France : histoire : 1871 (La Commune)

 

La Commune de Paris et les autres Communes (Lyon, Marseille, etc.) de 1870 et 1871.

Les Communes décrétées en 1870 et 1871 dans la foulée de la défaite de l’Empire français face à l’alliance prussienne — et notamment la Commune de Paris (mars-mai 1871) — est un événement politique qui a toujours un retentissement important. Comme le meeting de Haymarket (Chicago, 1886), autre item de la mythologie révolutionnaire, cet épisode est évoqué dans de nombreux ouvrages et aussi dans les discours, tracts et affiches. Les dates anniversaires de ces événements voient évidemment plus de publications.

Les divers « communes » (Paris, Lyon, Saint-Étienne, Le Creusot, Marseille, Narbonne, Limoges, Toulouse …) ont parfois publié des affiches et autres placards. Ainsi Yves Le Guillou (ENSIBB, 1999) en comparant les archives de la Bibliothèque historique de la ville de Paris (BHVP) avec des catalogues d’archives et des ouvrages déjà publiés comme Les Murailles politiques françaises (1874) a inventorié 813 affiches dont 400 issues (399 d’après la BDIC) de l’Imprimerie nationale (généralement numérotées).

Pour les affiches d’époque, voir :
— Affiches de 1870,
— Affiches de 1871,
— Commune de Paris (1871).

 

Affichage par année

73 affiches :

 




    [Déclaration de soldats anarchistes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Déclaration de soldats anarchistes]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 48 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Dahomey (ante Bénin )  ; France : histoire : 1871 (La Commune)  ; Indochine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Déclaration de soldats anarchistes

    Travaillleurs,

    On nous a arrachés à nos familles, à nos amis, à l’atelier. Nous avons dû troquer notre blouse de travail contre le livrée officielle du meurtre.

    Malgré l’ignorance dans laquelle on nous maintient, nous savons que, chaque jour les opérations du tirage au sort (numérotage pour l’abattoir) sont troublées par des protestations contre le service militaire, protestations que plusieurs ont appuyées par des actes.

    Énergiques revendications de nos principes, refus de se prêter à la comédie du tirage, urnes renversées et brisées, autorités bafouées, gendarmes assommés, tricolores emblèmes capitalistes trainés dans la boue, manifestations anti-militaires défilant au son de la Carmagnole, etc., etc., voilà ce qui, à tous les coins de la France, fait voir à nos maîtres que nous les connaissons et qu’il ne nous en imposent plus.

    Souillé au Tonkin, souillé au Dahomey, souillé à Fourmies, l’uniforme militaire, livrée d’esclave assassin, ne nous inspire que de l’horreur et du dégoût.

    Nombre de nos camarades, plutôt que de revêtir cette livrée infâme, se sont enfuis et continueront dans les rangs ouvriers le bon combat pour l’affranchissement du peuple.

    Pour nous, prisonniers à la caserne, ce bagne que nous espérons bientôt faire flamber, nous y subissons les rigueurs d’une discipline aussi impitoyable qu’abrutissante, nous nous exposons à tous les dangers d’une répression d’autant plus cruelle qu’elle s’exerce contre des hommes conscients.

    Si nous restons dans cet enfer, nous y restons la rage au cœur, ulcérés par nos souffrances de chaque moment, par les injures des galonnés, les jours de prison, la perspective du Conseil de guerre ou de Biribi, par la menace des feux de peloton. Nous y restons avec notre haine mortelle de l’autorité, et guettant avec impatience l’heure de nous servir de nos armes contre nos bourreaux.

    l’idolâtrie patriotique ne nous séduit plus, ce mensonge a fait son temps. Nos cœurs na battent pas à l’espoir d’une tuerie entre peuples.

    Ce n’est pas de cette guerre-là que nous voulons.

    Nos maîtres, les gouvernants de tous pays, nos ennemis enfin, qui se sont partagé la terre comme s’il s’agissait d’une simple émission de Panama, eux dont la devise est diviser pour régner, et qui ont intérêt à endiguer le flot montant de la révolte, eux, les capitalistes, les parasites, les voleurs, eux, les lâches que la moindre cartouche de dynamite fait trembler malgré leur police, eux, qui se terrent dans leurs caves quand les autres se battent, sont les seuls intéressés à une guerre entre travailleurs.

    Ceux qui peinent et qui souffrent, que la besogne accable et que la faim tenaille, ceux qui travaillent pour enrichir les fainéants, ceux qui font tout et qui n’ont rien, les prolétaires, en un mot, qu’ils soient d’un pays où d’un autre, que le hasard les ait fait naître en deçà ou en delà de telle montagne ou de telle rivière, sont tous également exploités, tyrannisés, meurtris.

    Tous, nous n’avons qu’un ennemi commun : les exploiteurs de tous pays.

    Tous les exploiteurs, sans distinction : les exploiteurs économiques, c’est-à-dire les capitalistes, et les exploiteurs politiques, c’est-à-dire les gouvernants.

    Quelle distinction pourrait être faite entre ceux qui tiennent les peuples à la gorge et ceux qui les dépouillent ?

    Les uns et les autres, politiciens ou capitalistes, sont étroitement solidaires dans la perpétration commune de leurs cimes.

    Les détenteurs de la Propriété, ces voleurs, et les détenteurs du Pouvoir, ces meurtriers, se partagent fraternellement le butin.

    Fatalement complices, ils sont inséparables et doivent être renversés du même coup.

    Leur prestige disparaît et leur inquiétude, bien visible, est de bon augure.

    Ils sont une poignée, vous êtes des millions.

    Ils règnent par le mensonge et l’hypocrisie. Vous avez la force que vous donnent la conscience de vos droits et la haine accumulée en vous par de longs siècles de souffrances.

    La grève, surgissant de toutes parts, fait voir que vous en avez assez de votre misère toujours grandissante, de votre servitude, de vos humiliations.

    Vous ne voulez pas laisser vos femmes et vos enfants en proie aux tortures de la faim, pendant que la racaille bourgeoise consacre à l’orgie les millions volés au peuple.

    Nous savons cela et nous venons vous crier : « Courage ! ».

    Nos maîtres feraient volontiers une autre semaine sanglante, un nouveau ùai 71 plutôt que d’abandonner une parcelle de leurs privilèges.

    Nous sommes des soldats. C’est sur nous que la bourgeoisie compte pour la protéger et la défendre contre vos revendications.

    La bourgeoisie se trompe ! Nous sommes des vôtres. On n’est pas parvenu à pourrir notre cœur. Nous restons avec vous.

