procès

 

 

Affichage par année

153 affiches :

 

    [Appel aux travailleurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Appel aux travailleurs]. — Lyon : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Appel aux travailleurs

    Citoyens,

    Le gâchis politique et social dans lequel nous pataugeons ; la misère épouvantable qui nous écrase sous l’odieux régime du capital, ce tyran plus cruel que Néron et Attila, et le jugement des anarchistes qui a dû faire naître de folles joies, les mêmes à jamais maudites que ressentirent les grands inquisiteurs du moyen-âge, nous font un devoir de vous convoquer en réunion publique, lundi soir, 29 janvier, à 7 heurs, Salle de la Perle, place de la Croix-Rousse.

    La Commission d’initiative.

    Nota. — Il sera perçu 10 c. pour couvrir les frais.

    Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.


    sources :

    Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».










    [Le Père Peinard au populo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Weill, Lucien (1865-1914)
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Supplément au n° 59 du 27 avril 1890

    Le Père Peinard

    au populo

    Ah ! on a voulu me bouclier la gueule Y a rien de fait, nom de dieu !

    La Cour d’Assises de la Seine a foutu au copain Weil, gérant du « Père Peinard », 15 mois de prison et 2000 francs d’amende. C’est salé tonnerre !

    Et pourquoi ? Parce que j’avais mis les pieds dans le plat, au sujet de la Manifestance du premier Mai. Je n’en rabattrai pas mille bombes !

    Je dirai quand même que le populo est volé, pillé, assassiné, et que quand une occase comme celle du premier Mai, se présente, faudrait être fourneau pour n’en pas profiter.

    Dans tout ça, ce qui emmerde surtout les types de la haute, c’est quand on gueule après leur Rothschild. C’est leur dieu, cet animal. Bast ! il n’est pas immortel : on a bien coupé le cou à Louis XVI.

    Ce qu’ils n’aiment pas non plus, c’est qu’on dise leur fait aux copains les troubades : Dam, y a qu’eux pour nous maintenir, et mater le populo quand y se rebiffe. En effet, s’ils levaient la crosse en l’air, ça serait la fin des fins !

    Foutre, il y a trop longtemps que ça dure, la misère humaine ; il y a trop longtemps que le turbin ne marche pas, que même des gas solides crèvent la faim, Il serait temps, nom de dieu, de se foutre dans la caboche qu’il est idiot d’aller nu-pattes et le cul au vent, quand il y a des grimpants et des ripatons en quantité.

    Tout ça, c’est des vérités, mais des vérités qui troublent la digestion des richards et des gouvernants. Ces chameaux là nous tapent dessus ; eh bien, tant mieux, nom de dieu, ils font leur métier. On verra bien, un de ces quatre matins qui aura le dernier mot.

    Car c’est la guerre, entre eux et nous ; la Guerre des maigres contre les gras. Et foutre, Weil a eu bougrement raison de dire aux enjuponnés de la Cour d’Assises :

    « Vous défendez les voleurs ; je suis avec le Peuple qui crève la faim. Adversaire résolu de la loi, je ne reconnais aucun juge, et quelle que soit votre sentence, je me considérerai comme frappé, mais pas comme jugé. »

    Allons, y a pas de pet, c’est pas encore cette fois qu’on fera taire le Père Peinard : car nom de dieu, c’est pas commode de boucher la gueule aux types de sa trempe.

    Le Père Peinard

    [J. Bedin ?], imprimeur-gérant du Père Peinard, [314 ?], rue de Charenton, Paris.


    sources :

    Archives Nationales, Fond IFHS, côte : 14AS 122/ 4

    Supplément à Le Père Peinard n° 59 du 27 avril 1890 : « Le présent numéro est accompagné d’une affiche-supplément, la réclamer au vendeur. Turellement elle ne peut être collés sur les murs. La placarder nature, sans timbre, créerait au Père Peinard plus d’emmerdements que ça ne vaut. Au cas où un copain voudrait quand même la coller, qu’il se paie un timbre d’affiche de six centimes et l’oblitère, de cette manière il n’y aura pas de pétard et tout se passera en douceur. »



    image indisponible

    [Le Père Peinard au populo [? spécial 14 juillet]]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo [? spécial 14 juillet]]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Le Père Peinard au populo [?]

    spécial 14 juillet


    sources :

    Une affiche est annoncée comme accompagnant le numéro 69 (2e année) du dimanche 13 juillet 1890 :

    Avec le numéro, réclamer l’Affiche-Supplément
    Pour le 14 juillet, le Père Peinard s’en fendu d’une affiche.
    Ça serait chouette de pouvoir la placarder partout, mais les grosses légumes y ont mis bon ordre : comme ils savent que l’affiche, c’est les idées mises à la portée de tous, même des pauvres bougres qui n’ont ni porte-braise, ni poches, ils veulent qu’on foute sur chaque affiche un timbre de 6 centimes. Or, nom de dieu, n’étant pas très argenté j’en puis pas coller autant que je voudrais.
    Si les bons fieux veulent s’en payer : c’est 8 francs le cent, vingt sous les dix, timbres et frais d’envoi compris.
    Ceux qui voudraient se passer la fantaisie de coller l’affiche qui est donnée en supplément, qu’ils achètent un timbre et l’oblitèrent ; pour six centimes ils en verront la farce.
    La placarder sans timbre créerait plus d’emmerdements que ça ne vaut, vu que c’est le Père Peinard qui en supporterait la responsabilité et non le copain qui l’aurait collé.






    [Mort aux juges ! Mort aux jurés !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mort aux juges ! Mort aux jurés !]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier violet ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Chapulot ?  ; Cyvoct, Antoine (1861-1930)  ; Descamps ?  ; Duval, Clément (1850-1935)  ; Foret, Jean-Baptiste (1870-....)  ; Gallo, Charles (1859-1923)  ; Girier-Lorion (1869-1898)  ; Meyrueis, Henri (1865-1894)  ; Padlewski, Stanislas (1857-1891)  ; Pini, Vittorio (1859-1903)  ; Ravachol (1859-1892)  ; Simon, Charles (1873-1894)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier lilas ]

    texte :

    Mort aux juges !

    Mort aux jurés !

    Les misérables enjuponnés auxquels échoit de défendre une société de une société de brigands, — celle où trônent les Rothschild, viennent, une fois de plus, de montrer de quoi ils étaient capables.

    Multipliez la férocité du bourreau par la lâcheté du bourgeois et l’hypocrisie du prêtre, ajoutez la luxure du cochon, vous aurez l’âme d’un magistrat.

    Ces collègues et émules du pédéraste Rabaroust, assistés de douze jurés pourvoyeurs d’échafaud, — y a-t-il plus sanguinaires que les imbéciles ? — viennent de vouer au couperet de Deibler un homme coupable d’avoir tenté de voler des lapins.

    Il est vrai que cet homme est la fois un travailleur et un anarchiste : donble titre à la haine des ces misérables.

    Oui, les mêmes républicains qui, jouant la comédie de l’opposition en régime monarchique et clérical, flétrissaient les seigneurs d’autrefois faisant pendre les paysans pont avoir touché au gibier du maitre, les mêmes qui, durant vingt ans de pouvoir, n’ont su prouver leur amour du peuple qu’en le fusillant, les mêmes qui ont acquitté Wilson, fraternisé avec les Panamistes, et comblé d’honneurs l’assassin Galliffet, les mêmes par l’organe de leurs immondes valets, le juges, déclarent que Forest, pour le crime de n’avoir pas voulu se laisser mourir de faim, doit porter la tête sur l’échafaud !

    C’est que, contre les prolétaires réclamant leur droit à la vie, cherchant à reprendre une parcelle de ce juste nécessaire que leur ont volé les riches, pour l’ajouter à leur superflu qu’ils ont aussi volé, tous les moyens sont bons.

    Forest et trois de ses amis, manquant à la fois de nourriture et d’argent, an lieu de dépouiller quelques travailleurs, comme le font chaque jour, en toute impunité, nos honorables députés et ministres, ont es l’idée très logique de s’attaquer à la propriété des exploiteurs. Ils ont essayé, ayant au estomac à alimenter, tout comme les bourgeois, de prendre quelques lapins appartenant aux richissimes patrons de la compagnie l’Urbaine.

    Parmi les abrutis et les ignorante, malheureux qui ne se sont jamais donné la peine de réfléchir sur les causes de leur misère, il n’y a que trop de chiens de garde de la propriété bourgeoise. Trois de ces inconscients surprirent Forest et ses amis en train d’attenter à la sacro-sainte propriété des exploiteurs ils les attaquèrent et, dans la lutte, l’un d’eux fut quelque peu blessé. La police accourut : Forest fut arrêté et, est-il besoin de le dire, martyrisé au poste, passé à tabac de la façon la plus ignoble.

