art : chanson

 

 

Affichage par année

114 affiches :

 


    [Réunion publique contradictoire organisée par les groupes anarchistes de Troyes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Réunion publique contradictoire organisée par les groupes anarchistes de Troyes]. — Troyes : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Baudelot, Ch.  ; Coquus, Eliska "Burguière" "de Brugnières" (1866-1935)  ; Leboucher, Gustave "Édouard" "Léon" (1850-1909)  ; Martinet, Marie Paul Ange (1857-....)
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1890-1891)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Samedi, 1er novembre, à [… ?] 1/2, au Salon de Mars

    1, rue de […]x, à Troyes

    Réunion publique contradictoire

    Organisée par les groupes anarchistes de Troyes

    Les députés du département, les conseillers municipaux de Troyes et surtout les futurs candidats sont invités.

    Paul Martinet (de Troyes), traitera du suffrage universel et du parlementarisme.

    Pol Martinet (de Paris), prendra pour sujet : L’autorité et la liberté ;

    Leboucher (de Paris), parlera sur La science et l’anarchie ;

    La citoyenne Eliska parlera sur les Gens sans aveu.

    Elle démontrera que ceux à qui l’on donne l’épithète de sans aveu sont les victimes de l’état social ; qu’ils ont besoin, autant que quiconque, de la révolution et qu’ils ont le droit et le devoir de se mêler au mouvement révolutionnaire. Elle démontrera encore que les vrais gens sans aveu sont les hommes que le peuple a déjà, sottement nommés et ceux qui, pour l’avenir, se préparent ses suffrages.

    Le soir, à 8 h. 1/2, [] salle

    Grande soirée

    Une tombola sera tirée au profit de la fondation d’une Bibliothèque socialiste et révolutionnaire. (Premier lot : un révolver).

    Martinet (de Troyes) récitera : Les Victimes [de ? / À ?] Saint-Étienne (inédit), Souvenir, Aux Bougeois. Il chantera : Fais-toi niveleur.

    Charlux dira : La Farce électorale, Germinal, Le Noël des malheureux.

    D’autres révolutionnaires de Troyes diront des chants et des poésies.

    La citoyenne Eliska récitera l’or.

    Leboucher (de Paris) récitera : Je suis candidat, monologue satirique.

    Martinet (de Paris) récitera : Les Chiens opportunistes, qu’il a composés en prison, et qui contiennent les vers suivants :

    Et Carnot l’éreinté, voleur en grand cordon,
    Qui de sa face raide à la France fait don,
    Et promène partout sa personne livide ;
    Et sa vieille Carnot, cette chienne sordide,
    Qui, pour cacher sa crasse, enlève nos millions ;
    Qui, de peur que le peuple élève des lions,
    Entr’ouve l’Élysée, à Noël, tous les ans,
    Et pose des lapins aux tout petits enfants.

    À la fin de la soirée, les anarchistes chanteront en chœur : La Marche des Niveleurs.

    Entrée libre et gratuite à la conférence

    Les malheureux, les pauvres, les sans asile, ceux qui sortent de prison, tous ceux qu’on appelle sans aveu, tous ceux qui ont faim de pain et de vérité, toutes les victimes, tous les irrités, sont cordialement invités.

    Le soir, un billet de tombola (0,50) donnera droit à une consommation

    Cette feuille dit être distribuée et non affichée : les camarades qui voudraient l’afficher sont priés, pour que la « Justice » n’embête pas l’imprimeur, d’y apposer un timbre de 12 centimes.

    L’imprimeur-gérant de L’Anarchie : Ch. Baudelot, 120, rue Lafayette, Paris.


    sources :
     


    [Grande fête familiale organisée par Le Libertaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grande fête familiale organisée par Le Libertaire]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Lapurge, le père (1838-1910)  ; Lemanceau, E.  ; Paillette, Paul (1844-1920)  ; Rictus, Jehan (1867-1933)  ; Tennevin, Alexandre (1848-1908)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Deuxième année. — n° 53 — dix centimes — du 13 au 19 novembre 1896

    Le Libertaire 

    Journal hebdomadaire paraissant le samedi

    abonnement pour la France […]
    administration et rédaction : 8, rue Briquet (Montmartre) — Paris
    abonnement pour l’étranger […]

    Grande fête familiale

    organisée par le “Libertaire”
    dans les salons du restaurant Vantier, 8, avenue de Clichy

    le dimanche 15 novembre 1896, à 2 heures après midi

    programme

    Première partie. — concert. — on entendra :
    Mesdemoiselles Alphonsine et Jane dans leur répertoire ;
    Le philosophe Paul Paillette dans ses œuvres ;
    Mévisto aîné (du Tréteau de Tabarin) dans ses œuvres ;
    Les chansonniers Xavier*Privas, Gaston Sécot, Yon Lug (du Cabaret des Quat’-z’-Arts) dans leurs œuvres ;
    Le poète Jehan Rictus dans ses “Soliloques du Pauvre" ;
    Le chansonnier anarchiste Le Père Lapurge dans ses œuvres ;
    Le chanteur populaire Buffalo dans son répertoire.

