Russie

 

 

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18 affiches :

 

    [Au peuple français]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au peuple français]. — Toulon : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : politique internationale
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1789-1848  ; Russie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au peuple français

    Tiens, peuple de France, jamais tu n’étais tombé si bas ?

    Depuis qu’à travers les siècles tu traines ta vie lamentable, à côté de quelques heures de vraie grandeur, tu as connu bien des jours de lâche affaissement, bien des jours d’aveuglant délire, et des années durant tu en as gardé le rouge au front.

    Tu as courbé la tête sous d’atroces despotismes, tu as fléchi le genou devant la soutane des prêtres, tu as fait les croisades et tu as brulé des hérétiques, tu t’es esbaudi en place de Grève à voir écarteler la chair de tes enfants… Mais alors tu n’avais pas pris la Bastille.

    Plus tard un homme t’as dit : « Suis moi », et parce qu’il avait fière allure, un regard d’oiseau de proie et une vaillante épée, tu l’as suivi au bout du monde. Tu es revenu de cette équipée, have, sanglant, décharné, tes os te trouant la peau et sans regarder même, en ta lassitude, à qui tu tombais en partage. Ce fut comme une maitresse trop puissante pour tes reins et qui te les cassa. Mais en la suivant tu avais du moins l’excuse de la gloire et cette maîtresse te faisait honneur lorsqu’à son bras tu traversais l’Europe.

    Quelque temps après tu retrouvas dans le chignon d’une prostituée l’aigle qu’avait aux cheveux ta première femme, et comme un vieillard ensorcelé tu te laissas reprendre. Cette fois encore tu en vis de rudes. Après que cette catin t’eût mis à sec, ses maquereaux bellement t’étrillèrent.

    C’était la suite funeste d’un péché de jeunesse. Mais tu semblais sincèrement guéri de ton goût pour les filles. Tu juras de vivre sage et calme, sans plus songer aux escapades, qu’aux grands délices qui grisent et dont tu reviens la tête en sang comme les ivrognes qui trébuchent au bord des trottoirs. Tu brises même pour qu’il ne serve plus, l’aigle que trop pressée de fuir t’avait laissé la courtisane.

    Aujourd’hui ta fièvre t’a repris et c’est depuis qu’on t’a fait voir un aigle, un aigle noir cent fois plus hideux et plus féroce que celui des Bonaparte. Il a deux têtes. L’une de ses serres se crispe sur un globe et l’autre sur un glaive ; Mais aussi hideux qu’on le dessine, aussi repoussant qu’il apparaisse, en noir, sur la soie jaune des drapeaux, jamais il ne voudra dire assez de honte, de cruauté, ni de misère, représentant celui qui décime son peuple et qui l’affame. Ce ne sera pas le désir de la gloire qu’invoquera ton enthousiasme pour ce lâche et dont les hauts faits se mesurent aux potences qu’il dresse. Ce ne sera pas non plus l’excuse de la peur, toi qui sais comment se font les barricades et qui n’avais cette fois qu’à rester méprisant pour être digne !

    Dans un de tes bons jours tu avais composé un chant de révolte et tu l’entonnais chaque fois que tu partais en guerre pour une cause juste. Maintenant, ta Marseillaise, tu la brailles quand tu es ivre d’alcool, non plus de liberté et tu accouples ses fières mesures à la mélopée languissante gémie par les esclaves russes.

    Un jour dans ta colère, tu coupas la tète d’un roi. Cet homme était bon cependant, tu le reconnus, et plus malheureux que coupable. Mais tu ne voulus pas, et tu fis bien, qu’un seul puisse se trouver chez toi qui ait porté ce nom. Il n’y a pas encore longtemps que tu chassas les derniers descendants des monarchies défuntes, comme s’ils eussent vicié l’air où tu respires.

    Aujourd’hui, comme en une hâte de te prostituer, tu n’attends même pas que le tzar vienne en personne et te donne sa botte à lécher. C’est devant ses officiers que tu t’accroupis. Tu lasses leurs bras de présents, tu jonches leur route de fleurs, tu emplis leur ventre de mangeaille ; puis au paroxysme de ta démence tu leur conduis tes filles et tes sœurs pour que quelque chose de cette rare lamentable, victime et bourreau tout ensemble, te reste dans le sang.

