Temps nouveaux (1895-1914), les

 

 
 

Affichage par année

20 affiches :

 


    [Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich] / Willette, Adolphe (1857-1926) "> Adolphe Willette. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Barrier, Léon  ; Briand, Aristide (1862-1932)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Paillette, Paul (1844-1920)  ; Tarrida Del Mármol, Fernando (1861-1915)  ; Willette, Adolphe (1857-1926)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Père Peinard (1889-1902), le  ; Revue blanche (1891-1903), La  ; Temps nouveaux (1895-1914), les  ; Trimard (1897-1897), le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au profit des martyrisés de Montjuich
    et de leurs familles

    Théâtre de la République
    rue de Malte

    Le dimanche 8 août 1897, à 2 h. très-précises de l’après-midi

    Matinée-spectacle

    Organisée par le journal Le Libertaire
    Avec le concours de L’Intransigeant, de La Lanterne, de La Justice, des Temps nouveaux, du Père Peinard, de La Revue blanche, du Trimard

    Allocutions
    F. Tarrida Del Marmol, au nom des Martyrisés de Montjuich — Aristide Briand, au nom de La Lanterne — Marcel Sembat, au nom de La Petite République — Charles Malato, au nom de L’Intransigeant

    Auditions
    de mesdames Duparc, de Parisiana-Consert ; Kamouna, des Quat’-z’Arts ; Louise France ; Bob Walter, des Concerts de Paris ; Jeanne Descrains, professeur de diction
    de messieurs Marcel Legay, chansonnier ; Yon Lug, chansonnier ; Charles Lesbros, du Théâtre de Monte-Carlo ; Xavier Privas, chansonnier ; Paul Paillette, poète-philosophe ; F. Dufor, dans ses créations ; P. Laforest, de la Porte Saint-Martin ; Georges Tiercy, chansonnier ; Frédy, de Parisiana-Concert ; Buffalo, chanteur populaire
    Les Bohémiens de Montmartre

    Le programme détaillé illustré par A. Willette sera vendu dans la salle au profit des Martyrisés de Monjuich et de leurs familles

    Prix des places :
    Avant-scène de rez-de-chaussée et de balcon : 3 fr. la place — Avant-scène de 1re galerie, loges de balcon, fauteuils d’orchestre et de balcon de face : 2 fr. — Fauteuils de balcon de côté et fauteuils de foyer : 1 fr. — Les autres places : 50 centimes
    Le Bureau de Location est ouvert au Théâtre tous les jours, de 2 à 5 h.

    En raison du but que nous proposons et de la nécessité absolue où nous sommes de recueillir le plus d’argent possible pour les espagnols bannis, aucune place de faveur ne sera donnée pour la matinée du 8 août.


    À tous

    La forteresse de Montjuich s’est ouverte devant le peloton d’exécution, puis de nouveau pour les départs au bagne, enfin sur la route de l’exil !

    Après les victimes dont le sang rougit l’aube du 4 mai, après l’enchainement définitif des forçats, après le renvoi des acquittés comme innocents, brisés et mutilés par un an d’épuvantables tortures, on aurait pu croire le monstre satisfait.

    Non pas ! Son appétit de souffrances est insatiable et les malheureux, qua les bourreaux ou la chiourme épargnent, sont condamnés à la plus désespérante des libertés.

    Ceux d’entre eux d’abord qui ne peuvent trouver, chez leurs parents et leurs amis, des ressources suffisantes pour le paiement de leurs frais d’exil, sont gardés dans l’effroyable prison toute pleine encore de cris d’agonies et de sanglots douloureux.

    Ils sont encore cent-vingt neuf malheureux attendant qu’un effort de splidarité leur ouvre des cachots où ils sont détenus acquittés ! attendant qu’une main humaine les arrache des griffes monstrueuses d’une justice (!) qui dut les reconnaitre innocents !

    Quant à ceux qui, plus favorisés par leurs ressources personnelles, ont pu tenter leur délivrance en exil, leurs yeux ont du chercher quel pays voisin voudrait bien les accueillir. C’est à qui, des Maîtres de peuples civilisés, affirmerait haut et vite sa volonté formelle de leur refuser tout abri.

    Un État ou le mot de liberté est écrit sur tous les murs, un autre État où cette liberté, sans être écrite est accordée parfois, protestèrent contre l’invasion de ces douleurs, et dénoncèrent à leurs polices l’arrivée’ des martyrs.

    Et les membres encore endoloris, les plaies à peine refermées, le corps labouré de meurtrissures cuisantes, affaibli par d’horribles mutilations, secoués d’accès de fièvre, les plus heureux (!) de ces acquittés sont parvenus tant bien que mal à quitter leur pays.

    Tous naturellement sans travail, la plupart à peine vêtus et ne parlant aucune langue étrangère, arrivent ici ou là, dans l’impossibilité même de conter leur infortune et de solliciter un outil ou un refuge.

    Presque tous appartiennent aux familles les plus pauvres de Barcelone. Quand la justice a besoin de victimes, razzia ou rafles sont toujours faites aux quartiers de misère.

    Aussi quand des groupes se formèrent pour venir en aide à ces abandonnés et ces traqués, les premiers efforts furent-ils bien insuffisants pour tant à panser, tant à soulager, tant à nourrir, tant à loger !

    À Paris, des fonds recueillis pour les exilés qui arrivaient et pour ceux qui restent à délivrer de Montjuich, la plus large part fut promptement dépensée.

    En faisant appel dimmanche prochain, d’une part au concours des paroles les plus indépendantes, d’autre part aux talents les plus généreux, en faveur de cette œuvre de solidarité humaine, nous faisons aussi, nous faisons surtout appel au concours de tous. Au concours non pas seulement de nos camarades et des amis de notre cause qui n’est point seule en jeu, mais de tous les hommes sans exception, quel que soit leur pays, la place qu’ils peuvent y occuper et dont le cœur n’est pas fermé à tout sentiment de pitié, d’indépendance et de dignité.

