Genève
97 affiches :
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[ texte ; dessin (tête de mort) ]
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Propagande anarchiste
Mort aux voleurs !
Disparaissez, révoltantes distinctions de riches et de pauvres, de grands et de petits, de maîtres et de valets, de gouvernants et de gouvernés.
(Conjuration Babeuf) (Manifeste des Égaux)prix : cinq centimes
L’anarchie, c’est l’avenir de l’humanité (Auguste Blanqui) (Notes inédites)
Notre ennemi, c’est notre maître ! (Lafontaine) (Fables)
Morts aux voleurs !
Ces trois mots, placardés sur les murs à certaines heures tragiques, ont toujours eu le don de faire tomber en extase les écrivassiers « comme il faut ».
Ce que tous ces Messieurs célèbrent à l’envi, ce qu’ils proposent à l’admiration de la postérité, c’est la réserve — chevaleresque peut-être, mais à coup sûr fatale et naïve — des révoltés d’hier, fusillant sans pitié (pour l’honneur de la cause populaire !) ceux des combattants qui, prenant au sérieux l’insurrection et la victoire, s’étaient permis de mettre leur main calleuse, encore toute noire de poudre, sur le moindre lambeau de la proi conquise, à la point du glaive, sur les usurpateurs vaincus.
Faudra-t-il donc, — pour mériter de nouveau ces éloges suspects, — que les révoltés de demain rééditent, à leur tout, cette tradition néfaste ?
Faudra-t-il donc, à l’exemple des bourgeois Conventionnels, flétrir et condamner Jacques Roux, conduisant les faubouriens affamés au pillage des accapareurs ?
Faudra-t-il créer donc, comme en 1848, prendre, en pleine bataille sociale, la défense de la sacro-sainte Propriété contre ses propres victimes, soudainement insurgées parce qu’elles en souffraient trop ?
Faudra-t-il, une fois de plus, comme en 1871, respecter la Banque de France et les officines de la juiverie, les « droits acquis » et les « domaines » particuliers ?
Faudra-t-il donc que les sentinelles en guenilles montent de nouveau la garde auprès de la richesse commune expropriée ?
Faudra-t-il donc frapper, comme traîtres ou sacrilèges, ceux qui, s’étant levés et ayant combattu parce qu’ils n’en pouvaient plus de misère, n’auront pas la vertu de continuer le même martyre, ni d’attendre, le ventre creux, que l’heure « légale » de la soupe ait sonné ?
Ah ! cette abnégation, cette sagesse — chantées par les poètes et les rhéteurs — ont vraiment coûté trop cher aux pères pour que les fils s’y laissent reprendre !
Le vieux Blanqui a dit à ce propos une parole bien profonde : « il faut que, vingt-quatre heures après la révolution, le peuple ait déjà goûté les bienfaits du nouvel ordre de choses ! ».
À quoi bon prendre les armes, en effet, à quoi même vaincre, si, après la victoire, les riches doivent encore rester les riches et les pauvres les pauvres, si l’égalité doit survivre, et si les vainqueurs, entassés dans les mêmes taudis, mangeant le même pain amer de la pauvreté, ne doivent recueillir, en guise de butin, que la continuation des angoisses, des humiliations et des souffrances de la veille ?
Libre aux privilègiés de se battre pour l’honneur ; c’est pour le vivre et le couvert, c’est pour des satisfactions palpables et matérielles, que se battront les déshérités, parce que chacun se bat pour ce qui lui manque.
Vienne la crise suprême, et le prolétariat soulevé, secouant enfin les préjugés et les scrupules qui tant de fois lui firent perdre le fruit de ses héroïques efforts, saura se remettre immédiatement en mesure d’utiliser sa victoire. Il ne se contentera plus de proclamer platoniquement ses droits, il les exercera effectivement. Il ne s’en rapportera plus à des dirigeants nouveaux, subitement intronisés à la place des anciens, du soin de lui rendre son bien et de lui octroyer la liberté, mais, jetant au feu le Grand Livre, les titres de rente, les chartes de propriété et toutes paperasses administratives ou judiciaires, il prendra lui-même possession, sans intermédiaire comme sans délai, à l’exemple de nos pères, les paysans de 1789, — ces glorieux « pillards » ! — de toute la richesse sociale, pour l’exploiter et en jouir, à son propre profit.
C’est parce que leurs besoins ne sont pas satisfaits ; c’est parce qu’ils sont mal nourris, mal couchés, mal vêtus ; c’est parce qu’on leur mesure avec une trop parcimonieuse inégalité la pitance et la place au soleil que les travailleurs mécontents lèveront à la fin l’étendard de la révolte. Il est donc logique et juste qu’ils ne déposent pas les armes avant d’avoir pris où il y en a — dans les greniers, dans les magasins, dans les ateliers, dans les palais dorés des monopoleurs, — assez de bien-être, de sécurité, de confort, de luxe même, pour réparer leurs forces épuisées et attendre tranquillement que la production libre puisse, à l’aide de l’outillage socialisé, reprendre un nouvel essor.
Et malheur à ceux qui voudront s’opposer sous un prétexte quelconque, à cette légitime reprise de possession, par Sa Majesté Tout le Monde, de son héritage volé, car ce serait à eux, en vérité, que s’appliquerait la parole terrible : « Mort aux voleurs ! » — avec les actes vengeurs qui doivent en être la conséquence et la confirmation !
***
Oui, morts aux voleurs !
C’est à ce cri que, les révolutionnaires se sont vus, depuis des siècles, traqués, persécutés, embastillés, proscrits, vendus, mis en coupe réglée, — c’est à ce cri que, plus d’une fois, ils se sont, fratricides inconscients, décimés les uns les autres ; — c’est à ce cri qu’on a toujours ameuté contre eux les colères folles et les rancunes aveugles ; — c’est à ce cri que les despotismes multicolores, spéculait sur la peur, l’ignorance, l’égoïsme ou l’envie, ont si souvent réussi à les mettre hors la loi, hors l’humanité !
C’est également à ce cri qu’ils veulent prendre leur revanche.
Depuis trop longtemps les déshérités de la vie sont traités de « pillards » et de « bandits » par les privilégiés, quand, à bout de patience, ils se décident à revendiquer par la force l’émancipation humaine.
Depuis trop longtemps dure cette monstrueuse équivoque, transformant, aux yeux de la foule abusée, les victimes en coupables.
Le jour est venu de rendre à chacun sa place, son rôle et son destin.
Las, à la longue, de nous entendre accuser des crimes dont nous pâtissons par ceux-là mêmes qui les commettent et en bénéficient, au lieu de courber le dos devant la calomnie, nous entendons désormais regimber, au contraire, et retournant l’outrage contre les insulteurs, leur cracher à la face ce déjà menaçant :
mort aux voleurs ! Soit ! Nous en sommes.***
Mais qui donc sont les voleurs !
S’agit-il de cette population misérable, dans les rangs de laquelle se recrute le triste contingent des prisons et des bagnes, et que proposaient naguère de déporter « administrativement » certains de ces politiciens pour qui le Pouvoir n’est jamais ni assez fort, ni assez encombrant, ni assez redoutable ?
S’agit-il de réclamer la mort « préventive » pour les pauvres diables que les affres de la faim, l’aveuglement du vice ou l’ivresse brutale des passions jettent parfois, la nuit au coin des rues, le poignard ou le révolver au poing, sur les passants attardés ?
Non ! mille fois non !
Ceux-là, — de petits voleurs, en fin de compte — parce qu’ils sont entraînés à demander au crime les satisfactions que la Loi refuse à leurs besoins inassouvis, nous inspirent plutôt de la pitié que de l’horreur ou de la haine. Cette horreur et cette haine, nous les réservons pour la Société inique, démoralisatrice et homicide dont ils sont les premières victimes, et non les moins intéressantes, puisque les préjugés de la routine bourgeoise font qu’il est paradoxal et presque honteux de les excuser ou de les plaindre.
Combien, cependant ne leur pourrait-on pas trouver de circonstances atténuantes !
Dans quel monde sont-ils nés, en définitive, dans quel milieu ont-ils grandi et vécu ?
Dans un milieu vicieux où, du haut en bas de l’échelle — en haut surtout, — tout est immoralité, gangrène et pourriture ; où l’impitoyable droit du plus fort des époques barbares a été remplacé par le droit, plus hypocrite, mais non moins exécrable, du plus coquin ; il n’est point de mérite qui vaille le succès ; où les hommes, séparés par l’égoïsme féroce d’intérêts contradictoires, sont condamnés à se faire la guerre sans trêve ni merci ; — dans un monde où, la pauvreté étant le pire des vices, il faut s’enrichir à tout prix et ne pas regarder, sous peine de mort, si les voisins gèlent quand on a tiré la couverture à soi ; — dans un monde où la fortune des puissants du jour, générateurs et gardiens de la morale publique, se fonde sur l’assassinat et la spoliation des travailleurs ; — dans un monde où la fraternité est une bêtise ; où le pouvoir, la considération, la richesse et l’honneur sont au plus scélérat ; où, sur la principale place de toutes les grandes cités, s’élève un temple somptueux, qu’on nomme la Bourse, consacré au culte du Veau d’or, à l’Agiotage, c’est à dire au Vol organisé !
Comment donc s’étonner qu’au sein de toutes ces tentatives, en présence de tous ces exemples, il se trouve des gens qui, moins patients que la masse, tentent de faire en petit, pour leur compte personnel, ce qu’ils voient tous les jours accomplir en grand, sans vergogne comme sans remords, par les privilégiés de la haute pègre ?
