Varlin, Eugène (1839-1871)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Varlin
https://maitron.fr/?article155239
https://maitron.fr/?article24876
Au moins 5 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 1 ouvrage recensé dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 20 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
Au moins 2 objets recensés dans Ephemera.
8 affiches :
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République Française
Liberté, Égalité, Fraternité.Comité républicain radical du XIe arrondissement
Citoyens,
Durant les années d’une apparente prospérité qui se termine par la ruine, nous n’avons jamais cessé d’affirmer que là forme Républicaine pouvait seule assurer la grandeur de la France.
Maintenant que la Patrie dévastée, râle ensanglantée, les complices des traîtres qui nous ont amené l’invasion, viennent et disent à leur tour : « La France, dans noire conviction, ne trouvera une grandeur et un repos durables qu’à l’ombre des institutions républicaines… »
Citoyens,
N’est-ce pas le même langage que tenaient les Monarchistes de toutes couleurs, lorsqu’ils sollicitaient vos suffrages et préparaient regorgement de la République de 48 ?Repoussez-donc les appels intéressés de ceux qui nous ont conduit aux abîmes, et pour le salut de la France, nommez à l’Assemblée Nationale des Républicains éprouvés, capables de fonder la République.
SALUT ET FRATERNITÉ.
Pour le Comité et par Délégation,
LACHAMBAUDIE, LALOGE, DELAIRE, REBIERRE, DOUDEAU, KNEIP, POIRIER, JAUD, LEPINE, GUILMET, Membre de l’ancien Comité Raspail.Liste des Candidats proposés par le COMITÉ RADICAL du XIe Arrondissement.
GARIBALDI.
B. RASPAIL.
LOUIS BLANC.
VICTOR HUGO.
FÉLIX PYAT.
JOIGNEAUX.
MARC DUFRAISSE.
GAMBON.
CHARASSIN.
EDGAR QUINET.
BRUNET.
GREPPO.
DUPONT DE BUSSAC.
MARTIN BERNARD.
SCHOELCHER.Anciens Représentants.
LITTRE
ROCHEFORT.
DORIAN, Ministre des Travaux Publics.
GAMBETTA, Ministre de la Guerre.
ASSELINE, Maire du XIVe Arrondissement.
BONVALET, Maire du IIIe Arrondissement.
CLEMENCEAU, Maire du XVIIIe Arrondissent.
CLERAY, Adjoint au IIIe Arrondissement.
ÉMILE BRESLAY, Adjoint au IIe Arrondis.
MILLIERE, Adjoint au XXe Arrondissement.
FLOQUET, ancien Adjoint.
MURAT, ouvrier, Adjoint au Xe Arrondissement
TOLAIN, ouvrier, Adjoint au XI° Arrondissement
MALON, ouvrier, Adjoint au XVIIe Arrondis.
VARLIN, ouvrier.
ROBINET, ancien Maire du VIe Arrondissement
RANG, ancien Maire du IX° Arrondissement.
DELESCLUZE, du Réveil.
PEYRAT, de l’Avenir National.
LOCKROY, du Rappel.
G. VAUZY, du Siècle.
ÉLYSÉE RECLUS, Publiciste.
COURBET, Peintre.
EUGENE SEMERIE, Docteur-Médecin.
LAURENT PICHAT, Publiciste.
COURNET, du Réveil.
HENRI BRISSON, Publiciste.
REGNARD, Docteur-Médecin.s’adresser pour tous les renseignements, au siège du Comité, qui reste en permanence, Boulevard Richard-Lenoir, loi, chez le citoyen LALOGE.
250 - Paris. — Imprimerie Morris Père et Fils, rue Amelot, 64.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I (Paris : Le Chevalier, 1875), p. 873.
Apparition d’Élisée Reclus, sur une liste pour les élections du département de la Seine du 8 février 1871.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMITÉ CENTRAL
Citoyens,
Le gouvernement, fugitif à Versailles, a cherché à faire le vide autour de vous ; la province s’est trouvée tout à coup privée de toutes nouvelles de Paris.
