Méric, Victor (1876-1933)

pseud. de Henri Coudon

https://maitron.fr/spip.php?article155289
https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_M%C3%A9ric_(journaliste)

Au moins 19 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 21 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Almeno 1 periodico in lingua francese italana su questo nome (vedere sul sito Bettini).
Au moins 12 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
chansons / poesies (Voir : site Canto).

 

Affichage par année

4 affiches :

 

    [Manifeste aux soldats]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Manifeste aux soldats]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [45 ?] × [31 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Almereyda, Miguel (1883-1917)  ; Bans, Émile  ; Depalme, Robert  ; Desprès, Fernand (1879-1949)  ; Durupt, Georges (1880-1941)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Gauthier, Georges  ; Gerbault, Daniel  ; Jourdain, Francis (1876-1958)  ; Lejeune, Pierre  ; Marestan, Jean (1874-1951)  ; Matha, Louis (1861-1930)  ; Méric, Victor (1876-1933)  ; Monatte, Pierre (1881-1960)  ; Paraf-Javal, Georges (1858-1941)  ; Régnier, Georges  ; Robin, Maurice  ; Séverac, Georges  ; Syffert, Gaston (1881-1969)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Manifeste aux soldats

    Le Conseil de guerre de Nantes vient de condamner à un jour de prison le colonel de Saint-Rémy. Cet officier avait refusé d’obéir à l’ordre que lui avait transmis le général Frater de frire marcher le 2e régiment de chasseurs placé sous son commandement.

    La raison que ce colonel a donnée de son indiscipline, c’est que « sa conscience de chrétien lui interdisait d’obéir ».

    Nous estimons qu’en refusant d’agir contre les « Sœurs » le catholique de Saint-Rémy a bien fait.

    Nous estimons qu’en tenant compte du sentiment, qui a dicté à cet officier son acte d’insubordination et en rendant un arrêt qui équivaut à un acquittement, le Conseil de guerre a bien fait.
    (Ce n’est jamais nous qu’on trouvera favorables au prononcé de jugements sévères.)

    Soldats ! Retenez bien cet arrêt et faîtes en votre profit !

    Il se peut que vos chefs vous donnent, quelque jour, l’ordre d’agir contre des travailleurs en grève ou des hommes en révolte.

    Vous aurez, alors, vous aussi, à consulter et à écouler votre conscience.

    Votre conscience vous dira, jeunes gens, elle devra vous dire que vous n’avez pas été arrachés à votre famille, à votre atelier, à vos champs, à vos affections, à la vie libre, pour marcher contre vos parents, vos frères, vos camarades de travail.

    Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que ces basses besognes incombent aux forces de police et de gendarmerie, pas à vous.

    Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que vous ne pouvez pas vous servir de vos armes de mort contre ceux qui vous ont donné la vie, et qui, depuis votre enfance, vous ont chéris, soignés, nourris, élevés.

    Aimeriez-vous moins vos mères que le colonel de Saint-Rémy n’aime les congréganistes ?

    Votre conscience d’homme serait-elle moins ferme que celle de ce chrétien ?

    Écoute, soldat !

    Si jamais l’ordre t’est donné de massacrer tes camarades de travail, de tirer sur le peuple, tu refuseras désormais, tu dois refuser d’obéir à ce commandement infâme.

    Jusqu’à ce jour, l’énormité du châtiment que tu avais à redouter était de nature à te faire reculer devant les conséquences d’une telle désobéissance.

    À daters d’aujourd’hui, tu sauras qu’elle t’expose, tout au plus, à un jour de prison. M. de Saint-Rémy a librement choisi le métier militaire ; toi, c’est par force, que tu es à la caserne.

    M. de Saint-Rémy était à la tête d’un Régiment ; son refus d’obéir s’étendait à toutes les unités dont il était le chef. Toi, Frère, sans gradée, sans autorité sur tes camarades, tu n’engageras que toi-même.