D’ailleurs, ils n’agissent qu’à leurs risques et périls, exposant leur liberté, parfois même leur vie, et quand, à l’exemple de ceux qui les jugeront demain, ils essaient de se tailler eux-mêmes leur lot de butin, ils ont, au moins, sur leurs modèles, l’avantage de payer de leur personne.
Ce n’est pas sur eux, somme toute, que la responsabilité retombe, c’est sur la Société qui les corrompt, les exaspère et les opprime.
Non ! ce n’est pas contre ces excommuniés, ces parias, ces maudits, — qui, demain, peut-être, épurés par le souffle vivifiant de la Révolution, redeviendront des citoyens utiles et probes, parce qu’ils n’auront plus intérêt à être le contraire, — ce n’est pas contre ceux-là que nous empruntons aux réacteurs leur sinistre devise : « Mort aux voleurs ! »
***
Encore une fois, qui donc sont les voleurs ?
Ah ! si facile est la réponse, longue serait l’énumération.
Voleurs, les alchimistes des flibustes Mexicaine, Tunisienne, Égyptienne ou Tonkinoise, les Jeckers de l’Empire, comme ceux de la République bourgeoise, qui, agiotant sur la chair à canon, — de toutes les marchandises les plus abondante et la moins chère ! — font métier de fabriquer de l’or avec du sang !
Voleurs, les politiciens, leurs compères, qui, nouveaux Judas, leur vendent les fils du peuple, mais pour plus de trente deniers !
Voleurs, les propriétaires, qui, non contents de s’être indûment approprié la jouissance exclusive du patrimoine commun, obligent encore les autres, traités par eux en vassaux, à leur payer tribut ou rançon !
Voleurs, les Brêchards affameurs, dont l’escarcelle est gonflée avec du travail non rémunéré !
Voleurs, les marchands qui trompent sur le poids et la qualité, empoisonnant à petites doses ceux des consommateurs qui n’ont pas le moyen de se payer le luxe de denrées inoffensives !
Voleurs, le repus fainéants dont l’indigestion s’achète au prix de jeûne organisé des pauvres !
Voleurs, les seigneurs de la féodalité capitaliste, les barons du coffre-fort, du moellon, de la houille et du fer, dont l’insolente fortune et l’oisiveté crapuleuse sont faites de la misère, de la servitude et de la honte de générations entières !
Voleurs, les fonctionnaires qui les défendent, budgétivores et buveurs de sueurs, policiers sans entrailles, parlementaires sans conscience, prêtres corrupteurs, magistrats d’inquisition, soudards assassins, traineurs de sabre et faiseurs de lois, gens d’église, de caserne, de prétoire, de geôle et de lupanar, sangsues rapaces, aux millions de suçoirs, qui gardent l’Exploitation aux frais des exploités !
Tous voleurs, ceux-là, qui, sans jamais mettre la main à la pâte, s’adjugent quand même la plus grosse part du gâteau !
Ce sont eux, eux seuls, qui, vivant du bien d’autrui, des efforts et du labeur des autres, — lesquels meurent à la peine plus souvent qu’à leur tout, — consomment sans produire au détriment de ceux qui produisent tout en consommant à grand peine, — ce sont eux qui sont les voleurs, les pillards, les assassins !
Il y a longtemps que la conscience populaire les a jugés et condamnés. Il n’y a plus qu’à les punir.
Aux volés revient de droit cette mission justicière, et l’heure approche où ils se mettront en devoir de la remplir.
Et ce ne sera pas seulement, alors, de la justice, ce ne seront pas seulement des représailles méritées, ce sera encore et surtout de la légitime défense.
Mort aux voleurs !
Le Groupe parisien de propagande anarchiste
Genève. Imprimerie Jurassienne, rue des Grottes, 21.
Placard publié dans Le Révolté du 4 février 1882.
Histoire de la série « Mort aux voleurs ! » : Manfredonia, Gaetano. « Mort aux voleurs », Le Monde libertaire n° 429 (28 janvier 1982).
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Propagande anarchiste
Mort aux voleurs !
Disparaissez, révoltantes distinctions de riches et de pauvres, de grands et de petits, de maîtres et de valets, de gouvernants et de gouvernés.
(Conjuration Babeuf) (Manifeste des Égaux)prix : cinq centimes
L’anarchie, c’est l’avenir de l’humanité (Auguste Blanqui) (Notes inédites)
Notre ennemi, c’est notre maître ! (Lafontaine) (Fables)
Morts aux voleurs !
Ces trois mots, placardés sur les murs à certaines heures tragiques, ont toujours eu le don de faire tomber en extase les écrivassiers « comme il faut ».
Ce que tous ces Messieurs célèbrent à l’envi, ce qu’ils proposent à l’admiration de la postérité, c’est la réserve — chevaleresque peut-être, mais à coup sûr fatale et naïve — des révoltés d’hier, fusillant sans pitié (pour l’honneur de la cause populaire !) ceux des combattants qui, prenant au sérieux l’insurrection et la victoire, s’étaient permis de mettre leur main calleuse, encore toute noire de poudre, sur le moindre lambeau de la proi conquise, à la point du glaive, sur les usurpateurs vaincus.
Faudra-t-il donc, — pour mériter de nouveau ces éloges suspects, — que les révoltés de demain rééditent, à leur tout, cette tradition néfaste ?
Faudra-t-il donc, à l’exemple des bourgeois Conventionnels, flétrir et condamner Jacques Roux, conduisant les faubouriens affamés au pillage des accapareurs ?
Faudra-t-il créer donc, comme en 1848, prendre, en pleine bataille sociale, la défense de la sacro-sainte Propriété contre ses propres victimes, soudainement insurgées parce qu’elles en souffraient trop ?
Faudra-t-il, une fois de plus, comme en 1871, respecter la Banque de France et les officines de la juiverie, les « droits acquis » et les « domaines » particuliers ?
Faudra-t-il donc que les sentinelles en guenilles montent de nouveau la garde auprès de la richesse commune expropriée ?
Faudra-t-il donc frapper, comme traîtres ou sacrilèges, ceux qui, s’étant levés et ayant combattu parce qu’ils n’en pouvaient plus de misère, n’auront pas la vertu de continuer le même martyre, ni d’attendre, le ventre creux, que l’heure « légale » de la soupe ait sonné ?
Ah ! cette abnégation, cette sagesse — chantées par les poètes et les rhéteurs — ont vraiment coûté trop cher aux pères pour que les fils s’y laissent reprendre !
Le vieux Blanqui a dit à ce propos une parole bien profonde : « il faut que, vingt-quatre heures après la révolution, le peuple ait déjà goûté les bienfaits du nouvel ordre de choses ! ».
À quoi bon prendre les armes, en effet, à quoi même vaincre, si, après la victoire, les riches doivent encore rester les riches et les pauvres les pauvres, si l’égalité doit survivre, et si les vainqueurs, entassés dans les mêmes taudis, mangeant le même pain amer de la pauvreté, ne doivent recueillir, en guise de butin, que la continuation des angoisses, des humiliations et des souffrances de la veille ?
Libre aux privilègiés de se battre pour l’honneur ; c’est pour le vivre et le couvert, c’est pour des satisfactions palpables et matérielles, que se battront les déshérités, parce que chacun se bat pour ce qui lui manque.
Vienne la crise suprême, et le prolétariat soulevé, secouant enfin les préjugés et les scrupules qui tant de fois lui firent perdre le fruit de ses héroïques efforts, saura se remettre immédiatement en mesure d’utiliser sa victoire. Il ne se contentera plus de proclamer platoniquement ses droits, il les exercera effectivement. Il ne s’en rapportera plus à des dirigeants nouveaux, subitement intronisés à la place des anciens, du soin de lui rendre son bien et de lui octroyer la liberté, mais, jetant au feu le Grand Livre, les titres de rente, les chartes de propriété et toutes paperasses administratives ou judiciaires, il prendra lui-même possession, sans intermédiaire comme sans délai, à l’exemple de nos pères, les paysans de 1789, — ces glorieux « pillards » ! — de toute la richesse sociale, pour l’exploiter et en jouir, à son propre profit.
C’est parce que leurs besoins ne sont pas satisfaits ; c’est parce qu’ils sont mal nourris, mal couchés, mal vêtus ; c’est parce qu’on leur mesure avec une trop parcimonieuse inégalité la pitance et la place au soleil que les travailleurs mécontents lèveront à la fin l’étendard de la révolte. Il est donc logique et juste qu’ils ne déposent pas les armes avant d’avoir pris où il y en a — dans les greniers, dans les magasins, dans les ateliers, dans les palais dorés des monopoleurs, — assez de bien-être, de sécurité, de confort, de luxe même, pour réparer leurs forces épuisées et attendre tranquillement que la production libre puisse, à l’aide de l’outillage socialisé, reprendre un nouvel essor.
Et malheur à ceux qui voudront s’opposer sous un prétexte quelconque, à cette légitime reprise de possession, par Sa Majesté Tout le Monde, de son héritage volé, car ce serait à eux, en vérité, que s’appliquerait la parole terrible : « Mort aux voleurs ! » — avec les actes vengeurs qui doivent en être la conséquence et la confirmation !
Oui, morts aux voleurs !
