Père Peinard (1889-1900), le

 

Une affiche du « Père Peinard au populo » devait encore paraitre pour les élections municipales du 6 mai 1900 dans le numéro du 29 avril, mais le journal disparait avant avec le numéro du 22 avril (n° 15, noté 14-21 avril par erreur)..

Au moins 10 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Cet éditeur possède une notice sur le site « Bianco : 100 ans de presse anarchiste » : (Bianco Bi 1627).

 

Affichage par année

19 affiches :

 

    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Élection au Conseil général du 28 juillet 1889.

    Le Père Peinard

    Au populo

    Les amis, je me fous candidat. Mais je ne vous prends pas en traître ; ne votez pas pour moi ; élu je serais aussi salop que te premier venu. Ce que j’en fais c’est pour engueuler un brin toute la bande des légumeux et jaspiner quelques vérités aux bons bougres.

    Nous ne sommes pas heureux ; nous avions compté sur le suffrage universel pour changer un peu notre sort, il faut en rabattre, nom de dieu ! Plus on fait d’élections, moins ça change.

    Les richards et les gouvernants se servent du truc électoral pour nous rouler ; à notre honte, mille bombes, faut avouer que jusqu’ici, ils ont bougrement réussi : ils nous appellent Peuple souverain, — cochonne de souveraineté que la nôtre ! Trimer comme des forçats, bouffer de la vache enragée, et en fin de compte crever à l’hôpital, — c’est notre vie !

    Faut mettre ordre à ça, nom de dieu ! Mais ne croyez vas qu’en nommant un copain on arriverait à quelque chose : une fois élu c’est plus un , copain, c est un supérieur. Je l’ai déjà dit : à batelier, le camaro qui passe contremaître devient mufle ; à la caserne le griffeton qui monte en grade devient rosse.

    Qu’ils soient bourgeois ou ouvriers, socialistes ou réacs, nue fois élus, les types se foutent de nous. Autant ils sont peloteurs avant, autant ils sont arrogants après. Dam, y a rien de drôle, ils sont nos maîtres. C’est pourquoi, nom de dieu, torchons-nous le cul des bulletins de vote !

    Envoyons dinguer tous ces chameaux. ! Ceux qui aujourd’hui veulent être conseillers généraux, et ceux qui voudront être députés demain.

    À quoi servent les conseillers généraux ? À nous faire cracher la belle galette pour engraisser les budgétivores. — De ça nous avons soupé !

    Ce que nous voulons, nom de dieu, c’est qu’il n’y ait plus de feignants qui vivent de notre travail ; de gros richards qui gaspillent la boustifaille de cent familles. Ce que nous voulons c’est foutre dehors cette racaille d’employés et de gouvernants que nous gobergeons bêtement.

    Nous sommes assez grands pour faire nos affaires nous-mêmes : à bas les Patrons et les gouvernants !

    Mais ça ne viendra pas tout seul. Foutons les pieds dans le plat ! Ce n’est qu’un chambardement complet qui donnera au populo les trois choses indispensables à l’existence : le logement, le vêtement et la boustifaille.

    Pour ça, tonnerre, ne votons plus ! Foutons les richards en l’air, et que les paysans prennent la terre, les ouvriers l’usine, les mineurs la mine !

    Vive la Sociale, nom de dieu !

    Vu : Peinard, candidat (pour la fôoorme).

    Pour plus d’explications, les bons bougres n’ont qu’à se payer chaque dimanche le « Père Peinard », réflecs d’un gniaff. Pour deux ronds, chez un chaud de journaux, Ils en verront la farce

    Paris. — Imp. des Arts et Manufactures, rue Saint-Jacques, 207.


    sources :

    Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4



    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
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    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Ça ira_ (le : 1888-1889)  ; Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Élection législative du 27 janvier.

    Le Père Peinard

    au populo

    L’occasion est chouette pour placarder des affiches sans timbres et. parler des Jean-foutres de la politique. J’en profite !

    Soupé de la politique ! Les gouvernants se foutent de nous ; ils nous appellent peuple souverain en vérité nous sommes esclaves. — S’esquinter à turbiner, battre la dèche, crever la faim : c’est notre vie ! Et pendant que les gosses et la compagne se serrent le ventre et ont froid, les riches la mènent joyeuse.

    Faut que ça change, nom de dieu ! Ouvrons les quinquets.

    Élire un député, e est de la foutaise. C’est un maître qu’on se donne. — À l’armée, un simple soldat qui monte en grade devient rosse ; de même à l’atelier un bon copain qui passe contre-maître devient mufle : c’est dans la nature humaine, le commandement étouffe les bonnes qualités.

    Pour un député, c’est kif-kif ! Moi-même, qui me crois un bon zigue, si des gourdes me nommaient, je me gât[…]
    de pourritures, mauvais truc pour la conserver !

    Au lieu de donner nos voix à cette clique, vaudrait mieux leur donner ce qui leur revient réellement : des coups de pied dans le cul.

    Car enfin à quoi passent leur teilles les députés et toute la séquelle de l’État ? À fabriquer des lois au bénef des riches et à rouler les pauvres bougres.

    Les abrutis répètent en perroquets : « faut un gouvernement, faut des patrons, on peut pas vivre sans ça. »

    De la farce ! Si nous cessions de turbiner pour les patrons et si nous refusions l’impôt au gouvernement : Mince de gueule qu’ils feraient ! — Ils crèveraient, car c’est de la vermine qui se nourrit de notre chair, de notre sang.

    Au lieu d’aller voter pour un salopiaud quelconque, vaut mieux, mille bombes, apprendre à vivre sans gouvernement et sans singes, faire ses affaires soi-même ! Pour y arriver, il n’y a à compter que sur notre poigne et sur un chambardement général.

    C’est par la force, la Révolution violente, que nous exproprierons les richards et que nous foutrons la vieille société par terre. — Le mot d’ordre doit être :

    La terre aux paysans !! L’usine aux ouvriers !!

    Le logement, le vêtement et la boustifaille pour tous !

    Aussi au lieu de m’emballer pour Jacquot, Boulange ou Boulé, je gueule :

    Vive la sociale ! vive l’anarchie !

    Vu : Peinard, candidat (pour la forme).

    Imp. du « Ça ira », rue du Buisson-St-Loup, 29.


    sources :

    Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4



    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
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    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Éditions législatives du 22 septembre 1889

    Le Père Peinard

    au populo

    Ouf ! nom de dieu ! les voici venir ces fameuses élections législatives ! Qu’en sortira-t-il ? Du vent ! Malheureux nous sommes, malheureux nous resterons. Volés par les patrons, écorchés par les gouvernants, c’est notre sort.

    D’où sortent-ils ces jeanfoutres qui veulent faire notre bonheur, et poussent comme des champignons dans la saison des élections ? Faut être fourneau, pour gober qu’un député va s’occuper des affaires du Populo : Élu, il se fout de nous comme de l’an 40 : en fait de bonheur, il fait le sien.

    Ouvrons l’œil, nom de dieu, ne nous laissons pas pincer aux blagues des candidats ; aucun de ces salops ne vaut la corde pour le pendre :

    Royalistes, badingueusards, boulangistes, opportunards, radicaux ou socialistes ambitieux, nous la font à l’oseille ! Choisir dans cette fripouillerie multicolore ? Oh ! là là, non ! C’est tout du même tonneau !

    Soupé de tout ça ! Des gouvernants nous avons plein le cul. Y a des types qui disent : Par quoi remplacer le gouvernement ? — Pauvres amis ! C’est comme s ils disaient : Quoi foutre à la place des loups que des gas solides ont assommés ?

    Toutes les lois sont faites contre nous : elles nous tondent par l’impôt, nous saignent, par la conscription. C’est demander la lune que d’exiger des lois utiles au populo. Toutes n’ont qu’un but : protéger les curés, les fonctionnaires, les proprios, les patrons : tous ces cochons sont gras de notre misère !

    Assez des fumisteries politiques ! Ce qu’il nous faut, c’est la boustifaille, le logement, le vêtement, — pour les petits comme pour les grands ! Voilà qui est plus sérieux que la couillonnade du Vote.

    Ce qu’il faut aux Paysans, c’est la Terre ! Il est temps de foutre la fourche aux fesses des rentiers et des richards des villes, qui mangent le blé que les bons bougres ont semé.