    Les magistrats et les jurés viennent de compléter l’œuvre des policiers. Notre ami ayant en le courage de leur crier : « Voleur, je ne le suis pas : les voleurs sont ceux qui nous ont dépouillés de tout, nous mettant dans l’obligation de leur reprendre par parcelle, au péril de notre vie et de notre liberté ce qui nous est nécessaire par ne pas mourir. » Ils l’ont, au mépris même de leurs lois, qu’ils savent violer quand ils y ont intérêt, condamné à la peine de mort ; surtout parce que Forest leur a dit « J’approuve hautement tous les actes de Ravachol et du camarade inconnu de l’explosion de la rue des Bons Enfants, et je regrette de ma vie de n’avoir jamais fait sauter ici des personnes, ni des choses. »

    Qui donc d’entre nous ne sentirait son sang bouillir à la pensée d’une telle infâme ! Oui, Forest, tu a eu raison d’en appeler de la justice des assassins eu jupons ronges à la justice des anarchistes, qui s’exercera impitoyablement. Les petites marmites ne sont pas faites pour les chiens et, avant peu, juges et jurés en sauront quelque chose.

    Combien n’en avons-nous pas à venger ! Faut-il rappeler nos braves amis Meyrueis et Chapulot, récemment accusés du meurtre d’un agent provocateur, et envoyés an bagne, sans preuves, sur la déposition de deux immondes mouchards ? Faut-il rappeler Descamps et ses amis, martyrisés au poste de Levallois, le 1er Mai 1890, par des brutes ivres d’alcool et aussi sodomistes que les magistrats ? Fant-il rappeler ceux dont on a pris la tête, comme Ravachol, et ceux qui sont an bagne comme Cyvoct, Gallo, Duval, Lorion, Pini, Simon, et combien d’antres en France et ailleurs !

    Voici, reproduit par un journal bourgeois cependant, L’Éclair, un extrait de lettre envoyée par un de nos amis, forçat aux iles du Salut, où sont dirigés les anarchistes parce qu’on y souffre davantage et qu’on y meurt plus vite :
    « Je ne puis pas vous dépeindre tontes les vexations dont nous sommes l’objet, toutes les cruautés qu’on imagine contre nous. Il faudrait pour cela entrer dans tous les détails de la vie du bagne ça me mènerait trop loin et ça serait trop écœurant. Mais ce qu’il importe que vous sachiez, c’est d’abord la barbarie avec laquelle l’administration nous prive de nos correspondances, qui sont pourtant notre unique consolation. Je n’ai donc pas le droit, parce que je suis anarchiste, de recevoir des nouvelles de ma vieille mère ? Il y en a parmi nous à qui on n’a voulu remettre aucune lettre depuis dix-huit mois...
     »Pour vous signaler tout ce qui se passe ici, il faudrait des volumes. Si je pouvais tout raconter, alors, vous verriez défiler sous vos yeux, des malheureux enchaînés, roués de coups. Vous verriez, chose incroyable et pourtant vrai, vous verriez un malheureux attaché à un arbre au pied duquel se trouve une fourmilière, et les gardiens, aidés par des forçats plus lâches encore, lui faire enduire les jambes et les cuisses de cassonade, destinée à attirer les fourmis-manioc, armées d’antennes aiguës et puissantes. Je pourrais vous en dire plus. Mais à quoi bon ! »

    Et lorsque de telle infamies s’exercent couramment, on ose verser des pleurs hypocrites sur Very, justement puni pour sa délation, et les argousin de la rue des Bons-Enfants écrabouillés par une bombe vengeresse !

    Qne les hypocrites larmoyeurs préparent donc leur mouchoir et leur sensibilité, car, nous le leur déclarons, tout assassinat, toute torture infligée à nos amis seront impitoyablement vengés. Œil pour œil, dent pour dent ! En attendant que la masse avachie se réveille pour prendre à la gorge gouvernants et exploiteurs, l’action individuelle des justiciers continuera son cours, frappant sans s’arrêter et répondant aux assassinats juridiques par l’arme de Padlewski on par la bombe de Ravachol.

    Juges et jurés,

    Croyez-vous, misérables ! que nous allons nous laisser assassiner et envoyer pourrir en bagne sans représailles ? Eh bien, non ! Mille fois non ! Vous, croyant les plus forte avec vos gendarmes, vos juges, vos prisons, vos bagnes et guillotines, voue avez osé nous déclarer la guerre et rêvé de nous supprimer ; vous avez voulu vous essayer par l’envoi au bagne d’une foule de nos amis et l’exécution de Ravachol ; grisés par une première victoire (qui vous a déjà coûté cher) vous avez par l’arrêt rendu contre Forest, prononcé votre propre condamnation à mort. Car, nous vous connaissons tous messieurs les jurés, juges et témoins, qui ont trempé dans ce procès Forest, et soyez certain que le fer, le poison et surtout le feu et la dynamite sont entant d’épées de Damoclès suspendues au-dessus de sou têtes et pas un n’en réchappera, car ce n’est pas en vain que Forest a dit ces paroles :

    Compagnons, la. vengeance est un devoir !

    Vous nous verrez à l’œuvre.

    Compagnons ! Mort aux juges ! Mort aux jurés ! Mort aux policiers en uniforme et aux policiers amateurs !!!

    lmpr. Dupont, Clichy.


    sources :

    Forest = Foret

    Affiche collée à Angers : AD49 4 M 6 29
    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/tag/angers/
    https://revolutionnairesangevins.files.wordpress.com/1893/01/20150708_104727.jpg



    [Mort aux bourreaux ! Vive l’anarchie !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mort aux bourreaux ! Vive l’anarchie !]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France  ; Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : bagne  ; justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Caserio, Santo (1873-1894)  ; Chevenet, Benoit ’Chalbret" (1864-1894)  ; Henry, Émile (1872-1894)  ; Léauthier, Léon (1874-1894)  ; Marpaux, Edmond "Aubin" (1866-1894)  ; Meyrueis, Henri (1865-1894)  ; Ravachol (1859-1892)  ; Simon, Charles (1873-1894)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Mort aux bourreaux !

    Vive l’anarchie !

    Esclaves de France et de partout.

    Il n’est jamais trop tard pour crier la vérité.

    Une fois de plus, apprenez les crimes de vos maîtres.

    Le gouvernement de bandits, dont Sa Majesté Casimir est le chef, ne se contente pas de transporter au delà des mers,sous le ciel meurtrier de la Guyane, les hommes qui ont voulu la liberté et la justice pour tous. Il ne se contente même pas de les assassiner sans bruit ; il les soumet à des tortures que l’Inquisition n’aurait jamais osé rêver.

    Bien que plus de deux mois se soient écoulé depuis le massacre de nos amis aux îles du Salut, massacre précédé de supplices inouïs, il faut, puisque la presse des fonds secrets fait le silence sur ces atrocités, que la voix des anarchistes, persécutés, frappés, insultés mais toujours debout, s’élève pour crier à tous ce qu’ont osé faire des misérables.

    Un être immonde, digne de recevoir l’accolade de Galliffet, le garde-chiourme Carnavaggio, a fait déshabiller complètement un condamné anarchiste, puis a fait enduire son corps de sirop de sucre. Après quoi, le martyre à été ligotté et exposé pendant quatre heures consécutives au dessus d’une fourmilière, autrement dit dévoré vivant. Il se tordait, râlait pendant que les fourmis tropicales, à la morsure féroce et empoisonnée, pénétraient dans toutes les parties de son corps, dans son nez, ses yeux, ses oreilles, le déchiquetaient vivant. Et pendant ce temps-là, les bourreaux riaient.

    Un autre monstre à face humaine, Allari, a fait attacher aux arbres des condamnés qu’il laissait, ensuite, périr de faim ; tel autre s’exerçait à abattre à coups de révolver des malheureux, enterrés, ensuite, encore vivants. L’argousin Bonini, au chantier de l’Orapu, associait des chiens de chasse à sa cruauté, les dressant à mordre le condamné que lui assommait à coup de gourdin.

    Misérables ! prenez garde si la revanche.

    Il ne vous suffit pas, dirigeants scélérats, d’exploiter l’ignorance, les préjugés et le travail de la masse pour subvenir à vos ignobles orgies. Il ne vous suffit pas de maintenir l’ordre, c’est-à-dire votre tyrannie, par l’appui des fusilleurs de Fourmies. Il ne vous suffit pas d’étouffer par la prison, le bague, l’échafaud, toute protestation des opprimés. Il vous faut, encore des supplices incroyables, dont le récit vous amuse entre vos digestions.

    Malheur à vous ! Vos forfaits appellent la vengeance : elle viendra.

