texte ou indexation à compléter
1094 affiches :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
République française
N° 384 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 384
MAGASIN COMMUNAL DU 3e ARRONDISSEMENT
École Turgot, rue Turbigo, 67
Vente
De Haricots, Pois, Pommes de terre, Riz, Bœuf salé, Bœuf conservé, Jambon, Lard, Mouton, Saindoux, Beurre, Café, Fromages, Huile d’olive, Sel, Sucre, Harengs, Morue,
À partir du 21 mai, tous les jours de 8 heures du matin a 4 heures du soir
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 557
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 385 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 385
COMMUNE DE PARIS
AUX CITOYENS Membres de la Commission de la Guerre
CITOYENS,
Je crois devoir vous signaler le fait suivant, qui démontre une fois de plus de quelle façon l’armée royaliste fait la guerre.
On a conduit hier à l’amphithéâtre de Clamart, 17, rue du Fer-à-Moulin, dix cadavres de gardes nationaux ayant appartenu au 118e bataillon ; ces braves gens avaient cru pouvoir s’avancer sans défiance vers une troupe de Versaillais qui leur avait paru mettre bas les armes. Surpris par une fusillade terrible à bout portant, ils ont été achevés à coups de baïonnettes et mutilés d’une façon horrible. L’un d’eux, notamment, a reçu au crâne, à la face et dans la région du cœur trente-sept coups de baïonnette !!!
Paris, le 21 mai 1871.
SALUT ET ÉGALITÉ,
Le Secrétaire générai de l’Inspection générale des Ambulances civiles et militaires, A. MOREAUIMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 557
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 386 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 386
COMMUNE DE PARIS
Au Peuple de Paris,
À la Garde nationale.Citoyens,
Assez de militarisme, plus d’états-majors galonnés et dorés sur toutes les coutures ! Place au Peuple, aux combattants aux bras nus ! L’heure de la guerre révolutionnaire a sonné.
Le Peuple ne connaît rien aux manœuvres savantes ; mais quand il a un fusil à la main, du pavé sous les pieds, il ne craint pas tous les stratégistes de l’école monarchiste.
Aux armes ! citoyens, aux armes ! Il s’agit, vous le savez, de vaincre ou de tomber dans les mains impitoyables des réactionnaires et des cléricaux de Versailles, de ces misérables qui ont, de parti pris, livré la France aux Prussiens, et qui nous font payer la rançon de leurs trahisons !
Si vous voulez que le sang généreux, qui a coulé comme de l’eau depuis six semaines, ne soit pas infécond ; si vous voulez vivre libres dans la France libre cl égalitaire ; si vous voulez épargner à vos enfants et vos douleurs et vos misères, vous vous lèverez comme un seul homme, et, devant votre formidable résistance, l’ennemi, qui se flatte de vous remettre au joug, en sera pour sa honte des crimes inutiles dont il s’est souillé depuis deux mois.
Citoyens, vos mandataires combattront et mourront avec vous, s’il le faut ; mais au nom de cette glorieuse France, mère de toutes les révolutions populaires, foyer permanent des idées de justice et de solidarité qui doivent être et seront les lois du monde, marchez à l’ennemi, et que votre énergie révolutionnaire lui montre qu’on peut vendre Paris, mais qu’on ne peut ni le livrer ni le vaincre.
La Commune compte sur vous, comptez sur la Commune,
1er prairial, an 79.
Le Délégué civil à la Guerre, Ch. DELESCLUZE.
Le Comité de Salut public, Ant. ARNAUD, BILLIORAY. E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 558
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 387 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 387
COMMUNE DE PARIS
Direction général des Domaines
Vente sur folle enchère
de 10,670 kilogrammes de papiers
Le mardi 3 ai, à 9 heures du matin, dans le local des Domaines, sis à Paris, rue des Écoles, 2
Payable au comptant, 5 en sus du prix de la vente
Le directeur des Domaines, J. Fontaine.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 560.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 387 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 387
COMMUNE DE PARIS
Comité de Salut public
Que tous les citoyens se lèvent !
Aux barricades ! L’ennemi est dans nos murs !
Pas d’hésitation !
En avant pour la République, pour la Commune et pour la Liberté !
Aux armes !
Paris, le 22 mai 1871
Le Comité de Salut public, Ant. Arnaud, Billioray, E. Eudes, F. Gambon, G. Ranvier
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 560.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 389 LIBERTÉ - ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 389
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Soldats de l’Armée de Versailles,
Le peuple de Paris ne croira jamais que vous puissiez diriger contre lui vos armes quand sa poitrine touchera les vôtres ; vos mains reculeraient devant un acte qui serait un véritable fratricide.
Comme nous, vous êtes prolétaires ; comme nous, vous avez intérêt à ne plus laisser aux monarchistes conjurés le droit de boire votre sang comme ils boivent nos sueurs.
Ce que vous avez fait au 18 mars, vous le ferez encore, et le peuple n’aura pas la douleur de combattre des hommes qu’il regarde comme des frères et qu’il voudrait voir s’asseoir avec lui au banquet civique de la Liberté et de l’Égalité.
Venez à nous, Frères, venez à nous ; nos bras vous sont ouverts !
3 prairial an 79.
Le Comité de Salut public,
Ant. ARNAUD, BILLIORAY, E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 561.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 390 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 390
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Le Comité de Salut public autorise les chefs de barricades à requérir les ouvertures des portes des maisons, là où ils le jugeront nécessaire ;
À réquisitionner pour leurs hommes tous les vivres et objets utiles à la défense, dont ils feront récépissé et dont la Commune fera état à qui de droit.
Paris, le 22 mai 1871.
Le Membre du Comité de Salut public, G. RANVIER.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 562.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 391 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 391
COMMUNE DE PARIS
DIRECTION DU GÉNIE
ORDRE
Les Ingénieurs, les Capitaines Adjudants-Majors des bataillons, se rendront, chaque matin, au rapport du Directeur du Génie, à 9 heures, à la caserne de la Cité.
2 prairial an 79.
Le Délégué à la Guerre, C. DELESCLUZE.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 562.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Au Peuple de Paris.
CITOYENS,
La porte de Saint-Cloud, assiégée de quatre côtés à la fois par les feux du Mont-Valérien, de la butte Mortemart, des Moulineaux et du fort d’Issy, que la trahison a livré ; la porte de Saint-Cloud a été forcée par les Versaillais, qui se sont répandus sur une partie du territoire parisien.
Ce revers, loin de nous abattre, doit être un stimulant énergique, Le Peuple qui détrône les rois, qui détruit les Bastilles ; le peuple de 89 et de 93, le Peuple de la Révolution, ne peut perdre en un jour le fruit de l’émancipation du 18 Mars.
