répression
465 affiches :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
Workingmen arm yourselfes and appear in full force !
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, halb 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Arbeiter, bewaffnet Euch und erscheint massenhaft!
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract du 4 mai 1886, parfois repris en poster.
La ligne “Workingmen arm yourselfes and appear in full force !” a été retiré en cours d’impression à l’exigence d’Albert Spies.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentionprosec.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, halb 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract, parfois repris en poster.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentiondefense.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
Workingmen arm yourselfes and appear in full force !
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, 1/2 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Arbeiter, bewaffnet Euch und erscheint massenhaft!
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract du 4 mai 1886, parfois repris en poster.
La ligne “Workingmen arm yourselfes and appear in full force !” a été retiré en cours d’impression à l’exigence d’Albert Spies.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentionprosec.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Grand meeting révolutionnaire
Organisé par les groupes anarchistes du XXe arrondissement
au profit des victimes de la police
Le jeudi 9 août 1888, à 8 heurs 1/2 du soir
Salle du Commerce
84, faubourg du Temple, 94
Ordre du jour :
La grève générale, sa nécessité, son but et ses conséquences
Les assommades policières et gouvernementales
Les expulsions des ouvriers étrangersOrateurs inscrits : Louise Michel, Tortelier, Leboucher, Tennevin, Malato, Gouzien, J. Prolo, Espagnac, etc.
entrée 30 centimes
Lire tous les samedis La Révolte organe communiste anarchiste — En vente chez les libraires : 0,05 cent., le numéro
Paraît tous les 15 juins la Ça ira organe anarchiste — En vente chez les libraires : 0,10 cent., le numéro
Paris. — Typographie Vert Aîné, 8, rue François-Miron
Autres orateurs : Pausader, Lutz, et G. Roussel d’après le Dictionnaire internationale des militants anarchistes.
https://militants-anarchistes.info/?article3188
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/meeting_1888.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Soldats !
Le 1er Mai, les ouvriers descendront dans la rue demander qu’on mette un terme à leur misère.
Ces ouvriers, vous le savez, sont vos parents, vos frères, vos amis. Leurs souffrances, vous les avez éprouvées avant d’entrer à la caserne ; vous les éprouverez encore lorsque votre corvée sera terminée. Le sort, dont ils se se plaignent amèrement — le chômage, la misère vous attend. vous aussi ; lorsque vous dépouillerez votre uniforme et rentrerez au foyer paternel.
Leurs ennemis — les capitalistes, les bureaucrates, les politiciens — sont les vôtres. Vous connaissez les moyens, auxquels ils ont recours pour s’enrichir, l’horrible exploitation à laquelle ils soumettent les plus frêles créatures, leurs tripotages et leur soif inassouvissable d’or et de pouvoir. Ce sont eux qui font la loi : eux qui la font administrer de la façon la plus inique ; eux qui occupent les hautes places de l’État ; eux qui vous courbent sous le joug de la plus brutale discipline — vous, enfants du Peuple, vous fleur de la jeunesse de votre classe, — pour vous lancer à un commandement contre les vieillards, les femmes, et les enfants, venant réclamer le pain quotidien.
Tout a été fait pour éviter la lutte : notre patience dure depuis des siècles : mais les exploiteurs sont sans pitié pour nos larmes et nos angoisses : Ils comptent sur vous : c’est vous qui devez les défendre : c’est de vos baïonnettes que doit couler le sang du pauvre : c’est vos coups qui doivent raidir femmes, vieillards et enfants : c’est par la crosse de vos fusils qu’on veut écraser les droits du Peuple.
Vos chefs chercheront par tous les moyens à vous exciter coutre nous. Ils nous représenteront comme des brigands ou des égarés. Ils s’efforceront de vous griser avec de grands mots ; peut-être, au dernier moment, distribueront-ils dans les chambrées & l’eau-de-vie pour vous rendre furieux et vous faire enfoncer sans remords vos baïonnettes dans nos poitrines fraternelles.
Soldats, au nom de la Justice et de l’humanité, au nom de vos parents auxquels on vous a arrachés, au nom de ce que vous avez été et de ce que vous serez encore, ne tirez pas sur vos frères : au moment décisif, levez la crosse en l’air.
Soldats, c’est vous qui déciderez par votre conduite, du notre existence et de notre avenir.
Si le peuple est écrasé, si ses effort, seront noyés dans le sang, si sa délivrance est encore fois ajournée, si demain l’ouvrier reprend le collier de l’esclavage et s’il meurt de misère, la faute en sera à vous. Ce sera vous que maudiront les mères auxquelles on aura tué leurs enfants. Ce sera par vous que des milliers de jeunes filles seront poussées à se prostituer pour vivre. Ce sera sur vous que tombera la responsabilité des années d’esclavage que devra encore endurer le travailleur.
Vous êtes armés, et vous avez dans. vos mains votre avenir et le nôtre. Vous n’avez qu’à écouter la voix du sang pour devenir les bienfaiteurs de l’humanité. Si, au lieu d’écouter la voix de la nature, vous écoutez celle de vos officiers — de ces bourgeois, qui vous brutalisent tous les jours et vous traitent en chair-à-canon — vous serez traîtres à votre classe et à vous-mêmes.
Souvenez- vous de cela : et soyez braves, soyez hommes. Tirez contre ceux qui vous commanderont de tirer sur le Peuple.
La Révolution, qui va éclater sera la délivrance pour vous et pour les travailleurs. La société de demain ne reconnaîtra plus d’esclaves de la caserne, plus d’esclaves de l’usine, plus d’exploités, plus de maîtres. Elle ne reconnaitra, d’un bout du monde à l’autre, que des frères.
Soldats ! Le 1er Mai deux ennemis se trouveront en face :
Nous les travailleurs, las de souffrir et cherchant à améliorer notre sort.
Les exploiteurs, enrichis des millions extorqués au Peuple, et voulant prolonger nos misères.
Si vous prenez parti pour nous, nous serons les plus forts et certainement nous aurons la victoire.
Si vous préférez servir nos tyrans communs, venez, égorgez-nous, avec nos femmes et nos enfants, venez massacrer les vieillards qui espérant dans votre attitude sympathique, exposeront à vos baïonnettes leurs frêles poitrines…
Non ! non ! non ! vous prendrez parti pour vos frères ; et le 1er Mai 1890, soldats et travailleurs ensemble chanteront la Marseillaise des prolétaires, saluant l’aube de l’émancipation humaine.
Imp. Anarchiste, Londres
Affiche « imprimée à Londres » et probablement imprimée par Gabriel Cabot.
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/soldats_1890.jpg
https://militants-anarchistes.info/?article577
https://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique554
https://archivesautonomies.org/IMG/pdf/anarchismes/avant-1914/brochures/soldats-1890.pdf (daté du 27 avril 1890)- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ text ]
- texte :
The people’s martyrs
an anniversary meeting
in commemoration of the above who were murdered and imprisoned in Chicago and London (Trafalgar Square) in November 1887, will be held at
Milton Hal
Hawley Crescent, Kentish Town Road,
on Tuesday, November 11, 1890.
The following speakers will address the meeting — W. Morris, F. Kitz, R. W. Burnie, J. Turner, Mrs. Lahr, Miss Lupton, Mrs. Schack, D. Nicoll, C. W. Mowbray, and Louise Michel.
The choir of the Socialist League will sing revolutionary songs during the evening.
Doors open at 8 p.m. — Commence at 8.15 p.m.
admission free.
Miss Lupton = Frances Elizabeth Lupton (1821-1892), née Greenhow ?
R. W. Burnie = Robert William Burnie (1851-1933) ?, English barrister-at-law, Middle Temple- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Les libertaires parisiens
Le samedi 6 août 1892, à 8 heures et demie du soir
Salle du Commerce, 94, Faubourg du Temple
Grande conférence publique
Ordre du jour :
- L’Inquisition appliquée à Ravachol ;
- L’ignoble délateur Chaumentin ;
- La propagande par le fait ;
- Le droit à l’existence avec sa conséquence (le droit au vol et à l’assassinat) :
- La Prostitution de la Presse.
Orateurs : Henry Fortuné, Jacques Prolo, M. Zévaco, Poulain, L. Vivier, Couturier, etc., etc. ; la citoyenne Noël Berthier et une Anonyme.
Entrés : 20 centimes pour frais d’organisation
N.B. Une quête sera faite à la sortie pour les femmes et les enfants des compagnons détenus.
Paris. — Imp. A. Lombardin, 140, boulevard Voltaire.
« Archives anarchistes » (14 octobre 2017) :
https://anarchiv.wordpress.com/2017/10/14/les-anarchistes-et-leur-organisation-en-region-parisienne-en-1892/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Bibliothèque sociologique des travailleurs communistes libertaires du XIIe arrondissement
Lundi 16 mars 1896, à 8 heures 1/2 très-précises
Salle Genti, 16, rue des Colonnes-du-Trône (place de la Nation)
Grand meeting public d’indignation
contre l’expulsion de Pierre Kropotkine
avec le concours assuré de
Sébastien Faure, Fortuné He[nr]y, Tortelier, etc.
Ordre du j[ou]r :
1.L’expulsion du compagnon Pierre Kropotkine ; les gouvernements républicains [devant ?] les valets du Czar russe.