    Aux Ouvriers, il faut l’Usine ! Nous sommes assez marioles pour turbiner sans singes.

    Ce n’est foutre pas le vote qui nous donnera ça : voter c’est une blague infecte. C’est par la force que nous ferons dégorger les richards : la Révolution s’avance dare dare, soyons à l’œil pour ne pas la laisser escamoter comme les précédentes par les tripoteurs de la politique.

    Vive la Sociale ! Vive l’Anarchie !

    Grâce à la vache de loi contre les candidatures multiples, il me faut truquer pour placarder mes affiches sans timbre. Un copain se fout candidat pour la circonstance, — c’est un bon type, — malgré ça ne votez pas pour lui, élu il roulerait le Populo comme le premier Bourgeois venu. De même qu’une bath fille saine se pourrit en entrant dans une maison de tolérance, — de même un bon Bougre se pourrit en entrant à la Chambre des Députés.

    Le Père Peinard

    Pour plus d’explications, les bons bougres n’ont qu’à ce payer chaque dimanche Le Père Peinard, réflecs d’un gniaff. Pour deux ronds, chez un chand de journaux, ils en verront la farce. — Bureaux : 16, rue du 4-Septembre, Paris.

    Vu le candidat pour la fôorme :

    Paris. — Imp. […]


    sources :

    Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4



    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Scrutin de ballotage du 6 octobre 1889.

    Le Père Peinard

    au populo

    Ils vont bien les gouvernants, nom de dieu ! Mince de chie qu’ils ont pour s’asseoir sur les décisions du suffrage universel. Pour le coup, les lecteurs de Montmartre doivent en faire une gueule.

    Hein, j’avais t’y raison de dire que le vote est une couillonnade infecte ?

    Enfin, cette farce finit dimanche. Si on m’écoutait, ça serait vite réglé : le populo planterait là les candidats et les laisserait se ballotter à leur guise.

    Mais non ! Il a déjà expédié pas Mal de jean-foutres à la Chambre il viendra à compléter la collection.

    C’est pas tout que de votailler, faut songer au lendemain, nom de dieu ! Aurons-nous un peu plus de bien-être à la clé ? Les patrons seront-ils moins [?]sses, les proprios moins rapins, les gouvernants moins filous ?

    Cet hiver chacun aura-t-il le turbin et le boulottage assurés ?

    On ne pense pas à tout ça. En revanche on blague beaucoup de la révision. Réviser quoi ? La Constitution de 1875 ? Je parie que nous ne sonmes pas un sur mille qui la connaissons, cette constitution de malheur.

    Et puis voyons les Constitutions, nous en crevons, nous n’en vivons pas. Une miche de pain et un bifteack me bottent bougrement mieux que toutes les Constitutions possibles.

    Tout de même, si on veut y aller carrément, j’en suis pour la Révision. Mais foutre, une révision fadée, aux petits oignons.

    Révisons les Fortunes ! C’est pas juste qu’un salop comme Rothschild, ait des millions, tandis que le Populo trime dur et crève de faim.

    Révisons les Propriétés ! Que celui qui sème, récolte. Les paysans ont soupé de payer la rente aux feignasses.

    Révisons le Gouvernement ! Foutons le cul-par-dessus tète, et [tsoy]ons à l’œil pour empêcher qu’on en rebâtisse un nouveau.

    Une fois sur le tas, allons-y carrément. Révisons un brin les richards eux-mêmes. Ils nous en ont fait assez voir de toutes les couleurs : chacun son tour, nom de dieu !

    Voilà la Révision que je gobe. Mais une Révision pondue par les [bou]ffe-galette de la Chambre : une Révision sur le papier, c’est bon pour torcher le cul.

    C’est pourquoi je dis aux bons bougres : si vous êtes marioles ne votez soyez à l’œil pour le grand chambardement et gueulez :

    Vive la Sociale ! Vive l’Anarchie !

    Grâce à la vache de loi contre les candidatures multiples, il me faut truquer pour placarder mes affiches sans timbre. Un copain se fout candidat pour la circonstance, — c’est un bon type, — malgré ça ne votez pas pour lui, élu il roulerait le Populo comme le premier Bourgeois venu. De même qu’une bath fille saine se pourrit en entrant dans une maison de tolérance, — de même un bon Bougre se pourrit en entrant à la Chambre des Députés.

    Le Père Peinard

    Pour plus d’explications, les bons bougres n’ont qu’à ce payer chaque dimanche Le Père Peinard, réflecs d’un gniaff. Pour deux ronds, chez un chand de journaux, ils en verront la farce. — Bureaux : 16, rue du 4-Septembre, Paris.

    Vu le candidat pour la fôorme : Rossignol P. […]

    Paris. — Imp. […]


    sources :

    Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4



    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
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    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Weill, Lucien (1865-1914)
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Supplément au n° 59 du 27 avril 1890

    Le Père Peinard

    au populo

    Ah ! on a voulu me bouclier la gueule Y a rien de fait, nom de dieu !

    La Cour d’Assises de la Seine a foutu au copain Weil, gérant du « Père Peinard », 15 mois de prison et 2000 francs d’amende. C’est salé tonnerre !

    Et pourquoi ? Parce que j’avais mis les pieds dans le plat, au sujet de la Manifestance du premier Mai. Je n’en rabattrai pas mille bombes !

    Je dirai quand même que le populo est volé, pillé, assassiné, et que quand une occase comme celle du premier Mai, se présente, faudrait être fourneau pour n’en pas profiter.

    Dans tout ça, ce qui emmerde surtout les types de la haute, c’est quand on gueule après leur Rothschild. C’est leur dieu, cet animal. Bast ! il n’est pas immortel : on a bien coupé le cou à Louis XVI.

    Ce qu’ils n’aiment pas non plus, c’est qu’on dise leur fait aux copains les troubades : Dam, y a qu’eux pour nous maintenir, et mater le populo quand y se rebiffe. En effet, s’ils levaient la crosse en l’air, ça serait la fin des fins !

    Foutre, il y a trop longtemps que ça dure, la misère humaine ; il y a trop longtemps que le turbin ne marche pas, que même des gas solides crèvent la faim, Il serait temps, nom de dieu, de se foutre dans la caboche qu’il est idiot d’aller nu-pattes et le cul au vent, quand il y a des grimpants et des ripatons en quantité.

    Tout ça, c’est des vérités, mais des vérités qui troublent la digestion des richards et des gouvernants. Ces chameaux là nous tapent dessus ; eh bien, tant mieux, nom de dieu, ils font leur métier. On verra bien, un de ces quatre matins qui aura le dernier mot.

    Car c’est la guerre, entre eux et nous ; la Guerre des maigres contre les gras. Et foutre, Weil a eu bougrement raison de dire aux enjuponnés de la Cour d’Assises :

    « Vous défendez les voleurs ; je suis avec le Peuple qui crève la faim. Adversaire résolu de la loi, je ne reconnais aucun juge, et quelle que soit votre sentence, je me considérerai comme frappé, mais pas comme jugé. »

    Allons, y a pas de pet, c’est pas encore cette fois qu’on fera taire le Père Peinard : car nom de dieu, c’est pas commode de boucher la gueule aux types de sa trempe.

    Le Père Peinard

    [J. Bedin ?], imprimeur-gérant du Père Peinard, [314 ?], rue de Charenton, Paris.


    sources :

    Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4

    Supplément à Le Père Peinard n° 59 du 27 avril 1890 : « Le présent numéro est accompagné d’une affiche-supplément, la réclamer au vendeur. Turellement elle ne peut être collés sur les murs. La placarder nature, sans timbre, créerait au Père Peinard plus d’emmerdements que ça ne vaut. Au cas où un copain voudrait quand même la coller, qu’il se paie un timbre d’affiche de six centimes et l’oblitère, de cette manière il n’y aura pas de pétard et tout se passera en douceur. »



    [Le Père Peinard au populo : 2 novembre 1890]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : 2 novembre 1890]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faugoux
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Supplément au n° 85 du 2 novembre 1890.

    Le Père Peinard au populo

    Les voilà revenus, ces noms de dieu de députés. Mauvais signe ! Ces hirondelles de potence annoncent l’hiver, avec le frio, la purée et toutes les mistoufles à la clé.