Parisiens, la lutte engagée ne saurait être désertée par personne ; car c’est la lutte de l’avenir contre le passé, de la Liberté contre le despotisme, de l’Égalité contre le monopole, de la Fraternité contre la servitude, de la Solidarité des peuples contre l’égoïsme des oppresseurs.
AUX ARMES !
Donc, AUX ARMES ! Que Paris se hérisse de barricades, et que, derrière ces remparts improvisés, il jette encore à ses ennemis son cri de guerre, cri d’orgueil, cri de défi, mais aussi cri de victoire ; car Paris, avec ses barricades, est inexpugnable.
Que les rues soient toutes dépavées : d’abord, parce que les projectiles ennemis, tombant sur la terre, sont moins dangereux ; ensuite, parce que ces pavés, nouveaux moyens de défense, devront être accumulés, de distance en distance, sur les balcons des étages supérieurs des maisons.
Que le Paris révolutionnaire, le Paris des grands jours, fasse son devoir ; la Commune et le Comité de Salut public feront le leur.
Hôtel-de-Ville, le 2 prairial an 79.
Le Comité de Salut public, Ant. ARNAUD, EUDES, J. GAMBON, G. RANVIER.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 563.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392COMMUNE DE PARIS
AUX GRANDES VILLES
Après deux mois d’une bataille de toutes les heures, Paris n’est ni las ni entamé.
Paris lutte toujours, sans trêve et sans repos, infatigable, héroïque, invaincu.
Paris a fait un pacte avec la mort. Derrière ses forts, il a ses murs ; derrière ses murs ses barricades ; derrière ses barricades ses maisons, qu’il faudrait lui arracher une à une, et qu’il ferait sauter, au besoin, plutôt que de se rendre à merci.
Grandes villes de France, assisterez-vous immobiles et impassibles à ce duel à mort de l’Avenir contre le Passé, de la République contre la monarchie ?
Ou verrez-vous enfin que Paris est le champion de la France et du monde, et que ne pas l’aider, c’est le trahir…
Vous voulez la République, ou vos votes n’ont aucun sens ; vous voulez la Commune, car la repousser, ce serait abdiquer votre part de souveraineté nationale ; vous voulez la liberté politique et l’égalité sociale, puisque vous l’écrivez sur vos programmes ; vous voyez clairement que l’armée de Versailles est l’armée du bonapartisme, du centralisme monarchique, du despotisme et du privilège, car vous connaissez ses chefs et vous vous rappelez leur passé.
Qu’attendez-vous donc pour vous lever ? Qu’attendez-vous pour chasser de votre sein les infâmes agents de ce gouvernement de capitulation et de honte qui mendie et achète, à cette heure même, de l’armée prussienne, les moyens de bombarder Paris par tous les côtés à la fois ?
Attendez-vous que les soldats du droit soient tombés jusqu’au dernier sous les balles empoisonnées de Versailles ?
Attendez-vous que Paris soit transformé en cimetière et chacune de ses maisons en tombeau ?
Grandes villes, vous lui avez envoyé votre adhésion fraternelle ; vous lui avez dit : « De cœur, je suis avec toi ! »
Grandes villes, le temps n’est plus aux manifestes : le temps est aux actes, quand la parole est au canon.
Assez de sympathies platoniques. Vous avez des fusils et des munitions : aux armes ! Debout les villes de France !
Paris vous regarde ; Paris attend que votre cercle se serre autour de ses lâches bombardeurs et les empêche d’échapper au châtiment qu’il leur réserve.
Paris fera son devoir et le fera jusqu’au bout.
Mais ne l’oubliez pas, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nantes, Bordeaux et les autres…
Si Paris succombait pour la liberté du monde, l’histoire vengeresse aurait le droit de dire que Paris a été égorgé parce que vous avez laissé s’accomplir l’assassinat.
Paris, le 15 mai 1871.
Le Délégué de la Commune aux Relations extérieures, PASCHAL GROUSSET.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. XXX ?.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 303 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 393
COMMUNE DE PARIS
ABATTOIRS DE LA VILLETTE
AVIS
Les Garçons bouchers qui se sont fait inscrire dans la Garde nationale peuvent venir travailler aux Abattoirs de la Villette. Ils seront payés d’après le prix de la semaine dernière.
Paris, le 22 mai 1871.
Le Directeur des Abattoirs, Ernest MÉLIN.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 564.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 394 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 394
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Soldats de l’Armée de Versailles,
Nous sommes des pères de famille.
Nous combattons pour empêcher nos enfants d’être, un jour, courbés, comme vous, sous le despotisme militaire.
Vous serez, un jour, pères de famille.
Si vous tirez sur le Peuple aujourd’hui, vos fils vous maudiront, comme nous maudissons les soldats qui ont déchiré les entrailles du Peuple en Juin 1848 et en Décembre 1851.
Il y a deux mois, au 18 Mars, vos frères de l’armée de Paris, le cœur ulcéré contre les lâches qui ont vendu la France, ont fraternisé avec le Peuple : imitez-les.
Soldats, nos enfants et nos frères, écoutez bien ceci, et que votre conscience décide :
Lorsque la consigne est infâme, la désobéissance est un devoir.
3 prairial an 79.
Le Comité central,
MOREAU, PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LÉVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, DUCAMP, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 567.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 395 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 395
COMMUNE DE PARIS
LE PEUPLE DE PARIS
AUX SOLDATS DE VERSAILLES
FRÈRES !
L’heure du grand combat des Peuples contre leurs oppresseurs est arrivée !
N’abandonnez pas la cause des Travailleurs !
Faites comme vos frères du 18 Mars !
Unissez-vous au Peuple, dont tous faites partie !
Laissez les aristocrates, les privilégiés, les bourreaux de l’humanité se défendre eux-mêmes, et le règne de la Justice sera facile à établir.
Quittez vos rangs !
Entrez dans nos demeures.
Tenez à nous, au milieu de nos familles. Vous serez accueillis fraternellement et avec joie.
Le Peuple de Paris a confiance en votre patriotisme.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
VIVE LA COMMUNE !3 prairial an 79.
LA COMMUNE DE PARIS.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 568.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 396 LIBERTÉ — ÉGALITÉ —FRATERNITÉ N° 396
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Le Comité de Salut public arrête :
ART. 1er. Les persiennes ou volets de toutes les fenêtres demeureront ouverts.
Art. 2. Toute maison de laquelle partira un seul coup de fusil ou une agression quelconque contre, la Garde nationale sera immédiatement brûlée.