    Le jour n’est pas loin où, à la lueur de vos palais incendiés, le prolétaire, brisant ses chaînes, conquerra victorieusement le rang d’homme libre et ce ne seront pas vos Carnavaggio, vos Bonini, vos Allari, misérables et lâches tortionnaires, qui sauront l’en empêcher.

    Tout se payera ; Casimir et Deibler, gare à votre Tête ! Rothschild gare à ton or.

    Nos compagnons anarchistes, martyrisés à la Guyane, étaient trop fiers pour ramper, serviles et muets, sous la trique des assassins. Ils se sont héroïquement révoltés, préférant mourir une fois pour toutes, que subir mille morts plus atroces les unes que les autres. Ils auront eu, du moins, avant de périr, la satisfaction de débarrasser la terre de quelques-uns de leurs bourreaux. Que n’ont-ils pu arracher les entrailles à tous !

    Écrasés par le nombre après une lutte désespérée, ces braves Meyrueis, Chevenet, Léauthier, Marpeau, ont été égorgés de sang-froid, en même temps qu’une douzaine d’antres condamnés qui avaient eu le courage de se joindre aux anarchistes. Quant à nos autres nombreux camarades dont la société bourgeoise a fait également des forçats, le silence est maintenu sur leur sort. Quelles tortures atroces leur sont infligées par les bourreaux à la solde de nos maîtres bourgeois ?

    Patience ! Clique infâme, l’heure du grand règlement n’est pas loin !

    L’assassinat de notre ami Simon Biscuit fut surtout atroce. Pour avoir, malgré le bagne, affirmé sa foi sociale par le simple cri de "’Vive l’Anarchie !" ce brave adolescent, qui, à dix-sept ans, était entré corps et âme dans la lutte, fut abattu à coups de fusil par une brute de l’infanterie de marine. Glorieuse armée tu es bien digue d’être commandée par des Galliffet, des Anastay et des Dreyfus !

    Assassiné pour un simple cri !

    Et les souteneurs de ce régime infâme s’étonnent que nous soyons sans pitié, bronzions nos cœurs !

    Non l’anarchie n’est pas morte dans le sang de ses martyrs après Ravachol, Émile Henry ; après Émile Henry, Caserio, sans compter les autres, qu’on ne connaît pas, mais qui, pour avoir su conserver leur tête sur leurs épaules, n’en demeurent pas moins debout et luttant.

    Travailleurs, prolétaires esclaves de l’autorité gouvernementale et patronale ne pensez-vous pas que l’heure est enfin venue d’écraser vos bourreaux ?

    Debout et plus d’hésitation lâche ! plus de pitié imbécile !

    Et vous, camarades, qui par l’action, jetez la terreur dans le camp ennemi ou, par la parole et par la plume, semez les idées de révolte, continuez votre œuvre sans défaillance. Que rien ne vous rebute, ni les persécutions de l’ennemi, ni les odieuses calomnies de quelques misérables qui, glissés dans nos rangs à la faveur de l’anonymat, s’efforcent par des manifestes orduries remplis de mensonges, de jeter la défiance et la haine entre vous.

    Ces lâches calomniateurs osent, pour leur besogne policière, revendiquer le nom de Ravachol. Qu’ils apprennent de nous les auteurs de ce manifeste, qui avons collaboré un peu plus qu’eux aux actes du grand dynamiteur que celui-ci soutenait la propagande de nos idées et n’a jamais bavé sur des camarades prisonniers.

    Anarchistes !

    À l’œuvre ! Et quand même et toujours

    Vive la révolution sociale !


    sources :

    Placard édité à Londres :
    https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/mort_aux_bourrzaux.jpg
    https://militants-anarchistes.info/?article5625



    [Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : Dreyfus est innocent !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : Dreyfus est innocent !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : armée  ; justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus  ; conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    Théâtre Moncey
    50, avenue de Clichy

    Le samedi 3 septembre 1898, à 8 heures et demie du soir

    Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure

    sujet traité

    Dreyfus est innocent !

    Aux hommes libres !

    Oui, Dreyfus est innocent !

    Tous ceux qui ont impartialement étudié l’affaire sont acquis à cette conviction.

    La vérité éclaté aujourd’hui si lumineuse, si écrasante, que l’État-Major et ses complices en sont épouvantés.

    Les feuilles Saint-Dominicaines auront beau mettre tout en œuvre pour perpétuer l’erreur, elles auront beau couvrir d’insultes les défenseurs du droit, il faudra bien que le monument de mensonges et de crimes édifié par les Mercier, les Henry, les du Paty de Clam et les Esterhazy s’effondre un jour ou l’autre.

    Il dépend des hommes de cœur et d’énergie que ce jour soit proche. C’est à ceux-là, à tous, quelles que soient leur religion, leur race, leurs opinions politiques et leur situation sociale, que je m’adresse.

    * * *

    Il faut que toutes les responsabilités soient établies.

    Il faut que chacun — si haut placé qu’il soit — supporte le poids de ses fautes.

    Il faut que la conscience publique se soulève et exige la vérité tout entière.

    Des décisions prises par des militaires, j’en appelle au bon sens des hommes libres. Des arrêts prononcés par les Conseils de guerre, j’en appelle à la justice du Peuple.

    * * *

    Ma certitude est complète, ma conviction inébranlable. J’irai partout propager la vérité et je ne m’arrêterai que lorsque celle-ci sera triomphante.

    Que tous ceux qui sont pénétrés de la confiance qui m’anime fassent de même, et bientôt si formidable sera l’effort, que l’indignation universelle réclamera et accomplira la liquidation sociale démontré.

    Sébastien Faure

    Mes conférences sont toujours contradictoires. J’invite tout spécialement à celle-ci — et pour y prendre la parole si bon leur semble — les Nationalistes et les Antisémites.
    S’ils ont confiance en leurs affirmations, qu’ils viennent les soumettre à la discussion publique.
    Sébastien Faure.

    Entrée : Premières, 1 fr. — Secondes, O fr. 50

    Nota. — Cette liage ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 0 fr. 12 centimes.

    Imprimerie spéciale du Libertaire, 10, rue Flocou, Paris


    sources :

    Parue au dos du Libertairen° 145 (4-10 septembre 1898).



    [Grand meeting public et contradictoire de protestation contre les lois scélérates]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grand meeting public et contradictoire de protestation contre les lois scélérates]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : armée  ; justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Briand, Aristide (1862-1932)  ; Cyvoct, Antoine (1861-1930)  ; Janvion, Émile (1866-1927)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Quillard, Pierre (1864-1912)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Pour les familles des récentes victimes des lois scélérates

    Maison du Peuple, 47, rue Ramey (impasse Pers)

    Le samedi, 26 novembre 1898, à 8 h. 1/2 du soir

    Grand meeting

    public et contradictoire de protestation contre

    les lois scélérates

    Avec le concours assuré de
    Aristide Briand — Antoine Cyvoct — Émile Janvion — Charles Malato —Pierre Quillard

    À tous !

    Les lois de décembre 1893 et de juillet 1894 sont une honte.

    On les a dénommées « scélérates », on a eu raison.

    Elles constituent un attentat permanent à la sécurité de chacun.

    Véritable prime inerte à la délation, elles convertissent ce pays en une nation de mouchards.

    Les Gouvernants prétendent quelles elles n’ont été faites qu’en vue de circonstances exceptionnelles et que, présentement, elles ne sont pas appliquées.

    Avec leur ordinaire impudeur, les Gouvernants mentent.

    La conférence anti-anarchiste se propose la généralisation des lois scélérates aggravées. Par des mesures internationales, d’une rigueur sans précédent dans l’histoire, les réacteurs de tous pays s’apprêtent à traquer impitoyablement les hommes d’indépendance et de Vérité.

    Camarades !

    Se taire, s’incliner serait ta pire des fautes en même temps que la plus déshonorante des lâchetés.

    Nous ne commettrons ni cette faute, ni cette lâcheté.

    Nous protesterons.

    Et vous joindrez à notre cri d’indignation l ’expression de votre colère et de voire révolte.

    Ce sera le moyen le plus sûr de conjurer le système d’oppression par lequel les Dupuy de toutes les nations se préparent à étouffer la propagande et l’action de ceux qui veulent l’Indépendance libre dans la Concorde universelle.

    Entrée : 50 centimes

    Imprimerie spéciale du Libertaire, 10, rue Flocon, Paris


    sources :

    Parue au dos du Libertaire n° 157 (27 novembre-3 décembre 1898).



    image indisponible

    [À l’opinon ! : manifestations régionales]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À l’opinon ! : manifestations régionales]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    À l’opinion !