    Nous faisons appel à tous pour un double concours.

    La présence à cette manifestation sera la plus éloquente façon de protester contre une des plus sauvages atteintes de l’Autorité, et qu’on ne s’y trompe pas aussi, une de ses plus cyniques menaces ! Les sommes versées à cette réunion pour chaque entrée, permettront de faire faxe aux nécessités les plus immédiates, intéressant l’existence des bannis et la libération (!) du plus grand nombre possible de ceux que Montjuich retient encore.

    Nous convions donc, au nom de l’humanité, tous ceux qui ne connurent pas, grâce au silence généreusement payé de certaine Presse, l’affreux et trop indéniable réveil de l’Inquisition espagnole, à s’informer des témoignages que nous en avons fournis et que nous pouvons en fournir.

    Ceux qui connurent le drame de Barcelone, nous les convions, à plus juste titre encore, à répandre autour d’eux l’horreur et l’indignation que soulèvent de tels crimes !

    Et les uns et les autres, et tous, au nom de l’Humanité, nous les convions par leur présence au théâtre de la République, le dimanche 8 août, par leur participation payante, à protester contre l’infamie de l’inquisiteur Canovas et de la sanguinaire Christine, en même temps qu’ils assureront notre œuvre de libération et de véritable fraternité.

    Le peuple d’Espagne, qui pourra comme nous au jour de son émancipation, arracher de son histoire tant de pages souillées et sanglantes, n’apprendra pas sans émotion ni joie que les fiers amants et les courageux lutteurs de la Pensée arrachés à ses rangs, ont trouve chez les autres peuples l’accueil hospitalier, gage de solidarité dans la haine de leurs maîtres et dans la marche à la conquête des libertés !

    Les organisateurs

    lm. Léon Barrier, 120, rue Lafayette, Paris.

    (Cette feuille ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes).


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 91 (du 7 au 14 août 1897).




    [« Propagande par l’affiche » in : Supplément littéraire n° 23 à Les Temps nouveaux, 6e année, n° 26 (20 octobre 1900)]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    « Propagande par l’affiche » in : Supplément littéraire n° 23 à Les Temps nouveaux, 6e année, n° 26 (20 octobre 1900)]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Demont
    • Presse citée  : Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    Dans la série des rapports pour le Congrès international antiparlementaire de septembre 1900 à Paris. Le congrès est finalement interdit par le gouvernement [1].

    Annoncé dans le numéro précédent :

    Propagande par l’affiche

    Il est un point sur lequel tous les anarchistes sont d’accord.
    C’est que tous les efforts doivent tendre à rendre conscients, nécessairement au moyen de la propagande, le plus d’individus possible.
    Plus ou moins, nous connaissons tous les moyens jusqu’à ce jour employés.
    Usant de divers, je viens, par ce petit rapport, en proposer un qui, je crois, serait relativement efficace.
    (A suivre)

    texte :

    Propagande par l’affiche (Suite)

    Je veux parler de la propagande par l’affiche.

    Par l’affiche qui traitera des événements qui passionnent l’opinion publique, des événements vis-à-vis desquels les inconscients ne restent pas indifférents.

    ici, je place les considérations suivantes :

    Le journaux qui traitent, qui parlent des idées que nous aimons, propageons et défendons, ne sont généralement lus que par des libertaires, qui les lisent pour s’instruire d’abord, — s’entend pour ceux qui en ont besoin et je me trouve dans ce cas — ensuite, et c’est le cas chez de nombreux libertaires par esprit de propagande, tout simplement pour les faire vivre.

    D’où il découle que tout le restant ne les lit pas ; que beaucoup de gens même ignorent qu’il existe des journaux anarchistes.

    D’autre part, l’Idée est discréditée tant et plus, et au point que certains individus prédisposés auxquels vous présentez votre journal reculent devant son titre. S’ils ne le font pas voir, ils conservent même vis-a-vis de vous une certaine méfiance.

    Donc nos feuilles n’existent que pour nous, parce que l’idée étant discréditée avec toute la mauvaise foi des intéressés, il n’est même pas un moyen qui consiste à les faire lire.

    L’anarchie réelle, et non celle des bourgeois, n’est connue que d’une infime minorité.

    C’est à cette minorité qu’incombe tout le fardeau.

    La propagande par l’affiche pourrait instruire beaucoup de monde ; pourrait faire connaître à beaucoup de monde gratuitement ce que c’est que l’anarchie.

    Tel événement qui préoccupe tous les esprits — guerre anglo-boer — guerre de Chine — plus anciennement conférence de la Haye — serait moment opportun pour faire paraître une affiche. Ce que disent nos journaux serait dit par l’affiche. Succinctement et dans un style correct, la vérité, qui ne se dénature pas, serait placardée sur les murs.

    C’est triste que l’on soit obligé de placarder sur des murs les vérités. Enfin poursuivons.

    L’affiche est toujours lue ; encore plus quand elle traite d’une question qui est à l’ordre du jour du moment.

    L’analyse et la conclusion instruiraient énormément la masse quine raisonne pas, qui voit les choses très superficiellement au lieu de les raisonner jusqu’au bout.

    Dans l’affiche que je propose, tout est à étudier. Son titre ne devrait pas être ronflant., mais fait, du moins rédigé, de telle sorte que l’on voie ce que nous pensons. Par exemple : Pensées libertaires sur… etc. Son texte,
    excessivement correct ; la question logiquement et clairement exposée.

    La conclusion — conséquemment la seule vraie que l’on puisse en tirer pour le bien de l’humanité.

    On pourrait, si c’était un journal qui prenne l’initiative de ce genre de propagande, ou si c’était quelqu’un qui agisse de concert avec un collaborateur dans un journal, ajouter que la question traitée par l’affiche sera l’objet d’une étude dans tels et tels journaux que l’on indiquerait.

    L’affiche est coûteuse, c’est vrai, mais faisons-la paraître au moyen de souscriptions et leur petit nombre importe peu, si les résultats sont bons.

    D’autre part, on peut objecter qu’elles sont vite déchirées.

