Durupt, Georges (1880-1941)
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Né à Épinal (Vosges) le 24 juin 1880 — mort le 25 décembre 1941 — employé de commerce puis typographe ; correcteur — AIA — CGT — Epinal (Vosges) — Paris — Genève
Georges Durupt, d’abord membre du Cercle catholique d’Épinal, quitta en 1900 le domicile paternel et fréquenta les milieux libertaires. Il se présentait alors comme un jeune homme au visage maigre et pâle ; affligé d’une forte claudication de la jambe gauche — n’était-il pas amputé ? — il s’aidait d’un bâton pour marcher ; il fut exempté du service militaire.
En octobre 1901 il remplaça Louis Grandidier, qui venait d’être condamné, à la gérance du Libertaire.
En 1902, Durupt habitait à (…)
Au moins 1 ouvrage recensé dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 9 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
4 affiches :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Manifeste aux soldats
Le Conseil de guerre de Nantes vient de condamner à un jour de prison le colonel de Saint-Rémy. Cet officier avait refusé d’obéir à l’ordre que lui avait transmis le général Frater de frire marcher le 2e régiment de chasseurs placé sous son commandement.
La raison que ce colonel a donnée de son indiscipline, c’est que « sa conscience de chrétien lui interdisait d’obéir ».
Nous estimons qu’en refusant d’agir contre les « Sœurs » le catholique de Saint-Rémy a bien fait.
Nous estimons qu’en tenant compte du sentiment, qui a dicté à cet officier son acte d’insubordination et en rendant un arrêt qui équivaut à un acquittement, le Conseil de guerre a bien fait.
(Ce n’est jamais nous qu’on trouvera favorables au prononcé de jugements sévères.)Soldats ! Retenez bien cet arrêt et faîtes en votre profit !
Il se peut que vos chefs vous donnent, quelque jour, l’ordre d’agir contre des travailleurs en grève ou des hommes en révolte.
Vous aurez, alors, vous aussi, à consulter et à écouler votre conscience.
Votre conscience vous dira, jeunes gens, elle devra vous dire que vous n’avez pas été arrachés à votre famille, à votre atelier, à vos champs, à vos affections, à la vie libre, pour marcher contre vos parents, vos frères, vos camarades de travail.
Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que ces basses besognes incombent aux forces de police et de gendarmerie, pas à vous.
Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que vous ne pouvez pas vous servir de vos armes de mort contre ceux qui vous ont donné la vie, et qui, depuis votre enfance, vous ont chéris, soignés, nourris, élevés.
Aimeriez-vous moins vos mères que le colonel de Saint-Rémy n’aime les congréganistes ?
Votre conscience d’homme serait-elle moins ferme que celle de ce chrétien ?
Écoute, soldat !
Si jamais l’ordre t’est donné de massacrer tes camarades de travail, de tirer sur le peuple, tu refuseras désormais, tu dois refuser d’obéir à ce commandement infâme.
Jusqu’à ce jour, l’énormité du châtiment que tu avais à redouter était de nature à te faire reculer devant les conséquences d’une telle désobéissance.
À daters d’aujourd’hui, tu sauras qu’elle t’expose, tout au plus, à un jour de prison. M. de Saint-Rémy a librement choisi le métier militaire ; toi, c’est par force, que tu es à la caserne.
M. de Saint-Rémy était à la tête d’un Régiment ; son refus d’obéir s’étendait à toutes les unités dont il était le chef. Toi, Frère, sans gradée, sans autorité sur tes camarades, tu n’engageras que toi-même.
On n’ordonnait pas à M. de Saint-Rémy de commander le feu sur des femmes désarmées. Il s’agissait — on l’a bien vu — de crocheter quelques serrures, d’enfoncer quelques portes. Toi, soldat, quand tes chefs te feront marcher contre la foule ouvrière, ce sera pour cracher la mort — rappelle-toi Fourmies, la Martinique, Chalon — sur des poitrines de grévistes las de souffrir de misère ou de manifestants las de subir le joug !…
En réfléchissant à ces circonstances et en considérant que la règle et l’équité proportionnent la peine au rang qu’occupe le délinquant, tu comprendras, soldat, que ce n’est pas un jour de prison, mais un jour de consigne que, pour être juste, le Conseil de Guerre devra t’infliger.
Et ce jour de punition te paraîtra infiniment doux, puisque pour un châtiment aussi bénin, tu auras l’inexprimable joie de ne t’être pas associé à ce crime abominable :
Fils d’assassiner ton Père ! — Frère, de ter ton Frère !
Travailleur, de mitrailler tes Camarades !
Soldat, souviens-toi !
Le Libertaire
Nota. — Il se pourrait que le Ministère anticlérical « Combes et Cie », découvrît dans ce manifeste une provocation à la désobéissance des soldats et en déférât les auteurs aux tribunaux.