Mais l’isolement dans lequel on a voulu vous mettre n’a pas réussi à empêcher le souffle révolutionnaire de se frayer un passage à travers toutes ces précautions.
Le Comité central a reçu hier et aujourd’hui plusieurs délégations des villes de Lyon, Bordeaux, Marseille, Rouen, etc., qui sont venues savoir quelle était la nature de notre Révolution et qui sont reparties au plus vite pour aller donner le signal d’un mouvement analogue, qui est préparé partout.
VIVE LA FRANCE, VIVE LA RÉPUBLIQUE !
Hôtel de Ville, 23 mars 1874.
Le Comité central de la Garde nationale :
ANT. ARNAUD, ASSI, BILLIORAY, FERRAT, BATICK, ED. MOREAU, G. DUPONT, VARLIN, GOUHIER, LAVALETTE, FR. JOURDE, ROUSSEAU, G. ARNOLD, VIARD, BLANCHET, J. GROLARD, BAROUD, H. GERESME. FABRE, FOUGERET, BOUIT, H. CHOUTEAU, ANDIGNOUX, C. GAUDIER, CASTIONI, PRUDHOMME, JOSSELIN, MAXIME LISBONNE, J. BERGERET, MALJOURNAL, RANVIER, FLEURY, AVOINE Fils, GUILLER.IMPRIMERIE NATIONALE— Mars 1871, 20 4
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMITÉ CENTRAL
ÉLECTIONS À LA COMMUNE
Citoyens,
Notre mission est terminée ; nous allons céder la place dans votre Hôtel de Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers.
Aidés par votre patriotisme et votre dévouement, nous avons pu mener à bonne fin l’œuvre difficile entreprise en votre nom. Merci de votre concours persévérant ; la solidarité n’est plus un vain mot : le salut de la République est assuré.
Si nos conseils peuvent avoir quelque poids dans vos résolutions, permettez à vos plus zélés serviteurs de vous faire connaître, avant le scrutin, ce qu’ils attendent du vote d’aujourd’hui,
Citoyens,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux.
Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables.
Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un discours, à un effet oratoire ou à un mot spirituel. — Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère.
Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du Peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. — Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à connaître leurs hommes, et non à ceux ci de se présenter.
Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considéreront jamais comme vos maîtres.
Hôtel de Ville, 25 mars 1871.
Le Comité central de la Garde nationale :
AVOINE fils, ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, B0UIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, L. BOURSIER, BLANCHET, CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GRELIER, GROLARD, JOSSELIN, Fr. JOURDE, LAVALETTE, HENRY (Fortuné), MALJOURNAL, Édouard MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871. — 31.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉFÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
À NOS ADVERSAIRES
Citoyens,
La cause de nos divisions repose sur un malentendu. En adversaires loyaux, voulant le dissiper, nous exprimerons encore nos légitimes griefs.
Le gouvernement, suspect à la Démocratie par sa composition même, avait néanmoins été accepté par nous, en nous réservant de veiller à ce qu’il ne trahît pas la République après avoir trahi Paris.
Nous avons fait, sans coup férir, une Révolution ; c’était un devoir sacré ; en voici les preuves :
Que demandions-nous ?
Le maintien de la République comme gouvernement, seul possible et indiscutable.
Le droit commun pour Paris, c’est-à-dire un conseil communal élu.
La suppression de la préfecture de police, que le préfet de Kératry avait lui-même réclamée.
La suppression de l’armée permanente et le droit pour vous, Garde nationale, d’être seule à assurer l’ordre dans Paris.
Le droit de nommer tous nos chefs.
Enfin, la réorganisation de la Garde nationale sur des bases qui donneraient des garanties au Peuple.
Comment le gouvernement a-t-il répondu à cette revendication légitime ?
Il a rétabli l’état de siège tombé en désuétude, et donné le commandement à Vinoy, qui s’est installé la menace à la bouche.
