France : histoire : 1968

 

 

Affichage par année

48 affiches :

 






    [La bourgeoisie a peur ! Le pouvoir aux abois provoque... Tout le pouvoir aux travailleurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La bourgeoisie a peur ! Le pouvoir aux abois provoque... Tout le pouvoir aux travailleurs]. — Paris : Mouvement du 22 Mars ; [et al.], . — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
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    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1968
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (manuscrit reprographié) ]

    texte :

    La bourgeoisie a peur !

    Le pouvoir aux abois provoque
    Il regroupe tous ses flics, ses barbouzes, ses contremaitres et les débris fascistes :
    les CRS et les commandos gaullistes ont lancé des grenades lacrymogènes sur des piquets de grève, plusieurs centres des PTT et de l’ORTF ont été attaqués, tant à Paris qu’en province.

    Le pouvoir ment
    Toute la presse lance des faux bruits de reprise de travail, fait le silence total sur la résistance des travailleurs.
    À la gare de Lyon, sur 5 000 ouvriers et employés, seuls 60 cadres jaunes ont “repris le travail”, la presse fait croire encore à une reprise prochaine à la RATP alors que la poursuite de la grève a été votée dans tous les dépôts à 95 %

    Le pouvoir trompe
    Il accorde quelques satisfactions provisoires aux travailleurs et essaie de dévoyer leur lutte sur le terrain du parlement, là où il a toujours su tromper le peuple.

    Plus que jamais les travailleurs organisent leur riposte
    Ils vont chercher les travailleurs en grève pour renforcer l’occupation de masse des usines. Ils unissent autour d’eux toute la population laborieuse : petits commerçants, employés, intellectuels. Ils se battent pour la satisfaction totale de toutes les revendications pour tous les travailleurs.

    Ils organisent leur autodéfense par tous les moyens
    Déjà à Rennes, les postiers se sont battus contre les CRS pendant une heure et demi.
    Déjà les grévistes brisent les séparations séculaires entre la ville et la campagne, entre les entreprises elles-mêmes.
    Déjà les grévistes de la CSF à Brest ont mis leur production au service des travailleurs, au service des luttes contre le patronat.

    La bataille décisive aujourd’hui se mène dans les usines occupées.

    Restons unis et déterminés pour le soutien aux usines occupées
    Organisons l’unité à la base et dans l’action des forces populaires
    Pour l’autodéfense de masse
    Pour le renversement de l’État bourgeois

    Les travailleurs renouent avec l’exemple héroïque de la Commune de Paris
    Ils mèneront la lutte jusqu’à l’abolition du patronat et du salariat

    Tout le pouvoir aux travailleurs

    Le 3 juin 1968

    Comité de coordination des comités d’actions
    Mouvement de soutien aux luttes du peuple
    Mouvement du 22 mars


    sources :
     















    [Renault-Flins : ça continue]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Renault-Flins : ça continue]. — Paris : Mouvement du 22 Mars ; [et al.], . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 62 × 46 cm.

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    • Liste des thèmes  : luttes ouvrières
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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Renault-Flins : ça continue

    Jeudi 5 000 CRS avec half-tracks occupent l’usine de Flins - Samedi, ils sont 10 000 !  

    De Gaulle avoue :
    — les patrons ont à court terme les moyens de reprendre les augmentations de salaires
    — la bourgeoisie sait que toute continuation de la lutte pose le problème du pouvoir aux travailleurs

    Alors le pouvoir profite de la sectorisation des luttes pour tenter d’écraser l’ensemble de la classe ouvrière : Flins a été attaqué en premier car c’était une usine isolée.

    Les travailleurs se sont pourtant battus, se battent et font échec à la manœuvre de la bourgeoisie.
    15 jours de lutte prouvent que l’unité est notre véritable force pour l’abolition du patronat.

    L’isolement de Flins est brisé : le grève se renforce !