    Deuxième Partie. Causerie sans façon par le camarade A. Tennevin.

    Troisième Partie. — Bal avec orchestre
    (Le piano d’accompagnement sera tenu par le compositeur Clément.)

    Entrée : un franc par personne

    La date de cette fête coïncidant avec le premier anniversaire de la fondation du Libertaire, nous espérons que nos collaborateurs, nos abonnés, nos lecteurs et nos amis se feront un plaisir d’y assister.

    Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’uin timbre de 12 centimes.

    L’Imprimeur-Gérant : E. Lemanceau.


    sources :

    Première page de : Le Libertaire n° 53 (du 13 au 19 novembre 1896).



    [Germinal]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Germinal]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Angiolillo Lombardi, Michele (1871-1897)  ; Barrier, Léon
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : nécrologie
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Germinal

    Germinal

    Dans le champ noir des affamés,
    Comme une plaie héréditaire,
    Les grains que vous avez semés,
    O Bourgeois ! vont sortir de terre.
    La haine, cette fleur du mal,
    Germe vivace en nos entrailles.
    Il en jaillira ce qu’il pourra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Tout ce qui vient des malheureux,
    Leur amour même, vous tourmente ;
    Le coït de ces ventres creux
    Vous écœure et vous épouvante.
    Que chaque accouplement brutal
    Fasse un soldat pour nos batailles.
    Plus il en naîtra, mieux ça vaudra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Quand les pauvresses réprouvés,
    Martyrs en butte à la détresse,
    Se seront enfin soulevés, Réclamant leur part de richesse ;
    Au tronc du vieux monde inégal
    On fera de larges entrailles
    Il en jaillira ce qu’il pourra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Les forgerons et les mineurs,
    Va-nu-pieds sortant de leurs bouges,
    Seront de rudes moissonneurs
    Lorsque viendront les moissons rouges.
    Guerre aux repus du Capital !
    Il faut égaliser les tailles ;
    Il en coulera ce qu’il pourra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Quand les meurt de faim rassemblés
    Se dresseront pour la Révolte,
    Serrés, nombreux comme les blés,
    Les fusils feront la récolte.
    Pour changer l’ordre Social
    Il faut de vastes funérailles.
    Plus on en tuera, mieux ça vaudra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !

    [gravure portrait :] Michel Angiolillo


    Ils ont été bien interdits ceux à qui Angiolillo, sur le point de payer de sa vie l’acte de justice accompli sur la personne du monstre Canovas, demanda la permission de prononcer un mot, un seul.

    Et leur stupéfaction s’est accrue, quand, d’une voix vibrante, forte, claironnant, le supplicié proféra ;

    « Germinal ! »

    Ce mot, les bourreaux ne l’ont point compris. Ils ne le pouvaient comprendre. Mais ce n’est pas pour eux qu’Angiolillo poussa son cri suprême, c’est pour tous ceux qui, disséminés à travers la planète, ont voué à notre Société de sang et de boue une haine inextinguible.

    Le condamné savait que, passant au-dessus des murs de la prison, franchissant la haie barbare des policiers et des soldats, son Germinal irait, solennel et formidable, frapper l’oreille des hommes de pensée haute et de conviction ardente qui composent la génération nouvelle, présageant magnifiquement les révoltes implacables.

    Il savait que ce Germinal les anarchistes le répéteraient, l’expliqueraient, le commenteraient, appelant les foules à recueillir tout ce qui s’en dégage de colère et d’espérance.

    Germinal ! cela voulait dire : « Débarrassez-vous de ma personne. Je vous défie de supprimer l’idée que j’affirme avant de disparaître. Assassinez-moi, vous êtes les plus torts. Elle, vous ne la tuerez jamais !

    « Germinal ! Le grain monte. Dans le champ des intelligences, le sol crève sous l’effort irrésistible de la semence en fermentation. Les terres se couvrent d’épis. Ils sont durs, lourds, superbes.

    « Germinal ! C’est le renouveau perpétuel. C’est la vie sortant de la mort. C’est l’éternel et ininterrompu pêle-mêle des naissances et des disparitions ! C’est la transformation fatale et séculaire ! C’est l’imprimable enchaînement des assauts et des résistances. C’est l’enfantement confus, mystérieux, mais irréfragable des effets et des causes !