2. Les évènements d’Italie et d’Espagne ; la guerre sociale à Cuba.
3. le 18 mars 1871 et la décadence de la bourgeoisie française en 1896.Prix d’entrée : 50 centimes au profit du journal Les Temps nouveaux
Lire : Les Temps nouveaux, 140, rue Mouffetard — La Sociale, 15, rue Lavieuville. — Le Libertaire, 5, rue Eugène-Sue
Paris. — Imp. Vert aîné, rue François-Miron, 8
Trouvé sur Gallica (affiche http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9017848b.r= ?).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Au Tivoli-Waux-Hall, reu de la Douane, le mardi 5 janvier 1897, à 8 h 1/2 du soir
Grand meeting public
Organisé par la Libertaire
sur l’Inquisition en Espagne
Conférence
par Charles Malato et Sébastien Faure
Prendront également la parole :
Buteaud, Girault, Murmain, Prost, Tennevin, Tortelier, etc., etc.Camarades !
Il se passe en Espagne des choses épouvantables dont, à part l’Intransigeant, la presse quotidienne n’a presque pas parlé.
Voici les faits :
On n’a pas oublié qu’au cours d’une procession religieuse, à Barcelone, une bombe éclata. L’auteur de cet attentat restant inconnu, le Gouvernement Espagnol profita de la circonstance pour arrêter plusieurs centaines de personnes suspectes de tendances républicaines ou de convictions anarchistes.
Incarcérés dans la forteresse de Montjuich, ces malheureux y subirent les horribles tortures en usage durant les siècles maudits de l’Inquisition : les prisonniers furent soumis au régime de la morue salée et privés de toute boisson ; on les força à marcher nuit et jour et, quand la fatigue les terrassait, c’est à l’aide des lanières déchirant la peau des suppliciés, des tisons rougis pénétrant dans leur chair, des ongles arrachés, des testicules comprimés et broyés, des lèvres tailladées, qu’on leur faisait rouvrir les yeux et reprendre leur marche. Bref, le récit plein d’horreur des raffinements barbares auxquels recoururent les tortionnaires dépasse l’imagination.
Sans autres preuves que les vagues aveux et dénonciations arrachés aux patients entre deux cris de douleur ou deux râles d’agonie, une Cour Martiale vient de condamner huit accusés à la peine de mort, quarante à vingt ans de prison et vingt-sept à huit années de la même peine
Camarades !
C’est contre cet arrêt infâme et les procédés qui en ont été la préface que nous en appelons à vos sentiments de justice.
Il ne s’agit pas seulement d’exprimer la pitié que nous ressentons pour les victimes et l’horreur que nous inspirent les bourreaux.
Cette manifestation — qu’il faut imposante — doit surtout avoir pour objet : d’affirmer à la face des oppresseurs l’étroite union des foules opprimées ; d’affermir et de développer dans le peuple Espagnol ses sentiments de fierté, de révolte et de haine contre l’Espagne monarchique et catholique ; enfin de faire savoir à notre gouvernement de curés que, s’il était jamais tenté de raire revivre en France la tradition des Torquemadas que le clérical Canovas acclimate en Espagne, il trouverait devant lui debout et insurgé, le peuple des journées révolutionnaires.
Si nous voulons, camarades, que notre clameur d’indignation soit entendue, il faut que des milliers de poitrines la profèrent.
Soyez donc en foule au meeting public du mardi 5 Janvier.
Les organisateurs
Pour couvrir les frais, entrée : 50 centimes.— (Nota : les dames sont admises)
Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes.
Paris. — Imprimerie spéciale du Libertaire, 58, rue Greneta.
Dernière page de : Le Libertaire n° 60 (31 décembre 1896-5 janvier 1897).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Germinal
Germinal
Dans le champ noir des affamés,Comme une plaie héréditaire,Les grains que vous avez semés,O Bourgeois ! vont sortir de terre.La haine, cette fleur du mal,Germe vivace en nos entrailles.Il en jaillira ce qu’il pourra.Hardi les gars !C’est GerminalQui fera pousser les semailles !Tout ce qui vient des malheureux,Leur amour même, vous tourmente ;Le coït de ces ventres creuxVous écœure et vous épouvante.Que chaque accouplement brutalFasse un soldat pour nos batailles.Plus il en naîtra, mieux ça vaudra.Hardi les gars !C’est GerminalQui fera pousser les semailles !Quand les pauvresses réprouvés,Martyrs en butte à la détresse,Se seront enfin soulevés, Réclamant leur part de richesse ;Au tronc du vieux monde inégalOn fera de larges entraillesIl en jaillira ce qu’il pourra.Hardi les gars !C’est GerminalQui fera pousser les semailles !Les forgerons et les mineurs,Va-nu-pieds sortant de leurs bouges,Seront de rudes moissonneursLorsque viendront les moissons rouges.Guerre aux repus du Capital !Il faut égaliser les tailles ;Il en coulera ce qu’il pourra.Hardi les gars !C’est GerminalQui fera pousser les semailles !Quand les meurt de faim rassemblésSe dresseront pour la Révolte,Serrés, nombreux comme les blés,Les fusils feront la récolte.Pour changer l’ordre SocialIl faut de vastes funérailles.Plus on en tuera, mieux ça vaudra.Hardi les gars !C’est GerminalQui fera pousser les semailles ![gravure portrait :] Michel Angiolillo
Ils ont été bien interdits ceux à qui Angiolillo, sur le point de payer de sa vie l’acte de justice accompli sur la personne du monstre Canovas, demanda la permission de prononcer un mot, un seul.
Et leur stupéfaction s’est accrue, quand, d’une voix vibrante, forte, claironnant, le supplicié proféra ;
« Germinal ! »
Ce mot, les bourreaux ne l’ont point compris. Ils ne le pouvaient comprendre. Mais ce n’est pas pour eux qu’Angiolillo poussa son cri suprême, c’est pour tous ceux qui, disséminés à travers la planète, ont voué à notre Société de sang et de boue une haine inextinguible.
Le condamné savait que, passant au-dessus des murs de la prison, franchissant la haie barbare des policiers et des soldats, son Germinal irait, solennel et formidable, frapper l’oreille des hommes de pensée haute et de conviction ardente qui composent la génération nouvelle, présageant magnifiquement les révoltes implacables.
Il savait que ce Germinal les anarchistes le répéteraient, l’expliqueraient, le commenteraient, appelant les foules à recueillir tout ce qui s’en dégage de colère et d’espérance.
Germinal ! cela voulait dire : « Débarrassez-vous de ma personne. Je vous défie de supprimer l’idée que j’affirme avant de disparaître. Assassinez-moi, vous êtes les plus torts. Elle, vous ne la tuerez jamais !
« Germinal ! Le grain monte. Dans le champ des intelligences, le sol crève sous l’effort irrésistible de la semence en fermentation. Les terres se couvrent d’épis. Ils sont durs, lourds, superbes.
« Germinal ! C’est le renouveau perpétuel. C’est la vie sortant de la mort. C’est l’éternel et ininterrompu pêle-mêle des naissances et des disparitions ! C’est la transformation fatale et séculaire ! C’est l’imprimable enchaînement des assauts et des résistances. C’est l’enfantement confus, mystérieux, mais irréfragable des effets et des causes !
« Germinal ! C’est le printemps sans commencement et sans fin : c’est la Nature en constante élaboration ; c’est l’univers en travail depuis les hivers les plus inconnus jusques aux demain les plus insoupçonnés.
« Germinal ! C’est l’histoire s’écrivant sous la dictée des événements que nulle force humaine ne saurait enchaîner, que nulle puissance n’est de taille a dominer !
« Germinal ! C’est, au travers des larmes amères, la douceur des sourires ; c’est, au sein des ténèbres qui enveloppent l’humanité ignorante, la lueur qui perce l’obscurité et oriente les foules vers les horizons de clarté. C’est, malgré le cliquetis des armes, le grondement des canons, le crépitement de la mitraille et les vociférations des soldats, c’est le calme bienfaisant des apaisements définitifs et des réconciliations sans retour.
« Germinal ! Les cerveaux vont être conquis ; les cœurs sont sur le point d’être gagnés ; les volontés s’arment de résolution ; les bras s’apprêtent. Dans les palais des tyrans, dans les temples des imposteurs, dans les demeures des riches, dans les tribunaux, les prisons, les casernes, les couvents, partout où se concerte et s’accomplit le crime, partout où gémissent les tourmentés, d’un bout de la terre à l’autre, s’annonce la prochaine tourmente, pleine de terreurs pour les uns, emplie d’espoirs pour les autres !
« Germinal ! Ils sont venus les temps — ah ! pourquoi ont-ils tant tardé ? — des responsabilités et des représailles ! Les temps où les écrasés et les vaincus demanderont des comptes aux triomphateurs et aux bourreaux ! les temps où les esclaves se rueront sur les maîtres ! les temps des haines vengeresses et des exécutions salvatrices !
Germinal ! Germinal !! Germinal !!!
Telle est la signification de ce seul mot Germinal sur ces lèvres qui allaient pour toujours devenir muettes.
Germinal ! C’est le nunc dimittis de cette bouche qui, avant d’être glacée par la mort, évoque si puissamment la vie universelle, annonce le crépuscule d un passé de misère, d’horreur et de violence et l’aurore d’un présent de douceur, de beauté et d’abondance.
Germinal ! Ce sera le cri de ralliement pour la levée de boucliers des exploités contre les exploiteurs, des opprimés contre les tyrans, des maigres contre les gras, des déshérités contre les privilégiés !