    Mince de flemme qu’ils ont battu ! C’est toujours pareil : ceux qui n’en foutent jamais un coup se paient les vacances. Pour ce qui est de nous, en fait de vacances, c’est le chômage !

    • Et maintenant, que vont-ils foutre, ces bouffe-galette ? — Pas la peine de le demander. nom de dieu ! Ils vont se réatteler à leur salope de besogne : sortis du fourbi habituel, des papotages politiques, des retours de bâton, des pots-de.vin, y a plus personne !
    • Et leurs professions de foi ? Et leurs serments ? Et la chiée de reformes promises avant leur élection, què que ça devient, tout ça ?

    Voyou, faut pas se gourrer ! On s’est laissé empaumer par les belles phrases, mais au fond, chacun savait bien que c’était du battage, et qu une fois nommés, les salops se torche-aient le cul de leurs promesses.

    Ils seraient d’ailleurs bougrement embarrassés, pour foutre en train les réformes promises ; pour en faire, y a qu’un moyen, toucher à la Propriété ; or, les députés en sont les chiens de garde.

    Ils ne sont bons qu’a une chose : foutre de nouveaux impôts et augmenter les anciens. C’est à ça qu’ils gagnent leurs vingt-cinq balles !

    Ça n’empêche, mille tonnerres que la dette gonfle ! Tous les ans on y colle une rallonge d’une centaine de millions. Faut bien gaver la haute fripouillerie, les grands seigneurs de la Politique et toute le vermine bourgeoise. Turellement, c’est sur notre dos que ça tombe !

    Ça nous saigne ! À la Ville comme à la Campluche, le populo tire la langue, la misère se fout partout, nom de dieu !

    Du train dont ça marche, ça n’ira pas loin : faut que ça pète ou que ça casse, le fiasco est au bout !

    Tant mieux, nom de dieu, qu’elle tienne la banqueroute ! Elle nous mènera à le Sociale, qui seule nous sortira du pétrin, en supprimant toute le charognerie qui nous gruge.

    Les patrons et les gouvernants foutus à cul, ça sera tris bath ! Chacun brillera à sa faim, et sans s’esquinter, turbinera librement.

    Du coup, mille bombes, on ne verra plus à côté de jean-foutres, gras comme des porcs, qui gâchent la croustille de cent familles — des pauvres bougres, les boyaux vides, se tuer au travail.

    Pour en revenir aux mecs du Palais-Bourbon, foutons-nous dans le trognon que ces gonces-là ne feront jamais rien pour notre gueule ! Y a assez longtemps que nous faisons les poires : faut cogner, nom de dieu, y a que ça de vrai !

    Le Père Peinard

    Lire tous les dimanches Le Père Peinard, reflecs hebdomadaires d’un gniaff, en vente chez tous les marchands de journaux ; le numéro deux ronds.

    Paris. —Faugoux, imprimeur du Père Peinard, 120, rue Lafayette


    sources :

    http://www.noirgazier.lautre.net/?page_id=7102

    Supplément au Père Peinard n° 85 du 2 novembre 1890 :

    « C’est avec ce numéro que les copains recevront l’affiche dont j’ai dit quatre mots la semaine dernière.
    Comme je l’ai dit, ça serait chouette de pouvoir la placarder partout, mais les grosses légumes y ont mis bon ordre : ils savent que l’affiche, c’est les idées mises à la portée de tous, même des pauvres bougres qui n’ont ni porte-braise, ni poches pour se fouiller, ils veulent qu’on foute sur chaque affiche un timbre de 6 centimes. Or, nom de dieu, n’étant pas très argenté j’en puis pas faire ce que je voudrais.
    Si les bons fieux veulent s’en payer : c’est 8 francs le cent, vingt sous les dix, timbres et frais d’envoi compris.
    Ceux qui voudraient se passer la fantaisie de coller l’affiche qui est donnée en supplément, qu’ils achètent un timbre et l’oblitèrent ; pour six centimes ils en verront la farce.
    La placarder sans timbre créerait plus d’emmerdements que ça ne vaut, vu que c’est le Père Peinard qui en supporterait la responsabilité et non le copain qui l’aurait collée.
     ».



    image indisponible

    [Le Père Peinard au populo [? spécial 14 juillet]]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo [? spécial 14 juillet]]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Le Père Peinard au populo [?]

    spécial 14 juillet


    sources :

    Une affiche est annoncée comme accompagnant le numéro 69 (2e année) du dimanche 13 juillet 1890 :

    Avec le numéro, réclamer l’Affiche-Supplément
    Pour le 14 juillet, le Père Peinard s’en fendu d’une affiche.
    Ça serait chouette de pouvoir la placarder partout, mais les grosses légumes y ont mis bon ordre : comme ils savent que l’affiche, c’est les idées mises à la portée de tous, même des pauvres bougres qui n’ont ni porte-braise, ni poches, ils veulent qu’on foute sur chaque affiche un timbre de 6 centimes. Or, nom de dieu, n’étant pas très argenté j’en puis pas coller autant que je voudrais.
    Si les bons fieux veulent s’en payer : c’est 8 francs le cent, vingt sous les dix, timbres et frais d’envoi compris.
    Ceux qui voudraient se passer la fantaisie de coller l’affiche qui est donnée en supplément, qu’ils achètent un timbre et l’oblitèrent ; pour six centimes ils en verront la farce.
    La placarder sans timbre créerait plus d’emmerdements que ça ne vaut, vu que c’est le Père Peinard qui en supporterait la responsabilité et non le copain qui l’aurait collé.


    image indisponible

    [Le Père Peinard au populo [élections municipales, mai 1892]]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo [élections municipales, mai 1892]]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Le Père Peinard au populo

    […]


    sources :

    Une affiche est également annoncée comme accompagnant le numéro 69 (4e année) du dimanche 1er mai 1892 :

    Encore l’Affiche !
    Ces nom de dieu de fouille-merde sont bien pochetés, nom d’une pipe.
    Voulant tout nous chopper, ils n’ont rien les couillons.
    À peine quelques ballots d’affiches dans les gares.
    Aussi pour les emmerder, le vieux prévient les copains qu’il a encore des flottes de papier rouge « Au Populo ».
    Seulement, mille tonnerres, comme les copains qui avaient demandé des affiches, et qui ne les ont pas reçues, ont été volés, pour sûr.
    Nous prions les camaros à la hauteur de manœuvrer en conséquence et en nous écrivant de bien indiquer comment et par quels moyens ils veulent de l’affiche « Au Populo. »
    Qu’on se le dise, nom de Dieu !

    L’affiche est déjà annoncée dans le numéro précédent du Père Peinard, le n° 162 (24 avril 1892) :

    Un coup d’affiches !
     
    L’affiche est un des plus riches flambeaux de propagande.
    Les richards le savent bien, nom de dieu ! Aussi ils ont foutu le pies d’entraves possibles : y a pas mèche de coller un bout de papier sur un mur sans y foutre un timbre.
    Y a qu’en temps d’élections où les charognards ont un peu desserré la vis.
    Donc, faudrait en avoir une couche pour ne pas profiter de l’occase.
    C’est ça que s’est dit le père Peinard, nom de dieu !
    Aussi, a. la double occasion des élections municipales et de la manifestance du premier Mai, il s’est fendu d’une affiche du
    Père Peinard au populo
    L’affiche en question ne nécessitera aucune formalité de timbre pour tire collée elle est légale dans les grands prix ! Les copains peuvent y aller dare dare ; partout eu y a des élections municipales, ils peuvent en coller sans pétard.
    Turellement, j’aurais voulu pouvoir en distribuer a gogo à tous les cumerluiches. Y a pas mèche, hélas !
    Pour lors, faut que les bons bougres qui en pincent se fendent de quelques amis. l’affiche ne coûte pas un prix faramineux quarante sous le cent, expédition comprise.
    Ohé, les camaros, patinez-vous ! Envoyez les commandes dare dare — et collez la braise avec, car c’est pas les picaillons qui m’étouffent.
    Allons, oup ! Profitons de l’occase pour foutre quelques bonnes idées sous le pif des jemenfoutistes.


    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

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    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Ballottage du 3 septembre 1893 - Supplément au n° 233 du Père Peinard

    Le Père Peinard au populo

    Hourrah, nom de dieu ! Bibi n’est pas le seul bon bougre ayant soupé des fumisteries électorales.