ART. 5. La Garde nationale est chargée de veiller à l’exécution stricte du présent arrêté.
Hôtel-de-Ville, le 3 prairial an 79.
Le Comité de Salut public.
Ant. ARNAUD, E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 570.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 397 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 397
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Au moment où les deux camps se recueillent, s’observent et prennent leurs positions stratégiques ;
À cet instant suprême où toute une population, arrivée au paroxysme de l’exaspération, est décidée à vaincre ou à mourir pour le maintien de ses droits,
Le Comité central veut faire entendre sa voix.
Nous n’avons lutté que contre un ennemi : la guerre civile. Conséquents avec nous-mêmes, soit lorsque nous étions une administration provisoire, soit depuis que nous sommes entièrement éloignés des affaires, nous avons pensé, parlé, agi en ce sens ;
Aujourd’hui et pour une dernière fois, en présence des malheurs qui pourraient fondre sur tous,
Nous proposons a l’héroïque Peuple armé qui nous a nommés, nous proposons aux hommes égarés qui nous attaquent la seule solution capable d’arrêter l’effusion du sang, tout en sauvegardant les droits légitimes que Paris a conquis :
1° L’Assemblée nationale, dont le rôle est terminé, doit se dissoudre ;
2° La Commune se dissoudra également ;
3° L’armée dite régulière quittera Paris, et devra s’en éloigner d’au moins 25 kilomètres ;
4° Il sera nommé un pouvoir intérimaire, composé des délégués des villes de 50.000 habitants. Ce pouvoir choisira parmi ses Membres un Gouvernement provisoire, qui aura la mission de faire procéder aux élections d’une Constituante et de la Commune de Paris ;
5° Il ne sera exercé de représailles ni contre les Membres de l’Assemblée, ni contre les Membres de la Commune, pour tous les faits postérieurs au 26 mars.
Voilà les seules conditions acceptables.
Que tout le sang versé dans une lutte fratricide retombe sur la tète de ceux qui les repousseraient.
Quant à nous, comme par le passé, nous remplirons notre devoir jusqu’au bout.
4 prairial an 79.
Les Membres du Comité central,
MOREAU. PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LEVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 571.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 398 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 398
COMMUNE DE PARIS
ORDRE
Faire détruire immédiatement toute maison des fenêtres de laquelle on aura tiré sur la Garde nationale, et passer par les armes tous ses habitants, s’ils ne livrent et exécutent eux-mêmes les auteurs de ce crime.
4 prairial an 79
LA COMMISSION DE LA GUERRE.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 575.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 44 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 44COMMUNE DE PARIS
CITOYENS,
Votre Commune est constituée.
Le vote du 26 mars a sanctionné la Révolution victorieuse.
Un pouvoir lâchement agresseur vous avait pris à la gorge : vous avez, dans votre légitime défense, repoussé de vos murs ce gouvernement qui voulait vous déshonorer en vous imposant un roi.
Aujourd’hui, les criminels que vous n’avez même pas voulu poursuivre abusent de votre magnanimité pour organiser aux portes même de la cité un foyer de conspiration monarchique. Ils invoquent la guerre civile ; ils mettent en œuvre toutes les corruptions ; ils acceptent toutes les complicités ; ils ont osé mendier jusqu’à l’appui de l’étranger.
Nous en appelons de ces menées exécrables au jugement de la France et du monde.
CITOYENS,
Vous venez de vous donner des institutions qui délient toutes les tentatives.
Vous êtes maîtres de vos destinées. Forte de votre appui, la représentation que vous venez d’établir va réparer les désastres causés par le pouvoir déchu : l’industrie compromise, le travail suspendu, les transactions commerciales paralysées, vont recevoir une impulsion vigoureuse.
Dès aujourd’hui, la décision attendue sur les loyers ;
Demain, celle des échéances ;
Tous les services publics rétablis et simplifiés ;
La garde nationale, désormais seule force armée de la cité, réorganisée sans délai.
Tels seront nos premiers actes.
Les élus du peuple ne lui demandent, pour assurer le triomphe de la République, que de les soutenir de sa confiance.
Quant à eux, ils feront leur devoir.
Hôtel-de-Ville de Paris, le 29 mars 1871.
LA COMMUNE DE PARIS,
IMPRIMERIE NATIONALE - Mars 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
https://liblibrennaise.blogspot.com/2021/11/exposition-daffiche-au-local-la-commune.html ( Exposition d’affiche au local « La Commune » sur la Commune de Paris. Jusque fin 2021 une quarantaine d’affiches originales sur la Commune de Paris sont exposées)
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 54 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 54COMMUNE DE PARIS
À LA GARDE NATIONALE DE PARISLes conspirateurs royalistes ont ATTAQUÉ.
Malgré la modération de notre attitude, ils ont ATTAQUÉ.
Ne pouvant plus compter sur l’armée française, ils ont ATTAQUÉ avec les zouaves pontificaux et la police impériale.
Non contents de couper les correspondances avec la province et de faire de vains efforts pour nous réduire par la famine, ces furieux ont voulu imiter jusqu’au bout les Prussiens et bombarder la capitale.
Ce matin, les chouans de Charette, les Vendéens de Cathelineau, les Bretons de Trochu, flanqués des gendarmes de Valentin, ont couvert de mitraille et d’obus le village inoffensif de Neuilly et engagé la guerre civile avec nos gardes nationaux.
Il y a eu des morts et des blessés.
Élus par la population de Paris, notre devoir est de défendre la grande cité contre ces coupables agresseurs. Avec votre aide, nous la défendrons.
Paris. 2 avril 1871.
La Commission exécutive :
BERGERET, EUDES, DUVAL, LEFRANÇAIS, FÉLIX PYAT, G. TRIDON, E. VAILLANT.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1874), p. XXX.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 29 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 29COMMUNE DE PARIS
LA COMMUNE DE PARIS,
Considérant que le premier des principes de la République française est la liberté ;
Considérant que la liberté de conscience est la première des libertés ;
Considérant que le budget des cultes est contraire au principe, puisqu’il impose les citoyens contre leur propre foi ;
Considérant, en fait, que le clergé a été le complice des crimes de la monarchie contre la liberté,
DÉCRÈTE :
ART. 1er. L’Église est séparée de l’État.
ART. 2. Le budget des cultes est supprimé.
ART. 3. Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
ART. 4. Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens, pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la Nation.LA COMMUNE DE PARIS.
