terrorisme

 

 

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    [Dynamite et Panama]

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    Dynamite et Panama]. — London Londres : un groupe anarchiste, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , rose ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie (généralités)  ; économie : transports  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France **  ; Panama
    • Noms cités (± liste positive)  :
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    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Dynamite et Panama

    Il y a quelques semaines, la dynamite parlait. Sa forte voix, agréable à nos oreilles, faisait défaillir toute la haute pègre des dirigeants et des exploiteurs. La bande des politiciens à étiquette socialiste, genre Ferroul, fantoches révolutionnaires d’autrefois, braves encore loin du danger, opportunistes devant l’assiette au beurre, se montrait, dans sa lâcheté, plus abjecte encore que les bourgeois. Un de ces ôte-toi-de-là-que-je-m’y-mette, — son nom, Lons mérite de passer à la postérité, — ne proposait-il pas d’organiser l’assommade des anarchistes qui osent s’attaquer à la police ! Touchante fraternisation de la préfecture et du socialisme autoritaire.

    Le presse des pots-de-vin et des mouchardages, la presse des escrocs de finance, des charlatans politiques et des fonds secrétiers de tout poil, la presse qui s’agenouille devant Carnot, s’aplatit devant Q. de Baurepaire et couvre de fleurs le brigand galonné Dodds, massacreur de négresses, énumérait avec une hypocrite pitié les mouchards étripés. Elle larmoyait toute son encre, la gueuse qui enregistre froidement, chaque jour, les drames de la misère, les suicides de la faim, l’agonie des malheureux, broyés par notre organisation sociale.

    Une fois de plus, les gens honnêtes, — honnêtes à la façon du Grand Français de Lesseps, — hurlaient à l’anarchiste et demandaient l’extermination pure et simple du seul parti qui, luttant contre toute autorité, toute exploitation, tout mensonge, poursuive l’émancipation des êtres humains, l’affranchissement du travail, l’avènement d’une société sans maîtres.

    Ils ne parlaient pas, ces honnêtes gens, des victimes autrement intéressantes du patron, du propriétaire, du juge, des martyrs de la caserne dont on fait peu à peu des assassins après en avoir fait des souffre-douleurs. Ils ne rappelaient ni les trente cinq mille assassinés de la Semaine sanglante, ni les fusillés de Fourmies, ni les Tonkinois qu’on dépouille et les Dahoméennes qu’on éventre à l’ombre du frapeau français et au nom de la civilisation.

    Qu’ils ravalent leurs glapissements de chacals, car un commissariat pulvérisé et une demi-douzaine de mouchards écrabouillés sont un bien faible avant-goût des représailles qui les attendent. Les coups des justiciers seront d’autant plus terribles qu’ils sont dictés non par l’amour du sang, — que les bourgeois conservent le monopole de ce goût animal, — mais par l’amour de l’humanité que les anarchistes veulent rendre libre en la débarrassant des maîtres, heureuse en la purgeant des exploiteurs.

    Et comme la tourbe des policiers patentés et amateurs, des prostitués de la plume, des dirigeants et de ceux qui aspirent à le devenir foudroyait de loin l’anarchie, bredouillant les vieux clichés : patrie, ordre social, honneur, morale, voici qu’éclate, comme un coup de tonnerre, le scandale du Panama.

    Donc vous avez volé, vertueux Floquet, vous avez volé, inflexible Reinach, tout comme papa beau-père, vous avez volé révisionniste Laguerre, vous avez volé ex-ministre Proust, vous avez volé radical Clémenceau, vous avez volé Béral, vous avez volé Cassagnac, vous avez volé Sans-Leroy, vous tous, soutiens et souteneurs de la famille, la religion et la propriété (!) vous volé, tripoté, trafiqué, ruinant les crédules qui avaient mordu à l’hameçon de vos promesses.

    Elle va bien la valse des millions ! Monarchistes, conservateurs, opportunistes, radicaux, paillasses diversement bariolés qui se combattent sur les [tréteaux ?] de la Chambre, se désaltèrent, dans la coulisse, au même pot-de-vin.