Comme il n’est pas plus dans nos habitudes que dans notre caractère de décliner les responsabilités que VOLONTAIREMENT nous assumons, nous ajoutons nos propres signatures à celle-ci : Le Libertaire , qui n’engage juridiquement que notre ami Philippe, gérant de ce journal, et nous invitons toutes les personnes qui approuvent ce manifeste, à nous envoyer leur nom que dans le prochain numéro, nous joindrons aux nôtres : Sébastien Faure, Louis Matha, Pierre Monatte, Émile Bans, Jean Marestan, Robert Depalme, Georges Durupt, Fernand Després, Daniel Gerbault, Victor Méric, Maurice Robin, Georges Séverac, Georges Gauthier, Gaston Syffert, Paraf-javal, Pierre Lejeune, Georges Régnier, Francis Jourdain, Miguel Almereyda.
Parue au dos du Libertaire 4e série, 8e année, numéro 45 (du 13 au 20 septembre 1902).
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Appel aux travailleurs
[…]
À la coalition des classes possédantes, nous devons répondre par la cohésion des forces révolutionnaires, par l’union de tous les révoltés. C’est dans ce but que tous les communistes-révolutionnaires ont décidé de s’unir dans une fédération.
[…]]
[…]
Cette affiche a été collée vers le 9 décembre 1910 et « Un meeting de présentation se tient le lendemain au Foyer populaire de Belleville, avec Durupt, Dauthuille et Henry Combes. » d’après : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 128.
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Fédération communiste anarchiste
Ce n’est pas assez de faire et salir nos idées par une presse de boue, émargeant aux fonds secrets ; ce n’est pas assez pour les sinistres gredins Briand et Millerand de faire torturer, à Brest et à l’ile Madame, nos camarades Gourmelon et Bintz, dont le premier agonise peut-être en ce moment, après 60 jours de pain sec au fond d’un infect cachot.
Il fallait encore qu’au mépris de tous les usages on poursuive at arrête préventivement, pour délit de parole et de presse, nos camarades Boudot et Lecoin, secrétaires de la Fédération Communiste Anarchiste, Ruff, du Mouvement anarchiste, et Parmeland, du Comité d’Entraide des Jeunesses Syndicalistes.
C’est l’aveu flagrant que la propagande contre la Guerre et le Militarisme, menée par les Anarchistes porte ses fruits.
Contre les coups du pouvoir affolé, contre cette répression forcenée nous nous lèveront tous !
Il faut que tous les gens de cœur que révoltent de telles mœurs gouvernementales joignent leurs protestations aux nôtres !
Il faut que ces protestations soient entendues, que nos camarades soient remis en liberté !Plus jamais debout contre la guerre et tous en masse au
Grand meeting
qui aura lieu le
Mercredi 11 décembre, à 8 h 30 du soir
aux Sociétés Savantes, 8, rue DantonDelaisi de la Bataille syndicaliste - Mournaud de la FCA - Durupt du Mouvement anarchiste - Pierre Martin du Libertaire - Lacotte du Comité Bintz
[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Affiche éditée en 1912.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte : meeting pour les 70 ans de Kropotkine, le 9 décembre 1912 ]
- texte :
[…] « Arbeiter Freund »
[…] « Temps nouveaux »ВЪ ПОНЕДВЛЬНИКЪ 9 ДЕКАБРЯ 1912 Г.
въ Salle des Sociétés Savantes, 8, rue Danton
СОСТИТСЯ ПОДЪ ПРЕДСВДАТЕЛЬСТВОМЪ ЖАНА ГРАВА [Jean Grave]
Интернаціональный Митингъ
по поводу 70-ЛѢТІЯ со дня рождеиія
П. А. Кропоткина
Ораторами выступятъ :
A. Girard & M. Pierrot отъ групп Temps nouveaux
Sebastian Faure
Charles Malato
Georges Yvetot […]
Pierre Dumas […] Fédération de l’habillement
G. Durupt отъ Club communiste libertaire
Chr. Cornelissen
Armando Borghi отъ Gruppo revoluzionario italiano,
José Negre, […]
I. Zielinska […]
М. Изядина, А. Карелвнъ К. Оргеіани, Рощинъ [M. Izjadina (Maria Isidine), A. Kareline, K. Orgheiani (Orgueiani), Roshchin (Rochtchine)]. […]
Винаверъ [Vinaven] […][…]
НАЧАЛО ВЪ 81/2 ЧАСОВЪ. двери будутъ открыты съ 8 час.
ЦВНА зА ВХОДЪ 50 САНТ
[…] 11, rue Vavin
http://kropotkin.ru/%d1%82%d1%80%d0%b5%d1%82%d1%8c%d1%8f-%d0%ba%d0%be%d0%bc%d0%bd%d0%b0%d1%82%d0%b0/
[Manifeste aux soldats]
[Manifeste aux soldats]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [45 ?] × [31 ?] cm.
sources :
[Appel aux travailleurs]
[Appel aux travailleurs]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
1912 |
1912 |
[Интернаціональный Митингъ : П.А.Кропоткина в Париже, 1912]
[Интернаціональный Митингъ : П.А.Кропоткина в Париже, 1912]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :