerie de Bordeaux
Affiche parue en pages centrales du n° 3 de Le Forçat du travail (4-11 octobre 1885).
Ce texte été utilisé quasi identiquement sur plusieurs affiches, comme celle-ci de Roubaix :« Abstention-destruction : manifeste d’abstention adressé par les groupes anarchistes de Roubaix aux électeurs ». Par exemple « Travailleurs » et « nous » pour Bordeaux, « Citoyens » et « vous » pour Roubaix, entre autres nuances.
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Anniversaire du 18 mars 1871
Conférence concert
Organisé par le Groupe Anarchiste « Le Tocsin »
Mercredi 17 mars 1886, à 8 heures du soir
Salle du Commerce, 94, Faubourg du Temple
Première partie
Conférence par le citoyenne Louise Michel
Conférence sur la famille par le citoyen Georges Roussel
- - -
Deuxième partie
Séance de prestidigitation par le citoyen Albert
Chants révolutionnaires
Plusieurs artistes des Concerts de Paris prêteront leurs concours
Entrée 50 Centimes en consommations
Paris. — Imprimerie Vert aîné, Rue François-Miron, 8.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
Workingmen arm yourselfes and appear in full force !
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, halb 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Arbeiter, bewaffnet Euch und erscheint massenhaft!
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract du 4 mai 1886, parfois repris en poster.
La ligne “Workingmen arm yourselfes and appear in full force !” a été retiré en cours d’impression à l’exigence d’Albert Spies.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentionprosec.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, halb 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract, parfois repris en poster.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentiondefense.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
Workingmen arm yourselfes and appear in full force !
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, 1/2 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Arbeiter, bewaffnet Euch und erscheint massenhaft!
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract du 4 mai 1886, parfois repris en poster.
La ligne “Workingmen arm yourselfes and appear in full force !” a été retiré en cours d’impression à l’exigence d’Albert Spies.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentionprosec.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Ligue des anti-patriotes
(section des 9e et 18e arrondissements)
Mercredi 24 novembre 1886, à 8 heures 1/2
Salle Simonot, 48, rue Pigalle
Grande réunion publique et contradictoire
organisée au profit des Inondés du midi
Avec le concours de la citoyenne
Louise Michel
Et des citoyens : Tortelier, Duprat, Thénevin [Tennevin], Gouzien, Junius, Leclerc, Adhémar
Ordre du jour :
Charité gouvernementale et solidarité sociale.
La bourgeoisie devant les catastrophes.
Le droit capitaliste et le droit de l’ouvrier.Entrée facultative
Nota. — La section des 9e et 18e arrondissements se réunit tous les mercredis, salle Simonot, 49, rue Pigalle. Les jeunes gens peuvent y assister [librement]
Paris. — Imp. Vert aîné, rue François-Miron, 8
Adhémar : est-ce Adhémar Schwitzguébel plutôt qu’Adhémar Leclère (parti au Cambodge courant 1886) ?
https://militants-anarchistes.info/?article13561
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/ligue_antipartiote_meeting_pour_inondes_du_midi.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Groupe Anarchiste du 5e Arrondissement
« La Vengeance »La samedi 5 juin 1886
à 8 heures 1/2 du soirGrande conférence publique
Salle Gaucher
46, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 46
Ordre du jour :
- Les conspirations monarchiques et l’expulsion des princes.
- Les grèves en France et à l’Étranger, leurs causes et leurs résultats.
- La misère publique.
- Les grands travaux de Paris et l’exposition de 1889.
Orateurs inscrits : Tortelier, Lorié, Achille Landriot, etc.
On chantera
Entrée 30 Centimes
Paris. — Imprimerie Vert aîné, Rue François-Miron, 8.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
texte
- texte :
Élections municipales du 8 mai 1887
Groupe anarchiste
Le Léopard du Panthéon
Compagnons
Pendant que les ambitieux de tous les partis se disputent, à qui va décrocher la timbale parlementaire ; nous, les anarchistes nous vous dirons : ne votez pas, car voter c’est se soumettre, c’est désigner soi-même son maître ; c’est dire, je suis une bête incapable de me conduire ; voter c’est être dupe ; sans doute les votants croient à l’honnêteté de ceux qu’ils élèvent au pouvoir ; mais chaque jour a son lendemain, dès que le milieu change, l’homme change avec lui, aujourd’hui le candidat s’incline devant vous, demain il vous donnera des autres.
Que devons-nous faire ? Nous abstenir de voter.
Au lieu de confier nos intérêts à d’autres, défendons-les nous-mêmes, que les bourgeois ou ceux qui tentent à le devenir, tripotent autour de l’urne. Pour nous, dédaignons cette lutte platonique qui n’a de résultat que de nous donner de nouveaux maîtres qui feront exactement ce qu’ont fait les anciens.