    Le 11 janvier comparaîtront devant la Cour d’assises de Versailles les huit camarades retenus par le Parquet de Corbeil pour les événements de Villeneuve-Saint-Georges.

    On se souvient de ce que fut le guet-apens du 30 juillet dernier : le gouvernement voulait une tuerie. Il la provoqua ! Nombreuses furent les victimes. Tués et blessés furent tous du côté ouvrier !

    Le gouvernement voulait davantage ! Il espérait que les balles de Villeneuve, à travers les victimes, frapperaient l’organisation syndicale. Dans ce but, pour couronner son œuvre de sang, il fit incarcérer un certain nombre de militants de la CGT.

    Malgré trois mois d’une méticuleuse instruction judiciaire, le Parquet ne put échafauder le procès d’opinion que voulait le gouvernement ; des non-lieu mirent hors de cause seize des inculpés.

    Pour masquer l’échec de l’instruction, un choix fut opéré et huit camarades furent maintenus. Ce sont eux qui sont aujourd’hui poursuivis. Ils le sont en formelle violation de la loi (articles 213 et 100 du Codé pénal).

    Cinq mois se sont écoulés entre la date d’arrestation de ces victimes et leur comparution en cour d’assises.

    Cet arbitraire, si excessif, a contraint la Chambre des députés, dans sa séance du 23 décembre, à voter une amnistie en leur faveur. C’est, en effet, par un truquage, dont nos parlementaires sont coutumiers, que cette amnistie n’a pas été proclamée en séance publique, malgré qu’elle ait été votée à 14 voix de majorité.

    Travailleurs !

    Le procès de Versailles va s’ouvrir dans des conditions d’une révoltante iniquité.

    Laisserons-nous s’exercer contre huit des nôtres la basse vengeance d’un gouvernement criminel ?

    Laisserons-nous s’accomplir le monstrueux déni de justice qui se prépare à Versailles ?

    La classe ouvrière se doit d’affirmer sa réprobation contre cet odieux procès en participant aux

    Manifestations régionales

    que la Confédération générale du travail organise

    le samedi 9 janvier

    à Reims, rennes, Vierzon, Limoges, Toulouse, Marseille, Nice, Lyon, Saint-Étienne, Besançon.

    Au jour fixé, le 9 janvier, dans toutes les ci-dessus désignées se tiendra un

    Meeting

    auquel tous les travailleurs se feront un devoir d’assister afin de proclamer leur solidarité avec les huit prisonniers de Versailles dont la libération s’impose.

    Le Comité confédéral


    sources :

    Affiche pour des meetings annoncés dans La Voix du peuple (10 au 17 janvier 1909) ? (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 4-5).

    Les inculpés sont : Sainton, Bouet, Lebile, Deleros, Grimaux, Guille, Gendre et Mme Auclair.



    image indisponible

    [Debout ! Ouvriers, honnêtes gens !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Debout ! Ouvriers, honnêtes gens !]. — Le Havre : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Durand, Jules (1880-1926)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Debout !

    Ouvriers, honnêtes gens !

    La mesure est comble. La bourgeoisie, dans sa haine implacable contre la classe des travailleurs, vient de condamner un des vôtres, innocent du crime monstrueux qui lui est imputé, à la peine de mort !

    C’est l’ère des répressions qui commence, la porte est ouverte à tous les abus !

    Laisserez-vous s’accomplir et se perpétuer de telles infamies ? Non.

    Ne relèverez-vous pas ce défi lancé à toute la classe prolétarienne organisée ? Oui.

    Aussi, vous protesterez tous contre cette condamnation inique et vous répondrez au verdict des jurés bourgeois, haineux et sans entrailles,
    en désertant lundi vos bureaux, ateliers et chantiers vous vous ferez un devoir d’assister au meeting qui se tiendra, le lundi 28 novembre, à 10 heures du matin, dans la grande salle du cercle Franklin et à la manifestation qui aura lieu le même jour, à 2 heures de l’après-midi (rendez-vous au Rond-Point).

    Et souvenez-vous, pour sauver un innocent, de notre devise : Tous pour un ! Un pour tous !

    L’Union des syndicats


    sources :

    Affiche parue au lendemain de la condamnation à mort de Jules Durand à la cour d’assises de Rouen (25 novembre 1910) :
    http://fr.calameo.com/read/002814565621aad8dac46.



    [Pour Durand ! Nous voulons la révision]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pour Durand ! Nous voulons la révision]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Durand, Jules (1880-1926)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Pour Durand !

    Nous voulons la révision

    C’en est fait, le pourvoi formulé par Durand vient d’être rejeté par la Cour de cassation.

    Il n’en pouvait être autrement, quand l’on constate que la criminelle sentence de Rouen n’est que le couronnement de l’œuvre d’étranglement syndical entreprise par le gouvernement du renégat.

    Sans remonter aux crimes gouvernementaux qui ont eu lieu au François, à Limoges, Raon-l’Étape, Narbonne, Nantes, Draveil, Villeneuve-Saint-Georges, rappelons à titre documentaire que c’est par centaines d’années de prisons que se chiffrent les condamnations des militants ouvriers. Pour la première fois, l’infamante peine de l’interdiction de séjour fut appliquée en matière de grève.

    Où s’arrêtera cette vague de réaction anti-ouvrière ?

    Avec la condamnation de Durand, nos gouvernants sont allés aussi loin qu’ils pouvaient aller dans la voie de la répression.

    La mesure est comble !

    La peine de mort pour prétendue complicité morale, voilà l’aboutissement de la politique gouvernementale à l’égard de la classe ouvrière.

    C’en est assez !

    Devant une telle situation, notre silence, notre indifférence sont des crimes.

    Durand est innocent, il doit être rendu à la liberté.

    La révision de cette monstrueuse iniquité judiciaire s’impose.

    Pour l’obtenir, les prolétaires organisés ne doivent reculer devant aucun moyen.

    Déjà en Allemagne, en Angleterre, en Belgique, en Hollande, les organisations ouvrières ont fait entendre leur cri d’indignation.

    Forts de cet appui, qui ne se limitera pas à ce seul effort, les exploités français se doivent à eux-mêmes de poursuivre plus énergiquement l’œuvre de libération de l’innocent Durand, fût-ce même par la grève générale.

    En présence du cynique arrêt de la Cour de cassation, le prolétariat doit déclarer qu’il est prêt à appliquer aux responsables la peine du talion, si le crime gouvernemental était consommé, si Durand était exécuté.

    En cette période trouble de réaction sauvage, nous faisons appel à tous les hommes de cœur, à tous les esprits indépendants, épris de justice et d’humanité, pour qu’à côté de l’action spécifiquement ouvrière des syndicats, ils travaillent pour la révision, qui sera le triomphe de la vérité.

    Que bourgeois et gouvernants choisissent la révision du scandaleux procès, la libération de Durand, ou la grève générale avec toutes ses conséquences.

    Liberté pour Durand !

    Tel doit être le cri de ralliement de tous les prolétaires, de tous les hommes libres et honnêtes.

    Ce qui a été possible pour le capitaine Dreyfus doit l’être pour l’ouvrier Durand.

    Le comité confédéral.

    Placement gratuit au siège de l’organisation

    [marque syndicale] [Impr. …]


    sources :

    Affiche parue au lendemain de la condamnation à mort de Jules Durand à la cour d’assises de Rouen (25 novembre 1910) et du rejet du pourvoi en cassation (22 décembre 1910) : « Le repos hebdomadaire pour tous les salariés ! » — (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 14-15).



    image indisponible

    [Sauvons Rousset ! [affiches 1 à 4]]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sauvons Rousset ! [affiches 1 à 4]]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Rousset, Émile (1883-1961)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    […]

    Sauvons Rousset !

    […]


    sources :

    La Fédération révolutionnaire communiste annonce dans Le Libertaire du 16 décembre 1911 (18e année, n° 8) la parution de 4 affiches (de ou avec le Comité de défense sociale ?) de soutien à Rousset :

    Fédération Révolutionnaire Communiste
    Sauvons Rousset !
    Allons, camarades, agitons-nous ! Créons de l’émotion pour sauver ce malheureux camarade !
    Aidez le Comité de défense sociale, prolongez l’agitation que nous ferons ensemble !
    Sur les murs de votre localité, placardez ses appels à l’opinion et ceux que nous avons tirés.
    Nous avons fait imprimer quatre affiches passe-partout comme en, emploient les candidats pour faire retenir leurs noms en période électorale, avec quatre formules différentes sur le cas Rousset.
    Les groupes fédérés les recevront sans frais, comme le veut notre méthode communiste. Pour les autres, nous les tenons à leur disposition aux prix de :
    3 fr. Je cent.
    1 fr. 50 les 50, port en plus.
    0 fr* 75 les 25, port en plus.
    La Fédération.



