Réveil, le = Risveglio, il (1900-1950)

 

Voir aussi sur : Bianco Bi 1846.

Au moins 8 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
Au moins 27 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.

 

Affichage par année

7 affiches :

 


    [Les anarchistes et le Premier Mai]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes et le Premier Mai]. — Marseille : Fédération anarchiste provencale, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 123 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Action libertaire, l’ (1933-1934)  ; Combat syndicaliste (1926-1939), le  ; Réveil, le = Risveglio, il (1900-1950)  ; Semeur, le (1923-1936)  ; Voix libertaire (1928-1939), la
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    À tous les travailleurs

    Les anarchistes et le Premier Mai

    Comme toujours, en ce Premier Mai 1934 - les anarchistes le disent : « Peuple révolte-toi, voici ton heure ! ».

    Le régime qui pèse sur nos épaules depuis des siècles agonise. La crise économique place la France capitaliste, comme tous les autres pays capitalistes dans l’alternative : ou le fascisme ou la révolution.

    Devant la vague révolutionnaire des mécontents, les forces de réaction s’arment et avec la complicité des gouvernants, se préparent à supprimer brutalement les relatives libertés arrachées par le peuple aux prix de longues et sanglantes luttes.

    Balayant les politiciens, les anarchistes prennent place parmi les forces révolutionnaires, et seront l’âme des foules en révolte cherchant à ce groupe pour faire face au danger fasciste et pour substituer aux régimes d’escroqueries et d’assassinats permanents des formes sociales plus justes.

    Car les anarchistes ont un programme précis de lutte et de réorganisation, qui est le suivant :

    Destruction de tous les rouages étatiques

    Suppression de tous les privilèges capitalistes

    Expropriation totale et immédiate au profit de tous, des stocks d’aliments et marchandises bloquées par la crise.

    Décentralisme et fédéralisme.

    C’est-à-dire, la Commune, organisant librement sa vie économique et intellectuelle, car il ne peut y avoir de bonheur là il n’y a pas de liberté.

    Anarchistes et partisans décidés de notre autonomie individuelle, mais aussi résolument contre tous régimes d’oppression.

    Ouvriers, nous te disons que les anarchistes tentent de réaliser ce plan de travail, afin que la Révolution Victorieuse assure immédiatement à tous le maximum de liberté avec le maximum de bien-être.

    Debout contre tous les fascismes !

    En avant pour la Révolution Sociale !

    Vile l’anarchie !

    La Fédération Anarchiste Provençale

    Camarades, lisez :
    La Voix libertaire — Le Combat syndicalisteLe Réveil anarchisteL’Action libertaireLe Semeur.

    En vente aux kiosques : cours Belsunce (face le XXe Siècle) et boulevard Garibaldi, 26.

    Imp. [Costes et Sauquet … ?]


    sources :
     





    [Tribunal militaire, 19 septembre 1931]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tribunal militaire, 19 septembre 1931] / Cabu. — Lausanne : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Suisse : histoire : 1900-1947
    • Noms cités (± liste positive)  : Maillard, Marcel
    • Presse citée  : Réveil, le = Risveglio, il (1900-1950)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (lettre de Marcel Maillard au Département militaire, Genève, tirée du Réveil anarchiste) ; dessin (militaires assis, applaudissant) par Cabu ]

    texte :

    Tribunal militaire, 19 septembre 1931

    Notre camarade Marcel Maillard, déjà condamné pour refus de servir une première fois, le 11 décembre 1929, à trois mois d’emprisonnement et trois ans de privation des droits civiques, vient de paraitre à nouveau devant le Tribunal militaire. À une deuxième sommation d’avoir à se rendre à ta caserne, il avait répondu par celle lettre :

    Genève, le 26 mai 1931.

    Au département militaire, Genève.

    Messieurs,

    Je me fais un plaisir de vous retourner ci inclus l’ordre de marche me convoquant à l’école de recrues pour demain le 27 mai, à Morges, en vous avisant que, cette fois encore, notre brillante année fédérale devra se passer de mon précieux concours.

    J’en suis extrêmement peiné pour la Patrie qui, je le sais, a besoin de tous ses enfants pour sa défense (sauf peut-être de ceux que la perspective de quelques mois de prison n’enchante pas outre mesure et qui, plus malins, savent recourir au truc du certificat médical sur lequel cette chère Patrie ferme complaisamment les yeux), mais, malgré la peine hautement régénératrice qui m’a été infligée une première fois, ma mauvaise tête brûlée n’est toujours pas apte à saisir la légitimité de cet appel et s’obstine à ne pas reconnaitre votre divine autorité.

    Je déplore avec vous ce manque de civisme et cette absence totale de patriotisme dans lesquels votre bon sens natif n’aura pas de peine à discerner l’œuvre néfaste de la main de Moscou et de la propagande subversive qui sape les bases de la nation, mais comme vous, je ne puis me soumettre à la majorité et attends donc humblement que vous ajoutiez au mépris de tous les bons citoyens, qui m’afflige déjà, les démocratiques rigueurs de notre Constitution que j’ai déjà subies sans succès, il est vrai, mais qui, espérons-le, finiront bien par me rendre le cerveau docile, et par conséquent normal.

    C’est cette même tête brûlée qui m’empêche de vous adresser en terminant les respects que l’on doit à ceux qui exercent d’aussi nobles fonctions que les vôtres et m’autorise tout au plus à vous faire part de mes sentiments profondément libertaires et (permettez que je sois absolument sincère) de mon absence totale de considération.

    Marcel MAILARD,
    25, rue de la Servette, Genève.

    P.-S. — Votre extrême bienveillance m’ayant fait, contre toute attente, bénéficier, d’un passeport, il serait peut-être indiqué’ de me faire surveiller dès ce jour de très près, étant donné la possibilité qui m’est fournie d’esquiver une punition que je crains par-dessus tout.


    sources :