    Tout cela dépend de la façon plus ou moins intelligente dont elles sont placardées. Je ne pense pas qu’une affiche placée assez haut et à un endroit choisi après étude des lieux, habitudes, etc., encoure tant de risques.

    À cet effet, je citerais deux endroits à Marseille où sont encore collées deux affiches dans lesquelles des anarchistes invitent les travailleurs à ne pas voter. Cela date des dernières élections législatives. De temps en temps, je vois quelques personnes qui les lisent.

    À mon avis, la souscription devrait être permanente et avoir pour siège Paris.

    Les affiches, rédigées et imprimées à Paris, seraient expédiées en province aux camarades qui en feraient la demande.

    Elles pourraient même être demandées à l’avance ; de cette façon, l’on serait fixé sur le tirage à faire. Les frais de timbre seraient supportés dans les localités.

    La propagande serait générale et porterait. Il n’en peut être autrement.

    Les journaux y gagneraient, conséquemment la propagande.

    On dira que des affiches ont déjà paru. Je réponds oui. Mais jamais dans le sens que j’indique.

    Poliment, en un moment opportun, il faut faire voir au peuple gratuitement, sur les murs, un événement dépouillé de tous les mensonges bourgeois, nu comme ver comme — on dit. — Dans tous les cas, il verra qu’il est grugé, trompé, tout ce que vous voudrez, et il le verra d’autant plus que vous lui exposerez dans un langage à sa portée et qu’il ne verra pas en nous des brigueurs de mandat intéressés. Je porte la question à la connaissance du Congrès persuadé qu’il m’éclairera.

    Ce dont je le remercie bien sincèrement.

    Salut fraternel à tous les défenseurs de la société libertaire à laquelle nous aspirons tous. Vive l’Anarchie !

    Demont


    sources :
     

    Notes

    [1Voir : Davranche, Guillaume. « Septembre 1900 : La fusion entre l’anarchisme et la gauche du socialisme échoue » in Alternative lbertaire, n° 199 (oct. 2010).







    [Matinée antimilitariste]

    notice :
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    [
    Matinée antimilitariste]. — Brest : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les  ; Voix du Peuple, la (1900-1918)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Bourse du Travail

    La guerre et le militarisme sont l’école du crime, Albert Hamon.

    À présent ce sont les peuples qui font la guerre ; quand ils ne la veulent pas, on ne peut rien faire, général Kouropatkine.

    Dimanche 8 janvier 1905

    à 2 heures de l’après-midi

    Salle de Venise

    Matinée antimilitariste

    organisée par la Jeunesse Syndicale sous les auspices du Syndicat du port/

    À l’occasion du tirage au sort

    Au programme :
    pièce, chants, monologues

    causerie

    Prix d’entrée : 0 fr. 20

    Achetez tous les samedis, aux marchands de journaux syndiqués, La Voix du peuple, Le Libertaire, Les Temps nouveaux.

    Brest. Imprimerie Rampe, 43


    sources :

    Est-ce Georges Roussel ?

    Affiche reprise dans : Guengant, Jean-Yves. Nous ferons la grève générale, Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne. Rennes : Goater, 2019.




    [Contre Biribi]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre Biribi] / Jules Grandjouan. — Paris : les Temps Nouveaux, . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (deux  : noir , jaune , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Rousset, Émile (1883-1961)
    • Presse citée  : Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  : nécrologie
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (« Pour le retour du corps d’Aernoult » : 4 compagnons d’Aernoult devant son corps et une statue de la République Française assise sur un trône avec « Hommage à Rousset pour son courage ») par Grandjouan ]

    texte :

    Contre Bibibi

    Celle qui envoie crever en Afrique, ses fils les plus pauvres et les plus déshérités n’est pas une mère. C’est une marâtre.

    À bas Biribi

    Hommage à Rousset pour son courage

    Pour le retour du corps d’Aernoult.

    Grandjouan


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 14 aout 1910 (16e année, n° 42).

    Cette affiche est aussi parue en carte postale, Voir : : https://cartoliste.ficedl.info/article3144.html

    Pour Les Temps nouveaux, « Contre Biribi » a été illustré par Delannoy, Grandjouan, Luce, Maurin, Raïeter, Rodo, Signac et Steinlein sous forme de lithographie de propagande.



    [Le Libertaire au Populo : élections municipales 1912]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Libertaire au Populo : élections municipales 1912]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [76 ?] × [55 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin allégorique « Pain Vêtements Abri pour tous » (urne électorale « Liberté Égalité Fraternité mensonges » enfoncée par une pioche « 1er Mai », …) signe S.A. Mac ? ]

    texte :

    Élections municipales 1912

    Le Libertaire au Populo

    1er Mai : révolution, émancipation

    Élections : sujétion, corruption

    Pain - Vêtements - Abri
    pour tous

    Travailleur,

    Le 1er Mai t’invite à manifester : manifeste. Immobilise l’usine, arrête l’atelier, lève le chantier : ne travaille pas.

    Descends dans la rue, fais cortège avec tes frères de classe, clame ta misère, proteste contre l’iniquité sociale, esquisse même, si tu le peux, un geste de revendication légitime. Et si tu es assez fort, n’hésite pas, ne te laisse pas arrêter par la légalité pour prendre ta place au grand soleil et vibrer à toutes les libertés.

    Uni à les semblables et animé par l’entraide, aide, tu dois vaincre.

    Le protecteur du vol, le défenseur du parasitisme a pris ses mesures : le gouvernement a mobilisé ses troupes pour inspirer de la crainte et même perpétrer un crime si cela était nécessaire. L’État est dans son rôle, et le langage que tient ce chef de bandits quand il dit : « Que les honnêtes gens se rassurent, mais que la canaille tremble… », ce langage peut sembler cynique, mais il traduit tout à fait la mentalité bourgeoise à notre égard. Oui, la canaille, c’est toi, travailleur ; ce sont tous ceux qui bûchent et triment pour produire des richesses, tout en restant dans la pauvreté. Les gens honnêtes, ce sont, pour la plupart, des improductifs, des profiteurs du patrimoine social, sans y avoir rien apporté ; des jouisseurs des raffinements d’une civilisation corrompue. Que demain tu cesses de travailler, salarié des champs ou de la ville, ces canailles d’honnêtes gens cessent de vivre. Tu es indispensable : ils sont les nuisibles. Donc, aie conscience de ta valeur et exige ton bien-être et ta liberté.

