éditions du 22_Mars (Bruxelles)

(1984-2004)

L’asbl (association sans but lucratif) 22 mars est née en septembre 1977, à Bruxelles. Elle est la structure qui fait paraitre le journal Alternative libertaire, qui gère l’imprimerie puis les éditions du même nom

Au moins 6 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.

 

Affichage par année

75 affiches :

 



    [Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles) : éditions du 22_Mars (Bruxelles), (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , papier bleu ) ; 61 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Dagerman, Stig (1923-1954)
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte de Stig Dagerman (1950), en calligramme (ici, un disque) ; une affichette de la revue MA! (Genève), puis sa reprise par Alternative libertaire ]

    texte :

    Parler de l’humanité, c’est parler de soi-même. Dans le procès que l’individu intente perpétuellement à l’humanité, il est lui-même incriminé et la seule chose qui puisse le mettre hors de cause est la mort. Il est significatif qu’il se trouve constamment sur le banc des accusés, même quand il est juge. Personne ne peut prétendre que l’humanité est entrain de pourrir sans, tout d’abord, constater les symptômes de la putréfaction sur lui-même, sans avoir lui-même commis de mauvaises actions. En ce domaine, toute observation doit être faite in vivo. Tout être vivant est prisonnier à perpétuité de l’humanité et contribue par sa vie, qu’il veuille ou non, à accroître ou à amoindrir la part de bonheur et de malheur, de grandeur et d’infamie, d’espoir et de désolation, de l’humanité.

    C’est pourquoi je puis oser dire que le destin de l’homme se joue partout et tout le temps et qu’il est impossible d’évaluer ce qu’un être humain peut représenter pour un autre. Je crois que la solidarité, la sympathie et l’amour sont les dernières chemises blanches de l’humanité. Plus haut que toutes les vertus, je place cette forme que l’on appelle le pardon. Je crois que la soif humaine de pardon est inextinguible, non pas qu’il existe un péché originel d’origine divine ou diabolique mais parce que, dès l’origine, nous sommes en butte à une impitoyable organisation du monde contre laquelle nous sommes bien plus désarmés que nous pourrions le souhaiter.

    Or, ce qu’il y a de tragique dans notre situation c’est que, tout en étant convaincu de l’existence des vertus humaines, je puis néanmoins nourrir des doutes quant à l’aptitude de l’homme à empêcher l’anéantissement du monde que nous redoutons tous. Et ce scepticisme s’explique par le fait que ce n’est pas l’homme qui décide, en définitive, du sort du monde, mais des blocs, des constellations de puissances, des groupes d’États, qui parlent tous une langue différente de celle de l’homme, à savoir celle du pouvoir.

    Je crois que l’ennemi héréditaire de l’homme est la macro-organisation, parce que celle-ci le prive du sentiment, indispensable à la vie, de sa responsabilité envers ses semblables, réduit le nombre des occasions qu’il a de faire preuve de solidarité et d’amour, et le transforme au contraire en co-détenteur d’un pouvoir qui, même s’il paraît, sur le moment, dirigé contre les autres, est en fin de compte dirigé contre lui-même. Car qu’est-ce que le pouvoir si ce n’est le sentiment de n’avoir pas à répondre de ses mauvaises actions sur sa propre vie mais sur celle des autres ?

    Si, pour terminer, je devais vous dire ce dont je rêve, comme la plupart de mes semblables, malgré mon impuissance, je dirais ceci : je souhaite que le plus grand nombre de gens possible comprennent qu’il est de leur devoir de se soustraire à l’emprise de ces blocs, de ces Églises, de ces organisations qui détiennent un pouvoir hostile à l’être humain, non pas dans le but de créer de nouvelles communautés, mais afin de réduire le potentiel d’anéantissement dont dispose le pouvoir en ce monde. C’est peut-être la seule chance qu’ait l’être humain de pouvoir un jour se conduire comme un homme parmi les hommes, de pouvoir redevenir la joie et l’ami de ses semblables.

    Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps

    Stig Dagerman 1950

    Alternative libertaire ★ asbl 22 mars éditions — 2, rue de l’Inquisition 1040 Bruxelles téléphone 02/736.27.76


    sources :

    « Publié en 1950 dans les colonnes de l’hebdomadaire Vi (Nous), organe de presse des coopératives suédoises, cet article répond à une enquête sur le thème “Croyons-nous en l’être humain ?” […] ; traduit du suédois par Philippe Bouquet. », d’après : http://1libertaire.free.fr/dagerman.html

    Version bleue encartée dans Alternative libertaire n° 92 (septembre 1987)


    1990

    1987
    Affiches liées










    [L’histoire du monde racontée aux enfants]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’histoire du monde racontée aux enfants]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles) : éditions du 22_Mars (Bruxelles), [ & ante]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , bleu , magenta ) ; 61 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : collection particulière  ; CIRA (Lausanne)  ; Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : capitalisme et anticapitalisme  ; histoire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (noir, cyan, magenta) ; dessins ]

    texte :

    L’histoire du monde racontée aux enfants

    phase spontanéiste

    Au début, les Humains faisaient partie du monde, en vivant comme vivaient les animaux libres. Fabriquant leurs outils et s’en servant, ils partageaient en communauté le produit de leur travail.

    phase « humaniste »

    Quand ils apprirent à utiliser leurs mains et leur intelligence, les Humains se sont crus propriétaires de toute la nature. ils commencèrent à détruire, sans le savoir, leur propre monde. Il y avait des Humains qui fabriquaient et utilisaient les outils. Ils vivaient de leur travail.

    Mais il y avait aussi des Humains qui étaient propriétaires des outils et vivaient des richesses accumulées grâce au travail des autres.

    phase technologique

    Maintenant, nous savons tous que nous avons détruit un partie la nature autour de nous, que nous avons souvent mal utilisé notre force et notre intelligence. Nous courons même le risque de nous autodétruire. Il y a toujours des Humains qui construisent et qui utilisent les outils, qui vivent de leur propre travail.

    Il y a toujours des Humains qui sont propriétaires de ces outils et qui décident à quoi ceux-ci vont servir. Ils vivent de rentes et de privilèges.

    Il y a aussi de plus en plus d’Humains qui étudient et inventent des outils. Ils vivent de leur travail et de leurs connaissances.

    Mais il y a aussi de plus en plus d’Humains qui servent et défendent les propriétaires. Ils vivent de la trahison et de la délation.

    Supplément au mensuel Alternative libertaire
    édité par : asbl 22-mars
    2, rue de l’Inquisition, 1040 Bruxelles
    téléphone 02/736.27.76
    un numéro gratuit sur demande


    sources :

    L’affiche parait également insérée dans Alternative libertaire n° 105 [i.e. 106] (janvier 1989).