Gérardin, Eugène (1827-....)
François Eugène Gérardin.
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Au peuple de Paris,
Les délégués de vingt arrondissements de Paris.
Le gouvernement qui, le 4 septembre, s’est chargé de la défense nationale a-t-il rempli sa mission ? – Non !
Nous sommes 500 000 combattants et 200 000 Prussiens nous étreignent ! À qui la responsabilité, sinon à ceux qui nous gouvernent ? Ils n’ont pensé qu’à négocier au lieu de fondre des canons et de fabriquer des armes.
Ils se sont refusés à la levée en masse.
Ils ont laissé en place les bonapartistes et mis en prison les républicains.
Ils ne se sont décidés à agir enfin contre les Prussiens qu’après deux mois, au lendemain du 31 octobre. Par leur lenteur, leur indécision, leur inertie, ils nous ont conduits jusqu’au bord de l’abîme : ils n’ont su ni administrer ni combattre, alors qu’ils avaient sous la main toutes les ressources, les denrées et les hommes.
Ils n’ont pas su comprendre que dans une ville assiégée, tout ce qui soutient la lutte pour sauver la patrie possède un droit égal à recevoir d’elle la subsistance ; ils n’ont rien su prévoir : là où pouvait exister l’abondance, ils ont fait la misère ; on meurt de froid, déjà presque de faim : les femmes souffrent, les enfants languissent et succombent. La direction militaire est plus déplorable encore : sorties sans but ; luttes meurtrières sans résultats ; insuccès répétés, qui pouvaient décourager les plus braves ; Paris bombardé. Le gouvernement a donné sa mesure : il nous tue. Le salut de Paris exige une décision rapide. Le gouvernement ne répond que par la menace aux reproches de l’opinion. Il déclare qu’il maintiendra l’ordre, comme Bonaparte avant Sedan.
Si les hommes de l’Hôtel de Ville ont encore quelque patriotisme, leur devoir est de se retirer, de laisser le peuple de Paris prendre lui-même le soin de sa délivrance. La municipalité ou la Commune, de quelque nom qu’on appelle, est l’unique salut du peuple, son seul recours contre la mort. Toute adjonction, ou immixtion au pouvoir actuel ne serait qu’un replâtrage, perpétuant les mêmes errements, les mêmes désastres. Or la perpétuation de ce régime, c’est la capitulation, et Metz et Rouen nous apprennent que la capitulation n’est pas seulement encore et toujours la famine, mais la ruine et la honte. C’est l’armée et la Garde nationale transportées prisonnières en Allemagne, et défilant dans les villes sous les insultes de l’étranger ; le commerce détruit, l’industrie morte, les contributions de guerre écrasant Paris : voilà ce que nous prépare l’impéritie ou la trahison.
Le grand peuple de 89, qui détruit les Bastilles et renverse les trônes, attendra-t-il dans un désespoir inerte, que le froid et la famine aient glacé dans son cœur, dont l’ennemi compte les battements, sa dernière goutte de sang ? – Non ! La population de Paris ne voudra jamais accepter ces misères et cette honte. Elle sait qu’il en est temps encore, que des mesures décisives permettront aux travailleurs de vivre, à tous de combattre.
Réquisitionnement général, — Rationnement gratuit, Attaque en masse.
La politique, la stratégie, l’administration du 4 septembre, constituées de l’Empire, sont jugées. Place au peuple ! Place à la commune !