Paris, le 3 avril 1871.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 66 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 66COMMUNE DE PARIS
Citoyens,
Chaque jour les bandits de Versailles égorgent ou fusillent nos prisonniers, et pas d’heure ne s’écoule sans nous apporter la nouvelle d’un de ces assassinats. Les coupables, vous les connaissez, ce sont les gendarmes et les sergents de ville de l’Empire, ce sont les royalistes de Charrette et de Cathelineau, qui marchent contre Paris au cri de Vive le roi ! et drapeau blanc en tête.
Le gouvernement de Versailles se met en dehors des lois de la guerre et de l’humanité ; force vous sera d’user de représailles.
Si, continuant à méconnaître les conditions habituelles de la guerre entre peuples civilisés, nos ennemis massacrent encore un seul de nos soldats, nous répondrons par l’exécution d’un nombre égal ou double de prisonniers.
Toujours généreux et juste, même dans sa colère, le Peuple abhorre le sang comme il abhorre la guerre civile ; mais il a le devoir de se protéger contre les attentats sauvages de ses ennemis, et quoiqu’il lui en coûte, il prendra œil pour œil, dent pour dent.
Paris, le 5 avril 1871.
LA COMMUNE DE PARIS.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 92 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 92COMMUNE DE PARIS
Citoyens,
Le Journal Officiel de Versailles contient ce qui suit :
« Quelques hommes, reconnus pour appartenir à l’armée et saisis les armes à la main, ont été passés par les armes, suivant la rigueur de la loi militaire qui frappe les soldats combattant leur drapeau. »
Cet horrible aveu n’a pas besoin de commentaires. Chaque mot crie vengeance !
Justice ! Elle ne sera pas attendue ; la violence de nos ennemis prouve leur faiblesse. Ils assassinent ; les républicains combattent : la République vaincra !
Paris, le 7 Avril 1871.
La Commission exécutive :
F. COURNET, CH. DELESCLUZE, FÉLIX PYAT, G. TRIDON, E. VAILLANT, A. VERMOREL.2. IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉORDRE
Le Chef de la 2me Légion prévient les Officiers des 8me et 11me Bataillons de ne plus sortir en tenue, ces Bataillons étant dissous.
Le désarmement s’étant opéré, il rend responsables les Chefs de Bataillon et les Commandants de Compagnie des armes qui seraient trouvées chez les Gardes nationaux absents ou présents de ces Bataillons.
Ordre formel aux Gardes nationaux de la 2me Légion d’avoir le numéro de leur Bataillon, ainsi que celui de leur Compagnie, sur leur képi. Tout Garde national contrevenant à cet ordre sera puni.
Paris, le 18 Mai 1871.
LE CHEF DE LA 2e LÉGION,
E. GRILL.
Paris. — Imprimerie LEFEVRE, passage du Caire. 87-89
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 525.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
PHALANGE RÉPUBLICAINE
ARRONDISSEMENT DE MONTMARTRECORPS DE LASCARS
APPEL À TOUS LES VOLONTAIRES
Réunion demain au soir, 14 mai, à huit heures, ancienne salle Robert, boulevard Rochechouart.
Discipline sévère. — Sus aux ennemis. — Voilà l’esprit et la consigne des Lascars.
Tout volontaire, à quelque bataillon qu’il appartienne, pourra faire immédiatement partie du corps des Lascars.
Une haute paie sera allouée aux braves patriotes qui voudront appartenir à la phalange républicaine.
Les officiers, sous-officiers et caporaux, tous anciens militaires, seront nommés après examen, par les soins du citoyen Janssoulé, chef des Lascars de Montmartre.
Les ergoteurs, les indisciplinés et les timides seront expulsés et punis.
VIVE LA RÉPUBLIQUE ! VIVE LA COMMUNE !
C’est sous les ordres de la Commune et par l’organe de sort délégué à la guerre, le citoyen Delescluze, que la phalange républicaine marchera.
On peut se faire inscrire, 14, rue de la Nation (Montmartre).
Paris. — Association générale typographie, faub Saint-Denis, 19,
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 496.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉVENGEURS DE PARIS
Le Lieutenant Colonel FRANCFORT commandant les 1er et 2e Bataillons des Vengeurs de Paris, fait un appel aux Citoyens volontaires voulant concourir à la défense de la Commune et à la vengeance de nos frères morts pour la liberté sociale et républicaine.
Solde et vivres de campagne alloués par la Commune, habillement, équipement et armement immédiat avec fusils à tir rapide.
BUREAUX D’ENRÔLEMENTS
Rue de Clichy, 92.
Chaussée Clignancourt, 32 & 84 (Montmartre)DÉPÔT : Avenue de la Bourdonnaye, 52 (Champ-de-Mars).
VU ET APPROUVÉ :
Champ-de-Mars, à Paris, 18 Mai 1871.Le Colonel d’État-Major, commandant le Champ-de-Mars, VINOT.
Le Lieutenant-Colonel, commandant les Bataillons, FRANCFORT.
Imprimerie C. BUTOT jeune, passage du Caire, 72.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 529.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
VENTE aux enchères publiques
le Dimanche 21 mai 1871, heure de midi
du mobilier de la Chapelle Bréa, route d’Italie
par le Ministère du Citoyen NEVEUX, Commissaire priseur, nommé d’office
Cette vente consiste en chaises, banquettes, orgue, chemin de la croix, lustres en cristal, grande quantité de bronze, candélabres, lampes, flambeaux, linge et effets d’église en divers tissus, plusieurs meubles en chêne, bahut, tableaux, vitraux, horloge, cloche ; bref, tout ce qui concerne le mobilier d’une église.
Cette vente sera faite avec le concours du Citoyen DEMARAIS, expert, rue Beaubourg, 98, et rue Turbigo, 51 : elle sera expressément au comptant, les acquéreurs payeront 5 % en sus des enchères et il n’est accordé que 24 heures pour l’enlèvement des lots.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 514.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Manifeste […] 1885
Travailleurs des campagnes et des villes
Prenez garde à vous !
Tous les jours la bourgeoisie vous endort par l’intermédiaire des journaux avec la politique, à laquelle, la plupart du temps, vous ne comprenez rien.
Pendant que vous vous tuez de travail et de privations pour essayer de faire honneur à vos affaires, de tous côtés l’on vous voie, sous forme d’impôts de toutes sortes.
Ceux qui nous ont gouverné et qui nous gouvernent, ministres, députés, généraux, préfets, archevêques, évêques, cardinaux, procureurs, juges, etc., tous disposent à leur guise du sang [des] derniers des contribuables, se partagent par des traitements monstrueux et autres procédés, l’argent que vous avez tant de peine à gagner. Et, pour couvrir leurs infamies, ils paieront des gardes-champêtres dans les campagnes, des agents de police en ville qui, avec un minime salaire, garantiront soit-disant vos propriétés des attaques des malfaiteurs.