    Prolétaires,

    Nous nous souvenons de nos aînés qui, au 18 mars 71, passèrent dans les rangs du peuple révolté et collèrent au mur deux généraux.

    Quand, las d’être pressurés, volés, affamés, vous voudrez jeter bas la bourgeoisie, reprendre possession de la terre et des instruments de travail, quand vous voudrez jouir enfin de la liberté, avoir votre part de soleil, nous ne marcherons pas contre vous.

    Nos maîtres se sont déclarés satisfaits quand, à Fourmies, les Lebel dirigés sur le peuple, massacraient des ouvriers, blessaient femmes et enfants, trouaient la blanche poitrine d’une jeune fille.

    Nous n’imiterons pas ces soldats abrutis par la discipline.

    Nous serions des lâches, des traîtres, des assassins. Nous sommes des révoltés, des justiciers.

    Nous serons des vengeurs !

    Quand on nous donnera l’ordre de faire feu, nous dirigerons le canon de nos fusils sur les charognes galonnées qui nous commandent.

    Vive la révolution sociale ! Vive l’anarchie !

    Impr. de la Liberté, route de la Révolution


    sources :

    Rédigée par Weil au sein du club « L’Autonomie » de Londres ? et interdite en février 1893 (http://raforum.info/dissertations/IMG/pdf/Sources_imprimees.pdf p. 24).

    Édouard Walter, Fournier et Heitmann ont été poursuivis, à Saint-Omer, pour cette affiche diffusée en mars 1893.

    https://militants-anarchistes.info/?article13027
    https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/soldats_anarchistes.jpg





    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
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    [
    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 41 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Supplément au n° 21 du Père Peinard

    Le Père Peinard

    Au populo

    Voici le 18 mars qui rapplique. Chouette anniversaire, nom de dieu !

    Des journées pareilles, jours de triomphe populaire, y en a fichtre ps épais, le long de l’Histoire.

    Au 18 mars 1871, les Parisiens foutirent les pieds dans le plat et se rebiffèrent crânement. Les troubades, sentant la Révolution mûre, sans faire de magnes, levèrent la crosse en l’air.

    Mince de jubilation quand les bons bougres se reluquèrent victorieux ! Croyant la Révolution à jamais triomphante, ils allèrent boire chopine chez les bistrots.

    Hélas ! les gas se montaient le job : l’heure de rire n’avait pas sonné. Bien au contraire ! AU 19 mars 1871, y avait rien de fait et ce n’était foutre pas le moment de s’endormir sur le rôti ; il eut fallu se décarcasser dar-dar, se démarcher dur et ferme, tendre ses biceps, déployer nerf et initiative.

    Il n’en fut rien, nom d’une pipe ! Au lieu d’opérer lui-même, le populo, toujours bonne poire, s’en rapporta aux autres : il se fia à la poigne du Comité Central. Y avait là peu de mauvais bougres ! Mais, devenus gouvernement, les types se trouvèrent aussi embarrassés devant la situation qu’une baleine qu’aurait pêché une clarinette.

    Et les Parisiens, confiants dans leurs chefs, au lieu d’agir, firent le poireau !

    Et on ne marcha pas sur Versailles !

    Et on monta la garde devant les coffres de la Banque !

    Le résultat de ce manque de jugeotte fur désastreux : les Versaillais se réorganisèrent et, grâce aux millions de la Banque de France que les Communards leur conservaient précieusement, ils furent bientôt à même de foutre une sacrée fessée aux Parisiens.

    Tellement que, depuis lors, le populo en est resté tout patraque : la saignée de mai lui a coupé bras et jambes !…

    Heureusement, il germe des fistons qui, — espérons-le ! — ne bouderont pas à sa besogne et seront plus à la hauteur que le furent les vieux.

    Ceux-là ne s’en rapporteront plus aux Autorités pour réaliser une société meilleure ; quand ça sera le moment de se montrer ils marcheront carrément et, — avant toute chose, — ils s’arrangeront, en dehors de tout gouvernance, pour que chacun bouffe à sa main, que personne n’aille cul-nu, ni ne refile la comédie.

    Ça fait, la Sociale aura du vent les voiles ! Dès que les bons bougres auront goûté à la vie nouvelle nul de voudra, — même les plus pantouflards, — retomber dans le pétrin capitalo et gouvernemental.

    Le Père Peinard.

    Bons bougres, pour vous rincer l’œil et vous décrasser les boyaux de la tête, chaque dimanche payez-vous Le Père Peinard, réflecs hebdomadaires d’un gniaff. Le caneton est en vente chez tous les libraires et coûte deux ronds.

    Ce placard peut être affiché que revêtu d’un timbre d’affiches de six centimes.

    Imprimerie Ch. Favier. 120, rue Lafayette, Paris.


    sources :

    Affiche parue en supplément du Père Peinard, ne série, n° 21 (14-21 mars 1897).

    Bilan dans le n° 29 (18-25 avril 1897) du même journal :