    Et cependant, la Seine coule à deux pas du Palais-Bourbon. Peuple, qu’attends-tu pour y pousser cete racaille ?

    Eh bien, nous anarchistes, que les honnêtes gens de cette espèce appellent bandits et pourchassent comme des fauves, nous venons, une fois de plus, dire aux exploités, aux bernés, aux miséreux ce que nous voulons.

    Révision, non de la constitution, — que nous importe ce torche-cul ! — mais de l’ordre social tout entier. Plus de gouvernants nous emprisonnant dans leurs lois faites en dehors de nous et contre nous, plus de juges valets de tous les pouvoirs, plus d’armée, école d’assassinat, plus de prêtres abrutisseurs du peuple, plus de financiers et de patrons vivant en oisifs du labeur des esclaves.

    On peut subsister sans maîtres, n’en déplaise aux amoureux de la servitude, — ce n’est pas le gouvernement qui fait pousser le blé : il se contente de le taxer. les patrons, ô ouvriers bénévoles ! n’ont inventé ni le travail ni les machines, mais ils en profitent : le jour où vous prendrez possession de l’atelier où l’on vous exploite, pour travailler en commun à votre compte, vous n’aurez que des parasites de moins à nourrir, et la production, organisée par vous-même selon vos besoins, n’en sera que plus abondante.

    En place de toutes ces tyrannies, libre association des groupes travailleurs, se donnant la main par-dessus les cités et les frontières, reprise par tous de ce qui doit être à tous, possession commune (et non partage) de tout ce qui sert à produire, terre, mines, usines, outillage industriel, procédés scientifiques ; bien-être pour tous, pour tous aussi liberté, liberté tout entière, dussent quelques-uns en être aveuglés au début, comme des prisonniers rendus à la lumière du soleil !

    Pour arriver à la réalisation de cet idéal, esclaves, révoltez-vous. Les seules libertés que l’on obtienne sont celles qu’on prend, non celles qu’on mendie. Espérer des puissants qu’ils renonceront à leurs privilèges, des gouvernants, gardiens forcés du statu quo, qu’ils aideront les gouvernés à s’émanciper, est un leurre : leur situation même les enchaîne, Rothschild ne peut pas plus faire le bonheur de ceux qu’il vole, que Carnot réaliser la devise liberté — égalité, que Léon XIII proclamer la vérité scientifique. De par leur fonction, prolétaire ! ces hommes sont les ennemis naturels et tous ceux, quels qu’ils soient, qui les remplaceraient dans la même fonction, seraient tes ennemis aussi.

    Ce n’est pas seulement l’individu, c’est le rouage, l’institution même qu’il faut briser. Renverse le dirigeant mais non pour en établir un autre à la place ; chasse le patron de l’atelier mais pour en prendre possession avec tes frères de travail et non pour te donner un nouveau maître, même déguisé ; vomis le mensonge religieux mais que ce ne soit pas pour t’éprendre d’une religion nouvelle.

    Révoltez-vous ; en masse lorsque vous le pouvez ; individuellement quand le cœur, ou l’occasion fait défaut au plus grand nombre. Protestation soit, mais autrement que par ce dérisoire bulletin de vote. Grèves oui, mais grèves offensives, menaçantes, forçant les tyrans industriels à capituler, et non point grèves de mendiants. Guerre, certes, mais contre ceux qui vous oppriment à l’intérieur et non contre des peuples inoffensifs.

    Et ne vous dites pas que ce sont efforts perdus ; toutes ces insurrections, si infimes soient-elles, finiront, en se totalisant, par hâter l’heure de la révolution vengeresse.

    Un groupe anarchiste

    Imprimerie N. [Saish/Satish ?], Woburn Place, Londres


    sources :

    IN : dossier 4 M 2695 (archives départementales de Seine-Maritime).



    [Les dynamitards aux panamitards]

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    Les dynamitards aux panamitards]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France  ; Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : propagande par le fait  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Léauthier, Léon (1874-1894)  ; Vaillant, Auguste (1861-1894)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les dynamitards aux panamitards

    « Il n’y a pas de concessions à faire à ces gens là ; ou les faire taire. »
    Gamard, député et futur dynamité.