Ce sera la diane des grands jours de bataille ! C’est bref, c’est farouche, c’est entraînant !
Germinal ! Germinal !! Germinal !!!
Le Libertaire.
Ce placard ne peut être affiché que revêtu d’un timbre de 12 centimes.
Imp. Léon Barrier, 120, rue Lafayette, Paris
Dernière page de : Le Libertaire n° 95 (du 5 au 12 septembre 1897).
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[ texte ]
- texte :
Salle du commerce, 94, faubourg du Temple
Vendredi 19 mars, à 8 heures 1/2 précisesGrand meeting d’indignation
Au bénéfice des victimes des assommades policières de l’église Ambroise
À l’assassin !!!
Aux libres-penseurs, aux penseurs libres,
La clique cléricale, enhardie par l’appui du gouvernement jésuite des Méline et autres bandits, sentant que la population parisienne en a assez, et ne veut plus entendre les mensonges des soit-disant envoyés de Dieu, les curés veulent se seervir des églises pour déverser leur bave sur les travailleurs consceints qui vuelent autre chose que des promesses de politiciens ou de religieux.
Jésuites et policiers s’associent pour assommer nos camarades.
Cena ne peut durer, il nous faut réagir, trouver des responsables ; montrons à ces bandits que nous sommes des hommes.
Orateurs : Broussouloux, Buteaud, Tortelier, Prost, Régis, Abriolle.
Prix d’entrée 0 fr. 30
Les organisateurs
Imp. […], Paris
Buteaud ou Butaud ?
https://militants-anarchistes.info/?article4856
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Au profit des martyrisés de Montjuich
et de leurs famillesThéâtre de la République
rue de MalteLe dimanche 8 août 1897, à 2 h. très-précises de l’après-midi
Matinée-spectacle
Organisée par le journal Le Libertaire
Avec le concours de L’Intransigeant, de La Lanterne, de La Justice, des Temps nouveaux, du Père Peinard, de La Revue blanche, du TrimardAllocutions
F. Tarrida Del Marmol, au nom des Martyrisés de Montjuich — Aristide Briand, au nom de La Lanterne — Marcel Sembat, au nom de La Petite République — Charles Malato, au nom de L’IntransigeantAuditions
de mesdames Duparc, de Parisiana-Consert ; Kamouna, des Quat’-z’Arts ; Louise France ; Bob Walter, des Concerts de Paris ; Jeanne Descrains, professeur de diction
de messieurs Marcel Legay, chansonnier ; Yon Lug, chansonnier ; Charles Lesbros, du Théâtre de Monte-Carlo ; Xavier Privas, chansonnier ; Paul Paillette, poète-philosophe ; F. Dufor, dans ses créations ; P. Laforest, de la Porte Saint-Martin ; Georges Tiercy, chansonnier ; Frédy, de Parisiana-Concert ; Buffalo, chanteur populaire
Les Bohémiens de MontmartreLe programme détaillé illustré par A. Willette sera vendu dans la salle au profit des Martyrisés de Monjuich et de leurs familles
Prix des places :
Avant-scène de rez-de-chaussée et de balcon : 3 fr. la place — Avant-scène de 1re galerie, loges de balcon, fauteuils d’orchestre et de balcon de face : 2 fr. — Fauteuils de balcon de côté et fauteuils de foyer : 1 fr. — Les autres places : 50 centimes
Le Bureau de Location est ouvert au Théâtre tous les jours, de 2 à 5 h.En raison du but que nous proposons et de la nécessité absolue où nous sommes de recueillir le plus d’argent possible pour les espagnols bannis, aucune place de faveur ne sera donnée pour la matinée du 8 août.
À tous
La forteresse de Montjuich s’est ouverte devant le peloton d’exécution, puis de nouveau pour les départs au bagne, enfin sur la route de l’exil !
Après les victimes dont le sang rougit l’aube du 4 mai, après l’enchainement définitif des forçats, après le renvoi des acquittés comme innocents, brisés et mutilés par un an d’épuvantables tortures, on aurait pu croire le monstre satisfait.
Non pas ! Son appétit de souffrances est insatiable et les malheureux, qua les bourreaux ou la chiourme épargnent, sont condamnés à la plus désespérante des libertés.
Ceux d’entre eux d’abord qui ne peuvent trouver, chez leurs parents et leurs amis, des ressources suffisantes pour le paiement de leurs frais d’exil, sont gardés dans l’effroyable prison toute pleine encore de cris d’agonies et de sanglots douloureux.
Ils sont encore cent-vingt neuf malheureux attendant qu’un effort de splidarité leur ouvre des cachots où ils sont détenus acquittés ! attendant qu’une main humaine les arrache des griffes monstrueuses d’une justice (!) qui dut les reconnaitre innocents !
Quant à ceux qui, plus favorisés par leurs ressources personnelles, ont pu tenter leur délivrance en exil, leurs yeux ont du chercher quel pays voisin voudrait bien les accueillir. C’est à qui, des Maîtres de peuples civilisés, affirmerait haut et vite sa volonté formelle de leur refuser tout abri.
Un État ou le mot de liberté est écrit sur tous les murs, un autre État où cette liberté, sans être écrite est accordée parfois, protestèrent contre l’invasion de ces douleurs, et dénoncèrent à leurs polices l’arrivée’ des martyrs.
Et les membres encore endoloris, les plaies à peine refermées, le corps labouré de meurtrissures cuisantes, affaibli par d’horribles mutilations, secoués d’accès de fièvre, les plus heureux (!) de ces acquittés sont parvenus tant bien que mal à quitter leur pays.
Tous naturellement sans travail, la plupart à peine vêtus et ne parlant aucune langue étrangère, arrivent ici ou là, dans l’impossibilité même de conter leur infortune et de solliciter un outil ou un refuge.
Presque tous appartiennent aux familles les plus pauvres de Barcelone. Quand la justice a besoin de victimes, razzia ou rafles sont toujours faites aux quartiers de misère.
Aussi quand des groupes se formèrent pour venir en aide à ces abandonnés et ces traqués, les premiers efforts furent-ils bien insuffisants pour tant à panser, tant à soulager, tant à nourrir, tant à loger !
À Paris, des fonds recueillis pour les exilés qui arrivaient et pour ceux qui restent à délivrer de Montjuich, la plus large part fut promptement dépensée.
En faisant appel dimmanche prochain, d’une part au concours des paroles les plus indépendantes, d’autre part aux talents les plus généreux, en faveur de cette œuvre de solidarité humaine, nous faisons aussi, nous faisons surtout appel au concours de tous. Au concours non pas seulement de nos camarades et des amis de notre cause qui n’est point seule en jeu, mais de tous les hommes sans exception, quel que soit leur pays, la place qu’ils peuvent y occuper et dont le cœur n’est pas fermé à tout sentiment de pitié, d’indépendance et de dignité.
Nous faisons appel à tous pour un double concours.
La présence à cette manifestation sera la plus éloquente façon de protester contre une des plus sauvages atteintes de l’Autorité, et qu’on ne s’y trompe pas aussi, une de ses plus cyniques menaces ! Les sommes versées à cette réunion pour chaque entrée, permettront de faire faxe aux nécessités les plus immédiates, intéressant l’existence des bannis et la libération (!) du plus grand nombre possible de ceux que Montjuich retient encore.
Nous convions donc, au nom de l’humanité, tous ceux qui ne connurent pas, grâce au silence généreusement payé de certaine Presse, l’affreux et trop indéniable réveil de l’Inquisition espagnole, à s’informer des témoignages que nous en avons fournis et que nous pouvons en fournir.
Ceux qui connurent le drame de Barcelone, nous les convions, à plus juste titre encore, à répandre autour d’eux l’horreur et l’indignation que soulèvent de tels crimes !
Et les uns et les autres, et tous, au nom de l’Humanité, nous les convions par leur présence au théâtre de la République, le dimanche 8 août, par leur participation payante, à protester contre l’infamie de l’inquisiteur Canovas et de la sanguinaire Christine, en même temps qu’ils assureront notre œuvre de libération et de véritable fraternité.
Le peuple d’Espagne, qui pourra comme nous au jour de son émancipation, arracher de son histoire tant de pages souillées et sanglantes, n’apprendra pas sans émotion ni joie que les fiers amants et les courageux lutteurs de la Pensée arrachés à ses rangs, ont trouve chez les autres peuples l’accueil hospitalier, gage de solidarité dans la haine de leurs maîtres et dans la marche à la conquête des libertés !
Les organisateurs
lm. Léon Barrier, 120, rue Lafayette, Paris.
(Cette feuille ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes).
Dernière page de : Le Libertaire n° 91 (du 7 au 14 août 1897).
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testo
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1870 - XX settembre - 1898
Italiani !
Il martirologio del popolo italiano non si chiuse colla data del venti settembre 1870. Il Quirinale - succeduto al Vaticano - dopo aver qualificato par una [baloussada ?] la rivendicazione di Roma all’Italia, categgiandola con tutti i mezzi suggeriti da una politica ipocrita e antinazionale, ne ha continuato l’esecranda missione nella tirannide politica e sociale, lasciando arbitro il pontefice nelle assurdità religiose et libero di cospirare ai danni del paese.
Da tutte le isole, da tutti gli stabilimenti penali d’Italia son grida angosciose di oppressi che giungono a noi invocanti il conforto della solidarietà.