Celui qui n’aura pas de gîte, ou qui dégoute du travail abrutissant, ou poussé par la misère, ou bien encore qui aura une mauvaise éducation, se laissera aller à voler quelques pommes de terre ou un morceau de pain, à celui-là la prison ! tandis que les gouvernants, les banquiers, les notaires, les spéculateurs, les huissiers et les exploiteurs de tout acabits, continuellement en train de réfléchir aux moyens les plus adroits pour vous voler, non pas la valeur de quelques francs, mais bien des milliers de francs, à ceux-là il ne sera rien fait, bien plus on les comblera d’honneurs.
Ah ! travailleurs, quand donc connaîtrez-vous votre droit et saurez-vous vous en servir, en supprimant cette bande d’êtres oisifs et inutiles que l’on nomme capitalistes, rentiers, police, magistrature, armée, clergé, etc.
Pour celà, il faut absolument que vous vous entendiez, à seule fin d’arriver à échanger directement les produits entre producteurs et consommateurs, en supprimant le numéraire qui est la cause de tous nos maux, et dont la suppression obligera tout le monde à produire s’il veut consommer, car tout être sur terre consommant doit, suivant ses facultés, produire utilement l’équivalent de sa consommation, surtout étant donné le peu de temps qu’il faudrait pour le faire ; d’après la statistique, le travail étant bien réparti, trois heures au maximum, suffiraient.
Pour y arriver, il faut rejeter de côté la politique et le soit-disant suffrage universel qui nous a toujours trompé et nous trompera, toujours pour nous instruire sur les questions sociales, afin que la révolution qui approche soit la dernière et ne profite pas, comme les précédentes à une catégorie d’individus, mais bien à tous, en donnant la terre aux laboureurs et l’outillage aux ouvriers.
C’est avec la certitude que tous les êtres humains peuvent devenir heureux que les socialistes, communistes, anarchistes qui dans l’univers entier, n’ont d’autres perspectives que d’être calomniés et d’aller en prison, en disant la vérité, terminent en vous jetant ce cri :
Prolétaires, prenez garde à vous !
Les Groupes anarchistes de la région de l’Est.
Archives départementales de la Côte-d’Or
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ; frise de cadre ]
- texte :
Jeudi 18 mars
à 7 1/2 heures du soir
Grand meeting organisé à l’occasion du 15e anniversaire de la Commune
en la salle
Café National
place DelcourOrdre du jour :
La Commune de Paris
Pour le Groupe anarchiste de Liège :
J. Rutters [ …]
F. Billen [ …]Nous invitons tous les ouvriers, avec ou sans travail, à se joindre à la manifestation qui aura lieu à la même occasion et le même jour à 7 heures du soir, place St-Lambert. De là on se rendra au local du meeting.
[Impr. … … ]
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte : papier rouge ]
- texte :
Égaux de Montmartre … À bas Ferry
[…]
une affiche de 1887 (la même ?) :
Peuple de Paris, la République est en danger !
Le congrès de Versailles va nommer le successeur de Grévy.
Et c’est « Ferry famine », c’est « Ferry Tonkin », « Ferry, le valet de Bismarck » à qui une coalition monstrueuse veut livrer la République !
Républicains de toutes nuances, socialistes, révolutionnaires, laisserons-nous commettre un pareil crime ?
Non, mille fois non !
Le sang ne doit pas couler inutilement, mais nous ne reculerons devant aucun sacrifice pour empêcher que la France soit représentée par le dernier des lâches !
Citoyens, préparons-nous et veillons !
La République est en danger !
Pour les Égaux de Montmartre,
la commission : Maxime Lisbonne, président ; Chevalier, Pénaud, Vaillant, Valmy, délégués.réunion publique
Paris, juin 1889
1889 ou 1887 ?
Si Marc Angenot (ou les Archives de la Préfecture de Police) signale cette affiche comme anarchiste, les Égaux de Montmartre sont un groupe socialiste, même si un de ses membres — Auguste Vaillant, signataire de l’affiche — va évoluer vers l’anarchisme.
Affiche (APP : Ba 76) citée dans la note 38 de la page 235 de : Angenot, Marc.— Topographie du socialisme français, 1889-1890. — Nouv. éd. — Montréal : Discours social, 2005. — 347 p.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte : papier orange ]
- texte :
Le 1er Mai
Blanqui. L’Anarchie est l’avenir d’ l’Humanité.
Camarades d’ateliers,
Voilà un siècle que nous courbons l’échine sous la férule du maître — la bourgeoisie, — voilà un siècle que comme le bœuf à l’abattoir nous nous laissons mener sans plainte et sans protestations.
Cela durera-t-il toujours ainsi ? Non !
De partout l’on entend le cri du prolétaire souffrant, avant-coureur de la grande Révo[lu]tion qui se prépare.
Il est évident, et tous nous le comprenons, que semblable à une traînée de poudre, l’Idée de révolte se propage partout.
Il suffit maintenant d’une étincelle pour provoquer l’événement qui devra nous affranchir des exploiteurs.
Qui ou quoi créera ou provoquera cette étincelle ? nous ne le savons pas.
Le premier Mai prochain, les Travailleurs du monde entier descendront dans la rue ; qu’iront-ils y faire ? Pourquoi iront-ils ? Pour réclamer quoi ? Un palliatif qui ne pourra apporter aucune amélioration à notre sort.
Mais qu’importe, il n’appartient pas aux anarchistes d’engager, ni d’empêcher personne à descendre dans la rue.
Et qui sait ? Si ceux qui quitteront le travail ce jour là ont conscience de ce qu’ils font et de ce qu’ils veulent faire, peut-être bien que ceux-là commenceront la Révolution.
Que ce soit le 1er Mai, ou que ce soit dans 10 ans, que commencera l’œuvre hygiénique de la désinfection bourgeoise ; souvenons-nous, ce jour-là des souffrances endurées ; ressentons à nouveau les tiraillements d’estomac ; revoyons-nous pour un instant tels que nous sommes, les esclaves, les chiens des bourreaux, que notre faiblesse rend puissants ; et sans pitié comme notre colère, mais froids, implacables, frappons comme nous le devons, jusqu’à ce qu’enfin, le soleil de l’Égalité eût traversé la couche épaisse de nuages qui le voile à nos yeux.
Et vous, Mères de Familles,
Vous qui bien souvent avez été obligées de vous passer de la nourriture nécessaire, pour sécher les pleurs de vos enfants, souvenez-vous et dressez-vous aussi contre nos ennemis communs.