Il a porté la main sur la liberté de la presse en supprimant six journaux.
Il a nommé au commandement de la Garde nationale un général impopulaire, qui avait mission de l’assujettir à une discipline de fer et de la réorganiser sur les vieilles bases anti-démocratiques.
Il nous a mis la gendarmerie à la préfecture dans la personne du général Valentin, ex-colonel des gendarmes.
L’Assemblée même n’a pas craint de souffleter Paris, qui venait de prouver son héroïsme.
Nous gardions, jusqu’à notre réorganisation, des canons payés par nous et que nous avions soustraits aux Prussiens. On a tenté de s’en emparer par des entreprises nocturnes et les armes à la main.
On ne voulait rien accorder ; il fallait obtenir, et nous nous sommes levés pacifiquement, mais en masse.
On nous objecte aujourd’hui que l’Assemblée, saisie de peur, nous promet, pour un temps (non déterminé), l’élection communale et celle de nos chefs, et que, dès lors, notre résistance au pouvoir n’a plus à se prolonger.
La raison est mauvaise. Nous avons été trompés trop de fois
pour ne pas l’être encore ; la main gauche, tout au moins, reprendrait, ce qu’aurait donné lu droite, et le Peuple, encore une fois évincé, serait une fois de plus la victime du mensonge et de la trahison.
Voyez, en effet, ce que le gouvernement fait déjà !
Il vient de jeter à la Chambre, par la voix de Jules Favre, le plus épouvantable appel à la guerre civile, à la destruction de Paris par la province, et déverse sur nous les calomnies les plus odieuses.
Citoyens,
Notre cause est juste, notre cause est la vôtre ; joignez-vous donc à nous pour son triomphe. Ne prêtez pas l’oreille aux conseils de quelques hommes soldés qui cherchent à semer la division dans nos rangs, et, enfin, si vos convictions sont autres, venez donc protester par des bulletins blancs, comme c’est le devoir de tout bon citoyen.
Déserter les urnes n’est pas prouver qu’on a raison ; c’est, au contraire, user de subterfuge pour s’assimiler, comme voix d’abstentions, les défaillances des indifférents, des paresseux, ou des citoyens sans foi politique.
Les hommes honnêtes répudient d’habitude de semblables compromissions.
Avant l’accomplissement de l’acte après lequel nous devons disparaître, nous avons voulu tenter cet appel à la raison et à la vérité.
Notre devoir est accompli.
Hôtel-de-Ville, 24 mars 1871.
Le Comité central de la Garde nationale :
AVOINE, fils, Ant. ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, BOUIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, BLANCHET, CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, Henri FORTUNÉ, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GROLARD, JOURDE, JOSSELIN, LA VALETTE, MALJOURNAL, Ed. MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.COMMUNE DE PARIS.
VIE ARRONDISSEMENT.Les bombes et les obus des soi-disant défenseurs de l’ordre pleuvent sur nos quartiers excentriques.
De nombreuses familles sont obligées de quitter leurs maisons détruites pour venir chercher un refuge au centre de la ville. Nous leur devons une fraternelle hospitalité.
Déjà la Commune a pris des mesures générales, mais il incombe aux municipalités le soin de fournir des logements.
Dans notre arrondissement les locaux libres sont en grand nombre ; il importe de les mettre immédiatement à la disposition de nos concitoyens qui viennent nous demander asile.
À cet effet, nous invitons les propriétaires et concierges des maisons où se trouvent des logements vacants ou abandonnés à venir en faire la déclaration à la Mairie dans le plus bref délai.
Tous les bons citoyens sont invités à contrôler et compléter, au besoin, les déclarations des propriétaires et concierges.
Les Membres de la Commune, CH. BESLAY, E. VARLIN, COURBET.
Imprimerie de Mme Ve Bouchart-Huzard, rue de l’Éperon, 5
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 518.
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.COMMUNE DE PARIS.
