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[Contre l’application de l’escroquerie des retraites]

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[Contre l’application de l’escroquerie des retraites]
adresse :
. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…),
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm
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descriptif :


[ texte ]

texte :

Confédération générale du travail

Contre l’application de l’escroquerie des retraites

Aux travailleurs ! Aux paysans

Unanimement, le peuple ouvrier avait répondu à l’appel de la CGT dénonçant l’escroquerie de la loi des retraites.

Malgré la formidable protestation des intéressés, gouvernants et politiciens on passé outre. La loi fut votée ; elle sera applicable le 3 juillet prochain, sans aucune des modifications réclamées par les travailleurs. C’est là un défi que la classe ouvrière doit relever.

Dans cette question, les intérêts du Parlement ont été substitués à ceux du Prolétariat.

Devant cette négation complète de la volonté ouvrière, la deuxième Conférence des Bourses et Fédérations, tenue à Paris, les 22, 23 et 24 juin 1911, a confirmé et déterminé à nouveau l’attitude de la CGT au 3 juillet prochain. Délégués des régions paysannes comme ceux des régions industrielles ont été unanimes à flétrir la loi actuelle.

Tout en se proclamant partisans résolus du principe des retraites, ils ont affirmé bien haut la volonté de leurs mandants de ne pas se plier aux contraintes patronales et aux exigences légales que leur imposera l’application de la fumisterie des retraites.

Matérialisant la pensée ouvrière de tout le pays, la CGT, conformément à la décision de la Conférence, invite, au moment où la loi va entrer en application, les travailleurs à se refuser à tout versement et à détruire cartes et livrets à partir du 3 juillet prochain.

Prolétaires des villes et des campagnes

La loi des retraites ne fut, à son origine, qu’une nécessité électorale ; elle est devenue aujourd’hui une nécessité financière. Le commerce, l’industrie ont besoin de capitaux ; par le fonctionnement de la loi, ils les trouveront dans les poches des travailleurs.

Allons-nous bénévolement laisser se réaliser cette formidable escroquerie ?

Contre elle, contre toutes les secrètes espérances des gouvernants, des politiciens et des financiers, la classe ouvrière doit se révolter.

L’heure des responsabilités est sonnée, chacun doit assumer les siennes.

Convaincue d’être l’interprète des sentiments unanimes du prolétariat, la CGT prend fièrement et hautement position :
Contre le vol en préparation ;
Contre les retraites pour les morts ;
Pour le droit à la retraite sans obligation dangereuse.

Camarades, refusez-vous à fournir à l’État les moyens de constituer une arme qui, demain, se retournera contre vous.

Au moment de l’application ;
Refusez tout versement ;
Brûlez les cartes et les livrets !

[…]


sources :

Affiche parue fin juin 1911 qui fait suite à celle de Grandjouan en 1910 (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 8-9).

cotes :