Les délégués des vingt arrondissements de Paris
Adoué, Ansel, Antoine Arnaud, J.-F. Arnaud, Edm. Aubert, Babick, Baillet père, A. Baillet, Bedouch, Ch. Beslay, J.-M. Boitard, Bonnard, Casimir Bouis, Louis Bourdon, Abel Bousquet, V. Boyer, Brandely, Gabriel Brideau, L. Caria, Caullet, Chalvet, Champy, Chapitel, Charbonneau, Chardon, Chartini, Eugène Chatelain, A. Chaudet, J.-B. Chautard, Chauvière, Clamouse, Claris A., Clavier, Clémence, Lucien Combatz, Julien Conduche, Delage, Delarue, Demay, P. Denis, Dereux, Dupas, Durins, Duval, Duvivier, R. Estieu, Fabre, F. Félix, Jules Ferré, Th. Ferré, Flotte, Fruneau, C.-J. Garnier, L. Garnier, M. Garreau, Gentilini, L. Genton, Ch. Gérardin, Eug. Gérardin, Gillet, P. Girard, Giroud-Trouillier, J. Gobert, Albert Goullé, Grandjean, Grot, Henry, Fortuné Henry, Hourtoul, Alph. Humbert, Jamet, Johhannard, Michel Joly, Jousset, Jouvard, Lacord, Lafargue, Laffitte, A. Lallement, Lambert, Lange, J. Larmier, Lavorel, Leballeur, F. Lemaître, E. Leverdays, Armand Lévy, Lucipia, Ambroise Lyaz, Pierre Mallet, Malon, Louis Marchand, Marlier, J. Martelet, Constant Martin, Maullion, Léon Melliet, X. Missol, Tony Moilin(docteur), Molleveaux, Montell, J. Montels, Mouton, Myard, Napias-Piquet, Émile Oudet, Parisel, Pérève, H. Piednoir, Pillot (docteur), Pindy, Maurice Portalier, Puget, D.-Th. Régère, Retterer aîné, Aristide Rey, J. Richard, Roselli-Mollet, Édouard Roullier, Benjamin Sachs Sainson, Sallée, Daniel Salvador, Th. Sapia, Schneider, Seray, Sicard, Stordeur, Tardif, Tessereau, Thaller, Theisz, Thiolier, Treillard, Tridon, Urbain, Vaillant Ed., Jules Vallès, Viard, Viellet.[impr. …]
Affiche rouge, signée par les délégués des vingt arrondissements de Paris, — 6 janvier 1871 — proclamation au peuple de Paris pour dénoncer la faillite du gouvernement du 4 septembre.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
MAIRIE DU 17e ARRONDISSEMENTCitoyens,
C’est un devoir et une satisfaction pour nous de vous tenir au courant des affaires publiques et de vous communiquer nos impressions
De grandes et belles choses se sont accomplis depuis le 18 mars, mais notre œuvre n’est pas achevée ; de plus grandes encore doivent s’accomplir et s’accompliront, parce que nous poursuivrons notre tâche sans trêve, sans crainte dans le présent ni dans
Mais pour cela, il nous faut conserver tout le courage, toute l’énergie que nous avons eus jusqu’à ce jour et, qui plus est il faut nous préparer à de nouvelles abnégations, à tous les périls, à tous les sacrifices : plus nous serons prêts à donnée moins il nous en coûtera.
Le salut est à ce prix, et votre attitude prouve suffisamment que vous l’avez compris.
Une guerre sans exemple dans l’histoire des peuples nous est faite : elle nous honore et flétrit nos ennemis.
Vous le savez : tout ce qui est vérité, justice ou liberté n’a jamais pris sa place sous le soleil sans que le peuple ait rencontré devant lui et armés jusqu’ aux dents, les intrigants, les ambitieux et les usurpateurs qui ont intérêt à étouffer nos légitime aspirations.
Aujourd’hui, Citoyens, vous êtes en présence de deux programmes :
Le premier celui des royalistes de Versailles, conduits par la chouannerie légitimiste et dominés par des généraux de coup d’État et des agents bonapartistes, trois partis qui se déchireraient même après la victoire, et se disputeraient les Tuileries.
Ce programme, c’est l’esclavage à perpétuité, c’est l’avilissement de tout ce qui est peuple ; c’est l’étouffement de l’intelligence et de la justice ; c’est le travail mercenaire ; c’est le collier de misère rivé a vos cous ; c’est la menace à chaque ligne. Ou y demande votre sang, celui de vos femmes, celui de vos enfants ; on y demande nos têtes comme si nos têtes pouvaient boucher les trous qu’ils font dans vos poitrines, comme si nos têtes tombées pouvaient ressusciter ceux qu’ils vous ont tués et fusillés !
Ce programme, c’est le Peuple à l’état de bête de somme, ne travaillant que pour un amas d’exploiteurs et de parasites que pour engraisser des têtes couronnées, des ministres, des sénateurs, des maréchaux, des archevêques et des jésuites.
C’est Jacques Bonhomme à qui l’on vend depuis ses outils jusqu’aux planches de sa cahute, depuis la jupe de sa ménagère jusqu’aux langes de ses enfants pour payer les lourds impôts qui nourrissent le roi et la noblesse, le prêtre et le gendarme.
L’autre programme, Citoyens, c’est celui pour lequel vous avez fait trois révolutions ; c’est celui-pour lequel vous combattez aujourd’hui ; c’est celui de la Commune, le vôtre enfin.
Ce programme, c’est la revendication des droits de l’homme ; c’est le peuple maître de ses destinées ; c’est la justice et le droit de vivre en travaillant ; c’est le sceptre des tyrans brisé sous le marteau de l’ouvrier ; c’est l’outil légal du capital ; c’est l’intelligence primant la ruse et la sottise ; c’est l’égalité d’après la naissance et la mort.
