Steinlen, Théophile Alexandre

(1859-1923)

pseud. Jean Caillou.

https://maitron.fr/?article75139
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ophile_Alexandre_Steinlen

Au moins 38 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 26 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 18 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
Almeno 1 periodico in lingua francese italana su questo nome (vedere sul sito Bettini).
Au moins 1 objet recensé dans Ephemera.

 

Affichage par année

19 affiches :

 


    [Aux électeurs... ...il est élu]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux électeurs... ...il est élu] / Théophile Alexandre Steinlen. — Genève : Noir éditions, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Axa_, Zo d’ (1864-1930)
    • Presse citée  : Feuille (1897-1899, 1978), la
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin (caricature d’un âne élu à la tribune) de Steinlen ]

    texte :

    Aux électeurs...

    Électeurs,
    Je m’appelle Nul, comme le sont mes concurrents les candidats.

    Je suis blanc, comme le sont nombre de bulletins qu’on s’obstinait à ne pas compter et qui, maintenant, me reviendront.

    Mon élection est assurée.

    Vous comprendrez que je parle franc.

    Citoyens,
    On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux.

    Une Chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente. au contraire, à merveille, les électeurs que vous êtes. Ne protestez pas : une nation a les délégués qu’elle mérite.

    Pourquoi les avez-vous nommés ?

    Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’a leurs intérêts, à la gloriole ou à l’argent.

    Pourquoi les renommerez-vous demain ?

    Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac.

    Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi ?

    Les entraineurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau.

    La Chambre représente l’ensemble.

    Et ça, c’est vous !

    On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c’est tout. Vous n’êtes que des fruits… des poires.

    On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière.

    On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré — à vous qui ne possédez rien.

    On vous parle de probité ; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maitres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l’honneur national.

    Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres des régimes anciens. On vit sous l’œil des contremaîtres.

    Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l’os sans moelle qu’on leur a jeté, l’os du suffrage universel.

    Et c’est pour des boniments, des discussions électorales qu’ils remuent encore la mâchoire — la mâchoire qui ne sait plus mordre.

    L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains vous crient qu’en votant pour eux, ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose :
    Donnez vos voix, citoyens !

    Les mendigots, les candidats, les tirelaines, les soutire-voix, ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public.

    Écoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti : ils veulent conquérir les pouvoirs .. afin de les mieux supprimer.

    D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile, Charlot s’amuse à voter...

    Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer de la foule que nous voyons grouiller — la foule lâche et sans pensée.

    Allez ! allez. gens de la foule ! Allez, électeurs ! aux urnes... Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N’insultez pas, après coups, les Maîtres que vous vous donnez.

    Ces Maîtres vous valent, s’ils vous volent. Ils valent, sans doute, davantage ; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien :
    L’Électeur n’est qu’un Candidat raté.

    Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnoie et qui synthétise toute la vilenie nationale.

    Votez, électeurs ! Votez ! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement — retournez à vos députés.

    Chers électeurs

    Finissons-en. Votez pour eux. Votez pour moi.

    Je suis la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie.

    ...il est élu


    sources :

    Reproduction d’un numéro de La Feuille de Zo d’Axa (1897-1899), dessin de Steinlen.










    [Le Dos au mur, n° 3]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Dos au mur, n° 3] / Théophile Alexandre Steinlen ; Martial (1952-....) Leiter. — Croix-de-Rozon (GE) : Association du CN__ : le Dos au mur (Croix-de-Rozon), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 44 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Jaques, Gilbert
    • Presse citée  : Dos au mur, le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1978 mai

    [ texte et dessins, journal mural ]

    texte :

    Le Dos au mur 

    journal mural - numéro 3 - mai 1978

    Solitaire d’abord, solidaire ensuite


    En dehors
    Des idées fuyantes mais pertinentes vous traversent quelquefois l’esprit. Il est alors difficile de les arrêter, de les noter. Elles vous apparaissent pourtant, une fois saisies, d’une évidente simplicité, comme si l’on avait toujours vécu avec elles.
    Peu de gens s’en soucient, préférant sans doute garder leurs vérités passées, leurs impressions rassurantes. C’est ainsi que, peu à peu, la réalité, celle que nous subissons chaque jour et qui a atteint un degré d’inviolabilité exaspérante, que cette réalité donc n’a plus rien à voir avec nos songes, nos désirs, notre individualité…
    Un glissement imperceptiblement s’est produit, nous sommes désormais en dehors…