    Frère exploité, écoute les sages avis de la saine raison qui te dit : « Garde toi de l’alcoolisme, efforce-toi d’acquérir les connaissances qui caractérisent un être conscient. Surtout, dans toutes les circonstances de la vie ouvrière, sois un insoumis, un subordonné, un révolté contre l’ordre de choses dont tu es la cime. Que la haine du privilège t’anime ; que l’indignation en face des injustices provoque ta colère, et ne recule pas d’avoir recours à l’action directe dans la bataille immédiate, et au sabotage intelligent et tenace dans la marche latente à la destruction d’une société inhumaine ».

    « Ton unité de force peut faire quelque chose ; mais ton complet affranchissement ne peut s’obtenir qu’en t’unissant à tes semblables, en te groupant au sein des organismes économiques avec d’autres hommes, pour constituer une force collective capable d’attaquer de front les institutions oppressives et les renverser. »

    « N’oublie pas l’idée de grève générale. Ce moyen de lutte, élaboré dans le sein du syndicalisme, n’a pas dit son dernier mot. Malgré les hypocrites manœuvres auxquelles on a eu recours pour étouffer celle idée révolutionnaire, elle n’en reste pas moins le plus puissant levier qui servira au peuple à crouler l’édifice économique de la ploutocratie capitaliste. Préparons, par une propagande intelligente, l’occasion de cette mobilisation des forces prolétariennes, »

    Électeur,

    Les politiciens t’appellent : ne réponds pas. Les urnes t’attendent : vas-y avec la souveraineté d’une pioche pour les enfoncer, plutôt qu’avec un puéril chiffon de papier sans résultat pour tes intérêts.

    Les histrions avides de remplir un rôle sur le tremplin d’une assemblée parlante ; les gredins qui veulent aussi grignoter dans le budget d’une cité quelconque ; tous les squares de la finance suivis d’Ali-Baba et les quarante Entrepreneurs ; toute cette fripouillerie et politicaillerie malpropre, tout cela réapparaît à période déterminée, comme une éruption galeuse de l’épiderme social.

    Et pourtant les mensonges de ces candidats sont tellement dévoilés, leur cynisme tellement évident et leurs criailleries si patentes, qu’on est à se demander comment il reste encore des êtres humains pour se livrer à cette manifestation décevante qu’on appelle la souveraineté du peuple ! « Pauvre souverain, qui sue, peine, paie et ne gouverne pas ! »

    Voilà 64 ans que la mystification dure, et le suffrage universel reste debout malgré les déceptions qu’il a provoquées. Voilà 42 ans que le populo de France a la République, et rien n’est changé au point de vue économique : même exploitation de la part du capital, avec autant, si ce n’est plus, de férocité ; même insécurité du lendemain, peut-être pire, car l’âpreté de la lutte pour vivre est plus dure, en raison du développement du machinisme, qu’elle ne l’était il y a 30 ans.

    Qu’on ne voit pas dans la comparaison critique que nous faisons des régimes disparus une réhabilitation des gouvernements morts. Non, quelle que soit la forme du pouvoir, le peuple est toujours trompé, exploité et tyrannisé quand il essaie de secouer le joug de la domination. Que la cité soit administrativement dans les pattes des camelots du roy ou dans celles des unifiés, nous serons aussi bien lotis de là que de là : népotisme, corruption et persécution continueront à être les instruments de gouvernement, d’administration. Donc, l’expérience est faite : le principe d’autorité est toujours le même. Que l’autorité soit exercée par un parti politique ou par un autre, il n’y a rien de changé. À moins que certains, plus habiles, n’aient un doigté plus délicat pour appliquer l’autorité sans trop la faire sentir. Mais pour cela il ne faut pas qu’il y ait des revendications économiques ; autrement, gare la poigne, la justice, la geôle et enfin le plomb : voilà ce qui vous attend en fin de compte, électeurs grévistes.

    Laisse-moi toutes ces blagues, salarié ; ne te prête plus à cette comédie qui se joue sur ton échine ; relève-toi, viens à la révolte ! Sache que tu n’as rien à espérer d’une société basée sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Il faut que tu accomplisses une transformation sociale à base économique. Il faut que tu t’attaques au privilège de la propriété individuelle : il faut que tu expropries tes exploiteurs, que tu conquières ton droit de manger, de te vêtir et de te loger dans la cité anarchiste communiste. Il ne faut donc pas pour cela aller chercher des conseillers municipaux qui ne veulent et ne peuvent rien faire pour toi. Mais c’est toi-même qui dois agir, en le groupant avec les opprimés comme toi, pour marcher à la bataille émancipatrice.

    Donc, aux urnes ! mais pour les enfoncer, et travaillons pour devenir aptes à faire nos affaires nous-mêmes. »

    Vive l’affranchissement des travailleurs ! Vive la révolution sociale ! Vive l’anarchie l

    Vu le candidat :


    sources :

    Cette affiche est parue au centre du Libertaire du 1er mai 1912 (18e année, n° 27).



    [Le Libertaire aux électeurs : élections législatives d’avril 1910]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Libertaire aux électeurs : élections législatives d’avril 1910] / Maximilien Luce. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 75 × 56 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (« avant l’élection », le candidat montre la lune ; « après l’élection », l’élu montre la lune de son postérieur en montant à l’« Aquarium »-Chambre des députés) par Maximilien Luce ]

    texte :

    Élections législatives d’avril 1910

    Le Libertaire aux électeurs

    Avant l’élection

    Le candidat. — Je vous promets la lune. Je vous la donnerai ! Je le jure !

