Weill, Lucien (1865-1914)
Lucien Weill, pseud. Henri Dhorr.
Au moins 5 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
chansons / poesies (Voir : site Canto).
3 affiches :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Supplément au n° 59 du 27 avril 1890
Le Père Peinard
au populo
Ah ! on a voulu me bouclier la gueule Y a rien de fait, nom de dieu !
La Cour d’Assises de la Seine a foutu au copain Weil, gérant du « Père Peinard », 15 mois de prison et 2000 francs d’amende. C’est salé tonnerre !
Et pourquoi ? Parce que j’avais mis les pieds dans le plat, au sujet de la Manifestance du premier Mai. Je n’en rabattrai pas mille bombes !
Je dirai quand même que le populo est volé, pillé, assassiné, et que quand une occase comme celle du premier Mai, se présente, faudrait être fourneau pour n’en pas profiter.
Dans tout ça, ce qui emmerde surtout les types de la haute, c’est quand on gueule après leur Rothschild. C’est leur dieu, cet animal. Bast ! il n’est pas immortel : on a bien coupé le cou à Louis XVI.
Ce qu’ils n’aiment pas non plus, c’est qu’on dise leur fait aux copains les troubades : Dam, y a qu’eux pour nous maintenir, et mater le populo quand y se rebiffe. En effet, s’ils levaient la crosse en l’air, ça serait la fin des fins !
Foutre, il y a trop longtemps que ça dure, la misère humaine ; il y a trop longtemps que le turbin ne marche pas, que même des gas solides crèvent la faim, Il serait temps, nom de dieu, de se foutre dans la caboche qu’il est idiot d’aller nu-pattes et le cul au vent, quand il y a des grimpants et des ripatons en quantité.
Tout ça, c’est des vérités, mais des vérités qui troublent la digestion des richards et des gouvernants. Ces chameaux là nous tapent dessus ; eh bien, tant mieux, nom de dieu, ils font leur métier. On verra bien, un de ces quatre matins qui aura le dernier mot.
Car c’est la guerre, entre eux et nous ; la Guerre des maigres contre les gras. Et foutre, Weil a eu bougrement raison de dire aux enjuponnés de la Cour d’Assises :
« Vous défendez les voleurs ; je suis avec le Peuple qui crève la faim. Adversaire résolu de la loi, je ne reconnais aucun juge, et quelle que soit votre sentence, je me considérerai comme frappé, mais pas comme jugé. »
Allons, y a pas de pet, c’est pas encore cette fois qu’on fera taire le Père Peinard : car nom de dieu, c’est pas commode de boucher la gueule aux types de sa trempe.
Le Père Peinard
[J. Bedin ?], imprimeur-gérant du Père Peinard, [314 ?], rue de Charenton, Paris.
Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4
Supplément à Le Père Peinard n° 59 du 27 avril 1890 : « Le présent numéro est accompagné d’une affiche-supplément, la réclamer au vendeur. Turellement elle ne peut être collés sur les murs. La placarder nature, sans timbre, créerait au Père Peinard plus d’emmerdements que ça ne vaut. Au cas où un copain voudrait quand même la coller, qu’il se paie un timbre d’affiche de six centimes et l’oblitère, de cette manière il n’y aura pas de pétard et tout se passera en douceur. »
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[ texte ]
- texte :
[Le Libertaire]
À partir du 6 février 1899
Le Journal du peuple
grand quotidien à 5 centimes
Rédaction et administration : 17, rue du Faubourg-Montmartre, Paris
Directeur : Sébastien Faure
Rédaction :
Tribune : Jean Ajalbert, Jean Allemane, Bernard Lazare, Pierre Bertrand, Mme Bradamante, Aristide Briand, Henry Leyret, Charles Malato, Octave Mirbeau, Francis de Pressensé, Pierre Quillard, Adolphe Retté, Zo d’Axa.