C’est à ce cri que, les révolutionnaires se sont vus, depuis des siècles, traqués, persécutés, embastillés, proscrits, vendus, mis en coupe réglée, — c’est à ce cri que, plus d’une fois, ils se sont, fratricides inconscients, décimés les uns les autres ; — c’est à ce cri qu’on a toujours ameuté contre eux les colères folles et les rancunes aveugles ; — c’est à ce cri que les despotismes multicolores, spéculait sur la peur, l’ignorance, l’égoïsme ou l’envie, ont si souvent réussi à les mettre hors la loi, hors l’humanité !
C’est également à ce cri qu’ils veulent prendre leur revanche.
Depuis trop longtemps les déshérités de la vie sont traités de pillards et de bandits par les privilégiés, quand, à bout de patience, ils se décident à revendiquer par la force l’émancipation humaine.
Depuis trop longtemps dure cette monstrueuse équivoque, transformant, aux yeux de la foule abusée, les victimes en coupables.
Le jour est venu de rendre à chacun sa place, son rôle et son destin.
Las, à la longue, de nous entendre accuser des crimes dont nous pâtissons par ceux-là mêmes qui les commettent et en bénéficient, au lieu de courber le dos devant la calomnie, nous entendons désormais regimber, au contraire, et retournant l’outrage contre les insulteurs, leur cracher à la face ce défi menaçant :
mort aux voleurs ! Soit ! Nous en sommes.Mais qui donc sont les voleurs !
S’agit-il de cette population misérable, dans les rangs de laquelle se recrute le triste contingent des prisons et des bagnes, et pour qui l’on vient de faire cette loi inique, sur les récidivistes, pour les envoyer crevés des fièvres de Cayenne.
S’agit-il de réclamer la mort « préventive » pour les pauvres diables que les affres de la faim, l’aveuglement du vice ou l’ivresse brutale des passions jettent parfois, la nuit au coin des rues, le poignard ou le révolver au poing, sur les passants attardés ?
Non ! mille fois non !
Ceux-là, — de petits voleurs, en fin de compte — parce qu’ils sont entraînés à demander au crime les satisfactions que la Loi refuse à leurs besoins inassouvis, nous inspirent plutôt de la pitié que de l’horreur ou de la haine. Cette horreur et cette haine, nous les réservons pour la Société inique, démoralisatrice et homicide dont ils sont les premières victimes, et non les moins intéressantes, puisque les préjugés de la routine bourgeoise font qu’il est paradoxal et presque honteux de les excuser ou de les plaindre.
Combien, cependant ne leur pourrait-on pas trouver de circonstances atténuantes !
Dans quel monde sont-ils nés, en définitive, dans quel milieu ont-ils grandi et vécu ?
Dans un milieu vicieux où, du haut en bas de l’échelle — en haut surtout, — tout est immoralité, gangrène et pourriture ; où l’impitoyable droit du plus fort des époques barbares a été remplacé par le droit, plus hypocrite, mais non moins exécrable, du plus coquin ; il n’est point de mérite qui vaille le succès ; où les hommes, séparés par l’égoïsme féroce d’intérêts contradictoires, sont condamnés à se faire la guerre sans trêve ni merci ; — dans un monde où, la pauvreté étant le pire des vices, il faut s’enrichir à tout prix et ne pas regarder, sous peine de mort, si les voisins gèlent quand on a tiré la couverture à soi ; — dans un monde où la fortune des puissants du jour, générateurs et gardiens de la morale publique, se fonde sur l’assassinat et la spoliation des travailleurs ; — dans un monde où la fraternité est une bêtise ; où le pouvoir, la considération, la richesse et l’honneur sont au plus scélérat ; où, sur la principale place de toutes les grandes cités, s’élève un temple somptueux, qu’on nomme la Bourse, consacré au culte du Veau d’or, à l’Agiotage, c’est à dire au Vol organisé !
Comment donc s’étonner qu’au sein de toutes ces tentatives, en présence de tous ces exemples, il se trouve des gens qui, moins patients que la masse, tentent de faire en petit, pour leur compte personnel, ce qu’ils voient tous les jours accomplir en grand, sans vergogne comme sans remords, par les privilégiés de la haute pègre ?
D’ailleurs, ils n’agissent qu’à leurs risques et périls, exposant leur liberté, parfois même leur vie, et quand, à l’exemple de ceux qui les jugeront demain, ils essaient de se tailler eux-mêmes leur lot de butin, ils ont, au moins, sur leurs modèles, l’avantage de payer de leur personne.
Ce n’est pas sur eux, somme toute, que la responsabilité retombe, c’est sur la Société qui les corrompt, les exaspère et les opprime.
Non ! ce n’est pas contre ces excommuniés, ces parias, ces maudits, — qui, demain, peut-être, épurés par le souffle vivifiant de la Révolution, redeviendront des citoyens utiles et probes, parce qu’ils n’auront plus intérêt à être le contraire, — ce n’est pas contre ceux-là que nous empruntons aux réacteurs leur sinistre devise : « Mort aux voleurs ! »
Et ne sont-ils pas préférables à ces travailleurs qui à bout de ressources s’en vont mendier à tête basse — après avoir produit tant de richesses à la société — et n’ont pour tout courage que le suicide, au lieu de se venger sur cette bourgeoisie, qui est la cause de leur misère, puisqu’ils font tant que de faire le sacrifice de leur vie.
Encore une fois, qui donc sont les voleurs ?
Ah ! si facile est la réponse, longue serait l’énumération.
Voleurs, les alchimistes des flibustes Mexicaine, Tunisienne, Égyptienne ou Tonkinoise, les Jeckers de l’empire, comme ceux de la République bourgeoise, qui, agiotant sur la chair à canon, — de toutes les marchandises les plus abondante et la moins chère ! — font métier de fabriquer de l’or avec du sang !
Voleurs, les politiciens, leurs compères, qui, nouveaux Judas, leur vendent les fils du peuple, mais pour plus de trente deniers !
Voleurs, les propriétaires, qui, non contents de s’être indûment approprié la jouissance exclusive du patrimoine commun, obligent encore les autres, traités par eux en vassaux, à leur payer tribut ou rançon !
Voleurs, les Watrins affameurs, dont l’escarcelle est gonflée avec du travail non rémunéré !
Voleurs, les marchands qui trompent sur le poids et la qualité, empoisonnant à petites doses ceux des consommateurs qui n’ont pas le moyen de se payer le luxe de denrées inoffensives !
Voleurs, le repus fainéants dont l’indigestion s’achète au prix de jeûne organisé des pauvres !
Voleurs, les seigneurs de la féodalité capitaliste, les barons du coffre-fort, du moellon, de la houille et du fer, dont l’insolente fortune et l’oisiveté crapuleuse sont faites de la misère, de la servitude et de la honte de générations entières !
Voleurs, les fonctionnaires qui les défendent, budgétivores et buveurs de sueurs, policiers sans entrailles, parlementaires sans conscience, prêtres corrupteurs, magistrats d’Inquisition, soudards assassins, traineurs de sabre et faiseurs de lois, gens d’église, de caserne, de prétoire, de geôle et de lupanar, sangsues rapaces, aux millions de suçoirs, qui gardent l’Exploitation aux frais des exploités !
Tous voleurs, ceux-là, qui, sans jamais mettre la main à la pâte, s’adjugent quand même la plus grosse part du gâteau !
Ce sont eux, eux seuls, qui, vivant du bien d’autrui, des efforts et du labeur des autres, — lesquels meurent à la peine plus souvent qu’à leur tout, — consomment sans produire au détriment de ceux qui produisent tout en consommant à grand peine, — ce sont eux qui sont les voleurs, les pillards, les assassins !
Il y a longtemps que la conscience populaire les a jugés et condamnés. Il n’y a plus qu’à les punir.
Aux volés revient de droit cette mission justicière, et l’heure approche où ils se mettront en devoir de la remplir.
Et ce ne sera pas seulement, alors, de la justice, ce ne seront pas seulement des représailles méritées, ce sera encore et surtout de la légitime défense.
Mort aux voleurs !
Le Groupe parisien de propagande anarchiste
Genève. — Imprimerie Jurassienne.
Reprise mise à jour vers 1886 [1] ou peu après du placard publié dans Le Révolté du 4 février 1882.
Exemplaire repris de :
https://militants-anarchistes.info/spip.php?article13582 (qui date l’affiche de 1888)
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/mort_aux_voleurs_2.jpgHistoire de la série « Mort aux voleurs ! » : Manfredonia, Gaetano. « Mort aux voleurs », Le Monde libertaire n° 429 (28 janvier 1982).
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texte
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Vive l’armée !!!
Oui ! vive l’armée ! et non : À bas l’armée ! Vive ! et non : À bas la patrie ! comme l’ont clamé des êtres impurs lors de notre entrée en caserne. N’ont-ils pas hurlé ces iconoclastes : « Le drapeau dans la m… ! ». Tandis que nous nous amusions avec intelligence dans nos chambrées, qu’au lieu d l’ignoble Internationale nous chantions notre libre Helvétie en un poème aussi élevé que nos Alpes, si les pensées n’en sont plus profondes que nos vallées.
N’en déplaise au sans patrie qui a écrit que le patriotisme est le dernier refuge de la bestialité humaine, nous jurons par la la croix blanche de notre glorieux drapeau de nous soumettre aux lois de notre pays, d’honorer nos magistrats, d’obéir au ordres quels qu’ils soient de nos chefs, précisément parce que nous sommes des citoyens intelligents, judicieux, éclairés à l’extrême, libres et égaux, ainsi que l’affirme notre constitution.
Vous, êtes-vous jamais demandé ce qu’est la patrie ?
