Revue de la Tempresse

 

 
 

Affichage par année

5 affiches :

 

    [Déclaration de terre : Grelot n° 2]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Déclaration de terre : Grelot n° 2]. — Genève : Revue de la Tempresse, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 59 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : écologie  ; nucléaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Grelot  ; MA !
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Déclaration de terre

    La liberté d’expression consiste à dire aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre. Georges Orwell

    En l’ère de l’assassinat du verbe, la liberté consiste à faire n’importe quoi pour opérer le salut du sens des mots. Armand Robin

    Est-il encore possible de mourir de mort naturelle ? On ne peut rien savoir. On ne veut rien savoir. Il est interdit de se demander si les fraises ont mal au rouge, ou mal au vert, ou si elles ont mal aux deux. On ne doit rien savoir. L’irradiation dans la pluie, c’est comme le mouillé, insaisissable. Il faut aller à la banque, au match, à l’auto, à l’usine, à la gare, au marché. Il faut rester tranquille. Il n’y a pas de danger. « Optimisme pleutre des journaux ». comme disait l’André Gide. Au bord du lac non plus. L’est potable est potable […

    Langues obscènes des tenanciers de la puissance. À faire vomir le bleu du ciel !

    Il est interdit de parler de « catastrophe » nucléaire ; ce sont les alarmistes qui s’expriment ainsi […]

    Les précautions sont prises/ Il est interdit d’utiliser le mot « vie ». C’est « psychose » qu’il faut dire. Comme l’ont dit à longueurs de jours, sur la terre les journaux, début mai mil neuf cent-quatre-vingt-six. Tchernobyl. Choucroute garnie. Au césium, […]

    Ne pas penser. Gober sans cesse tous les délires, jusqu’aux plus primaires, jusqu’aux plus indignes. Gober, gober. Là dans ces laboratoires nucléaires, […]

    Ah ! Récolter. Récolter. L’humain. L’imaginaire. L’amoureux ! Je refuse tout haut de me mettre sur les yeux le bandeau nucléaire. Le tueur mou, le bandeau lâche de la mort. Le bandeau frappé du signe morbide de l’hélice nucléaire, celle qui par irradiation, cisaille au cœur même, sectionne dans la forge même des êtres et de la vie des segments de cette fabuleuse spirale double — que les technocrates acides et niais ont nommé ADN — et qui n’est autre que le grand jus vital, la vaste charpente mobile de ton centre, celle qui jette tous les ponts.

    C’est le ressort, ami, c’est le ressort même de ton bastringue.

    Faire la vie, pas la mort

    Il n’y a pas d’Est. Il n’y a pas d’Ouest : le terre tourne.

    1986

    Il faut éteindre à jamais tous les deux nucléaires

    Ainsi parlait Ému, mon ami, celui des hautes terres, le bon conteur Geiger.

    Grelot n° 2 - Revue de la Tempresse - 9 mai 1986 - 55, rue de Montchoisy - 1027 Eaux-Vives
    Dossier-affiche MA ! n° 7


    sources :
     



    [Nous ne laisserons pas ré-enclencher Malville]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Nous ne laisserons pas ré-enclencher Malville] / Roland Topor. — Genève : Revue de la Tempresse, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : nucléaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Firmann, Jean
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; vignette (Mort au coq fou) ; dessin (homme et femme sur un banc discutant d’un enfant fuyant du liquide de partout) signé Roland Topor ]

    texte :

    Nous ne laisserons pas ré-enclencher Malville

    [Dessin signé R. Topor :]
    — On l’appelle Centrale nucléaire parce qu’il fait de partout.
    — Tant qu’il ne pète pas…

    Un fait parmi tant d’autres
    Une mystérieuse maladie frappe les enfants de la ville ukrainienne de Tchernovtsy : 82 d’entre eux, âgés d’un an et demi à sept ans, ont déjà été hospitalisés depuis deux mois, après avoir commencé à perdre leurs cheveux et à souffrir de troubles nerveux, a rapporté un journal local. Tchernovtsy est située à 400 kilomètres à l’ouest de la centrale atomique de Tchernobyl.
    (Lu dans Libération, le 3 novembre 1988).

    [vignette « Mort au coq fou » avec un coq à deux têtes]

    Vous lisez « Les Chevaux sur la tête » - Revue de la Tempresse — Pan 74 - 4 novembre 1988 - Éd. resp. Jean Firmann - 55 Montchoisy. Eaux-Vives.


    sources :