Il dispotismo regio ha stesso maggiormente la sua rete funerea ed ha orbato a migliaia, bambini e spose, del padre et del compagno.
Il Pensiero non pote ancora « in Italia » spezzare le catene secolari ; ancora i suoi martiri si contorcono nei ceppi che l’Evo Medio lego in retaggio alla Corte Italiana.
Cittadini !
Il XX settembre di quest’anno, dopo le recenti repressioni sanguinose la ogni parte d’Italia e giorno di lutto per gli animi liberi.
Raccolti in un solo pensiero vogliamo lo sguardo ai nostri fratelli oppressi - non feste, non gazzarre - insultanti sarcasmi per le vittime della più brutale reazione ; un voti a che catene e ceppi [debbato ?] presto cadere infranti.
Progreso de la Boca. Semanario de Boca y Barracas • Circulo Internacional de Estudios Sociales • Circolo Italiano Socialista • Club Giordano Bruno (Boca) • Associazione Anticlericale (Boca) • Alleanza Repubblicana (Boca) • Circolo Mazzini (Boca) • Circolo Ugo Bassi (Boca) • Centro Repubblicano • L’Amico del Popolo. Giornale repubblicano • L’Avvenire. Periodico Comunista-Anarchico • La protesta humana : periódico anarquista • Ciencia social. Revista de sociologia, artes y letras • La vanguardia • Circulo Obrero Israelita • Circulo Obrero Socialista • Circulo de Estudios Sociales • Circulo Carlos Marx • Los Hijos del Mundo (Almagro) • Grupo Né dio né padrone (Barracas) • L’Agitazione (Barracas) • Gruppo Libertario (Barracas) • Grupo Violenza contro la violenza dominante (Barracas) • Gruppo La Luz • L’Egalité communiste anarchiste • Grupo los Acratas (Barracas) • Sociedad Cosmopolita de Resistencia y colocación de Obreros panaderos • Sociedad Cosmopolita de Resistencia de Obreros Qurtidores
Nota — […]
Avv. Pietro Gori - Prof. [Orzio XX ?] - Adriano [Patroni ?] - E. [Dickmann ?]
Ingresso gratis.
[Imp. Popular,]
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[ texte ]
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Famine… et arrestation de mille républicains, socialistes et anarchistes en Italie. — Le peuple espagnol trompé, enrégimenté et poussé à une guerre nationale par les dirigeants. — De Montjuich à Cuba — Duperie du suffrage universel — Le pain cher.
Meeting public
Salle de l’harmonie, 94, rue d’Angoulême
Samedi 11 juin, à 8 h 1/2 du soir
avec le concours de
Louise Michel
Laurent Tailhade, Charles Malato
Les accapareurs de blé, financiers, valets des despotes,ajoutent la famine à la guerre. Les révoltes des prolétaires italiens et espagnols,qui veulent vivre sont noyés dans le sang. La réaction internationale affame et saigne séparément les peuples. Le tour de la France est arrivé. Les gens de l’ordre moral et clérical se démasquent à la Chambre et dans le pays.
Le suffrage universel est une duperie atroce. — Ne comptons que sur nous-mêmes, ne nous laissons pas surprendre.
Les organisateurs
Entrée : 0 fr. 50 centimes
Paris — Imprimerie [… ?] Marchal, [96 ?], rue d’H[… ?]
http://www.iisg.nl/collections/louisemichel/inventory59fr.php
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testo
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XX settembre 1899
Proletari
Mentre oggi il fanatismo patriottico italiano innegia iperbolicamente a l’apparente caduta del potere temporale dei papi, un movente ben più alto, ben più nobile di questo, cozza il nostro pensiero di socialismo-anarchici, riempie di giusto sdegno i nostri cori e ci spinge a lanciare in faccia ai sostenitori de la monarchia di Savoia il grido solenne di
Patriotti bugiardi ! Patriotti assassini !Proletari
Fa Oggi un anno che in pochi, ma coscienti, tentammo […]Proletari
[…]Proletari
[…]Proletari
[…]Proletari
[…]Largo S. Francisco
[…]Per i gruppi socialisti-anarchici
Luigi Giusti, Emilio Bruschi, Zefferino Bartolomasi
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[ texte ]
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Prolétaires, Socialistes, Anarchistes
Quand nous disions que les menées politiques devaient forcément profiter au régime social établi, nonobstant toutes les dénégations des chefs de la sociale démocratique, […] [criant ?] à l’infamie.
Quand nous disions que les socialistes de gouvernement seraient d’aussi affreux tyrans que nos maîtres actuels, ils protestèrent avec indignation.Peuple,
En Belgique, les députés socialistes fraternisent avec des massacreurs. Le 24 mai 1901, à la Chambre des députés, le socialiste Troclet, député jeune garde, s’est écrié avec l’approbation de ses collègues du Parti ouvrier :
Quand les socialistes seront en majorité, ils sauront payer convenablement les gendarmes.Ouvriers prolétaires,
L’histoire de la gendarmerie, c’est un martyrologe de la classe ouvrière. (Anseele).
Sur le calvaire de vos douleurs, que sont donc les gendarmes ? Vos bourreaux.
Dans les luttes pour votre salaire et votre émancipation, qui sont les domestiques du patronat ! Les gendarmes.
Qui trouvez-vous partout comme suppôts de l’autorité ? Les gendarmesHommes de liberté,
Le parti ouvrier vient d’échouer dans les bras de cette gendarmerie !
Le parlementarisme est donc bien pourrisseur !Peuple,
Laisserez-vous passer cette suprême injure sans crier votre indignation ?
Cette dernière infamie du socialisme politicien se fera-t-elle en ton nom ? Non ! Non ! Non !
Vous tous, ouvriers miséreux, prolétaires exploités, vous tous esclaves de la terre, de la mine, de l’atelier, vous tous socialistes sincères, anarchistes en révolte, tous enfin, de ce grand peuple en réveil, vous ferez entendre votre indignation et votre réprobation énergiques, et vous viendrez protester avec nous contre pareille infamie.Révoltés,
Les gendarmes font leur entrée au parti ouvrier, au moment où l’on exclut les anarchistes de leurs Maisons du Peuple.
Le parti ouvrier prend à l’égard de certains camarades propagandistes une attitude provocante que nous entendons flétrir.À bas les traîtres ! À bas le parlementarisme !
Vivie le Révolution sociale ! Vive l’anarchie !L’Union anarchiste de Bruxelles
Ville de Bruxelles
Mardi, 11 juin 1901, à 8 h du soir
Grand meeting
public et contradictoire
à L’Éden (ancienne Maison du Peuple) rue de Bavière
ordre du jour :
le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchieOrateurs inscrits : Émile CHapelier, ex-forçat, Bruxelles ; Armand Binet, membre du P.O., Sprimont ; Jean de L’Ourthe, collaborateur à La Bataille, Namur ; Jean Hardi, collaborateur au journal De Noodkreet d’Anvers ; Dr Lucien Hénault, rédacteur au Réveil des travailleurs, membre du P.O., Liège ; Julius Mestag, du Comité révolutionnaire d’Anvers ; Georges Thonar, collaborateur à La Bataille, Bruxelles.
Entrée : 10 cent. pour couvrir les frais
MM. les députés et personnalités politiques dont les noms suivent, ont reçu de la part des organisateurs du meeting, une lettre les invitant à la contradiction, ou à justifier vis-à-vis du public leur attitude contre les anarchistes : Bertrand, abbé Daens, Defnet, Dewinne, Horlait, Hubin, Meymans, Vandervelde.
L’Union libertaire de Bruxelles.
Namur. — Imprimerie à vapeur Louis Roman, rue du Fer, 59.
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Salle Rubens, rue des Brigittines
Mardi 22 décembre, à 8 heures du soir
Meeting de protestation
Ordre du jour :
Atrocités commises contre les socialistes libertaires ;
Affaires de BarceloneDes orateurs de diverses écoles socialistes y prendront la parole
L’élite du prolétariat est outrageusement traquée ! Le gant sera relevé.
Tous au meeting
Les citoyens Vandervelde et Lorand et M. l’abbé Daens sont invités. par lettre recommandées, à prendre la parole au Meeting.
La jeunesse libertaire
Bruxelles. - Impr. Vve Brismée, rue de la Prévôté, 7.
dates : 1903 ou 1896 ou 1891 ?
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[marque syndicale] Confédération générale du travail [marque syndicale]
Union des syndicats de la Seine
Aux travailleurs !
Le 12 mars dernier avaient lieu, non seulement en Espagne, mais en Suisse, en Belgique, en Autriche et dans les principales villes de France, des meetings de protestation contre les atrocités dont furent victimes les travailleurs agricole d’Alcalá del Valle et contre les condamnations prononcées contre eux par le Conseil de guerre.
L’Union des Syndicats, fidèle à sa ligne de conduite ne manqua pas de joindre sa protestation à toutes celles du monde du travail organisé, par le Meeting qu’elle organisa à cette date où elle clama son indignation contre les monstruosités dont se rendirent coupables les inquisiteurs et tortionnaires militaires espagnols contre les travailleurs.
L’anniversaire du célèbre procès de la Mano Negra, de même que les faits révoltants l’humanité qui se sont passés en Italie contre les Travailleurs, les fusillades dans les rues, les mots prononcés par les belles dames de Milan à la troupe : « Tuez bien et visez juste », sont encore présents à toutes les mémoires.