    Eh bien comment trouvez-vous cette première sauterie — première, mais non dernière, —ignobles drôles !

    Vingt-deux ans se sont passés depuis que généraux, banquiers, députés, mouchards de presse et autres dignes représentants de la classe dirigeante, ont transformé Paris en charnier et collé au mur trente-cinq mille prolétaires réclamant leur droit à la vie.

    Depuis, lâches et bandits, vous avez fait de cette république en laquelle le peuple avait mis son espoir et pour laquelle il avait prodigué son sang, le tripot des Rothschild et des Rouvier.

    La brute Mac-Mahon a succédé au scélérat Thiers, le filon [filou ?] Grévy au dit Mac, le mannequin Carnot à Grévy ; Ferry a volé après Gambetta, Constans après Ferry. Dupuis après Constans et le paria d’en bas, qui vous avait hissé au pouvoir de son vote est resté toujours aussi misérable, aussi exploité, condamné à l’esclavage patronal ou à la mort d’inanition au coin d’une borne.

    Est-ce que, vraiment, vous vous imaginiez que ça allait toujours durer ?

    Vous pouviez tout au moins tenter l’affranchissement des masses, essayer de panser quelques unes des plaies sociales aveugles et sourds, vous déchaînez la révolution : le révolution vous dévorera.

    Comme ils sont amusants et doux à notre oreille, vos cris de paillasses éperdus pendant que vous vous tortillez sur vos augustes sièges de législateurs la foire au ventre !

    Ah ! vous envoyez les fils du peuple, transformés en chiens de garde de vos privilèges, crever au Tonkin pour faire des rentes à Bavier-Chauffour !

    Ah ! vous baisez les pieds du pape, — petit fils de Voltaire, — le derrière des monarques, — descendants de Danton, — laissant pourrir dans sa misère et son abjection cette pauvre bête de somme de travailleur qui avait eu la naïveté de croire en vous !

    Ah ! vous refusez d’amnistier les mineurs victimes de vos Chagots et vous proclamez les anarchistes hors la loi. Tout cela au nom du peuple souverain, cet esclave coiffé d’une couronne en carton, qui vous tend la joue gauche lorsque vous l’avez giflé sur la joue droite !

    Eh bien nous, les hors la loi, nous nous permettons d’entrer en scène, — un peu brusquement n’est-ce pas ? Dame les affamés, les loqueteux, les éternels dupés qui réclament leur part au banquet de la vie et attendaient à la porte depuis si longtemps, ne peuvent avoir la patience toute parlementaire des députés dits ouvriers puisqu’ils ne travaillent pas.

    Ils sont bien drôles dans leur effarement ceux-là, ces imbéciles, renégats de la révolution sociale, qui parlaient jadis de vous faire fusiller comme des lapins, [nos ?] bonhommes, mais refusent énergiquement aujourd’hui de sauter avec vous. Le fait est qu’après un surnumérariat aussi long, entrer au Palais-Bourbon juste au moment où l’on y reçoit des [bombes ?], c’est jouer de malheur.

    Ne les rendons pas responsables de nos coups de dynamite, ô bourgeois ! ces phénix du Quatrième-État qui ne rêvent que de s’embourgeoiser à leur tour. Leur grand-maître, l’aspirant sénateur Jules Guesde, l’a déclaré formellement entre eux et nous, il n’y a rien de commun.

    Nous ajouterons cependant qu’il y a entre eux et vous une différence trop flatteuse pour votre amour-propre pour que nous ne nous fassions pas un plaisir de vous le signaler :

    Vous êtes de la merde ;
    Ils sont de la sous-merde.

    Quant aux oisons qui leur font chœur, gardes-champêtres en expectative du Quatrième-État, mannequins bons à voter des protestations énergiques, leurs criailleries ne sauraient vraisemblablement nous émouvoir.