    Après l’élection

    Les votards. — Tartempion… ta promesse ?
    L’élu. — La lune ? La voila, bougres d’empaillés.

    vu : le candidat pour la forme :

    Chaque semaine, demander partour Le Libertaire et Les Temps nouveaux organes anarchistes révolutionnaires, 10 centimes


    sources :

    Cette affiche — parue au centre du Libertaire du 27 mars 1910 (16e année, n° 22) — a utilisé le cliché de l’affiche du Père Peinard qu’avait gardé Émile Pouget (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 101).

    Article annonçant la future réédition de cette affiche, Le Libertaire du 13 mars 1910 (16e année, n° 20) :

    L’affiche de la lune
    Notre numéro spécial
    Nous avons le plaisir d’informer les lecteurs que nous publierons très prochainement un numéro consacré à la propagande antiparlementaire.
    Grâce à notre camarade Pouget qui en avait conservé le cliché, nous donnerons, à cette occasion, en deuxième et troisième pages, la célèbre affiche du « Père Peinard : au populo ».
    Tout le monde se souvient du grand retentissement qu’eut cette affiche.
    Un septique représente le Député avant et après l’élection. Dans le premier panneau, le candidat a devant lui des gobelets et des noix muscades, et s’écrie, à pleine gueule :
    Électeurs ! je n’y vais pas par quatre chemins : Je vous promets la lune ! Vous l’aurez, je le jure !
    Dans le deuxième, l’élu gravit les marches du Palais-Bourbon et dit, en écartant les basques de son habit :
    La lune ? La voici, bougres d’empaillés.
    Le journal paraîtra donc en couleur, ce qui permettra de l’afficher partout. Ce numéro spécial sera cédé aux conditions suivantes :
    L’exemplaire ; 10 centimes ; le cent 5 fr., franco.
    Afin d’être fixés au plus tôt sur le tirage à faire, nous prions chacun, très instamment, de nous dire sans retard le nombre d’exemplaires qu’il désire.

    Le tirage est de 50.000 exemplaires selon Le Libertaire du 10 avril 1910 (16e année, n° 24).


    1902

    1898

    [s.d.]

    1914
    Affiches liées


    [Ne votons plus : élections législatives de 1910]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ne votons plus : élections législatives de 1910]. — Paris : Comité révolutionnaire antiparlementaire (CRA_), (Imprimerie coopérative ouvrière (Villeneuve-Saint-Georges)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu ) ; 90 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Grandjouan, Jules (1875-1968)
    • Presse citée  : Guerre sociale, la (1907-1914)  ; Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les  ; Vie ouvrière, la (1909-1914)  ; Voix du Peuple, la (1900-1918)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de 1910

    Comité Révolutionnaire Antiparlementaire

    Ne Votons Plus

    Ce n’est pas la première fois que des révolutionnaires profitent de la période électorale pour mener campagne contre le parlementarisme.

    C’est la première fois que cette campagne prend une ampleur particulière, qu’elle s’exerce collectivement, qu’elle s’organise d’une façon raisonnée, systématique.

    Dans tout le pays, on lira nos affiches. Dans toutes les circonscriptions, circuleront nos brochures et nos journaux. Dans toutes les réunions, nos amis entreront en discussion avec les candidats.

    C’est en vue de cette bataille que nous tenons à définir le caractère de notre intervention.

    Nous sommes des antiparlementaires révolutionnaires. Ennemis irréductibles de la société bourgeoise, édifiée sur l’exploitation et l’autorité, nous voulons réaliser une société basée sur le travail et l’égalité, une société qui assurera à tous la somme de bien-être et de liberté à laquelle tout producteur a droit.

    C’est dire que nous n’avons rien de commun avec les partis qui ne combattent le régime parlementaire qu’au profit d’une réaction monarchique et cléricale.

    Aussi éloignés des réacteurs que des conservateurs, c’est l’organisation capitaliste et ses crimes, le parlementarisme, ses duperies et son impuissance, que nous attaquerons.

    À ceux qui affirment que le Parlement suffit à réformer ce que l’organisation capitaliste a de mauvais, nous dirons : Rien d’essentiel ne peut être fait par les Parlements. Les hontes et les inégalités de la société ne disparaîtront que par une refonte totale qui sera l’œuvre de la classe ouvrière elle-même.

    À ceux qui objectent qu’en attendant la révolution sociale, il y a des réformes à réaliser, nous répondrons : Nous ne nions pas l’utilité de certaines réformes, de certaines lois dites ouvrières, si minimes soient-elles, si défectueuse qu’en soit l’application. Nous reconnaissons que si les réformes ne changent pas grand’chose à notre situation actuelle, elles nous aident du moins, dans une certaine mesure, à conquérir le bien-être intégral.

    Mais ce que nous savons aussi, c’est que ce n’est pas en élisant des députés, même socialistes, que nous obtiendrons ces réformes. Nous savons – et nous prouverons – que quelle que soit la composition de la Chambre, les réformes utiles à la classe ouvrière s’arrachent par une action directe, énergique, continue, exercée toujours en dehors du Parlement.

    Nous démontrerons que c’est seulement lorsque la classe ouvrière est assez forte, assez remuante et assez audacieuse pour imposer une réforme que le Parlement se décide à l’accorder.

    Et nous démontrerons, en outre, que cette réforme est une duperie si les intéressés eux-mêmes ne veillent pas constamment à son application.

    Les socialistes, encore confiants dans la vertu de l’action parlementaire, nous diront : « Quand nous aurons une majorité à la Chambre, nous ferons la Révolution ».

    Et nous riposterons : Quand vous serez en majorité, vous ne saurez même plus ce qu’est le socialisme, tellement vous aurez fait de concessions. Vous aurez peur alors de la Révolution comme en ont peur aujourd’hui les partis bourgeois. Vous parlez de conquérir le pouvoir et c’est lui qui vous conquiert un peu plus chaque jour. La place des hommes de révolution n’est pas à la Chambre, mais dans le pays, pour fomenter et attiser la guerre des classes.