C’est afin que les Travailleurs Parisiens connaissent ce que fut ce fameux procès de la Mano Negra que l’Union des Syndicats de la Seine, profitant de cet anniversaire organise un
Grand meeting
Qui aura lieu le mercredi 12 octobre, à 8 h. 1/2 du soir
Grande salle de la Bourse du Travail
3, rue du Château-d’eau, 3Ordre du jour :
Le procès de la Mano Negra. — Les faits passés in Italie.Le comité général
La Cootypographie (Soc. ouv. d’imp. Ouv. synd.), 100, rue de la République, Puteaux 8837. — Téléphone 105
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/affiche_cgt_mano_negra_1904.jpg
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Confédération générale du travail
Amnistie de Classe
À l’heure même où nous réclamions l’amnistie pour tous, nos prévisions allaient se réaliser : le gouvernement obligeait la Chambre à se déjuger sur sa décision relative à la réintégration des fonctionnaires révoqués. Mais, en même temps, contraint de tenir compte, dans une certaine mesure, du sentiment de l’opinion publique, il prenait l’engagement de déposer un projet d’amnistie.
Ce projet est aujourd’hui déposé. Les intentions du gouvernement y sont nettement exprimées : c’est une amnistie de classe qu’il veut !
L’amnistie s’applique aux événements du Midi, dont le procès a été remis de mois en mois, parce que le Pouvoir savait qu’un acquittement serait la conclusion de ces poursuites. Cette amnistie n’est donc que pour éviter le soufflet qu’eût été pour le ministère l’acquittement de Ferroul et de ses amis.
L’amnistie vise en outre — et surtout — les patrons réfractaires au Repos Hebdomadaire et auxquels les tribunaux infligèrent à regret des amendes. Le gouvernement veut par son geste à leur égard, encourager les patrons dans leur résistance et préparer de la sorte les remaniements qui enlèveraient à la réforme toute efficacité.
C’est pour ces deux catégories — viticulteurs et patrons réfractaires au R.H. — que l’amnistie est réellement faite.
À la veille des élections municipales, le gouvernement préfère amnistier les viticulteurs que subir un acquittement qui aurait pour résultat de fortifier ses adversaires. Par l’amnistie, il veut désarmer ces derniers et se donner des allures de libéralisme.
D’autre part, poursuivant un but antiouvrier, le gouvernement veut rendre plus inappliqué encore le R.H. Il espère s’attirer les sympathies des patrons et, en diminuant le prestige des syndicats ouvriers porter une atteinte grave à leur activité réformatrice qui, alors, apparaîtrait vaine aux esprits superficiels.
En échange du coup porté au R.H. que donne le gouvernement à la Classe ouvrière ?
Il refuse la réintégration des fonctionnaires révoqués !
Il refuse l’amnistie pour tous les délits d’opinion !
Il opère un triage habile et ne fait bénéficier de l’amnistie qu’une infime minorité des victimes des procès de tendance.
C’est donc une
amnistie de Classe
entière et complète pour le Patronat, — on ne peut plus partielle et réduite pour les travailleurs.
Le gouvernement continue donc à se montrer sous l’aspect réacteur, avec l’approbation d’un Parlement qui prend le faux-nez d’un radicalisme socialisant.
La commission confédérale. — Le Comité général de l’Union des syndicats.
Affiche parue lors d’un projet amnistie (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 11-12).
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[ texte ]
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Contre les crimes légaux
La Bourgeoisie va fêter la Prise de la Bastille, symbole de son triomphe de Classe.
Le Peuple, qui fut l’instrument de ce triomphe, et qui paya de son sang à la Révolution de 1789-93, reste opprimé et exploité comme devant. Mais, voici que la Classe ouvrière, lasse d’être dupe, prend conscience de ses intérêts et, fortement groupée sur le terrain économique, manifeste sa volonté d’améliorations et de libération. Et, pour faire échec à sa poussée revendicatrice, les dirigeants redoublent d’arbitraire contre elle.
Après les révocations de salariés d’État, après l’emprisonnement de militants syndicalistes, après les arrestations de travailleurs grévistes exaspérés par la rapacité patronale et les provocations du Pouvoir, voici que le gouvernement, renouvelant contre le Midi les pratiques d’état de siège dont ont tant pâti les ouvriers industriels, a montré par les Massacres de Narbonne de quoi est capable la Bourgeoisie, pour si libérale qu’elle s’affirme.
Cette accentuation d’arbitraire est un témoignage de la puissance ouvrière. Aussi, loin de nous décourager et de nous abattre, elle doit être pour nous un excitant.
C’est ce qu’a compris la Confédération Générale du Travail et c’est pourquoi, voulant mettre la Classe ouvrière à même de marquer l’antagonisme qui la sépare de la Classe dirigeante, elle organise en opposition à la Fête officielle du 14 juillet
des meetings
qui se tiendront le 13 juillet, dans toute la France
Travailleurs !
Vous viendrez tous à ces meetings ! Vous y viendrez pour vous affirmer solidaires de toutes les victimes de la scélératesse gouvernementale !
Travailleurs, vous serez tous le samedi 13 juillet au meeting de votre localité.
Vous y viendrez pour affirmer votre sympathie aux soldats du 17e de ligne qui expient sous le soleil brûlant du Sud Tunisien leur acte de conscience.
Ordre du jour : L’arbitraire gouvernemental envers la Classe ouvrière. — Les assassinats par ordre du Pouvoir. — Le réveil de conscience dans l’armée.
[La Commission confédérale.]
Affiche du Comité confédéral de la CGT (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 8-9).
Il accompagne l’appel suivant (ibidem, p. 8) :
Le samedi 13 juillet
Veille de l’anniversaire de la prise de la BastilleGrands meetings d’indignation
pour protester
Contre les mesures de réaction et de police à l’égard de la Classe ouvrière. — Contre les incarcérations de militants syndicalistes. — Contre les horreurs dont pâtit le Midi et contre les massacres de Narbonne.
Ces meetings dont le Comité confédéral a préconisé l’organisation se tiendront dans toutes les villes et centres ouvriers où les groupements syndicaux en prendront l’initiative.
Une affiche, de texte uniforme, convoquant pour ces meetings est envoyé par le Comité confédéral à toutes les organisations qui en font la demande.
Dans la mesure du possible, des orateurs désignés par la CGT seront envoyés dans tous les centres où se tiendront des meetings.
Afin que le Comité confédéral puisse faire face, en temps utile, tant aux demandes d’affiches qu’aux demandes d’orateurs, les organisations sont invitées à faire connaitre au plus vite : le lieu de tenue des meetings, le nombre des affiches qui leur sont nécessaires et si besoin est d’un délégué pour prendre la parole.
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Gouvernement d’assassins
Le gouvernement va de crimes en crimes !
Après les persécutions odieuses contre la Classe ouvrière, après les révocations de fonctionnaires, après la honte des scélératesses policières, après les procès infâmes de Paris, de Nantes, de Saint-Claude… La tuerie !
C’était l’aboutissant fatal :
Après la boue… le sang !Les événements se précipitent dans le Midi : aux meetings monstres où, par centaines de mille, les viticulteurs ont clamé leur détresse, ont succédé les grèves des municipalités et de l’impôt.
Le gouvernement a répondu par des coups de force ! par la mobilisation !… Et l’une des premières victimes des soldats français a été un militant de la Bourse du travail de Narbonne.
Gendarmes et soldats ont tiré… Peu nous importe qu’ils aient tué avec ou sans sommations : l’assassinat reste l’assassinat !
Ils ont fusillé !
Cependant, au milieu de ces horreurs un réconfort nous vient : dans un sursaut de conscience, un régiment, le 17e de ligne, a mis crosse en l’air.
Ce geste ne pouvait, au moment où il s’est produit, qu’âtre momentané. Mais, tel quel, il est la justification de notre propagande antimilitariste : les paysans du 17e ont compris combien nous avons raison de proclamer que la Bourgeoisie ne maintient l’armée que pour la guerre à l’intérieur.
Sans nous attarder aux causes et à l’objet qui mettent en révolte le Midi, il faut reconnaitre que cette ébullition formidable est annonciatrice de l’effondrement d’une Société d’exploitation et de spéculation, où l’excès d’abondance accentue la misère des producteurs.
À ce soulèvement, le gouvernement — quoique formé de radicaux socialistes — a répondu comme tous les gouvernements répondent aux réclamations populaires :
Par la fusillade !
Et le Parlement, que la peur tient au ventre… Ce Parlement, qui synthétise la frayeur de la Bourgeoisie dirigeante, a donné un blanc-seing au trio sinistre qui symbolise le Pouvoir :
à Clemenceau-Briand-Viviani.
Puis, pour désorienter la masse populaire, les reptiles aux gages du Pouvoir agitent le spectre de la réaction. Que pourraient donc faire de plus que Clemenceau et Picquart, un Thiers, un Dupuy, un Galliffet ?
Ne nous laissons pas prendre à ces mensonges ! La révolte du Midi est liée au mouvement syndicaliste de la Classe ouvrière. Les viticulteurs, s’inspirant de nos formes d’action, de nos méthodes de lutte, — qui sont créatrices de l’avenir, — en ont reconnu et en proclament la valeur.