    Le décor change
    Ce n’est pas que j’exalte les vestiges d’un monde disparu. Je me dis : Notre monde à nous ne léguera que des déchets, que des déchets…

    Question de pouvoir
    Le pouvoir éclata, il se rompit en plusieurs petits fragments.
    Avec souplesse, chacun d’eux se rétablit.
    Et ma vie continue, heurtée plus que jamais.
    Les possesseurs de ce pouvoir, ainsi séparés, ne cessent d’accentuer leurs emprises.
    Ces derniers, et le mot convient : ces derniers des derniers, n’en finissent plus de s’arracher le pouvoir, tout pouvoir.
    Le spectacle demeure.

    Solitaire d’abord
    On parle d’anarchie.
    Il n’y a pas d’absolu.
    Notre dégoût de la société moderne n’engendre pas en nous d’immuables convictions. Nous sommes ce que l’on pourrait appeler des semeurs... et sans rêve d’avenir meilleur, l’instant présent seul compte. C’est en dehors de toutes les lois, de toutes les règles, de toutes les idéologies, c’est dès tout de suite que nous voulons nous laisser aller à nos douceurs, à nos rages, à nos instincts, à nos jeux, à nos faims.
    Rien jusqu’ici ne nous a révélé le meilleur des mondes. Rien ne nous a donné le critère absolu.
    Le panorama de la vie change sans cesse et les faits, suivant l’heure, nous apparaissent sous différentes lumières. Rien n’est immuable. Rien n’est codifiable. Rien n’est scientifique.
    Tout bouge. Tout résonne de sensations vibrantes.
    L’inattendu désoriente même notre fantaisie solitaire.

    La révolte est d’instinct
    L’organisation, une des folies de notre époque. Tout passe par l’organisation, tout est organisable, tout doit être organisé. De la consommation au travail, du Club méditerranée à la révolution.
    À tel point que lorsqu’un cataclysme politique s’abat sur une région, sur un peuple, il se trouve aussi-tôt un groupe de « révolutionnaires » pour organiser une petite fête, dite de soutien, les belles manières l’exigent. Et d’un bel élan charitable, tout la « gauche » genevoise court à quelque joyeuse kermesse ou autres spectacles burlesques.
    Braves gens, on vous organise votre révolte…
    « Toutes les révolutions ont commencé sans chefs et quand elles en ont eu. elles ont fini. » (Censor)

    Sans but
    Et j’en ai assez de cette vie désolante, tentaculaire, absurde.
    Sortir, et pour n’importe où…
    Le voyage, la fugue, c’est comme une détente. On se préserve un peu, on évite de se faire bouffer par ce monde totalitaire.
    Et ce qu’il prenait pour le voyage, n’était-ce pas en fait une immense simulation, simulation de son comportement, de ses habitudes, de ses envies.
    L’incapacité totale dans laquelle il se trouvait de discerner réel et simulacre, sortie et voyage, le poussait au point que la notion même de réel tendait à s’effacer définitivement.
    Tout est beau, une heure au moins, la sagesse est de ne pas se fixer. Attiré par le charme changeant de la réalité du simulacre (ou de la simulation du réel), passer, cueillant l’impression, fuyant l’explication, l’ordre éternel, l’ennui, dérivant dans la découverte.
    Vivre, ici, ailleurs, sans attendre.

    Faits divers
    Tout n’est pas perdu. Sept candidats aux dernières élections françaises n’ont obtenu aucun suffrage, même pas le leur !

    • • •

    Le point d’explosion n’est pas loin. Les plombiers parisiens ont fait une grève peu banale. Motif : la qualité de la tuyauterie fournie baisse dangereusement. En effet, le matériel d’il y a 100 ans était conçu pour tenir le coup 100 ans, celui d’il y a 50 ans, 50 ans ; celui d’il y a 25 ans, 25 ans ; celui d’il y a 10 ans, 10 ans…

    • • •

    Bravo. De joyeuses explosions ont marqué la naissance du « Groupement pour l’extension du Premier Mai aux jours suivants ».