    Quant aux petits crevés du Quartier-Latin, graine d’avocats et de jugeurs, qui, à vingt ans, le cœur aussi vide que le cerveau, rêvent mariage riche et exploitation de la bêtise populaire, dignes rejetons de M. Prud’homme, leur indignation furibonde contre les anarchistes nous fait bien rire. Comme au moindre pétard, tomberaient en pâmoison ces hommelettes, habitués de Ballier qui ont la haine féroce du travailleur !

    Enfin ! Après Lauthier [Léauthier], Vaillant. Après le tranchet du prolétaire qui las de crever de faim, crève la panse de l’ennemi bourgeois, la bombe faisant son entrée dans votre caverne de bandits.

    Il s’est donc rencontré un héros qui, faisant stoïquement le sacrifice de sa vie, a entrepris de venger les déshérités. Ce que tant d’asservis souhaitaient au fond de leur cœur, il l’a exécuté, ouvrant à l’émancipation des masses la vraie voie, celle des actes.

    Entre parenthèse, nous avertissons l’enjuponné qui requerrait la peine de mort contre Auguste Vaillant, et les jurés qui la lui accorderaient de prendre garde à leur peau.

    Ce n’est qu’un avant-goût, messieurs les honorables, qui allez certainement vous donner contenance, — pouvez-vous faire autrement ? — mais qui au fond aimeriez encore mieux capituler que vous éparpiller en hachis à vingt pieds du sol.

    Capituler !

    Tous les régimes, même les plus despotiques, finissent par capituler devant la révolte des esclaves quand il est trop tard.

    Comme Louis XVI, qui y perdit la tête, comme Charles X, comme Louis-Philippe qui durent filer par le fiacre de l’exil, comme tant d’autres jeanfoutres vos prédécesseurs, vous capitulerez, — messieurs les rois de la république, vous capitulerez, lorsque rien ne pourra plus vous sauver.

    Et ce ne seront certainement pas les sous-merdes du Quatrième-État qui vous remplaceront.

    Vive la révolution sociale !

    Vive l’anarchie !

    [Londres. … ; …]


    sources :

    Les dynamitards aux panamitards. Sources : AN : 12508, Perquisition. affiche saisie sur Chevry décembre 1893 :
    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/affiches-du-pere-peinard/les-dynamitards-aux-panamitards/



    [Manifeste des dynamiteurs]

    notice :
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    Manifeste des dynamiteurs]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 51 × 38 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : propagande par le fait  ; terrorisme  ; violence
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Dardare, Charles (1866-....)  ; Decamps, Henri (1859-....)  ; Henry, Émile (1872-1894)  ; Léveillé, Louis (1857-1927)  ; Ravachol (1859-1892)  ; Simon, Charles (1873-1894)  ; Wagemans, Eugène (1859-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Manifeste des dynamiteurs

    De terribles échos ont retenti dans la rue des Bons-Enfants. C’est la dernière explosion que commentera la bourgeoisie car elles seront bientôt si nombreuses qu’elle n’en aura plus le temps.
    « Plus on en tuera, mieux ça vaudra ! »

    Hardi les gars !

    La dynamite faucheuse, notre instrument, vient encore de prêter son efficace concours à notre propagande ; la vulgarisation de l’idée anarchiste a fait une étape de plus.

    Travailleurs ! vous finirez bien par nous écouter ; vous en arriverez bien à rompre avec la vie végétative et à regarder du côté de la délivrance, de la lumière du nôtre.

    Hardi les gars ! Car le peuple en face [de] nos faits va bientôt sortir de sa torpeur. Qu’il se lamente, qu’il crie, qu’il blasphème tout d’abord, peu nous importe ! La pensée, la réflexion succèderont à la colère et il voudra savoir le pourquoi de tout ce bruit, le secret de nos haines.

    La dynamite forcera les portes de obscurantisme.

    Ah ! l’heure est belle pour les assoiffés de Justice et de vengeance populaire. Le moment est opportun pour nous d’évincer les bavards, les sophistes, les pontifes, les rhéteurs et les grands-prêtres des partis socialistes et d’entraîner avec nous ceux qui veulent vraiment se battre.