    Les Affiches du Père Peinard
    Les dernières affiches, à l’occase du 18 mare, ont été collées un peu partout et le populo les a chouettement reluquées.
    Turellement, un peu partout aussi, la rousse les a raclées, mais en ayant soin d’opérer la nuit, — crainte de trouver à qui parler. En effet, les affiches étant timbrées, c’est une vacherie illégale que les bourriques se permettaient et un bon bougre aurait pu les enquiquiner à, ce sujet.
    C’est vrai que les policiers se foutent de la légalité autant que d’une guigne.
    N’importe, il n’est jamais mauvais de leur fourrer le nez dans leurs salopises.
    C’est ce qu’on a tort de ne pas faire quand l’omisse s’en présente : ce n’est pas parce qu’un roussin est roussin que tout lui est permis, nom de dieu ! Apprenons â nous faire respecter.
    Nous réclamons toutes les libertés, c’est bien ! mais ce n’est pas une raison pour négliger d’user de celles que nous possédons déjà.
    C’est ce que n’ont pus manqué de faire, Grenoble, le topant Cadeaux et sa compagne : le soir du 18 mars, ils étaient partis coller quelques douzaines d’affiches, quand la copine reluque deux grands escogriffes qui s’esbignaient après en avoir déchiré une. Elle court : après eux, les rattrape et leur demande pourquoi ils avaient abîmé l’affiche ?
    — C’est une affiche interlope, nous allons la porter à la police.
    Vous pensez si la copine leur a lavé la tête !… Cadeaux s’amène, la chamaillerie continue et les deux escogriffes, se croyant les plus forts, commencent a cogner.
    Mais Cadeaux et sa copine — qui ne sont pas manchots ! —ont si bien joué du pinceau colle que les deux agresseurs ont appelè la police à leur secours.
    Rien n’est venu !
    C’était fini quand une bande de musicaiilons, amis des deux escogriffes, s’amena : la bagarre reprit et Cadeaux et sa compagne tinrent crânement toute la bande en respect, grâce aux pinceaux et au goguenot à colle.
    Ce qu’il y a de rigolot, c’est que le lendemain Ira deux escogriffes, dont l’un n’a que 1 m. 85 de haut et l’autre 1 m. 70, sont allés porter plainte au quart d’œil, affirmant qu’ils avaient été Attaquéspar la copine de Cadeaux.
    C’était si bête et si lâche que le quart d’œil les a envoyés rebondir.
    En Algérie, par exemple, pays de l’arbitraire par excellence, l’affiche du 18 mars n’a pas passé sans que les marchands d’injustice cherchent pouille.
    À Trenés, deux bons fieux en avaient collé une, — rien qu’une ! Ils ont été fichus au bloc et gardés douze jours au secret. Ramsout qui tient un débita Tenès a eu son café fermé ; quant a l’autre victime, Vernet, du coup il en a perdu sa place d’employé des ponts-et-chaussées.
    En outre, le copain Reclus, qui avait remis l’affiche aux deux gas va être poursuivi comme complice, sous prétexte d’excitation au pillage et d’apologie de faits qualifiés crimes.
    Ils ont du culot, les jugeurs algériens !
    Ils sont les dignes copains de la gradaille qui torture les pauvres troubades dans les régiments africains et assassine las Chédel, les Cheyrnol et tant d’autres.


    [Memento !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Memento !]. — Pietrasanta : Gli anarchici di Pietrasanta, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Memento !

    Qualunque azione che rivela il progresso di un popolo è doveroso ricordarla, tanto più quando questa è guidata dallo spirito di ribellione verso tutto ciò che è abuso e tirannia.

    È contro il tiranno Napoleone III ; contro lo stato cui inveirono i francesi il 18 marzo 1871.

    Lo spaventevole macello umano, l’appetito insoddisfatto da vario tempo, ridestò negli animi del popolo il ricordo dei loro avi nella causa del 1789. Il peso dei 14 Miliardi spesi in quella guerra contro i Prussiani, il dispetto di avere involontariamente cooperato ai morbosi desideri di un pugno di ambiziosi li incitò vieppiù alla rivolta.

    Il popolo si convinse finalmente di quello che voleva e volle l’autorità che legittimamente gli appartiene.

    " Non più Imperatori ! abbasso il governo napoleonico „ fu allora terribile quanto era stato sottomessivo. Alle migliaia di vittime seguirono altre vittime, l’ultime delle quali morirono, però coscienti di pugnare per la libertà. Erano comunisti e li chiamarono assassini, perché non vollero oltre tollerare la fame e le violenze. Oggi, tutto il mondo onesto ricorda con piacere quell’agitazione, quell’inizio di libertà benché conquistata a titolo di sangue. Un saluto ai superstiti : alle vittime un imperituro ricordo, e l’anatema alla fonte di tanti mali.

    18 Marzo 1903.

    Gli anarchici di Pietrasanta

    Pietrasanta, Tip. Boldrini


    sources :
     






    [Theses on the Commune]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Theses on the Commune]. — New York : Situationist International, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 49 × 13 cm.

    • Affiches par pays  : États-Unis
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : situationnisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire  ; France : histoire : 1871 (La Commune)  ; Hongrie : histoire  ; Russie : histoire : 1917-1921
    • Noms cités (± liste positive)  : Debord, Guy-Édouard (1931-1994)  ; Kotànyi, Attila  ; Vaneigem, Raoul (1934-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    text

    map (“Kronstadt and Vicinity”)

    photos (“Ex-Stalin Square in Budapest, October 23rd, 1956” ; “Armed Strikers, Southern Colorado coal fields, 1914 (To be continued in Cleveland, 1970.)”)

    texte :

    Theses on the Commune

    I

    “The traditional revolutionary workers’ movement must be re-examined without any illusions ans, first and foremost, without any illusions as to its various political ans pseudo-theoretical heirs, for all they have inherited is its failure. What seem to be the achievements of this movement (reformism or the installation of a state bureaucracy) are its fundamental failures, while what seem to be its failure (the Commune of the Asturias revolt of 1934) are its greatest achievements, for us and for the future.” (Internationale Situationniste No. 7)

    II

    The Commune was the biggest festival of the nineteenth century. Underlying the events of that spring of 1871 one can see the insurgents’ feeling that they had become the masters of their own history, not the level of the politics of “government”, but on the level of their everyday life. (Consider, for example, the games everybody played with their weapons : they were in fact playing with Power.) It is also in this sense that Marx should be understood when he says that “the most important social measure of the Commune was its own existence in acts.”

    III

    The remark by Engels and Marx : “Take a look at the Paris Commune. It that was the dictatorship of the proletariat,” should be taken seriously, in order to reveal what the dictatorship of the proletariat as a political regime is not (the various forms of dictatorship over the proletariat in the name of the proletariat).

    IV

    It is not difficult to make perfectly justified criticisms of the incoherence and obvious lack of the machine in the Commune. As the problem of political machinery seems far more complex to us today than the would-be heirs of the bolshevik-type machinery claim it to be, it is high time we examine the Commune not just as superseded example of revolutionary primitivism, all mistakes of which have long been overcome, but as a positive experiment whose whole truth has never been either rediscovered or accomplished ti this day.

    V

    The Commune had no leaders. And this at a time when the idea of the necessity of leaders held undisputed sway over the proletarian movement. This is the first reason for its paradoxical successes and failures. The official organizers of the Commune were incompetent (if measured up against Marx, Lenin or even Blanqui). But on the other hand, the various “irresponsible” acts of that moment are precisely what should be claimed for the continuation of the revolutionary movement of our own time. This is so, even if the circumstances forced almost all of those acts to remain destructive (The most famous example being the rebel who, when a suspected bourgeois insisted that he had never had anything to do with politics, replied, “That’s precisely why I’m going to kill you.”)

    VI

    The vital importance of the general arming of the people was manifest practically and symbolically, from the beginning to the end of the movement. By and large the right to impose popular will by force was not surrendered and left to any specialized detachments. This exemplary value of this autonomy of armed groups had its counterpart in their lack of co-ordination : at no point of the struggle against Versailles, on the offensive or defensive, did the forces of the people attain real military effectiveness. It should, however, be born in mind that the Spanish revolution was lost — as, in the last analysis, was the civil war itself — in the name of a similar transformation into a “republican army.” The contradiction between autonomy and co-ordination would seem to be the point reached by the technology of the period.

