syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire

 

 

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    [Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !]

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    Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !

    Travailleurs

    Des catégories entières de nos camarades, — Employés, Coiffeurs, Ouvriers de l’Alimentation, des Transports, etc., — sont encore privés d’un jour de repos par semaine.

    C’est monstrueux et révoltant ! Il y a là une inégalité, aussi choquante pour ceux qui sont astreints à travailler le dimanche, que pour ceux qui se reposent ce jour-là !

    Il faut que celà cesse ! C’est la moindre des choses que tous, tant que nous sommes, après avoir trimé six jours à l’enrichissement d’un patron, nous ayons une journée à nous !

    Les camarades privés du Repos hebdomadaire s’agitent pour le conquérir. Ils agissent ! Ils ne mendient pas cette réforme : par l’action syndicale, ils veulent la réaliser.

    Déjà, dans bien des centres, des résultats partiels ont été arrachés au Patronat. De plus, sous la pression consciente des travailleurs intéressés, le Parlement qui, depuis dix ans, laissait un projet de loi en chantier, s’est enfin décidé à légiférer sur le Repos hebdomadaire. Le Sénat, appelé à se prononcer, triture, amende, rogne, avec tout le mauvais vouloir qui le caractérise.

    Camarades,

    Que ces premiers résultats nous soient un stimulant ! Redoublons d’efforts !

    Il ne suffit pas que les travailleurs intéressés agissent. Il est indispensable qu’ils soient vigoureusement appuyés dans leur action pour la conquête de cette amélioration primordiale, par ceux qui en bénéficient déjà.

    Il faut que la Classe ouvrière soit solidaire ! Il faut que, toute entière, elle exige :

    Un repos hebdomadaire d’un minimum de trente-six heures par semaine.

    Donc, que les patrons réfractaires au Repos hebdomadaire le sachent ; l’Action solidarisée de tous les Travailleurs s’exercera contre eux, par des manifestations populaires, par le Boycottage, par le Sabotage.

    Qu’ils sachent aussi que la vote d’une loi sur le Repos hebdomadaire ne nous satisfera pas. Nous savons que les lois ouvrières restent lettre morte, si les travailleurs n’en imposent pas l’application.

    C’est pourquoi nous agirons, — toujours et quand même !

    Puis, après avoir arraché de haute lutte le Repos hebdomadaire, nous nous trouverons, — travailleurs de toutes les corporations, — unis en un bloc compact, pour conquérir la Journée de Huit heures, qu’au 1er Mai 1906 nous imposerons au Patronat.

    Le comité confédéral.


    sources :

    Affiche tirée à 50.000 exemplaires — en parallèle à une seconde campagne : « Le repos hebdomadaire pour tous les salariés ! » — (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1904-1906, présentés au XVe congrès corporatif, tenu à Amiens, du 8 au 13 octobre 1906, p. 14-15).



    [Nous voulons la journée de 8 heures]

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    Nous voulons la journée de 8 heures]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Nous voulons la journée de 8 heures

    Camarades de travail !

    La réduction à huit heures de la durée de travail est une des plus constantes préoccupations de la classe ouvrière. la nécessité de cette amélioration a été démontrée souvent et avec abondance de preuves.

    La réduction de la durée de travail s’impose tant au point de vue physique, que moral et que social

    Au point de vue physique, il est de toute évidence que les longues journées surmènent l’organisme et le prédisposent à des maladies nombreuses.

    Au point de vue moral, les longues journées sont terriblement pernicieuses ; elles ravalent l’être humain au rôle végétatif de bête de somme, entravent l’épanouissement de ses sentiments, l’empêchent de se créer un intérieur, d’aimer, de penser ! Puis encore, les longues journées prédisposent à alcoolisme qui aveulit la race et nous rend plus dociles à l’exploitation capitaliste.

    Au point de vue social, la diminution de la journée de travail a, pour conséquence immédiate, l’atténuation du chômage, — une des plus hideuses plaies qu’engendre la production incohérente sous le régime capitaliste.

    Donc, il y a intérêt personnel et intérêt social — c’est-à-dire intérêt de solidarité — à réduite le plus possible la durée de travail.

    En effet, chacun de nous, outre le bénéfice immédiat et personnel qui découle de la réduction des heures de travail, a la satisfaction de s’associer à une besogne de solidarité : en travaillant moins nous-mêmes, nous réons, pour nos frères sans travail, la possibilité d’embauche, à l’atelier ou à l’usine. D’autre part un moindre labeur élève notre dignité, nous rend plus conscients, plus forts et, par conséquent, plus aptes à défendre nos intérêts sociaux et préparer l’émancipation intégrale.

    Ainsi il est de toute nécessité de conquérir le journée de huit heures et aussi son corollaire logique le repos hebdomadaire

    Aujourd’hui encore, des corporations entières, principalement celles qui servent d’intermédiaires entre le producteur et le consommateur (ouvriers de l’alimentation, employés, coiffeurs, cochers, garçons de magasin, etc., etc., etc.), sont traitées en parias et astreintes à fournir des journées de 12 à 15 heures souvent même 18 heures de travail quotidien pour ces corporations, la
    Conquête du Repos Hebdomadaire
    est un acheminement vers celle de la journée de huit heures.

    L’une implique l’autre ! Et c’est justement cette concordance inéluctable qui solidarise les intérêts de tous les travailleurs et fait que l’intérêt des uns n’est que la répercussion des intérêts des autres.

    Que faut-il faire ?

    C’est la question qui s’est posée au Congrès corporatif de Bourges.

    Devrons-nous, comme on a eu trop tendance à le faire, continuer à nous reposer sur le bon vouloir des législateurs ?

    Non ! De nous-mêmes doit venir l’amélioration à notre sort ! Les libertés ne se mendient pas : elles s’arrachent de haute lutte !

    Donc, en conclusion, le Congrès de Bourges décida d’indiquer une date (assez éloignée pour que nous puissions tous nous mettre d’accord), et il a été convenu qu’à partir de cette date les travailleurs ne devront pas consentir à travailler plus de huit heures. Les huit heures accomplies, ils sortiront des ateliers, des usines, abandonneront les chantiers, signifiant ainsi au Patron leur volonté de n’être plus exploités — en attendant mieux — que huit heures par jour.

    Comme de juste, à la réduction de la durée de travail ne devra pas correspondre une réduction de salaire, ni une augmentation du prix des produits. Nous voulons que l’amélioration conquise soit réelle. Cela va dépendre de nous. Pour qu’elle le soit, pour qu’elle comporte une réduction des privilèges capitalistes.

    La date choisie est celle du 1er mai 1906, donc.

    À partir du 1er Mai 1906, nous ne ferons que huit heures !

    Camarades ! Il ne s’agit pas d’attendre que d’autres s’occupent de notre sort. C’est à chacun de nous d’agir. L’effort doit venir d’en bas, de tous, de partout !

    Agissons ! Agissons sans trêve ni répit ! Faisons chacun de la propagande dans notre milieu ! Que, dès maintenant, tous les syndicats se préoccupent d’imposer la journée maximum de Huit heures dans leur corporation ! Que dans tous les centres, que dans toutes les Bourses du Travail se forment des comités d’agitation pour les Huit heures !… Et, par nos efforts concordants et infatigables, nous créerons un courant d’opinion qui brisera toutes les résistances !

    Vouloir, c’est pouvoir !

    Voulons donc la journée de Huit heures… et nous l’aurons !

    mais, ne nous y rompons pas : la conquête de la journée de Huit heures n’est qu’un acheminement vers un but plus grandiose. Ce que nous poursuivons, c’est l’abolition de l’exploitation humaine. La bataille sociale ne peut finir que quand l’expropriation capitaliste accomplie, le peuple sera maître de ses destinées.

    Le comité confédéral.

    Ne peut être affichée sans un timbre de 18 centimes.

    La Cootypographie. Société ouvrière d’imprimerie. 100, rue de la République, Puteaux 9779 — Téléphone 105


    sources :

    Image tirée de l’Almanach illustrée de la révolution pour 1906

    Affiche tirée à plus de 100.000 exemplaires (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1904-1906, présentés au XVe congrès corporatif, tenu à Amiens, du 8 au 13 octobre 1906, p. 12-15).

    Cette affiche « fut tirée en circulaires à 400,000 exemplaires.
    Des étiques gommées furent également imprimées. La vente — on ne put, à la dernière heure, faire face à toutes les demandes — s’éleva à 6 millions.
    Une première brochure fut éditée et vendue à 150,000 exemplaires.
    Une deuxième spéciale du bâtiment, fut vendue à 50,000 exemplaires.
    Une troisième fut éditée en avril dernier et écoulée à 20,000 exemplaires.
    Une quatrième, sur la demande de la Fédération des Blanchisseurs et relative à cette profession très limitée, fut tirée à 5,000 exemplaires.

    […]
    En décembre dernier [1905], une tournée comprenant plus de 80 villes fut organisée.
    Une affiche spéciale fut rédigée et envoyée en province,ainsi que celles des huit heures et du repos hebdomadaire, éditées dans les premiers jours de l’agitation. Avec elles partaient les broches publiées, ainsi que celles ayant trait au repos hebdomadaire, éditée par la Fédération des Coiffeurs.
    En avril
    [1906], c’était une deuxième tournée opérée dans les mêmes condition.
    Ajoutons à cela une affiche particulière aux paysans du Midi, sur la journée de 6 heures. Elle est la reproduction, sauf quelques modifications de celle pour les huit heures.
    […] » (ibidem, p. 14-15).



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    [Contre les crimes légaux]

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    Contre les crimes légaux]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : répression  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Contre les crimes légaux

    La Bourgeoisie va fêter la Prise de la Bastille, symbole de son triomphe de Classe.

    Le Peuple, qui fut l’instrument de ce triomphe, et qui paya de son sang à la Révolution de 1789-93, reste opprimé et exploité comme devant. Mais, voici que la Classe ouvrière, lasse d’être dupe, prend conscience de ses intérêts et, fortement groupée sur le terrain économique, manifeste sa volonté d’améliorations et de libération. Et, pour faire échec à sa poussée revendicatrice, les dirigeants redoublent d’arbitraire contre elle.

    Après les révocations de salariés d’État, après l’emprisonnement de militants syndicalistes, après les arrestations de travailleurs grévistes exaspérés par la rapacité patronale et les provocations du Pouvoir, voici que le gouvernement, renouvelant contre le Midi les pratiques d’état de siège dont ont tant pâti les ouvriers industriels, a montré par les Massacres de Narbonne de quoi est capable la Bourgeoisie, pour si libérale qu’elle s’affirme.

    Cette accentuation d’arbitraire est un témoignage de la puissance ouvrière. Aussi, loin de nous décourager et de nous abattre, elle doit être pour nous un excitant.