    Et ceux pour qui fut trop forte l’émotion de te voir en cette fange et qui te crient leur rage, tu les assommais déjà quand on te les arracha des mains !

    Aussi sois désormais sans crainte, il ne tarderas pas à te rendre lui-même visite, le souverain livide, à qui la peur fait sauter sa plume dans les doigts, quand il signe derrière sa triple haie de gardes un ordre de supplice. Et peut-être, honneur suprême, s’installera-t-il chez toi, ce maudit que la vengeance guette au quatre coins d’Europe et qui doit tant rire à cette heure des puériles craintes que lui inspira le peuple régicide !

    Le calcul de tes maitres était bon et leurs ressources suffisantes puisque dans l’éblouissement des loges bariolées qu’ils t’agitèrent, comme aux taureaux, devant les yeux, la dernière lueur de ta raison vient de s’étendre. Et maintenant que tu es bien saoûl, tu ne comprends plus l’importance de ce qu’ils t’ont fait faire. Tu ne vois pas comme leur face exulte de tant de docilité, tu ne vois pas les vieux débris des tyrannies que tu as brisées reprendre courage devant ton enthousiasme imbécile pour la nation d’absolutisme, tu ne vois pas les prêtres, les démons noirs, se pendre aux cloches de l’Église quand l’amiral et son escorte entrent en une ville ! Pourvu que, ce ne soit pas ton chahutent de retrouver, barrant ta route, ces mêmes officiers, ces mêmes soldats russes, quand, revenu livide et repris d’un de tes grands frissons de liberté, tu voudras continuer l’œuvre qui est la tienne et qui consiste à briser les despotismes au lieu de les flagorner.

    Mais de tout cela, pour l’heure, tu ne te soucies guère, et si tu te recueilles un instant c’est pour regarder le char funèbre d’un de ceux qui jadis te menèrent au massacre. Une seule honte ne te suffisait pas pour remplir cette semaine, il t’en fallut deux.

    Donc, tu les as bien regardés les officiers venus de l’étranger pour déposer leur hommage sur le tombeau de celui qui fut dans le meurtre un haut dignitaire. Tu as compté les boutons de leur vareuse et les grains de leurs épaulettes, tu as frémi aux éclairs des casques, au scintillement des cuirasses.

    Tant mieux que tu les aie vus de près, car tu les reconnaitras peut-être quand ils te planteront leur latte dans les côtés.

    Tu t’es écrasé contre les murs pour leur laisser plus vaste le passage. De tes enfants, de tout petits ont roulé sous les fourgons ; d’autres ont dégringolé des arbres où ils s’étaient juchés pour mieux voir. Or, ces choses sont bien. Tant mieux qu’il y ait eu de ton sang dans ces funérailles et des lambeaux de ta chair aux loues de ce char. Sans un peu de ce liquide rouge qui coule de tes flancs, l’enterrement de ce massacreur d’hommes n’eut pas été logique.

    Et non seulement tu payes de ton sang le spectacle de ce cheval eu robe noire tenu en laisse derrière un corbillard et suivi, comme au cirque, par la foule des garçons d’écurie en voyants livrée, — mais tu exécutes surtout, de façon merveilleuse, la la consigne donnée.

    Les Russes avaient demandé qu’on ne les compromit pas. Il ne serait pas convenable, avait renchéri le gouvernement de rosser ses ennemis en si solennelle occurrence, donc reste calme ! Et pendant que dura cette funèbre et diplomatique mascarade, impassible, correct, le regard planté, dans celui de tes maitres, tu restas replié sur les jarrets, prêt à bondir, comme le caniche attendant un geste pour happer le morceau de sucre qui lui chatouille le museau.

    Bravo, peuple de France ! …

    Depuis que tu fais pleurer ceux qui t’aiment, tu n’étais jamais tombé si bas !