VOIRIE URBAINE
MAIRIE DU VIe ARRONDISSEMENT.Les délégués à la Mairie du 6e arrondissement informent leurs administrés qu’en vue de faciliter et d’activer les rapports des intéressés avec le service de la voirie de Paris, et d’accord avec l’architecte commissaire-voyer délégué, des bureaux viennent d’être établis, à cet effet, à la Mairie de l’arrondissement.
En conséquence, outre les bureaux de l’Hôtel de ville, on pourra adresser à la Mairie toutes les demandes d’alignement, d’autorisation de construire, de réparations, ravalements, ouvertures, installation d’auvents, échoppes, lanternes, etc. ; placement d’enseignes, écussons, etc., et saillies sur la voie publique.
Celles concernant les cabinets et fosses d’aisances, étaux de boucherie, fournils de boulangeries, logements insalubres, bâtiments en péril, nettoyage de façades de maisons, etc., etc., et, en général, toutes les opérations de grande et petite voirie.
Les membres de la Commune, BESLAY, E. VARLIN, COURBET.
Imprimerie de Mme Ve Bouchart-Huzard, rue de l’Éperon, 5
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 275.
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 37 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 37COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRALCitoyens,
Aujourd’hui, il nous a été donné d’assister au spectacle populaire le plus grandiose qui ait jamais frappé nos yeux, qui ait jamais ému nos âmes : Paris saluait, acclamait sa Révolution ; Paris ouvrait à une page blanche le livre de l’histoire et y inscrivait son nom puissant.
Deux cent mille hommes libres sont venus affirmer leur liberté et proclamer au bruit du canon l’institution nouvelle. Que les espions de Versailles, qui rôdent autour de nos murs, aillent dire à leurs maîtres quelles sont les vibrations qui sortent de la poitrine d’une population tout entière, comme elles emplissent la Cité et franchissent les murailles ; que ces espions, glissés dans nos rangs, leur rapportent l’image de ce spectacle grandiose d’un peuple reprenant sa souveraineté, et, sublime ambitieux, le faisant en criant ces mots :
Citoyens,
Mourir pour la Patrie !
Nous venons de remettre en vos mains l’œuvre que vous nous avez chargés d’établir, et, à ce dernier moment de notre éphémère pouvoir, avant de rentrer définitivement dans les attributions du Comité de la Garde nationale, attributions d’où les événements nous avaient fait sortir, nous voulons vous dire un mot de remerciement.
Aidés dans notre tâche par votre admirable patriotisme et par votre sagesse, nous avons, sans violence, mais sans faiblesse, accompli les clauses de notre mandat. Entravés dans notre marche par la loyauté qui nous interdisait de faire acte de gouvernement, nous avons néanmoins pu, en nous appuyant sur vous, préparer en huit jours une révolution radicale. Nos actes vous sont connus, et c’est avec l’orgueil du devoir accompli que nous nous soumettons à votre jugement. Mais avant de passer nous-mêmes au tribunal de votre opinion, nous voulons dire que rien n’a été fait en bien que par vous ; nous voulons proclamer bien haut que, maître absolu et légitime, vous avez affirmé votre force surtout par votre générosité, et que, si vous avez réclamé et imposé les revendications, vous n’avez jamais usé de représailles.
La France, coupable de vingt années de faiblesse, a besoin de se régénérer des tyrannies et des mollesses passées par une liberté calme et par un travail assidu. Votre liberté, les élus d’aujourd’hui la garantiront avec énergie, la consacreront à tout jamais : le travail dépend de vous seuls ; les rédemptions sont personnelles. Groupez-vous donc avec confiance autour de votre Commune, facilitez ses travaux en vous prêtant aux réformes indispensables ; frères entre vous, laissez-vous guider par des frères ; marchez dans la voie de l’avenir avec fermeté, avec vaillance ; prêchez d’exemple en prouvant la valeur de la liberté, et vous arriverez sûrement au but prochain :
LA RÉPUBLIQUE UNIVERSELLE
Hôtel de Ville de Paris, 28 mars 1871.