    [Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Durand, Jules (1880-1926)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    [marque] Confédération Générale du Travail [marque]

    Sept ans de réclusion à l’innocent Durand !

    Telle est la peine fixée par le président de la République.

    Pourquoi sept ans, puisqu’il est d’usage de commuer la peine de mort en celle des travaux forcés à perpétuité ou à temps ?

    Une telle dérogation à cet usage n’est-elle pas la preuve évidente que l’innocence de Durand est déjà reconnue par M. Fallières ?

    Cette innocence reconnue, pourquoi la décision présidentielle n’a-t-elle pas accordé la

    libération immédiate ?

    Que l’on ne nous parle pas d’impossibilité : le cas Dreyfus est le précédent duquel nous sommes en droit de nous réclamer.

    On s’en souvient : li millionnaire Dreyfus, au lendemain de la seconde sentence le condamnant encore, fut cependant mis en complète liberté !

    Ce qui fut fait pour l’officier Dreyfus devait lêtre pour l’ouvrier Durand !

    Pourquoi n’en fût-il pas ainsi ? S’est-on imaginé qu’une telle mesure, qui constitue un scandaleux compromis, désarmerait notre colère et mettrait fin à notre campagne ?

    Notre conception de la Justice est tout autre : Durand, étranger au meurtre de Dongé, devait être rendu à la liberté. C’est pourquoi notre campagne doit se poursuivre !

    Travailleurs !

    C’est votre indignation que nous exprimons ainsi. Il vous faut la traduire en intensifiant l’action.

    Tous vous vous rendrez à l’appel de vos Syndicats !

    Tous vous assisterez à nos meetings pour y justifier votre volonté de recourir à tous les moyens pour obtenir

    la libération complète et définitive de notre camarade Durand !

    Le Comité Confédéral

    Placement gratuit au siège des syndicats adhérents.

    [marque syndicale] Imprimerie […]


    sources :

    Affiche parue au lendemain de la grâce partielle de Jules Durand par le président de la Républqiue Armand Fallières (31 décembre 1910) :
    http://www.julesdurand.fr/p%C3%A9riple-judiciaire/la-gr%C3%A2ce-de-durand/



    image indisponible

    [Au peuple de Paris ! : manifeste-appel aux funérailles d’Aernoult]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au peuple de Paris ! : manifeste-appel aux funérailles d’Aernoult]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; procès  ; torture
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Rousset, Émile (1883-1961)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; nécrologie
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les funerailles d’Aernoult

    Le Comité de Défense sociale a fait apposer sur les murs de Paris l’affiche suivante :


    Au peuple de Paris !

    Le 2 juillet 1909, un crime effroyable se passait à Djenan-ed-Dar (Algérie).

    Un homme, un disciplinaire, était affreusement torturé par les chaouchs de ce détachement.

    Pendant des heures, il lui fallut exécuter, par une chaleur épouvantable, une marche au pas gymnastique, sac au dos.

    Harassé, ne pouvant plus marcher, les tortionnaires l’attachèrent aux fers, lui remplirent la bouche de sable, puis non contents de ces exploits, le frappèrent avec rage dans sa cellule.

    Le soir, le pauvre enfant rendait le dernier soupir, en appelant sa mère…

    Cet homme, ce soldat envoyé aux compagnies de discipline pour faits de grève, c’était :

    Aernoult

    ***

    Lorsque ces événements furent connus en France, grée au dévouement et à la dénonciation formelle du courageux Rousset, démasquant les assassins, il n’y eut qu’un cri dans le monde ouvrier et parmi la presse — qui s’indigna à cette époque — du crime de Djenan-ed-Dar.

    Ici, un père et une mère pleuraient l’enfant qu’ils avaient vu grandir et partir à 20 ans, plein de force et de santé.

    ***

    Des hommes appartenant à toutes les classes de la société entreprirent la campagne pour dénoncer les coupables et faire revenir en France la dépouille de celui qui, dans le Sud-Algérien, reposait loin des siens.

    La campagne fut longue. Pendant deux années, avec une persévérance inlassable, sans se laisser rebuter par les refus réguliers que leur opposaient les gouvernants, ces hommes continuèrent la lutte.

    Ils viennent enfin de triompher. Le corps du malheureux disciplinaire Aernoult nous est enfin rendu.

    Dans quelques jours nous pourrons nous grouper derrière son cercueil et conduire à sa dernière demeure la victime des tortionnaires, des hideux chaouchs de Biribi.

    Les obsèques d’Aernoult auront lieu le dimanche 11 février.

    ***

    Le Comité de Défense sociale, qui a rempli une partie de sa tâche, ne s’arrêtera pas là. Il lui reste une autre besogne à accomplir : celle d’empêcher de faire un second cadavre d‘Émile Rousset, que le conseil de guerre d’Alger a osé condamner à 20 ans de travaux forcés pour un meurtre dont il est innocent.

    Le Comité de Défense sociale fait appel au Paris ouvrier, au Paris qui pense et qui vibre pour tout ce qui touche ses enfants, au Paris qui ne permettra pas qu’une iniquité s’accomplisse sans que s’élève sa grande voix populaire et qui voudra, par sa présence aux Funérailles d’Aernoult, rappeler qu’il est de tout cœur avec celui qui, le premier, dénonça. le crime : avec Rousset, qui devrait être au premier rang derrière le corps de son camarade.

    Il faut que dette manifestation populaire soit grandiose !

    Il faut que le peuple travailleur, qui fournit chaque année l’impôt militaire, et dont les fils — pour des peccadilles — sont expédiés aux compagnies de discipline, vienne affirmer sa résolution de ne plus servir de jouet aux gradés alcooliques et que les Biribi ont assez vécu.

    Par sa présence en masse aux funérailles de la victime, la classe ouvrière prouvera que l’époque des bagnes militaires est terminée et que les conseils de guerre — qui condamnent par ordre — ont fait leur temps.

    Peuple de Paris !

    Le Comité de Défense sociale compte sur toi !

    Ta présence derrière le corps d’Aernoult lui donnera la force nécessaire pour poursuivre la lutte et faire rendre la liberté au héros de Djenan-ed-Dar :

    à Émile Rousset

    Le Comité de Défense sociale.


    sources :

    Le Comité de défense sociale annonce dans Le Libertaire du 3 février 1912 (18e année, n° 15) : « Le comité a décidé de faire poser sur les murs de Paris un manifeste demandant à la population ouvrière d’assister en masse aux funérailles du jeune Aernoult, assassiné par les chaouchs en Algérie. Les obsèques auront lieu à Paris, le dimanche 11 février […] »

    Le texte de l’affiche parait dans Le Libertaire du 10 février 1912 (18e année, n° 16).





    [Journée Sacco-Vanzetti]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Journée Sacco-Vanzetti]. — [S.l.] : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 119 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis  ; Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (avec espace à compléter) ]

    texte :

    Comité de Défense Sociale

    Journée Sacco-Vanzetti

    Justice américaine !!!

    Osera-t-on tuer deux innocents : Sacco et Vanzetti ?

    Depuis plus de 5 ans, la peine de mort reste suspendue sur la tête de ces deux hommes, pour un crime qu’ils n’ont point commis ; leur unique faute fut surtout d’être des militants ouvriers.

    Le “dollarisme” américain ne leur pardonna pas cette audace

    Ce forfait judiciaire fut perpétré sciemment, comme une vengeance de classe, selon l’aveu même du juge Thayer.

    Leur innocence fut à ce point établie qu’une révision de ce procès monstrueux fut ordonné ; mais cette révision, comme le procès lui-même, ne fut qu’une parodie de justice.

    L’odieuse et mortelle sentence reste donc toujours suspendue sur la tête de Sacco et Vanzetti.

    Demain, ils peuvent être exécutés

    Ce meurtre légal ne doit pas s’accomplir. Pour l’empêcher, le Comité de Défense Sociale fait un pressant appel à tous les travailleurs manuels et intellectuels, gens épris de cœur épris d’humanité et de justice.

    Pour arracher à la mort ces deux victimes du capitalisme américain, le CDS jette un cri d’alarme et organise à cet effet un

    Grand Meeting

    auquel vous assisterez tous et qui aura lieu le


    sources :
     



    [Sauvons Sacco et Vanzetti !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sauvons Sacco et Vanzetti !]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....) : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Dans les tranchées de la lutte de classe

    Sauvons Sacco et Vanzetti !

    Le “Non” du jure THAYER, par lequel se résume sa décision et qui refuse un nouveau procès à Nicolas SACCO et Barloloméo VANZETTl est une gifle sur la figure de tous ceux qui défendent l’innocence de deux prisonniers.