Et cette communauté dans les moyens d’action doit provoquer dans la Classe ouvrière la sympathie et la solidarité que méritent les victimes de la répression gouvernementale.
La Confédération générale du travail, frappée dans ses militants, en appelle à la Classe ouvrière pour que l’indignation légitime contre les crimes du Pouvoir ne se limite pas aux protestations en faveur de nos camarades, mais s’étende aux paysans du Midi.
Préparons-nous donc à donner à nos protestations le caractère que nécessiteront les circonstances.
Le comité confédéral.
Affiche parue après les massacres de Narbonne (20 juin 1907) (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 10-11).
Cette affiche sera poursuivie en justice à la demande du gouvernement : Griffuelhes, Forgues, Pouget, Delesalle, Delalé, Beausoleil, Jean Martin, Janvion, Merrehiem, Garnery, Monatte et Luquet — douze des membres du Comité confédéral présents à la réaction et signature de l’affiche — passeront devant la cour d’assises de la Seine.
Son texte réapparait dans L’Action directe — organe hebdomadaire de la CGT — du 19 février 1908 (n° 6) à l’occasion du procès.
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[ texte ]
- texte :
Où allons-nous ?
Travailleurs,
Les radicaux sont au pouvoir et, loin de tenir les promesses dont ils furent si généreux envers la classe ouvrière — alors qu’ils étaient de l’opposition — ils se dévoilent d’implacables réacteurs.
Au lieu de faciliter la conquête des améliorations économiques et sociales que peut le Peuple, ils ne reculent devant aucune scélératesse pour enrayer et étouffer ses aspirations aux mieux-être.
L’organisation syndicale est leur bête noir. Non contents de tenter la désagrégation des groupements de salariés de l’État, ils manœuvrent pour démolir l’organisme fédératif que s’est donné la classe ouvrière — la Confédération Générale du Travail. Sa propagande les apeure et ils voudraient briser l’élan de solidarité qui soulève les travailleurs en rythmiques et grandissants mouvements de masse.
Ne pouvant recommencer l’infamie du complot, — essayée en vain l’an dernier, — le trio ministériel (Clemenceau-Briand-Viviani) a cherché à dissoudre la Confédération.
Le parquet, consulté, a refusé d’être complice de cette ignominie ! Il a répondu à Clemenceau, en un long et précis rapport, qu’il n’y a, dans le Code, aucun texte de loi permettant cette opération scélérate.
Alors, le gouvernement, ne voulant pas renoncer à ses projets criminels et liberticides — ne pouvant frapper la CGT en bloc — s’est résolu à l’atteindre en détail. Le premier coup, dans cette voie, est l’arrestation des camarades Marck et Yvetot, délégués de la Confédération.
Le ministère tente de pallier son arbitraire en faisant jésuitiquement raconter que ces arrestations sont justifiées par la loi sur la presse. Mensonge ! Les camarades ont été incarcérés pour délit de parole et leur arrestation a été opérée en vertu des lois scélérates… tant flétries par les Clemenceau et Cie.
Or, les intentions ministérielles sont de n’es pas rester là. D’autres arrestations sont prévues… sous les plus vains des prétextes !
Travailleurs,
Le Comité confédéral a décidé de porter à votre connaissance les agissements réacteurs des hommes du pouvoir ; d’attirer votre attention sur les reniements d’opinions et les trahisons de ces hommes passés de l’autre côté de la barricade : de Clemenceau, ex-champion de la liberté individuelle ; de Briand et de Viviani…, qui affichèrent un socialisme flamboyant.
Il a tenu à vous signaler que ces parvenus, hier si véhéments contempteurs des lois scélérates, dont ils réclamaient l’abrogation et en flétrissaient la barbarie, en sont descendus à en ordonner l’application normale — ce que n’avaient jamais osé leurs prédécesseurs.
En outre, le Comité confédéral tient à proclamer que les menaces réacteuses du Pouvoir ne le détourneront pas de la besogne de propagande syndicale et d’action revendicatrice dont ses membres ont reçu mandat des organisations confédérées.
Les délégués au Comité confédéral sont d’autant plus fermes et résolus dans l’œuvre qui leur incombe qu’ils ont la certitude d’être en communion d’aspirations et de pensées avec le Prolétariat tout entier et qu’ils savent que la Classe ouvrière organisée ne laissera pas le gouvernement porter atteinte aux libertés syndicales, conquises de haute lutte.
On peut emprisonner des hommes — non des idées !
L’embastillement ne tue pas la pensée.
Les persécutions et les étranglements complotés ne seront préjudiciables qu’à ceux qui en assumeront la responsabilité. Quant à l’organisation syndicale, elle sortira plus forte et plus vivante de l’épreuve : la solidarité ouvrière triomphera des scélératesses ministérielles !!
[Le Comité confédéral.]
Affiche signée le 16 avril 1907 suite aux poursuites [1] et révocations de la part du gouvernement Clemenceau (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 5-7).
D’autres arrestations [Albert Lévy, Delalé, Bousquet] et révocations [Janvion, Nègre] ont suivis, d’où une protestation du Bureau confédéral signée Victor Griffuelhes, Émile Pouget et Paul Delesalle (ibidem, p. 7) puis l’organisation de meetings d’indignation le samedi 13 juillet 1907 : « Contre les crimes légaux ».
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Gouvernement d’assassins !
Après les massacres de Narbonne, de Raon-l’Étape, le gouvernement assassine à Vigneux.
Depuis un mois, les ouvriers des sablières de Seine-et-Oise sont en grève. Averties de ce conflit les autorités ont eu une attitude provocatrice, conséquence des excitations ministérielles. On ne saurait trop rappeler, en effet, que ces dernières années, chaque fois que les agents du Pouvoir ont commis un crime contre la Classe Ouvrière, ils ont recueillis honneurs, décorations, avancements…
Aussi est-il compréhensible qu’au moindre conflit les autorités redoublent de zèle provocateur.
Pour suivre l’exemple donné — et mériter à leur tour les honneurs de Clemenceau — sous-préfet et gendarmes de l’arrondissement de Corbeil ont cherché une journée.
cette journée, ils l’ont eue mardi.
Vers les 3 heures de l’après-midi, une quinzaine de gendarmes, après avoir eu soin, à une distance que les témoins évaluent à 200 mètres, de charger leurs révolvers et carabines, se présentèrent devant l’établissement où siège le Comité de grève. Sous le prétexte d’arrêter, sans mandat, un gréviste qu’ils supposèrent réfugié dans la salle de réunion, ils tentèrent de pénétrer de force.
Les grévistes s’opposèrent à l’invasion de ces brutes. Étant chez eux, dans un domicile privé, en réunion privée, ils n’avaient pas à obtempérer aux injonctions des gendarmes.
Cependant, les pandores rendus fous de rage par l’attitude défensive des grévistes, — obéissant sans doute à un mot d’ordre, — se divisèrent en deux groupes : l’un qui resta posté face à la porte d’entrée ; l’autre qui alla se mettre devant les croisées de la salle de réunion.
Et la fusillade commença !
Tandis que la première bande fusillait les grévistes par la porte, la deuxième bande les mitraillait à l’intérieur, au travers des fenêtres.
Les assassins tirèrent jusqu’à épuisement de leurs munitions !
Les grévistes, qui étaient complètement démunis d’armes, — aucun n’ayant le moindre révolver dans sa poche, — ne purent que très insuffisamment se défendre.
Et pourtant, qui donc eut pu critiquer, s’ils avaient répondu du tac au tac à la fusillade ? Ils avaient, légalement, le droit de repousser les assaillants par la force.
Qui donc leur eut fait un crime de s’être défendus ?
Qui donc leur eut reproché d’avoir répondu à coups de révolvers aux carabines et aux révolvers des gendarmes ?
Ils ne le firent pas ! Ils n’avaient pas d’armes !… Et puis, il faut le dire, il y a chez eux encore la foi en le mensonge démocratique. Ne leur avait-on pas toujours dit, à ces travailleurs nouvellement venus à la vie syndicale, que la République est un régime de liberté ? Que, sous ce régime, les ouvriers ont le droit de grève, de réunions, de discussion ?
Et voici que, brutalement, sans sommations, les balles des gendarmes noient leurs illusions dans leur propre sang !
À qui incombent les responsabilités de ce nouveau crime ?
Nous l’avons dit : au gouvernement – au trio Clemenceau-Briand-Viviani.
Clemenceau-le-tueur osera prétendre que les ouvriers ont provoqué. Il suffit de voir où sont les victimes pour constater que ce criminel joint à la scélératesse l’impudence du mensonge.
Travailleurs !
En présence de ce massacre, la classe ouvrière se doit de manifester son indignation contre le gouvernement et d’affirmer sa solidarité avec les victimes.
De leur côté, les syndicats doivent organiser une agitation protestataire, sous forme de réunions, de manifestations, etc. Ils doivent, par un redoublement de propagande et d’actions, répondre à la fuite sanguinaire de pouvoir.
Le comité confédéral.
Placement gratuit aux sièges des syndicats adhérents
[ … impr. ?] [marque syndicale]
Affiche parue après la tuerie de la salle Ranque :
http://www.alternativelibertaire.org/?Juillet-1908-Draveil-Villeneuve-la- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; citation (de 1899, par Aristide Briant, 1862-1932) ; dessin (cavaliers — entourant le ministre de la justice en juge [A. Briant] — sabrant et fusillant des manifestants) par Jules Grandjouan ]
- texte :
Allez à la bataille avec des piques, des pioches et des pistolets, des fusils : loin de vous désapprouver, je me ferai un devoir, le cas échéant de prendre une place dans vos rangs. !!!