    Extrait de la Révolte


    sources :

    Affichette pour intérieur [encre noire sur papier blanc] lors d’une visite de l’escadre russe à Toulon en octobre 1893 ? (plutôt que de la visite de Nicolas II en 1896, postérieure à la parution de La Révolte (1887-1894).








    [Aux hommes de pensée et d’action libre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux hommes de pensée et d’action libre]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 123 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : bagne  ; justice  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 2 (1939-1945)  ; Russie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comité de Défense Sociale
    (section lyonnaise)

    Aux hommes de pensée et d’action libre

    À l’heure où se termine le plus formidable conflit qui ait lancé les hommes contre les hommes, où se dresse le terrifiant bilan de cinq années d’hécatombes sans nom, où les forces du passé tendent de reconquérir l’autorité et rejeter bien loin les libertés acquises par nos pères dans le sang de nos révolutions.

    Il n’est que temps de jeter un regard sur la situation qui est faite aux hommes de pensée, aux classes travailleuses de ce pays.

    Que reste-t-il des grands principes posés par la Révolution Française, de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen rédigée par l’Assemblée nationale du 26 août 1789 ?

    Rien !

    À la vieille féodalité, qui vit disparaitre ses privilèges dans la nuit du 4 Août, s’est substituée une véritable oligarchie capitaliste à qui va toute l’indulgence du pouvoir, et dont l’enrichissement sur des millions de cadavres porte le régime à son apogée.

    Aux humbles, aux travailleurs toutes les sévérités.

    Répression impitoyable envers tous les délits qui découlent de la triste situation qui leur est faite et de l’asservissement où sont tenues les masses travailleuses.

    Au voleur d’effets militaires : le bagne
    À l’industriel, au mercanti affameur : les honneurs

    La pensée libre est muselée.

    À tous ceux qui ne pensent pas au gré des maitres du jour, des tribunaux de classe appliquent impitoyablement par ordre des lois scélérates.

    Flageller le corps pour tuer l’esprit, telle est la tactique adoptée, cependant qu’une presse regorge d’insanités où s’étale, au milieu de stupides romans policiers pourvoyeurs de bagnes, la pornographie la plus effrontée.

    De nouveau la presse officielle regorge d’appels à la violence, au pillage du vaincu ; nous dénonçons le cynisme de ceux qui (pour leurs propres fins) ont attribué des buts antimilitaristes : la guerre, alors que leur traité maintient, quand il n’aggrave pas, l’impérialisme et le militarisme antérieurement existants, et laisse subsister toutes les violences sur les petites nationalités qui ne peuvent trouver en elles les armes nécessaires à la libération.

    L’équivoque n’a que trop duré.

    La loi ne sanctionne que la force et non le droit

    À la dictature gouvernementale, opposons celle de la raison, les millions de morts, les milliards partis en fumée, le deuil ; la misère dans les foyers, doivent sonner le glas de la société bourgeoise. À tous ceux qui, pour l’émancipation humaine, sentent battre un cœur sous leur poitrine, nous faisons appel pour travailler à l’avènement d’une société meilleure.

    Nous voulons :
    1° Que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
    Aucune distinction sociale ne peut être fondée sur l’utilité commune.
    Une égalité absolue de droite et de devoirs doit exister entre les individus des deux sexes.
    2° Abolition de l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Abolition de la propriété individuelle. Retour à la communauté du sol et de tous les moyens de production et d’échange, au bénéfice de tous, tout individu valide devant apporter sa quote-part de travail utile.
    3° La société doit donner à tous les mêmes chances de développement, tant physique qu’intellectuel. Application rationnelle des méthodes de travail et d’enseignement.
    4° Liberté absolue de penser et d’expansion des idées, celle-ci porterait-elle atteinte au système social établi.

    Basant notre action sur ces déclarations, le Comité de Défense Sociale engage l’action pour :
    1. L’Abolition des lois scélérates ;
    2. Suppression des conseils de guerre et des bagnes militaires ;
    3. Amnistie pleine et entière pour toutes leurs victimes. Suppression du blocus de la Russie, coupable d’avoir voulu instaurer dans son milieu le régime de la liberté.