Voici la définition qu’a osé en faire un de ses détracteurs : « La patrie est un parc à moutons dont les bergers tondent la laine en disant que c’est pour la mettre à l’abri de la convoitise des moutons voisins ; et nos patriotes, stupides comme l’on l’est dans la famille des moutons, se soumettent bénévolement aux coups de sciseaux. Une fois tout nus, ils tournent leurs regards soupçonneux, et les cornes qu’on leur a laissées vers la palissade derrière laquelle d’autres bergers font subir la même opération à d’autres animaux en leur contant la même histoire. »
Coupables, criminels, sont de tels propos.
La patrie est une chose si supérieure et si peu tangible, noble et pourtant si amorphe qu’on ne saurait en faire la description complète, plus on l’étudie et plus elle nous cache de beautés.
C’est cet aveu que tout loyal patriote peut faire qui nous valu cette grossière apostrophe de nos adversaires : — Oui ! c’est comme un ver solitaire, vous n’en pouvez faire quo des bouts.
Détournons la tète et passons.
Si fort est le sentiment patriotique que dès qu’il endossé l’uniforme. tout citoyen suisse est transporté, il oublie que, de par la loi, il a laissé de vieux parents, la femme, les enfants, sans ressources, il ne sent pas sourdre en lui la révolte contre les réprimandes quelquefois un peu vertes des officiers. Ce ne fut pas un homme digne du beau nom de Suisse que, l’individu qui s’est pendu à Coire en prétextant de ne pouvoir oublier que sa femme et son enfant avaient faim pendant qu’il servait son pays en prison. Quel supplice, ne mériterait l’antimilitariste qui a écrit dans son dictionnaire : « Officier, subs. masc., soudard, égorgeur, généralement alcoolique, sexe équivoque, porte une haute coiffure numérotée comme un mauvais lieu, s’enferme dans un corset, marche en tendant les fesses et fait avec son sabre un bruit qui raccroche. Mot à éviter en société. »
Mais nous méprisons ces ordures, leur opposer des arguments serait tout aussi déplacé que de discuter avec ceux qui disent que si le prolétaire, l’exclu du banquet de la vie, est appelé à la caserne, ce n’est que pour protéger contre ses frères dépouillés les sacs d’écus des classes spoliatrices.
C’est faux ! et c’est aussi contraire à la tradition. Les historiens nous ont appris que nos aïeux, les héros de cent batailles étaient redoutables à la bourse de tous, vainqueurs et vaincus. Henri IV disait : « Vous pouvez ne point payer Français, Picards, Écossais, Normands et Bourguignons, mais Dieu nous garde des gens de Gruyère. »
C’est notre gendarmerie qui est chargée du maintien de l’ordre, mais si la tête hideuse de l’anarchie osait se dresser sur notre horizon, aucun Suisse, nous nous plaisons à croire, ne tarderait de collaborer à son écrasement.
Méfions-nous aussi de ceux qui lancent des accusations aussi stupides qu’odieuses contre nos hauts gouvernements.
Les élus de la nation savent mieux que nous ce que demande l’intérêt de la patrie.
Si nos patrons, pour fortifier notre industrie, font venir des ouvriers d’autres pays ; ou bien, s’ils engagent à l’étranger, parce que le rapport en est plus rémunérateur les capitaux qu’ils ont tirés du travail de leurs compatriotes, notre gouvernement sait bien que c’est dans l’intérêt de la patrie et l’intérêt de la patrie suisse ne doit-il pas primer tous Ies intérêts particuliers ?
Si nos premiers magistrats, apparemment en contradiction avec nos principes démocratiques, reçoivent d’une façon par trop soumise et les princes et les ordres des nations voisines, s’ils accueillent avec une bienveillance qui pourrait sembler exagérée des financiers et des officiers de police étrangers ; s’ils ont permis qu’un réfugié politique prépare sur notre territoire un changement de dynastie, accompagné malheureusement d’un double assassinat, il serait déplacé de leur en vouloir ; ils n’ont en vue, encore une fois, que l’unique intérêt de notre noble Helvétie.
N’est-il pas encore mû par le plus pûr patriotisme, notre Conseil d’État, quand il fait emprisonner, expulser, remettre aux geôles étrangères les ouvriers qui pour nous remercier de leur laisser construire nos maisons, de leur permettre d’emporter leur paye hors du pays, osent troubler l’ordre public sous prétexte de liberté ?
Obéissons, obéissons à l’autorité ! sévissons si elle nous l’ordonne, contre les chevaliers du chambard, même si ce sont nos compatriotes.
On nous objectera peut-être que des milliers de prolétaires s’anémient, que des mères de famille pleurent de misère, que des petits enfants meurent de faim. Qu’importe !
Soyons fermes en cas d’émeute ou de grève, noyons dans le sang les injustes réclamations des révoltés ; à l’ordre de : feu ! ne soyons pas assez lâches pour hésiter à coucher sur la place les hommes, les femmes et les enfants qui, pour nous détourner de notre devoir, nous appelleraient leurs frères ! ne commettons pas l’infamie de nous laisser amollir par une pitié déplacée.
Armons nous, comme dit notre chanson, diminuons notre consommation pour que notre gouvernement consacre de nombreux millions à l’achat d’armes nouvelles, la Suisse ne peut rester en arrière et laisser des chances à la Révolution qui s’avance. Le prolétariat de notre pays est aussi exigeant que celui de S. M. Guillaume II ou de S. M. Nicolas, il n’aspire lui aussi qu’au bien être-matériel, il n’a que des:appétits gloutons, le désir grossier de jouir et de s’adonner à tous les vices.
Comme si, être Suisse ne devait pas suffire à tout noble cœur.
Chers concitoyens ! Jeunes amis !
Méfiez vous, il y aura peut-être parmi vous, dans le rang, au café, à la chambrée quelque traître dont je devine l’approche. Il va vous murmurer à l’oreille des conseils perfides, il vous dira : « Tu es un homme, non un esclave, si, […] moi, tu n’a pas eu le courage de soustraire tes […] à la livrée ignoble de l’égorgeur, laisse toi aller de temps en temps à la noble et âpre jouissance d’un acte de révolte si peu important soit-il, refuse-toi surtout à prêter aide à l’infâme policier. Tu sais que le galonné ne songe qu’a t’éreinter, dusses tu en crever. Alors, fais-le toi-même crever de rage. »
« À la marche, reste en arrière, couche toi à l’ombre, les faibles suivront ton exemple, et tu les sauveras peut-être de la congestion. As-tu soif, faim ? Halte aux fontaines, entre à l’auberge, tu auras de suite des imitateurs qui nargueront aux braillées des soudards. Mais, l’un d’eux porte-t-il la main sur toi, un vigoureux poing au milieu du muffle le rendra doux comme velours. »Chers héros ! espoir de la patrie !
J’abrège la nomenclature d’aussi monstrueuses exhortations, mais si vous n’y fermiez l’oreille, si vous vous laissiez aller à suivre d’aussi atroces conseils, c’en serait fait de notre belle armée, disparus le bulletin de vote, le siège du législateur, effacée la loi sur les conflits collectifs et ce droit socialiste de nommer les gendarmes.
Je ne voudrais pas vous effrayer en offrant à vos regards un trop sinistre tableau, mais présentez à votre esprit pendant une minute seulement, au milieu de l’Europe, une chose informe, gauchie, de guingois, obscène, rugueuse et méphitique. Pouvez-vous vous imaginer notre pays qui ne serait plus un pays, puisqu’il n’y aurait plus ni gouvernement, ni financiers, ni juges, ni policiers, ni prêtres et (incommensurable horreur !) ni soldats !
À la place où fleurissent tant de merveilleuses institutions, où tant d’êtres richement doués se sacrifient à la chose publique, où s’épanouissent tant de nobles créatures, on n’apercevrait plus que des hommes. Le soleil voudrait-il encore éclairer les blancheurs immaculées de nos Alpes ? Non ! Le torrent voudrait-il encore accrocher sa goutte cristalline aux mousses du rocher ? — Non ! — Nos lacs d’azur ne baigneraient plus le pied de nos coteaux, car ceux ci repousseraient leurs eaux,
Voilà ce qui attend une nation qui tomberait dans l’anarchie, qui ne connaîtrait plus ni propriété privée, ni distinction de classes. D’une agglomération aussi sauvage et barbare. Dieu lui-même s’éloignerait.
C’est en vain que les mortels livrés à tous les épouvantements tendraient les bras vers lui ; cette fois-ci, j’en réponds, il resterait sourd et invisible.
S. Cobar, pasteur.
N.B. Nous mettons en garde tous les patriotes contre le Groupe antimilitariste, qui se réunit à genège, toius les samedis, à 8 h 1/2, au Café Nazare, place de la Madeleine, 12.
Imprimerie commerciale, rue Necker, 9, Genève
Signature calembour d’un texte parodique pseudo-patriotique.
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texte
- texte :
Premier Mai 1905
Aux soldats, aux travailleurs !
Frères,
Assez longtemps, trop longtemps, les appels au désarmement, à la paix, adressés aux gouvernements républicains ou monarchistes, sont restés vains et sans résultat.
Il ne pouvait pas en être autrement. Les gouvernements, quels qu’ils soient, ne sont et ne seront jamais qualifiés pour résoudre le problème de la Paix.