    C’est ce qu’a compris la Confédération Générale du Travail et c’est pourquoi, voulant mettre la Classe ouvrière à même de marquer l’antagonisme qui la sépare de la Classe dirigeante, elle organise en opposition à la Fête officielle du 14 juillet

    des meetings

    qui se tiendront le 13 juillet, dans toute la France

    Travailleurs !

    Vous viendrez tous à ces meetings ! Vous y viendrez pour vous affirmer solidaires de toutes les victimes de la scélératesse gouvernementale !

    Travailleurs, vous serez tous le samedi 13 juillet au meeting de votre localité.

    Vous y viendrez pour affirmer votre sympathie aux soldats du 17e de ligne qui expient sous le soleil brûlant du Sud Tunisien leur acte de conscience.

    Ordre du jour : L’arbitraire gouvernemental envers la Classe ouvrière. — Les assassinats par ordre du Pouvoir. — Le réveil de conscience dans l’armée.

    [La Commission confédérale.]


    sources :

    Affiche du Comité confédéral de la CGT (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 8-9).

    Il accompagne l’appel suivant (ibidem, p. 8) :

    Le samedi 13 juillet
    Veille de l’anniversaire de la prise de la Bastille

    Grands meetings d’indignation

    pour protester

    Contre les mesures de réaction et de police à l’égard de la Classe ouvrière. — Contre les incarcérations de militants syndicalistes. — Contre les horreurs dont pâtit le Midi et contre les massacres de Narbonne.

    Ces meetings dont le Comité confédéral a préconisé l’organisation se tiendront dans toutes les villes et centres ouvriers où les groupements syndicaux en prendront l’initiative.

    Une affiche, de texte uniforme, convoquant pour ces meetings est envoyé par le Comité confédéral à toutes les organisations qui en font la demande.

    Dans la mesure du possible, des orateurs désignés par la CGT seront envoyés dans tous les centres où se tiendront des meetings.

    Afin que le Comité confédéral puisse faire face, en temps utile, tant aux demandes d’affiches qu’aux demandes d’orateurs, les organisations sont invitées à faire connaitre au plus vite : le lieu de tenue des meetings, le nombre des affiches qui leur sont nécessaires et si besoin est d’un délégué pour prendre la parole.



    [Immense réunion de protestation, à la Brestoise contre l’arbitraire gouvernemental]

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    Immense réunion de protestation, à la Brestoise contre l’arbitraire gouvernemental]. — Brest : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
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    • Noms cités (± liste positive)  : Roussel, Georges (1865-1909)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections du Conseil général du 28 juillet 1907

    Confédération générale du travail

    [marque/logo]

    Bourse du Travail de Brest

    Travailleurs brestois

    Le 14 juillet

    les bourgeois fêtent leur avènement au pouvoir.
    Ils commencent la fête par des retraites au flambeaux, où ils font admirer au peuple les forces guerrières qu’ils possèdent pour l’écraser.

    Camarades,
    Cette année nous aussi, en masse, nous prendrons part à la fête pour préluder à nos victoire futures.

    Le 13 juillet au soir

    à 7 heures et demi très précises ;

    Immense réunion de protestation, à la Brestoise contre l’arbitraire gouvernemental

    Avec le concours du camarade Roussel délégué de la CGT

    En suite, nous nous rendrons tous, à 9 h 1/4, à la retraite aux flambeaux, nous y chanterons

    Le Carmagnole et L’Internationale

    Aux soldats nous crierons : Vive le 17e

    Nous nous munirons de sifflets dans les bazars et nous ferons notre musique populaire.

    En avant, camarades du peuple, à la réunion d’abord, à la retraite en suite. Et pour que la fête soit complète

    grande réunion le 14 à la Brestoise

    à 9 heures du matin

    et ballade populaire à la Revue, cours d’Ajot

    Le comité général de la Bourse
    Vu les candidats de protestation contre l’arbitraire gouvernemental

    Brest, Imprimerie, 9, rue […].


    sources :

    Est-ce Georges Roussel ?

    Affiche reprise dans : Guengant, Jean-Yves. Nous ferons la grève générale, Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne. Rennes : Goater, 2019.



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    [Les retraites ouvrières : réponse au Sénat]

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    Les retraites ouvrières : réponse au Sénat]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire  ; vieillesse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Réponse au Sénat

    Les retraites ouvrières

    En 1901, la Chambre des députés par un referendum, demandait aux organisations leur sentiment sur un projet de loi, déposé par le gouvernement, relatif aux Retraites ouvrières.

    Ce projet de loi était basé sur le système de la Capitalisation, qui consiste à accumuler pendant un quart de siècle les versements opérés. Après ce quart de siècle, les intérêts seuls des sommes accumulées sont distribués aux survivants.

    Le capital amassé, qui atteindrait au bas mot une quinzaine de milliards, resterait entre les mains de l’État qui le ferait fructifier à sa guise. En réalité, l’État, par ce système de drainage de capitaux, nous écraserait de nouveaux impôts pour continuer ses gaspillages scandaleux.

    De plus, par ce système, la classe ouvrière attendrait trente ans avant de bénéficier des versements effectués.

    Les organisations syndicales se prononcèrent, à la presque unanimité, contre un semblable projet, qu’elles qualifièrent à juste titre de colossale escroquerie.

    Elles affirmèrent que le droit social à la vie implique le devoir pour la société d’assurer le nécessaire aux vieillards et aux invalides.

    Elles marquèrent nettement leurs préférences pour le système des retraites ouvrières par la Répartition, qui consiste à distribuer aux ayant-droits, dans le cours de l’année 1908, les sommes recueillies dans le cours de l’année 1907… et ainsi de suite, d’année en année. De la sorte, le bénéfice des retraites est immédiat et les calculs démontrent que, par ce système, le taux de la retraite, immédiatement acquise à chaque vieillard, serait supérieur à la somme distribuée au bout de 25 à 30 ans, par l’escroquerie à la Capitalisation.

    Malgré l’unanime netteté des réponses qui, ayant été sollicitées auraient dû être prises en considération, la Chambre des députés adoptait il y a un an, un projet de loi, semblable en tous points, dans son principe, à celui qu’avaient condamné les organisations syndicales.

    La Chambre démontrait ainsi son profond mépris des volontés ouvrières et son désir d’assurer au gouvernement une source inépuisable de capitaux, d’un emploi incontrôlable. Car, il y a des précédents qui prouvent que l’État ne se ferait aucun scrupule de voler l’argent de la caisse des retraites : les Inscrits maritimes s’étaient constitué par leurs versements une caisse de retraites qui a été complètement vidée par les gouvernements successifs et aujourd’hui les Inscrits sont contraints de recourir à la grève générale pour obliger l’État à rétablir le fonctionnement normal de cette caisse de retraites.

    Par cet exemple, les travailleurs voient combien peu de confiance ils doivent avoir dans l’État qui ne manquerait pas de disposer à son gré de la caisse des retraites ouvrières, comme il a disposé pour son usage de celle des Inscrits maritimes.

    Aujourd’hui, le Sénat, imitant le procédé de la Chambre, adresse aux organisations un nouveau referendum où les questions s’entrelacent habilement, de manière à provoquer des réponses confuses pouvant lui permettre de prétendre que la classe ouvrière est hostile à l’assurance sociale.

    C’est un piège ! Les organisations syndicales sauront le déjouer ; pour cela, deux moyens s’offrent nous :
    Ou bien, traiter par le mépris le questionnaire du Sénat et n’y pas répondre.
    Ou bien, sans tenir compte de la forme du questionnaire, sans répondre directement à aucune des questions insidieuses posées, se borner à dire au Sénat :

    Nous voulons que les vieillards et les invalides aient leur existence assurée par une retraite suffisante ;
    Nous voulons cette retraite immédiate, par le système de la répartition ;
    Nous ne voulons pas du système de la capitalisation, parce qu’elle est une escroquerie et que l’exemple du vol de la caisse des Inscrits maritime nous montre quelles sont les intentions des dirigeants.

    Travailleurs,

    Il n’y a qu’un de ces deux moyens à notre disposition : garder le silence ou répondre dans la formule ci-dessus.

    Le Comité confédéral, saisi comme les autres organisations, du questionnaire du Sénat, en conformité du vote du congrès corporatif de Lyon, 1901, ayant trait aux retraites ouvrières, a, à l’unanimité, jugé de son devoir de rappeler les résolutions antérieures, inspirant la réponse ci-dessus et que nous soumettons à la discussion des organisations syndicales.

    Le Comité confédéral.


    sources :

    Cette première affiche (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 4-5), sera suivi de deux autres :
    — « L’escroquerie des Retraites » (1910) ;
    — « Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent » (1910).


    1910
    Affiche liée


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    [Où allons-nous ?]

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    Où allons-nous ?]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : répression  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Briand, Aristide (1862-1932)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Où allons-nous ?

    Travailleurs,

    Les radicaux sont au pouvoir et, loin de tenir les promesses dont ils furent si généreux envers la classe ouvrière — alors qu’ils étaient de l’opposition — ils se dévoilent d’implacables réacteurs.

    Au lieu de faciliter la conquête des améliorations économiques et sociales que peut le Peuple, ils ne reculent devant aucune scélératesse pour enrayer et étouffer ses aspirations aux mieux-être.

    L’organisation syndicale est leur bête noir. Non contents de tenter la désagrégation des groupements de salariés de l’État, ils manœuvrent pour démolir l’organisme fédératif que s’est donné la classe ouvrière — la Confédération Générale du Travail. Sa propagande les apeure et ils voudraient briser l’élan de solidarité qui soulève les travailleurs en rythmiques et grandissants mouvements de masse.

    Ne pouvant recommencer l’infamie du complot, — essayée en vain l’an dernier, — le trio ministériel (Clemenceau-Briand-Viviani) a cherché à dissoudre la Confédération.

    Le parquet, consulté, a refusé d’être complice de cette ignominie ! Il a répondu à Clemenceau, en un long et précis rapport, qu’il n’y a, dans le Code, aucun texte de loi permettant cette opération scélérate.

    Alors, le gouvernement, ne voulant pas renoncer à ses projets criminels et liberticides — ne pouvant frapper la CGT en bloc — s’est résolu à l’atteindre en détail. Le premier coup, dans cette voie, est l’arrestation des camarades Marck et Yvetot, délégués de la Confédération.

    Le ministère tente de pallier son arbitraire en faisant jésuitiquement raconter que ces arrestations sont justifiées par la loi sur la presse. Mensonge ! Les camarades ont été incarcérés pour délit de parole et leur arrestation a été opérée en vertu des lois scélérates… tant flétries par les Clemenceau et Cie.