    Tous les camarades intellectuels et manuels sont invités à assister à nos réunions.

    Siège social : 86, cours Lafayette

    Placement gratuit au siège

    [marque syndicale] Lyon. — Imprimerie de Perrache. A. Traquet, 13, cours Suchet, Lyon — Tél. 63-68


    sources :
     


    [Pourquoi nous voulons la paix en Russie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pourquoi nous voulons la paix en Russie]. — Paris : ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants) : Société des amis des peuples de Russie, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Société des Amis des Peuples de Russie

    Association Républicaine des Anciens Combattants

    Pourquoi nous voulons la paix avec la Russie

    Malgré l’armistice, malgré les promesses données par les gouvernements alliés à maintes reprises, la guerre continue en Europe. Un combat implacable entre les puissances victorieuses et la Russie socialsite, est perpétué par la seule volonté des gouvernements français et anglais.

    Le monde civilisé proteste contre cette politique folle et sanglante. De tous les points des deux continents surgissent des réprobations. La protestation unanime de tous les peuples flétrit les artisans de la guerre prolongée.

    Nous voulons la paix avec la Russie :

    Parce que le peuple russe n’est l’ennemi d’aucun peuple, et ne menace personne ;

    Parce que les droits du peuple russe à disposer de lui-même sont aussi sacrés que ceux de tout autre peuple ;

    Parce que le peuple russe, par l’organe de ses représentants, et en […] a proposé la paix sans injustice ni violence ;

    Parce que le peuple russe s’est déclaré prêt, en donnant toutes les garanties possibles, d’accepter les plus grands sacrifices pour arrêter l’effusion de sang ;

    Parce que l’engagement du peuple russe d’assumer les dettes du tsarisme et de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures des pays alliés, supprime jusqu’à l’apparence des prétextes invoqués pour le combattre ;

    Parce que le blocus de la Russie ne fait pas seulement périr des millions d’innocents, il aggrave la disette européenne et le renchérissement de la vie dont souffrent tous les peuples ;

    Parce que la France a besoin des matières premières et des produits que nous orre la Russie ;

    Parce que la France appauvrie et financièrement ruinée ne peut, sans trahir les intérêts des travailleurs, jeter encore des milliards dans le gouffre de la guerre.

    Paix à la Russie !

    Ouvriers et paysans français, répétez avec nous ce cri qui traduit ma révolte des consciences et la clairvoyance notion des intérêts de la France et de l’humanité.

    Les [… ?] [deux noms]

    Adhérez à la Société des Amis des Peuples de Russie, [adresse]

    Anciens combattants, adhérez à l’ARAC, [adresse]

    […] ARAC […]


    sources :
     


    [Voter, c’est faire le jeu de la réaction]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Voter, c’est faire le jeu de la réaction]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [50 ?] × [33 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Hongrie  ; Russie
    • Noms cités (± liste positive)  : Journe, Gabriel (1895-1960)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives — 16 novembre 1019

    Bureau de propagande antiparlementaire

    Voter, c’est faire le jeu de la réaction

    Le Parlement, c’est l’arme du Capitalisme. Députés et ministres sont partie intégrante de ce régime et rien autre chose.

    Il n’y a pas deux façons d’être député ou ministre, il n’y en a qu’une toujours néfaste aux producteurs.

    Quatre millions appartenant aux organisations affiliées à la CGT et au PSU souffrent de ce régime et sont adversaires du Capitalisme.

    S’ils refusaient hautement de prendre part au Scrutin

    s’ils pratiquaient une abstention ouvertement annoncée et expliqué pendant la période électorale, ils porteraient un coup mortel au régime qu’ils rêvent d’abattre.

    Étroitement unis dans une réprobation aussi consciente, aussi catégorique, du système bourgeois, ces quatre millions d’hommes, après avoir touché une partie des forces dont le Gouvernement dispose, pourraient organiser dans le pays, soit par le système des Soviets, des Conseils d’ouvriers syndiqués, une formidable coalition contre laquelle rien ne saurait prévaloir, capable d’oser entreprendre de suite,

    la Transformation sociale la plus profonde.
    Que resterait-il alors du Spectre de la Réaction, que l’on agite devant nous pour nous pousser aux Urnes ?