    VII

    The Commune represents the only implementation of a revolutionary urbanism to date — attacking on the spot, the petrified signs of the dominant organization of life, understanding social space in political terms, when they refused, for example, to accept the innocence of any monument. Anyone who reduces this to some “lumpen-proletarian nihilism,” some “irresponsibility of the petrol-bombers”, should be forced to state what, on the contrary, he believes to be of positive value in contemporary society and worth preserving (it will turn out to be almost everything…). “The entire space is already occupied by the enemy…. Authentic urbanism will appear when the absence of this occupation is created in certain zones. What we call construction starts there. It can be clarified by the positive hole coined by modern physics” (Unitary Urbanism, out of I.S. 6).

    VIII

    The Paris Commune succumbed less to the force of arms than to the force of habit. The most scandalous practical example was the refusal to use artillery to seize the French National Bank when money was in such desperate need. Throughout the whole of the Commune, the Bank remained an enclave og Versailles in Paris, defended by nothing more than a few rifles and the myth of property and theft. The other ideological habits proved in every respect equally disastrous (the resurrection of Jacobinism, the defeatist strategy of barricades in memory of ‘48 ans so on).

    IX

    The Commune shows how those who defend the old world always benefit, at one point or another, from the complicity of revolutionaries : and, above all, from those who think out the revolution. This occurs at the point where the revolutionaries think like those guardians of the old world. In this way, the old world retains some bases (ideology, language, habits) in the deployment of its enemies, and uses them to reconquer the terrain it lost. (Only the thought-in-acts natural to the revolutionary proletariat escapes it irrevocably : the Tax Bureau went up in flames.) The real “fifth column” exists, in fact, in the very minds of revolutionaries.

    X

    The story of the arsonists who, during the last days of the Commune went to destroy Notre-Dame, only to find themselves confronted by an armed battalion of Commune artists, is a rich in meaning : it is a fine example of direct democracy. It shows further the kind of problems still raised in the perspective of the power of the workers’ councils. Were these artists as such right to defend a cathedral in the name of eternal aesthetic values — and in the last analysis, in the name of museum culture — while at the same time other men wanted nothing but to express themselves, for the first time there and then ; to make this destruction symbolize their absolute defiance in the face of a society which, in its moment of triumph, was about to consign their lives to silence and oblivion ? The artist partisans of the Commune, acting as specialists, already found themselves in conflict with an “extremist” form of struggle against alienation. The Communards must be criticized for not having dared to answer the totalitarian terror of power with the total power of weapons. Everything indicates that those poets who, at that moment, actually expressed the Commune’s inherent poetry were simply wiped out. The abortive nature of the Commune as a whole let its tentative actions be turned into “atrocities” and made it easy to censor the memory of its real intentions. Saint Just’s remark, “those who make but half a revolution dig naught but their own graves,” helps also explains his own silence.

    XI

    Theoreticians who, like the traditional novelists, try to the the history of this movement from a divine omniscient standpoint can very easily prove, in purely objective terms, the Commune was condemned to failure and that it could never have been superseded. They forget that for those who really lived it, the supersession was there already.

    XII

    The audacity and imagination of the Commune can only be measured in terms of the prevailing political, intellectual and moral attitudes of its own time in terms of the cohesion of all the prevailing platitudes it blasted to pieces. In the same way, the inventiveness we can expect of a comparable explosion today can only be measured in terms of the cohesion of the prevailing platitudes from the right of the left, of our own time.

    XIII

    The social war, of which the Commune was one moment, is still being fought today (though its superficial conditions have changed considerably). As to the task of “making the unconscious tendencies of the Commune conscious” (Engels), the last word is still to be said.

    XIV

    For almost twenty years in France, the Christians of the left and the Stalinists, in memory of their anti-German front, have agreed to emphasize the aspect of national disarray and offended patriotism appearing in the Commune, to explain that “the French people petitioned to be better governed” (in agreement with contemporary Stalinist “politics”) and were brought to despair by the default of the country-less right wing of the bourgeoisie. In order to regurgitate this holy water it would suffice to study the role played by foreigners who came to fight for the Commune. The Commune, in fact, was above all the inevitable battle, climax of twenty-three years of struggle in Europe by “our party” as Marx said.

    18 March 1962
    Debord, Kotányi and Vaneigem

    This text was first issued by Internationale situationniste
    BP 307-03 Paris

    Situationist international

    Cooper Station
    P.O. Box 491
    New York
    N.Y. 10003


    sources :
     


    [To nonsubscribers of Radical America]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    To nonsubscribers of Radical America]. — New York : Situationist International, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 57 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : États-Unis
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : édition  ; presse  ; situationnisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  : Debord, Guy-Édouard (1931-1994)  ; Perlman, Fredy (1934-1985)
    • Presse citée  : Radical America (1967-1999)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ photo montage (barricade de la Commune de Paris et des têtes au bout de piques : Mao Zédong, Moshe Dayan, Yasser Arafat, Hafez el-Assad ?, Léonid Brejnev, XX ? & Elvis Presley ?) ; texte critiquant la publication et la traduction de la Société du Spectacle de Guy Debord dans le journal Radical America) ]

    texte :

    To nonsubscribers of Radical America :

    Proletarian revolution depends entirely on the condition that, for the first time, theory as intelligence of human practice be recognized and lived by the masses.
    It requires workers to become dialecticians and to inscribe their thought into practice.

    In the reproduction of Guy Debord’s situationist text Society of the Spectacle, by Radical America, the spectacle of spectacles is achieved. The contradiction between the reproducers and the object reproduced is glaring. This reproduction, however, is not an absurdity in abstracto, even if its passage into the absurd escapes the recognition of its inventors. The absurdity has become real, and it can acquire, without denunciation, the force of historical confusion.

    If the critical fragment discovers itself ultimately within the alien totality, this Pop Front For the Liberation of Radical Appearances goes a step further. It brings every conceivable ideological fragment, independently incapable of more putrefaction, together as the totality itself. Its dream is the encirclement of revolutionary theory with its name to make it seem as if it is its milieu ; the ideologization of that which is absolutely opposed to ideology.

    Revolutionary theory finds itself buried alive in the coffin of Radical America between the cadavres of State surrealism and bureaucratic councilism.