Chronique : Zo d’Axa, Laurent Tailhade, Xavier de Ricard, Adolphe Retté, H. Rainaldy, Jean Psichari, É. Pouget, Lucien Perrin, Ludovic Malquin, Louis Lumet, Théodore Jean, André Girard, J. Ferrière, Raphaël Dunois, J. Degalvès, René Chaughi, Charles Albert.
Vulgarisation : Atome, Henri Dagan, J. Degalvès, J. Ferrière, André Girard, Eugène Guérard, Ludovic Malquin, Élie Murmain, Jacques Liber, F. Pelloutier, É. Pouget, Pierre Quillard, André Veidaux.
Divers : Mme Véra, J. Valéry, A. Tennevin, Louise Michel, M. Jollit, E. Joindy, L. Grandidier, E. Girault, Henri Dhorr, H. Couthier, P. Comont, Broussouloux, A. Antignac.
Secrétaire de rédaction : Hugues Moreau
Échos : Michel Zévaco. — Vie parlementaire : J. Ferrière. — Faits-divers : Constant Martin. — Tribunaux : Lucien Perrin. — Informations et départements : J. Degalvès. — Reportage : Perfettini. — Mouvement social : Eugène Guérard et Fernand Pelloutier. — Critique dramatique : Laurent Tailhade. — Critique musicale : Jean Séver. — Correspondants particuliers : en Algérie, Angleterre, Hollande, Belgique, Suisse, Autriche, Roumanie, Allemagne, Russie, Italie, Espagne, Amérique et dans toutes les grandes villes de France.
Feuilletons écrits spécialement pour Le Journal du peuple :
La Prochaine, par Charles Malato ; Le Chevalier de La barre, par Michel Zèvaco.À tous :
Le Peuple n’a pas, il n’a jamais eu son journal.
Celui-ci sera le sien, parce qu’il exprimera ses intérêts, ses indignations, ses révoltes, ses besoins, ses revendications.
Le Journal du Peuple écrira au jour le jour, simplement, sans la dramatiser, la sombre histoire des miséreux, des prolétaires, des déshérités.
N’ayant rien à ménager, ni personne, Le Journal du Peuple dira toujours la vérité, toute la vérité, même quand celle-ci lui sera défavorable.
Le Journal du Peuple fera une large place au mouvement social ; il s’occupera de la vie des ateliers ; il sera l’organe du monde travailleur.
Le Journal du Peuple s’éloignera scrupuleusement de cette horrible et répugnante chose qui toujours et fatalement condamne à mentir, qui fatalement et toujours souille et stérilise : La Politique.
Le Journal du Peuple combattra sans défaillance et sur tous les terrains les sottises du Nationalisme, le banditisme antisémite, l’hypocrisie cléricale, les mensonges des politiciens, l’exploitation capitaliste, l’oppression sous toutes ses formes.
Le Journal du Peuple disputera le cœur et l’esprit des foules aux criminels qui les empoisonnent.
Il disputera la rue — cette patrie du révolutionnaire et du sans-toit — aux bandes des réacteurs.
Telle est la tâche magnifique à laquelle, mes amis et moi, nous allons consacrer la fermeté de nos consciences, l’ardeur de nos convictions, notre vie, s’il le faut.
Hommes de bonne volonté, de vérité et de justice, aidez-nous !
Sébastien Faure.
Dernière page de Le Libertairen° 167 (5-11 février 1899).
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À partir du 6 février 1899
Le Journal du peuple
grand quotidien à 5 centimes
Rédaction et administration : 17, rue du Faubourg-Montmartre, Paris
Directeur : Sébastien Faure
Rédaction :
Tribune : Jean Ajalbert, Jean Allemane, Bernard Lazare, Pierre Bertrand, Mme Bradamante, Aristide Briand, Henry Leyret, Charles Malato, Octave Mirbeau, Francis de Pressensé, Pierre Quillard, Adolphe Retté, Zo d’Axa.
Chronique : Zo d’Axa, Laurent Tailhade, Xavier de Ricard, Adolphe Retté, H. Rainaldy, Jean Psichari, E. Pouget, Lucien Perrin, Ludovic Malquin, Louis Lumet, Théodore Jean, André Girard, J. Ferrière, Raphaël Dunois, J. Degalvès, René Chaughi, Charles Albert.