[…]
[…] Paris […] votre camp.
Non, ce n’est pas une poignée de braves retranchés derrière une barricade manquant de cartouches et de commandement, ce n’est plus un 1830 ni un 48 ; c’est le soulèvement d’un grand peuple qui veut vivre ou mourir.
Et il faut vaincre, parce que la défaite ferait de vos veuves des victimes pourchassées, maltraitées et vouées au courroux de vainqueurs farouches ; parce que vos orphelins seraient livrés à leur merci et poursuivis comme de petits criminels ; parce que Cayenne serait repeuplé et que les travailleurs y finiraient leurs jours rivés à la même chaîne que les voleurs, les faussaires et les assassins ; parce que demain les prisons seraient pleines et que les sergents de ville solliciteraient l’honneur d’être vos geôliers et les gendarmes vos gardes chiourmes ; parce que les fusillades de juin recommenceraient plus nombreuses et plus sanglantes !
Vainqueurs, c’est non-seulement votre salut, celui de vos femmes, celui de vos enfants, mais encore celui de la République et de tous les peuples !
Pas d’équivoque, celui qui s’abstient ne peut même pas se dire républicain.
Ceux que la couleur de notre drapeau effrayait doivent être rassurés ; il n’est que rouge du sang du peuple et non d un autre.
Les royalistes, eux, ont ensanglanté leur loque blanche ; les impérialistes ont vendu le drapeau tricolore, sans se soucier de ses souvenirs glorieux ; seul le drapeau rouge flotte partout et le peuple a partout pardonné ; seul il flotte vierge de honte et d’infamie.
Courage donc, nous touchons au terme de nos souffrances. Il ne se peut pas que Paris s’abaisse au point de supporter qu’un Bonaparte le reprenne d’assaut. Il ne se peut pas qu’on rentre ici régner sur des ruines et sur des cadavres ! Il ne se peut pas qu’on subisse le joug des traîtres qui restèrent des mois entiers sans tirer sur les Prussiens et qui ne restent pas une heure sans nous mitrailler.
Des femmes, des enfants, des vieillards, des innocents sont tombés sous leurs coups ; ce n’est plus seulement Paris qui est frémissant de rage et d’indignation, mais la France, la France tout entière s’agite écœurée, furieuse ! Cette belle France qu’ils ont ruinée et livrée et dont ils voudraient se partager les restes comme des oiseaux de proie abattus dans un champ de carnage !
Allons, pas d’inutiles. Que les femmes consolent les blessés ; que les vieillards encouragent les jeunes gens ; que les hommes valides ne regardent pas à quelques années près pour suivre leurs frères et partager leur péril.
Ceux qui, ayant la force, se disent hors d’âge, se mettent dans le cas que la Liberté les mette un jour hors la loi. Et quelle honte pour ceux-là !
C’est une dérision ! Les gens de Versailles, Citoyens, vous disent découragés et fatigués ; ils mentent et le savent bien. Est-ce quand tout le monde vient a vous ; est-ce quand de tous les coins de Paris on se range sous votre drapeau ; est-ce quand les soldats de la ligne, vos frères, vos amis, se retournent et tirent sur les gendarmes et les sergents de ville qui les poussent à vous assassiner ; est-ce quand la désertion se met dans les rangs de nos ennemis, quand le désordre, l’insurrection règnent parmi eux et que la peur les terrifie, que vous pouvez être découragés et désespérer de la victoire ?
Est-ce quand la France tout entière se lève et vous tend la main ; est-ce quand on a su souffrir si héroïquement pendant huit mois, qu’on se fatiguerait de n’avoir plus que quelques jours a souffrir, surtout quand la liberté est au bout de la lutte ?
Non ! il faut vaincre et vaincre vite ; et avec la paix le laboureur retournera à sa charrue, l’artiste à ses pinceaux, l’ouvrier à son atelier ; la terre redeviendra féconde et le travail reprendra. Avec la paix nous accrocherons nos fusils et reprendrons nos outils et, heureux d’avoir bien rempli notre devoir, nous aurons le droit de dire un jour :
Je suis un Soldat-Citoyen de la Grande Révolution.Paris, le 29 Avril 1871.