En effet, le gouvernement n’étant que le soutien de la classe possédante, doit, de par sa raison d’être, collaborer à la défense des intérêts et privilèges de cette classe, en lui assurant la prépondérance sur le marché commercial du monde, vis-à-vis des autres classes possédantes de nationalités différentes.
Cette prépondérance s’obtient parfois aux moyens d’accords diplomatiques, mais quand ceux-ci ne peuvent suffire, l’armée, puis la guerre et toutes ses sanglantes conséquences interviennent.
D’autre part, le gouvernement étant chargé de la défense des intérêts de la classe possédante, manifeste son action défensive, non seulement à l’extérieur, comme nous l’avons dit plus haut, mais, encore et surtout à l’intérieur pour maintenir l’ordre, c’est-à-dire la continuation parmi les masses ouvrières de l’exploitation et de la domination dont bénéficient les possédants.
Le rôle brutal des armées dans les grèves, nous a montré clairement quelle est son utilité pour étouffer rapidement, les justes, mais trop minimes revendications prolétariennes.
Donc la Paix, comme l’affirment du reste certains humanitaristes et internationalistes, doit se trouver en dehors de l’esprit de colonisation, c’est-à-dire dans la suppression des frontières, et en dehors de l’esprit de domination, c’est-à-dire dans la la suppression des armées.
Mais ils se sont contentés de donner une simple affirmation, de laquelle ils n’ont pas malheureusement tiré toutes les conséquences, qui sont celles-ci :
La Paix nécessite la suppression des armées et des frontières, mais celles-ci ne peuvent disparaître à leur tour que par la chute de la propriété et de l’autorité ; car toutes les deux intimément liées, nécessitent le sanctionnement de la force brutale érigée en droit pour assurer le maintien de l’exploitation et de la domination dont les travailleurs sont victimes.Et en effet, on ne pourrait en aucune façon concevoir un gouvernement quel qu’il soit, qui ne ferait sanctionner ses lois, sans le concours de l’armée.
Ce n’est donc pas aux mains des partisans de celui-ci, que l’immense foule de ceux qui subissent toutes les souffrances, toutes les tortures du misérable état de choses actuel, doit remettre la solution de la question sociale en général et du désarmement en particulier.
C’est par son action propre, puisqu’elle en est la seule intéressée, que dépendra le succès de sa cause.
Et cette action ne peut s’accomplir que par un acte de révolte collective se manifestant contre l’armée, appelée à la défense des intérêts bourgeois dans les guerres et dans les grèves.
La révolte individuelle des réfractaires est un acheminement vers cette révolte collective.
Réfléchissez-y soldats, et vous tous frères travailleurs, et sous peu vous serez des nôtres et crierez :
Vive la Paix et la Liberté universelles par la Révolution sociale !
Groupe Antimilitariste et Jeunesse Révolutionnaire.
Imp. Commerciale, rue Necker, 9
Cira Lausanne (fonds Frigerio)
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[ texte ]
- texte :
Libre-Pensée de Genève
Salons Handwerk, 1er, Avenue du Mail, 4 (entrée par la rue du Vieux-Billard)
Mardi 25 décembre 1906, à 2 heures précises
Fête de l’arbre de la science
offerte par les élèves du cours de morale sociale aux enfants de Genève, avec le gracieux concours d’un quatuor d’amateurs
« L’Affaire tarte », arlequinade en 2 actes, jouée, en costumes, par Pierrot, Luis, Arlequin, Jean-Pierre, Polichinelle, Scapin et Margot — Chœurs et chants rationalistes, monologues, allocutions — Enfantine, pièce en un acte de Ch. F., jouée par 6 élèves
distribution de rissoles et de cadeaux
Cartes, à 50 centimes, en dépot chez : […].
Attention. — Prenez vos cartes d’avance : à l’entrée, le prix sera de 1 fr. pour les personnes n’accompagnant pas d’enfants.
Mardi soir 25 décembre 1906, à 8 heures, rue du Rhône, 5, au premier
Banquet annuel de la Libre-Pensée
cartes à FR. 2.75 vin compris, aux dépôts ci-dessus indiqués
imprimerie […]
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texte
- texte :
Les antimilitaristes suisses aux travailleurs
Camarades,
Le Conseil fédéral vient de prendre, sur les instances surtout de la Légation italienne à Berne, un arrêté contre la propagande antimilitariste faite par des étrangers, en prétendant que celle-ci menace la sécurité intérieure et extérieure de notre pays. Or, cette sécurité est menacée surtout par les formidables armements des monarchies qui nous environnent et nos camarades étrangers, par leur propagande, tendent à diminuer ce danger.
En face du mensonge de tous les États qui, après avoir proclamé hautement leurs intentions pacifiques, n’en continuent pas moins à augmenter les budgets militaires, aidés de tous les hypocrites affiliés aux Sociétés dites de la paix, les travailleurs ont enfin compris que tous les gouvernants les trompent, puisque malgré leurs continuels échanges de courtoisie, ils se montrent méfiants les uns envers les autres.
L’antimilitarisme en Suisse n’est pas d’importation étrangère. Il est né à la suite des répressions brutales des grèves de Gœschenen, Brigue, Genève, Bâle, Chaud-de-Fonds, Ricken, Rorschach, etc., où nous avons vu l’armée dans son véritable rôle de défense capitaliste.
La patrie ne peut être que l’expression d’un bien commun, mais dans notre pays, comme partout ailleurs, toute la richesse n’appartient qu’à une infime minorité de privilégiés, qui s’en servent pour exploiter le travail du peuple. Considérez le nombre de Suisses qui n’hésitent pas à émigrer pour endurer la domination étrangère moins dure pour eux que la liberté helvétique. Nos maîtres, eux-mêmes, changent de nationalité dès que leurs intérêts l’exigent. Aussi le patriotisme n’est-il qu’un mot creux, vide de tout sens, cachant des appétits inavouables.
Les électeurs suisses en repoussant l’art. 42bis avaient manifesté leur intention de laisser libre la propagande antimilitariste, mais le Conseil fédéral n’a tenu aucun compte de la volonté populaire ainsi exprimée, aussi doit-elle s’affirmer autrement que par les voies légales.
La grève militaire s’impose au même titre que la grève économique. Aussi longtemps que nous continuons à travailler, le patronat n’écoute pas nos revendications ; aussi longtemps que nous continuerons à nous rendre aux casernes, la cause du désarmement et de la paix n’aboutira à rien. Il est, d’ailleurs, dérisoire de combattre quelque chose tout en ne cessant d’y participer au prix des plus grands sacrifices.
Travailleurs,
Pour ces raisons, les antimilitaristes suisses soussignés n’hésitent donc pas à vous engager à mépriser le devoir militaire prescrit par la constitution et à refuser toute obéissance militaire.
Sus au mensonge patriotique ! À bas l’armée !
En avant pour la fraternité des peuples !
À retourner avec les signatures bien visibles de citoyens suisses, pour le tirage d’affiches et prospectus.
300 signatures avaient été apposées au bas de ce manifeste qui fut placardé en Suisse le 19 mai 1906.
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[ texte ; dessin (allégorie de la liberté brisant ses chaines) de Fermín Sagristà ; gravure (portrait de Ferre en médaillon) ]
- texte :
Montjuich
la vision ultime
Édité par Le Réveil de Genève et Tierra y libertad
Plusieurs version parues en cartes postales, comme : https://cartoliste.ficedl.info/?article2239
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[ texte ; dessin (allégorie de la liberté brisant ses chaines) de Fermín Sagristà ; gravure (portrait de Ferre en médaillon) ]
- texte :
Montjuich
la vision ultime
Édité par Le Réveil de Genève et Tierra y libertad
Plusieurs version parues en cartes postales, comme : https://cartoliste.ficedl.info/?article2239
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[ texte ; dessin (allégorie de la liberté brisant ses chaines) de Fermín Sagristà ; gravure (portrait de Ferre en médaillon) ]
- texte :
Montjuich
la vision ultime
Édité par Le Réveil de Genève et Tierra y libertad
Plusieurs version parues en cartes postales, comme : https://cartoliste.ficedl.info/?article2239
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[ texte ]
- texte :
Grande salle communale de Plainpalais
Mardi 4 juin 1918, à 8 h 30 du soir
Meeting
Les bombes de Zurich
L’arrestation de BertoniOrateurs
Alfred Amiguet - Paul Golay , de Lausanne
J. Humbert-Droz, de Chaux-de-Fonds - E. BrunnerCordiale invitation à tous
Fédération des syndicats ouvriers. — Union ouvrière.
groupe du Réveil. — Jeunesse socialiste.Genève — Imprimerie des Unions ouvrières
Arrestation d’anarchistes italiens après la découverte d’armes et explosifs chez certains d’entre-eux (grâce/à cause de services secrets allemands). E. Brenner [Emil Brenner ??] fait partie de de l’Union ouvrière (cf. Louis Bertoni : une figure de l’anarchisme ouvrier à Genève de Gianpiero Bottinelli (Entremonde, 2012), p. 79-83.
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[ texte contre l’exploitation, etc. Imprimerie A. Giamboni, rue Masbou ]
- texte :
Fédération Anarchiste Romande
Les anarchistes aux travailleurs
Bien être, liberté et paix, voila ce que l’humanité, toujours trahie par ses maîtres, a cherché en vain à réaliser.
Bien être pour tous, avec la suppression de tout monopole des moyens de production, de consommation et d’échange, repris et gérés par la société tout entière.
Liberté pour tous, sans prisons et sans casernes, avec la disparition des distinctions en gouvernants et gouvernés, en propriétaires et déshérités, en patrons et salariés.
