Duplessy

parfois Duplessis

peintre

in Dictionnaire des militants anarchistes : DUPLESSIS
Peintre — Paris

Membre de la Ligue des antipatriotes, Duplessis (également orthographié Duplessy) avait été signalé dans les réunions en faveur de Clément Duval en janvier 1887. Il présida notamment le meeting tenu le 27 janvier 1887 à la salle de l’Elysée Charonne où prirent la parole Octave Jahn, Tennevin, Murjas et Louise Michel entre autres. Duplessis était en 1888 membre de la Chambre syndicale des hommes de peine dont les principaux animateurs étaient Jean-Baptiste Louiche et Gustave Leboucher. Il (…)

 

Affichage par année

1 affiche :

 

    [Aux ouvriers sans travail]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux ouvriers sans travail]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 61 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Boucher  ; Cottin  ; Duplessy  ; Esnay  ; Garrouste  ; Lecourtier  ; Lecœur  ; Leperchey, Victor  ; Millet, Charles  ; Roussel, Georges (1865-1909)  ; Testart, G.  ; Thibault
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Aux ouvriers sans travail

    Camarades,

    Voici l’hiver, c’est-à-dire le froid, la faim, en un mot, la misère.

    Déjà le chômage a jeté plusieurs milliers d’entre nous sur le pavé, sans ressources.

    La situation des Travailleurs, déjà si malheureuse, empire chaque jour davantage.

    Nos gouvernants qui devaient, qui nous avaient promis des réformes, n’ont su nous donner que la guerre, et la guerre au seul profit des boursicotiers de tout acabit.

    les financiers tricolores, Bonapartistes, Orléanistes honteux, forment le pacte de famine pour amener une restauration monarchique.

    À cette coalition monarchico-bourgeoise, il est temps d’opposer la coalition de l’éternel déshérité : le Peuple.

    Que ceux qui ont souci de leur dignité, qui ne veulent pas voir leur femme et leurs enfants sans pain et sans asile, viennent faire entendre leurs voix aux oreilles de ceux qui, après nous avoir pressurés toute la bonne saison, nous jettent sur le pavé quand arrive l’hiver.

    C’est pourquoi nous vous convions au meeting populaire, qui aura lieu le vendredi 7 décembre à une heure de l’après-midi, sur la place de la Bourse.

    Leperchey, mesuisier. — Lecourtier, tourneur en cuivre. — Millet, représentant de commerce. — Thibault, joaillier. — Duplessy, peintre. — G. Testart, artiste peintre. — Esnay, cordonnier. — Boucher, mécanicien. — Garrouste, serrurier. — Georges Roussel, imprimeur. — Cottin, mécanicien. — Lecœur, maçon.

    Paris. — Imp. Mallet, rue Thévenot, 10


    sources :

    Le Dictionnaire international des militants anarchistes cite (notice « Georges Roussel », consultée le 30 juin 025)
    « Le 5 décembre 1883 il fut l’un des douze signataires — avec Leperchey, Lecourtier, Millet, Thibault, Duplessy, G. Testart, Esnay, Boucher, Garrouste, Cottin et Lecœur — d’un Manifeste anarchiste appelant les ouvriers sans travail à manifester le 7 décembre Place de la Bourse. Ce manifeste publié notamment dans Le Cri du Peuple, lui valut d’être arrêté, inculpé de provocation directe à attroupement non armé non suivi d’effet et poursuivi le 21 décembre avec Esnay, Thibault, Garrouste, Lecoeur, Millet, Cottin, Levinard, Mivielle (gérant du Cri du Peuple), Raoux, Lalande et les frères Bourdin. Lors de la perquisition à son domicile, la police avait également trouvé divers matériaux pouvant servir à la fabrication d’explosifs, il avait également été inculpé de fabrication ou détention sans autorisation de machines ou engins meurtriers. Lors de l’interrogatoire au procès, il fit une profession de foi résolument anarchiste et se déclara en « veine de récidive ». Il fut finalement condamné à 6 mois de prison et 50 francs d’amende. Les autres inculpés avaient été condamnés aux peines suivantes : Mivielle (6 jours), Millet (4 mois), Esnay, Thibot, Garrouste, Cottin et Lecœur (3 mois), les frères Bourdin et Lalande (15 jours). Seul Raoux avait été acquitté. »

    Voir aussi : l’article « Le procès des signataires du manifeste anarchiste, invitant les ouvriers sans travail, à se rendre place de la Bourse. Décembre 1883 » paru dans Archives anarchistes (consulté le 30 juin 2025).