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Au moins 1 revue francophone parue sous ce nom (voir sur le site Bianco).
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 213 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 213
LA COMMISSION EXÉCUTIVE,
Considérant que certaines administrations ont mis en usage le système des amendes ou des retenues sur les appointements et sur les salaires ;
Que ces amendes sont infligées souvent sous les plus futiles prétextes et constituent une perte réelle pour l’employé et l’ouvrier ;
Qu’en droit, rien n’autorise ces prélèvements arbitraires et vexatoires ;
Qu’en fait, les amendes déguisent une diminution de salaire et profilent aux intérêts de ceux qui l’imposent ;
Qu’aucune justice régulière ne préside à ces sortes de punitions, aussi immorales au fond que dans la forme ;
Sur la proposition de la Commission du travail, de l’industrie et de l’échange,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER. Aucune administration privée ou publique ne pourra imposer des amendes ou des retenues aux employés, aux ouvriers, dont les appointements, convenus d’à van ce, doivent être intégralement soldés.
ART. 2. Toute infraction à cette disposition sera déférée aux tribunaux.
ART. 3. Toutes les amendes et retenues infligées depuis le 18 Mars, sous prétexte de punition, devront être restituées aux ayants droit dans un délai de 15 jours, à partir de la promulgation du présent décret.
Paris, le 27 avril 1871.
La Commission exécutive,
JULES ANDRIEU, CLUSERET, LÉO FRANKEL, PASCHAL GROUSSET, JOURDE, PROTOT, VAILLANT, VIARD.
1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 365.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 222 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 222COMMUNE DE PARIS
LA COMMISSION EXÉCUTIVE,En exécution du décret relatif au travail de nuit dans les boulangeries,
ARRETE :
ART. 1er. Le travail de nuit est interdit dans les boulangeries, à partir du Mercredi 3 mai.
ART. 2. Le travail ne pourra commencer avant 5 heures du matin.
ART. 3. Le Délégué aux services publics est chargé de l’exécution du présent arrêté.
Paris, le 28 avril 1871.
La Commission exécutive : JULES ANDRIEU, CLUSERET, COURNET, LÉO FRANKEL, PASCHAL GROUSSET, JOURDE, PROTOT, VAILLANT, VIARD.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 376.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 230 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 230COMMUNE DE PARIS
LA COMMISSION EXÉCUTIVEARRÊTE :
Le Citoyen ROSSEL est chargé, à titre provisoire, des fonctions de Délégué à la guerre.
Paris, 30 Avril 1871.
La Commission exécutive : JULES ANDRIEU, PASCHAL GROUSSET, E. VAILLANT, F. COURNET, JOURDE, LÉO FRANKEL, VIARD, PROTOT.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 393.
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REPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 377 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 307
COMMUNE DE PARIS
RELATIONS EXTÉRIEURES
La Société internationale de secours aux blessés ayant protesté auprès du gouvernement de Versailles contre les atroces violations de la convention de Genève, dont les troupes se rendent journellement coupables, Thiers a fait cette réponse affreuse :
« La Commune n’ayant pas adhéré à la convention de Genève, le gouvernement de Versatiles n’a pas à l’observer. »
La Commune a fait mieux jusqu’ici que d’adhérer à la convention de Genève.
Elle a scrupuleusement respecté toutes les lois de l’humanité en présence des actes les plus sauvages, des plus sanglants défis à la civilisation et au droit moderne, de nos blessés achevés sur le champ de bataille, de nos hôpitaux bombardés, de nos ambulances criblées de balles, de nos médecins et de nos infirmières même égorgés dans l’exercice de leur ministère.
Mais pour qu’il ne reste même pas l’ombre d’un prétexte aux assassins de Versailles, la Commune déclare officiellement qu’elle adhère à la convention de Genève, dont elle s’honore de n’avoir en aucune circonstance violé un seul article.
Paris, le 13 mai 1871.
Le Délégué aux Relations extérieures,
PASCHAL GROUSSET.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
sources :Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 486.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 323 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 323
COMMUNE DE PARIS
AUX GRANDES VILLES
Après deux mois d’une bataille de toutes les heures, Paris n’est ni las ni entamé.
Paris lutte toujours, sans trêve et sans repos, infatigable, héroïque, invaincu.
Paris a fait un pacte avec la mort. Derrière ses forts il a ses murs ; derrière ses murs ses barricades ; derrière ses barricades ses maisons, qu’il faudrait lui arracher une à une, et qu’il ferait sauter, au besoin, plutôt que de se rendre à merci.
Grandes villes de France, assisterez-vous immobiles et impassibles à ce duel à mort de l’Avenir contre le Passé, de la République contre la Monarchie ?
Ou verrez-vous enfin que Paris est le champion de la France et du monde, et que ne pas l’aider, c’est le trahir...
Vous voulez la République, ou vos votes n’ont aucun sens ; vous voulez la Commune, car la repousser, ce serait abdiquer votre part de souveraineté nationale ; vous voulez la liberté politique et l’égalité sociale, puisque vous l’écrivez sur vos programmes ; vous voyez clairement que l’armée de Versailles est l’armée du bonapartisme, du centralisme monarchique, du despotisme et du privilège, car vous connaissez ses chefs et vous vous rappelez leur passé.
Qu’attendez-vous donc pour vous lever ! Qu’attendez-vous pour chasser de votre
sein les infâmes agents de ce gouvernement de capitulation et de honte qui mendie
et achète, à cette heure même, de l’armée prussienne, les moyens de bombarder Paris par tous les côtés à la fois ?Attendez-vous que les soldats du droit soient tombés jusqu’au dernier sous les balles empoisonnées de Versailles ?
Attendez-vous que Paris soit transformé en cimetière et chacune de ses maisons en tombeau ?
Grandes villes, vous lui avez envoyé votre adhésion fraternelle ; vous lui avez dit : « De cœur, je suis avec toi ! »
Grandes villes le temps n’est plus aux manifestes : le temps est aux actes, quand la parole est au canton
Assez de sympathies platoniques. Vous avez des fusils et des munitions : aux armes ! Debout, les villes de France !
Paris vous regarde ; Paris attend que votre cercle se serre autour de ses lâches
bombardeurs et les empêche d’échapper au châtiment qu’il leur réserve.Paris fera son devoir et le fera jusqu’au bout.
Mais ne l’oubliez pas, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nantes, Bordeaux et les autres
Si Paris succombait pour la liberté du monde, l’histoire vengeresse aurait le droit de dire que Paris a été égorgé parce que vous avez laissé s’accomplir l’assassinat.
Paris, le 15 mai 1871.
Le Délégué de la Commune aux Relations extérieures,
PASCHAL GROUSSET.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
sources :Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 503.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392COMMUNE DE PARIS
AUX GRANDES VILLES
Après deux mois d’une bataille de toutes les heures, Paris n’est ni las ni entamé.
Paris lutte toujours, sans trêve et sans repos, infatigable, héroïque, invaincu.
Paris a fait un pacte avec la mort. Derrière ses forts, il a ses murs ; derrière ses murs ses barricades ; derrière ses barricades ses maisons, qu’il faudrait lui arracher une à une, et qu’il ferait sauter, au besoin, plutôt que de se rendre à merci.
Grandes villes de France, assisterez-vous immobiles et impassibles à ce duel à mort de l’Avenir contre le Passé, de la République contre la monarchie ?
Ou verrez-vous enfin que Paris est le champion de la France et du monde, et que ne pas l’aider, c’est le trahir…
Vous voulez la République, ou vos votes n’ont aucun sens ; vous voulez la Commune, car la repousser, ce serait abdiquer votre part de souveraineté nationale ; vous voulez la liberté politique et l’égalité sociale, puisque vous l’écrivez sur vos programmes ; vous voyez clairement que l’armée de Versailles est l’armée du bonapartisme, du centralisme monarchique, du despotisme et du privilège, car vous connaissez ses chefs et vous vous rappelez leur passé.
Qu’attendez-vous donc pour vous lever ? Qu’attendez-vous pour chasser de votre sein les infâmes agents de ce gouvernement de capitulation et de honte qui mendie et achète, à cette heure même, de l’armée prussienne, les moyens de bombarder Paris par tous les côtés à la fois ?
Attendez-vous que les soldats du droit soient tombés jusqu’au dernier sous les balles empoisonnées de Versailles ?
Attendez-vous que Paris soit transformé en cimetière et chacune de ses maisons en tombeau ?
Grandes villes, vous lui avez envoyé votre adhésion fraternelle ; vous lui avez dit : « De cœur, je suis avec toi ! »
Grandes villes, le temps n’est plus aux manifestes : le temps est aux actes, quand la parole est au canon.
Assez de sympathies platoniques. Vous avez des fusils et des munitions : aux armes ! Debout les villes de France !
Paris vous regarde ; Paris attend que votre cercle se serre autour de ses lâches bombardeurs et les empêche d’échapper au châtiment qu’il leur réserve.
Paris fera son devoir et le fera jusqu’au bout.
Mais ne l’oubliez pas, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nantes, Bordeaux et les autres…
Si Paris succombait pour la liberté du monde, l’histoire vengeresse aurait le droit de dire que Paris a été égorgé parce que vous avez laissé s’accomplir l’assassinat.
Paris, le 15 mai 1871.
Le Délégué de la Commune aux Relations extérieures, PASCHAL GROUSSET.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
sources :Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. XXX ?.
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