    Or, les intentions ministérielles sont de n’es pas rester là. D’autres arrestations sont prévues… sous les plus vains des prétextes !

    Travailleurs,

    Le Comité confédéral a décidé de porter à votre connaissance les agissements réacteurs des hommes du pouvoir ; d’attirer votre attention sur les reniements d’opinions et les trahisons de ces hommes passés de l’autre côté de la barricade : de Clemenceau, ex-champion de la liberté individuelle ; de Briand et de Viviani…, qui affichèrent un socialisme flamboyant.

    Il a tenu à vous signaler que ces parvenus, hier si véhéments contempteurs des lois scélérates, dont ils réclamaient l’abrogation et en flétrissaient la barbarie, en sont descendus à en ordonner l’application normale — ce que n’avaient jamais osé leurs prédécesseurs.

    En outre, le Comité confédéral tient à proclamer que les menaces réacteuses du Pouvoir ne le détourneront pas de la besogne de propagande syndicale et d’action revendicatrice dont ses membres ont reçu mandat des organisations confédérées.

    Les délégués au Comité confédéral sont d’autant plus fermes et résolus dans l’œuvre qui leur incombe qu’ils ont la certitude d’être en communion d’aspirations et de pensées avec le Prolétariat tout entier et qu’ils savent que la Classe ouvrière organisée ne laissera pas le gouvernement porter atteinte aux libertés syndicales, conquises de haute lutte.

    On peut emprisonner des hommes — non des idées !

    L’embastillement ne tue pas la pensée.

    Les persécutions et les étranglements complotés ne seront préjudiciables qu’à ceux qui en assumeront la responsabilité. Quant à l’organisation syndicale, elle sortira plus forte et plus vivante de l’épreuve : la solidarité ouvrière triomphera des scélératesses ministérielles !!

    [Le Comité confédéral.]


    sources :

    Affiche signée le 16 avril 1907 suite aux poursuites [1] et révocations de la part du gouvernement Clemenceau (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 5-7).

    D’autres arrestations [Albert Lévy, Delalé, Bousquet] et révocations [Janvion, Nègre] ont suivis, d’où une protestation du Bureau confédéral signée Victor Griffuelhes, Émile Pouget et Paul Delesalle (ibidem, p. 7) puis l’organisation de meetings d’indignation le samedi 13 juillet 1907 : « Contre les crimes légaux ».

    Notes

    [1Voir aussi sur le procès contre Charles Marck et Georges Yvetot suite à la grève des dockers de mars-avril 1907 : https://cartoliste.ficedl.info/?mot529 sur Cartoliste.



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    [Après la grève des Postiers]

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    Après la grève des Postiers]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Après la grève des Postiers

    Ordre du jour de la CGT

    Le Comité confédéral, réuni en séance le mardi. 6 avril, a voté l’ordre du jour suivant :

    « La Comité confédéral. adresse aux fonctionnaires et ouvriers des PTT l’assurance de sa fraternelle solidarité. Il les assure que, quelles qu’aient été les difficultés et la gêne éprouvée par les travailleurs au cours de leur grève, c’est avec la plus vive sympathie que ceux-ci ont suivi leur admirable mouvement.

    Le CC fait appel à l’esprit d’analyse de ces fonctionnaires et travailleurs, exploités par l’État comme le sont les travailleurs de l’industrie et du commerce, pour qu’ils dégagent eux-mêmes, de leur propre grève, la justification de toutes les résolutions des Congrès de la CGT et de son action.

    Plus convaincu que jamais que l’émancipation de tous les salariés de toutes catégories ne peut être que l’œuvre des salariés eux-mêmes ;
    Enregistrant le grand fait historique que constitue. la grève des postiers et l’enseignement qui en découle ;
    Considérant que semblable mouvement, inspiré d’un désir plus prodfond d’affranchissement total et généralisé à certaines industries et exploitations, serait bien de nature à réduire et à paralyser le fonctionnement du système capitaliste et l’oppression coercitive de son agent l’État bourgeois ;
    Le CC affirme sa confiance en la grève générale comme moyen déterminant d’une situation et de conditions favorables à la reprise des instruments de production et d’échange pour les remettre au service de tous et les faire fonctionner au profit de le société tout entière, réalisant ainsi la suppression du salariat, source de toutes les oppositions et de toutes les exactions.

    C’est avec joie que pour cette grande œuvre révolutionnaire et à la fois humanitaire, le Comité confédéral voit les fonctionnaires prendre conscience de leur force et de leurs intérêts de classe et se rapprocher par leur action de l’ensemble du prolétariat organisé. dont ils sont solidaires. »

    Le Comité confédéral


    sources :

    Affiche pour des meetings annoncés dans La Voix du peuple (11 au 18 avril 1909) ? et « affichée par les soins des Bourses du travail de Paris et de la Province » (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 8).

    Grève des postiers de mars-avril 1909.

    Après une seconde grève en mai 1909 qui échouera, le Comité confédéral fera paraitre un appel déclarant « terminé le mouvement de solidarité » [1] :

    Aux travailleurs de France

    Pour répondre aux provocations et à l’arbitraire du gouvernement, pour se solidariser avec les grévistes de l’administration des postes, et sur l’invitation de la Confédération Générale du Travail, diverses corporations, en un superbe élan, firent immédiatement grève.

    Ce mouvement de protestation énergique et généreux s’étendait graduellement dans toute la France et principalement à Paris. Nos camarades postiers — révoqués et grévistes — pensaient qu’une telle action, une telle preuve de solidarité effective rappelleraient à leur devoir tous les inconscients qui avaient déjà trahi leurs camarades en grève en réintégrant leur emploi.

    Il n’en fut malheureusement rien.

    Des responsabilités s’établiront plus tard.

    Mais nos camarades postiers avaient trop préjugé de l’issue heureuse d’une deuxième grève. Celle-ci fut, à l’évidence, préparée, incitée, voulue par le gouvernement désireux d’exercer des représailles contre les militants de la première grève qui avaient, avec l’opinion publique, mis le ministère en échec et démontré la puissance victorieuse du Syndicalisme fonctionnaire qui se substituera demain à la puissance d’État.

    Cependant si la plupart des fonctionnaires ont consenti à être domestiqués et à abandonner leurs frères, ce ne sera pas pour longtemps.

    Toute action comporte un enseignement.

    Mais, en attendant, tous nos camarades révoqués et grévistes des PTT demandent au prolétariat de ne pas continuer plus longtemps un sacrifice inutile.

    La protestation du monde ouvrier fur suffisamment démonstrative. C’est un résultat.

    La CGT constate donc que, par suite des conséquences qu’a eues sur le mouvement postier la solidarité de certaines corporations, il n’y a plus nécessité de faire appel aux organisations syndicales décidées à se mêler à la lutte, et, notamment, aux électriciens.

    Le mouvement de protestation en faveur de nos camarades des PTT peut, dès lors, être considéré comme terminé.

    Il reste au prolétariat postier à prendre sa revanche. Il la prendra. Et la classe ouvrière, encore une fois, secondera son action.

    Le Comité confédéral.

    Notes

    [1Voir aussi Guillaume Davranche Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914 (2014), p. 61-67.


    1909
    Affiche liée


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    [Contre l’arbitraire]

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    Contre l’arbitraire]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Torton, Léon (ca1884-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Contre l’arbitraire

    Quand ce n’est pas avant, c’est pendant et après le Premier Mai, que le gouvernement actuel, pour complaire à la bourgeoisie, dont il est le serviteur, use chaque année d’arbitraire contre la classe ouvrière.

    N’ayant pas osé faire usage du traditionnel complot pour arrêter les militants syndicalistes avant le Premier Mai, on a usé de provocations policières le jour même. Pour arrêter certains de nos camarades et les faire condamner ensuite, on les a inculpés de délit de paroles ou d’injures à des magistrats.

    À Orléans, au cours d’une manifestation, trois ouvriers terrassiers ont été arrêtés et aussitôt condamnés, sans défense, sans témoins, l’un à 13 mois et les deux autres à 8 mois de prison.

    À Rouen, le camarade Marck, trésorier de la CGT, a été arrêté la nuit, à l’issue d’une réunion tenue le Premier Mai. Le camarade Torton, secrétaire de la Bourse du travail de Rouen, fut, le lendemain, également arrêté et emprisonné.

    Qu’ont-elles donc de criminelles les phrases imputées à Marck et que celui-ci revendique ?

    En voyant autour de lui, dans la salle, les louches personnages payés pour épier et dénaturer ses paroles, il s’écria :
    « Parmi nous se trouvent les représentants officiels de la succursale Vermine, Fripouille, Clemenceau et Cie. »

    Puis, au cours de sa conférence, Marck, faisant l’énumération des gaspillages dont tous les journaux entretiennent chaque jour l’opinion publique (Voir les dessous dévoilés du sabotage financier et industriel de la marine, de l’armée, des travaux publics), on a retenu pour l’en inculper la phrase suivante :
    « 105 millions sont dépensés pour la valetaille policière et la création de brigades mobiles dont nous avons journellement des représentants dans nos réunions. On les a créées pour arrêter les voleurs, mais ils ramassent ceux qui, comme moi, viennent dans les réunions. »

    Quant à Torton, il est inculpé d’avoir dit :
    « Dans l’après-midi, j’ai aperçu des mines patibulaires dans la salle. Ce soir, je vois encore des mouchards, des roussins, qui sont les souteneurs de la Troisième République. »

    Telles sont les ridicules accusations par lesquelles on veut remettre en prison ces deux militants pour y augmenter le nombre de tous ceux de nos camarades victimes de l’arbitraire gouvernemental et de la justice de classe du régime actuel.

    Il est de notre devoir de solidarité de protester contre les mesures stupides d’autorité exercées contre nos camarades, contre nos militants.

    C’est pourquoi le Comité confédéral, dans sa séance du 4 mai, a décidé de manifester son indignation contre les tyranneaux du gouvernement actuel en affirmant son entière solidarité avec les camarades arrêtés et en prenant, comme eux, la responsabilité des phrases citées plus haut, dont on leur fait une inculpation.

    Le Comité confédéral

    [signatures …]


    sources :

    Affiche dénonçant les arrestations de militants [Charles Marck (1867-1951), Léon Torton (ca1884-....)] à Rouen lors d’un meeting du 1er Mai 1909 (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 8-10).



