Rousseau, Henri (1848-....)
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMITÉ CENTRAL
Citoyens,
Le gouvernement, fugitif à Versailles, a cherché à faire le vide autour de vous ; la province s’est trouvée tout à coup privée de toutes nouvelles de Paris.
Mais l’isolement dans lequel on a voulu vous mettre n’a pas réussi à empêcher le souffle révolutionnaire de se frayer un passage à travers toutes ces précautions.
Le Comité central a reçu hier et aujourd’hui plusieurs délégations des villes de Lyon, Bordeaux, Marseille, Rouen, etc., qui sont venues savoir quelle était la nature de notre Révolution et qui sont reparties au plus vite pour aller donner le signal d’un mouvement analogue, qui est préparé partout.
VIVE LA FRANCE, VIVE LA RÉPUBLIQUE !
Hôtel de Ville, 23 mars 1874.
Le Comité central de la Garde nationale :
ANT. ARNAUD, ASSI, BILLIORAY, FERRAT, BATICK, ED. MOREAU, G. DUPONT, VARLIN, GOUHIER, LAVALETTE, FR. JOURDE, ROUSSEAU, G. ARNOLD, VIARD, BLANCHET, J. GROLARD, BAROUD, H. GERESME. FABRE, FOUGERET, BOUIT, H. CHOUTEAU, ANDIGNOUX, C. GAUDIER, CASTIONI, PRUDHOMME, JOSSELIN, MAXIME LISBONNE, J. BERGERET, MALJOURNAL, RANVIER, FLEURY, AVOINE Fils, GUILLER.IMPRIMERIE NATIONALE— Mars 1871, 20 4
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMITÉ CENTRAL
ÉLECTIONS À LA COMMUNE
Citoyens,
Notre mission est terminée ; nous allons céder la place dans votre Hôtel de Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers.
Aidés par votre patriotisme et votre dévouement, nous avons pu mener à bonne fin l’œuvre difficile entreprise en votre nom. Merci de votre concours persévérant ; la solidarité n’est plus un vain mot : le salut de la République est assuré.
Si nos conseils peuvent avoir quelque poids dans vos résolutions, permettez à vos plus zélés serviteurs de vous faire connaître, avant le scrutin, ce qu’ils attendent du vote d’aujourd’hui,
Citoyens,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux.
Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables.
Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un discours, à un effet oratoire ou à un mot spirituel. — Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère.
Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du Peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. — Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à connaître leurs hommes, et non à ceux ci de se présenter.
Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considéreront jamais comme vos maîtres.
Hôtel de Ville, 25 mars 1871.
Le Comité central de la Garde nationale :
AVOINE fils, ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, B0UIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, L. BOURSIER, BLANCHET, CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GRELIER, GROLARD, JOSSELIN, Fr. JOURDE, LAVALETTE, HENRY (Fortuné), MALJOURNAL, Édouard MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871. — 31.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉFÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
À NOS ADVERSAIRES
Citoyens,
La cause de nos divisions repose sur un malentendu. En adversaires loyaux, voulant le dissiper, nous exprimerons encore nos légitimes griefs.
Le gouvernement, suspect à la Démocratie par sa composition même, avait néanmoins été accepté par nous, en nous réservant de veiller à ce qu’il ne trahît pas la République après avoir trahi Paris.
Nous avons fait, sans coup férir, une Révolution ; c’était un devoir sacré ; en voici les preuves :
Que demandions-nous ?
Le maintien de la République comme gouvernement, seul possible et indiscutable.
Le droit commun pour Paris, c’est-à-dire un conseil communal élu.
La suppression de la préfecture de police, que le préfet de Kératry avait lui-même réclamée.
La suppression de l’armée permanente et le droit pour vous, Garde nationale, d’être seule à assurer l’ordre dans Paris.
Le droit de nommer tous nos chefs.
Enfin, la réorganisation de la Garde nationale sur des bases qui donneraient des garanties au Peuple.
Comment le gouvernement a-t-il répondu à cette revendication légitime ?
Il a rétabli l’état de siège tombé en désuétude, et donné le commandement à Vinoy, qui s’est installé la menace à la bouche.
Il a porté la main sur la liberté de la presse en supprimant six journaux.
Il a nommé au commandement de la Garde nationale un général impopulaire, qui avait mission de l’assujettir à une discipline de fer et de la réorganiser sur les vieilles bases anti-démocratiques.