    À tous, enfin, aux exploités de toute condition, nous crierons : Cessez de croire à ce remède qui prétend tout guérir et qui ne guérit rien. Votre sort dépend de vous-même et le salut n’est qu’en vous. Syndiquez-vous. Groupez-vous. Ralliez ceux qui mènent le juste combat contre toutes les servitudes et toutes les exploitations. Sachez vous servir des seules armes capables de vous donner la victoire, des seuls moyens qui peuvent vous conduire au but :

    Faites vos affaires vous-mêmes !

    Adresser les adhésions au Comité : les souscriptions, demandes d’affiches et brochures, au Secrétaire : Grandjouan, 34, rue Lhomond, Paris (Ve)

    Lire : « Les Temps Nouveaux », « La Guerre sociale », « La Voix du peuple », « Le Libertaire », « La Vie ouvrière ».

    [marque syndicale] Imprimerie coopérative Ouvrière, Villeneuve-Saint-Georges.

    Vu, le Candidat pour la forme :


    sources :

    G. Davranche décrit deux formats (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 101). :
    — 10 000 exemplaires [20.000] à 82 × 60 cm (format colombier)
    — 2 000 exemplaires à 126 × 90 cm (format double colombier)

    Dans Le Libertaire 16e année, n° 23 (3 avril 1910), rubrique « Comité révolutionnaire antiparlementaire » :

    « […] Nous rappelons aux groupes que notre première affiche : “Ne votons pas” [sic] est à leur disposition. Cette affiche, pour être affichée avant l’ouverture de la période électorale (3 avril), doit être timbrée à 0 fr. 18 cent. pour le colombier, à 0 fr. 24 cent. pour le double colombier. À partir du 3 avril, nos affiches pourront être placardées sans timbres. Il suffira d’apposer la signature du candidat au bas de l’affiche, à la place réservée à cet effet.
    Notre mouvement prenant une importance considérable, le comité a décidé de porter à 20.000 exemplaires le tirage colombier de cette première affiche°
    […] »




    [Une révolution sociale]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une révolution sociale]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Mexique
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  : galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste révolutionnaire

    Une

    Révolution sociale

    Quand le presse dit que la Révolution mexicaine touche à sa fin,

    la presse ment

    Si Porfirio, Diaz et Madero sont réconciliés, c’est pour mieux lutter contre les révolutionnaires dont l’action s’étend chaque jour. Monterrey, Allende, […] et presque toutes les villes du Mexique sont aux mains des insurgés. La population agricole entière est soulevée et se dresse contre tous les Pouvoirs au cri superbe de

    Terre et Liberté !

    Madero et Diaz peuvent signer la paix, ce la ne signifie nullement que la lutte est terminée. Car ce n’est pas pour un changement de personnel gouvernemental que le Parti Libéral mexicain a prix les armes ; c’est pour bouleverser l’ordre capitaliste, c’est pour faire

    la révolution

    la vraie Révolution, celle qui a pour but d’exproprier les accapareurs et les affameurs, et de remettre à tous, la richesse du sol pour être gérée en commun.

    La Révolution mexicaine est communiste

    Et le seul fait que dans un pays nouvellement né à la grande civilisation, toute une population se soit soulevée, depuis plusieurs mois pour imposer le Communisme, preuve de façon formelle que

    la révolution n’est pas une impossibilité, et que le communisme n’est pas une utopie

    Vous tous, ouvriers français qui souffrez du renchérissement du coût de la vie déterminé par l’accaparement des denrées et les exigences des propriétaires.

    Vous tous, paysans, dont les terres grevées d’hypothèques ne suffisent plus à vous nourrir, vous devez à vous-mêmes, vous devez à la grande cause de la solidarité populaire d’apporter votre aide moral et matériel aux révolutionnaires mexicains, qui passent des paroles aux actes, essayent d’implanter, chez eux un régime de

    bien-être et de liberté

    Quand à vous, petits rentiers, gogos de toutes espèces, dont les économies copiées par les aigrefins de la finance ont servi à soutenir le tyran Diaz et le démagogue Madero, apportez-vous à nous rendre des comptes.

    Vous ne reverrez plus votre argent, il est englouti dans le gouffre sans fond des finances mexicaines. Surtout ne croyez pas que les révolutionnaires seront assez naïfs pour rembourser les dettes contractées par les gouvernants officiels. Où nos amis mexicains rentrent
    les banques sont incendiées • les prisons sont démolies • les riches sont exécutés

    Gogos français, pleurez par
    la faillite imminente des fonds mexicains

    Et sur le triomphe de la
    révolution communiste au Mexique

    N’attendez pas davantage que l’intervention éventuelle de l’armée des États-Unis étouffe le mouvement de nos camarades.

    Si un gouvernement étranger manifeste l’intention de se mettre au service des capitalistes mexicains, la solidarité internationale devra s’affirmer et par tous les maoyens — même les plus violents — individuels ou collectifs. Les communistes révolutionnaires d’Europe s’opposeront à l’étranglement de la révolution mexicaine.

    Nous frères mexicains ont besoin d’argent et nous faisons appel à votre bourse pour leur envoyer des subsides que leur feront parvenir aux journaux Le Libertaire, 13, rue d’Orsel et Les Temps nouveaux, 6, rue Broca, Paris.
    Pour être bien informé, lire ces journaux et le quotidien la Bataille syndicaliste.

    [Placement gratuit …]

    [marque syndicale] Imprimerie […]


    sources :

    Affiche tirée à 2000 exemplaires en mai 1911 (Source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).



    [Électeur ! Ne vote plus ! : élections municipales de mai 1912]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Électeur ! Ne vote plus ! : élections municipales de mai 1912]. — Paris : Comité antiparlementaire révolutionnaire (CRA), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; grève : grève générale  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Bataille syndicaliste (1911-1915), la  ; Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections municipales de mai 1912

    Comité Antiparlementaire Révolutionnaire

    Électeur ! Ne vote plus !