Point de société libre tant que l’individu ne l’est pas.
travailleurs marchons la main dans la main avec la devise « ni Dieu, ni Maître » c’est pourquoi nous vous invitons à une Grande Réunion électorale, le samedi 7 mai, à 8 h1/2 du soir, salle Gaucher, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 46.
Entrée libre et gratuite
Vu : le candidat abstentioniste
Adrien Moucheraud.Paris. — Imp. Vert Aîné, rue François-Miron, 8
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Grande réunion publique et contradictoire
organisée par le Groupe Anarchiste « Le Léopard du Panthéon »
le samedi 26 février 1887, à 8 heures 1/2
Salle Gaucher
46, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 46
Ordre du jour
- Du communisme anarchiste
- La prochaine guerre, la « Ligue des Patriotes » et la « Ligue des Anti-Patriotes »
- Attitude des révolutionnaires devant l’exécution de Duval
- La révolution sociale en Europe
Plusieurs compagnons prendront la parole
Entrée 25 Cent.
Les étudiants de toutes nationalités sont invités à cette réunion
Paris. — Imprimerie Vert aîné, Rue François-Miron, 8.
Clément Duval fut condamné à mort en 1887 et la peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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texte
- texte :
Élections municipales du 6 mai 1888
Les anarchistes aux travailleurs
Citoyens,
De nouvelles élections municipales ont lieu dimanche ; devez-vous y prendre part et chercher à faire entrer un ou plusieurs des vôtres au Conseil municipal ? — Non !
À la veille de disparaître sous le mépris public, le gouvernement des impuissants et des trembleurs vous fait appel pour renforcer ses pouvoirs méconnus et discrédités.
Ceux d’entre-vous qui ont encore pu douter jusqu’à ce jour de l’écroulement prochain de l’État bourgeois doivent aujourd’hui avec le spectacle qu’ils ont sous les yeux, se faire une idée à peu près nette de la situation.
La nation traverse, en ce moment, une période d’énervement et de dégoût plus considérable encore que celle qui précéda l’effondrement de l’affreux régime impérial de néfaste mémoire !
Et il devait en être ainsi : quelque adroit politicien qu’on puisse être, on ne se moque pas aussi impunément d’un peuple tant aveugle soit-il, sans qu’un beau jour il se jette autre chose que des bulletins de vote, à la face des scélérats qui l’exploitent et l’insultent par le mépris et dédain de ses volontés.
Déjà il gronde, déjà il se fâche, demain il demandera des comptes aux usurpateurs de ses droits.
Travailleurs,
[Les anarchistes ?] vous ont dit et répété depuis quelques années que la société bourgeoise, qui a basé sa domination sur le régime [bourgeois ?] constitutionnalisme représentatif et parlementaire ; les anarchistes vous ont dit que cette société agonisait et touchait à sa fin.
Cependant, les Révolutionnaires n’ont jamais eu la prétention de prophétiser les événements ; ils leur a suffit de connaître les désirs secrets — et malheureusement trop incohérents de ce peuple, au milieu duquel ils vivent et qui a toujours été leurré et trompé par ceux-là même qui ont prétendu et prétendent encore faire son bonheur. Il suffit aux Révolutionnaires socialistes de jeter un coup d’œil sur le passé, et les terribles leçons de l’histoire leur donnent une conception assez claire, assez précise des événements de demain.
L’implacable logique vient ensuite confirmer leurs prévisions.
Ah ! nous aussi citoyens ! nous avons été pendant bien longtemps au nombre des leurrés, des trompés. Aujourd’hui nous avons entièrement rompu avec l’armée des dupes ; celle qui va, chaque fois que le pouvoir l’appelle, consentir bêtement sa servitude, aux mains des ennemis les plus implacables du progrès social.
Nous pouvons être encore les victimes des maîtres que la sottise populaire nous impose ; mais nous ne voulons [… ?] à aucun titre faire partie du troupeau qui grandit leur arrogance, en nourrissant volontairement leur oisiveté. [… ?] peuple dit avec nous, qu’il en assez d’un tel scandale ; partout il manifeste son mécontentement. Pourquoi [ne ?] prend-il pas une bonne fois la résolution énergique de se débarrasser à jamais des exploiteurs et des gouvernements ?
Le Peuple attend, nous dit-on ? Qu’attend-il ? Attend-il pour passer la rivière qu’elle ait fini de couler ?
S’il est fatigué des mensonges que les rhéteurs et les avocats lui débitent depuis si longtemps ; s’il veut en finir de ce régime d’hypocrisie et de corruption qui sous le saint nom de Liberté envoie les socialistes en prison, pour absoudre plus facilement, les secrets de la haute pègre gouvernemental ; de ce régime, qui a fait de la solidarité une espèce de mendicité publique, qui, en abrutissant davantage les malheureux, permet à la classe riche de promener plus impunément son opulence scandaleuse devant les ventres vides des milliers de travailleurs qui chôment et qui crèvent de faim, devant la production inouïe des machines de fer qui les remplacent.