Dites-vous bien, que puisque la terre produit trois fois plus qu’il ne faut pour nourrir tout le monde, — ce sont les bourgeois qui l’avouent — que vous voulez que vos enfants aient la vie assurée ; vous voulez qu’ils puissent avoir, avant de naître, un coin de terre pour se reposer.
Que vous ne voulez plus élever des misérables, des souffreteux condamnés à être assassinés petit à petit par la faim et la misère, si toutefois les canons et les privations n’ont pas faits de vos fils, de la bouillie, et de vos filles, une pourriture.
Camarades, Frères de bagnes,
Quoi qu’il puisse arriver, si le 1er Mai, le sang coule à Paris, sortons de nos misérables taudis, et si enfin, les fusils crachent la mort, si les cadavres des nôtres s’amoncellent dans Paris, Feu ! feu partout !
Une fois quitté les lieux infects qui nous servent de logis, et où règne la maladie à l’état latent, il ne faut plus que nous puissions y [entrer ?].
Il y a assez de châteaux ou de maisons bourgeoises pour nous loger tous.
Est-ce que l’homme doit rester là où il s’étiole, là ou la vermine s’ébat, là ou l’air insuffisant et insalubre attaque nos poumons, là où il est impossible d’élever notre progéniture.
(Dire qu’il y a encore des gens qui voudraient conserver ces bouges, sous prétexte que c’est l’œuvre de nos mains), Canailles, va !
Non, il nous faut à vous aussi, le grand air, la liberté, la lumière.
C’est bien notre tour de nous prélasser dans nos propriétés.
Et qui donc est propriétaire ; est-ce ceux qui créent ou ceux qui regardent créer.
Mais, camarades, pour que la Révolution soit efficace, il faut qu’elle soit triomphante. Pour cela, défions-nous de ceux qui pensent en sauveurs, et de ceux qui nous engagent à descendre dans la rue, c’est toujours les mêmes.
Il faut nous révolter dans l’ombre le plus possible.
On ne pourra frapper au cœur la bête qui nous dévore, qu’en la prenant par la ruse.
Une cartouche de dynamite, placée clandestinement produira plus d’effet que 100 hommes qui se feront tuer devant un escadron.
Il nous faudra porter la torche, partout où sont les titres de propriétés, partout où la bourgeoisie a établi ses quartiers généraux. Il faut que les églises, les mairies, les commissariats sautent ou brûlent, mais il faut autant que possible, que la main qui aura accomplie cet acte vengeur reste inconnue. C’est le seul moyen de faire une révolution efficace avec un petit nombre.
S’il nous faut faire le sacrifice de notre vie, soyons prêts, mais au moins nous devons la vendre chèrement.
Malheureusement, combien encore, semblent tenir à cette existence, qui n’est qu’un long martyre, combien encore pensent à la mort avec frayeur.
Allons, camarades, du courage, du sang-froid, ne vaut-il pas mieux mourir d’un seul coup, qu’être tués lentement, comme nous le sommes.
Vous avez peur de l’agonie, mais est-ce que notre vie n’est pas une longue agonie, souvent plus terrible et plus affreuse que les contradictions qui précèdent la mort.
Souvenez-vous des martyrs de Chicago qui, la corde au cou, chantaient la Révolution.
Souvenez-vous de Reinsdorf ; souvenez-vous des Gallo, des Cyvoct, des Duval, des Pini, etc. tous anarchistes, qui n’ont pas attendu que vous soyez prêts pour attaquer nos maîtres, pour essayer de dévisser le boulet que vous traînez inconsciemment.
Oui, souvenez-vous, et le jour de la Révolution, Mort à tout ce qui est exploitation et exploiteurs, à tout ce qui est et [dédient ?] l’autorité. N’oublions pas que leurs victimes à eux, se chiffrent par millions. Ils ne sont que quelques milliers.
Vive la Révolution !
Vive l’Anarchie !
À bas l’autorité !Surtout, défions-nous des politiciens, le suffrage universel peut retarder le jour […], la guerre étrangère aussi peut l’empêcher ; il ne tiendra qu’à nous, que tout au contraire, cette guerre la provoque.
La Jeunesse libertaire, réunion tous les samedis. — Entrée libre et gratuite.
Voir le Samedi, l’Égalité et la Révolte, pour […] des réunions.Imp. […]. […]
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
L’Immolation de Saint-Étienne
Le dieu Capital vient encore de s’offrir un sacrifice humain.
Les innombrables victimes individuelles qui tombent tous les jours sous l’implacable rigueur de son culte, ne suffisaient pas. Cette fois, c’est une hécatombe qui vient d’avoir lieu.
Du reste, ce n’est pas la première fois que cela arrive et le bassin houiller de Saint-Étienne paie, au Moloch moderne, de rudes tributs de viande.
Le 9 octobre 1871. soixante-douze mineurs succombaient au puits Jabin.
Un peu plus tard le même puits faisait deux cents victimes ; en 1887 quatre-vingt-dix mineurs étaient ensevelis au puits Châtelus, et deux cents à Verpilleux.
Cette fois, il y a plus de cent cinquante victimes, et la série n’est pas close, puisque les mineurs survivants et les familles de ceux qui sont morts, n’ont pas encore pendu ou écharpé tous les administrateurs et les actionnaires des mines.
Il est inutile de rentrer ici dans des détails que nul n’ignore aujourd’hui.
La tragédie souterraine de Saint-Étienne est connue dans toute son horreur ; nous ne saurions rien ajouter à l’éloquence brutale du fait.
Seulement, nous voulons faire remarquer aux mineurs qui se laissent rôtir comme de simples dindons qu’on mettrait à la broche, toute la canaillerie des bourgeois et de leur gouvernement.
Ces messieurs, — les bourgeois — parlent sans cesse de justice pendant que, sans y avoir aucun droit, ils encaissent les millions gagnés par les mineurs au prix intime de leur vie : leur rapacité est si grande, qu’ils ne veulent même pas en céder une infinitésimale partie pour prévenir et empêcher les explosions, et bien mieux pour nourrir les veuves et les orphelins.
Nous voulons faire remarquer aux mineurs tout l’odieux des condoléances officielles qui permet tent aux assassins de venir l’appeler, comme l’a fait cet imbécile et impudent Yves Guyot que, c’est pour la deuxième fois déjà qu’il apporte les sympathies du gouvernement aux malheureuses victimes du travail et aux familles si cruellement éprouvées (sic).
Il a du penser en lui-même J’espère bien que ce ne sera pas la dernière.
Peut-on imaginer un langage plus stupide et plus insolent que celui de cet endormeur transformé en fossoyeur.