    « Germinal ! C’est le printemps sans commencement et sans fin : c’est la Nature en constante élaboration ; c’est l’univers en travail depuis les hivers les plus inconnus jusques aux demain les plus insoupçonnés.

    « Germinal ! C’est l’histoire s’écrivant sous la dictée des événements que nulle force humaine ne saurait enchaîner, que nulle puissance n’est de taille a dominer !

    « Germinal ! C’est, au travers des larmes amères, la douceur des sourires ; c’est, au sein des ténèbres qui enveloppent l’humanité ignorante, la lueur qui perce l’obscurité et oriente les foules vers les horizons de clarté. C’est, malgré le cliquetis des armes, le grondement des canons, le crépitement de la mitraille et les vociférations des soldats, c’est le calme bienfaisant des apaisements définitifs et des réconciliations sans retour.

    « Germinal ! Les cerveaux vont être conquis ; les cœurs sont sur le point d’être gagnés ; les volontés s’arment de résolution ; les bras s’apprêtent. Dans les palais des tyrans, dans les temples des imposteurs, dans les demeures des riches, dans les tribunaux, les prisons, les casernes, les couvents, partout où se concerte et s’accomplit le crime, partout où gémissent les tourmentés, d’un bout de la terre à l’autre, s’annonce la prochaine tourmente, pleine de terreurs pour les uns, emplie d’espoirs pour les autres !

    « Germinal ! Ils sont venus les temps — ah ! pourquoi ont-ils tant tardé ? — des responsabilités et des représailles ! Les temps où les écrasés et les vaincus demanderont des comptes aux triomphateurs et aux bourreaux ! les temps où les esclaves se rueront sur les maîtres ! les temps des haines vengeresses et des exécutions salvatrices !

    Germinal ! Germinal !! Germinal !!!

    Telle est la signification de ce seul mot Germinal sur ces lèvres qui allaient pour toujours devenir muettes.

    Germinal ! C’est le nunc dimittis de cette bouche qui, avant d’être glacée par la mort, évoque si puissamment la vie universelle, annonce le crépuscule d un passé de misère, d’horreur et de violence et l’aurore d’un présent de douceur, de beauté et d’abondance.

    Germinal ! Ce sera le cri de ralliement pour la levée de boucliers des exploités contre les exploiteurs, des opprimés contre les tyrans, des maigres contre les gras, des déshérités contre les privilégiés !

    Ce sera la diane des grands jours de bataille ! C’est bref, c’est farouche, c’est entraînant !

    Germinal ! Germinal !! Germinal !!!

    Le Libertaire.

    Ce placard ne peut être affiché que revêtu d’un timbre de 12 centimes.

    Imp. Léon Barrier, 120, rue Lafayette, Paris


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 95 (du 5 au 12 septembre 1897).



    [Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich] / Willette, Adolphe (1857-1926) "> Adolphe Willette. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Barrier, Léon  ; Briand, Aristide (1862-1932)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Paillette, Paul (1844-1920)  ; Tarrida Del Mármol, Fernando (1861-1915)  ; Willette, Adolphe (1857-1926)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Père Peinard (1889-1902), le  ; Revue blanche (1891-1903), La  ; Temps nouveaux (1895-1914), les  ; Trimard (1897-1897), le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au profit des martyrisés de Montjuich
    et de leurs familles

    Théâtre de la République
    rue de Malte

    Le dimanche 8 août 1897, à 2 h. très-précises de l’après-midi

    Matinée-spectacle

    Organisée par le journal Le Libertaire
    Avec le concours de L’Intransigeant, de La Lanterne, de La Justice, des Temps nouveaux, du Père Peinard, de La Revue blanche, du Trimard

    Allocutions
    F. Tarrida Del Marmol, au nom des Martyrisés de Montjuich — Aristide Briand, au nom de La Lanterne — Marcel Sembat, au nom de La Petite République — Charles Malato, au nom de L’Intransigeant

    Auditions
    de mesdames Duparc, de Parisiana-Consert ; Kamouna, des Quat’-z’Arts ; Louise France ; Bob Walter, des Concerts de Paris ; Jeanne Descrains, professeur de diction
    de messieurs Marcel Legay, chansonnier ; Yon Lug, chansonnier ; Charles Lesbros, du Théâtre de Monte-Carlo ; Xavier Privas, chansonnier ; Paul Paillette, poète-philosophe ; F. Dufor, dans ses créations ; P. Laforest, de la Porte Saint-Martin ; Georges Tiercy, chansonnier ; Frédy, de Parisiana-Concert ; Buffalo, chanteur populaire
    Les Bohémiens de Montmartre

    Le programme détaillé illustré par A. Willette sera vendu dans la salle au profit des Martyrisés de Monjuich et de leurs familles

    Prix des places :
    Avant-scène de rez-de-chaussée et de balcon : 3 fr. la place — Avant-scène de 1re galerie, loges de balcon, fauteuils d’orchestre et de balcon de face : 2 fr. — Fauteuils de balcon de côté et fauteuils de foyer : 1 fr. — Les autres places : 50 centimes
    Le Bureau de Location est ouvert au Théâtre tous les jours, de 2 à 5 h.