    Électeur, réfléchis ! Examine notre idée et dis nous si un tel système pourrait se prêter aux actes d’un parlement dont voici le dernier bilan ; 300 Députés radicaux et radicaux-socialistes ; 100 Députés socialistes, que tu as cru des idéalistes, ont acclamé la guerre pour laquelle ils ont consenti tous les crédits, même lorsqu’elle se prolongera en Russie et jusqu’en Hongrie.

    Collaborant sous le couvert de cette infâme duperie “L’Union Sacrée” ils ont, d’accord avec la réaction ! organisé une infernale boucherie, véritable faillite de la civilisation.

    Profiteurs de la Mort, Assassins des Révolutions, Châtreurs delà Pensée. Dictateurs, Généraux du Chemin des Dames, Fusilleurs d’innocents, Juges à gages, Mercantis, Spéculateurs, Affameurs, Bureaucratie pillarde ont trouvé les députés à plat ventre devant eux. Quelques-uns socialistes ! sont devenus ministres et tous, pour justifier leur criminelle abdication, en passant l’éponge sur cette honte, ils sont allés jusqu’aux limites extrêmes de la servilité, de l’infamie, de la sauvagerie ! Oui ! de la sauvagerie, sans compter « leur amnistie », le traité de paix, entre cent, en est une preuve. C’est la porte ouverte à tous les brigandages et la bride sur le cou aux guerriers plus forts, plus, insolents que jamais et le militarisée maître, nous demandera, demain peut-être, nos enfants par dizaines de millions pour une nouvelle boucherie !

    Électeur, Paysan, Ouvrier manuel ou intellectuel !
    en votant c’est non seulement faire le jeu de la Réaction que seul un parlement peut sauver !
    c’est aussi avec un bout de papier ! décréter la mort de tes enfants !

    Maintenant, vote encore, si tu l’oses !

    Lisez et répandez Le Libertaire organe anarchiste, bihebdomadaire, paraissant les mercredi et samedi. — Bureaux : 69, boulevard de Belleville, Paris (XIe)

    Vu : Les Candidats pour la forme.

    [marque syndicale] Fédération du Livre - Marque syndicale - Paris e section
    Imprimerie spéciale du Libertaire, 69, boulevard de Belleville, Paris
    Le Gérant : Journé


    sources :

    Affiche parue au verso du Le Libertaire du 9 novembre 1919 (nouvelle série, 1re année, n° 43A). Au recto, une brève signale :

    Nos Munitions pour l’Action Antiparlementaire
    AFFICHES. — 10.000 N° 42 A [i.e. 43 A ?] ont été tirés en supplément pour faire face aux demandes des camarades.
    Nous tenons ces exemplaires à la disposition des militants au prix de 5 francs le cent.
    BROCHURES. — La Grève des Électeurs. — L’Absurdité de la Politique. — Électeur, écoute ! — Pour ne pas voler. — Quatre séries de brochures tirées chacune a 20 000 sont désormais à la disposition des groupe » et militants au prix de 2 fr. 75 le cent, 2f fr. le mille.
    PAPILLONS — i.200 000 papillons gommes vont pouvoir prendre leur vol.
    Nous les laissons au prix de 0 fr 30 le cent, 2 fr 75 le mille.
    TRACTS. — Il nous reste quelques milliers de tracts du LIBERTAIRE, plus que jamais d’actualité. 1 franc le cent, 9 francs le mille, franco



    [Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-controverse : « contre la dictature du prolétariat »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-controverse : « contre la dictature du prolétariat »]. — Paris : Foyer du XIe : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : anarchisme  ; dictature  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie
    • Noms cités (± liste positive)  : Flotter  ; Le Meillour, Pierre (1884-1954)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Qu’est-ce au le Foyer du XIe ?

    C’est un groupement d’ouvriers du XIe Arrondissement qui, par ses efforts coordonnés, s’efforce de fournir aux individus ayant le souci de s’affranchir intégralement la facilité d’examiner les problèmes les plus variés.