Les Membres du Comité central :
AVOINE fils Ant. ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, BOUIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, BLANCHET, L. BOURSIER. CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, HENRY Fortuné, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GROLARD, GROLIER, JOURDE, JOSSELIN, LAVALETTE, MALJOURNAL, Ed. MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN, A. DU CAMP.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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[ texte ]
Membres du Comité central provisoire
- texte :
Aux gardes nationaux du VIe arrondissement
Citoyens,
Toute armée permanente est destructive des institutions républicaines. Elle ne peut que conduire le pays tantôt à d’effroyables désastres, tantôt à la gloire militaire, s’élevant toujours sur la ruine des libertés publiques et l’oppression des autres peuples.
Elle favorise les coupables entreprises des prétendants et des ambitieux ; sert à écraser le pays d’impôts, à entraver la production en consommant sans produire. L’armée permanente prend des hommes et rend des esclaves. Elle dégrade le caractère des citoyens, fait perdre le goût du travail et fournit des recrues à l’odieuse police qui engendre la corruption au lieu de sauvegarder les mœurs, et prête la main à tous les crimes contre la liberté des citoyens.
Après la longue série d’infamies dont la plupart des chefs militaires se sont couverts en haine de la République, la garde nationale ne peut, sans trahir la patrie à son tour, conserver le commandement à des chefs imposés. Elle ne doit obéir qu’aux chefs choisis par elle et constamment révocables.
La Garde nationale parisienne a su, par son attitude, déjouer tous les pièges et sauver la Cité du déshonneur et du pillage. À elle incombe le devoir de veiller sur la ville, de la préserver des calamités que lui préparent dans l’ombre les souteneurs de princes, les généraux de coups d’État, les ambitieux cupides et éhontés de toutes sortes.
Le force doit rester au service du droit. Nous avons l’un et l’autre, conservons-les. Les ennemis de la patrie et de la République seront impuissants.
Citoyens de la Garde nationale, pour constituer rapidement une force compacte, pour avoir des chefs sûrs, capables, dévoués, républicains, ayant notre confiance, il faut prêter notre concours au Comité central, dans lequel vient de se fondre le Comité fédéral, et que reconnaissent plus de deux cents bataillons.
Les bataillons du VIe arrondissement sont invités à envoyer, jeudi 9 mars, à 8 heures du soir, 10, rue St-Benoît, trois délégués par compagnie, élus sans distinction de grade, et un officier par bataillon, élu par le corps des officiers.
Les chefs de bataillon sont également invités à cette réunion.
Ordre du jour :
Organisation de la Fédération républicaine de la Garde nationale. — Formation des cercles de bataillon, des conseils de légion et nomination des délégués au Comité central.
Vive la République !
Jules Bergeret. — V. Frontier. — H. Chouteau. — L. Lacord. — E. Varlin. — Henri Verlet, membres du Comité central provisoire.
1131 — Paris. Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19. Barthélémy et Cie.
facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »
[Comité républicain radical du XIe arrondissement]
[Comité républicain radical du XIe arrondissement]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Comité central]
[Commune de Paris — Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Comité central — Élections à la Commune]
[Commune de Paris — Comité central — Élections à la Commune]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale]
[Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — VIe Arrondissement]
[Commune de Paris — VIe Arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — VIe Arrondissement - Voirie urbaine]
[Commune de Paris — VIe Arrondissement - Voirie urbaine]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 37 — Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale, Comité central]
[N° 37 — Commune de Paris — Fédération républicaine de la garde nationale, Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Aux gardes nationaux du VIe arrondissement. Elle ne doit obéir qu’à des chefs choisis par elle et constamment révocables]
[Aux gardes nationaux du VIe arrondissement. Elle ne doit obéir qu’à des chefs choisis par elle et constamment révocables]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 41 × 29 cm.
sources :