Ainsi, cent cinquante mineurs viennent de périr dans des conditions si atroces, qu’aucune langue humaine ne saurait en donner une idée et comme compensation, M. Yves Guyot apporte pour la deuxième fois, aux familles de ces malheureux, toutes les sympathies du gouvernement. Comme c’est aimable !
On leur a fait, par dessus le marché, de magnifiques obsèques ; tous les voleurs qui s’engraissaient de leur travail et qui sont cause de leur mort, y assistaient ou s’étaient fait représenter.
La solennité a été imposante. Toute la garnison de la ville était sous les armes, toute la police était sur pied.
Il fallait bien ce déploiement de force pour protéger les assassins qui ont osé venir insulter et baver des discours menteurs sur les corps à peine froids de leurs victimes.
M. le ministre n’a pu faire admettre les idioties de son discours qu’avec l’appui des bayonnettes.
Monseigneur Foulon n’a pu dégoiser ses boniments que sous la protection des gendarmes.
Toute la séquelle gouvernementale et bourgeoise n’a pu organiser cette mascarade funèbre « que le Figaro a qualifié de splendide », qu’avec le concours de toute l’autorité armée.
Toute cette pompeuse et macabre cérémonie n’a eu d’autre but que d’étourdir la douleur de la population, pour détourner sa colère en donnant le change à ses ressentiments.
À la faveur de cet éblouissement, la Bourgeoisie a vivement fait enterrer les morts parce qu’il lui tardait de faire disparaître les traces du délit.
Eh bien ! Voilà !
À l’heure actuelle cent cinquante cadavres de plus gisent dans la fosse commune des prolétaires pour la plus grande gloire et le plus grand profit de la Bourgeoisie triomphante.
Il y a cent cinquante morts de plus à inscrire au martyrologe des travailleurs.
Cent cinquante assassinés de plus, à mettre à l’actif, déjà si énorme, de la Bourgeoisie.
Et tous les jours le nombre de ces assassinats s’en va grossissant dans une progression si accélérée que l’esprit du penseur pris de vertige et d’épouvante, s’arrête et ne sait plus que dire.
En face de l’universelle indifférence qui fait la responsabilité universelle, les imprécations les plus brûlantes se glacent sur les lèvres.
En effet, comment crier à la foule égoïste, que c’est elle qui est la cause de tant de malheurs et de tant de crimes ?
Comment lui dire : C’est toi qui fait les meurts-de-faim ! C’est toi qui occasionne le suicide des misérables ! C’est toi qui a permis, qui a voulu même, que cent cinquante malheureux de plus fussent carbonisés par le grisou.
Ô foule inconsciente ! foule idiote ! foule infâme ! foule lâche ! n’est-ce pas toi qui est l’auteur de tout, puisque tu peux tout empêcher et que tu laisses tout faire ?!
Et puis après ? Quand même on crierait cela, dix fois, cent fois, mille fois ; quand on passerait sa vie à le répéter, à quoi cela servirait-il ?
Cela ne servirait à rien, parce que la foule ne sait pas, ne voit pas, n’entend pas et ne comprend pas elle-même. Elle a abdiqué toutes ses facultés en faveur de ce que l’on appelle le Gouvernement ou l’Autorité.
La foule n’est donc rien, tant qu’elle admet l’autorité en son lieu et place. C’est l’autorité qui est tout, qui fait tout, qui répond de tout, qui assume tout.
C’est le mythe épouvantable auquel les populations se sont vouées ; c’est à lui qu’elles s’adressent quand elles sont affolées par une catastrophe, sans s’apercevoir que ce mythe, dernier avatar des religions mourantes, est la cause de tous leurs maux.
Les dirigeants, prêtres de cette monstrueuse divinité sont, mieux que quiconque, convaincus de son néant.
Mais, comme tous les prêtres exploitant une erreur qui leur profite, ils seront les derniers à reconnaître cette erreur.
Au contraire, ils n’ont d’antre souci que de la maintenir par tous les moyens.
Toute la presse est à leur solde et met ses formidables moyens de publicité, à leur service.
Ce qui devrait servir à répandre la lumière ne répand que l’obscurité. Ce qui doit proclamer la vérité ne proclame que le mensonge.
Voyez les journaux, parlant du sinistre de Saint-Étienne ; c’est un concert de banalités, de stupidités, de monstruosités :
Les uns relatent le fait, simplement comme une chose presque normale et prévue.
D’autres s’émeuvent doucement, pour la forme ; ils réclament modestement à l’autorité (toujours pour la forme) un peu plus de vigilance. Puis ils parlent d’organiser des fêtes, des divertissements et des kermesses.
Enfin, il en est d’autres, plus cyniques, qui, insensibles à la mort des cent cinquante malheureux, mentionnent avec chagrin, la perte pécuniaire qu’a dû éprouver la pauvre compagnie. Pour comble, ils insinuent avec une hypocrisie criminelle et ignoble, qu’une lampe retrouvée ouverte semble indiquer la cause ainsi que les responsabilités du sinistre.
Comme on voit, le mot d’ordre est donné : les sales débauchés qui nous gouvernent cherchent déjà à éluder la responsabilité du fait.
Puis leurs frivoles épouses organiseront une fête de charité, un bal de bienfaisance, où les bourgeoises jouant à l’austérité, arboreront pour la circonstance une sévère toilette de faille-anthracite, où leurs filles, cruellement coquettes s’exhiberont, féroces, en de délicieuses robes de satin d’une nuance feu — grisou — éclatantes.
Alors, au nom de la charité, toutes ces immondes putains, surchargées de parures et étincelantes de brillants, classeront et piétineront sur les cent cinquante cadavres, carbonisés pour payer leur luxe.
Et cependant, les veuves désespérées s’arracheront les cheveux ; les mères pleureront leurs fils et les enfants sans pain appelleront vainement leur père.
Quand tous les frais de l’orgie de charité seront payés il restera, petit-être, pour chaque famille, une pièce de cinq francs qu’on leur remettra si l’on y songe et la société aura fait son devoir.
Les bourgeois et les bourgeoises n’auront plus qu’à attendre une nouvelle explosion pour avoir un prétexte de plus à faire la noce. Tas de gredins !
Pourtant il faudra bien que tout cela finisse ! On se lassera de mourir d’inanition ; les familles se lasseront de se suicider ; les mineurs se lasseront de se faire carboniser.
Malgré toute la comédie philanthropique, le peuple ne sera pas toujours dupe et les temps sont proches où la grande liquidation des comptes, entre le peuple et la Bourgeoisie, va se faire.
Bourgeois scélérats ! les mineurs n’ont pas b-soin, de vos charités ; ils n’ont besoin que d’équité ; l’avez-vous pratiquée ? Ils n’ont besoin que de sécurité ; la leur avez-vous donnée ?
