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[Le véritablement testament de l’État]

Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[Le véritablement testament de l’État]
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. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , texte en défonce , papier blanc ) ; 64 × 46 cm
notes :
descriptif :


texte noir au blanc

texte :

Le véritablement testament de l’État

« La vérité est ce qui s’inscrit en négatif des apparences »

La Pologne devient dans sa phase Révolutionnaire à la fois ce qui exige la fin de tout et à la fois le « trou-positif » dans la politique du Monde de l’État.

L’État ne gouverne plus en Pologne

Il n’y a pas de syndicat et déjà plus d’Église. L’Etat vient de perdre la Pologne, il nous faut lui faire perdre le Monde.

L’Église, après avoir été l’outil de seconde zone de tout impérialisme, en disparaissant devient malgré elle l’outil du Prolétariat qui la supprime. Si les prolétaires vont encore à la messe en nombre aujourd’hui, ce n’est pas pour s’esquinter la bouche dans de vilains cantiques mais pour se communiquer des informations pour la grève générale et rejoindre la jeunesse de l’histoire naissante.

L’ordre règne mais ne gouverne pas.

Fin du syndicalisme paisible

« Le syndicalisme peut négocier avec le pouvoir, pas avec le peuple ».

Alors que toutes les salopes s’accordent dans l’unité syndicale à reconnaître l’exis-tance de Solidarité dans le Monde, les Révolutionnaires Polonais démontrent pra-tiquement, à contrario, que Solidarité n’a jamais été un syndicat au grand dépit des ordures qui le dirigeaient. Aussitôt les accords de Gdansk signés, sans attendre que l’encre ne sèche, le pouvoir, jouant encore le jeu, les trahissait déjà, au moment même où les Révolutionnaires avançaient de nouvelles revendications non-négociables.

L’idée d’un syndicalisme libre, avant d’avoir été jetée en pâture au peuple somnolent par le Pouvoir, fut jetée en pature au pouvoir par les Révolutionnaires. Par là même, c’est l’histoire du syndicalisme ouvrier qui se trouve résumée. En deux années de pratiques Révolutionnaires, lei Polonais sont passés du syndicat comme outil de leur émancipation à l’émancipation directe sans outil. À mesure que l’entreprise de cette émancipation trouve son expression qualitative, l’outil s’use et doit disparaître.

Ici, si les journaputes débavent inlassablement les mêmes nouvelles déjà vieillies, c’est bien pour détourner, avec le concours des salopes politiciennes, l’attention générale vers ce qui ce fait ailleurs et pour éviter soigneusement de parler réellement de ce qui de semblablement magnifique s’annonce déjà ici.

Les révolutionnaires ne doivent pas négocier la liberté en Pologne, mais l’imposer partout !!!

Viendra le temps ou la question de savoir si les hommes aiment la liberté ne se posera plus, il ne pourront plus aimer qu’elle.


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