    On n’ordonnait pas à M. de Saint-Rémy de commander le feu sur des femmes désarmées. Il s’agissait — on l’a bien vu — de crocheter quelques serrures, d’enfoncer quelques portes. Toi, soldat, quand tes chefs te feront marcher contre la foule ouvrière, ce sera pour cracher la mort — rappelle-toi Fourmies, la Martinique, Chalon — sur des poitrines de grévistes las de souffrir de misère ou de manifestants las de subir le joug !…

    En réfléchissant à ces circonstances et en considérant que la règle et l’équité proportionnent la peine au rang qu’occupe le délinquant, tu comprendras, soldat, que ce n’est pas un jour de prison, mais un jour de consigne que, pour être juste, le Conseil de Guerre devra t’infliger.

    Et ce jour de punition te paraîtra infiniment doux, puisque pour un châtiment aussi bénin, tu auras l’inexprimable joie de ne t’être pas associé à ce crime abominable :

    Fils d’assassiner ton Père ! — Frère, de ter ton Frère !

    Travailleur, de mitrailler tes Camarades !

    Soldat, souviens-toi !

    Le Libertaire


    Nota. — Il se pourrait que le Ministère anticlérical « Combes et Cie », découvrît dans ce manifeste une provocation à la désobéissance des soldats et en déférât les auteurs aux tribunaux.

    Comme il n’est pas plus dans nos habitudes que dans notre caractère de décliner les responsabilités que VOLONTAIREMENT nous assumons, nous ajoutons nos propres signatures à celle-ci : Le Libertaire , qui n’engage juridiquement que notre ami Philippe, gérant de ce journal, et nous invitons toutes les personnes qui approuvent ce manifeste, à nous envoyer leur nom que dans le prochain numéro, nous joindrons aux nôtres : Sébastien Faure, Louis Matha, Pierre Monatte, Émile Bans, Jean Marestan, Robert Depalme, Georges Durupt, Fernand Després, Daniel Gerbault, Victor Méric, Maurice Robin, Georges Séverac, Georges Gauthier, Gaston Syffert, Paraf-javal, Pierre Lejeune, Georges Régnier, Francis Jourdain, Miguel Almereyda.


    sources :

    Parue au dos du Libertaire 4e série, 8e année, numéro 45 (du 13 au 20 septembre 1902).



    [Aux patriotes repopulateurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux patriotes repopulateurs]. — Paris : Fédération universelle de la Régénération humaine, [ ?] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 44 × 62 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bercy, Léon de (1857-1915)  ; Cesbron, G.  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Grandidier, Louis (1873-1931)  ; Hardy, Georges (1870-1945)  ; Humbert, Eugène (1870-1944)  ; Huot, Marie (1846-1930)  ; Klotz-Forest, Dr  ; Kolney, Fernand (1868-1930)  ; Lanoff, Robert (1879-1960)  ; Lantoine, Albert (1869-1949)  ; Mac_, A.-F.  ; Marestan, Jean (1874-1951)  ; Marinont, Léon (1870ca-1943ca)  ; Marquès, Jeanne  ; Marquet, Pierre  ; Mascaux, Fernand (1868-1953)  ; Méric, Victor (1876-1933)  ; Meslier, Adrien (1868-1915)  ; Naquet, Alfred (1834-1916)  ; Roussel, Nelly (1878-1922)
    • Presse citée  : Génération consciente (1908-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération universelle de la Régénération humaine, 27, rue de la Duée, Paris (11e)

    L’exemple vient d’en haut

    À voir la formidable croisade dirigée contre la doctrine et les pratiques néo-malthusiennes par des personnalités appartenant au clergé, à l’armée, à la magistrature, à la politique, à l’industrie et à la presse, on pourrait quelquefois en conclure que cette doctrine est contraire à l’esprit même de notre temps, et ces pratiques, en opposition flagrante avec les mœurs de ceux qui se donnent comme formant exclusivement l’élite de la nation française.