    Rosemont, self-disciplined necrophiliac holding his revivalist rites over the thirty-five-year-old grave of surrealism, moves from literary reification of the former significance of the critical automatism to sordid identification with determinism. — after Aragon. "Our unreserved adherence to the fundamental principles of marxism-leninism, our active participation in concrete political struggles and on militant demonstrations, should be sufficient proof that our conception of poetry does not end with the poem" (it ends with the bureaucratic class). — Radical. America, Jan. 1970, p. 62. Note the more than slight contrast with this : "Dadaism wanted to suppress art without realizing it ; surrealism wanted to realize art without suppressing it" (Society of the Spectacle, thesis 191).

    CLR James, unlike Jesse, does not recognize the actual influence of men on events. Borrowing from the old evolutionary model of Bernstein, he conceals the subjective aspect in the Bolshevik counter-revolution under the seemingly harmless heading of "underdevelopment." Impossible for James to see from within his nondialectical perspective, the Bolshevism of Lenin played its own part in underdevelopment, in its role as factor of retard and regression for that central part of productive forces, which is revolutionary class consciousness. Toward the end of his anarcho-trotskyist career in critical underdevelopment, James vindicates even that bureaucratic excess, stalinism, which he once opposed. "The countries known as underdeveloped have produced the greatest statesmen of the twentieth century, men who have substantially altered the shape and direction of world civilization in the last 50 years. There are four in number : Lenin, Gandhi, Mao-tse-tung, and Nkrumah" (Radical America, CLR James, p. 97).

    Our comrade adequately defrocks the new priests of dead time : "If all the bureaucrats taken together decide everything, the cohesion of their own class can only be assured by the concentration of their terrorist power in a single person. In this person resides the only practical truth of falsehood in power : the indisputable permanence of its constantly adjusted frontier" (Society of the Spectacle, thesis 107).

    If Radical America can hide behind the senile, and apparently harmless activity of a clearing home, the anti-theoretical function it accomplishes cannot escape even its own modernist eyes. In this world nobody is innocent. To introduce revolutionary theory into the domain of muted perspective blurs its own total transparence, and transforms it into a mere appendix to the imposture of speculation. The category of "situationist-type" texts (see again, if you dare, the CLR James edition, p. 104) marks the limit of their flat world. There, at the point of necessary return, we find Perlman’s Revolutionary Struggle in Yugoslavia, an anti-bureaucratic collage, made by way of mere citation and information, thus realizing it-self in the voice of the bureaucracy. "In its very style, the exposition of dialectical theory is a scandal and an abomination in terms of the rules of the dominant language and for the taste which they have educated, be-cause in the positive use of existing concepts it at the same time includes the knowledge of their rediscovered fluidity, of their necessary destruction" (Society of the Spectacle, thesis 205).

    At the same time that Radical America has re-enforced the theory of the peaceful co-existence of revolutionary ideology and revolutionary theory, it has also de-mystified it, despite itself, in its direct mutilation of Society of the Spectacle. The petit-specialists of radical contradictions cannot escape them in turn ; the mutilator mutilates himself. The actual distortion of the text, in the translation (thanks to the metaphysical assistance of the at once existing and nonexisting Black and Red) follows logically from the entire displacement of Society of the Spectacle under the banner of reified thought. Nevertheless the consequences always multiply the horror of bad premises.

    Against the backdrop of a myriad of linguistic as well as stylistic errors, the crucial falsification occurs blatantly in the realm of the revolutionary concept : "dépassement" becomes "overcoming" instead of supersession ; "renversement" becomes "overturning" instead of reversal ; "détournement" becomes "displacement" instead of diversion. This partial apprehension of the dialectic and absolute captivation of the degree zero of writing reaches its summit there where the distorted words are themselves distorted : "Critical theory must be communicated [communicate itself from the french "se communiquer"] in its own language. This is the language of contradiction, which must be dialectical in its form as in its content. It is not a ’zero degree of writing’ but its overcoming ["It is not a ’degree-zero of writing’ but its reversal," as in the original is written, "II n’est pas un ’degré zéro de I’écriture’ mais son renversement.’"] It is not a negation of style, but the style of negation" (Debord, thesis 204).

    Finally, the repeated introduction of unresolved esthetic images, in spite of some other excellent images (which cannot redeem them), is the excess of this spectacle. The Situationists can draw only one conclusion by which the truth of this moment of revolutionary theory can be restored : the authentic reproduction, funded and distributed by Radical America, of Society of the Spectacle and brought back under its own organizational name, Situationist International. If the situationists are not the only theoreticians in the revolutionary movement today, it is equally true that the only revolutionary theory is situationist.

    Situationist International, PO Box 491, Cooper Station, New York, New York 10003


    sources :
     






    [Aux gardes nationaux du VIe arrondissement. Elle ne doit obéir qu’à des chefs choisis par elle et constamment révocables]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux gardes nationaux du VIe arrondissement. Elle ne doit obéir qu’à des chefs choisis par elle et constamment révocables]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 41 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : armée  ; lutte armée
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  : Varlin, Eugène (1839-1871)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    Membres du Comité central provisoire

    texte :

    Aux gardes nationaux du VIe arrondissement

    Citoyens,

    Toute armée permanente est destructive des institutions républicaines. Elle ne peut que conduire le pays tantôt à d’effroyables désastres, tantôt à la gloire militaire, s’élevant toujours sur la ruine des libertés publiques et l’oppression des autres peuples.

    Elle favorise les coupables entreprises des prétendants et des ambitieux ; sert à écraser le pays d’impôts, à entraver la production en consommant sans produire. L’armée permanente prend des hommes et rend des esclaves. Elle dégrade le caractère des citoyens, fait perdre le goût du travail et fournit des recrues à l’odieuse police qui engendre la corruption au lieu de sauvegarder les mœurs, et prête la main à tous les crimes contre la liberté des citoyens.

    Après la longue série d’infamies dont la plupart des chefs militaires se sont couverts en haine de la République, la garde nationale ne peut, sans trahir la patrie à son tour, conserver le commandement à des chefs imposés. Elle ne doit obéir qu’aux chefs choisis par elle et constamment révocables.

    La Garde nationale parisienne a su, par son attitude, déjouer tous les pièges et sauver la Cité du déshonneur et du pillage. À elle incombe le devoir de veiller sur la ville, de la préserver des calamités que lui préparent dans l’ombre les souteneurs de princes, les généraux de coups d’État, les ambitieux cupides et éhontés de toutes sortes.

    Le force doit rester au service du droit. Nous avons l’un et l’autre, conservons-les. Les ennemis de la patrie et de la République seront impuissants.