Paix pour tous découlant de l’abolition des classes et des États, de la libre disposition reconnue à chaque population, de la fin de l’âpre compétition d’intérêts inavouables sur tous les points du globe.
Le capitalisme engendre le chômage et la misère, la servitude du champ, de la fabrique et de la mine, les victimes et les ruines des répressions et des guerres. Il maintient sa domination par l’organisation militaire, policière et juridique de l’Etat.
Contre le capital et l’État, préparons cerveaux, cœurs et bras la lutte que seule une Révolution pourra terminer.
Plus d’exploitation et de pouvoir de l’homme sur l’homme et vive l’émancipation intégrale du travail et des travailleurs !
Vive l’Anarchie !
Imprimerie A. Giamboni, 4, rue Masbou
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[ texte ]
- texte :
Les anarchistes aux travailleurs
Travailleurs, Camarades,
La situation peut toujours se résumer ainsi : Insécurité politique représentée par un militarisme ruineux, par l’impossibilité même entre alliés de la boucherie mondiale de s’entendre pour désarmer, par la menace permanente de guerre ; Insécurité économique dont le chômage est la manifestation la plus douloureuse, cependant que nos maîtres avouent que des crises plus formidables sont à redouter par le développement même du progrès industriel ; Insécurité sociale avec menace de retour à un passé maudit - les quelques conquêtes des révolutions du passé venant être supprimées - par un absolutisme clérico-fasciste.[…]
salle communale de Plainpalais, jeudi 1er mai […]
Soirée du “Réveil”
Causerie par le camarade L. Bertoni - Le Portefeuille, un acte d’Octave Mirbeau - le Père, un acte de J. Conti - Productions par artistes et amateurs distingués. Entrée 1 fr. 10
Groupe du Réveil anarchiste
Imprimerie, 23 rue des Bains
Collège du travail (Genève) : affiche du fonds Lucien Tronchet. Imprimé à Genève.
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texte
- texte :
Ligne Internationale des Combattants de la Paix (Section de Genève)
13 morts, 70 blessés le 9 novembre 1932
ne suffisent pas au militarisme suisse. Ses représentants viennent à Genève narguer les victimes.
Honte à eux !Les sous-officiers qui viennent « jouer » la guerre préparent de nouvelles tueries.
Honte à eux !Habitants de Genève,
Les galonnards ne sont pas vos hôtes. C’est le militarisme s’imposant en pays conquis. Partout, montrez votre mépris aux préparateurs de nouveaux carnages.
Honte à eux !Ouvriers ! gens de cœur !
Le gouvernement fédéral a annoncé un budget militaire extraordinaire de 100 millions, à ajouter aux 110 millions consacrés chaque année pour l’armée suisse. Actuellement, des millions de chômeurs n’ont pas de moyens pour vivre. Cependant, les militaristes gaspillent des sommes folles pour la mort.
Honte à eux !En cette circonstance, la Genève de la SDN, la Genève du 9 novembre, doit, pour son honneur, répondre aux excitations chauvines par les cris de :
Vive la Paix !
À bas le Militarisme !
LICP
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[ texte contre l’exploitation, etc. Imprimerie rue des Bains ]
- texte :
Les anarchistes aux travailleurs
Les maures du monde en ont menti ! La guerre pour la démocratie n’a été que la guerre pour l’absolutisme fasciste !
Paix et désarmement sont déclarés impossibles. Les hypocrites criminels qui déclament contre les quelques grèves de la lutte de classes dépensent des milliards en armements, en guerres coloniales, prélude à la conflagration mondiale.
Le régime bourgeois avoue ne pouvoir assurer aux peuples ni la paix ni le travail, ni les libertés fruit des révolutions du passé. À la place du « droit des peuples » donné comme but à la guerre mondiale, il n’est plus question que du privilège, du « pouvoir des hiérarchies ».
Les sinistres canailles qui ont menti à des millions de morts ne peuvent que continuer à trahir les vivants.
La « paix sociale » de la corporation clérico-fasciste n’est qu’une paix de Versailles, déclarant les travailleurs seuls responsables de tout conflit et les désarmant des droits d’association et de coalition pour accroître les forces policières et militaires des exploiteurs. Au surplus, nos soi-disant nationalistes prennent leur mot d’ordre à Rome, à Berlin ou au Vatican, alors que fascisme et nazisme déclarent ouvertement vouloir démembrer la Suisse.
Nous ne pouvons vaincre tous nos ennemis que par la conscience, la volonté et l’action de chacun venant se fondre dans un grand effort solidaire de tous.
Assez du régime cellulaire de la nationalité et de barrières toujours plus hautes entre les peuples ; que les divisions fratricides disparaissent avec les États qui les entretiennent !
Assez de monopoles et d’usurpations qui conduisent, par la fermeture des usines et la suppression des cultures, à l’abandon et à la destruction même de richesses, cependant que des millions d’hommes sont privés ainsi du droit au travail et à une existence aisée.
Assez d’une religion et d’une morale d’esclavagistes déniant la liberté de conscience, d’examen. de propagande et d’expérimentation et voulant ramener le monde au plus sombre passé inquisitorial.
Par l’élimination d’un pouvoir d’asservissement. de destruction et de mort ; par l’expropriation au profit de tous des biens, fruit du travail de tous ; par l’entr’aide mondiale, réalisons la paix, le bien-être et la liberté !
Vive la révolution sociale ! Vive l’anarchie !
Fédération Anarchiste Romande
Imprimerie, 23, rue des Bains.
Imprimé à Genève.
Disponible aussi au Collège du travail (Genève) : affiche du fonds Lucien Tronchet.
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[ titre (Victoire) ; peinture (épée ensanglantée plantée sur une champ de bataille jonché de morts, quelques civils miséreux en premier plan ]
- texte :
Victoire
Reproduction d’un tableau de Sagrista (affaire Ferrer ?), aussi édité en carte postale par Le Réveil anarchiste : https://cartoliste.ficedl.info/article1671.html
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- notes :
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texte
- texte :
sous la terreur franquiste
Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne
Aux travailleurs suisses !
Jour après jour de nouveaux militants de la classe ouvrière sont livrés à la sanglante vengeance des bourreaux de l’Espagne franquiste.
C’est aujourd’hui le tour de notre camarade José Lopez, militant doué de la Confédération Nationale du Travail espagnole. Âgé alors de 31 ans, Lopez avait vécu en France, où il se trouvait exilé comme ancien combattant de la glorieuse colonne Durruti. Lors du mouvement de la libération. il rallia le maquis et lutta vaillamment, aux côtés de nombreux camarades d’exil, contre les envahisseurs nazis. Impatient de lutter de plus près pour abattre le régime qui sévit depuis plus de vingt ans dans son propre pays, Lopez décida de rentrer clandestinement en Espagne pour se joindre aux combattants héroïques risquant quotidiennement leur vie dans la lutte sans répit qu’ils conduisent contre les sbires franquistes.
La police eut vent de sa présence à Barcelone, où des militants actifs de la résistance se réunissaient à son domicile. Le 9 mars dernier, à deux heures du matin, de nombreuses forces policières bloquaient la maison pour y faire irruption. Nos camarades s’étant préparés à la défense, une bataille à coups de mitraillettes s’engageait et plusieurs policiers furent blessés.
José Lopez, lui-même gravement atteint, ne put s’enfuir. Arrêté et gardé au secret pendant de longues semaines, il fut soumis aux plus affreuses tortures dans l’espoir de l’amener à dénoncer ses camarades. Mais, comme on peut bien le penser, Lopez, trempé par la lutte dure et implacable dans laquelle il s’était engagé, se garda bien de satisfaire aux injonctions de ses bourreaux. Lopez ne parla pas.
Nous venons d’apprendre qu’il sera jugé sous peu par un tribunal spécial. On sait ce que cela signifie. C’est le jugement sommaire, sans possibilité de se défendre. Un simulacre de procès où le défenseur sera un avocat d’office, dont il n’aura pu faire le choix et qui fonctionnera par pure forme. C’est la condamnation certaine de José Lopez à la peine de mort et l’exécution dans les vingt-quatre heures. C’est l’assassinat perpétré froidement, sous le couvert d’un jugement légal.
D’autre part, d’autres militants syndicalistes libertaires viennent d’être condamnés à Madrid et à Saragosse à des peines variant entre dix et trente ans de réclusion, sous l’inculpation d’action clandestine contre le régime. Leur situation est elle aussi tragique.
Camarades, Travailleurs,
Laisserons-nous, sans élever notre voix, que nos vaillants camarades espagnols soient emprisonnés, torturés, condamnés à la prison ou à la mort par les sinistres assassins qui oppriment et affament les travailleurs espagnols ? Laisserons-nous que Lopez, dont l’âme fière et indomptable devrait nous servir d’exemple dans notre lutte contre les forces d’oppression, succombe à la vengeance de ses bourreaux ? Que des dizaines de militants soient à leur tour voués à une mort lente dans les cachots de Franco l’assassin ?
La solidarité des travailleurs ne doit être un vain mot. Que la protestation de nous tous s’élève avec force contre les crimes d’un régime d’oppression et de violence, afin que soient sauvées, s’il en est encore temps, la vie et la liberté de nos vaillants camarades.
Août 1949.
Fédération Anarchiste Suisse.