    La grande tournée votarde du 20 août en est une riche preuve : dans les tinettes, des bottes de torche-culs ont manqué à l’appel.

    Rien qu’à Paris, y a eu pour le moins un bon tiers d’abstention : quéque chose comme 160,000 bons bougres se sont torchés avec leurs bulletins de vote.

    Et en province, la proportion des anti-votards est la même, — sinon plus forte !

    Dam, on en a plein le cul de la politique ! C’est qu’aussi on est payé pour ça : de tous temps, les dépotés ont sifflé des pots-de-vin à tire-larigot. Entrés pauvres à l’Aquarium, ils en sont tous sortis riches comme Job, le marchand de papiers à cigarettes. Les chèques ne sont pas d’invention nouvelle !

    Le Suffrage Universel, tant vanté par les jean-foutre, n’est qu’une muselière à bons bougres, — comme qui dirait

    Le muselage universel

    Ce coup-ci, comme primeurs, il nous a fourré de la belle pourriture : Wilson, Reinach, Rouvier et toute la séquelle des panamitards… Et à la deuxième resucée la collection se complètera.

    Les ambitieux jubilent du truc. Cré pétard, qu’ils ne fassent pas trop les crâneurs : pour l’instant ils ne font que balloter, — un temps viendra…, et il n’est pas loin, foutre ! — où, ne se contentant pas de les ballotter, le populo les balancera carrément dans cent mille pieds de mouscaille.

    D’ici là, par la grève générale, les bons bougres prouveront aux saltimbanques de la politique qu’ils ne veulent plus rien savoir de cracher les impôts, de payer la rente aux proprios, d’êtres exploités par les patrons et abrutis par les curés.

    La grève générale, est à la portée du plus flemmard : y a qu’a se tenir à l’écart des goguenots électoraux… avec le même soin que si le choléra étant dedans.

    Votailler ? N’est faut plus ! c’est se fiche la corde au cou. C’est autoriser richards, jugeurs et gouvernants à nous plumer vifs.

    Au lieu de ça, s’agit de se graisser les biceps, afin d’être d’attaque pour exproprier les richards et foutre en l’air la vieille garce de Société.

    Cela fait, n’ayant plus de gouvernants, ni d’exploiteurs à gaver, le populo se la coulera douce.

    On sera en Anarchie, nom de dieu !

    Le Père Peinard. — Vu le candidat pour la fôorme :
    Grâce à la [ruche de loi ?] contre la liberté des candidatures. Il me faut truquer pour placarder mes affiches sans timbre. Un copain se fout candidat pour la circonstance, — c’est un bon fieu, — malgré ça, ne votez pas pour lui. Il roulerait le populo, kif-kif, le premier bourgeois venu.

    Pour plus d’explications, les bons bougres n’ont qu’à se payer chaque dimanche, Le Père Peinard, réflecs d’un gniaff. En vente partout pour deux ronds on en voit la farce.

    A. Delalle, imp. spécial du Père Peinard, 4 bis, rue d’Orsel, Paris


    sources :

    Repéré à la Préfecture de Police (Paris).



    [Le Père Peinard au populo : élections législatives du 20 août 1893]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : élections législatives du 20 août 1893]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 42 × 31 cm.

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    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Élections législatives du 20 août 1893.

    Le Père Peinard

    Au populo

    Mince de scie, nom de dieu ! Encore des élections.

    M’est avis, foutre, que nous devrions en avoir soupé, et être dégoûtés en plein de la politique : les dépotés sortants nous ont assez prouvé que c’est une sacrée infection.

    Et faut se monter le job : les nouveaux seront du même tabac que les anciens, — à défaut d’amour pour le populo, ils en pinceront bougrement pour les chèques.

    C’est le métier qui veut ça, mille marmites !

    Donc, a pas à s’embistrouiller pour choisir dans la chiée de candidats sortis de partout, kif-kif les crapauds par la pluie. Envoyons aux pelottes ces fumistes, dont le meilleur ne vaut pas une vesse de loup : qu’ils soient réacs, ralliés, opportunards, radigaleux ou socialos, c’est tous des pognonistes !

    Oh ! avant le vote, ils sont patelins en diable, et pour un peu vous suceraient les doigts de pieds. Une fois élus, barca ! Ils se foutent de notre fiole. Parbleu, ils sont nos maîtres !

    En effet, quel est le turbin des bouffe-galette une fois installés à l’Aquarium ? Fabriquer des lois, toujours contre le populo, — c’est-à-dire pour le plus grand profit des banquiers et des patrons, des curés, des proprios, des fonctionnaires, etc.

    Les lois ! Voilà ce qui fait notre malheur. Trop de lois à la clé, nom de dieu ! Y en a tellement qu’on en crève !

    Il est temps d’enrayer le mouvement. Pour ça, refusons de voter, c’est la plus belle mornifle à coller sur la hure des grosses légumes.

    S’abstenir, c’est prouver qu’on en a plein le dos des fumisteries politiques, qu’on ne veut plus engraisser les budgétivores, les panamistes et la putain de séquelle.

    S’abstenir, c’est affirmer qu’au lieu de moisir dans la misère, on veut enfin décrocher le boulottage, les frusques et un bon pieu pour chacun. Pour lors, voici où on doit en venir :

    Plus de gouvernance ! Au rancard cette garce de mécanique qui n’est bonne qu’à abrutir, museler et massacrer le populo.

    La Terre aux paysans ! La saison de payer la rente au bout d’une fourche est venue : y a assez de temps que les proprios bouffent le blé que sèment les bons bougres.

    L’usine aux ouvriers ! La mine aux mineurs ! Eh oui, il nous faut ça : aux chiottes les patrons ! Nous sommes assez marioles pour vivre sans eux (qu’ils essayent de vivre sans nous ).

    C’est-il en votant que nous arriverons à ça ? Peau de balle ! Y’a à tabler que sur un chambardement général. Pour lors, au lieu de voter, alignons-nous pour la Révolutions Sociale, et gueulons :

    Plus de Maîtres ! Vive l’Anarchie !

    Grâce à la vache de loi contre la liberté des candidatures, il me faut truquer pour placarder mes affiches sans timbre. Un copain se fout candidat pour la circonstance, — c’est un bon fieu, — malgré ça, ne votez pas pour lui : élu, il roulerait le populo, kif-kif le premier bourgeois venu.

    Le Père Peinard

    Vu, le candidat pour la fôôrme :

    Pour plus d’explication, les bons bougres n’ont qu’à se payer chaque dimanche, Le Père Peinard, réflecs d’un gniaff, pour deux ronds on en voit la farce.

    A Delalé. Impr. spéciale du Père Peinard, 4 bis, rue d’Orsel, Paris.


    sources :

    Affiche parue en supplément de Le Père Peinard n° 231 (20-27 aout 1893). Le second tour du 3 septembre permet une autre série d’affiches sans timbre à oblitérer (voir Le Père Peinard, n° 233 du 3au 10 septembre 1893).

    Texte repris presque identiquement dans une affiche de 1898.

    Voir aussi l’article d’Émile Pouget sur l’affichage lors de cette élection, paru dans Le Père Peinard n° 228 du 30 juillet au 6 aout 1893.


    1898
    Affiche liée


    [La résurrection du Père Peinard]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La résurrection du Père Peinard]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 42 × 31 cm.

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    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    La résurrection du Père Peinard

    Bons bougres, vous l’aviez cru mort ? — Erreur ! Le vieux gniaff n’a pas avalé son tire-pied : ul est toujours debout, solide au poste !

    À telle enseigne que, cette semaine, il se rebombarde journaleux : à partir de dimanche, 25 octobre, toutes les semaines vous pourrez vous rincer l’œil avec Le Père Peinard, un canard bath aux pommes qui, comme devant, coûtera juste deux ronds.

    Tous les vendredis, jour de la mise en vente du caneton, réclamez-le à votre marchand de journaux ; s’il hésite à vous l’avoir, dites-lui qu’il est un mufle.

    Le programme du Père Peinard n’est foutre pas emberlificotté. Il est court et bon : Liberté, pains de quatre livres à gogo, … avec des biftecks autour et un arrosage de picolo nature.

    Voilà qui fait le poil à toutes les couillonnades des politicards !

    Aussi, bons bougres, je pense bien que vous être comme bibi : que vous avez soupé de tous ces moineaux qui nous promettent la lune et ne réussissent qu’à chéquarder à tire-larigot.