    Citoyens de la Garde nationale, pour constituer rapidement une force compacte, pour avoir des chefs sûrs, capables, dévoués, républicains, ayant notre confiance, il faut prêter notre concours au Comité central, dans lequel vient de se fondre le Comité fédéral, et que reconnaissent plus de deux cents bataillons.

    Les bataillons du VIe arrondissement sont invités à envoyer, jeudi 9 mars, à 8 heures du soir, 10, rue St-Benoît, trois délégués par compagnie, élus sans distinction de grade, et un officier par bataillon, élu par le corps des officiers.

    Les chefs de bataillon sont également invités à cette réunion.

    Ordre du jour :

    Organisation de la Fédération républicaine de la Garde nationale. — Formation des cercles de bataillon, des conseils de légion et nomination des délégués au Comité central.

    Vive la République !

    Jules Bergeret. — V. Frontier. — H. Chouteau. — L. Lacord. — E. Varlin. — Henri Verlet, membres du Comité central provisoire.

    1131 — Paris. Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19. Barthélémy et Cie.


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »




    [Commune de Paris, n° 170 : déclaration au peuple français... Nous en appelons à la France... Nous avons le devoir de lutter et de vaincre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Commune de Paris, n° 170 : déclaration au peuple français... Nous en appelons à la France... Nous avons le devoir de lutter et de vaincre !]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : lutte armée  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    République française

    N° 170 — Liberté - Égalité - Fraternité — N° 170

    Commune de Paris

    Déclaration au peuple français

    Dans le conflit douloureux et terrible qui impose une fois encore à Paris les horreurs du siège et du bombardement, qui fait couler le sang français, qui fait périr nos frères, nos femmes, nos enfants écrasés sous les obus et la mitraille, il est nécessaire que l’opinion publique ne soit pas divisée, que la conscience nationale ne soit point troublée.

    Il faut que Paris et le Pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le but de la Révolution qui s’accomplit ; il faut, enfin, que la responsabilité des deuils, des souffrances et des malheurs dont nous sommes les victimes, retombe sur ceux qui, après avoir trahi la France et livré Paris à l’étranger, poursuivent avec une aveugle et cruelle obstination la ruine de la Capitale, afin d’enterrer, dans le désastre de la République et de la Liberté, le double témoignage de leur trahison et de leur crime.

    La Commune a le devoir d’affirmer et de déterminer les aspirations et les vœux de la population de Paris ; de préciser le caractère du mouvement du 18 Mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles.

    Cette fois encore, Paris travaille et souffre pour la France entière. dont il prépare, par ses combats et ses sacrifices, la régénération intellectuelle, morale, administrative et économique, la gloire et la prospérité.

    Que demande-t-il ?

    La reconnaissance et la consolidation de la République, seule forme de gouvernement compatible avec les droits du Peuple et le développement régulier et libre de la société.

    L’autonomie absolue de la Commune étendue à toutes les localités de la France et assurant à chacune l’intégralité de ses droits, et à tout Français le plein exercice de ses facultés et de ses aptitudes, comme homme, citoyen et travailleur.

    L’autonomie de la Commune n’aura pour limites que le droit d’autonomie égal pour toutes les autres communes adhérentes au contrat, dont l’association doit assurer l’Unité française.

    Les droits inhérents à la Commune sont :
    Le vote du budget communal, recettes et dépenses ; la fixation et la répartition de l’impôt ; la direction des services locaux ; l’organisation de sa magistrature, de la police intérieure et de l’enseignement ; l’administration des biens appartenant à la Commune.
    Le choix par l’élection ou le concours, avec la responsabilité, et le droit permanent de contrôle et de révocation des magistrats ou fonctionnaires communaux de tous ordres.
    La garantie absolue de la liberté individuelle, de la liberté de science et la liberté de travail.
    L’intervention permanente des citoyens dans les affaires communales par la libre manifestation de leurs idées, la libre défense de leurs intérêts : garanties données à ces manifestations par la Commune, seule chargée de surveiller et d’assurer le libre et juste exercice du droit de réunion et de publicité.
    L’organisation de la défense urbaine et de la Garde nationale, qui élit ses chefs et veille seule au maintien de l’ordre dans la Cité.

    Paris ne veut rien de plus à titre de garanties locales, à condition, bien entendu, de retrouver dans la grande administration centrale, délégation des communes fédérées, la réalisation et la pratique des mêmes principes.

    Mais, à la faveur de son autonomie et profitant de sa liberté d’action, Paris se réserve d’opérer comme il l’entendra, chez lui, les réformes administratives et économiques que réclame sa population ; de créer des institutions propres à développer et propager l’instruction, la production, l’échange et le crédit ; à universaliser le pouvoir et la propriété, suivant les nécessités du moment, le vœu des intéressés et les données fournies par l’expérience.

    Nos ennemis se trompent ou trompent le Pays quand ils accusent Paris de vouloir imposer sa volonté ou sa suprématie au reste de la nation, et de prétendre à une dictature qui serait un véritable attentat contre l’indépendance et la souveraineté des autres communes.

    Ils se trompent ou trompent le Pays quand ils accusent Paris de poursuivre la destruction de l’Unité française constituée par la Révolution aux acclamations de nos pères, accourus à la fête de la Fédération de tous les points de la vieille France.

    L’Unité, telle qu’elle nous a été imposée jusqu’à ce jour par l’empire, la monarchie et le parlementarisme, n’est que la centralisation despotique inintelligente, arbitraire ou onéreuse.

    L’Unité politique, telle que la veut Paris, c’est l’association volontaire de toutes les initiatives locales, le concours spontané et libre de toutes les énergies individuelles en vue d’un but commun, le bien-être, la liberté et la sécurité de tous.

    La Révolution communale, commencée par l’initiative populaire du 18 Mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique.

    C’est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres.

    Que cette chère et grande Patrie, trompée par les mensonges et les calomnies, se rassure donc !

    La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celles qui ne peuvent se terminer par des compromis illusoires ; l’issue n’en saurait être douteuse. La victoire, poursuivie avec une indomptable énergie par la Garde Nationale, restera à l’idée et au droit.

    Nous en appelons à la France.

    Avertie que Paris en armes possède autant de calme que de bravoure ; qu’il soutient l’ordre avec autant d’énergie que d’enthousiasme ; qu’il se sacrifie avec autant de raison que d’héroïsme ; qu’il ne s’est armé que par dévouement pour la liberté et la gloire de tous, que la France fasse cesser ce sanglant conflit !