Travailleurs,
Nous n’avons d’amélioration à espérer à notre sort précaire que de la disparition totale des sangsues [capitalistes ?] qui nous épuisent. U[… …]e complète de la Société est nécessaire ; chacun la sent, e[…] confusément le [pressente]nt. Ce bouleversement […]x aux cris de À bas l’État ! Vive l’Expropriation !
Expropriation sig[nifie :] La Terre aux paysans ! Le Bateau aux Marins ! L’Usine aux ouvriers !
À bas l’État ! [un État] n’est que l’instrument de la Bourgeoisie. C’est lui qui fait respecter ses privilèges, [nous] bourre la tête de [propos ?] monstrueux, nous pétrit à sa guise — d’homme libres, no[…]t esclaves !
Camarades,
Il y en a qui prétendent qu’au Conseil municipal nos intérêts sont directement en[gagés ?] — Cela n’est pas !
Le Conseil municipal est un des nombreux tentacules de l’État — une ventouse que ce poulpe formidable qui aspire le sang du Peuple. Si par hasard les hommes qui le composent prenaient une mesure véritablement favorable aux Travailleurs, elle resterait lettre morte, car elle se briserait au veto préfectoral ; — toute l’administration s’opposerait à une mise en pratique d’une mesure portant atteinte aux intérêts de la Bourgeoisie. — Ce cas ne se présentera pas — car en dehors de la Révolution sociale, il n’y a pas de réforme efficace.
Si la Commune était ce que son nom indique, un groupement d’hommes libres et égaux — et non un mélange d’exploiteurs et d’exploités — alors nos intérêts seraient en jeu et nous participerions à ses affaires.
Mais le Conseil municipal n’existerait pas, car il n’est qu’un diminutif du Gouvernement — et l’existence d’une société d’hommes libres et égaux, implique, la suppression radicale de toute autorité, aussi anodine que soit sa forme !
Peuple, ne vote pas, révolte-toi !!!
À bas la Césarienne ! À bas le Parlementarisme !
À bas l’oppression ! À bas l’exploitation !
À bas la Municipalité, instrument de l’État ! Vive la Commune révolutionnaire !Vive la révolution sociale !
Vu, le candidat abstentionniste :
J. InglebertImp. de « L’Idée ouvrière » — [25 ?] rue des Galions. — Le Havre
Peut-être parue dans le n° 36 de L’Idée ouvrière (Le Havre) :
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/1888-05-06-les-anarchistes-aux-travailleurs-affiche-collee-en-mai-1888-a-angers-mais-avec-un-texte-lie-a-rouen/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Élection au Conseil général du 28 juillet 1889.
Le Père Peinard
Au populo
Les amis, je me fous candidat. Mais je ne vous prends pas en traître ; ne votez pas pour moi ; élu je serais aussi salop que te premier venu. Ce que j’en fais c’est pour engueuler un brin toute la bande des légumeux et jaspiner quelques vérités aux bons bougres.
Nous ne sommes pas heureux ; nous avions compté sur le suffrage universel pour changer un peu notre sort, il faut en rabattre, nom de dieu ! Plus on fait d’élections, moins ça change.
Les richards et les gouvernants se servent du truc électoral pour nous rouler ; à notre honte, mille bombes, faut avouer que jusqu’ici, ils ont bougrement réussi : ils nous appellent Peuple souverain, — cochonne de souveraineté que la nôtre ! Trimer comme des forçats, bouffer de la vache enragée, et en fin de compte crever à l’hôpital, — c’est notre vie !
Faut mettre ordre à ça, nom de dieu ! Mais ne croyez vas qu’en nommant un copain on arriverait à quelque chose : une fois élu c’est plus un , copain, c est un supérieur. Je l’ai déjà dit : à batelier, le camaro qui passe contremaître devient mufle ; à la caserne le griffeton qui monte en grade devient rosse.
Qu’ils soient bourgeois ou ouvriers, socialistes ou réacs, nue fois élus, les types se foutent de nous. Autant ils sont peloteurs avant, autant ils sont arrogants après. Dam, y a rien de drôle, ils sont nos maîtres. C’est pourquoi, nom de dieu, torchons-nous le cul des bulletins de vote !
Envoyons dinguer tous ces chameaux. ! Ceux qui aujourd’hui veulent être conseillers généraux, et ceux qui voudront être députés demain.
À quoi servent les conseillers généraux ? À nous faire cracher la belle galette pour engraisser les budgétivores. — De ça nous avons soupé !