    En voyant s’apaiser l’agitation en faveur de SACCO et de VANZETTI, THAYER espérait l’abandon et le silence qui auraient assuré l’impunité morale à celui qui a violé la loi écrite en même temps que le sentiment supérieur de la justice innée dans l’âme du peuple.

    Tandis que l’on faisait autour de SACCO et de VANZETTI la conspiration du silence, le juge se préparait à donner le dernier coup aux victimes de son arbitraire. Thayer a refusé la révision.

    Une telle décision qui, en d’autres temps, aurait violemment ému l’opinion publique internationale, a passé, parmi la colère impuissante de quelques-uns et l’apathie du plus grand nombre, comme un fait divers banal, quelques protestations isolées, quelques meetings, occasionnels et rien de plus.

    C’est une honte !

    L’ennemi peut en tirer cette conclusion que l’affaire SACCO et VANZETTI n’est plus faite pour passionner l’opinion publique. Si cela est vrai pour tous ceux qui ne se donnèrent à l’affaire que pour en tirer des avantages moraux et de la notoriété à bon marché, pour le politicien, pour le “philanthrope”, pour le patriote qui mesurent à l’opportunité et à la convenance l’aide qu’ils apportent à une cause, cela ne peut pas, ne doit pas valoir pour ceux qui ont en commun avec les prisonniers qu’ils défendent l’idéal d’émancipation humaine, les joies et les douleurs des luttes du travail contre toute force d’esclavage.

    C’est eux travail purs, aux révolutionnaires, aux anarchistes que cet appel s’adresse.

    À ceux-là nous avons le droit de demander qu’ils fassent tout leur devoir pour les deux condamnés, otages de la guerre de classe dans les mains de l’ennemi.

    Que doivent-ils-iis faire encore ? Les défendre jusqu’au bout !...

    Dans les tribunaux et sur les places publiques.

    Porter l’appel, contre la décision du juge, à la Cour suprême d’État !

    Agiter partout où sont des travailleurs la cause de SACCO et de VANZETTI.

    Donner aux prisonniers la plus grande assistance légale et la plus étroite assistance économique et morale.

    Révéler le guet-apens judiciaire par la parole et par la presse.

    Que l’on fasse partout des meetings.

    Que l’on recueille des fonds.

    Et que l’agitation s’élargisse et s’intensifie le plus possible, qu’elle se maintienne vivace.

    La situation ne fit jamais aussi claire qu’aujourd’hui.

    SACCO et VANZETTI ne comptent que sur la masse prolétarienne.

    C’est mieux ainsi. Il ne pouvait humainement en être autrement. Ayant perdu l’espérance d’un facile triomphe les accapareurs de bienfaisance, les pécheurs en eau trouble de la conciliation sociale se refroidissent.

    SACCO et VANZETTI sont clés nôtres.

    Nous devons les défendre, avec toutes les énergies, par toutes les audaces, sans mesurer la solidarité économique et morale dont ils ont bessoin.

    Il n’est pas honnête de mesurer l’effort à fournir aux probabilités du succès. il pourrait ne rester qu’une probabilité sur cent, il faudrait se battre pour celle-là, afin d’avoir pour soi la conscience d’avoir fait son propre devoir.

    Ou l’on écrit à la cause pour laquelle on lutte ou l’on n’y croît pas. Le cas SACCO et VANZETTI est une cause poétique ; c’est une balade politique. Nous devons tous faire des efforts pour la vaincre, même si les probabilités du succès s’évanouissant. Justement à cause de cela.

    Parions clairement ; nous ne voulons tromper personne ; du train dont vont les choses, il y a bien peu à espérer de la Cour suprême. Nous pouvons presque prédire que celle-ci validera la décision du juge.

    Est-ce pour cela que nous devrions atténuer notre œuvre et réduire la défense à une formalité judiciaire ?

    Non, mes amis. Nous avons foi dans les masses ouvrières, toujours généreuses pour une bonne cause et dans l’imprévu qui a si souvent beau jeu dans les événements humains.

    Nous avons dépensé des sommes énormes, mais il est nécessaire que nous en dépensions encore d’autres. Qui voudra mettre un prix à la vie de deux hommes, de deux militants de la cause prolétarienne ?

    Le cas SACCO et VANZETTI doit revivre dans la conscience publique avec la passion de jadis.

    Quelle que soit l’issue de ce drame judiciaire, il faut que les prisonniers entendent dans leur solitude la voix fraternelle des travailleurs, pour qu’ils ne se sentent pas abandonnés de ceux qu’ils ont tant aimés et pour lesquels ils souffrent depuis plus de quatre dans une épouvantable agonie.

    Tous à l’action pour les libérer !

    Ouvriers manuels et intellectuels ; Hommes de conscience et d’idéal ; Joignez-vous tous à nous dans la campagne pour libérer les deux innocents et ne manquez pas d’assister à toutes les manifestations qu’organiseront en leur faveur le COMITÉ 8ACCO-VANZETTI, l’UNION ANARCHISTE et le COMITÉ DE DÉFENSE SOCIALE.

    SACCO et VANZETTI espèrent en vous !

    Cette page ne peut être affichée sur les murs extérieurs.


    sources :

    Page intérieure dans Le Libertaire : quotidien anarchiste du 4 janvier 1925 (31e année, n° 382, 3e série).




    [Salviamo Sacco e Vanzetti !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Salviamo Sacco e Vanzetti !]. — Buenos Aires : Comitato d’agitazione pro Sacco e Vanzetti, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 54 cm.

    • Affiches par pays  : Argentine
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (italien avec accents aigus espagnols au lieu des graves italiens sur les voyelles) ; illustration (portraits de Sacco et Vanzetti encadrant une chaise électrique) ]

    texte :

    Salviamo Sacco e Vanzetti !

    A tutti gli uomini libere e giusti

    Unicamente a voi uomini liberi, amanti dalle giustizia, della verità, dell’umanità, noi lanciamo questo appello ; perché voi soltanto potete intendere la nobiltà della causa per cui vi chiamiamo a combattere, e la santità della protesta che eleviamo, affinché trovi eco al di sopra di tutte le fedi e di tutti i partiti…

    Gli altri, gli uomini piegati passivamente alla schiavitù, chiuso il cuore e il cervello alle doverose ribellioni ed alle alte aspirazioni, non ci intenderanno. Si tratta di rivendicare la dignità umana, non facendosi complici indiretti d’una inaudita infamia che si stá compiendo contro due lavoratori italiani — Nicola Sacco e Bartolomeo Vanzetti — da parte della giustizia degli Stati Uniti.

    Nicola Sacco e Bartolomeo Vanzetti dovranno morire sulla Sedia Elettrica. Così è sentenziato. Ricordate questo : Sacco e Vanzetti moriranno, immoleranno le loro vite giovani, laboriose e onestissime, non per essersi resi colpevoli di qualche delitto, ma soltanto perché cosi vogliono i loro persecutori. Questi due martiri — cosi li chiamiamo perché già abbastanza soffersero per guadagnarsi questo titolo —, sono innocenti ! Accusati di duplice assassinio a scopo di furto, si è potuto dimostrare con documenti schiaccianti e testimonianze intacciabili la loro non reità. Si è potuto dimostrare di più : che si fa di tutto, da parte della magistrature Nord-Americana, per consegnarli alla morte, soltanto responsabili di essere, oltreché lavoratari indefessi, figli d’Italia e uomini di pensiero !

    Si vuole assassinare due uomini per odio di razza e di setta. Uomini liberi e amanti della Giustizia.

    Lo permetterete ?

    Lavoratori ! Italiani !

    Sui vari responsabili — fin’ora rimasti ignoti — dal delitto addebitato a Sacco et Vanzetti, era stata messa una taglia di 50 mila dollari !

    È Soldato con lo scopo di guadagnare quest’oro che la polizia del Massachussetts e i giurati della Corte di Dhedam, a costo di sacrificare due purissime esistenze e di gettare nel disonore e nell’abisso della miseria due famiglie, si ostinano a non abbandonare le loro vittime. Già sono passati cinque anni dal giorno dell’arresto dei due immigrati italiani Sacco e Vanzetti. Cinque anni di torture insopportabili, di atroce incubo, di attesa paurosa e angosciante.

    Non per nulla i due carcerati sono quasi impazziti. Fin’ora a nulla è valso la protesta di milioni d’uomini che in tutte le parti del mondo si agitano per salvarli. A nulla è valso il monito d’uomini insigni come Anatole France et Henry Barbusse, o di italiani di insospettato patriottismo come Luigi Barzini ; a nulla è valso infine l’opera della difesa che ha potuto dimostrare la falsità, le venalità è la bassezza morale degli accusatori. L’Alta Corte di Giustizia degli Stati Uniti ha accondisceso soltanto a ripetute revisioni del processo — ciò che equivale a confessare l’errore commesso — prolungando cosi un’attesa e une incertezza del domani più atroce della morte stessa.