    Cependant, à la lueur des faits, au regard des statistiques, les conclusions apparaissent tout autres ; et la pratique du néo-malthusisme par la classe privilégiée éclate, évidente. Voici, pour illustrer notre thèse, Quelle fut la progéniture des neuf personnes considérables qui se sont succédés à la Présidence de la Troisième République :

    Thiers, Adolphe… Néant,
    Mac-Mahon… Un fils,
    Grévy, Jules… Une fille,
    Sadi-Carnot… Deux fils et une fille,
    Casimir-Périer… Un fils et une fille,
    Faure, Félix… Deux filles,
    Loubet, Émile… Deux fils et une fille
    Fallières, Armand… Un fils et une fille,
    Poincaré, Raymond… Néant.

    Quatorze enfants pour neuf couples ! Quelle belle leçon de prévoyance sociale et de prudence parentale pour le malheureux prolétaire plongé dans la misère, la crasse et l’ignorance !

    Ces homes, vous les avez élus à la première magistrature du pays parce qu’ils vous semblaient représenter le mieux les vertus et la tradition du génie national. Eh bien ! nous avons le droit de dire qu’ils ont agi en néo-malthusiens convaincus et pratiquants : le peuple suivra sûrement l’enseignement de très haute moralité qu’ils lui donnent.

    Et maintenant, forgez donc des lois contre nous, poursuivez-nous, condamnez-nous ! Par la voix de vos orateurs et les colonnes de vos journaux, multipliez aux pauvres — écrasés déjà par trop d’enfants qu’ils n’ont pas su éviter — les exhortations à procréer aveuglément : rien ne prévaudra contre cet exemple !

    N.-B. — Que MM. les réactionnaires, monarchistes et césariens, ne se réjouissent point outre mesure : les pratiques néo-malthusiennes en haut lieu ne sont pas l’apanage exclusif des mœurs républicaines ! Sans remonter bien loin dans l’histoire, nous trouvons — encore que les charges familiales fussent bénéficiaires, ce qui n’était pas à dédaigner, au point de vue de la progéniture — que Louis XVI a eu trois enfants ; Napoléon 1er, un ; Louis XVIII, néant ; Charles X, deux ; Napoléon III, un. Seul Louis-Philippe fait exception à la règle ; cette exception a, d’ailleurs, en 1871, coûté la bagatelle de quarante millions à la République.

    Aux patriotes “Repopulateurs”

    La France ne se dépeuple pas

    années Nombre d’habitants
    1800 27.500.00
    1850 26.630.000
    1911 36.600.000

    C’est donc un mensonge impudent d’affirmer que notre pays se dépeuple puisque, dans l’espace de cent onze années, malgré l’amputation des deux provinces annexées en 1871, l’Alsace et la Lorraine, sa population s’est accrues de 12 millions 100.000 habitants.

    Le taux de la natalité décroit en Allemagne

    Périodes d’années Taux pour 1.000
    1841-1845 36,7
    1896-1900 36
    1911 28,7

    Soit, en soixante-dix ans, une diminution de 8 pour 1.000. Aussi avons-nous le droit d’espérer et de dire que, dans un avenir prochain, pour le plus grand bien de la paix entre les peuples civilisés, l’Allemagne aura rejoint la France sur la voie de la véritable sagesse.

    C’est un devoir pour tous ceux qui admettent la haute importance de la théorie néo-malthusienne et qui mettent en pratique ses précieux enseignements, de s’abonner et de procurer des abonnés à

    Génération consciente

    Organe de propagande pour la limitation volontaire des naissances

    Néo-malthusisme - Eugénisme. — Paraissant le premier de chaque mois

    Eugène Humbert, directeur

    Principaux collaborateurs : Léon de Bercy ; G. Cesbron ; Sébastien Faure ; Louis Grandidier ; G. Hardy ; Marie Huot ; Dr Klotz-Forest ; Fernand Kolney ; Robert Lanoff ; Albert Lantoine ; A ;-F. Mac ; Jean Marestan ; Léon Marinont ; Jeanne Marquès ; P. Marquet ; Dr Mascqux ; Victor Méric ; Dr Meslier ; Alfred Naquet ; Nelly Roussel, etc.