    C’est à la France à désarmer Versailles, par la manifestation solennelle de son irrésistible volonté.

    Appelée à bénéficier de nos conquêtes, qu’elle se déclare solidaire de nos efforts ; qu’elle soit notre allié dans ce combat qui ne peut finir que par le triomphe de l’idée communale ou par la ruine de Paris !

    Quant à nous, citoyens de Paris, nous avons la mission d’accomplir la Révolution moderne, la plus large et la plus féconde de toutes celles qui ont illuminé l’histoire.

    Nous avons le devoir de lutter et vaincre !

    19 avril 1871.

    La commune de Paris

    Imprimerie nationale. — Avril 1971


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »


    1871
    Affiche liée






    [Commune de Paris, n° 318 : appel aux prolétaires, bataillon des francs-tireurs de la révolution]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Commune de Paris, n° 318 : appel aux prolétaires, bataillon des francs-tireurs de la révolution]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 39 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : lutte armée
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    République française

    N° 318 — Liberté - Égalité - Fraternité — N° 318

    Commune de Paris

    Appel aux prolétaires

    Bataillon des francs-tireurs de la Révolution

    Citoyens,
    Autorisés par le Comité de Salut public et par le citoyen délégué civil à la Guerre, à former un bataillon de francs-tireurs, nous faisons appel à la démocratie pour son organisation immédiate.
    Non contents d’assassiner nos frères prisonniers, les monarchistes de Versailles, dont le mandat est expiré, sentant la France leur échapper, nous insultent par des propositions de trahison.
    Que telle soit notre réponse :

    Aux armes ! En avant ! Vive la république universelle ! Vive la Commune !

    Les Délégués à l’organisation : E. Raveaud, R. Kahn.
    Ex-francs-tireurs garibaldiens.

    Paris, le 23 floréal an LXXIX [79]

    Bureaux d’enrôlement : Caserne du Prince-Eugène, place du Château-d’Eau. Organisation démocratique. — Armement à tir rapide. — Équipement. — Solde de la Garde nationale. — Vivres de campagne.

    Imprimerie Nationale. — Mai 1871


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »


    1871
    Affiche liée





    [Il était beau le temps des cerises]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il était beau le temps des cerises]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : exposition
    notes :
    descriptif :


    [ affiche pour une exposition avec dessin de personnes soutenant un immense drapeau rouge ]

    texte :

    Il était beau le temps des cerises

    Le groupe de recherches audio-visuelles de la MJC Paris XV Brancion présente une évocation avec projection en fondu enchainé et son stéréophonique sur la Commune de Paris

    Jeudi 27 mai à 21 h

    Entrée gratuite

    Exposition du 21 mai au 5 juin
    Maison des jeunes et de la culture
    18, av. dela Porte Brancion, Paris XV


    sources :
     








    [Le Drapeau rouge : droit, conscience, justice. Air du Chant du Départ]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Drapeau rouge : droit, conscience, justice. Air du Chant du Départ]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  : Bailly, Justin
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte (chanson) ]

    texte :

    Cinq centimes

    Le Drapeau rouge

    Droit - Conscience - Justice

    Il y a un pseudo-drapeau rouge porté par de pseudo-républicains. Sinistres, sordides, l’œil faux, ils braillent férocement en agitant une guenille. Repris de justice, mouchards et organisateurs de crimes, ils sont payés par des misérables pour faire haïr la République et déshonorer son étendard.
    Guérissons les plaies sociales, et le sévère Drapeau de la Révolution, secondé dans son œuvre sainte, s’effacera en paix, après avoir oublié et pardonné.
    Un Être humain.


    Air du Chant de départ

    Vois cet humble drapeau, porté par ta victime…
    Meurtrier, sois épouvanté !
    Ne baisse pas les yeux, grand artisan du crime,
    Devant ce linge ensanglanté :
    Ce linge est sa rude chemise
    Que ton égoïsme a rougi…
    Au bout d’une hampe il l’a mise…
    Et l’homme du peuple a rugi !
     
    Quand l’ère de sang sera close,
    Nous changerons notre drapeau,
    Et l’étendard de couleur rose
    Guidera le monde nouveau !
     
    Oui, ce drapeau rougi qui vous présage un gouffre
    Où doit s’abimer votre rang,
    Ne fut pas fabriqué par le peuple qui souffre…
    Il l’a ramassé dans son sang !
    Il le tient — car les temps sont proches —
    Le bras ferme, le front songeur,
    Au devant de vos cœurs de roches !
    Dressé comme un spectre vengeur…
     
    En voyant ce drapeau qui fut teint par vos œuvres,
    Exploiteurs, prêtres et bourgeois,
    L’effroi qui vous saisit dénonce vos manœuvres,
    Ô bas restaurateurs de rois !
    L’heure n’est plus aux noirs mensonges :
    Le simple les voit au soleil !
    Vos projets ne sont que des songes…
    N’entendez-vous pas le réveil ?
     
    L’impudeur en tout temps fut commère du vice ;
    Aussi, ne nous étonnons pas
    De les voir aujourd’hui, sans aucun artifice,
    Mentir et descendre si bas !
    Ceux dont le sang rougit la terre
    Sont appelés rouges par eux…
    Ceux qui souffrent d’un bas salaire
    Sont appelés des partageux
     
    Peuple, qu’es-tu ? le Droit ; peuple, qu’es-tu ? le Nombre,
    Et cependant on t’a dompté…
    Le marchand qui te tond, qui trafique dans l’ombre,
    A pâli quand il t’a compté…
    Ô peuple, à la France meurtrie,
    La République vient s’offrir,
    Conserve-la pour ta patrie,
    Que les rois n’ont su que meurtrir !
     
    Le drapeau de Sedan est recouvert de honte ;
    Et c’est celui de Mentana !
    Un mort de Montretout entre ses dents raconte
    Qu’un crâne d’Aubin le tacha…
    Oh ! que de sang mêlé de fange !!!
    Pour marcher vers des temps meilleurs,
    Il faudra bien que l’on se range
    Sous l’étendard des travailleurs.
     
    Soldats ! qu’un sang bien cher ne teigne pas nos armes !
    Frères, verrez-vous sans effroi
    Vos pères massacrées et vos mères en larmes…
    Et le rire aux lèvres d’un roi !…
    Le fauteur de guerres civiles,
    Le mouchard, le fusil en main,
    Viendrait piller vos domiciles !
    Sous l’habit du Républicain…
     
    Citoyens et soldats, veillez avec prudence :
    Le monarchisme, qui s’éteint,
    Peut en se débattant, dans sa mort qui commence,
    Serrer la main qui nous étreint…
    Notre patrie est en souffrance ;
    Restez unis ! c’est être fort.
    N’oubliez pas que, pour la France,
    C’est la République… ou la mort !
     