Ce que nous voulons, nom de dieu, c’est qu’il n’y ait plus de feignants qui vivent de notre travail ; de gros richards qui gaspillent la boustifaille de cent familles. Ce que nous voulons c’est foutre dehors cette racaille d’employés et de gouvernants que nous gobergeons bêtement.
Nous sommes assez grands pour faire nos affaires nous-mêmes : à bas les Patrons et les gouvernants !
Mais ça ne viendra pas tout seul. Foutons les pieds dans le plat ! Ce n’est qu’un chambardement complet qui donnera au populo les trois choses indispensables à l’existence : le logement, le vêtement et la boustifaille.
Pour ça, tonnerre, ne votons plus ! Foutons les richards en l’air, et que les paysans prennent la terre, les ouvriers l’usine, les mineurs la mine !
Vive la Sociale, nom de dieu !
Vu : Peinard, candidat (pour la fôoorme).
Pour plus d’explications, les bons bougres n’ont qu’à se payer chaque dimanche le « Père Peinard », réflecs d’un gniaff. Pour deux ronds, chez un chaud de journaux, Ils en verront la farce
Paris. — Imp. des Arts et Manufactures, rue Saint-Jacques, 207.
Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
[Au peuple allemand, à la démocratie socialiste de la nation allemande]
[Au peuple allemand, à la démocratie socialiste de la nation allemande]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]
[Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris (1870-1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rose ) ; x × y cm.
sources :
[Fédération Révolutionnaire des Communes]
[Fédération Révolutionnaire des Communes]. — Lyon : Fédération Révolutionnaire des Communes (Lyon), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
1871 |
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 85 × 61 cm.
sources :
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 43 × 62 cm.
sources :
[Comité central aux citoyens du VIe Arrondissement]
[Comité central aux citoyens du VIe Arrondissement]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir ) ; x × y cm.
sources :
[Commune de Lyon]
[Commune de Lyon]. — Lyon : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 64 × 49 cm.
sources :
1870 |
[Strike for the Universal Commune !]
[Strike for the Universal Commune !]. — New York : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir ) ; x × y cm.
sources :
[Fédération révolutionnaire, section de Villefranche : conférence publique et contradictoire]
[Fédération révolutionnaire, section de Villefranche : conférence publique et contradictoire]. — Villefranche-sur-Saône : Fédération révolutionnaire, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Misère : roman dramatique par Louise Michel]
[La Misère : roman dramatique par Louise Michel] / Louis (1861-1942) Tinayre. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.
sources :
[Appel aux travailleurs]
[Appel aux travailleurs]. — Lyon : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique contradictoire au bénéfice des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique contradictoire au bénéfice des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Meeting public organisé par la Vengeance anarchiste]
[Meeting public organisé par la Vengeance anarchiste]. — Paris : la Vengeance anarchiste, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]
[Réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, (Imprimerie Nouvelle Lyonnaise (Lyon)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Manifeste des anarchistes : abstention-révolution, élections législatives du 4 octobre 1885]
[Manifeste des anarchistes : abstention-révolution, élections législatives du 4 octobre 1885]. — Bordeaux : le Forçat du travail (Bordeaux), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[ 1885 ?] |
[Anniversaire du 18 mars 1871 : conférence concert avec Louise Michel]
[Anniversaire du 18 mars 1871 : conférence concert avec Louise Michel]. — Paris : le Tocsin, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 31 × 42 cm.
sources :
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
[ca 1986] |
1886 |
1886 |
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
1886 |
[ca 1986] |
1886 |
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
1886 |
1886 |
[ca 1986] |
[Grande réunion publique et contradictoire organisée au profit des Inondés du midi]
[Grande réunion publique et contradictoire organisée au profit des Inondés du midi]. — Paris : Ligue des antipatriotes (1886-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Groupe anarchiste « La Vengeance » : grande conférence publique, salle Gaucher]
[Groupe anarchiste « La Vengeance » : grande conférence publique, salle Gaucher]. — Paris : la Vengeance, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 42 × 31 cm.
sources :
[Élections municipales du 8 mai 1887]
[Élections municipales du 8 mai 1887]. — Paris : le Léopard du Panthéon, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 61 × 42 cm.
sources :
[Grande réunion publique et contradictoire organisée par le Groupe Anarchiste « Le Léopard du Panthéon »]
[Grande réunion publique et contradictoire organisée par le Groupe Anarchiste « Le Léopard du Panthéon »]. — Paris : le Léopard du Panthéon : Ligue des antipatriotes (1886-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 31 × 40 cm.
sources :
[Les anarchistes aux travailleurs : Élections municipales du 6 mai 1888]
[Les anarchistes aux travailleurs : Élections municipales du 6 mai 1888]. — Le Havre : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo]
[Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Père Peinard au populo]
[Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.