    Comme il y a deux ans, le Comité Antiparlementaire Révolutionnaire, représentant les antiparlementaires socialistes, syndicalistes et anarchistes-communistes, vient vous dénoncer les illusions et les dangers de la comédie électorale.

    Que nous veut-on ?

    On nous invite à gérer, par nos représentants, nos finances municipales. À quoi bon ? Dans la société actuelle, la commune est asservie à l’État. Le gouvernement est maître des budgets locaux. Si une dépense lui parait dangereuse pour les privilèges de la bourgeoisie, ses préfets ont le droit de l’annuler.

    Dès lors, quelle confiance pouvons-nous avoir dans les promesses des candidats de toutes nuances qui se disputent nos suffrages ?

    Ils nous promettent de combattre la vie chère et la hausse des loyers. Mais comment pourraient-ils apporter à ces mots des remèdes sérieux puisque l’État est maître de leurs décisions ? On nous parle d’habitations ouvrières. Pour Paris on propose un emprunt de 200 millions. Qu’est-ce que cela dans une ville où le revenu des immeubles dépasse plusieurs milliards. M. Vautour ne diminuera pas d’un centime le prix du terme. Peut-être même prétextera-t-il de nouvelles contributions pour augmenter sa quittance.

    Travailleurs,

    Dans la foire actuelle, il n’y a rien à gagner pour vous.

    Mais, en revanche, pour vos élus, quel gâteau ! Concessions de tramways, de gaz, d’électricité, service des eaux, constructions de casernes, d’hospices, etc. Autant de marchés à passer avec les grands entrepreneurs, autant de pourboires et de pots-de-vin.

    Voilà qui stimule leur zèle tapageur !

    Prolétaires,

    N’en avez-vous pas assez de ces régies municipales, cointéressées ou non, qui toutes reposent sur ce principe : s’il y a des bénéfices, ils sont pour les fournisseurs ; s’il y a des pertes, elles sont pour les contribuables.

    Aucun affranchissement communal n’est possible tant que la commune n’est pas affranchie du joug de l’État. Et l’État bourgeois ne lâchera prise que quand le prolétariat victorieux aura conquis les moyens de production et d’échange par la force de la Grève Générale Expropriatrice.

    Plaçons le lutte sur son vrai terrain, qui est le terrain économique, et n’attendons rien de l’armée de papier, de l’outil dérisoire que les politiciens mettent entre nos mains.

    Nous n’avons pas confiance dans le bulletin de vote :
    D’abord parce qu’il est impuissant ; seule la force ouvrière organisée en dehors des corps élus peut leur imposer des réformes et les obliger à les réaliser.
    Ensuite, parce qu’il est un encouragement à la paresse : l’électeur qui a fait triompher l’élu de son choix s’imagine que les alouettes vont lui tomber toutes rôties sur la langue et se détache de tout effort.
    Enfin et surtout parce que notre action antiparlementaire est le meilleur moyen de signifier à la République capitaliste que son régime de militarisme, de Conseils de Guerre et de Lois Scélérates dégoûte la classe ouvrière et que nous sommes résolus à le détruire.

    Donc, plus de ces comédies électorales !

    Plus de ces promesses vingt fois faites et jamais tenues !

    Plus de ces coalitions immorales où l’on s’allie au second tour avec les adversaires que l’on combattait au premier tour !

    Mais l’abstention ne suffit pas ; il faut agir.

    La puissance des producteurs ne réside pas dans un illusoire morceau de papier, [mais dan]s sa force de travail.

    Qu’on regarde ces mineurs anglais dont [une grève] arrête la vie d’une grande nation et qui ont, en se croisant les bras pendant quinze jours, obtenu de leur gouvernement et de leurs exploiteurs ce que 20 ans de luttes électorales n’avaient pu donner.

    C’est pourquoi nous disons au travailleur :
    Nous ne te demandons pas de nous déléguer tes pouvoirs ; nous te demandons d’agir par toi-même. Unis-toi dans ton syndicat avec tes frères de misère et de travail. Là tu n’auras pas à craindre le contact corrupteur des états-majors bourgeois.
    Groupe-toi autour de la Confédération Générale du Travail dont les Congrès expriment tes intérêts de classe.
    Rallier-toi aux Groupes d’action et d’éducation révolutionnaire qui formeront ton esprit et ton cœur à l’idéal de liberté et de justice sociale.

    Dans ces syndicats, dans ces groupes révolutionnaires, tu prendras conscience de ta force, et lorsque tu comprendras le rôle que doit jouer le travail dans la société, nous réaliserons ensemble l’expropriation capitaliste. Les paysans prendront leur terre ; les ouvriers, leurs machines, leurs usines, les mineurs, leurs mines. En un mot, les producteurs s’empareront de toutes les richesse sociales qu’ils ont créées.

    Le Comité Révolutionnaire Antiparlementaire.

    Lisez : La Bataille syndicaliste, seul quotidien défendant les intérêts de la classe ouvrière
    Les Temps nouveaux et Le Libertaire, seuls hebdomadaires antiparlementaires

    Le Candidat pour le forme :

    [marque syndicale] Imp. Communiste L’Espérance - 1-3, rue de Steinkerque, Paris (18e)


    sources :

    http://tropjeunespourmourir.com/
    http://40.media.tumblr.com/ba7172e6bf3d0053e4e54b8a2d352bd7/tumblr_mwxyyvsTRO1sj1s0wo2_r1_500.jpg

    Dans Le Libertaire du 11 mai 1912, le Comité antiparlementaire révolutionnaire signale : « […] L’abstentionnisme est illégal !
    Ceux qui dénient l’utilité de la propagande abstentionnistes feront bien de méditer sur le fait suivant :
    Le sous-Lépinc Touny, vient de faire paraître un décret très officiel enjoignant à tous les commissariats de faire lacérer les affiches, de n’importe quelle couleur et de n’importe quel format si elles portent la mention « NE VOTE PAS ». Cet ordre de la police et certainement du gouvernement, nos camarades du 11e arrondissement Vont vu. C’est le commissaire de police qui le leur a montré, car ils ont été arrêtés et amenés au poste pour avoir collé des affiches « NE VOTEZ PLUS » et on leur a appris que de conseiller de ne pas voter est illégal ! Mieux que tous les raisonnements cela démontre la portée véritable de notre action.
    Mais que les camarades ne se laissent pas intimider. Qu’ils affichent quand même. Nous en avons assez à la fin de ce régime de tyrannie. Quelle différence y a-t-il entre notre République et l’autocratique Russie ?
     ».




