1952

 

 

11 affiches :

 

    [Comment ils sont morts]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comment ils sont morts]. — Paris : CNT_ (España) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Espagne : histoire : 1939-1975
    • Noms cités (± liste positive)  : Adrover Font, Pere (....-1952)  ; Mir Gruana, Santiago (....-1952)  ; Përe, Pedredo, José “Tragapanes” (1926-1952)  ; Pons Argiles, Jorge “Tarantula” (1912-1952)  ; Urrea Piña, Ginés (1897-1952)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comment ils sont morts

    Le jeudi 13 mars à minuit, nos cinq camarades anarchistes :
    GINES URREA PINA - JORGES PONS ARGELES JOSE FEREZ PEDRERO - PEDRO ADROVER FONT
    SANTIAGO MIR GRUANA
    furent isolés à la prison modèle de Barcelone où la garde fut renforcée d’éléments militaires.

    Jusqu’au dernier moment on laissa les entraves aux condamnés à mort.

    Seul José Ferez Pedrero, quelques instants avant l’exécution, put voir son frère.
    Soumis aux sarcasmes et aux insultes des policiers de la brigade politico-sociale, nos camarades surent garder leur dignité.

    Les prêtres complices du crime

    Les curés et les religieuses se dépensaient pour essayer d’obtenir qu’un camarade, pendant un instant, montrât sa faiblesse. Devant leur insistance l’un des nôtres répondit :
    Ma conscience forgée librement et pour la liberté constitue le meilleur juge que je puisse désirer, et au fond de moi-même, j’ai la conviction que je quitte cette vie avec la nette conduite des militants qui ont tout donné pour l’humanité de demain.

    Le camarade Urrea répondit aux assassins de la brigade politique :
    On me tue pour le seul fait d’appartenir à la CNT. Après moi, après nous, beaucoup d’autres lutteront et beaucoup d’autres continueront à se battre pour la cause pour laquelle mes camarades et moi donnons notre vie :
    LA LIBERTÉ DU PEUPLE ESPAGNOL

    À 6 h. 15, l’assassinat eut lieu. Cinquante balles coupèrent ces cinq cris de foi et d’héroïsme :
    Tirez sur nos poitrines ! Mort aux bourreaux de l’Espagne ! Vivent la CNT et la FAI ! Vive la liberté ! Vive l’anarchisme !

    Et les bourreaux se virent dans l’obligation de donner trois coups de grâce à trois corps qui se tordaient atrocement.

    L’intégrité montrée par nos cinq héros, maintenus dans les tortures jusqu’à leur exécution, laisse dans le cœur de chacun la volonté de continuer, quoi qu’il arrive, la lutte

    POUR LA LIBERTÉ

    Barcelone, 14 mars 1952 — Le Comité National de la CNT clandestine en Espagne

    Tous les jeudis lisez le “LIBERTAIRE”

    Pour être apposée à l’extérieur, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant 19. rue du Croissant, Paris-2e
    P. Rochon imprimeur


    sources :

    Le conseil de guerre qui se réunit à Barcelone le 6 février 1952 contre une trentaine de membres et collaborateurs des groupes d’action libertaire, condamne à mort huit des inculpés, dont cinq (Santiago Amir Gruañas, Pedro Adrover Font, Jorge Pons Argilés, José Pérez Pedrero, Ginés Urrea Piña) seront exécutés le 14 mars. (D’après : http://losdelasierra.info/spip.php?article3787).

    Cette affiche est paru dans Le Libertaire n° 310 (11 avril 1952).


    1952
    Affiche liée