    En raison du but que nous proposons et de la nécessité absolue où nous sommes de recueillir le plus d’argent possible pour les espagnols bannis, aucune place de faveur ne sera donnée pour la matinée du 8 août.


    À tous

    La forteresse de Montjuich s’est ouverte devant le peloton d’exécution, puis de nouveau pour les départs au bagne, enfin sur la route de l’exil !

    Après les victimes dont le sang rougit l’aube du 4 mai, après l’enchainement définitif des forçats, après le renvoi des acquittés comme innocents, brisés et mutilés par un an d’épuvantables tortures, on aurait pu croire le monstre satisfait.

    Non pas ! Son appétit de souffrances est insatiable et les malheureux, qua les bourreaux ou la chiourme épargnent, sont condamnés à la plus désespérante des libertés.

    Ceux d’entre eux d’abord qui ne peuvent trouver, chez leurs parents et leurs amis, des ressources suffisantes pour le paiement de leurs frais d’exil, sont gardés dans l’effroyable prison toute pleine encore de cris d’agonies et de sanglots douloureux.

    Ils sont encore cent-vingt neuf malheureux attendant qu’un effort de splidarité leur ouvre des cachots où ils sont détenus acquittés ! attendant qu’une main humaine les arrache des griffes monstrueuses d’une justice (!) qui dut les reconnaitre innocents !

    Quant à ceux qui, plus favorisés par leurs ressources personnelles, ont pu tenter leur délivrance en exil, leurs yeux ont du chercher quel pays voisin voudrait bien les accueillir. C’est à qui, des Maîtres de peuples civilisés, affirmerait haut et vite sa volonté formelle de leur refuser tout abri.

    Un État ou le mot de liberté est écrit sur tous les murs, un autre État où cette liberté, sans être écrite est accordée parfois, protestèrent contre l’invasion de ces douleurs, et dénoncèrent à leurs polices l’arrivée’ des martyrs.

    Et les membres encore endoloris, les plaies à peine refermées, le corps labouré de meurtrissures cuisantes, affaibli par d’horribles mutilations, secoués d’accès de fièvre, les plus heureux (!) de ces acquittés sont parvenus tant bien que mal à quitter leur pays.

    Tous naturellement sans travail, la plupart à peine vêtus et ne parlant aucune langue étrangère, arrivent ici ou là, dans l’impossibilité même de conter leur infortune et de solliciter un outil ou un refuge.

    Presque tous appartiennent aux familles les plus pauvres de Barcelone. Quand la justice a besoin de victimes, razzia ou rafles sont toujours faites aux quartiers de misère.

    Aussi quand des groupes se formèrent pour venir en aide à ces abandonnés et ces traqués, les premiers efforts furent-ils bien insuffisants pour tant à panser, tant à soulager, tant à nourrir, tant à loger !

    À Paris, des fonds recueillis pour les exilés qui arrivaient et pour ceux qui restent à délivrer de Montjuich, la plus large part fut promptement dépensée.

    En faisant appel dimmanche prochain, d’une part au concours des paroles les plus indépendantes, d’autre part aux talents les plus généreux, en faveur de cette œuvre de solidarité humaine, nous faisons aussi, nous faisons surtout appel au concours de tous. Au concours non pas seulement de nos camarades et des amis de notre cause qui n’est point seule en jeu, mais de tous les hommes sans exception, quel que soit leur pays, la place qu’ils peuvent y occuper et dont le cœur n’est pas fermé à tout sentiment de pitié, d’indépendance et de dignité.

    Nous faisons appel à tous pour un double concours.

    La présence à cette manifestation sera la plus éloquente façon de protester contre une des plus sauvages atteintes de l’Autorité, et qu’on ne s’y trompe pas aussi, une de ses plus cyniques menaces ! Les sommes versées à cette réunion pour chaque entrée, permettront de faire faxe aux nécessités les plus immédiates, intéressant l’existence des bannis et la libération (!) du plus grand nombre possible de ceux que Montjuich retient encore.

    Nous convions donc, au nom de l’humanité, tous ceux qui ne connurent pas, grâce au silence généreusement payé de certaine Presse, l’affreux et trop indéniable réveil de l’Inquisition espagnole, à s’informer des témoignages que nous en avons fournis et que nous pouvons en fournir.

    Ceux qui connurent le drame de Barcelone, nous les convions, à plus juste titre encore, à répandre autour d’eux l’horreur et l’indignation que soulèvent de tels crimes !