    C’est vous dire que Le Père Peinard ne se privera pas de leur tailler des croupières à tous ces bouffis qui, grâce au Suffrage universel, vivent en vermine sur notre dos.

    Turellement, il ne perdra pas de vue l’engeance patronale. Que les capitalos se rassurent ! Ils passeront à l’astique kif-kif les gouvernants.

    Chacun aura son compte. De la chameaucratie qui nous pille et nous affame nul ne sera oublié.

    Le Père Peinard n’a qu’un dada : tout en dilatant la rate aux exploités, leur remonter le moral et leur ouvrir des horizons nouveaux, — leur donner l’envie de réaliser une Société échenillée de toute racaille dirigeant et où, par conséquent, la vie sera facile et le turbin agréable.

    Sur ce, les bons bougres, je vous serre la louche et vous engage à vous payer mes flanches, — ils sont indispensables à votre santé intellectuelle !

    Le Père Peinard

    Dans les premiers jours de novembre sera mis en vente l’Almanach du Père Peinard pour 1897 ; il sera farci de riches tartines et de galbeuses images et coûtera cinq ronds.

    Les bureaux du Père Peinard sont 14, rue Lavieuville, Paris (Montmartre).

    Imprimerie Ch. Favier. 120, rue Lafayette, Paris.


    sources :

    Le journal Le Père Peinard reparait ici en 1896 après une interdiction en 1894. Pour l’almanach, voir : https://cgecaf.ficedl.info/?article1540



    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 41 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Supplément au n° 21 du Père Peinard

    Le Père Peinard

    Au populo

    Voici le 18 mars qui rapplique. Chouette anniversaire, nom de dieu !

    Des journées pareilles, jours de triomphe populaire, y en a fichtre ps épais, le long de l’Histoire.

    Au 18 mars 1871, les Parisiens foutirent les pieds dans le plat et se rebiffèrent crânement. Les troubades, sentant la Révolution mûre, sans faire de magnes, levèrent la crosse en l’air.

    Mince de jubilation quand les bons bougres se reluquèrent victorieux ! Croyant la Révolution à jamais triomphante, ils allèrent boire chopine chez les bistrots.

    Hélas ! les gas se montaient le job : l’heure de rire n’avait pas sonné. Bien au contraire ! AU 19 mars 1871, y avait rien de fait et ce n’était foutre pas le moment de s’endormir sur le rôti ; il eut fallu se décarcasser dar-dar, se démarcher dur et ferme, tendre ses biceps, déployer nerf et initiative.

    Il n’en fut rien, nom d’une pipe ! Au lieu d’opérer lui-même, le populo, toujours bonne poire, s’en rapporta aux autres : il se fia à la poigne du Comité Central. Y avait là peu de mauvais bougres ! Mais, devenus gouvernement, les types se trouvèrent aussi embarrassés devant la situation qu’une baleine qu’aurait pêché une clarinette.

    Et les Parisiens, confiants dans leurs chefs, au lieu d’agir, firent le poireau !

    Et on ne marcha pas sur Versailles !

    Et on monta la garde devant les coffres de la Banque !

    Le résultat de ce manque de jugeotte fur désastreux : les Versaillais se réorganisèrent et, grâce aux millions de la Banque de France que les Communards leur conservaient précieusement, ils furent bientôt à même de foutre une sacrée fessée aux Parisiens.

    Tellement que, depuis lors, le populo en est resté tout patraque : la saignée de mai lui a coupé bras et jambes !…

    Heureusement, il germe des fistons qui, — espérons-le ! — ne bouderont pas à sa besogne et seront plus à la hauteur que le furent les vieux.

    Ceux-là ne s’en rapporteront plus aux Autorités pour réaliser une société meilleure ; quand ça sera le moment de se montrer ils marcheront carrément et, — avant toute chose, — ils s’arrangeront, en dehors de tout gouvernance, pour que chacun bouffe à sa main, que personne n’aille cul-nu, ni ne refile la comédie.

    Ça fait, la Sociale aura du vent les voiles ! Dès que les bons bougres auront goûté à la vie nouvelle nul de voudra, — même les plus pantouflards, — retomber dans le pétrin capitalo et gouvernemental.

    Le Père Peinard.

    Bons bougres, pour vous rincer l’œil et vous décrasser les boyaux de la tête, chaque dimanche payez-vous Le Père Peinard, réflecs hebdomadaires d’un gniaff. Le caneton est en vente chez tous les libraires et coûte deux ronds.

    Ce placard peut être affiché que revêtu d’un timbre d’affiches de six centimes.

    Imprimerie Ch. Favier. 120, rue Lafayette, Paris.


    sources :

    Affiche parue en supplément du Père Peinard, ne série, n° 21 (14-21 mars 1897).

    Bilan dans le n° 29 (18-25 avril 1897) du même journal :

    Les Affiches du Père Peinard
    Les dernières affiches, à l’occase du 18 mare, ont été collées un peu partout et le populo les a chouettement reluquées.
    Turellement, un peu partout aussi, la rousse les a raclées, mais en ayant soin d’opérer la nuit, — crainte de trouver à qui parler. En effet, les affiches étant timbrées, c’est une vacherie illégale que les bourriques se permettaient et un bon bougre aurait pu les enquiquiner à, ce sujet.
    C’est vrai que les policiers se foutent de la légalité autant que d’une guigne.
    N’importe, il n’est jamais mauvais de leur fourrer le nez dans leurs salopises.
    C’est ce qu’on a tort de ne pas faire quand l’omisse s’en présente : ce n’est pas parce qu’un roussin est roussin que tout lui est permis, nom de dieu ! Apprenons â nous faire respecter.
    Nous réclamons toutes les libertés, c’est bien ! mais ce n’est pas une raison pour négliger d’user de celles que nous possédons déjà.
    C’est ce que n’ont pus manqué de faire, Grenoble, le topant Cadeaux et sa compagne : le soir du 18 mars, ils étaient partis coller quelques douzaines d’affiches, quand la copine reluque deux grands escogriffes qui s’esbignaient après en avoir déchiré une. Elle court : après eux, les rattrape et leur demande pourquoi ils avaient abîmé l’affiche ?
    — C’est une affiche interlope, nous allons la porter à la police.
    Vous pensez si la copine leur a lavé la tête !… Cadeaux s’amène, la chamaillerie continue et les deux escogriffes, se croyant les plus forts, commencent a cogner.
    Mais Cadeaux et sa copine — qui ne sont pas manchots ! —ont si bien joué du pinceau colle que les deux agresseurs ont appelè la police à leur secours.
    Rien n’est venu !
    C’était fini quand une bande de musicaiilons, amis des deux escogriffes, s’amena : la bagarre reprit et Cadeaux et sa compagne tinrent crânement toute la bande en respect, grâce aux pinceaux et au goguenot à colle.
    Ce qu’il y a de rigolot, c’est que le lendemain Ira deux escogriffes, dont l’un n’a que 1 m. 85 de haut et l’autre 1 m. 70, sont allés porter plainte au quart d’œil, affirmant qu’ils avaient été Attaquéspar la copine de Cadeaux.
    C’était si bête et si lâche que le quart d’œil les a envoyés rebondir.
    En Algérie, par exemple, pays de l’arbitraire par excellence, l’affiche du 18 mars n’a pas passé sans que les marchands d’injustice cherchent pouille.
    À Trenés, deux bons fieux en avaient collé une, — rien qu’une ! Ils ont été fichus au bloc et gardés douze jours au secret. Ramsout qui tient un débita Tenès a eu son café fermé ; quant a l’autre victime, Vernet, du coup il en a perdu sa place d’employé des ponts-et-chaussées.
    En outre, le copain Reclus, qui avait remis l’affiche aux deux gas va être poursuivi comme complice, sous prétexte d’excitation au pillage et d’apologie de faits qualifiés crimes.
    Ils ont du culot, les jugeurs algériens !
    Ils sont les dignes copains de la gradaille qui torture les pauvres troubades dans les régiments africains et assassine las Chédel, les Cheyrnol et tant d’autres.


    [Au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 43 × 32 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Élections législatives du 8 mai 1898

    Au populo

    Mince de scie, nom de dieu, encore des élections !

    M’est avis que nous devrions en avoir soupé et être dégoûtés en plein de la politique.