Vulgarisation : Atome, Henri Dagan, J. Degalvès, J. Ferrière, André Girard, Eugène Guérard, Ludovic Malquin, Élie Murmain, Jacques Liber, F. Pelloutier, E. Pouget, Pierre Quillard, André Veidaux.
Divers : Mme Véra, J. Valéry, A. Tennevin, Louise Michel, M. Jollit, E. Joindy, L. Grandidier, E. Girault, Henri Dhorr, H. Couthier, P. Comont, J.-B. Broussouloux, A. Antignac.
Secrétaire de rédaction : Hugues Moreau
Échos : Michel Zévaco. — Vie parlementaire : J. Ferrière. — Faits-divers : Constant Martin. — Informations et départements : J. Degalvès. — Reportage : Perfettini. — Mouvement social : Eugène Guérard et Fernand Pelloutier. — Critique dramatique : Laurent Tailhade. — Critique musicale : Jean Séver.
Correspondants particuliers : en Algérie, Angleterre, Hollande, Belgique, Suisse, Autriche, Roumanie, Allemagne, Russie, Italie, Espagne, Amérique et dans toutes les grandes villes de France.Feuilletons écrits spécialement pour “Le Journal du peuple” :
“La Prochaine”, par Charles Malato ; “Le Chevalier de La Barre”, par Michel Zèvaco.À tous :
Le Peuple n’a pas, il n’a jamais eu son journal.
Celui-ci sera le sien, parce qu’il exprimera ses intérêts, ses indignations, ses révoltes, ses besoins, ses revendications.
“Le Journal du Peuple” écrira au jour le jour, simplement, sans la dramatiser, la sombre histoire des miséreux, des prolétaires, des déshérités.
N’ayant rien à ménager, ni personne, “Le Journal du Peuple” dira toujours la vérité, toute la vérité, même quand celle-ci lui sera défavorable.
“Le Journal du Peuple” fera une large place au mouvement social ; il s’occupera de la vie des ateliers ; il sera l’organe du monde travailleur.
“Le Journal du Peuple” s’éloignera scrupuleusement de cette horrible et répugnante chose qui toujours et fatalement condamne à mentir, qui fatalement et toujours souille et stérilise : La Politique.
“Le Journal du Peuple” combattra sans défaillance et sur tous les terrains les sottises du Nationalisme, le banditisme antisémite, l’hypocrisie cléricale, les mensonges des politiciens, l’exploitation capitaliste, l’oppression sous toutes ses formes.
“Le Journal du Peuple” disputera le cœur et l’esprit des foules aux criminels qui les empoisonnent.
Il disputera la rue — cette patrie du révolutionnaire et du sans-toit — aux bandes des réacteurs.
Telle est la tâche magnifique à laquelle, mes amis et moi, nous allons consacrer la fermeté de nos consciences, l’ardeur de nos convictions, notre vie, s’il le faut.
Hommes de bonne volonté, de vérité et de justice, aidez-nous !
Sébastien Faure.
Imp. Valéry, 97, rue de Cléry.
http://cediasbibli.org/opac/doc_num.php?explnum_id=571
affiche ou feuille volante.
[Le Père Peinard au populo : supplément au n° 59 du 27 avril 1890]
[Le Père Peinard au populo : supplément au n° 59 du 27 avril 1890]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[À partir du 6 février 1899 : Le Journal du peuple, grand quotidien à 5 centimes]
[À partir du 6 février 1899 : Le Journal du peuple, grand quotidien à 5 centimes]. — Paris : Le Journal du peuple : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
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![]() 1899 |
[À partir du 6 février 1899 : Le Journal du peuple, grand quotidien à 5 centimes]
[À partir du 6 février 1899 : Le Journal du peuple, grand quotidien à 5 centimes]. — Paris : Le Journal du peuple : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [27 ?] × [21 ?] cm.
sources :
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