    Et les uns et les autres, et tous, au nom de l’Humanité, nous les convions par leur présence au théâtre de la République, le dimanche 8 août, par leur participation payante, à protester contre l’infamie de l’inquisiteur Canovas et de la sanguinaire Christine, en même temps qu’ils assureront notre œuvre de libération et de véritable fraternité.

    Le peuple d’Espagne, qui pourra comme nous au jour de son émancipation, arracher de son histoire tant de pages souillées et sanglantes, n’apprendra pas sans émotion ni joie que les fiers amants et les courageux lutteurs de la Pensée arrachés à ses rangs, ont trouve chez les autres peuples l’accueil hospitalier, gage de solidarité dans la haine de leurs maîtres et dans la marche à la conquête des libertés !

    Les organisateurs

    lm. Léon Barrier, 120, rue Lafayette, Paris.

    (Cette feuille ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes).


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 91 (du 7 au 14 août 1897).




    [Les refrains du peuple, chansons socialistes et humanitaires]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les refrains du peuple, chansons socialistes et humanitaires]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 90 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; socialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Boukay, Maurice (1866-1931)  ; Clément, Jean-Baptiste (1836-1903)  ; Couté, Gaston (1880-1911)  ; Legay, Marcel (1851-1915)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    1904 1 affiche litho coul (très mauvais état) COUTÉ Gaston BOUKAY Maurice CLÉMENT Jean-Baptiste LEGAY Marcel des chansonniers populaires Maurice Boukay, JB Clément, Gaston Couté, Marcel Legay, etc.

    [ Dessin : « L’aurore sociale », un ouvrier et un paysan avec leurs familles sous les yeux de la justice, avec 4 portraits et paroles de chansons (recto et verso). Novembre 1904. Le verso porte Les chansons pour le peuple. ]

    texte :

    [N° 19 ?] Paris-chansons — Numéro spécial [N° 19 ?]

    Les refrains du peuple

    chansons socialistes et humanitaires
    des chansonniers populaires
    Maurice Boukay, J.-B. Clément, Gaston Couté, Marcel Legay, etc.

    [image :« L’Aurore sociale »]

    Chansons socialistes de J.-B. Clément […]
    « Les Conscrits » […]
    « Femme si tu fais un enfant » […]

    Les Chansons rouges de Maurice Boukay [musique par … ?] Marcel Legay […]
    « Tu t’en iras » […]
    « Le Soleil rouge » […]
    « Chanson du laboureur » […]
    « La Chanson de misère » […]

    Chansons d’un Gâs qu’a mal tourné de Gaston Couté […]
    « Le Gâs [… ?] » […]
    « Le Christ en bois » […]

    […]


    [autres chansons au verso]


    sources :
     





    [Gran festival a benefici de les milícies antifeixistes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Gran festival a benefici de les milícies antifeixistes]. — Granollers : CNT_ (España), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 45 × 22 cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; art : théâtre  ; fascisme et antifascisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Campoamor y Campoosorio, Ramón de (1817-1901)  ; Rusiñol Prats, Santiago (1861-1931)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :


    text

    texte :

    CNT — Sindicat únic d’espectacles — AIT

    Dijous 5 febrer 1937 — Nit, a les 9‘30 en punt

    Majestic

    Granollers - Telèfon 252

    Gran festival

    a benefici de les milícies antifeixistes

    organitzat i interpretar per elements de la
    Indústria Gastronòmica col·lectivitzada
    de Granollers, amb la valuosa col·laboració del Sindicat únic d’espectacles
    i de les notables primeres actrius del Teatre Català

    Marta Cazorla i Antònia Fornés

    programa

    I. — Representació de l’episodi dramàtic, en un acte, en castellà i en vers, de R. de Campoamor

    ¡Guerra a la guerra !

    repartiment
    Victor (soldat francès, sense peus), F. Salamero ; Enrique (soldat prussià, sense mans), F. Fainé.

    II. — Selecte concert per una orquestra de 50 professors del Sindicat d’espectacles
    sots la direcció del mestre Ruers, que executarà Primer temps de la Cinquena Simfonia de Beethoven i una Tanda de Valsos, de Strauss.

    III. — Amb tota propietat serà representada l’obra en tres actes, de Santiago Russinyol

    L’Hereu escampa

    repartiment
    Don Pasqual — Josep Tarrats
    Glòria — Antònia Fornés
    Julià — Josep Cases
    Guillem — Ferran Salamero
    Jaume — Francesc Fainé
    Caterina — Marta Cazorla
    Senyor Alcalde — Pere Serra
    Secretari — Sebastià Riera
    Eloi — Antoni Brossa
    Met — Amadeu Novell
    Vadó — Peré Rosquelles
    Silvestre — Joan Pujades
    Andreuet — Josep [Rocher ?]
    El Jaio — Jaume Gutinell
    Jornaler primer — Narcís Casanovas
    Kornaler segon — Narcís Riera

    jornalers i batedors
    Apunta Joan Gras i Antoni Clotet.