    Place à la révolution enfin ! Il faut qu’elle s’identifie avec ce dont elle n’aurait jamais dû se départir : Avec la violence. La violence seule a été l’accoucheuse des progrès passés. La violence seule émancipera les exploités en terrorisant les maîtres. Elle donne conscience aux masses courbées sous la férule du patronat de ce que peut faire l’énergie individuelle quand elle a à sa disposition une arme comme la dynamite ou tout autre explosif : elle est une force insurmontable chez ceux qui sont décidés à econquérir à tout prix bien-être et liberté, chez ceux qui veulent aboutir.

    Ah ! vieux monde, tu paies tes infamies, tu paies les sanglots de misère, les poitrines trouées par les balles fratricides, les têtes coupées, les êtres pendus, suppliciés de toutes façons. Tu crouleras malgré tes Lebel, tes Mannlicher, tes Lœve quand une faible partie seulement de ceux que tu opprimes et que tu affames comprendra l’efficacité de la Révolte. Mais le réveil populaire est proche, car nous faisons tout pour le précipiter. Plus tu résisteras, plus tu feras peser le joug de ton omnipotence sur nous et sur les parias de l’atelier et de la glèbe, plus nos appels seront puissants et notre action terrifiante. Rien n’arrêtera nos coups, nous frapperons toujours là où le retentissement sera plus grand.

    Tant pis pour ceux dont on retrouvera des vestiges sous les décombres.

    Il faut que tu comprennes, ô peuple ! qu’il n’y a pas de victimes innocentes dans ces hécatombes. Considéreras-tu comme victimes innocentes les magistrats qui, servilement frappent les malheureux logés à l’enseigne de la misère et qui absolvent les canailles de la haute pègre ! Sont-ce des victimes innocentes les bourgeois voisins des magistrats qui délectent les immondices épistolaires que la valetaille journaliste dépose dans les colonnes du Temps ou des Débats ! pour ne citer que deux journaux sur cinquante qui te méprisent. Les bourgeois applaudissent aux réquisitoires des avocats généraux, aux condamnations de la magistrature et invectivent les jurés qui envoient pourrir les enfants de 18 ans comme le petit Biscuit, au bagne de Cayenne plutôt que de leur faire couper la tête. Allons donc ! tout cela au charnier.

    Crois-tu que les Bulot, les Benoît, les Crupi, les Rau, les Beaurepaire, les Tanon, sont si redoutables par eux-mêmes ? Ces hommes ne sont dangereux que par l’appui que leur donne la société bourgeoise faites des mâles et des femelles ; et si nous mentionnons la femme, c’est que, dans la haine du progrès, dans la haine de la révélation, la bourgeoise est encore plus tenace et malintentionnée que le bourgeois.

    Les femmes du haut-pavé enseignent à leurs mioches l’aversion du pauvre et elle les éloigne de tes enfants miséreux si par hasard ils s’en approchent. L’enfant bourgeois aujourd’hui au berceau sera demain le maître du tien ; adulte : il requerra contre lui s’il devient magistrat et que le tien tombe de misère en misère, sur les bancs de la correctionnelle ; il l’affamera comme patron s’il devient industriel ou commerçant ; il le tuera comme soldat s’il devient officier.

    Quelles sont donc alors les victimes innocentes des œuvres de la dynamite ?

    Serait-ce les sergots, ces brutes abjectes qui, armés de pied en cap, assomment nos malheureux compagnons dans les postes de police ! Non, car ces être fainéants inspirent une répulsion universelle. Souvenez-vous, travailleurs, des sévices qu’ils exercèrent sur nos malheureux compagnons Decamp, Dardare et Léveillé. Ils les écrasèrent de coups, les frappèrent avec les pointes de leurs sabres et leur firent de nombreuses blessures. Après les avoir à demi assassinés, ils leur refusèrent de l’eau pour panser leurs plaies si bien qu’elles étaient gangrénées quand ils quittèrent le poste de police.

    Devant de tels faits, tout sentimentalisme doit abdiquer et la faiblesse de notre part serait une lâcheté ! Droit au but, camarades ! Ne vous laissez pas apitoyer sur le sort de ceux qui se rient de votre misère. Applaudissez à la violence et à nos actes, car nous travaillions pour vous, et nous sommes la Justice et la Vérité !