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    [Contre la guerre]

    notice :
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    [
    Contre la guerre]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; guerre (généralités)  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bourderon, Albert (1858-1930)  ; Jouhaux, Léon (1879-1954)  ; Péricat, Raymond (1873-1958)  ; Thuillier, Jean-Louis (1870-....)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Contre la guerre

    À l’occasion de la Conférence internationale des secrétaires d’organisations centrales [syndicats « réformistes »] qui se tiendra à Paris aux Salons du Gobe, les 30 et 31 août, la Confédération Générale du Travail organise pour le mercredi 1er septembre, 8 heures et demie précises du soir, grande salle Wagram, un

    Grand meeting international

    Présidé par le camarade Bourderon, de la Fédération du Tonneau, assisté des camarades Péricat, du Bâtiment, et Thuillier, de l’Union des Syndicats de la Seine

    à cette importante

    Manifestation ouvrière

    Prendront la parole :

    Allemagne : C. Legien
    Angleterre : A. Appleton
    Autriche : A. Hueber
    États-Unis : Samuel Gompers
    Espagne : Vicente Barrio
    Italie : Rinaldo Rigola
    France : Léon Jouhaux, Georges Yvetot

    Avis important. — Les ouvriers syndiqués sont invités à assister très nombreux à cette imposante et significative démonstration internationale et à se munir, pour l’entrée, de leur carte ou livret de syndiqué ou, à leur défaut, de la circulaire-convocation.

    [Le Comité confédéral]


    sources :

    Affiche de 1909 annonçant, à Paris, un meeting international contre la Guerre (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 27-30).



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    [Contre les bourreaux de la liberté]

    notice :
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    Contre les bourreaux de la liberté]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; grève : grève générale  ; justice  ; révolte  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Maroc  ; Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Ferrer y Guardia, Francisco (1859-1909)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Contre les bourreaux de la liberté

    Nous avons tous admiré le beau geste par lequel les ouvriers d’Espagne se sont révoltés.

    Qui donc pourrait blâmer, des pères de famille qui s’insurgèrent plutôt que de courir aux abattoirs du Maroc pour le profit des capitalistes internationaux ?

    Ce fut un spectacle réconfortant que cette grève générale spontanée qui fit trembler tous les profiteurs de la monarchie cléricale et inquisitoriale.

    Mais cette grève, trop localisée, malgré les actes héroïques de nos courageux camarades, fut vaincue.

    C’est la Réaction sauvage, féroce, impitoyable qui sévit maintenant.

    Tous les braves qui luttèrent, tous ceux qui ne sont pas morts en combattant expient leur acte sublime dans les cachots, dans les tortures, en attendant leur jugement, leur condamnation et leur exécution.

    Les galonnés espagnols, vaincus sur tous les champs de bataille, prend bravement leur revanche sur les sièges des conseils de guerre.

    Ils condamnent à mort tout ce que l’Espagne compte encore de noble, de généreux dans sa population.

    Les hommes de progrès, les hommes de pensée libre sont voués au garrot ou au peloton d’exécution.

    Laisserons-nous assassiner nos frères d’Espagne sans protester, sans crier notre admiration aux victimes, notre haine aux bourreaux…

    Non !

    Il faut qu’on nous entende !

    Il faut que les tortureurs frémissent devant nos vibrantes protestations.

    Toute l’Europe ouvrière proteste avec nous. Il faut que nos camarades en danger de mort reprennent espoir. Faisons tout pour les arracher aux cruelles et lâches vengeances des moines et des officiers

    Travailleurs

    Joignez-vous aux protestataires. Si vous êtes des hommes conscients, venez tous à la manifestation organisée par la CGT.

    Le Comité confédéral


    sources :

    Appel d’octobre 1909, « affiché partout par les soins des Bourses du travail » (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 13-15).

    Il fait suite à un manifeste du Comité confédéral (en affiche ou non ?) en juillet 1909 :

    Manifeste à nos frères d’Espagne

    Dans un noble sentiment de fraternité internationale, dans un élan d’admiration et d’émotion, le prolétariat de France adresse à ses frères d’Espagne ses vœux les plus sincères pour le triomphe de leur lutte héroïque contre la guerre.

    Nous comprenons trop bien, ouvriers de France, l’importance d’une aussi belle révolte du peuple espagnol pour ne pas nous réjouir aux moindres succès de la révolte ouvrière en Catalogne. Nous applaudissons aux actes d’insubordination militaire. Honneur à ceux qui refusèrent d’être des assassins !

    Honneur aux femmes et aux jeunes gens d’Espagne, empêchant les hommes de partir pour la tuerie du Maroc !

    Nous applaudissons de tout cœur à tous les actes révolutionnaires accomplis au delà des Pyrénées.

    La Grève Générale proclamée par le monde ouvrier des centres industriels d’Espagne, aussitôt suivie d’un sabotage énergique des lignes téléphoniques, télégraphiques et de chemins de fer, c’est en somme, la réalisation des vœux émis en France, dans nos congrès ouvriers.

    Il n’y a pas d’autres moyens en notre pouvoir pour empêcher les exploiteurs de partout d’arroser du sang du Peuple les territoires qu’ils convoitent, comme favorables à leurs opérations financières.

    « Plutôt l’insurrection que la guerre ! » ont proclamé les socialistes au Parlement français.

    « À la déclaration de guerre, nous répondrons par la Grève Générale ! » ont dit les ouvriers de France dans leurs congrès nationaux et internationaux.

    Nos amis, nos frères d’Espagne mettent en pratique ce que nous avons mis en résolution. Nos souhaits les plus chaleureux les accompagnent et, s’ils sont vainqueurs, toute l’Internationale ouvrière voudra bientôt imiter leur exemple. S’ils sont vaincus,leur courage, leur héroïsme n’auront pas été inutiles. Le sang répandu ne l’aura pas été en vain : il fécondera, comme toujours, les idées de révolte, créatives de mieux-être et de liberté !

    Quelle que soit l’issue de la lutte acharnée des ouvriers espagnols, un enseignement salutaire s’en dégage pour le Prolétariat universel.

    Pour vous, braves camarades en lutte, c’est une expériences qui portera ses fruits.

    Frères d’Espagne, courage !

    Les travailleurs organisés de France sont avec vous !

    Le Comité confédéral.





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    [Dénonçons leurs crimes !]

    notice :
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    [
    Dénonçons leurs crimes !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; luttes ouvrières  ; Premier Mai  ; répression  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Amirault  ; Julian, Fernand (1877-1927)  ; Ricordeau, Édouard (1877-....)  ; Rousset, Émile (1883-1961)
    • Presse citée  : Voix du Peuple, la (1900-1918)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Dénonçons leurs crimes !

    L’opinion publique semble se trouver toute accaparée par le scandale financier des honnêtes liquidateurs du fameux Milliard des Congrégations ! Joint aux honteuses combinaisons capitalistes de l’Ouenza, du Maroc, de la Marine, et autres tripotages du monde politique et financier ; ce n’est cependant là qu’une salle affaire de plus.

    Il est d’autres crimes à l’actif de nos maîtres actuels. La classe ouvrière ne doit pas les oublier.

    Nous les lui rappelons.

    Les massacres

    C’est à Narbonne, contre les vignerons révoltés.

    C’est à Nantes, contre les dockers.

    C’est à Raon-l’Étape, contre les esclaves de la chaussure.

    C’est enfin à Villeneuve-Saint-Georges, contre les serfs du bâtiment.

    Bilan de ces glorieuses journées pour la République :
    15 ouvriers tués et 467 mutilés.

    Les condamnations

    À cette férocité dans la répression, s’est joint un arbitraire gouvernemental sans précédent.

    Des magistrats domestiqués, sur d’odieux et ridicules rapports de police, ont frappé durement bon nombre de militants ouvriers, pour délits de parole, faits de grève ; enfin, suprême arbitraire, comme gérant de La Voix du peuple.

    Pour ceux d’entre ces militants, Julian et Ricordeau, la peine de la prison s’est augmentée de celle de l’interdiction de séjour,ordinairement réservée aux délits de vagabondage spécial.

    C’est, au total :
    180 années de prison qui, pendant cette législature,ont été généreusement distribuées par les chats-fourrés républicains.

    Les révocations

    les fonctionnaires ne furent pas épargnées par cette vague de réaction féroce.

    Ce sont un instituteur et des sous-agents des postes, révoqués pour délit d’opinion.

    C’est un fonctionnaire municipal, révoqué parce qu’ayant signé une affiche en tant que délégué de sa Fédération.

    Ce sont des postiers révoqués pour faits de grève.

    Ce sont des déplacements d’office s’abattant sur tous les fonctionnaires assez libres pour protester contre l’arbitraire de l’autorité administrative.

    Le bilan des révocations, pour cette législation, est de :392 révocations, 16 déplacements.

    Les crimes militaires

    C’est enfin, pour couronner cette longue série d’exactions, le crime exécuté contre le soldat Aernoult, dans les bagnes d’Afrique ; c’est le soldat Rousset, courageux accusateur des criminels, et, pour ce fait, condamné à cinq ans de prison, qui risque maintenant d’être aussi la victime des chaouchs.

    C’est le soldat Amirault, poursuivi comme antimilitarisme, acquitté par le conseil de guerre, qui, par ordre d’un officier supérieur, reste menacé d’un départ aux compagnies de discipline.

    Ce sont les pioupious du 17e, exposés au climat meurtrier de l’Afrique, pour avoir obéi à leur conscience de fils du peuple.

    La CGT, organisme central de la classe ouvrière, s’élève avec indignation contre ces attentats répétés de gouvernants malpropres et véreux, pris la main dans le sac au pillage des biens des congrégations ; capables de toutes les bassesses et de tous les crimes, soutenus par des parlementaires aveulis et tarés, qui ont volé et dilapidé, eux et leurs amis, le milliard destiné aux retraites ouvrières.

    À l’occasion des élections et de l’effervescence qui les entoure, la CGT veut dénoncer, dans ses meetings, les escroqueries et les crimes de nos gouvernants.

    Elle veut aussi amplifier encore l’agitation nécessaire dont les manifestations du Premier Mai seront le couronnement.

    Tous debout pour le défense de nos droits de de nos libertés.

    Le Comité confédéral


    sources :

    Affiche de 1910 contre les crimes miliaires (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 23-24).



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    [L’escroquerie des Retraites]

    notice :
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    [
    L’escroquerie des Retraites]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire  ; vieillesse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    L’escroquerie des Retraites

    De nouveau, la classe ouvrière est menacée, sous le prétexte des Retraites ouvrières, d’une formidable escroquerie.

    Nos dirigeants veulent, par la loi actuellement en discussion au Parlement, frapper tous les travailleurs d’un impôt nouveau.

    En effet, le projet, basé sur la capitalisation, consiste en une cotisation annuelle de 9 francs pour les hommes, 6 francs pour les femmes, et 4 fr ; 50 pour les jeunes ouvriers. Les patrons seront taxés d’une cotisation identique ; cette taxe patronale sera encore fournie par le travail exploité.