    IV. — Recital de cançons a càrrec del notable baríton, fill d’aquesta ciutat

    Josep Tarrats

    qui cantarà escollides composicions del seu repertori, acompanyat al piano pel Mestre Ruera.

    V. — Recital de poesies per elements de la « Indústria Gastronòmica Col·lectivitaza »

    Decorats de Lluís i Raig — Perruqueria, Petit — Sastreria, Piqué

    Preus : Butaques platea numerades, 1’50 ptes. ; Primer pis, 1 pta.

    Gràfiques unificades


    sources :
     


    [La nuit du Libertaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La nuit du Libertaire]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 116 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : art : chanson
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Campion, Léo (1905-1992)  ; Ferré, Léo (1916-1993)  ; Garçons de la rue, les  ; Noël, Léo
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Palais de la Mutualité — Grande salle

    24, rue Saint-Victor — Métro Maubert-Mutualité

    *

    Vendredi 11 novembre 1949

    La nuit du Libertaire

    […]

    Grand gala artistique
    avec le concours de :
    Groupe dramatique Spartacus, [du Mouvemnt Laïque des Auberges de la Jeunesse]
    de l’Orchestre José Willant [et son accordéon chantant Edmond Dumoulin]

    *

    Léo Campion, [des Deux-Ânes] — Paulette Chardin, [la délicieuse chansonnière] — Cricri et Jo, [acrobates comiques internationaux]

    Yves Deniaud, [la vedette du cinéma et de la radio] — Léo Ferré, [compositeur vedette de la radio]

    [Jane Gardon, l’émouvante réaliste] — Cuadro Flamenco del Nino de Cadiz, [ballets andalous] — […]

    Jean Marsac, [de la Lune Rousse] — Henry Murray, [de l’Odéon] — Léo Noël, [vedette de la radio]

    […] — Les Garçons de la rue — Villabella, [de l’Opéra]

    Georges Quey, [animateur du Caveau de la République] — [au piano] Nicole Ratte

    […]

    Grand bal

    [avec l’orchestre dynamique José Willant et ses huit compagnons]
    animé par les Rats de Cave de Saint-Germain-des-Prés

    […]

    […]


    sources :
     




    [Galleria internazionale : Prima Internazionale, 1864-1964. No alla guerra. Parlera Hem Day Collettiva dei pittori]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Galleria internazionale : Prima Internazionale, 1864-1964. No alla guerra. Parlera Hem Day Collettiva dei pittori]. — Venezia Venise : Collettiva dei pittori : Galleria internazionale, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 100 × 70 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)  ; CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; art : chanson  ; art : musique  ; art : peinture  ; guerre (généralités)  ; Internationales  ; marxisme  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Association internationale des travailleurs  ; Bakounine, Michel (1814-1876)  ; Baroni, Franco  ; Day_, Hem_ (1902-1969)  ; Drogoz, Philippe  ; Ronchini, Luisa
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; exposition  ; galas et actions de soutien  ; spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ main qui tient un drapeau rouge avec l’inscription « nè servi, nè padroni » et texte ]

    texte :

    Galleria internazionale

    San Polo, Rio terra dei Nomboli 25074 - Tel 700707 - Venezia

    1864-1964 : Marx, Bakunin, Cafiero

    [ dessin : drapeau rouge « Ne servi ne padroni »] Da una xilographia del "Le Réveillé" - 1870

    28 settembre 1864

    St. Martin’s Hall, Inghilterra : nasceva la Prima internazionale

    Marx, Bakunin, Engels, Cafiero… per citare qualche nome. Furono riaffermati i principi della uguaglianza della pace, della cooperazione, della fratellanza che univano i proletari di tutto il mondo : operai di tutto unitevi ! venne proclamato.

    Importanti concetti venivano stabiliti, decisivi per la evoluzione della classe operai mondiale la cui emancipazione sociale, veniva dichiarato è inseparabile dalla sua emancipazioni politica.

    Cento anni di lotte da allora per pervenire al possesso di fondamenti diritti e sociali di cui ormai si ha coscienza chiarissima.

    Ed è certamente una grossa occasione quella del centenario della Internazionale, per la continuazione di un discorso da noi già iniziato e portato avanti sempre con più forza in questi mesi di attività densi di lavoro, iniziative, incontri e… scontri.

    Costituisce inoltre l’occasione per procedere all’importante verifica dell’influenza che l’evento storicio ha determinato.