Il nous a mis la gendarmerie à la préfecture dans la personne du général Valentin, ex-colonel des gendarmes.
L’Assemblée même n’a pas craint de souffleter Paris, qui venait de prouver son héroïsme.
Nous gardions, jusqu’à notre réorganisation, des canons payés par nous et que nous avions soustraits aux Prussiens. On a tenté de s’en emparer par des entreprises nocturnes et les armes à la main.
On ne voulait rien accorder ; il fallait obtenir, et nous nous sommes levés pacifiquement, mais en masse.
On nous objecte aujourd’hui que l’Assemblée, saisie de peur, nous promet, pour un temps (non déterminé), l’élection communale et celle de nos chefs, et que, dès lors, notre résistance au pouvoir n’a plus à se prolonger.
La raison est mauvaise. Nous avons été trompés trop de fois
pour ne pas l’être encore ; la main gauche, tout au moins, reprendrait, ce qu’aurait donné lu droite, et le Peuple, encore une fois évincé, serait une fois de plus la victime du mensonge et de la trahison.
Voyez, en effet, ce que le gouvernement fait déjà !
Il vient de jeter à la Chambre, par la voix de Jules Favre, le plus épouvantable appel à la guerre civile, à la destruction de Paris par la province, et déverse sur nous les calomnies les plus odieuses.
Citoyens,
Notre cause est juste, notre cause est la vôtre ; joignez-vous donc à nous pour son triomphe. Ne prêtez pas l’oreille aux conseils de quelques hommes soldés qui cherchent à semer la division dans nos rangs, et, enfin, si vos convictions sont autres, venez donc protester par des bulletins blancs, comme c’est le devoir de tout bon citoyen.
Déserter les urnes n’est pas prouver qu’on a raison ; c’est, au contraire, user de subterfuge pour s’assimiler, comme voix d’abstentions, les défaillances des indifférents, des paresseux, ou des citoyens sans foi politique.
Les hommes honnêtes répudient d’habitude de semblables compromissions.
Avant l’accomplissement de l’acte après lequel nous devons disparaître, nous avons voulu tenter cet appel à la raison et à la vérité.
Notre devoir est accompli.
Hôtel-de-Ville, 24 mars 1871.
Le Comité central de la Garde nationale :
AVOINE, fils, Ant. ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, BOUIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, BLANCHET, CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, Henri FORTUNÉ, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GROLARD, JOURDE, JOSSELIN, LA VALETTE, MALJOURNAL, Ed. MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
XVIIe ARRONDISSEMENTEXTRAIT DE LA CIRCULAIRE DU COMITÉ CENTRAL EN DATE DU 19 AVRIL 1871
Chaque compagnie doit élire trois délégués, sans distinction de grade, pour former le cercle du bataillon, avec un officier nommé par le corps des officiers et le chef de bataillon.
Les cercles des bataillons d’un arrondissement doivent élire deux délégués pour former le conseil de légion avec les chefs de bataillon de l’arrondissement.
Les conseils de légion de chaque arrondissement doivent élire trois délégués pour former le Comité central.
Les chefs de bataillons d’un arrondissement désignent à l’élection l’un d’eux comme chef de légion pour faire également partie du Comité central.
Paris, le 9 avril 1871.
Signé, le Comité central :
G. ARNOLD, ANDIGNOUX, AUDOYNAUD, AVOINE FILS, BAROND, BOUIT, L. BOURSIER, H. CHAUTON, A. DU CAMP, FABRE, FERRAT, FOUGERET, C. GANDIER, GROLARD, GOUHIER. GRELLIER, GUIRAL, LAVALETTE, ED. MOREAU, PRUDHOMME, ROUSSEAU.Approuvé : le délégué à la guerre,
Contresigné : CLUSERET.
Pour se conformer pleinement aux prescriptions qui précèdent et pour mettre un terme à des conflits qui auraient, s’ils se prolongeaient, les conséquences les plus désastreuses, étant considéré que le XVIIe arrondissement est exceptionnellement attaqué par l’agression versaillaise,
Les soussignés arrêtent :
Art. 1er — Les compagnies des bataillons de la 17e légion sont convoqués à l’effet d’élire trois délégués par compagnie, pour former les cercles de bataillons. Les élections se feront du 4 au 6 mai.
Art. 2. — Les délégués formant les cercles de bataillons se réuniront le 7 mai pour nommer un conseil de légion.