    Pour aider nos camarades à libérer leur usine :
    Créons là où nous sommes, dans les entreprises, dans les quartiers, de nouveaux fronts de lutte pour disperser les forces du pouvoir : les CRS ne peuvent être partout !

    Groupons-nous et demain…

    Des comités d’action de la région parisienne
    Mouvement de soutien aux luttes du peuple
    Mouvement du 22 mars


    sources :
     




    [Treize questions aux organisateurs et aux participants du festival d’Avignon]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Treize questions aux organisateurs et aux participants du festival d’Avignon]. — Milano Milan : 912 (ed.), . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (trois  : rouge , bleu , vert , couleur en dégradé , papier kraft ) ; 70 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : art : théâtre
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1968
    • Noms cités (± liste positive)  : Living Theatre
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    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte surmonté d’une étoile rouge et de guérilleros asiatiques ]

    texte :

    Treize questions aux organisateurs et aux participants du festival d’Avignon

    Le Festival d’Avignon se présente cette année comme un « Festival pas comme les autres » : on y invite, on y programme la contestation au sein des Assises du Théâtre et, en même temps qu’une violente campagne de presse (*) prend pour cible la troupe du Living Théâtre, hôte officiel, de nombreux jeunes font déjà l’objet d’interpellations, de contrôles de la part de la police dans les rues de la ville. L’ambiguité règne. Dans ces conditions il nous a paru utile de proposer à la réflexion des participants comme des organisateurs — car il va sans dire que le débat est d’ores et déjà élargi à tous ceux qui se sentent concernés par l’impact que les « événements de mai » ont eu et continuent d’avoir sur le fonctionnement « normal » des institutions qu’elles soient culturelles ou politiques — les questions que voici :

    S’appuyant sur des enquêtes sociologiques, certains déplorent que le Festival d’Avignon soit bourgeois : c’est à dire que, seul un pourcentage dérisoire de travailleurs s’y rende. De fait, son public est en grande majorité composé de touristes et de membres des classes moyennes ou dirigeantes, comme c’est le cas d’ailleurs pour les Maisons de la Culture. Il s’agit donc d’une culture de classe sur laquelle les problèmes politiques et économiques des travailleurs urbains ou ruraux n’ont pas ou très peu d’incidence. En établissant un rapport mercantile avec leur public les producteurs et les propriétaires de cette culture servent automatiquement les intérêts d’une catégorie sociale au détriment d’une autre ; mais ce n’est pas tout, la culture industrielle qu’elle soit de « droite » ou de « gauche » agit dans le sens de la contrerévolution permanente puisqu’elle transforme forcément sa clientèle en une masse de robots amor-phes bons à consommer du tout-cuit culturel et à tomber dans le panneau des loisirs organisés. L’université en crise, la culture en crise sont indissociables du capitalisme. Elles disparaîtront avec lui. Que peut-on faire pour hâter cette disparation ?

    La contestation effective de la fonction coercitive assumée par la culture dans le cadre légal de la société d’exploitation ne commencerait-elle pas par la mise en cause directe et radicale de l’existence même d’une industrie du spectacle ? Toute contestation intégrée dans le circuit officiel ou commercial n’est-elle pas a fortiori Institutionnalisée, châtrée et récupérée par le Pouvoir ? Tant que l’Infrastructure aliénante et répressive sur laquelle repose la culture n’est pas AVANT TOUT globalement contestée, peut-il s’agir d’autre chose que d’une contestation elle-même aliénée, limitée, symbolique ?

    Les contrôleurs de la culture (officielle ou officieuse) en exerçant leur monopole sur les moyens de création et de diffusion, ne renforcent-ils pas l’appareil répressif de l’état policier au même titre qu’un gouvernement faisant réoccuper la Sorbonne ou l’Odéon par CRS et Préfet de Police interposés ?