    L’ampliamento del significato della mostra alla protesta contro la guerra non è arbitrario dato che il pacifismo costituisce elemento indubbio dell’internazionalismo.

    I pittori : hanno riposto anche in questa occasione il che dimostra che sono attenti e impegnati in un lavoro che non è solo e limitatamente artistico pur non prescindendo da esso. Ci pare petanto errato generalizzare e riteniamo fenomeno isolato e circoscritto quello del decadentismo neocapitalistico espresso in più ambienti ufficiali.

    La sera della inaugurazione avremo fra noi per una breve conferenza il famoso internazionalista e pacifista Hem Day, Luisa Ronchini e Philippe Drogoz canteranno canzoni popolari contro la guerra.

    Galleria Internazionale

    No ! Alla guerra !

    Parlerà : Hem Day

    Collettiva dei pittori : Basaglia, Boscolo, Bussotti, Eulisse, Fullin, Gianquinto, Guadagnino, Pagnacco, Renzini, Sartorelli, Scarpa, Zancanero

    Ore 21, mardeti 8 settembre 1964

    Inaugurazione della mostra - Conferenza di Hem Day - Luisa Ronchini e Philippe Drogoz canteranno canzoni popolari italiane e francesi contro la guerra - Alla chitara Franco Barini

    Tip. Veneto - Venezia - [tel.] 31.658

    — [Esente da bollo à sensi degli Arti. 14 a 15 D.P. 342 del 24.6.54]


    sources :
     









    [Le Drapeau rouge : droit, conscience, justice. Air du Chant du Départ]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Drapeau rouge : droit, conscience, justice. Air du Chant du Départ]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  : Bailly, Justin
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte (chanson) ]

    texte :

    Cinq centimes

    Le Drapeau rouge

    Droit - Conscience - Justice

    Il y a un pseudo-drapeau rouge porté par de pseudo-républicains. Sinistres, sordides, l’œil faux, ils braillent férocement en agitant une guenille. Repris de justice, mouchards et organisateurs de crimes, ils sont payés par des misérables pour faire haïr la République et déshonorer son étendard.
    Guérissons les plaies sociales, et le sévère Drapeau de la Révolution, secondé dans son œuvre sainte, s’effacera en paix, après avoir oublié et pardonné.
    Un Être humain.


    Air du Chant de départ

    Vois cet humble drapeau, porté par ta victime…
    Meurtrier, sois épouvanté !
    Ne baisse pas les yeux, grand artisan du crime,
    Devant ce linge ensanglanté :
    Ce linge est sa rude chemise
    Que ton égoïsme a rougi…
    Au bout d’une hampe il l’a mise…
    Et l’homme du peuple a rugi !
     
    Quand l’ère de sang sera close,
    Nous changerons notre drapeau,
    Et l’étendard de couleur rose
    Guidera le monde nouveau !
     
    Oui, ce drapeau rougi qui vous présage un gouffre
    Où doit s’abimer votre rang,
    Ne fut pas fabriqué par le peuple qui souffre…
    Il l’a ramassé dans son sang !
    Il le tient — car les temps sont proches —
    Le bras ferme, le front songeur,
    Au devant de vos cœurs de roches !
    Dressé comme un spectre vengeur…
     
    En voyant ce drapeau qui fut teint par vos œuvres,
    Exploiteurs, prêtres et bourgeois,
    L’effroi qui vous saisit dénonce vos manœuvres,
    Ô bas restaurateurs de rois !
    L’heure n’est plus aux noirs mensonges :
    Le simple les voit au soleil !
    Vos projets ne sont que des songes…
    N’entendez-vous pas le réveil ?
     
    L’impudeur en tout temps fut commère du vice ;
    Aussi, ne nous étonnons pas
    De les voir aujourd’hui, sans aucun artifice,
    Mentir et descendre si bas !
    Ceux dont le sang rougit la terre
    Sont appelés rouges par eux…
    Ceux qui souffrent d’un bas salaire
    Sont appelés des partageux
     
    Peuple, qu’es-tu ? le Droit ; peuple, qu’es-tu ? le Nombre,
    Et cependant on t’a dompté…
    Le marchand qui te tond, qui trafique dans l’ombre,
    A pâli quand il t’a compté…
    Ô peuple, à la France meurtrie,
    La République vient s’offrir,
    Conserve-la pour ta patrie,
    Que les rois n’ont su que meurtrir !
     
    Le drapeau de Sedan est recouvert de honte ;
    Et c’est celui de Mentana !
    Un mort de Montretout entre ses dents raconte
    Qu’un crâne d’Aubin le tacha…
    Oh ! que de sang mêlé de fange !!!
    Pour marcher vers des temps meilleurs,
    Il faudra bien que l’on se range
    Sous l’étendard des travailleurs.
     