    Les députés sortants nous ont assez prouvé que c’est une sacrée infection et il ne faut plus s’y laisser prendre ; les nouveaux seront du même tonneau que les anciens. À défaut d’amour pour le populo, ils en pinceront bougrement pour les chèques. C’est le métier qui veut ça.

    Donc, il n’y a pas à hésiter pour choisir dans la chiée de candidats, — sortis de partout, kif-kif les crapauds par la pluie, — envoyons aux pelotes ces fumistes, dont le meilleur ne vaut pas un pet de lapin et qui n’ont qu’un but : bien vivre aux dépens du travailleur.

    Qu’ils soient réactionnaires, ralliés opportunards, radigaleux ou socialos, c’est tous des pognonistes.

    Oh ! avant le vote, ils sont patelins en diable et pour un peu vous suceraient les doigts de pied. Une fois élus, barca, ils se foutent de nous ; parbleu, ils sont nos maîtres ! En effet, quel est le turbin des bouffe-galette une fois installés à la Chambre ? Fabriquer des lois, toujours contre le populo, au profit des riches.

    Les lois, voilà ce qui fait notre malheur. Il est temps d’enrayer le mouvement.

    Pour ça, ne votons plus, soyons nous-mêmes et prouvons que nous avons plein le dos des fumisteries politiques, que nous ne voulons plus engraisser tous ces parasites.

    S’abstenir, c’est affirmer qu’au lieu de moisir dans la misère, on veut manger à sa faim, avoir des habits selon les saisons, un logement confortable, du travail selon ses forces, que tout être valide doit produire, s’il veut manger et ne doit pas vivre aux dépens du producteur.

    Et tous nous serons heureux. Mais pour ça plus de gouvernance, cette mécanique qui opprime le faible et soutient le fort et que sanctionne le bulletin de vote.

    Tout à tous,

    La terre aux paysans, l’usine aux ouvriers, la mine aux mineurs, il nous faut ça.

    Plus de patrons, nous pouvons vivre sans eux, qu’ils essayent de vivre sans nous.

    C’est-il en votant que nous arriverons à ça ? Non.

    Quel est le bine-être que nous a donné le bulletin de vote ?

    Royauté, Empire, République se succèdent, ça change de nom et c’est tout.

    Connaissons nos droits et nous pourrons nous passer de tous ceux qui veulent faire notre bonheur et qui profitent de notre ignorance pour nous prendre : force, santé, jeunesse, intelligence.

    Une fois vieux, nous crevons dans la misère. Pour lors, au lieu de voter, alignons-nous pour la

    Révolutions Sociale…

    Les libertaires des quatre-chemins

    Vu, le candidat pour la frime :

    Paris. — Imp. Grandidier, 15, rue Lavieuville


    sources :

    Texte identique à une affiche de 1893.

    L’imprimerie Grandidier est à l’adresse d’Émile Pouget. Affiche parue avec Le Père Peinard n° 79 (24-avril-1er mai 1898) où lest imprimé le commentaire :

    LES AFFICHES DU PÈRE PEINARD
    Avec ln présent numéro, les copains se rinceront l’ail de l’affiche du Père Peinard au Populo que leur marchand a dû leur délivrer en prime, avec le caneton.
    Mais Il ne suffit que de s’en rincer l’œil soi-même.
    Foutre non ! Il faut la coller sous le nez des bons bougres qui ont encore les lucarnes farcies de bouze do vache et, pour ça, le mieux est de la coller sur les murs.
    Par quantités, l’affiche du Père Peinard au Populoa est expédiée aux prix suivants :
    Le cent, franco, 1 fr. 50.
    Aux copains qui pourront s’en payer un millier, le mille sera expédié, .franco, pour 13 francs.
    Pour que les affiches puissent être collées sans timbres, elles doivent être signées par un candidat. Et comme il y a dans l’arsenal légal une garce de loi interdisant à un type de se porter candidat dans plus d’une circonscription, il s’en suit qu’il faut autant de candidats que de circonscriptions. D’un bout de la France à l’autre il y a à peu prés 600 bouffe-galette à nommer — et foutre, pour bien faire, il faudrait qu’il y ait à peu près autant de candidats abstentionnistes qui se fichent dans les jambes des ambitieux, candidats pour de bon.
    Être candidat nécessite quelques formalités remplir. Les voici résumées :
    On se fend d’abord d’une babillarde ainsi conçue :
    Je soussigné, Tartempion, demeurant rue des Pommes-Cuitas, à Tel-Endroit,
    Vu la loi du 17 juillet 1889,
    Déclare nue porter candidat aux élections législatives du 8 mai 1898, dans la circonscription de Trifouilly-les-Chaussettes, département des Andoulliards.
    Fait à Tel-Endroit, le… 1898.
    Signé : Tartempion.
     
    On laisse sécher ; puis, on s’en va à la mairie, accompagné de deux témoins qui doivent parapher eux aussi la déclaration de candidature afin de certifier que Tartempion est bien Tartempion et il n’y a plus qu’à réclamer le cachet de mossieu le maire — cachet qui s’obtient illico.
    Ensuite, il ne reste qu’à envoyer la déclaration de candidature au préfet du département ousqu’on se colle candidat, — et dans les quarante-huit heures on reçoit un récépissé de la Déclaration de candidature… On peut dès lors se foutre en campagne et coller des affiches à tire-larigot !
    À supposer qu’un copain de Paris veuille se porter candidat à Saint-Quentin ; s’il perche dans le XVIIIe. il ira faire viser sa déclaration à la mairie du XVIIIe et il l’expédiera ensuite au préfet de l’Aisne qui lui enverra le récépissé.
    Si le copain en question veut se porter à Paris c’est — toujours après le visa de la mairie — au préfet de la Seine qu il doit expédier sa déclaration.
    Ça fait, on est candidat !
    On n’a donc plus qu’à opérer : si c’est des affiches du Père Peinard au Populo qu’on veut fiche sous le blair des prolos, on colle son nom au bas des affiches, à un coin laissé en blanc, soit avec un timbre humide, soit tout bonnement à le plume : « Vu, Taricrnpion, candidat pour la circonscription de Trifouilly les Chaussettes. »
     

    —O—

     
    Dans les petits patelins, plus que crans les grandes villes, il y a des copains qui, pour ne pas perdre leur boulot, ne pourront pas se risquer À se bombarder candidats.
    Les frangins en question se trouveront donc dans le pétrin et, s’il n’y avait pas un joint pour leur dégotter un candidat, ils seraient obligés de coller des timbres sur les affiches, — et ça couterait chérot !… Et, du coup, co serait du pognon bougrement mal dépensé.
    Pour tourner la difficulté, le père Peinard fait appel à l’initiative des copains : que ceux qui s’en foutent, — tant de Paris que de province, — ceux qui ne craignent pas pour leur situation, fassent parvenir leur nom et leur adresse aux bureaux du Père Peinard, de façon qu’on puisse leur Indiquer un patelin où, en s’y bombardant candidats, ils faciliteront la propagande aux anarchos de l’endroit.

    1893
    Affiche liée


    [Le Père Peinard au populo : ballottage du 22 mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : ballottage du 22 mai 1898]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 65 × 41 cm.

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    descriptif :

    [ texte sur papier de couleur ; dessin (frontispice du Père Peinard, le cordonnier « À la botte au cul, Peinard, gniaff, journaleux » mettant en fuite : clergé, magistrature, police, capitalisme, …) ]

    texte :

    Ballotage du 22 mai 1898

    Le Père Peinard au populo

    Ça ballotte, ça ballotte… Mais ça ne boulotte guère, nom de dieu !

    Pauvre populo, t’es rudement ballot ! À preuve, l’indigestion de votaillerie que tu t’es foutue la semaine dernière.

    Tu savais pourtant de quoi il retourne ? Tu étais fixé sur les candidats ! Tu n’ignorais pas que c’est tous fripouille et Compagnie !

    Avant l’élection, les mendigots de suffrages t’ont promis la lune sur un plat, — après, une fois élus, ils se foutent de ta fiole dans les grands prix !

    Tu savais ça, cré pétard !

    Pourtant, tu as fait kif-kif les cabots qui retournent à leur vomissement : tu as pris au serieux ton couillon de devoir électoral et tu as coupé dans

    La Foire aux Mensonges !