Imp. Guerry & Pollet, Genève
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Ligue suisse des droits de l’homme et du citoyen
Commémoration
du centenaire 1859-1959 de la naissance de
Francisco Ferrer, fondateur de l’École moderne, et Jean Jaurès, tribun et homme politique
Orateurs :
Aristide Lapeyre, du Comité de la Libre Pensée française,
Georges Borel, conseiller nationalsous la présidence H.-A. Bartholdi-Herzig, président central LSDHC
avec la participation de :
La Libre Pensée suisse (sect. de Genève)
Le groupe « École moderne » des instituteurs
L’Action suisse pour la paix
Le groupe « Le Réveil » anarchiste
et la « Jeunesse libertaire »Salle communale de Plainpalais
à 20 h 30, mercredi 2 décembre 1959 — Entrée libre
Imprimerie de Plainpalais - rue du Vieux-Billard 24
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- notes :
- descriptif :
[ texte (appel à manifestation) ; dessin (guerrilleros-hippies en armes : « Nos mots doivent avoir la même fonction que les balles ») ]
- texte :
À bas le travail
Vive la fête ★ subversive ★
Nos mots doivent avoir la même fonction que les balles
Bourgeois, bureaucrates :
vous vous foutez de notre gueule, vous ne vous en foutrez plus longtempsManif vendredi 13 avril
place Cornavin (devant la gare) 18 h 30
Comité : “Bourgeois, bureaucrates : c’est la guerre !”
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte (programme) ; dessin (musiciens, au têtes d’instruments de musique, au pied de la statue du général Dufour jouant au
diabolo???) par Éric Jeanmonod ] - texte :
Festival folk, jazz & cinéma
Meinier (GE), 14-15 juin
Une vingtaine de groupes genevois et invités - 15 heures de musique en plain air - 4 h de films sur la musique + atelier de musique
Permanent, crèche, à boire & à mangerorg. . GAG, AMR, CAC - tél. 44 94 44 (case postale 423 - 1211 GE 14)
Entrée gratuite
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
[ texte ; dessin (caricature d’un âne élu à la tribune) de Steinlen ]
- texte :
Aux électeurs...
Électeurs,
Je m’appelle Nul, comme le sont mes concurrents les candidats.Je suis blanc, comme le sont nombre de bulletins qu’on s’obstinait à ne pas compter et qui, maintenant, me reviendront.
Mon élection est assurée.
Vous comprendrez que je parle franc.
Citoyens,
On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux.Une Chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente. au contraire, à merveille, les électeurs que vous êtes. Ne protestez pas : une nation a les délégués qu’elle mérite.
Pourquoi les avez-vous nommés ?
Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’a leurs intérêts, à la gloriole ou à l’argent.
Pourquoi les renommerez-vous demain ?
Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac.
Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi ?
Les entraineurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau.
La Chambre représente l’ensemble.
Et ça, c’est vous !
On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c’est tout. Vous n’êtes que des fruits… des poires.
On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière.
On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré — à vous qui ne possédez rien.
On vous parle de probité ; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maitres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l’honneur national.
Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres des régimes anciens. On vit sous l’œil des contremaîtres.
Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l’os sans moelle qu’on leur a jeté, l’os du suffrage universel.
Et c’est pour des boniments, des discussions électorales qu’ils remuent encore la mâchoire — la mâchoire qui ne sait plus mordre.
L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains vous crient qu’en votant pour eux, ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose :
Donnez vos voix, citoyens !Les mendigots, les candidats, les tirelaines, les soutire-voix, ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public.
Écoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti : ils veulent conquérir les pouvoirs .. afin de les mieux supprimer.
D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile, Charlot s’amuse à voter...
Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer de la foule que nous voyons grouiller — la foule lâche et sans pensée.
Allez ! allez. gens de la foule ! Allez, électeurs ! aux urnes... Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N’insultez pas, après coups, les Maîtres que vous vous donnez.
Ces Maîtres vous valent, s’ils vous volent. Ils valent, sans doute, davantage ; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien :
L’Électeur n’est qu’un Candidat raté.Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnoie et qui synthétise toute la vilenie nationale.
Votez, électeurs ! Votez ! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement — retournez à vos députés.
Chers électeurs
Finissons-en. Votez pour eux. Votez pour moi.
Je suis la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie.
...il est élu
Reproduction d’un numéro de La Feuille de Zo d’Axa (1897-1899), dessin de Steinlen.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ gravure (illustration du roman de Jules Verne, Robur le Conquérant) ]
- texte :
[vide]
Illustration de fond du Dos au mur n°2 : Aff0588 (cira L).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ Bakounine remplit le pot-de-chambre-État ]
- texte :
Contre l’État
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- notes :
- descriptif :
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texte
photo (manifestation à Vitoria-Gastei)
- texte :
Espagne : 9 assassinats
Vitoria… un tournant dans les luttes contre la dictature !
6 H. de solidarité
Vendredi 23 avril 18 H. A la salle des Eaux-Vives
19h. Film sur Vitoria. Bouffe
20h. Meeting : D. Guerin
22h. Chanteurs : M. Buhler, Moscoso
Comité de soutien aux luttes en Espagne.
https://museris.lausanne.ch/SGCM/Consultation.aspx?id=120652&Source=search_result.aspx#
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- notes :
- descriptif :
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[ texte tapuscrit ]
- texte :
Le Dos au mur
journal mural — numéro 1 — décembre 1976
Dire la vie courante, la parler couramment, c’est la vivre. Ce n’est pas simple : la confusion généralisée, celle dans laquelle on trempe quotidiennement, nous en empêche. Cette organisation du quotidien, ,fui en majeure partie nous est imposée, s’étend à fatiguer notre vie.
Plus que le travail c’est le quotidien, organisé en taches séparées, distinctes, confusément amalgamées dans la journée, qui nous épuise. C’est la voiture, le supermarché, le journal, la télé, la famille, la bouffe pré-mâchée.
On ne se retrouve dans rien, on consomme de tout. Le travail se consomme comme des petits pois : seule la marque change, nous pas. Un étrange glissement s’est opéré : le travail a pris notre place et noue, nous ne sommes plus qu’un engrenage de la machine sociale.
Aujourd’hui on tente, par la diminution du nombre d’heures de travail, de revaloriser notre boulot. Mais c’est trop tard. Nous ne sommes plus. On a déjà donné. On a tout donné. Notre force de travail, y a cent ans qu’on nous l’a volée. Notre vie, y a cinquante ans qu’on l’a rachetée sous forme de gadgets. Ça nous aide à survivre.
Alors, le travail, on s’en fout pas mal. Faut simplement tuer le temps au boulot. Faut savoir s’économiser si on veut pas crever jeune. Mais quarante heures à donner à cette racaille, c’est déjà trop.
C’est davantage savoir ce qu’on fait de notre temps qui importe. 4 à 5 heures de moins au boulot pour 4 à 5 heures de plus à la télé. On perd encore au change. La bagarre est ailleurs. C’est notre vie qu’on veut, c’est pas l’aménagement de notre survie.
La gauche, les syndicats, le patronat, les bourgeois, la droite sont identiques pour nous. Ils veulent posséder notre vie. Ils sont unanimes dans un discours confus, imprécis et mensonger. Il y a toujours une catastrophe qui va nous tomber sur le coin de la gueule si on ne fait pas ci, si on ne fait pas ça, qu’ils disent. On leur fait plaisir, et la catastrophe se produit quand même. Ils nous ont tout piqué, en échange on peut jouer avec leur Marchandise.
Les 40 heures, la droite est plutôt contre, la gauche plutôt pour, mais c’est pas clair. Car les 40 heures, ça pourrait être une mesure de relance économique (diminution du chômage, amélioration de la productivité, baisse de l’indice du coût de la vie comme en 1920-1922 augmentation de la consommation, enfin relance de la production).
Mais les politiciens ont ceci de commun (qu’ils soient de gauche ou de droite) : leur bêtise et leur manque d’audace.
La décadence de la bourgeoisie ne vaut que par le spectacle qu’elle nous donne.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte tapuscrit ; filigrane (bateau de Robur le Conquérant) ]
- texte :
Le Dos au mur
journal mural — numéro 2 — décembre 1976
La vie s’écoule, la vie s’enfuit,Les jours défilent au pas de l’ennuiParti des rouges, parti des gris,Nos révolutions sont trahies.Le travail tue, le travail paie,Le temps s’achève au supermarché,Le temps payé ne revient plus,La jeunesse meurt de temps perdu.Les yeux fait pour l’amour d’aimerSont le reflet d’un monde d’objetsSans rêve et sans réalité,Aux images nous sommes condamnés.Les fusillés, les affamés,Viennet vers nous du foud du passéRien n’a changé, mais tout commence,Et va mûrir dans la violence.Brûlez, repaires de curés,Nids de marchands, de policiers !Au vent qui sème la tempêteSe récoltent les jours de fête.Les fusils sur nous dirigésContre les chefs vont se retourner.Plus de dirigeants, plus d’État,Pour profiter de nos combats.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
[ Publicité pour un ouvrage, reproduisant la couverture par Jean-Pierre Ducret : Bakounine regarde travailler Schwitzguebel au tour ]
- texte :
Michel Bakounine, une vie d’homme
Jeanne-Marie
noires éditions
Affiche imprimée pour l’édition d’un ouvrage : Michel Bakounine : une vie d’homme (1976), éditions Noir (Genève).