    Dans quel but ?

    Dans le but de faire des Hommes conscients capables de se diriger seuls.

    Pour quelle raison ?

    parce que nous plaçons tous nos espoirs dans l’éducation de chaque individu pour l’acheminement vers une Humanité meilleure.

    Persuadés que l’Esclavage politique, économique et moral repose principalement sur l’Ignorance des Foules, sans laquelle aucun Gouvernement, aucune Exploitation ne sauraient exister.

    C’est pourquoi, Camarades, nous vous convions à assister à notre série de conférences pour la campagne d’hiver, qui aura lieu à partir d’octobre 1920.

    Tous les trois premiers mercredis de chaque mois

    dans la salle du 95, rue de Charonne (XIe)
    sur les sujets les plus divers.

    Révolutionnaires de toutes écoles, camarades de toutes professions qui aspirez à un peu plus de justice et de mieux-être, ne comptez- que sur vous-mêmes ; perfectionnez-vous, éduquez-vous ; alors seulement vous serez capables d’accomplir de profondes transformations sociales.

    Mercredi 20 octobre 1920, à 20 h 30

    Conférence-controverse

    Sujet traité

    Contre la dictature du prolétariat

    orateurs : Le Meillour, Flotter

    Adhésions au Groupe tous les mercredis. — Prêt de livres de la bibliothèque aux adhérents.

    Entrée libre et gratuite. — Tous les vendredis, lisez “Le Libertaire”.

    Impr. […] – [marque syndicale] […]


    sources :
     

    1920
    Affiche liée


    [Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-débat : « La dictature du prolétariat en Russie »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-débat : « La dictature du prolétariat en Russie »]. — Paris : Foyer du XIe : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : dictature  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Pelletier, Madeleine (1874-1939)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Qu’est-ce au le Foyer du XIe ?

    C’est un groupement d’ouvriers du XIe Arrondissement qui, par ses efforts coordonnés, s’efforce de fournir aux individus ayant le souci de s’affranchir intégralement la facilité d’examiner les problèmes les plus variés.

    Dans quel but ?

    Dans le but de faire des Hommes conscients capables de se diriger seuls.

    Pour quelle raison ?

    parce que nous plaçons tous nos espoirs dans l’éducation de chaque individu pour l’acheminement vers une Humanité meilleure.

    Persuadés que l’Esclavage politique, économique et moral repose principalement sur l’Ignorance des Foules, sans laquelle aucun Gouvernement, aucune Exploitation ne sauraient exister.

    C’est pourquoi, Camarades, nous vous convions à assister à notre série de conférences pour la campagne d’hiver, qui aura lieu à partir d’octobre 1920.

    Tous les trois premiers mercredis de chaque mois

    dans la salle du 95, rue de Charonne (XIe)
    sur les sujets les plus divers.

    Révolutionnaires de toutes écoles, camarades de toutes professions qui aspirez à un peu plus de justice et de mieux-être, ne comptez- que sur vous-mêmes ; perfectionnez-vous, éduquez-vous ; alors seulement vous serez capables d’accomplir de profondes transformations sociales.

    Mercredi 6 octobre 1920, à 20 h 30

    Conférence

    par le doctoresse Madeleine Pelletier
    sur

    La dictature du prolétariat en Russie

    Adhésions au Groupe tous les mercredis. — Prêt de livres de la bibliothèque aux adhérents.

    Entrée libre et gratuite. — Tous les vendredis, lisez “Le Libertaire”.

    Impr. […– [marque syndicale] […]


    sources :
     

    1920
    Affiche liée




    [Le Chat déchaîné #3 : manifestation contre l’OMC]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
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    Le Chat déchaîné #3 : manifestation contre l’OMC]. — La Chaux-de-Fonds : FLM_ (Fédération libertaire des Montagnes : 1978-....) : OSL_ (Organisation socialiste libertaire), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : agriculture  ; économie : mondialisation  ; fascisme et antifascisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Chat déchaîné, le
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :

    texte

    dessin (squelette OMC essayant de croquer la planète)

    texte :

    Le Chat déchaîné

    Feuille d’agitation de la Fédération Libertaire des Montagnes #3

    Manifestation contre l’OMC

    Crises alimentaire, économique, sociale, climatique· Faillite globale du système ! Il est temps de changer de cap !
    Du 30 novembre au 2 décembre, une conférence ministérielle de l’OMC se tiendra à Genève : une semaine avant le sommet sur le climat à Copenhague. Le commerce et le climat sont liés. Dans ces deux domaines, la faillite des politiques suivies a des conséquences catastrophiques. Mais les dirigeants de nos États ne remettent rien en question !