Les Membres de la. Commune :
GERARDIN, E. CLEMENT, CHALIN, A. DUPONT, MALON.Imprimerie centrale des chemins de fer. = A. Chaix et Ce, rue Bergère, 28, à Paris. - 2818-1 — A Bloc, 13, place des Noblesses (Montmartre)
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 382.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
XVIIe ARRONDISSEMENTEXTRAIT DE LA CIRCULAIRE DU COMITÉ CENTRAL EN DATE DU 19 AVRIL 1871
Chaque compagnie doit élire trois délégués, sans distinction de grade, pour former le cercle du bataillon, avec un officier nommé par le corps des officiers et le chef de bataillon.
Les cercles des bataillons d’un arrondissement doivent élire deux délégués pour former le conseil de légion avec les chefs de bataillon de l’arrondissement.
Les conseils de légion de chaque arrondissement doivent élire trois délégués pour former le Comité central.
Les chefs de bataillons d’un arrondissement désignent à l’élection l’un d’eux comme chef de légion pour faire également partie du Comité central.
Paris, le 9 avril 1871.
Signé, le Comité central :
G. ARNOLD, ANDIGNOUX, AUDOYNAUD, AVOINE FILS, BAROND, BOUIT, L. BOURSIER, H. CHAUTON, A. DU CAMP, FABRE, FERRAT, FOUGERET, C. GANDIER, GROLARD, GOUHIER. GRELLIER, GUIRAL, LAVALETTE, ED. MOREAU, PRUDHOMME, ROUSSEAU.Approuvé : le délégué à la guerre,
Contresigné : CLUSERET.
Pour se conformer pleinement aux prescriptions qui précèdent et pour mettre un terme à des conflits qui auraient, s’ils se prolongeaient, les conséquences les plus désastreuses, étant considéré que le XVIIe arrondissement est exceptionnellement attaqué par l’agression versaillaise,
Les soussignés arrêtent :
Art. 1er — Les compagnies des bataillons de la 17e légion sont convoqués à l’effet d’élire trois délégués par compagnie, pour former les cercles de bataillons. Les élections se feront du 4 au 6 mai.
Art. 2. — Les délégués formant les cercles de bataillons se réuniront le 7 mai pour nommer un conseil de légion.
Art. 3. — Les chefs de bataillon du XVIIe arrondissement sont invités à se réunir dans le plus bref délai pour procéder à l’élection d’un chef de légion.Paris-Batignolles, le 2 mai 1871.
Les membres de la Commune,
CHALIN, CLÉMENT, DUPONT, GÉRARDIN, MALON.Les membres de la commission communale,
BONNEFOND, E. BAZIER, DAVOUST, DIANOUX, ESTIEN. JACQUlN, B. LECAMP, MARTINE, MICHEL, PICOT, RAMA, JULES SASSIN.Les chefs de bataillon,
[supprimé ?], 33e ; ARMAND, 34e ; BENECH, 90e ; [supprimé ?], 91e ; MONTPELLIER, 202e ; DUPRAT, 223e ; MONGÉS, 257e ; BASTIEN GRANTIL, 259e de guerre ; CHAPUIS, 259e de guerre.1370 - Association générale typographique, Faub. St-Denis, 19.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 399.
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REPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ
COMMUNE DE PARIS
IVe ARRONDISSEMENT
Les Membres de la Commune, élus dans le IVe Arrondissement,
Considérant qu’un grand nombre de Gardes nationaux ne portent pas sur leur képi le numéro du bataillon et de la compagnie auxquels ils appartiennent ;
Considérant que cette négligence, d’une part, favorise la mauvaise volonté des réfractaires, qui échappent ainsi à tout contrôle public, et que, d’autre part, elle pourrait permettre à un certain nombre d’ennemis de se glisser dans la Capitale, et d’y circuler sans crainte d’être inquiétés ni découverts, à l’abri sous un uniforme justement respecté.
ARRÊTENT :
Tous les Gardes nationaux, sans exception, devront porter sur leur képi le numéro du Bataillon et de la Compagnie auxquels ils appartiennent, ou les insignes particuliers de leur corps, quel qu’il soit (Artillerie, Génie, etc.).
Tout contrevenant au présent Arrêté sera immédiatement conduit à la Mairie pour y justifier de son identité, et sera soumis, s’il y a lieu, à une peine disciplinaire.
Le Chef de la Légion et le Conseil de Légion sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent Arrêté.
Paris, le 15 mai 1871.
ARTHUR ARNOULD, LEFRANÇAIS, A. CLÉMENCE, E. GÉRARDIN, AMOUROUX.
1478 Paris. Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 516.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
IVE ARRONDISSEMENT
MAIRIE DE L’HOTEL-DE-VILLECITOYENS,
Nous recevons la lettre suivante du commandant du 22e bataillon, bataillon qui se rendait au feu pour la première fois, et dont la conduite résolue mérite tous nos éloges.