« Noires éditions » au lieu de « Noir éditions ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; dessin (homme avec fusil couché/mort sur sigle CNT saignant, présentation d’une publication) ]
- texte :
Fernando Gomez-Pelaez
Santiago Carrillo ou l’histoire falsifiée
Si vous voulez perdre vos illusions, lisez toute la production des éditions Noir - Case 67 - 1211 Genève 4
Prix : 3 francs
Noir
GenèveGroupe 1er Mai
Annecyoriginal de la couverture (1re et 4e page) de la brochure Santiago Carrillo ou l’histoire falsifiée (1976).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; dessin (reproduction d’une œuvre de Costantini représentant le massacre de Chicago de mai 1886 : les traits des policiers sont ceux de quatre présidents des États-Unis) ]
- texte :
Chicago, mai 1886
L’année 1886 fut, aux États-Unis, une année de durs conflits sociaux. Une loi « des 8 h. de travail par jour » était à l’origine d’une lutte entre patrons et travailleurs. Une grève générale fut décidée pour le 1er mai, par l’Union Nationale des Travailleurs, afin d’obtenir leur droit par l’action directe.
À Chicago :
Le 1er mai, un meeting de plus de 25.000 travailleurs se termina par des brutalités policières inouïes.
Le 2 mai, une foule immense protesta contre la démence policière.
Le 3 mai, environ 8.000 grévistes étaient rassemblés devant l’usine de Mac Cormick, afin de protester contre ces salauds de patrons (1.200 licenciements dans l’usine) et cette vermine policière, lorsque les flics leurs tirèrent dessus tuant 6 ouvriers et en blessant plus de 50.
Le 4 mai, nouveau meeting de protestation qui s’était pourtant déroulé dans le calme, avant que les flics commencent à charger. Soudain, une bombe explosa, tuant un flic et en blessant 7 autres.
Les jours suivants, un vent de panique souffle chez les capitalistes, qui interdisent aussitôt les meetings, les publications anarchistes et socialistes. Qui arrêtent différents éditeurs et imprimeurs et qui accusent de meurtre les responsables des récents meetings.
Le 11 novembre 1887, Fischer, Engel, Parsons et Spies (principaux orateurs de mai 1886) sont pendus à Chicago. Ling s’était suicidé en prison.
En juin 1893, un décret du gouvernement de l’Illinois a remis en liberté Schwab, Fielden et Neebe en reconnaissant que tout le procès des anarchistes avait été une abominable crapulerie : faux témoignages, jurés achetés, verdict rendu d’avance…- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte (couverture de livre) ; dessin (labyrinthe) ]
- texte :
Jacques Probst
Jamais la mer n’a rampé jusqu’ici
L’Amérique
Douze face à moi
Considérant l’étendue du désastre, le désert ouvert devant, derrière lui, à main droite.
gauche
il s’assit. Décapsule la bouteille. Le première gorgée ravagea son estomac, mais la seconde, troisième, quinzième, vingt-huitième peuplèrent bientôt le désert d’être familiers, amicaux. Tous y allaient à son égard d’un signe, consolation, encouragement. Courage ? Quel besoin de quel courge ? Autour de lui, toute surface est plane. La bouteille fur vide. Dernière bouteille.Éditions Noir
case postale 167 CH-1211 Genève 4
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
[ Publicité pour un ouvrage, reproduisant la couverture par Jean-Pierre Ducret : Bakounine regarde travailler Schwitzguebel au tour ]
- texte :
Michel Bakounine, une vie d’homme
Jeanne-Marie
volume en vente chez les bons libraires
Noir - case 167 — 1211 Genève 4
Affiche imprimée pour l’édition d’un ouvrage : Michel Bakounine : une vie d’homme (1976), éditions Noir (Genève).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
[Mort aux voleurs ! : propagande anarchiste]
[Mort aux voleurs ! : propagande anarchiste]. — Genève ; Paris : Groupe parisien de propagande anarchiste, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[ 1901 & post] |
[ 1888 ?] |
[Mort aux voleurs ! : propagande anarchiste]
[Mort aux voleurs ! : propagande anarchiste]. — Genève ; Paris : Groupe parisien de propagande anarchiste, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] L’affiche reprend de nouvelles références depuis sa prédécétrice ; dont
— une référence à La loi instaurant la relégation des récidivistes, votée le 27 mai 1885 ;
— une référence à Jules Watrin, sous-directeur d’une mine de charbon, dont la défenestration et le lynchage le 26 janvier 1886 est connue sous le nom de « watrinade de Decazeville ».
1882 |
[ 1901 & post] |
[Vive l’armée !!!]
[Vive l’armée !!!]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 34 × 24 cm.
sources :
[Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]
[Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 27 cm.
sources :
[Fête de l’arbre de la science, mardi 25 décembre 1906 Mardi soir, Banquet annuel de la Libre-Pensée]
[Fête de l’arbre de la science, mardi 25 décembre 1906 Mardi soir, Banquet annuel de la Libre-Pensée]. — Genève : Libre pensée, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 66 × 99 cm.
sources :
[Les antimilitaristes suisses aux travailleurs]
[Les antimilitaristes suisses aux travailleurs]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 22 cm.
sources :
[Montjuich : la vision ultime]
[Montjuich : la vision ultime] / Fermín Sagristà. — Genève : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (estampe ), coul. (trois ) ; [50 ?] × [64 ?] cm.
sources :
[ca 1909] |
[ca 1909] |
1946 |
[Montjuich : la vision ultime]
[Montjuich : la vision ultime] / Fermín Sagristà. — Genève : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (estampe ), coul. (trois ) ; [50 ?] × [64 ?] cm.
sources :
[ca 1909] |
1946 |
[ca 1909] |
[Montjuich : la vision ultime]
[Montjuich : la vision ultime] / Fermín Sagristà. — Genève : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (estampe ), coul. (trois ) ; [50 ?] × [64 ?] cm.
sources :
[ca 1909] |
[ca 1909] |
1946 |
[Meeting : les bombes de Zurich, l’arrestation de Bertoni]
[Meeting : les bombes de Zurich, l’arrestation de Bertoni]. — Genève : le Réveil (1900-1947) ; [et al.], (Imprimerie des Unions ouvrières (Genève)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Les anarchistes aux travailleurs]
[Les anarchistes aux travailleurs]. — Genève : Fédération anarchiste romande, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 70 × 50 cm.
sources :
[Les anarchistes aux travailleurs]
[Les anarchistes aux travailleurs]. — Genève : le Réveil (1900-1947), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 70 × 50 cm.
sources :
[13 morts, 70 blessés le 9 novembre 1932]
[13 morts, 70 blessés le 9 novembre 1932]. — Genève : LICP (Ligue internationale des combattants de la paix), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 22 × 14 cm.
sources :
[Les anarchistes aux travailleurs]
[Les anarchistes aux travailleurs]. — Genève : Fédération anarchiste romande, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 100 × 65 cm.
sources :
[Victoire]
[Victoire] / Fermín Sagristà. — Genève : le Réveil (1900-1947), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 66 × 48 cm.
sources :
[Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne]
[Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne]. — Genève : Fédération anarchiste suisse, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 17 cm.
sources :
[Commémoration du centenaire de la naissance de Ferrer et Jaurès]
[Commémoration du centenaire de la naissance de Ferrer et Jaurès]. — Genève : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rose ) ; 50 × 70 cm.
sources :
[À bas le travail, vive la fête subversive]
[À bas le travail, vive la fête subversive]. — Genève : Comité Bourgeois bureaucrates c’est la guerre, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 43 × 30 cm.
sources :
[Festival folk, jazz et cinéma]
[Festival folk, jazz et cinéma] / Éric Jeanmonod. — Genève : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : vert , papier jaune ) ; 50 × 32 cm.
sources :
[Aux électeurs... ...il est élu]
[Aux électeurs... ...il est élu] / Théophile Alexandre Steinlen. — Genève : Noir éditions, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.
sources :
[Bateau de Robur le conquérant]
[Bateau de Robur le conquérant]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 44 × 31 cm.
sources :
[Contre l’État]
[Contre l’État] / Jean-Pierre Ducret. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.
sources :
[Espagne : 9 assassinats, 6 h de solidarité]
[Espagne : 9 assassinats, 6 h de solidarité]. — Genève : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , texte en défonce , papier blanc ) ; 59 × 41 cm.
sources :
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 1, décembre 1976]
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 1, décembre 1976]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une : brun ) ; 44 × 31 cm.
sources :
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une : brun ) ; 44 × 31 cm.
sources :
[Michel Bakounine, une vie d’homme : Jeanne-Marie]
[Michel Bakounine, une vie d’homme : Jeanne-Marie] / Jean-Pierre Ducret. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 63 × 43 cm.
sources :
1977 |
[Santiago Carrillo ou l’histoire falsifiée]
[Santiago Carrillo ou l’histoire falsifiée] / Jean-Pierre Ducret. — Annecy ; Genève : FA__. Groupe 1er Mai (Annecy) : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 30 × 21 cm.
sources :
[Chicago, mai 1886]
[Chicago, mai 1886] / Flavio Costantini. — Genève : Noir éditions, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 44 × 62 cm.
sources :
1974 |
[Jacques Probst, Jamais la mer n’a rampé jusqu’ici]
[Jacques Probst, Jamais la mer n’a rampé jusqu’ici]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 29 cm.
sources :
[Michel Bakounine, une vie d’homme : Jeanne-Marie]
[Michel Bakounine, une vie d’homme : Jeanne-Marie] / Jean-Pierre Ducret. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 30 cm.
sources :
1976 |
[Dimanche : votation - Lundi : à l’usine]
[Dimanche : votation - Lundi : à l’usine]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.