    Le « libre » échange de l’OMC : toujours la loi du plus fort !

    Trente ans de politiques néolibérales et de mondialisation n’ont fait qu’accroître de manière intolérable les inégalités : misère et famine au Sud, chômage et précarité au Nord, inégalités entre hommes et femmes partout. Nous sommes précipité dans la plus grave crise économique depuis 1929.

    L’OMC promet de nous en sortir... en poursuivant sur la même voie : la libéralisation du commerce mondial. Augmenter cette « libéralisation » des échanges durcirait la concurrence, éliminerait nombre de petites entreprises et exercerait une pression accrue sur l’emploi, les salaires et les conditions de travail, mais aussi sur les budgets publics et la sécurité sociale. Par ailleurs, la libéralisation de la circulation des marchandises et des capitaux va de pair avec la multiplication des entraves multiples à la libre circulation des personnes et avec la violation de leurs droits fondamentaux.

    La libéralisation des marchés agricoles ne renforce que l’agro-business, appauvrit les petits paysans, empêche toute souveraineté alimentaire, et aggrave la crise alimentaire mondiale. Enfin, au nom de la concurrence, l’OMC justifie le démantèlement des services publics, ouvrant ainsi la porte à leur privatisation, ainsi que l’élimination des normes et règlements protégeant les salariés et plus généralement les populations.

    Le climat victime du commerce mondialisé !

    Les politiques de l’OMC ont aussi des conséquences les plus néfastes pour le climat. Elles induisent la faillite de paysans par millions au profit de l’agriculture industrialisée, alors que celle-ci – fortement dépendante des énergies fossiles - est une source majeure de l’effet de serre. Elles provoquent une déforestation criminelle des principales forêts tropicales, poumons de la planète et lieu de vie des communautés indigènes.

    Elles ont créé un réseau de production mondialisée, avec ses transports transnationaux, gros consommateurs d’énergie, dans le seul but de maximiser les profits, et au mépris de l’environnement et des salariés. Malheureusement, à Copenhague ce seront les mêmes dirigeants politiques, qui défendront les mêmes intérêts et qui « inventeront » les mêmes « solutions de marché », alors que leur faillite est patente partout. Douze ans après Kyoto, les émissions de gaz à effet de serre des pays développés sont plus importantes que jamais ! Nous ne pouvons pas leur faire confiance !

    Le Titanic vous tente ? Nous pas !

    Ni la crise économique et sociale, ni la crise alimentaire, ni la crise climatique ne seront résolues avec la logique qui les a créées.

    Ce système économique actuel augmente partout l’injustice et la violence. De plus, aujourd’hui, nous sommes face à la nécessité - toujours plus urgente – de renoncer à l’absurdité d’une croissance sans fin sur une planète finie ! Mais les dirigeants des États ne cherchent pas sincèrement la sortie. Pour nos enfants et petits-enfants, les intérêts de la société et de l’environnement doivent primer sur le profit aveugle. Des centaines de représentants de mouvements populaires du monde entier seront à Genève, puis ils se déplaceront en caravane, à travers la France et l’Allemagne, jusqu’à Copenhague, pour exiger un changement radical de cap !

    Toutes et tous à Genève, pour manifester et débattre des alternatives au désastre actuel* !

    Pour l’autonomie des peuples une solidarité internationale solide !

    Pour un commerce de proximité, éliminant ainsi les intermédiaires, qui en somme, profitent des véritables acteurs-trices du monde du travail !

    Pour le développement de coopératives ! Laissons le patronat sur le bas côté, les rennes appartiennent aux travailleurs-euses !