    [Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste) : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Albret
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives 1914

    Fédération Communiste Anarchiste révolutionnaire de langue française

    Les Anarchistes ne votent pas !

    Parce que :

    1° Voter, c’est abdiquer ses droits entre les mains d’un individu qui peut vous trahir impunément. Exemple : Millerand, Briand, etc.
    2° Voter, c’est se soumettre d’avance à la volonté de la majorité qui est nécessairement routinière : tous les progrès étant toujours l’œuvre des minorités.
    3° Prendre part au vote, c’est reconnaître la légalité c’est admettre la bonne foi du système électoral, alors que la réalité prouve que le suffrage universel est faussé à sa base par l’organisation des partis politiques et la puissance corruptrice de l’argent.

    Travailleurs.

    Une fois de plus, on vous demande de nommer des représentants !

    Pourquoi faire ? Est-ce pour exécuter vos volontés ?

    Non.

    Précédemment ils s’étaient adjugés 15.000 francs par an.

    Les en aviez-vous chargés ?

    Vous avaient-ils consultés ?

    Cette fois, ils vous ont imposé la loi de 3 ans.

    Ils ont engagé plus de 2 milliards de dépenses nouvelles.

    Ils ont fait en sorte que le budget atteigne 6 milliards 819 millions, quand tous avaient promis de ne pas voter d’impôts nouveaux.

    Vous êtes le peuple souverain, vous disent-ils, et une fois nommés, ils n’en font qu’à leur tête.

    Ils vous traitent comme un troupeau qu’on malmène et traîne à l’abattoir du Maroc ou d’ailleurs.

    Que font-ils de celte devise “Liberté, Égalité, Fraternité” qui depuis plus de 40 années de République est gravée sur tous les édifices nationaux ?

    N’est-ce pas un abominable mensonge ?

    N’avons-nous pas dans les prisons beaucoup des nôtres qui subissent de lourdes peines, de longues condamnations de prison pour avoir voulu exprimer leur liberté de penser, d’émettre une opinion et de propager une idée par la parole et par l’écrit ?

    Ne voyons-nous pas l’inégalité dans les faits administratifs, judiciaires et économiques, comme sous les régimes déchus, mais imposée plus hypocritement chaque jour ?

    Est-ce que nous n’assistons pas à l’écrasement des paysans par l’impôt, et à la misère des citadins par les salaires de famine et les chômages répétés ?

    Qu’ont-ils fait de vos enfants qu’ils ont enlevés à votre affection ?

    Des malades, des morts !

    Nous, Anarchistes ! nous ne vous promettons rien, nous vous disons Seulement :

    Vous êtes le nombre,

    Vous êtes la force.
    Ce que vous désirez, vous pouvez l’obtenir.

    Voulez-vous continuer à être des esclaves ?

    Vous trouvez-vous bien d’être mal nourris, mal logés, écrasés de labeur souvent nuisible ?

    Allez-vous continuer d’envoyer à la Chambre des hommes qui passeront leur temps à se remplir les poches et à se partager honneurs, emplois et ministères ?

    Voulez-vous assister impassibles à d’autres Duez, Caillaux, Monis, Barthou, etc.

    Eh ! bien, allez voter.

    Sinon, venez avec nous chercher à réaliser l’égalité véritable et à instaurer une société de bonté, où chacun produira selon ses forces et pourra consommer selon ses besoins.

    Aidez-nous à faire que le droit à la vie soit égal pour tous.

    Pour cela, il faut :

    Poursuivre la disparition du régime capitaliste.

    Supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme, mettre en commun les richesses et tous les moyens de production.

    Abolir toutes les servitudes morales, économiques et politiques.

    Nier toutes les Patries, combattre tous les militarisâmes, empêcher toutes les guerres.

    En un mot, combattre l’autorité sous toutes ses formes.

    Ne plus voter !

    Mais ne pas rester indifférent de la chose publique. Porter son attention sur les laits économiques et suivre leur répercussion sur l’organisme politique : l’État. Battre en brèche la forteresse du pouvoir, mais autrement que par l’inoffensif bulletin de vote : par la révolte contre les institutions iniques, par une attitude permanente de réfractaire contre les lois.

    Pas d’inertie ! De la pensée et de l’action !

    Ne votez plus ! Agissez !

    Lire toutes les semaines : Le Libertaire, Les Temps Nouveaux

    Les affiches seront prêtes le 1er avril ; des Listes de Souscription seront envoyées à tous les groupes qui voudront bien se charger de les faire circuler et les retourner au plus tôt au camarade Albret, 51, rue Lhomond.


    sources :

    Affiche présentée dans Le Libertaire du 28 mars 1914 (20e année, n° 22). L’affiche elle-même a été tirée à 20.000 exemplaires.

    Une autre affiche, le manifeste « Aux travailleurs des villes et des campagnes » — élaboré au congrès d’aout 1913 — était encore en stock alors qu’une seconde est prévue, intitulée « Bilan de la législature » [1] L’ensemble de cette propagande laissera une ardoise de 1.700 francs à Albret qui devra lancer un appel à la combler.

    Notes

    [1Article « Appel aux anarchistes pour la campagne antiparlementaire » de la Fédération dans Le Libertaire du 18 avril 1914. Cet article cite aussi la brochure Ce que veulent les anarchistes de Thonar, proposée à 15 francs le mille, et le tract — paru dans le numéro précédent du 11 avril — qui reste à imprimer pour 2.000 francs.