    Abonnement : France, 1 fr. 50 par an. — Extérieur, 1 fr. 80

    Administration : 27, rue de la Duée. paris (XXe) - Envoi gratuit d’un numéro sur demande

    Affiche d’intérieur, ne peut être apposée sur les murs que munie d’un timbre de 12 centimes

    Imprimerie spéciales de Génération consciente, Paris.


    sources :
     


    [Une monstrueuse erreur judiciaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une monstrueuse erreur judiciaire]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bernevot, Jacques  ; Besnard, Pierre (1886-1947)  ; Le Pen_, Julien (1878-1945)  ; Lecache, Bernard (1895-1968)  ; Marx, Philippe  ; Méric, Victor (1876-1933)  ; Patorni, Aurèle (1880-1955)  ; Pioch, Georges (1873-1953)  ; Say_, Marcel (1886-1975)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comité de Défense Sociale de Bordeaux

    Pour la révision du procès Nourric et Duquesne

    Une monstrueuse erreur judiciaire

    Le 28 février 1927, l’encaisseur Desprès était assassiné au Perreux. Son cadavre fut jeté dans la Marne, au lieu dit « La Rive Charmante ».

    Deux hommes et une femme, les époux Nourric et leur frère Duquesne, furent arrêtés et reconnus coupables de ce crime.

    Ils furent condamnés par la cour d’assises de la Seine, en 1928, Nourric et Dusquesne, aux trvaux forcés à perpétuité, Blanche Nourric, à 20 ans de la même peine. Les deux hommes sont à Cayenne, la femme à Montpellier, en centrale.

    Tous trois se meurent lentement.

    Or, ils sont innocents !

    Des témoignages, les uns nouveaux, les autres non retenus par l’accusation, parce que favolrables aux condamnés, le prouvent avec évidence et certitude.

    Le rapport de l’« expert » Beyle, pièce maitresse de l’accustion, est un tissu d’erreurs grossières et de mensonges éhontés.

    La contre-expertise effectuée par M. Dantzer, professeur de filature et de tissage eu Conservatoire des Arts et Métiers, l’établit sans conteste possible.

    Les déclarations d’industriels qualifiés, notamment celles de M. Allereau, de Cholet, le confirment pleinement.

    Dans cette affaire, tout est faux et truqué. Faux, le mobile du crime : le besoin d’argent. Une expertise comptable l’eût établi. Nous prouverons que, loin d’être aux abois, Nourric et Duquesne possédaient des ressources immédiates et indéniables. Truqué, parque l’enquête de police fut menée d’une façon aussi scandaleuse que dans l’affaire Almazian.

    Le rapport Beyle est un monument d’âneries pseudo-scientifiques. Beyle est aujourd’hui abandonné par son ancien chef, le préfet de police.

    L’accusation est à terre. l’erreur judiciaire, voulue et préméditée, est manifeste.

    La révision s’impose

    Pour l’activer, assistez au

    Grand Meeting

    qui aura lieu le mardi 31 mars 1931, à 20 h 30
    Salle des Sociétés savantes, 8, rue Danton (métro : Saint-Michel)

    Avec le concours de :
    P. Besnard, Le Pen, Comité de défense sociale. V. Méric, B. Lecache, G. Pioch, hommes de lettres. Caillaud, Guillerault, Ligue des Droits de l’Homme. Aurèle Patorni, homme de lettres. Jacques Bernevot, Marcel Say, Philippe Marx.

    Entrée : deux francs pour participation aux frais. — Le Comité de défense sociale.

    Imprimerie Générale [marque syndicale] 21, rue Damesne, Paris


    sources :