Bourgeoises éhontées ! les mineurs n’ont que faire de votre fausse sensiblerie et de vos astucieux sentiments ; ils ne leur faut que de meilleurs traitements ; y avez-vous jamais songé ?
La bruyante pitié que vous manifestez vous rend encore plus méprisables, car elle n’indique que votre peur et vos remords.
Et vous, journalistes de toutes nuances ! souteneurs avérés d’un régime d’assassinat et de brigandage ; sachez que ce n’est pas avec les sauteries que vous réclamez si effrontément, qu’on ressuscites les morts et qu’en nourrit les orphelins.
Vous avez l’indécence de chanter, de classer et de ripailler pendant que les autres pleurent et meurent de faim.
Vous prétendez mèler vos joies à la douleur des veuves en deuil et accoupler vos débauches à la tristesse farouche des mères désespérées.
Une d’entre vous, parée et travestie en un élégant costume de mineur, a osé, narguer les affligées et parodier le travail qu’elle ne connait pas.
Elle n’a pas rougi de souiller le costume des rudes travailleurs des mines. Cette cabotine, est allée, avec ostentation, distribuer de ses mains de viveuse, d’insultantes aumônes.
Elle a apporté un peu de l’or que les Rothschild volent aux travailleurs, de cet or tout suintant du sang des travailleurs et, précieusement, parcimonieusement, odieusement, elle en a donné (c’est restituer qu’il faudrait dire) un peu, très peu, aux femmes et aux enfants des travailleurs.
De quel droit donne-t-elle cet or ? l’a-t-elle gagné ? Ceux de qui elle le tient l’ont-ils gagné ?
Mais non I tous autant que vous êtes, vous l’avez volé.
Journalistes ! sous prétexte de justice ; de bienfaisance, de solidarité et de philanthropie ; vous passez votre existence en d’abjectes saturnales pour le paiement desquelles il faut toujours, finalement, que les prolétaires soient sacrifiés.
Pour satisfaire vos vices, vous vous vendez à la Bourgeoisie, vous trompez, vous égarez, vous abrutissez le peuple.
Vous êtes les complices de tous les méfaits et de tous les crimes bourgeois ; ils ont votre apostille, car après les avoir perpétrés par l. lente insinuation de vos fausses doctrines, par vos perfides complaisances, c’est encore vous qui les excusez et qui les palliez.
Ces crimes, après les avoir protégés tout, au moins par votre silence intéressé, vous cherchez à ensevelir leur responsabilité clans le flafla d’une charité à grand orchestre.
Et vous croyez que cela va durer ?
Non ! non ! la vérité luira.
Chacun sent bien que ce n’est pas le grisou qui a tué les cent cinquante malheureux. La vraie cause, ç’est vous, sales maquereaux du journalisme.
Ce sont vos prostitutions, vos vénalités, vos débauches, vos trahisons et vos mensonges qui, par leur complicité, rendent de tels crimes possibles.
Et vous osez parler de réjouissances ? allons donc ! parlez nous plutôt de vengeance !
===
Lire La Révolte, organe communiste-anarchiste, 440, rue Mouffetard.
Le Père Peinard, anarchiste,120, rue Lafayette.Sous peu paraitra un journal anarchiste quotidien.
Pour les renseignement, s’adresser au compagnon Cabot, 33, rue des Trois-Bornes, à Paris, qui enverra la circulaire explicative.Reclus, imp. Clandestine, 33, rue dus 3 Bornes, Paris
Placard de 1890, cité dans la notice « Cabot, Gabriel » du Maitron des anarchistes :
« Toujours en août [1890], il avait imprimé le placard “L’Immolation de Saint-Étienne” suite à la mort de 150 mineurs de la Loire dans un accident. ».- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
[N° 384 - Magasin communal du 3e arrondissement]
[N° 384 - Magasin communal du 3e arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 385 - Commune de Paris - Aux citoyens membres de la commission de la Guerre]
[N° 385 - Commune de Paris - Aux citoyens membres de la commission de la Guerre]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 386 - Commune de Paris - Au peuple de Paris, à la Garde nationale]
[N° 386 - Commune de Paris - Au peuple de Paris, à la Garde nationale]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 387 - Commune de Paris - Direction générale des Domaines]
[N° 387 - Commune de Paris - Direction générale des Domaines]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 388 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 388 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 389 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 389 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 390 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 390 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 391 - Commune de Paris - Direction du Génie]
[N° 391 - Commune de Paris - Direction du Génie]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Aux grandes villes]
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Aux grandes villes]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 393 - Commune de Paris - Abattoirs de la Villette - Avis]
[N° 393 - Commune de Paris - Abattoirs de la Villette - Avis]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 395 - Commune de Paris - Le Peuple de Paris aux soldats de Versailles]
[N° 395 - Commune de Paris - Le Peuple de Paris aux soldats de Versailles]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
1971 |
[N° 396 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 396 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 398 - Commune de Paris - Ordre]
[N° 398 - Commune de Paris - Ordre]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 44 — Commune de Paris]
[N° 44 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
2021 |
[N° 54 — Commune de Paris — À la Garde nationale de Paris]
[N° 54 — Commune de Paris — À la Garde nationale de Paris]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 59 — Commune de Paris]
[N° 59 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 66 — Commune de Paris]
[N° 66 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 92 — Commune de Paris]
[N° 92 — Commune de Paris]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Ordre]
[Ordre]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Phalange républicaine, arrondissement de Montmartre]
[Phalange républicaine, arrondissement de Montmartre]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Vengeurs de Paris]
[Vengeurs de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Vente aux enchère publiques]
[Vente aux enchère publiques]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Manifeste […] 1885 : travailleurs des campagnes et des villes, prenez garde à vous !]
[Manifeste […] 1885 : travailleurs des campagnes et des villes, prenez garde à vous !]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting organisé à l’occasion du 15e anniversaire de la Commune]
[Grand meeting organisé à l’occasion du 15e anniversaire de la Commune]. — Liège : Groupe anarchiste de Liège, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Égaux de Montmartre … À bas Ferry]
[Égaux de Montmartre … À bas Ferry]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Le 1er Mai]
[Le 1er Mai]. — [S.l.] : la Jeunesse libertaire (ca1890), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [65 ?] × [42 ?] cm.
sources :
[L’Immolation de Saint-Étienne]
[L’Immolation de Saint-Étienne]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[The people’s martyrs : an anniversary meeting]
[The people’s martyrs : an anniversary meeting]. — London Londres : Socialist league (1885-1901), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : rouge ) ; 76 × 51 cm.