Aristide Briand
décembre 1899Les victoires de la IIIe République !!!
Villeneuve-Saint-Georges
Édité par l’Union des syndicats du département de la Seine.
[Sous l’égide de la Grève Générale et des 8 heures]
[Imprimerie spéciale à l’Union des Syndicats ?]
Affiche publié après les massacres de juillet 1908, à Villeneuve-Saint-Georges, contre les grévistes.
Le Libertaire, 15e année, n° 3 (Paris, 15 novembre 1908) a reproduit une vignette de cette affiche dans un articulet :
Une Affiche de Grandjouan
L’Union des syndicats de la Seine vient d’éditer une remarquable affiche de notre collaborateur Grandjouan.
C’est la première fois, à part quelques affiches de journaux que les révolutionnaires se servent de cet admirable moyen de propagande qu’est l’affiche.
Ce ne sera pas la dernière.
Cette affiche de 1 m 10 sur 0 m 75, tirée en quatre couleurs doit figurer dans toutes les salles de réunion, syndicats, coopératives, restaurants, groupes socialistes ou révolutionnaires.
En vente au bureau de La Guerre Sociale : 0 fr. 90, franco 0 fr. 60.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Réponse aux massacres
Sans longue préparation, dans un mouvement de généreuse indignation, les travailleurs parisiens ont répondu à la fusillade du 30 juillet, préméditée par le gouvernement.
Un chômage de solidarité et de protestation, même pendant vingt-quatre heures, semblait-il possible ? Ce qu’une longue propagande n’aurait pu donner, le nouveau crime de Clemenceau l’a provoqué.
L’affreuse tragédie qui a étreint le cœur de tout homme, animé de sentiments humains, a enfin dressé les travailleurs dans le geste de protestation qui vient de se terminer avec cette journée de chômage volontaire.
Classe ouvrière
Rappelle-toi les crimes de ce gouvernement.
Nantes — Narbonne — Raon-l’Étape — Draveil-Vigneux — Villeneuve-Saint-Georges.
Que de cadavres ! Que de deuil !
Que de tristesse dans les cœurs ouvriers !
Aucun gouvernement n’a si férocement servi le Capital.
Aucun n’a plus brutalement ouvert les yeux aux exploités.
Il leur a prouvé par le sang versé qu’ils n’ont rien à attendre que d’eux-mêmes ; leurs ennemis de classe ne leur réservent que la misère, la prison ou les balles. Mais l’organisation reste debout, invulnérable !
Confiants dans leurs groupements syndicaux, c’est-à-dire en eux seuls, les ouvriers parisiens ont en masse répondu à leurs appels.
La presse capitaliste, qui poussa au crime, fut la première atteinte.
Spontanément, le province s’émeut, elle aussi.
À Paris, malgré les provocations policières, le chômage de cette journée répondit à nos espérances !
Avec plus de cohésion, le mouvement de réprobation eût été formidable. Désormais — l’expérience est faite — les gouvernants sauront que les massacres d’ouvriers ne resteront pas sans lendemain.
C’est la leçon de ces tristes événements. Nous l’enregistrons. Que, pour la rendre plus profitable, les travailleurs fassent bloc dans leurs Syndicats respectifs. Plus vivante que jamais, la CGT continue son œuvre.
Le Comité confédéral. — Le Comité général de l’Union des syndicats
[…]
Affiche parue après la fusillade du 30 juillet 1908 à Villeneuve-Saint-Georges qui a amenée une journée de chômage volontaire le 3 aout sur Paris (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 17-18).
Voir aussi : « Gouvernement d’assassins ! ».
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Confédération générale du travail
À l’opinion !
Le 11 janvier comparaîtront devant la Cour d’assises de Versailles les huit camarades retenus par le Parquet de Corbeil pour les événements de Villeneuve-Saint-Georges.
On se souvient de ce que fut le guet-apens du 30 juillet dernier : le gouvernement voulait une tuerie. Il la provoqua ! Nombreuses furent les victimes. Tués et blessés furent tous du côté ouvrier !
Le gouvernement voulait davantage ! Il espérait que les balles de Villeneuve, à travers les victimes, frapperaient l’organisation syndicale. Dans ce but, pour couronner son œuvre de sang, il fit incarcérer un certain nombre de militants de la CGT.
Malgré trois mois d’une méticuleuse instruction judiciaire, le Parquet ne put échafauder le procès d’opinion que voulait le gouvernement ; des non-lieu mirent hors de cause seize des inculpés.
Pour masquer l’échec de l’instruction, un choix fut opéré et huit camarades furent maintenus. Ce sont eux qui sont aujourd’hui poursuivis. Ils le sont en formelle violation de la loi (articles 213 et 100 du Codé pénal).
Cinq mois se sont écoulés entre la date d’arrestation de ces victimes et leur comparution en cour d’assises.
Cet arbitraire, si excessif, a contraint la Chambre des députés, dans sa séance du 23 décembre, à voter une amnistie en leur faveur. C’est, en effet, par un truquage, dont nos parlementaires sont coutumiers, que cette amnistie n’a pas été proclamée en séance publique, malgré qu’elle ait été votée à 14 voix de majorité.
Travailleurs !
Le procès de Versailles va s’ouvrir dans des conditions d’une révoltante iniquité.
Laisserons-nous s’exercer contre huit des nôtres la basse vengeance d’un gouvernement criminel ?
Laisserons-nous s’accomplir le monstrueux déni de justice qui se prépare à Versailles ?
La classe ouvrière se doit d’affirmer sa réprobation contre cet odieux procès en participant aux
Manifestations régionales
que la Confédération générale du travail organise
le samedi 9 janvier
à Reims, rennes, Vierzon, Limoges, Toulouse, Marseille, Nice, Lyon, Saint-Étienne, Besançon.
Au jour fixé, le 9 janvier, dans toutes les ci-dessus désignées se tiendra un
Meeting
auquel tous les travailleurs se feront un devoir d’assister afin de proclamer leur solidarité avec les huit prisonniers de Versailles dont la libération s’impose.
Le Comité confédéral
Affiche pour des meetings annoncés dans La Voix du peuple (10 au 17 janvier 1909) ? (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 4-5).
Les inculpés sont : Sainton, Bouet, Lebile, Deleros, Grimaux, Guille, Gendre et Mme Auclair.
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[ texte ]
- texte :
Grande salle Handwerck
Vendredi 15 octobre, à 8 h 1/2 du soir
Grand meeting
de protestation
contre l’inquisition en Espagne
Travailleurs, Citoyens,
Un crime rappelant les pires atrocités d’un autre âge a été commis :
Ferrer
coupable uniquement d’avoir consacré tous ses biens et toute sa vie à l’éducation du peuple vient d’être fusillé. C’est un défi de la réaction cléricale et monarchique la plus odieuse, lancé à la face du monde civilisé, c’est une négation infâme de la liberté de pensée et de conscience nous ramènenet aux sombres époques de l’inquisition, des tortures et des bûchers.
Travailleurs, Citoyens,
L’humanité toute entière, qui voit ainsi compromises ses conquêtes les plus précieuses, ne peut que se soulever avec le même cri de douleur et dans un même élan d’indignation. D’autres hommes pas plus coupables que Ferrer avaient déjà été exécutés et l’œuvre de mort ne parait pas devoir s’arrêter en Espagne, si une manifestation de réprobation universelle ne se produit pas contre les bourreaux.
Unissons donc nos voix à celles de tous les hommes de cœur : affirmons cette grande solidarité humaine qui doit de plus en plus unir tous les peuples à travers toutes les frontières pour préparer un avenir meilleur. Que Ferrer soit le dernier martyr de la liberté de pensée et que sa grande mémoire soit impérissable ! Et préparons-nous à le venger en hâtant la réalisation du noble idéal de fraternité et de justice pour lequel il a donné sa vie.
Fédération des syndicats ouvriers.
Imprimerie des Unions ouvrières à base communiste - Pully-Lausanne
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[ texte ]
- texte :
Spaansche gruwelen !
De moord op Ferrer
Arbeiders, naar “Plancius”
Zaterdag 16 october,
des avonds hal negen, spreekt in en
Openbare vergadering
in “Plancius”, Plantage Kerklaan,
Mr. M. Mendels
over de Spaansche gruwelen in het algemeen en in het bijzonder over
de moord op Ferrer.
Entrée 10 cent. — Debat vrij.
Arbeiders, komt Zaterdagavond in massa
naar “Plancius” !
Voor de Federatie Amsterdam SDAP :
Th. van der Waerden, voorzitter.
G. H. Pieters, secrataris.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Un manifeste de la CGT
À tous les travailleurs
La Confédération générale du travail, sans vouloir s’immiscer dans la grève des postiers, a le devoir d’appeler votre attention sur les circonstances de cette grève et de vous engager à lui apporter tout votre appui.
Comme dans toutes les grèves, les procédés employés contre les travailleurs sont les mêmes, « qu’il s’agisse d’ouvriers en conflit avec des patrons, ou de fonctionnaires en conflit avec l’État ».
Vous connaissez l’origine du mouvement. Il est né non seulement de la résistance que l’ « État-patron » opposait aux réclamations légitimes des intéressés, mais surtout de l’arrogance du sous-secrétaire d’État, M. Simayan.