Art. 3. — Les chefs de bataillon du XVIIe arrondissement sont invités à se réunir dans le plus bref délai pour procéder à l’élection d’un chef de légion.Paris-Batignolles, le 2 mai 1871.
Les membres de la Commune,
CHALIN, CLÉMENT, DUPONT, GÉRARDIN, MALON.Les membres de la commission communale,
BONNEFOND, E. BAZIER, DAVOUST, DIANOUX, ESTIEN. JACQUlN, B. LECAMP, MARTINE, MICHEL, PICOT, RAMA, JULES SASSIN.Les chefs de bataillon,
[supprimé ?], 33e ; ARMAND, 34e ; BENECH, 90e ; [supprimé ?], 91e ; MONTPELLIER, 202e ; DUPRAT, 223e ; MONGÉS, 257e ; BASTIEN GRANTIL, 259e de guerre ; CHAPUIS, 259e de guerre.1370 - Association générale typographique, Faub. St-Denis, 19.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 399.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 361 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 361
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITE CENTRAL
Au Peuple de Paris,
À la Garde nationale.Des bruits de dissidence entre la majorité de la Commune et le Comité central ont été répandus par nos ennemis communs avec une persistance qu’il faut ; une fois pour toutes, réduire à néant par une sorte de pacte public.
Le Comité central, préposé par le Comité de Salut public à l’administration de la Guerre, entre en fonctions à partir de ce jour.
Lui, qui a porté le drapeau de la Révolution communale, n’a ni changé, ni dégénéré. Il est à cette heure ce qu’il était hier le le défenseur né de la Commune, la force qui se met en ses mains, l’ennemi armé de la guerre civile, la sentinelle mise par le Peuple auprès des droits qu’il s’est conquis.
Au nom donc de la Commune et du Comité central, qui signent ce pacte de la bonne foi, que les soupçons et les calomnies inconscientes disparaissent, que les cœurs battent, que les bras s’arment et que la grande cause sociale pour laquelle nous combattons tous triomphe dans l’union et la fraternité.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
VIVE LA COMMUNE !
VIVE LA FÉDÉRATION COMMUNALE !Paris, le 19 mai 1871.
La Commission de la Commune,
BERGERET, CHAMPY, GERESME, LEDROIT, LONCLAS, URBAIN.Le Comité central,
MOREAU, PIAT, B. LACORRE, GEOFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARECHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LÉVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, DUCAMP, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE - Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 537.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 37 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 37COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRALCitoyens,
Aujourd’hui, il nous a été donné d’assister au spectacle populaire le plus grandiose qui ait jamais frappé nos yeux, qui ait jamais ému nos âmes : Paris saluait, acclamait sa Révolution ; Paris ouvrait à une page blanche le livre de l’histoire et y inscrivait son nom puissant.
Deux cent mille hommes libres sont venus affirmer leur liberté et proclamer au bruit du canon l’institution nouvelle. Que les espions de Versailles, qui rôdent autour de nos murs, aillent dire à leurs maîtres quelles sont les vibrations qui sortent de la poitrine d’une population tout entière, comme elles emplissent la Cité et franchissent les murailles ; que ces espions, glissés dans nos rangs, leur rapportent l’image de ce spectacle grandiose d’un peuple reprenant sa souveraineté, et, sublime ambitieux, le faisant en criant ces mots :
Citoyens,
Mourir pour la Patrie !
Nous venons de remettre en vos mains l’œuvre que vous nous avez chargés d’établir, et, à ce dernier moment de notre éphémère pouvoir, avant de rentrer définitivement dans les attributions du Comité de la Garde nationale, attributions d’où les événements nous avaient fait sortir, nous voulons vous dire un mot de remerciement.
Aidés dans notre tâche par votre admirable patriotisme et par votre sagesse, nous avons, sans violence, mais sans faiblesse, accompli les clauses de notre mandat. Entravés dans notre marche par la loyauté qui nous interdisait de faire acte de gouvernement, nous avons néanmoins pu, en nous appuyant sur vous, préparer en huit jours une révolution radicale. Nos actes vous sont connus, et c’est avec l’orgueil du devoir accompli que nous nous soumettons à votre jugement. Mais avant de passer nous-mêmes au tribunal de votre opinion, nous voulons dire que rien n’a été fait en bien que par vous ; nous voulons proclamer bien haut que, maître absolu et légitime, vous avez affirmé votre force surtout par votre générosité, et que, si vous avez réclamé et imposé les revendications, vous n’avez jamais usé de représailles.