    Et ce n’est fichtre pas fini : voici la ressucée électorale qui s’amène, — tu vas ballotter !

    Ensuite ?… En seras-tu plus bidard ?

    Je t’en fous, le pain sera toujours cher, la bidoche inaccessible et tu restera le jacque — plumé vif, tondu ras, écorché jusqu’à la gauche ! Les riches et les gouvernants la mèneront joyeuse, s’empiffreront de bons morceaux et toi, créateur de toutes les richesses, frusqué de guenilles, logé des turnes malpropres, tu te calleras des briques.

    Tu seras donc voté pour la peau !

    À peine te restera-t-il la maigre satisfaction d’avoir usé de ta souveraineté.

    Ta souveraineté ?… Parlons-en !… Une sacrée manivelle qu’on t’as foutue là !

    Ça dure trois secondes. Moins longtemps que les amours d’un moineau. T’es souverain — juste le temps de lâcher ton torchecul dans l’urne. Puis, bonsoir, en voilà pour 4 ans.

    Pour s’offrir dix minutes de souveraineté réelle il faudrait vivre aussi vieux que Mathusalem.

    Inutile d’en savoir plus pour comprendre ce qu’est la votaillerie : c’est comme qui dirait le

    muselage universel

    un outil de domination inventé par les jean-foutre de la haute, afin de nous laisser confire à perpète dans la mistoufle et mijoter dans l’abrutissement avec l’illusion de la liberté.

    Comment de dépêtrer de ce fourbi dégueulasse ?

    Y a pas à chercher midi à quatorze heures. Il n’y a qu’un joint efficace : un chambardement aux petits oignons.

    Il s’agit d’épousseter — à grand renfort d’éventails à bourriques — la putain de société actuelle, car tout y va de guinguois, — au point que les pauvres bougres qui triment le plus sont ceux qui bouffent le moins ;

    Il s’agit d’envoyer paître la vermine dirigeante : accapareurs, banquiers, ratichons, jugeurs et toute la marloupaille chameaucratique.

    Cela fait, mon bon populo, tu seras à la noce !

    Tous les esclavages auront été fichus à l’égout : l’esclave patronal, l’esclavage familial et aussi le hideux esclavage militaire.

    Et donc, après on vivra en frangins, sans chichis ni emmiellement, — sans patrons ni gouvernants !

    Mais foutre, je le rengaine : pour que ça vienne, il faut fiche la taillerie au rancard et se farcir de nerf et d’initiative.

    Le Père Peinard

    Vu, le candidat pour la frime :

    Bons bougres, pour plus d’explications, payez-vous chaque dimanche, le Père Peinard réflecs d’un gniaff, pour deux ronds, chez tous les libraires, on en voit la farce. — Ceux qui voudront s’offrir la présente affiche n’ont qu’à acheter le numéro du dimanche 22 mai.

    Paris. — Imp. Grandidier, 15, rue Levieuville.


    sources :

    Paru dans Le Père Peinard n° 83 (22-29 mai 1898).



    [Le Père Peinard au populo : élections aux conseil généraux et d’arrondissement]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : élections aux conseil généraux et d’arrondissement]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 65 × 41 cm.

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    notes :
    descriptif :

    [ texte sur papier de couleur ; dessin (frontispice du Père Peinard, le cordonnier « À la botte au cul, Peinard, gniaff, journaleux » mettant en fuite : clergé, magistrature, police, capitalisme, …) ]

    texte :

    élections aux conseil généraux et d’arrondissement

    Le Père Peinard au populo

    Encore une foire électorale ! Rien d’époilant ce coup-ci : il ne s’agit que des Conseils Généraux et d’Arrondissement.

    De la roupie, donc !

    Mais de la sale roupie, de l’infecte poison, — comme d’ailleurs toutes les fumisteries votardes.

    En effet, pourquoi nous fait-on voter ?

    Pour escamoter nos droits et (par le tour de passe-passe qu’est une élection) nous faire gober que si nous sommes malheureux et opprimés, c’est que nous aimons l’être.

    Quand nous avons donné pleins pouvoirs aux jean-fesse que nous qualifions « nos élus les chameaucrates se paient notre tête : « Vous êtes dans la purée ? À vous la faute !… Il fallait voter mieux… »

    Et, bonne poire, le populo se laisse foutre de soi ! Il se console en se promettant de mieux voter le prochain coup.

    Quelle infecte couleuvre ! Voter bien ou mal ne change rien à l’alignement social : ce n’est pas la façon
    dont on abdique qui est mauvaise, — c’est l’abdication elle-même.

    On s’imagine, en changeant les types qui font tourner la manivelle sociale, empêcher cette garce de mécanique de nous dégraisser et de nous broyer.

    Erreur, nom d’une pipe !

    C’est les institutions qui sont dégueulasses, et c’est à elles qu’il faut s’en prendre 1 Non pour les réviser et les rafistoler, — mais pour les fiche carrément au rancard.

    Et comme, dans le fumier social, les institutions s’étayent l’une l’autre et concourent toutes à notre écrabouillage, c’est à toutes qu’il nous faut faire la guerre.

    C’est pourquoi, malgré que les Conseils Généraux et ceux d’Arrondissement ne soient guère que la trente-sixième roue de la guimbarde gouvernementale, il n’y faut pas ménager les bâtons, afin de paralyser tant et plus leur satané fonctionnement.

    Que sont ces cochonnes de parlottes ?

    L’antichambre de l’Aquarium !

    C’est là que se concentrent les politicards en herbe, les pognonistes en graine et autres mauvaises gales ambitieuses. C’est là que ces marloupiers lient des relations et tirent des plans, — tant pour nous masturber que nous voler.

    Et ce n’est pas tout ! En plus de cette besogne immorale, qui vise à perpétuer l’abrutissement du populo, les Conseils Généraux et d’Arrondissement s’éduquent au chapardage en répartissant l’impôt et en nous soutirant la belle galette pour engraisser les rentiers et les budgétivores.

    Ces parlottes sont donc des nids de malfaiteurs de La haute, — de même que toutes les parlottes de l’État.

    C’est pourquoi, d’ici que l’on soit assez costauds pour leur couper la chique, soyons au moins assez marioles pour entraver leur recrutement.

    Torchons-nous des bulletins de vote !

    Mais, fichtre, ne nous montons pas le job : ce geste ne suffira pas à foutre en l’air la mistoufle !

    Tant qu’on n’aura pas déblayé le plancher social des gouvernants, des capitalos, des galonnards, des ratichons et de toute la fripouille parasiteuse, nous mijoterons dans la dèche et notre seul espoir sera de crever à la peine, ou — si on a des protections à l’hôpital…

    Cet avenir n’a rien de champêtre !

    À nous d’y mettre un bouchon, en alignant, — à la force du poignet, — nue société galbeuse, échenillée de dirigeants et d’exploiteurs, et où, par conséquent, on se la coulera bougrement douce !

    Le Père Peinard

    Vu, le candidat pour la frime : Grandidier

    Bons bougres, pour plus d’explications, payez-vous chaque dimanche, le Père Peinard réflecs d’un gniaff, pour deux ronds, chez tous les libraires, on en voit la farce. — Ceux qui voudront s’offrir la présente affiche n’ont qu’à acheter le numéro du dimanche 31 juillet.

    Paris. — Imp. Grandidier, 15, rue Levieuville.


    sources :

    Paru dans Le Père Peinard, 2e série, n° 93 (31 juillet au 7 aout 1898) qui la présente : «  L’Affiche anti-votarde . L’affiche ci-contre peut-être, — telle quelle, — détachée du journal et collée, sans timbre, n’importe dans quel patelin où il y a une élection soit au Conseil Général, soit à celui d’Arrondissement. Comme je l’ai expliqué la semaine dernière, pas ici besoin de déclaration pour être candidat à ces garces d’élections et on peut l’être en même temps dans plusieurs patelins. C’est très légal ! Les copains qui n’auraient pas encore fait leurs demandes d’affiches n’ont qu’à se patiner : c’est toujours 2 francs le cent ».

    Le numéro précédent (le n° 92 du 24-31 juillet 1898) annonçait donc :

    Toujours des affiches !