    À l’aide de ces versements, l’État capitalisera annuellement :
    — Versements ouvriers … 80.000.000 de francs
    — Versements patronaux … 80.000.000 de francs
    — Au total … 160.000.000 de francs
    qui, par intérêts composés constitueront, au bout de 40 années, un capital de 11 milliards 500 millions de francs environ ; en 80 années. 15 milliards.

    Que fera-t-on de cet argent ?

    Cette capitalisation est pour nos gouvernants une bonne affaire financière. Elle leur permettra, en cas de conflagration internationale, de trouver les fonds nécessaires pour soutenir la guerre. L’exemple de la Caisse des Inscrits maritimes est là pour nous ouvrir les yeux.

    Par six prélèvements successifs, les six gouvernements qui se sont succédés, de 1740 à 1870, ont soustraits à cette caisse une somme global de 342.000.000 de francs.

    C’est encore à l’aide de cette capitalisation que l’État comblerait les vides creusés tous les ans dans le trésor public par l’augmentation croissante des budgets de la guerre et de la marine — œuvre essentielle de mort.

    Où placera-t-on cet argent ?

    Dans des exploitations capitalistes, comme le démontre la démarche faite auprès du président du Conseil par le Crédit commercial et industriel.

    L’argent des ouvriers servira à leur exploitation !

    Devons-nous accepter ce projet ?

    Après trente années de versements, il ne nous réserve qu’une rente de 300 à 400 francs par an, alors que, sans aucun prélèvement, l’État accorde aux militaires — gens oisifs par excellence — ayant accompli 10 ans de service, des retraites variant entre 700 et 1.100 francs.

    Combien de nous arriveront au terme exigé par la loi, 65 ans ?

    Pas même 600.000 sur 11 millions de travailleurs. Pas même 5 pour cent !

    Ainsi, pendant treize ans, nous paierons un impôt nouveau sous forme de cotisations annuelles. Nous prélèverons sur notre budget, déjà si maigre, des sommes qui ne serviront même pas à procurer à nos vieux camarades d’atelier les moyens de vivre.

    L’État n’assurera, pendant les trente premières années, que des allocations ridicules, allant de 60 à 120 francs par an !

    Nous devons protester énergiquement

    contre cette formidable duperie ! Il faut que nos clameurs d’indignation fassent reculer tous les parlementaires devant l’accomplissement de cette hypocrite et monstrueuse escroquerie.

    Toute la classe ouvrière se doit d’assister aux meetings que la CGT organise pour les samedi 12 et dimanche 13 février.

    Dans ces meetings, vous direz, travailleurs, que vous voulez des retraites, mais que vous les voulez justes, équitables et humaines.

    Avec nous, vous protesterez : contre les versements obligatoires contre l’âge trop avancé de l’entrée en jouissance, contre le taux dérisoire de cette retraite. Avec nous, vous affirmerez votre volonté d’obtenir des retraites sur la base de la « Répartition ».

    Parce que, seule, la répartition est susceptible de nous donner satisfaction ;

    parce que, seule, et contrairement à la capitalisation, la répartition ne constitue pas un danger pour notre avenir d’émancipation.

    Affirmons-nous

    Contre la capitalisation !

    Pour la répartition !

    Le Comité confédéral.


    sources :

    « Une première affiche de protestation fut éditée, ainsi qu’un tract tiré à deux cent milles exemplaires et distribué dans tous les centres ouvriers. » Cette seconde affiche « condensant les termes de la première et du manifeste, indiquait clairement les raisons pour lesquels le Comité avait pris position contre le projet de loi des Retraites ouvrières. ». Elle accompagnait des meetings prévus les 12 et 13 février 1910.
    (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 16-19).

    « Une troisième affiche, illustrée par Grandjouan, fut lancée ; un diminutif de ces affiches fut tiré en cartes postales. » (ibidem, p. 19).


    1910

    [ 1907 ?]
    Affiches liées


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    [Le Premier Mai]

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    [
    Le Premier Mai]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Le Premier Mai

    En dehors des ambitions politiques, en des disputes intéressées des arrivistes et des politiciens de toutes nuances, pour conserver ou conquérir les sièges parlementaires, voici que surgit, une fois de plus, pour les travailleurs, l’occasion de s’affirmer résolus et conscients : Voici le Premier Mai !

    Travailleurs, ce jour là, tous debout ! Manifestons !

    Oui, manifestons notre mépris des palinodies parlementaires !

    Manifestons notre indignation des répressions et des crimes de la police, de la magistrature et du gouvernement, domestiques serviles du Capital !

    Travailleurs,

    Rappelons que l’État-Patron a toujours entravé la liberté de penser et d’agir de ses exploités. Il a révoqué, réduit à la faim, les meilleurs et les plus courageux des travailleurs des Postes Télégraphes et Téléphones. Il a frappé, très durement, les instituteurs. C’est par nécessité politique, par crainte des électeurs, que des réintégrations — bien incomplètes — ont été récemment opérées. Rattachant, par une sournoise combinaison financière, les chemins de fer de l’Ouest au réseau de l’État, il n’a pas encore donné à ses cheminots, à ses esclaves de la voie ferrée, la malheureuse pièce de cent sous quotidienne que ceux-ci réclament et lui arracheront peut-être de force.

    Pour faire patienter les cheminots, le gouvernement fait brutaliser, assommer par son abjecte police et condamner par ses valets de cour ceux qui revendiquent dans la rue leur droit à la vie.

    Reppelons-nous que la Magistrature, en ces derniers temps, a distribué sans scrupules, les peines les plus variées aux militants, aux travailleurs, sous l’hypocrite raison de faire respecter la liberté du travail. C’est la liberté de la lâcheté et de la trahison que la justice protège et encourage ! C’est pour cela qu’aux années et aux mois de prison, cette justice de classe applique à des travailleurs l’infamante interdiction de séjour, réservée jusqu’alors à ceux qui vivent de la prostitution.

    Voilà ce que les souteneurs d’un régime d’exploitation, de honte de sang, ont osé faire !

    Travailleurs !

    Pour accomplir de tels forfaits, police, magistrature, gouvernement s’appuient sur l’armée. Ils font de nos fils et de nos frères, des traîtres à leur cause, des jaunes ou des assassins.

    Dénonçons alors les cruautés sans nom des brutes galonnés ; dénonçons les infamies, les forfaitures de Biribi ; donnons aux soldats une conscience.

    Un trio de renégats, un trio de traîtres à leur passé, à leur parti, au peuple, s’est fait stipendier pour accomplir une œuvre néfaste au prolétariat qu’il veut tromper, corrompre ou massacrer, pour le profit des parasites et des exploiteurs du travail : Crachons-lui notre haine !

    Pour masquer tous leurs crimes, pour voiler leurs mauvaises intentions, pour arriver à leur but, ces gens-là ont fait voter, par un Parlement sans conscience, une loi de bluff électoral, d’escroquerie et de vol : les retraites ouvrières.

    La classe ouvrière n’en est pas dupe, et contre l’application de cette loi, les travailleurs se révolteront.

    Contre tout cela, au souvenir de tant d’infamie, la classe des exploités doit

    Au Premier Mai, se lever et protester

    Ce jour-là, les travailleurs affirmeront leur volonté de conquérir de leurs propres forces, le bien-être, la liberté auxquels ils ont droit, pour être des hommes fiers et dignes.

    Dans ce but, dans leurs meetings publics, dans leurs réunions éducatives, les Syndicats, les Bourses du travail ont fait appel à leurs militants pour dénoncer au peuple les crimes des gouvernants, les hontes du régime capitaliste et l’espoir d’en finir.

    [Le Comité confédéral]


    sources :

    Appel [à afficher ?] lancé dans les Bourses du travail pour le 1er Mai 1910 (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 20-21) :

    «  Le 1er Mai 1910 : la grève générale à Marseille et à Dunkerque.

    Le 1er mai 1910, comme les années précédentes, fut, dans tous les centres ouvriers, une journée de protestation ouvrière :
    — contre l’interdiction de séjour pour faits syndicalistes ;
    — Contre les crimes policiers et militaires ;
    — Contre la non-application des lois ouvrières ;
    — Contre l’interprétation donnée par le jurisprudence à la loi sur les accidents de travail ;
    — Contre la violation de la liberté de pensée ;
    Contre tous les projets de loi liberticides que les parlementaires s’apprêtaient à voter, y compris la loi sur les retraites ouvrières.
    Le Comité confédéral lança dans toutes les Bourses l’appel suivant.
     »



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    [Les Requins à l’œuvre : accaparement des richesses minières]

    notice :
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    [
    Les Requins à l’œuvre : accaparement des richesses minières]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les “Requins” à l’œuvre

    Accaparement des richesses minières

    L’opinion publique connaît aujourd’hui, dans tous ses détails, l’affaire de l’Ouenza. Néanmoins, rappelons-les brièvement :

    L’Ouenza est une région dont la richesse en métaux est évalué à plus de 200 millions de tonnes, soit au prix minimum de 18 francs la tonne, un capital de plus de 3 milliards 500 millions.

    Pareille fortune est convoitée par une bande cosmopolite, composée des grands industriels : Schneider, du Creusot français, Krupp du Creusot allemand, Devillers, du Creusot belge, Cockrill, du Creusot anglais, et de quelques personnalités politiques françaises, parmi lesquelles se distinguent Étienne de la Compagnie des Omnibus parisiens, Thomson, des Phosphates algériens, Millerand, l’homme des liquidations.

    Bornons-nous à ces noms !

    À eux seuls, ils évoquent un régime fait de rapines, de concussions et de vols.

    Grâce à notre campagne, la concession de l’Ouenza n’a pu être accordée à ce jour.

    Sous notre pression, les partis politiques, dits d’avant-garde, ont du se livrer à une obstruction organisée.

    Aujourd’hui sera-t-il comme hier ?

    l’obstruction va-t-elle se poursuivre ?

    Pour notre part, nous restons décidés à combattre toute main-mise sur les richesses naturelles et nationales, sans qu’en retour la classe ouvrière n’obtienne des garanties sérieuses et des droits incontestés.

    Après l’Ouenza, la Meurthe-et-Moselle.

    En même temps que nous ferons œuvre de salubrité dans l’affaire de l’Ouenza, nous nous opposerons à la réalisation du plan poursuivi en Meurthe-et-Moselle, par la même association de forbans internationaux.

    En Meurthe-et-Moselle, les richesses en minerai dépassent celles de l’Ouenza.

    L’Ouenza représente 200 millions de tonnes.

    La Meurthe-et-Moselle représente 2 milliards 500 millions de tonnes.

    À ces milliards de tonnes en minerais de fer s’ajoutent des gisements de houille d’une incalculable importance.

    C’est Krup, Scheinder, Dervillers, John Cockrill qui exigent l’Ouenza.