    Dans toute perspective autre que conservatrice et réformiste, le rôle joué par les intermédiaires et les contrôleurs (producteurs, directeurs de musées, de théâtres, de galeries, de maisons d’éditions, ministres des affaires culturelles, etc.) n’est-il pas à abolir purement et simplement ? Toute conception de la culture en tant que domaine réservé à des spécialistes rémunérés n’est-celle pas, en fait, repressive et autoritaire ?

    Toute éventuelle mise en marche d’un processus de création collective et permanente — non reservée à une « élite » — ne poserait-elle pas a priori la nécessité d’en finir avec tout divorce entre « l’art » et « la vie », toute distinction entre les activités artistiques et les activités politiques et sociales quotidiennes ? L’acte créateur étant enfin déba-rassé de la censure qui l’annule ? L’inconscient enfin dégagé du régime policier qui le nie ?

    La culture industrielle, de même que l’université bourgeoise, ne constitue-t-elle pas un écran de fumée destiné à rendre impossible, à interdire toute prise de conscience et toute activité politique libératrice ? Le théâtre qu’il soit conventionnel ou d’avant-garde, ne véhicule-t-il pas cet interdit du fait qu’il substitue la représentation à l’action directe ?

    Le théâtre idéologique, en particulier, quelles que soient ses intentions et son « contenu », n’est-il pas respon-sable de la situation aliénante et sous-développante où il place ses spectateurs ?

    Le théâtre et le cinéma de grande consommation ne secondent-ils pas l’appareil repressif de la classe dirigeante en ceci qu’ils contrôlent et determinent l’image que les consommateurs se font d’eux-mêmes ?

    Est-il possible de contester efficacement le système capitaliste sans mettre d’abord en question le rôle que l’on joue soi-même dans ce système ? Les intellectuels et les artistes (acteurs, peintres, écrivains, etc.) qui ont pris en marche le train du « mouvement de mai » et qui se sont contentés d’exprimer des revendications corporatistes quan-titatives n’ont-Ils pas, de ce fait, exploité la dynamique de ce mouvement aux mêmes fins que l’Etat et que les partis ?

    Les différentes forces de l’ordre (des gardiens de la paix à la DST) qui ont joué sur le théâtre des opérations de mai le rôle que l’on sait, interviendront-elles dans la crise de la culture de la même manière qu’elles sont interve-nues dans la crise universitaire, c’est à dire avec des gaz asphyxiants, des grenades offensives, des matraquages intensifs, des ratonnades, des arrestations, des perquisitions, etc. ? Quel peut-être le rôle des nombreux gardes mobiles, CRS, inspecteurs en civil actuellement en service dans la ville d’Avignon ? Quel rôle l’administration du Festival, le Préfet du Vaucluse ou le Ministère des Affaires Culturelles envisageraient-ils de leur faire Jouer si un mouvement se dessinait parmi les participants au Festival qui tendrait non pas à moderniser ni à améliorer la culture Industrielle d’État (subventionnée) mais à l’abolir et à la remplacer ?

    Comment, alors qu’en Avignon, l’industrie du spectacle s’est intégrée à l’industrie du tourisme au point d’y être complètement soumise est-il possible de prétendre à une réelle liberté d’expression et d’action ? La mise en condi-tion est-elle plus tolérable lorsqu’elle porte un masque « artistique » ?

    Quand, à travers le monde un important courant créateur agit depuis plusieurs années dans le sens du théâtre de rue, gratuit et libre, préoccupé prloritairement par l’action politique, comment peut-on à la fols lui interdire les rues d’Avignon et prétendre organiser un « Festival de la Contestation » ?

    Quels seraient les problèmes posés par la constitution, à l’occasion du Festival d’Avignon, d’un double pouvoir face à celui de l’État et des « autorités », qui répondrait à un désir collectif et qui ne se limiterait pas aux bavardages entre spécialistes de la culture soucieux de conserver leurs rôles privilégiés ?