La France, coupable de vingt années de faiblesse, a besoin de se régénérer des tyrannies et des mollesses passées par une liberté calme et par un travail assidu. Votre liberté, les élus d’aujourd’hui la garantiront avec énergie, la consacreront à tout jamais : le travail dépend de vous seuls ; les rédemptions sont personnelles. Groupez-vous donc avec confiance autour de votre Commune, facilitez ses travaux en vous prêtant aux réformes indispensables ; frères entre vous, laissez-vous guider par des frères ; marchez dans la voie de l’avenir avec fermeté, avec vaillance ; prêchez d’exemple en prouvant la valeur de la liberté, et vous arriverez sûrement au but prochain :
LA RÉPUBLIQUE UNIVERSELLE
Hôtel de Ville de Paris, 28 mars 1871.
Les Membres du Comité central :
AVOINE fils Ant. ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, BOUIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, BLANCHET, L. BOURSIER. CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, HENRY Fortuné, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GROLARD, GROLIER, JOURDE, JOSSELIN, LAVALETTE, MALJOURNAL, Ed. MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN, A. DU CAMP.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 394 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 394
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Soldats de l’Armée de Versailles,
Nous sommes des pères de famille.
Nous combattons pour empêcher nos enfants d’être, un jour, courbés, comme vous, sous le despotisme militaire.
Vous serez, un jour, pères de famille.
Si vous tirez sur le Peuple aujourd’hui, vos fils vous maudiront, comme nous maudissons les soldats qui ont déchiré les entrailles du Peuple en Juin 1848 et en Décembre 1851.
Il y a deux mois, au 18 Mars, vos frères de l’armée de Paris, le cœur ulcéré contre les lâches qui ont vendu la France, ont fraternisé avec le Peuple : imitez-les.
Soldats, nos enfants et nos frères, écoutez bien ceci, et que votre conscience décide :
Lorsque la consigne est infâme, la désobéissance est un devoir.
3 prairial an 79.
Le Comité central,
MOREAU, PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LÉVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, DUCAMP, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 567.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 397 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 397
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Au moment où les deux camps se recueillent, s’observent et prennent leurs positions stratégiques ;
À cet instant suprême où toute une population, arrivée au paroxysme de l’exaspération, est décidée à vaincre ou à mourir pour le maintien de ses droits,
Le Comité central veut faire entendre sa voix.
Nous n’avons lutté que contre un ennemi : la guerre civile. Conséquents avec nous-mêmes, soit lorsque nous étions une administration provisoire, soit depuis que nous sommes entièrement éloignés des affaires, nous avons pensé, parlé, agi en ce sens ;
Aujourd’hui et pour une dernière fois, en présence des malheurs qui pourraient fondre sur tous,
Nous proposons a l’héroïque Peuple armé qui nous a nommés, nous proposons aux hommes égarés qui nous attaquent la seule solution capable d’arrêter l’effusion du sang, tout en sauvegardant les droits légitimes que Paris a conquis :
1° L’Assemblée nationale, dont le rôle est terminé, doit se dissoudre ;
2° La Commune se dissoudra également ;
3° L’armée dite régulière quittera Paris, et devra s’en éloigner d’au moins 25 kilomètres ;
4° Il sera nommé un pouvoir intérimaire, composé des délégués des villes de 50.000 habitants. Ce pouvoir choisira parmi ses Membres un Gouvernement provisoire, qui aura la mission de faire procéder aux élections d’une Constituante et de la Commune de Paris ;
5° Il ne sera exercé de représailles ni contre les Membres de l’Assemblée, ni contre les Membres de la Commune, pour tous les faits postérieurs au 26 mars.
Voilà les seules conditions acceptables.
Que tout le sang versé dans une lutte fratricide retombe sur la tète de ceux qui les repousseraient.
Quant à nous, comme par le passé, nous remplirons notre devoir jusqu’au bout.
4 prairial an 79.
Les Membres du Comité central,
MOREAU. PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LEVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 571.
[Commune de Paris — Comité central]
[Commune de Paris — Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Comité central — Élections à la Commune]
[Commune de Paris — Comité central — Élections à la Commune]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale]
[Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — XVIIe Arrondissement]
[Commune de Paris — XVIIe Arrondissement]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 361 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 361 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 37 — Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale, Comité central]
[N° 37 — Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale, Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :