Guillon, Claude (1952-2023)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claud...
Né le 17 septembre 1952 à Paris — mort le 19 janvier 2023 — Pigiste de presse ; écrivain — Meudon — Paris — Marseille
Claude Guillon est le fils de Jacques Guillon, né le 2 août 1930, et de Claude Perrin, née le 10 avril 1922. Tous deux étaient chirurgiens-dentistes et firent toute leur carrière dans des dispensaires municipaux. Son grand-oncle paternel, homonyme, Claude Guillon (1885-1952), militant syndicaliste bûcheron, fut député socialiste de la Nièvre (1928-1932). Sans enfant, Claude Guillon se fit vasectomiser à l’âge de 25 ans.
Après un bac philo en 1970 au lycée Rabelais de Meudon, il commença (…)
Au moins 14 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 10 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 5 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
Almeno 1 periodico in lingua francese italana su questo nome (vedere sul sito Bettini).
1 affiche :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
[ dessin (personne en réflexion avec des aiguilles de montre sur le crane, envol d’aiguilles de montre) ; texte ]
- texte :
Suicide
Un écrivain libertaire est poursuivi en France pour avoir confirmé par lettre à un correspondant les indications pratiques que renferme le livre Suicide, mode d’emploi* dont il est l’auteur avec Claude Guillon.
Yves Le Bonniec est poursuivi sous le double chef d’inculpation « d’homicide involontaire » et de « non-assistance à personne en danger ». La mort volontaire n’est pas un « danger », c’est une hypothèse, celle de l’extrême liberté Le suicide n’est pas un « homicide de soi-même ». La révolution de 1789 a chassé de la loi française cette notion absurde. C’est toujours hélas l’ancien régime de l’esprit. À entendre les marchands et les flics de la pensée, la liberté serait un privilège réservé aux littérateurs gâteux et aux vedettes de cinématographe. Par malheur pour eux, ce qui tient lieu de vie dans le monde présent, le triste espoir de divertissements épisodiques, ne saurait détourner les êtres lucides de l’hypothèse du suicide. On sait bien que l’existence de la plupart des hommes s’écoule dans tant d’oppression et d’hésitation, avec tant d’ombre dans la clarté et, somme toute, tant d’absurdité, que seule une possibilité lointaine d’y mettre fin est en mesure de libérer la joie qui l’habite. C’est comme — arme à l’usage des vivants que le suicide est le plus redoutable pour l’ordre social. La consolation par le suicide possible élargit en espace infini cette demeure où nous étouffons.
Tous nous avons lutté par la plume et le plomb, la poésie ou la bombe, pour ramener dans le cœur des hommes la clarté du bonheur. Nous qui les avons aimés dans leurs faiblesses et qui avons choisi la mort au détour du combat, nous tendons la main à tous les déserteurs.
Les mêmes qui crient haro sur l’anarchiste interdisent aux femmes et aux enfants la libre disposition de leurs corps, fomentent les guerres, remplissent les écoles, les prisons et les asiles pour faire régner sur l’humanité entière une détresse morale qui assassine plus sûrement les femmes et les hommes de ce temps que n’importe quelle potion.
Nous ne reculerons lamais devant les conséquences de la pensée et laissons aux cafards leurs mensonges et leurs feints apitoiements La prévention du désespoir de vivre ne peut être tentée que dans le renversement de l’ordre social existant. Cette tâche à laquelle participent les auteurs de Suicide, mode d’emploi, nous vous y invitons aussi.
Alexandre Berkmann auteur de La Rébellion de Kronstadt (1925) — Jean Bilsky, braqueur — Edouard Carouy, tourneur sur métaux, membre de la bande à Bonnot — Chaval, dessinateur — Ernest Cœurderoy, médecin auteur de Hurrah ! ou la révolution par les cosaques (1854) — Arthur Cravan, boxeur - René Crevel, écrivain — Stig Dagerman, écrivain — Serge Esssenine, poète — André Frédérique, écrivain — Michel Franchy, lycéen — Ernest Hemingway, écrivain — Alexandre Marius Jacob, voleur — Paul Lafargue, médecin, membre du Conseil général de l’Internationale, auteur du Droit à la paresse (1883) - Vladimir Maïakowski, poète — Ian Palach, étudiant — Georges Palante, philosophe — Jacques Rigaut, poète, fondateur de l’Agence Générale du Suicide — Paul Robin, éducateur, auteur de Technique du suicide (1901) — Jacques Vaché, poète — Zo d’Axa, pamphlétaire, fondatteur de L’Endehors (1891) — Adolf Yoffé, militant de l’opposition trotskyste.
Pitchipoï, Janvier 1984.
Imp. Utopie Tél. 797.63.51 * Éditions Alain Moreau : 5, rue Éginard 75004 Paris. Affiche, Charlet Denner
[Suicide (mode d’emploi) manifeste]
[Suicide (mode d’emploi) manifeste] / Charlet Denner. — Paris : éditions Alain Moreau, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 40 cm.
sources :