À la lecture de ces horreurs, un seul cri s’échappera de vos poitrines comme des nôtres :
— VENGEANCE !Les Membres de la Commune, élus dans le IVe arrondissement,
AMOUROUX, Arthur ARNOULD, A. CLÉMENCE, E. GÉRARDIN, G. LEFRANÇAIS.
Paris 11 mai 1871AUX CITOYENS MEMBRES DE LA COMMUNE
Un acte d’abominable férocité vient encore s’ajouter au bilan des bandes versaillaises et démasquer, une fois de plus, les prétendus défenseurs de l’ordre.
Aujourd’hui jeudi, 11 mai, à quatre heures du matin, le 22e bataillon, égaré par un gardé, plus brave qu’expérimenté, est tombé en plein dans les postes versaillais.
Accueilli par des feux de peloton très nourris et pris entre deux murs et une barricade, On dut laisser huit blessés sur le terrain.
Les blessés ont été tous fusillés par les soldats du 64e de ligne, sauf un seul qui a eu le sang-froid nécessaire pour ne pas donner signe de vie.
Mais ce qui ajoute à l’horreur de cette boucherie, c’est qu’une jeune femme, infirmière au bataillon, a été assassinée par ces misérables, tandis qu’elle donnait des soins à un blessé.
Sa jeunesse, son dévouement, non plus que la croix de Genève qu’elle portait sur la poitrine, n’ont pu trouver grâce devant ces bandits.
Ces faits sont attestés par tous les officiers de mon bataillon.
Le Commandant du 22e bataillon, NORO.
DENIS, capitaine. — HEYDECKER, capitaine.
MICHAUX, VERGNE, KELLER, CANARD, RAUX, DUPUIS (Félix).
Abel VALABRÈGUE, chirurgien aide-major.149— Paris. — Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 483.
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N° 115 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 115COMMUNE DE PARIS
IVe ARRONDISSEMENTVu le décret de la Commune, en date du 11 avril 1871, concernant les pensions à accorder aux veuves et enfants des Gardes nationaux tués au service de la Commune ;
Vu l’article 5 portant création d’une Commission d’enquête par arrondissement ;
Considérant qu’il est juste que ces intéressés concourent à la formation de celte Commission,
Les Membres de la Commune, élus par le IVe arrondissement,
ARRÊTENT :
Les Délégués des compagnies des onze bataillons de la Garde nationale, de l’artillerie et des marins sauveteurs, font convoqués pour le Mercredi 12 avril, à l’effet de nommer les six Membres devant composer ladite Commission d’enquête.
L’élection aura lieu Salle des Fêles, à la Mairie, à 8 heures du soir, sous la présidence d’un des Membres de la Commune.
Paris, le 11 avril 1871.
Les Membres de la Commune :
AMOUROUX, ARTHUR ARNOULD, CLÉMENCE, GÉRARDIN, LEFRANÇAIS.1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 187I.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 251.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 340 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 340
COMMUNE DE PARIS
MAIRIE DU IVe ARRONDISSEMENT
Les Membres de la Commune élus dans le 4e arrondissement, en vertu du principe démocratique qui exige que tout administrateur rende des comptes à ses administrés, et que tout mandataire politique rende compte de sa conduite devant ses mandants, convoquent les Électeurs du 4e arrondissement pour samedi soir, 20 mai 1871, à huit heures, au Théâtre-Lyrique.
On ne sera reçu que sur présentation d’une carie d’électeur ou de toute autre pièce constatant l’identité.
Paris, le 16 mai 1871.
Les Membres de la Commune,
AMOUROUX, Arthur ARNOULD, LEFRANÇAIS, CLEMENCE, E. GÉRARDIN.Imprimerie nationale. — Mai 1871
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 521.
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Mairie du 17e Arrondissement]
[Commune de Paris — Mairie du 17e Arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — XVIIe Arrondissement]
[Commune de Paris — XVIIe Arrondissement]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris, IVe Arrondissement]
[Commune de Paris, IVe Arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris, IVe Arrondissement, mairie de l’Hôtel-de-Ville]
[Commune de Paris, IVe Arrondissement, mairie de l’Hôtel-de-Ville]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 115 — Commune de Paris — IVe Arrondissement]
[N° 115 — Commune de Paris — IVe Arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 340 - Commune de Paris - Mairie du IVe arrondissement]
[N° 340 - Commune de Paris - Mairie du IVe arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :