Accueil > 8053 affiches > À la guerre opposons la révolution sociale !

[À la guerre opposons la révolution sociale !]

Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[À la guerre opposons la révolution sociale !]
adresse :
. — Paris : CGTSR / CGT_ - SR__ (Confédération générale du travail Syndicaliste révolutionnaire : 1926-1939),
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm
notes :
descriptif :


[ texte ]

texte :

AIT — Confédération Générale du Travail Syndicaliste Révolutionnaire - AIT
108, quai de Jemmapes - Paris - Xe.

À la guerre opposons la révolution sociale !

En présence d’une situation qui atteint, en ce moment même, son maximum de tension, la CGTSR tient à affirmer à nouveau son indéfectible attachement à la PAIX, non par pure sentimentalité, mais comme expression des travailleurs révolutionnaires français.

Elle considère que le déclenchement de la guerre — qui ne peut qu’être universelle — conduirait le Monde à la destruction, si les travailleurs ne parvenaient pas rapidement à en changer les objectifs et la direction.

En conséquence, la CGTSR consciente de son devoir et fidèle à sa mission, déclare que, si, en dépit de ses efforts, le cataclysme s’abat sur le monde, à la faveur d’un incident possible à tout instant, le devoir des travailleurs de tous les pays — et dit nôtre en particulier — consiste à transformer la guerre capitaliste et dévastatrice en révolution prolétarienne et libératrice.

La CGTSR considère que cette attitude est la seule qui puisse être adoptée par le prolétariat organisé.

Elle invite donc ses organisations et ses adhérents à mener de front la double tâche suivante : CONTINUER JUSQU’À LA DERNIÈRE MINUTE À LUTTER CONTRE LA GUERRE, de TOUTES LEURS FORCES et préparer la RÉVOLUTION SOCIALE. La CGTSR tient, en ces heures graves, à faire les deux constatations essentielles ci-dessous :
1° - Le capitalisme internationale, choisissant son moment, a déclenché son offensive contre la loi de 40 heures à l’instant précis où le péril était le plus grave pour obtenir le concours de la classe ouvrière à son entreprise de destruction ;
2° - Répondant à ce désir sans aucune consultation préalable, la CGT et les partis socialiste et communiste, après une série de manœuvres destinées à tromper l’opinion des travailleurs, se sont ralliés à l’idée de guerre et ont capitulés sans combattre, devant l’offensive capitaliste.

Avec tristesse, mais sans étonnement, la CGTSR enregistre cette trahison générale. Elle demande à tous les travailleurs de ne pas suivre les mots d’ordre d’Union-Sacrée et de Guerre que lanceront, le cas échéant, toutes ces organisations qui, ont trahi, de façon totale la confiance mise en elles.

Une fois de plus, la CGTSR répète qu’une telle guerre préparée de longue date par tous les gouvernements ne peut profiter qu’au grand capitalisme international, si la réaction des travailleurs n’est pas immédiate et décisive, pour la transformer en Révolution Sociale.

TRAVAILLEURS !
L’heure est venue de faire face à votre destin, d’accepter toutes vos responsabilités.
Vous ne serez pas inférieurs à la mission que vous avez revendiquée. Vous ne trahirez pas vos engagements. Vous y resterez fidèles, quoi qu’il arrive.
Vous lutterez contre la guerre, de toutes vos forces, jusqu’à la dernière minute en même temps que vous vous tiendrez prêts à la transformer, le cas échéant, en Révolution Sociale.
Vous accepterez ces responsabilités avec courage.
Elles sont vôtres. Elles vous appartiennent.
Vous les assumerez parce que votre salut l’exige.

COURAGE, CONFIANCE ET ACTION

Tels sont les mots d’ordre que vous lance, avec la certitude d’être entendue, la C.G.T.S.R.

La Commission administrative et le Bureau de la CGTSR

Tous les vendredis, lisez le “Combat syndicaliste” 0 fr. 75.

Cette affiche doit être timbrée à 3 fr. 30 (ajouter, s’il y a lieu, la taxe municipale)

[marque syndicale] Imprimerie spéciale - 29, rue du Moulin-Joly, Paris (11e)


sources :

Pages 2-3 (pages centrales) de Le Combat syndicaliste n° 277 (16 septembre 1938).

cotes :