    C’est encore eux qui veulent obtenir sans contrôle, sans garantie, pour les exploités, ce qui reste à concéder du colossal trésor de la Meurthe-et-Moselle.

    Il faut que l’opinion publique sache qu’en Meurthe-et-Moselle, pays frontière, règne un despotisme, une tyrannie sans limite.

    les grandes sociétés métallurgiques dominent et gouvernent cette région.

    Elles sont maîtresses de l’administration, des autorités, du sol et du sous-sol.

    Rien ne peut se produire, se créer, qui ne soit voulu et accepté par elles.

    La liberté syndicale y est méconnue.

    Interdiction est faite à tout commerçant de prêter une salle pour réunion. Celui qui enfreint les ordres des potentats métallurgistes, est l’objet, de la part des autorités, de menaces et de poursuites.

    Les maigres lois ouvrières y sont violées.

    Pas de limite dans les heures de travail. Pas de repos hebdomadaire. La loi sur les accidents est cyniquement tournée, l’ouvrier étranger osant se réclamer d’elle, est congédié, expulsé et mis ainsi dans l’impossibilité de faire valoir ses droits.

    Aucune liberté n’existe.

    Le travailleur assujetti à un labeur écrasant, n’a ni le droit de parler, ni le droit d’agir, ni celui de penser. À l’usine, à son domicile, au café, partout, il est sous le contrôle direct des contremaîtres, des agents de l’usine, mouchards officiels, dont le pouvoir est reconnu par l’autorité préfectorale.

    Pour justifier cet arbitraire, l’on invoque que les victimes de cet état de choses sont de nationalités étrangères. Or, ces étrangers sont recrutés par des rabatteurs à la solde du patronat. Ils sont attirés par l’appât d’avantages stipulés dans les contrats.

    Arrivés à l’usine, à ces ouvriers, l’on refuse ce que le contrat leur accordait, et, comme ils sont sans ressources, il leur faut passer par la volonté des exploiteurs.

    Avec la complicité des autorités administratives et judiciaires, pèse sur les Français et sur les étrangers la domination d’un patronat sans scrupule, uniquement avide de bénéfices scandaleux réalisés en volant sur les salaires.

    C’est ainsi que pour deux tonnes de minerai extrait, il n’est payé à l’ouvrier qu’une tonne et demie. Et, si l’on calcule que cette fraude porte sur des milliers et des milliers de tonnes, on peut juger de l’importance du vol dont les salariés sont victimes.

    Semblable situation est connue de l’État, des gouvernants et du parlement. À maintes reprises, nous avons attiré, sur elle, leur attention et celle du public.

    Rien n’y fait, pourquoi ?

    C’est que les parlementaires et gouvernants sont les serviteurs rétribués du puissant Comité des Forges, dont font partie les aigrefins de Meurthe-et-Moselle.

    Comme pour l’Ouenza, le gouvernement est prêt à obéir aux ordres du Comité des Forges. Il est prêt à donner toutes les concessions, pour faire de nos requins métallurgistes les maîtres de l’Ouenza et de Meurthe-et-Moselle, maîtres sans contrôle et sans partage.

    C’est pour les milliers d’ouvriers, présentement occupés et pour ceux qui le seront demain, une aggravation de leur état et l’impossibilité de s’échapper de leur servitude.

    Les maîtres du pays, forts de leurs droits de propriété du sol et du sous-sol, pour un temps indéterminé, pourront accroître leurs moyens de pressurer le travailleur sans avoir à craindre le plus léger contrôle.

    À la classe ouvrière

    Une fois de plus, le prolétariat va être dupe. Gouvernants et parlementaires se préparent à livrer à une bande d’aigrefins d’immenses richesses. En retour, l’ouvrier ne reçoit aucun avantage, n’obtient aucune garantie.

    Laisseront-nous faire ?

    Supporterons-nous que les dirigeants concussionnaires dilapident ainsi la richesse publique, en remettant, sans garantie pour les salariés, le sol et le sous-sol algérien et lorrain aux mains des flibustiers de la métallurgie.

    L’on invoque, mais en vain, depuis quarante ans, la loi de 1810, dite loi sur les mines ! Loi qui stipule les règles fixant la propriété des concessionnaires.

    Ce n’est là qu’un hypocrite prétexte !

    Le parlement a toujours le droit de déterminer de nouvelles conditions s’appliquant aux concessions minières.

    Nous le répétons, rien ne pourrait justifier l’abandon par l’État d’une partie de la propriété nationale, sans profit pour la classe ouvrière.

    Il faut que les futurs exploités de ces concessions jouissent d’un minimum de salaire, de la journée de huit heures, de la loi sur ces accidents du travail, de la liberté de réunion.

    Il aut qu’on ne puisse pas demain invoquer le droit d’absolue propriété, pour refuser au prolétariat le droit de s’organiser, de se défendre.

    Nous disons hautement qu’en dehors de ces avantages, nous n’admettrons aucune défaillance, aucune hésitation, qui, en l’occurrence serait complicité et trahison.

    Le Comité confédéral.


    sources :

    [Première ?] affiche sur des projets de mine en Algérie [suite à l’enquête d’Alphonse Merrheim pour La Vie ouvrière] (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 38-41).



    [Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent] / Jules Grandjouan. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.

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    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire  ; vieillesse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin « Les retraités des fonctions bourgeoises » (ouvriers vieillissant grimpant péniblement les marches des ans — « …, 61, 62, 63, 64, 65 ans » — pour arriver moribonds — sur un balcon marqué de la fin d’une devise « … fraternité - R.F. » — devant un repas occupé par des bourgeois qui leur offrent qu’une assiette avec un os ; légende du bas : « t’arrive trop tard mon vieux ! t’as pas pris la bonne route ») par Jules Grandjouan ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent

    Quelques retraites de hauts dignitaires de la République bourgeoise

    Amiral ou général : 7.000 à 10.500 francs

    Ambassadeur : 10.000 fr.

    Ministre plénipotentiaire 10.000 fr.

    Contrôleur de l’administration de la Marine : 8.000 francs

    Procureur général : 6.000 fr.

    Trésorier payeur général : 7.000 fr.

    Inspecteur des Ponts et Chaussées : 6.000 fr.

    Préfet : 4.000 francs

    Capitaine : 2.300 francs

    Quelques retraites de gros fonctionnaires de la République bourgeoise.

    Directeur d’enregistrement : 5.000 fr.

    Chef de bureau de ministère : 4.500 francs

    Commissaire spécial (de police) : 4.500 francs

    Receveur particulier des Finances : 4.000 francs

    Percepteur : 4.000 francs

    Conservateur des Hypothèques : 4.000 fr.

    Gendarme : 1.100 fr.

    Agent de police : 1.200] fr.

    Gardien de prison 1.000 fr.

    En somme, camarade, si tu n’est pas crevé avant les 65 ans, d’ici l’année 1950, tu auras 27 centimes et demi à manger par jour. Si tu vis après 1950 et si tu as versé pendant 30 ans, tu auras (peut-être), 350 fr. par an ! pas même 20 sous par jour. Quant aux femmes, compagnes des travailleurs, qui ont peiné toute leur vie pour ménager la maigre paye de leur homme, la loi, le loi bourgeoise a « oublié » de leur donner un morceau de pain. Elle leur donne généreusement, à la mort de leur mari, 50 francs pendant trois mois, et après… un trou.

    Quelle duperie et quelle ironie que ces retraites pour les Morts !

    Placement gratuit au siège des Syndicats adhérents

    [marque syndicale] Imprimerie de la CGT 33, rue de la Grange-aux-Belles, Paris


    sources :

    « Une première affiche de protestation [“Les retraites ouvrières : réponse au Sénat” en 1907 ?] fut éditée, ainsi qu’un tract tiré à deux cent milles exemplaires et distribué dans tous les centres ouvriers. » Puis une seconde affiche « condensant les termes de la première et du manifeste, indiquait clairement les raisons pour lesquels le Comité avait pris position contre le projet de loi des Retraites ouvrières. ». Elle accompagnait des meetings prévus les 12 et 13 février 1910.
    (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 16-19).

    Il s’agit, ici, de la troisième affiche sur cette campagne. « Un diminutif de ces affiches fut tiré en cartes postales. » (ibidem, p. 19).

    La campagne reprendra en 1911 : « Contre l’application de l’escroquerie des retraites » avant la date d’application de la loi (1er juillet 1911).

    Y eut-il plusieurs tirages/versions (1910 et 1911) ?


    1910
    Affiche liée



    [Manifesto aos trabalhadores conscientes]

    notice :
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    [
    Manifesto aos trabalhadores conscientes]. — Lisboa Lisbonne : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Portugal
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : marxisme  ; prison  ; répression  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Maria, Manuel (....-1922)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Manifesto aos trabalhadores conscientes

    Camaradas :

    E’ após uma analise aturada á situação social revolucionaria do nosso paiz, que nós somos constrangidos a vir a publico, dar parte de uma resolução algo importante por nós tomada, pois que ela é o inicio de uma nova era de processos de camaradagem o solidariedade entre as duas modalidades distintas — Marxismo, hipocritamente encoberto com a mascara de Comunismo, e Comunismo libertario.

    Com origem em dissidencias e personalismos, e numa contenda de principios filosofico-sociais, fundou-se em Portugal um partido politico denominado : Partido Comunista.

    Este Partido, cujas bases assentam nas teorias marxistas e que tende á conquista do poder politico-estatal, entravando por esta forma a marcha da Revolução que aspira á conquista da integra emancipação humana e á supressão de todo o principio de autoridade, alberga no seu seio individuos de caracter duvidoso, cujo proceder tem dado ensejo a merecer a mais completa repulsa de todo o trabalhador consciente.

    Sabemos que nessa facção politica existem individuos cuja intenção é boa. Contudo, reconhecemos que estão mal colocados, pois se encontram fora do seu campo de acção.

    Sucede isto, pelo facto desce partido se acobertar sob a bandeira do comunismo, atraindo por esta fórma bastantes camaradas incautos, que julgam vêr nele uma força revolucionaria, suficiente a preparar a Revolução num curto espaça de tempo.

    Porem a força das circunstancias e a propria ideologia do Partido teem evidenciado a incapacidade deste em fazer algo de concreto pela emancipação do proletariado, tendo começado já as divergencias e as desilusões.

    A provar esta nossa asserção está o facto do nosso desditoso camarada Manuel Maria, filiado nesse partido, que reconhecendo o campo falso em que estava colocado teve a consciencia de regressar ao campo sindicalista revolucionario, o que ocasionou o seu assassinato infame por um bando de facinoras que, ainda não satisfeitos com isto, não tendo saciado a sua sede de sangue, teem ameaçado de morte camaradas nossos por terem tido e lealdade de verberar o seu procedimento.