    Ne vous arrêtez pas aux scandales du jour : il n’est pas de régime qui n’ait eu son stock d’ignominies et de bassesses, car ces ignominies et ces bassesses sont inhérentes au régime social que nous subissons depuis des siècles. Laissez de côté le « panamisme » et ne vous laissez pas masquer le but par les soi-disant puritains de la politique qui font briller en ce moment le miroir aux alouettes ; ceux qui remontent les ressorts sont aussi crapules que ceux qui se font prendre au piège : les bandits ne sont en désaccord que sur le partage du gain. Que si vous vous occupez de tous ces écumeurs, ce ne soit que pour les écraser et les anéantir.

    Les crimes de la bourgeoisie sont pour nous impersonnels et lorsque nous frappons c’est toujours au nom d’un principe. Dans l’attentat dirigé contre la société de Carmaux, c’était moins le Reille, baron au sourire sardonique, et les suppôts d’une compagnie tracassière que [nous visions que le principe en jeu, que la victoire des repus contre l’impuissante et pacifique résistance des esclaves.

    C’est le but, c’est l’œuvre finale d’émancipation humaine qu’il faut voir au-delà des ruines, des chairs pantelantes et des cervelles éparses. Il y a assez longtemps qu’on lutte et que nous payons les pots cassés ; il y a trop longtemps que le peuple crève.

    L’heure est à ceux qui agissent et qui revendiquent leurs actes. Pillez le vieux monde, déteoussez la vieille société et vous ferez double tâche : d’abord en sapant le préjugé de propriété, ensuite en utilisant le fruit de vos expropriations à la diffusion de l’Idée.

    Que si certains, individus gonflés d’ambition sous des dehors de simplicité et de modestie, craintifs de voir le côté purement spéculatif de leur propagande, dédaigné, se permettent de critiquer des actes devant lesquels s’évanouit leur célébrité : débarrassez-vous en, car ces pontifes qui prétendent réduire la conception anarchiste à l’exiguïté de leur cerveau sont aussi néfastes à notre cause que les improvisateurs de casernes collectivistes parmi lesquels ils seraient dignes de trôner.

    Toutes les révolutions ont exigé du sang, ont entraîné des hécatombes : la nôtre sera bien arrosée de rouge aussi, car aucun pouvoir n’arrêtera l’épanchement des colères populaires.

    La bourgeoisie qui a dans son histoire la Terreur de 93, La Ricamarie, la semaine sanglante, Fourmies, Vienne, Chicago, Xérès et quoi encore ! doit s’attendre à de terribles représailles de ceux qui, à leur tour, sont décidés à se débarrasser d’elle.

    Hier Ravachol faisait sauter les immeubles des magistrats ; aujourd’hui les compagnons ont réduit en miettes un commissariat de police et cinq des mouchards qui l’ornaient : tout à l’heure, un brillant avertissement jetait l’effroi parmi les parasites de la préfecture ; demain…, entendez-vous ? satisfaits et heureux, il n’y aura pas que des sièges sociaux de sociétés minières et financières qui sauteront, mais aussi des édifices publics : l’Élysée, le premier peut-être, si la destruction de quelque ministère ou de quelque résidence de politicien n’est pas jugée plus opportune.

    Il faut que la société bourgeoise disparaisse dans la personne de ses principaux représentants et il faut que ce soit bientôt, dussent les belles cités — belles par les labeurs des opprimés — être réduites en cendres, car ceux qui ont le ventre vide ne peuvent plus attendre. Ce sera la suprême vengeance des meurt-de-faim, la revanche des siècles d’avilissement et d’esclavage.