    Contre l’Organisation Mondiale du Carnage, parce qu’un monde meilleur est urgent !

    Manifestation samedi 28 novembre,

    Place Neuve, Genève, 14h


    Brèves

    Promenade antifasciste

    Le samedi 26 septembre a eu lieu la 9ème promenade antifasciste de berne organisée par la « Bündnis alle gegen rechts ».

    Il est 20 h à la Heiliggeistkirche, une foule d’environ 1’500 personnes s’amasse petit à petit. À 20 h 15, le cortège s’élance dans la vieille ville et s’y promène pendant une bonne heure environ. Quelques arrêts dans des lieux clés de la capitale (hôtel de ville, Mc Do…) accompagnés de discours ayant pour thème la lutte contre le sexisme, le capitalisme ou encore la xénophobie on ponctués la marche. La manifestation, qui cette année était permise par les autorités de la ville, c’est déroulée sans heurt avec les forces de l’ordre qui pour une fois sont restées quasiment invisibles.

    Antifascisme en Russie

    Après avoir été marquée par divers systèmes totalitaires (environ 27 millions de morts durant la seconde guerre mondiale dus au nazisme, ainsi qu’un régime dictatorial stalinien avec camps de travaux forcés et une terrible répression), il est choquant et triste de voir que la Russie peut actuellement être considérée comme le nouvel eldorado des néo-nazis. En cette année 2009, plus de 40 meurtres à connotation fasciste ont étés commis jusqu’à aujourd’hui. Les meurtriers n’hésitent pas à se rendre au domicile de leurs cibles pour les assassiner. Des rapts ont régulièrement lieu, et des mises en scène débouchant sur des mises à mort barbares sont filmées et diffusées sur le net, comme l’exemple d’une vidéo de décapitation au couteau de chasse datant de 2007 !
    Les Antifascistes on donc du fil à retordre. Quatre d’entre eux sont actuellement en prison, condamnés pour leur militantisme. Il est très difficile de leur écrire car certaines prisons détruisent les lettres écrites en anglais dès leur réception

    Une campagne de recherche de fond a commencé cet automne avec la tournée en Europe du groupe de musique H/C (hardcore) Russe « What we feel ». Diverses actions (projections, concerts) qui ont pour but de collecter un peu d’argent pour soutenir le mouvement antifasciste russe auront lieu prochainement. Soyez attentifs-ives !**

    Les producteurs-trices laitiers, victimes des agissements d’une politique ultralibérale

    « Aujourd’hui, la situation dans le monde paysan est extrêmement difficile, et cela particulièrement dans la filière laitière. Depuis la libéralisation totale des contingents laitiers, les prix ont chuté d’environ 25 % en l’espace d’une année. » [...]

    « Le prix du lait industriel est passé de 0.76Fr/kg à environ 0.55Fr/kg aujourd’hui. Les coûts de production n’ont pas évolué. Ils se situent entre 0.89Fr/kg et 1.17Fr/kg. Les producteurs-trices sont donc loin d’obtenir un prix du lait équitable. Certains paysans-nes, aujourd’hui, parlent d’une rémunération par heure de travail d’environ 6.-/heure […]. En Europe, la situation n’est guère plus réjouissante. Les prix du lait n’ont jamais été aussi bas »***.

    C’est dans cette logique libérale que l’OMC compte poursuivre sa politique. La grève du lait n’est qu’une conséquence parmi d’autres. Une solution serait de privilégier le commerce de proximité, afin d’éviter les intermédiaires, qui s’engraissent sur le dos des producteurs-trices. Les agriculteurs-trices ne doivent pas être victimes d’un marché vacillant dont ils ne sont pas responsables.

    * Cf. www.anti-omc.org
    ** Cf. www.avtonom.org
    *** Solidarités, n° 154 du 24 septembre 2009

    Fédération Libertaire des Montagnes (FLM)
    CP 569 / 2301 La Chaux-de-Fonds / flm.osl@espacenoir.ch

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    sources :

    http://rebellion-osl.ch/index.php/flm/chats-dechaines