    Outros ha, que querendo seguir o exemplo de Manuel Maria, o não teem feito, talvez pelo receio de serem victimas do sectarismo dessas criaturas, cujo procedimento ignobil se assemelha aos « fascistas » italianos, pois o seu fito não é outro senão o desmantelamento da organização operaria.

    Poder-nos-hão objectar que o Partido Comunista não pode ser responsavel pela obra criminosa e demasiadamente cobarde que uma reduzida meia duzia de malucos impunemente vem realisando.

    Mentira ! respondemos nós, que pela causa revolucionaria proletariana temos sacrificado o nosso bem estar, a nossa saude e a propria Liberdade por tempos infinitos.

    O Partido Comunista não repudiando até hoje o assassinato do nosso inolvidavel camarada, provou insofismavelmente a sua abjecta cumplicidade num crime tam hediondo. Os miseraveis acobertam-se sob a sua bandeira, e o Partido Comunista não ousa escorraçar das suas fileiras essa malta miseravel, sem nobresa nem ideal, ralé desprezivel, incapaz dum gesto que dignifique, mas disposta a praticar as mais degradantes baixesas humanas.

    Em face do que acabamos de narrar, é num indignado assomo de revolta que nós sindicalistas revolucionarios presos por delicto social, de dentro desta masmorra nos dirigimos a vós, para ponderardes bem na obra de vil traição que estes individuos estão executando e definirdes qual a sua situação perante a massa trabalhadora consciente.

    Por nossa parte, desde já constatando a maneira deslial e indigna como teem procedido, publicamente declaramos ter tomado as seguintes deliberações :

    Tomar na devida consideração aqueles que fazendo parte desse Partido, já estivessem presos á data do atentado a Manuel Maria ;
    recusar a nossa camaradagem e solidariedade a quaisquer individuos que continuem fazendo parte dessa organização ;
    repudiar todo o auxilio moral e material que nos queiram prestar os mesmos individuos, visto eles serem nossos inimigos e o seu obulo vir manchado com o sangue dum camarada que baqueou victima da paixão cega dos neo-comunistas convertidos em “fascistas” ;
    afirmar a nossa inabalavel crença no Ideal anarquista, reconhecendo o Sindicalismo revolucionario como unico meio de luta para a sua efectivação.

    Abaixo os traidores !
    Abaixo os « fascistas » portugueses !
    Viva o Comunismo libertario I

    Cadeia do Limoeiro, 1 de Novembro de 1922.

    Os sindicalistas revolucionarios presos por delito social,

    Manuel Vieira — João Nunes — Antonio Joaquim Pato — Joaquim Pita — Avelino de Castro — Jaime de Campos — Raul dos Santos — Sebastião Vieira— Antonio Manuel Vinhais — Joaquim Fernandes Talhadas — Artur Gonçalves — Antonio Soares Branco — José Agostinho das Neves — José Lopes — José Gordinho — Joaquim Mendes — Manuel de Castro Simões — Urbano Alves — Alvaro Damas — Manuel João — Carlos Correia — Antonio Torres — Manuel Ramos — Henrique Rolim Ramos — Manuel Viegas Carrascala — Antonio José d’Almeida — Quirino Fernandes José Nunes dos Santos — José d’Almeida Figueiredo — Sebastião da Costa Brito — Fernando Pedro Candido — Bernardino Sebastião Paiva — Salvador de Matos Filipe — Antonio Chagas — Pedro de Matos Filipe — Bernardo Costa — Candido Rodrigues Mendes — Bernardo Montes — José Bernardino dos Santos — Antonio Louçã — Francisco Luiz — Dionildo Novais — Francisco Costa — Francisco de Oliveira — Albano Costa — José Vicente — José Rodrigues Pereira — Joaquim Pedro — Estevão Azenha — José Maria da Silva — José Rodrigues

    […]a Ass. dos Comp. Tipograficos


    sources :

    http://casacomum.org/cc/visualizador?pasta=04525.068




    [Do pracujacej ludnosci intelignecjo u Bialegostoku !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Do pracujacej ludnosci intelignecjo u Bialegostoku !]. — Białystok : Algemeyner Yidisher Arbeyter Bund (Białystok), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 95 × 63 cm.

    • Affiches par pays  : Pologne
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ text (Polish & Yiddish) ]

    texte :

    Do

    Pracującej ludności inteligencji m. Białegostoku !

    Wodz świata burżuazyjnego—Ameryka szykuje się do czynu, kloty będzie na zawsze dla niej plamą.

    We czwartek, go sierpnia b. r., zostanie wykonany wyrok śmierci na dwóch niewinnych działaczy robotniczych —na Sacco i Wanzettiego.

    Już siedem lat, jak ci dwaj męczenicy są w nieludzki sposób traktowani, już dziesięć razy stali oni przed fotelem elektrycznym śmierci, stwarzając dla nich najokropniejsze cierpienia, jakie tylko fantazja ludzka wyobrażyć sobie może.

    Zostali oni przez sąd amerykański w Massachusets skazani na śmierć. „Sprawiedliwość“ amerykańska wydala ten wyrok z powodów następujących.

    Anarchista wioski Soleda, który aresztowany został za wydawanie nielegalnej gazety, wnet wyskoczył z 14, piętra gmachu więziennego i zakończył swe życie na bruku. Policja zapewniła, za en popełnił samobójstwo. Ale jego towarzysza wystąpili z oskarżeniem, że on został przez amerykańska policją zamordowany.

    Ci dwaj włoscy robotnicy, Sacco i Wanzetti, są niepożądanymi świadkami w tej zbrodni i dlatego rzucono na nich oszczerstwo, że popełnili oni mord rabunkowy, aby tem samem usunąć ich z drogi.

    Cały świat wzruszony jest z tego nieludzkiego okrucieństwa i stanął w obronie Sacco i Wanzettiego. Codziennie napływają do Prezydenta Stanów Zjednoczonych tysiące depesz protestujących, memorjaly milionów ludzi przeciwko zbrodni „sprawiedliwości“ amerykańskiej. Robotnicy całego świata. inteligencja, Liga Obrony Praw Człowieka wszyscy którzy mają sumienie ludzkie, nawet Wiochy Faszystowski, których niemożna posądzać o liberalność, występują w obronie Sacco i Wanzettiego Ale sumienia burżuazji amerykańskiej nie rusza się, nie chce one wypuszczać z rąk niewronych ofjar.

    Przed kilkoma tygodniami burżuazja Austrji, zwalniając morderców faszystowskich, spowodowała pożar w Wiedniu, skutkiem którego padło dużo ofiar, a teraz „sprawiedliwość" amerykańska szykuje się do podpalenia ognia, skazując niewinnych.

    Są to ofiary burżuazji amerykańskiej, która wzbogaciła się dzięki wszechświatowej rzezi krwawej i z tego nadmiernego bogactwa straciła resztę sumienia ludzkiego.

    Ludność pracująca i inteligencja m Białegostoku ! Przyłączmy się do protestu ludzkiego przeciwko mordowi, do którego szykuję się „sprawiedliwość“ amerykańska !

    Niech żyje sprawiedliwość ! — Niech żyją Sacco i Wanzetti ! — Niech żyje socjalizm !

    Białostocki Komitet „Bundu“

    […]

    [impr. …
    Drukarnia M. Prutkowskiego Białystok Lipowa 18 Telefon 5-21 ?]


    sources :

    IISG

    Algemeyner Yidisher Arbeyter Bund (Białystok).



    [Aux travailleurs : la CGTSR continue !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux travailleurs : la CGTSR continue !]. — Limoges : CGTSR / CGT_ - SR__ (Confédération générale du travail Syndicaliste révolutionnaire : 1926-1939), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Perrisaguet, Adrien (1898-1972)
    • Presse citée  : Combat syndicaliste (1926-1939), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Association internationale des travailleurs

    Confédération Générale du Travail Syndicaliste Révolutionnaire

    Aux travailleurs

    Camarades,

    […] les intérêts divergents de la bourgeoisie et du bolchevisme provoquèrent la scission syndicale.
    […] les intérêts convergents du bolchevisme et de la bourgeoisie exigent l’unité du syndicalisme politisé et domestique.
    […] CGT continue sa collaboration avec le capitalisme exploiteur et l’État oppresseur.
    […ments] bolchevistes des diverses nuances, qui vont la réintégrer, essaieront de faire prévaloir la politique de leur parti, au détriment de l’intérêt de [c…]
    […rreurs] et les luttes intestines d’hier recommenceront demain, car les mêmes causes produiront invariablement les mêmes effets.
    La CGTSR, fidèle à l’idéal d’émancipation intégrale des travailleurs, ne saurait s’associer à une mystification dont elle sait, par avance, les résultats né[…]

    Militants,

    la CGTSR continue !

    Si l’unité syndicale est nécessaire… l’unité révolutionnaire est indispensable.

    L’Unité des forces du travail doit être réalisée dans le sein d’une centrale syndicale décidée à affirmer [une] totale indépendance à l’égard de tous les partis et de tous les gouvernements ; à pratiquer réellement [et] constamment la lutte de classe et l’action directe ; à poursuivre sans relâche la lutte contre le capitalisme [et] l’État ; à donner pour but à ses efforts la Révolution Sociale avec la certitude que celle-ci est la seule solution à la situation actuelle.

    Travailleurs,

    La CGTSR vous invite fraternellement à venir grossir sa phalange et, sur les ruines du vieux monde pourri, jeter les bases harmonieuses d’un Monde [Nouveau.]

    Toute l’économie aux syndicats - Toute l’administration sociale aux communes

    La CA de la CGTSR.

    Tous les vendredis, lisez Le Combat syndicaliste. Administration : Perrisaguet, 96, rue Grange-Garat, [Limoges]


    sources :
     



    [À la guerre opposons la révolution sociale !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À la guerre opposons la révolution sociale !]. — Paris : CGTSR / CGT_ - SR__ (Confédération générale du travail Syndicaliste révolutionnaire : 1926-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Combat syndicaliste (1926-1939), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    AIT — Confédération Générale du Travail Syndicaliste Révolutionnaire - AIT
    108, quai de Jemmapes - Paris - Xe.

    À la guerre opposons la révolution sociale !

    En présence d’une situation qui atteint, en ce moment même, son maximum de tension, la CGTSR tient à affirmer à nouveau son indéfectible attachement à la PAIX, non par pure sentimentalité, mais comme expression des travailleurs révolutionnaires français.

    Elle considère que le déclenchement de la guerre — qui ne peut qu’être universelle — conduirait le Monde à la destruction, si les travailleurs ne parvenaient pas rapidement à en changer les objectifs et la direction.