Comment seraient-ils restés impassibles devant les injures de ce grossier personnage qui « manquant de respect à des femmes », leur adressait des invectives outrageantes ?
Les arrestations arbitraires, les violences de la police ont mis le comble à l’exaspération de nos camarades des postes. Par surcroît, des « condamnations iniques » ont été prononcées sans le moindre sentiment de justice, sans même la li de sursis, contre des travailleurs coupables uniquement d’avoir manifesté leur indignation au cri de : « Conspuez Simyan ! » La prison pour un tel crime est une monstruosité !
Révoltés par ces procédés, les postiers ont déclaré la grève et immédiatement le gouvernement tourne l’armée contre eux, non seulement sous le prétexte habituel de maintenir l’ordre que personne ne songe à troubler, mais encore et surtout pour remplacer les grévistes dans leur travail.
« Une fois de plus, le prolétariat constatera que l’armée est dirigée contre les travailleurs. »
Toutes les forces dont dispose le pouvoir gouvernemental : la police, la magistrature, l’armée sont contre les postiers. Pour les soutenir dans leur résistance, il faut qu’ils aient avec eux la sympathie de tout le prolétariat, de tous les gens de cœur.
Travailleurs !
Quelle que soit la perturbation que la grève des postiers apportera dans vos habitudes, dans vos relations, dans vos affections même, il faut que vous supportiez de bonne volonté cette gêne momentanée.
Il faut que les travailleurs des postes sachent que toute la sympathie de la population leur est acquise. Ils seront ainsi encouragés à persévérer dans leur lutte jusqu’à ce que la victoire couronne leurs efforts
Le Comité confédéral
Affiche pour des meetings annoncés dans La Voix du peuple (28 mars au 4 avril 1909) ? (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 7).
Grève des postiers de mars 1909.
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Dénonçons leurs crimes !
L’opinion publique semble se trouver toute accaparée par le scandale financier des honnêtes liquidateurs du fameux Milliard des Congrégations ! Joint aux honteuses combinaisons capitalistes de l’Ouenza, du Maroc, de la Marine, et autres tripotages du monde politique et financier ; ce n’est cependant là qu’une salle affaire de plus.
Il est d’autres crimes à l’actif de nos maîtres actuels. La classe ouvrière ne doit pas les oublier.
Nous les lui rappelons.
Les massacres
C’est à Narbonne, contre les vignerons révoltés.
C’est à Nantes, contre les dockers.
C’est à Raon-l’Étape, contre les esclaves de la chaussure.
C’est enfin à Villeneuve-Saint-Georges, contre les serfs du bâtiment.
Bilan de ces glorieuses journées pour la République :
15 ouvriers tués et 467 mutilés.Les condamnations
À cette férocité dans la répression, s’est joint un arbitraire gouvernemental sans précédent.
Des magistrats domestiqués, sur d’odieux et ridicules rapports de police, ont frappé durement bon nombre de militants ouvriers, pour délits de parole, faits de grève ; enfin, suprême arbitraire, comme gérant de La Voix du peuple.
Pour ceux d’entre ces militants, Julian et Ricordeau, la peine de la prison s’est augmentée de celle de l’interdiction de séjour,ordinairement réservée aux délits de vagabondage spécial.
C’est, au total :
180 années de prison qui, pendant cette législature,ont été généreusement distribuées par les chats-fourrés républicains.Les révocations
les fonctionnaires ne furent pas épargnées par cette vague de réaction féroce.
Ce sont un instituteur et des sous-agents des postes, révoqués pour délit d’opinion.
C’est un fonctionnaire municipal, révoqué parce qu’ayant signé une affiche en tant que délégué de sa Fédération.
Ce sont des postiers révoqués pour faits de grève.
Ce sont des déplacements d’office s’abattant sur tous les fonctionnaires assez libres pour protester contre l’arbitraire de l’autorité administrative.
Le bilan des révocations, pour cette législation, est de :392 révocations, 16 déplacements.
Les crimes militaires
C’est enfin, pour couronner cette longue série d’exactions, le crime exécuté contre le soldat Aernoult, dans les bagnes d’Afrique ; c’est le soldat Rousset, courageux accusateur des criminels, et, pour ce fait, condamné à cinq ans de prison, qui risque maintenant d’être aussi la victime des chaouchs.
C’est le soldat Amirault, poursuivi comme antimilitarisme, acquitté par le conseil de guerre, qui, par ordre d’un officier supérieur, reste menacé d’un départ aux compagnies de discipline.
Ce sont les pioupious du 17e, exposés au climat meurtrier de l’Afrique, pour avoir obéi à leur conscience de fils du peuple.
La CGT, organisme central de la classe ouvrière, s’élève avec indignation contre ces attentats répétés de gouvernants malpropres et véreux, pris la main dans le sac au pillage des biens des congrégations ; capables de toutes les bassesses et de tous les crimes, soutenus par des parlementaires aveulis et tarés, qui ont volé et dilapidé, eux et leurs amis, le milliard destiné aux retraites ouvrières.
À l’occasion des élections et de l’effervescence qui les entoure, la CGT veut dénoncer, dans ses meetings, les escroqueries et les crimes de nos gouvernants.
Elle veut aussi amplifier encore l’agitation nécessaire dont les manifestations du Premier Mai seront le couronnement.
Tous debout pour le défense de nos droits de de nos libertés.
Le Comité confédéral
Affiche de 1910 contre les crimes miliaires (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 23-24).
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[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
![]() [ca 1986] |
![]() 1886 |
![]() 1886 |
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1886 |
![]() [ca 1986] |
![]() 1886 |
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1886 |
![]() 1886 |
![]() [ca 1986] |
[Grand meeting révolutionnaire]
[Grand meeting révolutionnaire]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Soldats !]
[Soldats !]. — London Londres ; Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[The people’s martyrs : an anniversary meeting]
[The people’s martyrs : an anniversary meeting]. — London Londres : Socialist league (1885-1901), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : rouge ) ; 76 × 51 cm.
sources :
[Les libertaires parisiens : grand conférence publique]
[Les libertaires parisiens : grand conférence publique]. — Paris : les Libertaires parisiens, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting public d’indignation contre l’expulsion de Pierre Kropotkine]
[Grand meeting public d’indignation contre l’expulsion de Pierre Kropotkine]. — Paris : Bibliothèque sociologique des travailleurs communistes libertaires du XIIe arrondissement (Paris), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]
[Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Germinal]
[Germinal]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Grand meeting d’indignation au bénéfice des victimes des assommades policières de l’église Ambroise]
[Grand meeting d’indignation au bénéfice des victimes des assommades policières de l’église Ambroise]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich]
[Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich] / Willette, Adolphe (1857-1926) "> Adolphe Willette. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[1870 - XX settembre - 1898]
[1870 - XX settembre - 1898]. — Buenos Aires : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 65 × 45 cm.
sources :
![]() 1899 |
[Meeting public : Louise Michel, salle de l’Harmonie]
[Meeting public : Louise Michel, salle de l’Harmonie]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × 21 cm.
sources :
[XX settembre - 1899]
[XX settembre - 1899]. — São Paulo : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1898 |
[Grand meeting public et contradictoire : le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie]
[Grand meeting public et contradictoire : le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Union libertaire (Bruxelles : ca 1900-1902), (Roman (impr. Louis : Namur)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Meeting de protestation : atrocités commises contre les socialistes libertaires ; affaires de Barcelone]
[Meeting de protestation : atrocités commises contre les socialistes libertaires ; affaires de Barcelone]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Jeunesse libertaire (Ixelles ?), [ ?] (Brismée, impr. Vve). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Aux travailleurs ! Grand meeting : le procès de la Mano Negra ; les faits passés in Italie]
[Aux travailleurs ! Grand meeting : le procès de la Mano Negra ; les faits passés in Italie]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.
sources :
[Amnistie de Classe]
[Amnistie de Classe]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Contre les crimes légaux]
[Contre les crimes légaux]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Gouvernement d’assassins]
[Gouvernement d’assassins]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1908 |
[Où allons-nous ?]
[Où allons-nous ?]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir aussi sur le procès contre Charles Marck et Georges Yvetot suite à la grève des dockers de mars-avril 1907 : https://cartoliste.ficedl.info/?mot529 sur Cartoliste.
[Gouvernement d’assassins !]
[Gouvernement d’assassins !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1907 |
[Les victoires de la IIIe République : Villeneuve-Saint-Georges]
[Les victoires de la IIIe République : Villeneuve-Saint-Georges] / Jules Grandjouan. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 110 × 75 cm.
sources :
[Réponse aux massacres]
[Réponse aux massacres]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[À l’opinon ! : manifestations régionales]
[À l’opinon ! : manifestations régionales]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting de protestation contre l’inquisition en Espagne : Ferrer]
[Grand meeting de protestation contre l’inquisition en Espagne : Ferrer]. — Lausanne : [s.n.], (Unions Ouvrières, impr. des (Lausanne)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Spaansche gruwelen ! De moord op Ferrer]
[Spaansche gruwelen ! De moord op Ferrer]. — Amsterdam : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Un manifeste de la CGT : à tous les travailleurs]
[Un manifeste de la CGT : à tous les travailleurs]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1909 |
[Dénonçons leurs crimes !]
[Dénonçons leurs crimes !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.