    La giustizia Nord Americana ha ormai dimostrato di voler calpestare ogni ragione ed ogni diritto, di voler compiere un orribile misfatto che disonorerebbe non un popolo soltanto ma tutta l’umanità !

    Le permetterete ?

    Il Comitato che si è costitutito in Buenos Aires perché anche nell’Argentina, come in tutte le parti del mondo, si elevi la voce di protesta contro i carnefici sitibondi di sangue della Repubblica Stellata, è deciso a lottare fino all’ultimo per la libertà di Sacco e Vanzetti. È necessario che il delitto sia impedito. Che l’innocenza sia rivendicata e che la giustizia trionfi !

    Sopratutto agli Italiani esso si rivolge. È necessario che tutti gli immigrati italiani proclamino che è inique, incivile e obbrobrioso mescolare l’odio e il disprezzo per figli della Grande Proletaria (i quali offrono in tutto il mondo, il loro sangue, il loro sudore e le loro braccia al fecondo lavora) dove soltanto dovrebbe regnare lo spirito di giustizia a la più grande serenità. È necessario proclamare che nel secolo ventisimo ; secolo di progresso civile e di alte aspirazioni, non è possibile che si compia impunita Sentenza di morte sul capo di cue innocenti/

    Ormai la causa di Sacco e Vanzetti e diventata la causa dell’Umanità. Nessuno può e deve sottrarsi al proprio dovere !

    Mentre la mano del bola si stende per imprimere al patibolo lo scatto fatale, la livida scintilla suggellatrice d’una grande ignominia e d’un mostruoso delitto, da ogni luogo della terra si elevi questo grido di protesta e di rampogna : No !…

    Entro il prossimo novembre, l’Alta Corte di Giustizia del Massachussett dovrebbe dar luogo alla revisione del processo Sacco et Vanzetti. Ai giurati chiamati a decidere definitivamente sulla vita di due lavoratori, due Italiani, due innocenti giunga la voce dagli Italiani e degli uomini amanti della giustizia e della verità residenti nell’Argentina !

    A tale proposito questo Comitato terrà fra breve u grande comizio di protesta nel quale già stati invitati a parlare oratori di tutti i partiti politici che non abbiamo ritratta dal loro vessillo la parola Libertà.

    Il Comitato d’agitazione Pro Sacco e Vanzetti


    sources :

    Italia per IISG, Argentina nel testo.


    1927

    1927
    Affiches liées


    [Do pracujacej ludnosci intelignecjo u Bialegostoku !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Do pracujacej ludnosci intelignecjo u Bialegostoku !]. — Białystok : Algemeyner Yidisher Arbeyter Bund (Białystok), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 95 × 63 cm.

    • Affiches par pays  : Pologne
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ text (Polish & Yiddish) ]

    texte :

    Do

    Pracującej ludności inteligencji m. Białegostoku !

    Wodz świata burżuazyjnego—Ameryka szykuje się do czynu, kloty będzie na zawsze dla niej plamą.

    We czwartek, go sierpnia b. r., zostanie wykonany wyrok śmierci na dwóch niewinnych działaczy robotniczych —na Sacco i Wanzettiego.

    Już siedem lat, jak ci dwaj męczenicy są w nieludzki sposób traktowani, już dziesięć razy stali oni przed fotelem elektrycznym śmierci, stwarzając dla nich najokropniejsze cierpienia, jakie tylko fantazja ludzka wyobrażyć sobie może.

    Zostali oni przez sąd amerykański w Massachusets skazani na śmierć. „Sprawiedliwość“ amerykańska wydala ten wyrok z powodów następujących.

    Anarchista wioski Soleda, który aresztowany został za wydawanie nielegalnej gazety, wnet wyskoczył z 14, piętra gmachu więziennego i zakończył swe życie na bruku. Policja zapewniła, za en popełnił samobójstwo. Ale jego towarzysza wystąpili z oskarżeniem, że on został przez amerykańska policją zamordowany.

    Ci dwaj włoscy robotnicy, Sacco i Wanzetti, są niepożądanymi świadkami w tej zbrodni i dlatego rzucono na nich oszczerstwo, że popełnili oni mord rabunkowy, aby tem samem usunąć ich z drogi.

    Cały świat wzruszony jest z tego nieludzkiego okrucieństwa i stanął w obronie Sacco i Wanzettiego. Codziennie napływają do Prezydenta Stanów Zjednoczonych tysiące depesz protestujących, memorjaly milionów ludzi przeciwko zbrodni „sprawiedliwości“ amerykańskiej. Robotnicy całego świata. inteligencja, Liga Obrony Praw Człowieka wszyscy którzy mają sumienie ludzkie, nawet Wiochy Faszystowski, których niemożna posądzać o liberalność, występują w obronie Sacco i Wanzettiego Ale sumienia burżuazji amerykańskiej nie rusza się, nie chce one wypuszczać z rąk niewronych ofjar.

    Przed kilkoma tygodniami burżuazja Austrji, zwalniając morderców faszystowskich, spowodowała pożar w Wiedniu, skutkiem którego padło dużo ofiar, a teraz „sprawiedliwość" amerykańska szykuje się do podpalenia ognia, skazując niewinnych.

    Są to ofiary burżuazji amerykańskiej, która wzbogaciła się dzięki wszechświatowej rzezi krwawej i z tego nadmiernego bogactwa straciła resztę sumienia ludzkiego.

    Ludność pracująca i inteligencja m Białegostoku ! Przyłączmy się do protestu ludzkiego przeciwko mordowi, do którego szykuję się „sprawiedliwość“ amerykańska !

    Niech żyje sprawiedliwość ! — Niech żyją Sacco i Wanzetti ! — Niech żyje socjalizm !

    Białostocki Komitet „Bundu“

    […]

    [impr. …
    Drukarnia M. Prutkowskiego Białystok Lipowa 18 Telefon 5-21 ?]


    sources :

    IISG

    Algemeyner Yidisher Arbeyter Bund (Białystok).





    [Une monstrueuse erreur judiciaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une monstrueuse erreur judiciaire]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bernevot, Jacques  ; Besnard, Pierre (1886-1947)  ; Le Pen_, Julien (1878-1945)  ; Lecache, Bernard (1895-1968)  ; Marx, Philippe  ; Méric, Victor (1876-1933)  ; Patorni, Aurèle (1880-1955)  ; Pioch, Georges (1873-1953)  ; Say_, Marcel (1886-1975)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comité de Défense Sociale de Bordeaux

    Pour la révision du procès Nourric et Duquesne

    Une monstrueuse erreur judiciaire

    Le 28 février 1927, l’encaisseur Desprès était assassiné au Perreux. Son cadavre fut jeté dans la Marne, au lieu dit « La Rive Charmante ».

    Deux hommes et une femme, les époux Nourric et leur frère Duquesne, furent arrêtés et reconnus coupables de ce crime.

    Ils furent condamnés par la cour d’assises de la Seine, en 1928, Nourric et Dusquesne, aux trvaux forcés à perpétuité, Blanche Nourric, à 20 ans de la même peine. Les deux hommes sont à Cayenne, la femme à Montpellier, en centrale.

    Tous trois se meurent lentement.

    Or, ils sont innocents !

    Des témoignages, les uns nouveaux, les autres non retenus par l’accusation, parce que favolrables aux condamnés, le prouvent avec évidence et certitude.

    Le rapport de l’« expert » Beyle, pièce maitresse de l’accustion, est un tissu d’erreurs grossières et de mensonges éhontés.

    La contre-expertise effectuée par M. Dantzer, professeur de filature et de tissage eu Conservatoire des Arts et Métiers, l’établit sans conteste possible.

    Les déclarations d’industriels qualifiés, notamment celles de M. Allereau, de Cholet, le confirment pleinement.

    Dans cette affaire, tout est faux et truqué. Faux, le mobile du crime : le besoin d’argent. Une expertise comptable l’eût établi. Nous prouverons que, loin d’être aux abois, Nourric et Duquesne possédaient des ressources immédiates et indéniables. Truqué, parque l’enquête de police fut menée d’une façon aussi scandaleuse que dans l’affaire Almazian.

    Le rapport Beyle est un monument d’âneries pseudo-scientifiques. Beyle est aujourd’hui abandonné par son ancien chef, le préfet de police.

    L’accusation est à terre. l’erreur judiciaire, voulue et préméditée, est manifeste.