    En conséquence, la CGTSR consciente de son devoir et fidèle à sa mission, déclare que, si, en dépit de ses efforts, le cataclysme s’abat sur le monde, à la faveur d’un incident possible à tout instant, le devoir des travailleurs de tous les pays — et dit nôtre en particulier — consiste à transformer la guerre capitaliste et dévastatrice en révolution prolétarienne et libératrice.

    La CGTSR considère que cette attitude est la seule qui puisse être adoptée par le prolétariat organisé.

    Elle invite donc ses organisations et ses adhérents à mener de front la double tâche suivante : CONTINUER JUSQU’À LA DERNIÈRE MINUTE À LUTTER CONTRE LA GUERRE, de TOUTES LEURS FORCES et préparer la RÉVOLUTION SOCIALE. La CGTSR tient, en ces heures graves, à faire les deux constatations essentielles ci-dessous :
    1° - Le capitalisme internationale, choisissant son moment, a déclenché son offensive contre la loi de 40 heures à l’instant précis où le péril était le plus grave pour obtenir le concours de la classe ouvrière à son entreprise de destruction ;
    2° - Répondant à ce désir sans aucune consultation préalable, la CGT et les partis socialiste et communiste, après une série de manœuvres destinées à tromper l’opinion des travailleurs, se sont ralliés à l’idée de guerre et ont capitulés sans combattre, devant l’offensive capitaliste.

    Avec tristesse, mais sans étonnement, la CGTSR enregistre cette trahison générale. Elle demande à tous les travailleurs de ne pas suivre les mots d’ordre d’Union-Sacrée et de Guerre que lanceront, le cas échéant, toutes ces organisations qui, ont trahi, de façon totale la confiance mise en elles.

    Une fois de plus, la CGTSR répète qu’une telle guerre préparée de longue date par tous les gouvernements ne peut profiter qu’au grand capitalisme international, si la réaction des travailleurs n’est pas immédiate et décisive, pour la transformer en Révolution Sociale.

    TRAVAILLEURS !
    L’heure est venue de faire face à votre destin, d’accepter toutes vos responsabilités.
    Vous ne serez pas inférieurs à la mission que vous avez revendiquée. Vous ne trahirez pas vos engagements. Vous y resterez fidèles, quoi qu’il arrive.
    Vous lutterez contre la guerre, de toutes vos forces, jusqu’à la dernière minute en même temps que vous vous tiendrez prêts à la transformer, le cas échéant, en Révolution Sociale.
    Vous accepterez ces responsabilités avec courage.
    Elles sont vôtres. Elles vous appartiennent.
    Vous les assumerez parce que votre salut l’exige.

    COURAGE, CONFIANCE ET ACTION

    Tels sont les mots d’ordre que vous lance, avec la certitude d’être entendue, la C.G.T.S.R.

    La Commission administrative et le Bureau de la CGTSR

    Tous les vendredis, lisez le “Combat syndicaliste” 0 fr. 75.

    Cette affiche doit être timbrée à 3 fr. 30 (ajouter, s’il y a lieu, la taxe municipale)

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale - 29, rue du Moulin-Joly, Paris (11e)


    sources :

    Pages 2-3 (pages centrales) de Le Combat syndicaliste n° 277 (16 septembre 1938).





    [La Grève et ses conséquences. Aux ouvriers intellectuels et manuels]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Grève et ses conséquences. Aux ouvriers intellectuels et manuels]. — Marseille : CNT_ (France), [ca ] (Imprimerie nouvelle de Marseille). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 100 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; grève : grève générale  ; grève  ; lutte des classes  ; réformisme  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    CNT Confédération Nationale du Travail AIT

    Section française de l’Association Internationale des Travailleurs

    La Grève et ses conséquences

    Aux ouvriers intellectuels et manuels

    Une fois de plus, un des plus puissants mouvements de grève que l’histoire ait connu fut brisé par les centrales syndicales réformistes. Ce n’est pas la première fois qu’on assiste à de semblables trahisons, ce ne sera pas non plus la dernière, parce que le syndicaliste réformiste porte en lui

    le germe de la trahison permanente.

    D’autre part, les décisions gouvernementales sont ridicules, inacceptables. La « prime d’attente » est une tromperie machinée aux fins de briser un mouvement de justes revendications ; quant aux promesses fallacieuses du gouvernement, elles n’ont d’autre but que de ramener l’ordre capitaliste dans un pays ébranlé par le mécontentement des travailleurs ; et dire que l’État fut aidé dans sa sale besogne par des politiciens tarés ainsi que par les responsables syndicaux, imbus de réformisme, de collaborationnisme.

    Camarades ! Le syndicalisme révolutionnaire de la CNT, fidèle à la lutte de classe, préconise l’action directe, unique moyen de défense des exploités ; affirme que l’heure est venue de crier Halte aux spéculations politiques, aux grèves d’une heure ou de vingt-quatre heures, à celles dites tournantes, ainsi qu’aux grèves partielles, toujours vouées à l’échec, parce que l’expérience nous démontre que les ouvriers en grève sont isolés, qu’ils ne bénéficient jamais de la solidarité directe de l’ensemble des travailleurs, alors qu’en revanche. Le patronat, lui, est protégé par l’État et ses forces répressives telles que l’armée, la magistrature, la police, la gendarmerie.

    Les grèves du mois d’août amorcèrent un choc entre deux forces irréductibles : le capitalisme et les travailleurs. En ce moment, la patronat, mettant à profit la trêve, se ressaisit, prépare ses plans de bataille, c’est à cause de cela que la CNT vous dit : soyez vigilants, préparez-vous pour les luttes futures, rejoignez les syndicats parce que plus que jamais, la solidarité, l’unité et la grève générale sont indispensables pour briser les complots du patronat, de l’État, des politiciens.

    Qui ose nier que les ouvriers sont maîtres de leur destin, qu’eux seuls ont droit de choisir les méthodes capables de faire reculer les Grands Manitous ?

    Prolétaire, tu dispose d’une arme redoutable :

    la grève générale…

    … qui, aux temps modernes et en vertu du progrès de l’industrie et de l’économie, assurera le triomphe, l’émancipation intégrale des travailleurs.

    Ouvriers, ayez toujours présent à la mémoire que, seule la grève générale gestionnaire mettra la terre et l’industrie au service de la paix, qu’elle assurera le bien-être pour tous les humains. Dès lors, tous unis, préparons-nous pour les luttes futures.

    Aux réquisitions gouvernementales, véritable entorse au droit de grève, opposons la solidarité ouvrière, ainsi nous ferons triompher notre devise :

    L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

    La CNT

    Imprimerie Nouvelle de Marseille


    sources :
     


    [Aux « pue la sueur »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux « pue la sueur »]. — Paris : CNT_ (France), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 50 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Combat syndicaliste (1947-....), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    AIT — Confédération nationale du travail — AIT
    […]

    Aux “pue la sueur” (1)

    […]

    D’une part :
    La CGT, la CFTC, FO, la CGC, la CGSI,

    D’autre part :
    La Confédération nationale du travail […]

    […]

    […]

    La Confédération nationale du travail
    […]

    Augmentation massive du salaire des travailleurs de base : 25.000 francs par mois — dégressive ensuite — rien au sommet de l’échelon hiérarchique

    […]

    Syndicalistes révolutionnaires, contre tous les bellicistes, tous les exploiteurs, pour une société […] à la CNT.

    Lisez et diffusez son organe officiel “Le Combat syndicaliste”.

    La CNT

    […]


    sources :

    vers 1951-1957 ?



    [Offentligt diskussionsmöte : organisationsfrihet eller monopol]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Offentligt diskussionsmöte : organisationsfrihet eller monopol]. — Gävle ; Stockholm : SAC_ (Sverige arbaretares centralorganisation : 1910-....), (AB Federativ, Tryckeri (Stockholm)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 48 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : Suède
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Holm, Torsten
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ text ]

    texte :

    Offentligt diskussionsmöte

    Ämne :

    Organisationsfrihet eller monopol

    Talare från SAC : Sekr. Torsten Holm, Gävle

    i ………………}

    ‘‘………… dagen den …………… kl. ………

    Trots att föreningsrätten är i lag tillförsäkrad varje svensk arbetare, blir det ändå allt trängre för arbetarnas organisationsfrihet och rätt att bestämma. Detta gäller såväl ifråga om LO-förbundens uppträdande gent emot SAC:s medlemmar som mot de egna medlemmarna, vilka genom vetorätten och de ytterligare centraliseringsåtgärder som nu planeras i form av "avtals- eller expertråd" vid sidan av LO-ledningen, förlorar de sista resterna av rätten att få bestämma. Det är ett farligt spel som pågår med de demokratiska fri- och rättigheter, som arbetarna genom årtiondens kamp lyckats uppnå. Sätt stopp för ytterligare avdemokratisering av fackföreningsrörelsen ! Slå vakt om rätten att själva få bestämma ! Arbetare inom byggnadsindustrin — och alla intresserade i övrigt — möt upp till diskussionsmötet och tag del av de för Eder alla så viktiga frågorna.

    Tryckeri AB Federativ — Stockholm 1951

    SAC:s Byggnadsindustridepartement


    sources :
     

    1951
    Affiche liée

















    [100 years of Sailors Union of the Pacific]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    100 years of Sailors Union of the Pacific]. — San Francisco : Sailors’ Union of the Pacific (SUP), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , beige , texte en défonce , papier blanc ) ; 64 × 49 cm.

    • Affiches par pays  : États-Unis
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire
    • Noms cités (± liste positive)  : Furuseth, Andrew (1854-1938)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte (en défonce) ; citation d’Andrew Furuseth ; dessin (marins, outils, documents du Sailor Union of the Pacific) ; logo (Brotherhood of the sea SUP) ]

    texte :

    [logo] Brotherhood of the sea SUP

    100 years

    Sailors Union of the Pacific

    “You can put in jail, but you cannot give me narrower quarters than as a seaman I have always had. You cannot give me coarser food than I have always eaten. You cannot make me lonelier than I have always been.”
    Andrew Furuseth

    Maguire Act, 1895
    . . . abolished the desertion law (imprisonment for leaving a ship) in the coastwide trade and outlawed the crimp’s right to obtain an allotment from the Captain

    White Act, 1898
    . . abolished the desertion law for seamen in offshore ships in US ports. Also, abolished the beating of seamen by officers and mates, and gave seamen the right to draw up to half their wages in any landing or discharging port.

    Seamen’s Act, 1915
    . . . extended complete freedom from the desertion law to US ships in foreign ports and to foreign vessels in American ports. Also, provided increased foc’sle space, better food, safety provisions, efficiency rating for able-bodied seamen, and that 65% of the crew must be able seamen.

    “Steady as the goes”


    sources :