     
    L’affiche est un trop galbeux moyeu de propagande pour ne qu’on ne profile pas des rares occases où elle est libérée du timbre.
    Or, voici que s’amènent des élections pour le Conseil général qui vont avoir lieu le dimanche 31 juillet.
    À nous de ne pas rater le coche !
    Pour la circonstance je vais me fendre d’une nouvelle affiche du
    Père Peinard au Populo
    qui sera contenue dons le prochain numéro et s’étalera à la page 4 et S du caneton.
    Les copains qui voudront coller celle cette moitié du caneton le pourront d’autant plus facilement que pour les élections au Conseil général c’est franc : peut être candidat qui veut, n’importe où et dans plusieurs patelins à la fois. Donc l’affiche en question, qui sera signée d’un candidat pour la frime, sera toute prête à être collée.
    Il va être fait un tirage à part de l’affiche et elle sera expédiée à raison de
    2 francs le cent.
    Seulement, il y a un cheveu : on n’a guère de temps devant soi !
    C’est dimanche prochain qu’a lieu la foire électorale des Conseils généraux. Or, il faut se patiner ! Que les copains écrivent illico — et illico on leur enverra les affiches qui seront prêtes dès lundi.
    De la sorte, avec de l’activité, on parera au manque de temps et on ne laissera pas défiler, — sans la saisir par la tignasse — l’occasion do servir au populo, et à bon marché, un plat de vérités.
     
    Ce que sont les Conseils généraux les bons fieux le savent : c’est l’antichambre de l’Aquarium. Là se maquillent des alliances entre ambitieux, on y tire des plans pour maintenir le populo dans l’abrutissement et on y prépare le terrain pour les élections futures.
    Outre ce larbin dégueulasse, le principale besogne des Conseils généraux est de répartir l’impôt.
    Jolie besogne, nom de dieu !
    Rien que ça suffirait à les faire exécrer du populo.
    Cela, l’affiche du Père Peinard au Populo l’expliquera par le menu, afin de faire toucher du doigt aux plus bouchés qu’il n’y a rien de bon à attendre des assemblées délibérantes : pas plus des Conseils généraux que des autres !


    [Le Père Peinard au populo : élections législatives de mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : élections législatives de mai 1898] / Maximilien Luce. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (« avant l’élection », le candidat montre la lune ; « après l’élection », l’élu montre la lune de son postérieur en montant à l’« Aquarium »-Chambre des députés) par Maximilien Luce ]

    texte :

    Élections législatives de mai 1898

    Le Père Peinard au populo

    Avant l’élection

    Le candidat. — Je vous promets la lune. Je vous la donnerai ! Je le jure !

    Après l’élection

    Les votards. — Tartempion… ta promesse ?
    L’élu. — La lune ? La voila, bougres d’empaillés.

    vu : le candidat pour la forme :

    [Bons bougres, payez-vous chaque dimanche, le « Père Peinard » réflecs d’un gniaff, pour deux ronds, chez tous les libraires, on en voit la farce. — … ]

    [impr. … Imprimerie du Père Peinard 15 rue Lavieuville Paris .]


    sources :

    Luce d’après un catalogue d’expo de Maximilien Luce : "Peindre la condition humaine" Somogy Editions d’Art. — Parait en supplément dans Le Père Peinard, 2e série n° 81 (8-15 mai 1898).

    L’affiche sera réutilisée en 1902, toujours au Père Peinard. Le cliché sera repris pour l’édition du Libertaire en 1910 (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 101).

    Une carte postale est aussi sortie : https://cartoliste.ficedl.info/article5189.html

    La parution de cette affiche est commentée dans le précédent numéro dans Le Père Peinard, 2e série n° 80 (1er-8 mai 1898) :

    LES AFFICHES DU PÈRE PEINARD
    La foire électorale se dévide et dans les patelins où les copains ne se sont pas encore alignés pour dégotter un candidat pour la frime, Il faut qu’ils fassent vite passé le 3 mal (cinq jours avant l’ouverture des tinettes) il n’y aura plus moche de se bombarder candidat.
    Les retardataires n’ont donc qu’a so patiner, nom de dieu !
    Je ne reviens pas sur les mie-mots de la déclaration de candidature.
    J’en ai assez cause dons les numéros précédents.
    La semaine dernière, les acheteurs au numéro et les abonnés ont reçu en prime l’affiche du Père Peinard au Populo.
    Ceux qui désirent en tapisser les murs de leur patelin peuvent s’en payer ; toujours aux prix suivants :
    Le cent, franco, 1 fr. 50.
    Aux copains qui pourront s’en payer un millier, le mille sera expédié, franco, pour 13 francs.
    Comme je l’ai déjà jaspiné, l’affiche à une sacrée supériorité sur le journal en [effet …] s’adresse à ceux qui ne savent pas [lire ?] et à ceux qui ne peuvent pas.
    Pour se payer un journal, il faut déjà en principe un [… ?] pour ce qu’il dégoise ; il faut aussi avoir les moyens de se l’offrir.
    Supérieure au canard, l’affiche tire l’œil de tous et — au grand œil — s’offre à tous, se laisse lire par tous.
    Le purotin qui voudrait bien se payer le journal et s’en prive faute de braise ; de même que le bougre qui, tout en ayant les moyens de l’acheter s’en passe, parce qu’il n’a pas les boyaux de la tète suffisamment décrassés ;
    Tous deux lisent l’affiche !
    Aussi, dans les riches périodes où le populo entra en branle, le journal a vivement fait de s’émanciper : il se fait affiche !
    Pendant la grande révolution — de 1789 à 1791 — l’Ami du Peuple de Marat et le Père Duchesne d’Hébert ne se bornaient pas à se débiter au numéro : on les collait aux coins des rues et un bon bougre en faisait la lecture à haute voix.
    La gouvernante connalt la puissance d’expansion de l’affiche ; aussi — tant et plus I — elle lui serre la vis avec Impôt.
    À nous donc d’en user largement, le peu de temps que — dans leur intérêt — les jean-foutre de la haute la libèrent de l’impôt.
    Or, justement, pour en profiter en plein, le père Peinard a eu l’idée d’accoucher d’une
    Affiche illustrée
    qui paraitra mardi et que les copains pourront se payer, pour l’affichage, à raison de
    Trois francs cinquante le cent, franco
    L’affiche illustrée reproduira l’idée des deux dessins parus dans le dernier numéro : le candidat promettant la lune aux électeurs et, une fois élu, leur montrant son cul.
    Du format du Père Peinard tout ouvert elle tiendra donc quatre pages du caneton qui, pour cette fois, sera tiré sur papier de couleur, de manière à en permettre le placardage.
    Pour l’affichage, il va être fait un tirage à part du dessin (à 1 fr. 50 le cent, comme je l’ai dit). Les cameras qui en désirent sont priés de le faire savoir vivement afin qu’on lise le tirage qui doit être terminé mardi.

    1910

    1902

    [s.d.]
    Affiches liées



    [Le Père Peinard parait tous les dimanches]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard parait tous les dimanches]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Michel, Louise (1830-1905)
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Voici qui est chouette !

    Le Père Peinard

    parait tous les dimanches à

    cinq centimes

    Il astique ferme le cuir des richards et des gouvernants et il est indispensable pour se décrasser les boyaux de la tête

    Outre une tapée de tartines galbeuses

    Le Père Peinard

    publie chaque semaine un dessin d’actualité et

    Conte de Noël

    un chic feuilleton par

    Louise Michel

    Bons bougres, demandez Le Père Peinard à tous les marchands de journaux et cramponnez ceux qui ne l’ont pas !

    Paris, impr. Grandidier, 15, rue Levieuville.

    [Ne peux être affiché à… sans un timbre à …]


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Père Peinard, 2e série n° 115 (1er-8 janvier 1899) :
    « Le “Père Peinard” à Un rond. Ohé les bons bougres, c’est la semaine prochaine que le Père Peinard va être à un sou. […] Afin d’attirer l’attention du populo, une affiche annonçant la transformation du Père Peinard est en chantier ; elle va être prête ces jours-ci et dera expédiée illico. Les copains qui voudront payer les timbres de ces affiches (qui seront du format à 12 centimes) n’ont qu’à le faire savoir et on leur enverra le nombre des affiches qu’ils désireront, sans être timbrées. Autre chose : dans le prochain numéro, le Père Peinard commencera la publication d’un feuilleton rupinskoff et inédit de Louise Michel : Conte de Noël. […] ».
     »