    La révision s’impose

    Pour l’activer, assistez au

    Grand Meeting

    qui aura lieu le mardi 31 mars 1931, à 20 h 30
    Salle des Sociétés savantes, 8, rue Danton (métro : Saint-Michel)

    Avec le concours de :
    P. Besnard, Le Pen, Comité de défense sociale. V. Méric, B. Lecache, G. Pioch, hommes de lettres. Caillaud, Guillerault, Ligue des Droits de l’Homme. Aurèle Patorni, homme de lettres. Jacques Bernevot, Marcel Say, Philippe Marx.

    Entrée : deux francs pour participation aux frais. — Le Comité de défense sociale.

    Imprimerie Générale [marque syndicale] 21, rue Damesne, Paris


    sources :
     




    [Un scandale judiciaire : meeting]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Un scandale judiciaire : meeting]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....) : Comité Bartosek, (Imprimerie Intersyndicale Lyonnaise (Lyon)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Baeza, Juan (1902-1939 ?)  ; Bartosek, Norbert (1902-1959)  ; Branche, Me  ; Émery, Paul « Léon » (1898-1981)  ; Harel, Louis (1899-....)  ; Pioch, Georges (1873-1953)  ; Prévotel, André (1910-1958)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comité Bartosek et Comité de Défense Sociale

    Un scandale judiciaire !

    Au nom de la morale ! De leur morale !

    Le 2 mai passé, à Bordeaux, des juges de correctionnelle se sont permis, en marge du Code et au nom de leur parti pris, de condamner :
    Norbert Bartosek à 3 ans de prison et 10 ans d’interdiction de séjour ;
    Jean Baesa à 2 ans de prison et 10 ans d’interdiction de séjour ;
    Louis Harel à 6 mois de prison et 5 ans d’interdiction de séjour ;
    André Prévôtel à 6 mois de prison et 5 ans d’interdiction de séjour ;
    pour « délit » de stérilisation humaine. Or ce délit n’est pas prévu par la loi.

    Pour protester contre cette iniquité, assistez en masse au

    Meeting

    qui aura lieu le mardi 9 juin, à 20 h 30. Salle Émile-Zola, à l’Unitaire - 129, rue Boileau

    y prendront la parole
    Lequertier, Fédération socialiste du Rhône
    Émery, Ligue des droits de l’Homme, Front social
    Branche, avocat du CDS
    Georges Pioch, homme de lettres

    Que notre appel soit entendu par toutes les organisations et individus qui ont à cœur de défendre la liberté individuelle (ce droit sacré de l’homme). Nous invitons particulièrement : l’Union des Syndicats confédérés, les intellectuels anti-fascistes, la Patrie Humaine, la Libre Pensée, les rassemblements de femmes de toutes les tendances, les Jeunesses socialistes révolutionnaires, la Ligue des droits de l’Homme, le Front social et Jeunesses frontistes, les syndicats de la CGTSR, les Jeunesses syndicalistes et révolutionnaires, les groupes libertaires de Lyon et de Villeurbanne, etc., etc.

    Participation aux frais : 0 fr. 50 — Entrée gratuite pour les chômeurs

    Imp. Intersyndicale Lyonnaise, 46, rue de l’Université [marque syndicale]


    sources :
     

    1936

    1936
    Affiches liées


    [Comment ils sont morts]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comment ils sont morts]. — Paris : CNT_ (España) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Espagne : histoire : 1939-1975
    • Noms cités (± liste positive)  : Adrover Font, Pere (....-1952)  ; Mir Gruana, Santiago (....-1952)  ; Përe, Pedredo, José “Tragapanes” (1926-1952)  ; Pons Argiles, Jorge “Tarantula” (1912-1952)  ; Urrea Piña, Ginés (1897-1952)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comment ils sont morts

    Le jeudi 13 mars à minuit, nos cinq camarades anarchistes :
    GINES URREA PINA - JORGES PONS ARGELES JOSE FEREZ PEDRERO - PEDRO ADROVER FONT
    SANTIAGO MIR GRUANA
    furent isolés à la prison modèle de Barcelone où la garde fut renforcée d’éléments militaires.

    Jusqu’au dernier moment on laissa les entraves aux condamnés à mort.

    Seul José Ferez Pedrero, quelques instants avant l’exécution, put voir son frère.
    Soumis aux sarcasmes et aux insultes des policiers de la brigade politico-sociale, nos camarades surent garder leur dignité.

    Les prêtres complices du crime

    Les curés et les religieuses se dépensaient pour essayer d’obtenir qu’un camarade, pendant un instant, montrât sa faiblesse. Devant leur insistance l’un des nôtres répondit :
    Ma conscience forgée librement et pour la liberté constitue le meilleur juge que je puisse désirer, et au fond de moi-même, j’ai la conviction que je quitte cette vie avec la nette conduite des militants qui ont tout donné pour l’humanité de demain.

    Le camarade Urrea répondit aux assassins de la brigade politique :
    On me tue pour le seul fait d’appartenir à la CNT. Après moi, après nous, beaucoup d’autres lutteront et beaucoup d’autres continueront à se battre pour la cause pour laquelle mes camarades et moi donnons notre vie :
    LA LIBERTÉ DU PEUPLE ESPAGNOL

    À 6 h. 15, l’assassinat eut lieu. Cinquante balles coupèrent ces cinq cris de foi et d’héroïsme :
    Tirez sur nos poitrines ! Mort aux bourreaux de l’Espagne ! Vivent la CNT et la FAI ! Vive la liberté ! Vive l’anarchisme !

    Et les bourreaux se virent dans l’obligation de donner trois coups de grâce à trois corps qui se tordaient atrocement.

    L’intégrité montrée par nos cinq héros, maintenus dans les tortures jusqu’à leur exécution, laisse dans le cœur de chacun la volonté de continuer, quoi qu’il arrive, la lutte

    POUR LA LIBERTÉ

    Barcelone, 14 mars 1952 — Le Comité National de la CNT clandestine en Espagne

    Tous les jeudis lisez le “LIBERTAIRE”

    Pour être apposée à l’extérieur, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant 19. rue du Croissant, Paris-2e
    P. Rochon imprimeur


    sources :

    Le conseil de guerre qui se réunit à Barcelone le 6 février 1952 contre une trentaine de membres et collaborateurs des groupes d’action libertaire, condamne à mort huit des inculpés, dont cinq (Santiago Amir Gruañas, Pedro Adrover Font, Jorge Pons Argilés, José Pérez Pedrero, Ginés Urrea Piña) seront exécutés le 14 mars. (D’après : http://losdelasierra.info/spip.php?article3787).

    Cette affiche est paru dans Le Libertaire n° 310 (11 avril 1952).


    1952
    Affiche liée






    [L’inquisizione esiste tuttora... ...gli anarchici]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’inquisizione esiste tuttora... ...gli anarchici]. — Roma Rome : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 70 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : procès  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Braibanti, Aldo
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    L’inquisizione esiste tuttora

    Roma, novembre 1969.

    Processo al libero pensiero : Braibanti condannato due anni fa a nove anni di carcere sotto l’accusa di plagio.
    Chi dev’essere condannato per plagio :
    Braibanti (che viene difeso dagli stessi « plagiati ») o le strutture di questa società (chiesa, scuole, asili, esercito, fabbrico, stampa, ecc.) che dal primo giorno di vita sino ala morte ci plagiano adattandoci alle loro esigenze ?

    gli anarchici

    Artigrafiche Antonio Maschera - Milano


    sources :
     







    [Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné] / Jean-Marc (1941-1983) Reiser. — Paris : VLR_ (Vive la révolution : 1969-1971), (Abexpress). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu ) ; 55 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : censure  ; police  ; presse  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    strip (un policier disant « Y’a des insultes qui font plus mal que des pavés », puis recevant un pavé : « Enfin presque ») signé Reiser

    texte :

    Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné

    J.P. Lecardonnel, directeur du journal « Vive la révolution », passe en jugement le 27 avril pour des articles parus il y a un an. Incapables de se lancer à la défense de leur société, les minables qui nous gouvernent s’en tiennent à l’accusation Injures à la police pour un reportage sur les événements du 27 mai 1970 à Paris et pour la phrase les gens se battaient et disaient « Flic S… F… le camp ».

    À l’heure où des milliers de lycéens ont crie dans la rue « Pleven S… le peuple aura ta peau ! », les fonctionnaires « Malaud S…, le peuple aura ta peau », les paysans, les ouvriers injurient et combattent les C.R.S., où la jeunesse et la police s’injurient quotidiennement, voilà tout ce que trouve Marcellin pour justifier sa guerre contre la presse libre.

    Ah I Raymond on te savait méchant mais on ne te pensait pas aussi c…

    J.P. Lecardonnel doit être acquitté !

    Les pointillés sont destinés à faire travailler votre imagination.

    Imprimerie Abexpress - 72, rue du Château-d’Eau, Paris


    sources :