    En cette période de reflux et de répression, la question qui se pose à nous n’est-elle pas encore et toujours celle de l’exercice par TOUS du droit de l’homme à disposer psychiquement et socialement de lui-même ?

    Le Comité d’Action, juillet 1968

    (*) Cf. Le Méridional des 28 juin et 10 juillet. Les acteurs du Living Théâtre y sont présentés comme des « énergumènes en haillons », des « primates » et on parte de « commandos » chargés de les corriger.

    Ed912 Milano (printed in Italy)


    sources :
     





















    [Austérité]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Austérité]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [43 ?] × [28 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; prison  ; répression  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1968
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo (manifestants dépavant une protection d’arbre urbain)

    texte :

    ANTI-AUSTÉRITÉ SIGNIFIE ANTI-ÉTAT

    « Sous les pavés, la plage. » – graffiti à Paris, mai ‘68

    aus·té·ri·té

    Les politiques gouvernementales qui coupent systématiquement l’aide sociale, la santé, les prêts étudiants et autres services sociaux.

    Il est évident pourquoi nous devrions être contre les mesures d’austérité. Certain.es d’entre nous sont des étudiant.es, certain.es d’entre nous sont sur l’aide sociale et beaucoup d’entre nous dépendent du système de santé provincial. D’une manière ou d’une autre, la plupart d’entre nous dépendent de l’État-providence ; sa destruction menace notre survie. Mais c’est seulement parce que le capitalisme et le colonialisme ont arraché nos connaissances collectives de comment nous nourrir et prendre soin de nos connexions à la terre sur laquelle nous vivons, nos liens les un.es aux autres. L’État-providence a été créé à une époque où le mode capitaliste de production avait besoin de travailleur(se)s obéissant.es et fidèles pour produire des biens, construire des bâtiments, mourir dans des guerres et fournir du travail intellectuel. Mais dans un monde de raréfaction des ressources, de croissance démographique et de machines toujours plus efficaces, nous devenons chaque jour moins nécessaire à l’entretien de ce système. Nous sommes, en fait, une menace pour lui – au moins potentiellement.

    La situation est trop dangereuse pour nous permettre d’être dirigé.es par des valets bureaucrates qui négocient avec l’État que nous devrions chercher à détruire. Nos ennemi.es ont la pleine intention de protéger les privilèges que leur offre le capitalisme et maintenant la survie du capitalisme dépend d’une exploitation plus profonde et plus efficace. Les gens vont résister, bien sûr, et en conséquence le gouvernement fédéral élargit le système carcéral (il y aura cinq expansions fédérales et sept provinciales au Québec seulement) et renforce l’appareil de contrôle social avec des patrouilles de police et la surveillance routinière dans les rues de chaque ville. Bien sûr, ce malgré la chute des taux de criminalité déclarée par la police et une diminution de la gravité de ces crimes à travers le pays.

    Déjà beaucoup d’entre nous ne pouvons pas payer la nourriture ou le loyer, d’autres arrivent à peine à s’en sortir. Déjà beaucoup d’entre nous sommes structurellement empêché.es d’améliorer nos vies de manière significative. Ceci est la vie sous le capitalisme. Et pour que le capitalisme puisse survivre à la présente crise, le cercle des personnes qui en bénéficient doit être réduit. L’âge du New Deal, de l’État-providence et de la classe moyenne est terminée.

    Nous n’allons pas mendier pour aucune réforme de l’État qui fasse de nous de bons travailleur(se)s, de bons citoyen.nes et de bons producteur(rice)s pour le capital. Nous allons libérer toute la fureur et la peur qui se sont construites à l’intérieur de nous au cours des jours et des années que nous avons perdus dans nos rôles de servitude passive. Lorsque nous attaquons les structures qui quotidiennement nous rendent misérables et nous humilient, nous trouvons une force unique qui brise notre solitude et détruise l’identité de travailleur(se) ou d’étudiant.e, de bon.ne ou mauvais.e citoyen.ne. Nous avons choisi de lutter contre l’infrastructure d’aujourd’hui plutôt que d’exiger sa maintenance.