    Quand l’ère de sang sera close,
    Nous changerons notre drapeau,
    Et l’étendard de couleur rose,
    Guidera le monde nouveau !

    19 ventôse, an 79 [mars 1871] Justin Bailly.

    En vente chez les libraires et dans les kiosques.

    Propriété de l’auteur. — Droits de reproduction réservés
    Paris. — Typ. A. Parent, rue Monsieur-le-Prince, 31


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »



    [Marx Engels contre la Commune]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Marx Engels contre la Commune]. — [S.l.] : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : FA__. Groupe libertaire Pierre-Kropotkine (Paris-banlieue Sud), . — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; 99 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte dans un cadre noir ]

    texte :

    Marx Engels contre la Commune

    Les Français ont besoin d’être rossés. Si les Prussiens sont victorieux, la centralisation du pouvoir d’État sera utile à la centralisation de la classe ouvrière allemande. La prépondérance allemande en outre transportera le centre de gravité du mouvement ouvrier européen de France en Allemagne…
    La prépondérance pour le théâtre du monde du prolétariat allemand sur le prolétariat français serait en même temps la prépondérance de notre théorie sur celle de Proudhon.
    lettre de Marx à Engels

    ---

    Ma confiance dans la force militaire croît chaque jour. C’est nous qui avons gagné la première bataille sérieuse. Il serait absurde de faire de l’antimilitarisme notre seul principe directeur. Bismark, en ce moment, comme en 1866 travaille pour nous à sa façon.
    Lettre de Engels à Marx

    Les anarchistes


    sources :

    Affiche sérigraphiée dans l’appartement de Paul Chenard à Bourg-la-Reine (témoignage de Jean-Louis Laredo).







    [The Paris Commune… the defence of Louise Michel]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    The Paris Commune… the defence of Louise Michel]. — [S.l.] : [s.n.], [ & ante]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 44 × 62 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  : Michel, Louise (1830-1905)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (portrait de Louise Michel) ]

    texte :

    The Paris Commune… the defence of Louise Michel

    I do not wish to defend myself, I do not wish to he defended. I belong completely to the social revolution, and I declare that I accept complete responsibility t.r all my actions. I accept it completely and without reservations.

    You accuse me of having taken part in the ’corder of the generals ? To that I would reply Yes, if I had been in Montmartre when they wished to have the people fired on. I would not have hesitated to fire myself on those who gave such orders. But I do not understand why they were shot when they were prisoners. and I look on this action as arrant cowardice.

    As for the burning of Paris, yes, I took part in it. I wished to oppose the invader from Versailles with a barrier of flames. I had no accomplices in this action. I acted on my own initiative.

    I am told that I am an accomplice of the Commune. Certainly, yes, since the Commune wanted more than anything else the social revolution, and since the social revolution is the dearest of my desires. More than that, I have the honour of being one of the instigators of the Commune, which by the way had nothing—nothing, as is well known—to do with murders and arson.

    I who was present at all the sittings at the Town Hall, I declare that there was never any question of murder or arson. Do you want to know who are really guilty ? It is the politicians. And perhaps later light will be brought on to all these events wich today it is found quite natural to blame on all partisans of the social revolution. . . .

    But why should I defend myself ? I have already declared that I refuse to do so. ’ton are men who are going to judge me. You sit before me unmasked. You are men and I am only a woman, and yet I look you in the eye. I know quite well that everything I could say will not make the least difference to your sentence. So a single last word before I sit down. We never wanted anything but the triumph of the great principles of the revolution. I swear it my our martyrs who fell at Satory, by our martyrs whom I acclaim loudly, and who will one day have their revenge.

    Once more I belong to you. Do with me what you please. Take my life if you wish. I am not the woman to argue with you for a moment. . . .

    What I claim from you, you who call yourselves a Council of War, who sit as my judges. who do not disguise yourselves as a Commission of Pardons, you who are military men and deliver your judgement in the sight of all, is Satory where our brothers have already fallen.

    I must be cut off from society. You have been told to do so. Well, the Commissioner of the Republic is right. Since it seems that any heart which beats for freedom has the right only to a lump of lead. I too claim my share. If you let me live, I shall never stop crying for revenge, and I shall avenge ms brother, by denouncing the murderers in the Commission for Pardons. . . .

    I have finished. If you are not cowards, kill me !


    sources :

    Publié entre 1970 et 1978.

    Deux formats : 44 × 62 cm et 30 × 46 cm.


    [ 1977 ?]

    [ca  1987]

    1980

    1980

    1983
    Affiches liées





    [Un Noël pour les polonais]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Un Noël pour les polonais]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , texte en défonce , papier blanc ) ; 65 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte  ; situationnisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)  ; Pologne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Un Noël pour les polonais

    Noël approche

    Au moment où la Pologne n’a d’autre alternative que la victoire du mouvement social ou son écrasement, Paris doit se souvenir qu’il a cent fois dressé des barricades et qu’il a cent fois connu l’humiliation de la défaite. Paris doit contribuer à ce que le mouvement prolétarien en Pologne ne sombre pas dans l’oubli et l’isolement, en créant principalement son propre terrain du renversement du renversement et de l’insurrection.

    Dès à présent, il nous faut parvenir à l’acquisition de matériaux de première nécessité dont les Polonais ont un besoin élémentaire : canons, fusils d’assaut, grenades, mitrailleuses.

    Ainsi pourront-ils substituer aux larmes sans critique des innombrables crétins de tous poils, la critique des armes, la critique en acte.

    Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la capacité permanente du mouvement prolétarien international à faire de l’ingérence dans les affaires du monde.

    À l’heure où le mouvement social polonais se préparé à en finir définitivement avec tous ces pouvoirs, le minimum de solidarité que nous pourrions exercer serait par exemple de lyncher, par représailles, un stalinien pour chaque prolétaire ouvrier assassiné, de pendre par sympathie, un bourgeois pour chaque bureaucrate éliminé par les insurgés, et de bruler, par pure humanité, une église pour chaque usine occupée militairement.

    Nous remercions les prolétaires parisiens qui auront manifesté leur amitié aux Polonais et marqué leur solidarité, alors que, là comme ailleurs sont jetées les bases de la suppression universelle des conditions existantes.

    Vive le Pari(s) des insurgés

    Conseil général de la Commune


    sources :
     

    1981
    Affiche liée