    • • •

    Misérablement, mais ça vit. Une nouvelle espèce de termite porteur d’un avenir prometteur vient de se développer en Australie. En effet, il se nourrit de bitume, de béton et de traverses de chemin de fer.

    • • •

    Donnez-nous notre travail quotidien… Un « Mouvement pour le droit à la paresse » qui se présentait à Lille n’a obtenu que 400 voix aux dernières élections.

    • • •

    Nouvelle sportive. Les ballons de la prochaine Coupe du Monde de football en Argentine sont offerts par Amnesty International.

    LE DOS AU MUR
    journal mural
    parait à l’occasion

    Prix du numéro : 1 franc
    Abonnement à 12 Numéros : 10 francs

    Tout bénéfice sera intégralement bouffé et bu par l’éditeur.

    Rédacteur : G. Jaques, Petit-Lancy
    Éditeur : Association du CN
    Case 44- 1257 Croix-de-Rozon /GE
    Imprimé en Suisse


    sources :
     

    [ca  1978]
    Affiche liée




    [Οι σύντροφοί μας είναι ένοχοι]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Οι σύντροφοί μας είναι ένοχοι] / Théophile Alexandre Steinlen. — Athí̱na = Αθήνα Athenes : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 68 × 49 cm.

    • Affiches par pays  : Grèce
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Economou [Μαρίας Οικονόμου], Maria  ; Kossiva [Αλέξανδρου Κόσσυβα], Alexander  ; Polikreti [Βένο Πολυκρέτη], Vénus  ; Traikaii [Μιχάλη Τράïκάηη], Michael
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (scène de procès) par Steinlen ? ]

    texte :

    Στις 17 Σεπτεμβρίου 2010, σε τυχαίο έλεγχο στην περιοχή του Πανοράματος Ευβοίας, εξακριβώνονται τα στοιχεία των αναρχικών Μιχάλη Τράïκάηη, Μαρίας Οικονόμου και Αλέξανδρου Κόσσυβα. Οι μπάτσοι τους προσάγουν και λίγο αργότερα τους γνωστοποιούν ότι κατηγορούνται για τη ληστεία της Εθνικής Τράπεζας Ψαχνών, δίχως να υπάρχει κανένα επιβαρυντικό στοιχείο που να τους συνδέει. Στις 31 Ιουλιου 2011 μια ακόμα μεθόδευση ενεργείται ει βάρος των αναρχικών συντρόφων Μαρίας Οικονόμου και Αλέξανδρου Κόσσυβα. Βρίσκονται κατηγορούμενοι βάσει της κα-τάθεσηs ενός ιμευδομάρτυρα για τη ληστεία της Εθνικής Τράπεζα στις 29 Μάρτη 2010 στο Σχηματάρι.

    Οι σύντροφοί μας είναι ένοχοι

    Στην ιστορική συγκυρία που τα αφεντικά έχουν κηρύξει μια πρωτοφανή σε ένταση επίθεση στα φτωχότερα κομμάτια της κοινωνίας, αθώοι για το σύστημα είναι μόνο όσοι αποδέχονται παθητικά την εκμετάλλευση, όσοι κερδοφορούν από τι πλατιές μάζες των ανά τον κόσμο προλετάριων, τα τάγματα ασφαλείας που με το δάχτυλο στη σκανδάλη είναι έτοιμα να δολοφονήσουν απεργούς, διαδηλωτές, εξεγερμένους...

    Παραμένουμε συνειδητά ένοχοι, ενισχύοντας την εμπροσθοφυλακή της αντίστασης, προωθώντας την κοινωνική ανταρσία

    Απαιτούμε την άμεση απελευθέρωση των αναρχικών
    Μιχάλη Τράïκάηη και Αλέξανδρου Κόσσυβα

    Καμία δίωξη στους αναρχικούς : Μαρία Οικονόμου και Βένο Πολυκρέτη

    Συγκέντρωση :
    δικαστήρια Χαλκίδας 18 Οκτώβρη 2011, 9.00 π.μ.

    Αναρχικοί σύντροφοι-ισσες


    sources :

    octobre 2011.