    Soldats ! qu’un sang bien cher ne teigne pas nos armes !
    Frères, verrez-vous sans effroi
    Vos pères massacrées et vos mères en larmes…
    Et le rire aux lèvres d’un roi !…
    Le fauteur de guerres civiles,
    Le mouchard, le fusil en main,
    Viendrait piller vos domiciles !
    Sous l’habit du Républicain…
     
    Citoyens et soldats, veillez avec prudence :
    Le monarchisme, qui s’éteint,
    Peut en se débattant, dans sa mort qui commence,
    Serrer la main qui nous étreint…
    Notre patrie est en souffrance ;
    Restez unis ! c’est être fort.
    N’oubliez pas que, pour la France,
    C’est la République… ou la mort !
     
    Quand l’ère de sang sera close,
    Nous changerons notre drapeau,
    Et l’étendard de couleur rose,
    Guidera le monde nouveau !

    19 ventôse, an 79 [mars 1871] Justin Bailly.

    En vente chez les libraires et dans les kiosques.

    Propriété de l’auteur. — Droits de reproduction réservés
    Paris. — Typ. A. Parent, rue Monsieur-le-Prince, 31


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »











    [Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une  : brun ) ; 44 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; presse  ; travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Dos_au mur_, le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte tapuscrit ; filigrane (bateau de Robur le Conquérant) ]

    texte :

    Le Dos au mur

    journal mural — numéro 2 — décembre 1976

    La vie s’écoule, la vie s’enfuit,
    Les jours défilent au pas de l’ennui
    Parti des rouges, parti des gris,
    Nos révolutions sont trahies.
     
    Le travail tue, le travail paie,
    Le temps s’achève au supermarché,
    Le temps payé ne revient plus,
    La jeunesse meurt de temps perdu.
     
    Les yeux fait pour l’amour d’aimer
    Sont le reflet d’un monde d’objets
    Sans rêve et sans réalité,
    Aux images nous sommes condamnés.
     
    Les fusillés, les affamés,
    Viennet vers nous du foud du passé
    Rien n’a changé, mais tout commence,
    Et va mûrir dans la violence.
     
    Brûlez, repaires de curés,
    Nids de marchands, de policiers !
    Au vent qui sème la tempête
    Se récoltent les jours de fête.
     
    Les fusils sur nous dirigés
    Contre les chefs vont se retourner.
    Plus de dirigeants, plus d’État,
    Pour profiter de nos combats.

    sources :
     













    [6 heures pour El Salvador et l’Amérique centrale]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    6 heures pour El Salvador et l’Amérique centrale]. — Paris : UTCL (Union des travailleurs communistes libertaires : 1976-1991) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu ) ; 61 × 43 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; art : cinéma  ; guérilla  ; littérature : poésie  ; torture
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Amérique Latine  ; Salvador
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (femme aux mains liées par une chaine) ]

    texte :

    6 heures pour El Salvador et l’Amérique centrale

    Films, diapos, musique, chansons, poèmes, débats, exposés, témoignages de journalistes et de médecins de retour d’Amérique centrale

    avec la participation du Front démocratique révolutionnaire

    Participation aux frais : 20 F
    Étudiants, chômeurs : 10 F

    Vendredi 20 mars, de 18 h à 24 h, Mutualité

    4, rue Saint-Victor, 5e - Métro Maubert-Mutualité

    À l’appel
    du Comité de solidarité avec le peuple d’El Salvador du Collectif Guatamala ; du Comité de solidarité avec le Nicaragua et de 200 personnalités

    Avec le soutien de
    ASPAL, Association des chrétiens pour l’abolition de la torture ; CFDT ; Choisir ; Chrétiens pour le socialisme ; CIMADE ; CLA ; Club des droits socialistes de l’homme ; Comité jeunesse pour la paix ; Coordination des comités latino-américains ; France Amérique-latine ; FEN ; Frères des hommes ; Ligue internationale des droits de l’homme ; Ligue internationale des droits de l’homme ; Maison verte ; MLF ; Mouvement rural de la jeunesse chrétienne ; Service civil international : UNEF indépendante et démocratique ; Vie nouvelle ; JOC ; JOCF ; SGEN Paris ; CCA ; FER ; LCR ; OCI ; PCR ; PS ; PSU ; UTCL ; JCR ; UC JR

    Avec
    François Gèze [Guèze ?], Michel Griffon, Edmon Jouve, Laurent Schwartz, Philippe Texier, Pierre Toulat, A. Uribe

    et
    William Armijo, Daniel Gélin, Los Guaranis, Jacinta, Gilbert Lafaille, Francesca Solleville


    sources :
     

    1981
    Affiche liée