    C’est la guerre contre le capital et l’État, l’austérité et l’autoritarisme – qu’ils soient explicites ou médiés par la démocratie. Lorsque les rebelles de Paris en 1968 ont inventé leur fameux slogan de jeter les pavés, ils impliquaient que le monde de leurs rêves était enterré sous les générations de défaites qui composent l’histoire du capitalisme – mais que tout ce qu’il faut pour commencer à dévoiler ce monde est de résister.

    mtlcounter-info.org — sabotage.anarkhia.org


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/austerite/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/04/aust%C3%A9rit%C3%A9.pdf
    https://mtlcounterinfo.org/austerity/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/04/austerity.pdf


    2012

    2012
    Affiches liées


    [Austerity]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Austerity]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [43 ?] × [28 ?] cm.

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    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; prison  ; répression  ; révolte
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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo (manifestants dépavant une protection d’arbre urbain)

    texte :

    ANTI-AUSTERITY MEANS ANTI-STATE

    “Beneath the paving stones, the beach”. – graffiti from Paris, May ‘68

    aus·ter·ity

    Government policies that systematically cut welfare, healthcare, student loans, and other social services.

    It’s obvious why we should be against austerity measures. Some of us are students, some of us are on welfare, and a lot of us are dependent on the provincial healthcare system. In one way or another, most of us are dependent upon the welfare state ; its destruction threatens our survival. But that is only because capitalism and colonialism have ripped away our collective knowledge of how to feed and care for ourselves, our connections to the land we live on, our connections to each other. The welfare state was created at a time when the capitalist mode of production needed obedient and loyal workers to produce goods, construct buildings, die in wars, and provide intellectual labour. But in a world of dwindling resources, growing populations, and increasingly efficient machines, we become less necessary to the maintenance of this system every day. We are, in fact, a threat to it – at least potentially.

    The situation is too dangerous to allow ourselves to be led by bureaucratic hacks who negotiate with the state that we should be seeking to destroy. Our enemies have every intention of protecting the privileges that capitalism affords them, and now the survival of capitalism depends on an even deeper and more efficient exploitation. People will resist, of course, and to that end the federal government is expanding the prison system (there will be five federal and seven provincial expansions in Québec alone) and strengthening the apparatus of social control, with police patrols and routine surveillance on the streets of every city. Of course, this is despite falling police-reported crime rates and a decrease in severity of these crimes across the country.

    Already many of us can’t afford food or rent ; others barely get by. Already many of us are structurally prevented from improving our lives in any meaningful way. This is life under capitalism. And for capitalism to survive the current crisis, the circle of people who benefit from it
must be reduced in size. The age of the New Deal, the welfare state, and the middle class is over.

    We will not beg for any reform from the state that trains us to be good workers, good citizens, and good producers for capital. We will unleash all of the fury and fear that has built up inside of us over the days and years that we have wasted in our roles of passive servitude. When we attack the structures that daily make us miserable and humiliated, we find a unique strength that breaks our loneliness and removes the label of worker or student, good or bad citizen. In our collective conflict with this system, we become uncontrollable. We choose to fight against the infrastructure of today rather than to demand its maintenance.

    This is war against capital and the state, austerity and authoritarianism – whether explicit or mediated as democracy. When the rebels of Paris 1968 coined their famous slogan about throwing paving stones, they were implying that the world of their dreams lay buried beneath the generations of defeat that comprise capitalist history – but that all it takes to begin to uncover that world is to resist.

    mtlcounter-info.org — sabotage.anarkhia.org


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/austerite/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/04/aust%C3%A9rit%C3%A9.pdf
    https://mtlcounterinfo.org/austerity/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/04/austerity.pdf


    2012

    2012
    Affiches liées