    Après cela, camarades, débarrassés des parasites qui ne font que prélever le meilleur de nos efforts réunis, de notre travail, notre société communiste se développera naturellement et l’humanité s’acheminera vers les plus belles destinées. L’homme émancipé intellectuellement et économiquement, sainement constitué par une nourriture substantielle, heureux moralement d’une indépendance qu’il consacrera à s’instruire et à perfectionner les facteurs de son bien-être, entouré d’amitiés et d’affections qui n’auront plus, comme aujourd’hui la question de subsistance pour mobile avoué ou inconscient, l’homme, en ces conditions, trouvera un plaisir dans le travail devenu intelligent, une joie immense dans ses rapports avec la famille humaine départie des préjugés burlesques. Dans une telle sérénité d’esprit, son cerveau acquerra une délicatesse infinie qui rendra fructueuses et faciles ses recherches scientifiques, l’approfondissement des problèmes philosophiques et sociaux. L’humanité, savante et bonne, ira à un avenir dont l’idée seule nous compense des infamies et des persécutions dont on nous accable.

    Imprimerie Nationale, Paris.


    sources :

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    Texte auussi reproduit par Thomas Siret, « Le mouvement anarchiste de 1871 à 1914 », in Stéphane Courtois, Jean-Pierre Deschodt, Yolène Dilas-Rocherieux (dir.), Démocratie et révolution : cent manifestes de 1789 à nos jours, La Roche-sur-Yon : Presses universitaires de l’ICES ; Paris : Éditions du Cerf, 2012, p. 379-382.

    Ce texte se trouve aux Archives nationales, série F7 12518. Diffusé au début de 1893, il a, selon un indicateur de la Préfecture de police, serait rédigé par Eugène Wagemans et imprimé à Londres à 10 000 exemplaires sur papier rouge par l’ « imprimerie de Nikitine » (Arch PPo, BA 1508).



    [À Carnot le tueur]

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    À Carnot le tueur]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  : propagande par le fait  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Vaillant, Auguste (1861-1894)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte contre le président de la République Sadi Carnot (1837-1894) qui sera assassiné le 25 juin par Sante Geronimo Caserio ]

    texte :

    À Carnot le tueur

    Si Carnot grâcie Vaillant, nons ne lui ferons pas grâce à sa réélection.
    Un Sénateur. (Journaux du 3 février 1894.)

    Le crime est accompli : hier à l’aube, comme en cachette, lachement entourée d’une bande de policiers-assassins et d’inconscients enfants du peuple, deguisés sous d’horribles et sanglantes guenilles militaires, la guillotine a été dressée. Puis la bande hideuse s’est glissée dans la prison pour jouir encore de l’agonie de Vaillant.

    — Je suis prêt, a dit le camarade.

    Et il est tombé héroiquement en poussant son cri sublime : Mort la Société bourgeoise ! Vire ’Anarchie !

    À sept heures et demie les maquereaux de l’Aquarium étaient vengés...

    Es-tu content, Carnot ?

    Dans ton bouge luxueux, ancien nid de putains oh depuis se sont prélassés tons les tyrans, aux cotés de ta gueuse, tu as du jouir, bandit, petit-fils de guillotineur et de laquais ; l’ombre de Carnot-Samson est allé baiser Carnot-Deibler. Et quand le coup de couperet vint résonner de la place de la Roquette en ton cerveau atrophié. tri as souri heureux, te voyant réélu. Qu’importe une veuve, une orpheline ! Le pognon ou la mort, n’est-ce pas ta devise de malfaiteur !

    Faudrait voir, cependant, canaille ! N’as-tu donc rien compris à ce qui vient de se passer : n’as-tu donc pas senti, entendu le long cri de grâce sorti des milliers de poitrines du Populo, hier inconscient, aujourd’hui révolté ; n’as-tu donc pas lu, crasseux imbécile, les fleuris, les pleureurs, les violents appels à la pitié de tout un monde d’écrivains, de penseurs, tes amis, tes partisans souvent, te suppliant de ne point faire tomber une tête, et cela au nom de l’intérêt bourgeois !

    Non, tu n’as rien senti, tu n’as rien lu, étant inerte, étant ignare, et aujourd’hui, grâce à ta couardise, l’œuvre est faite, le fossé est creusé, et dedans, agonisante, se meurt la Pitié, non la tienne. mais la Pitié populaire !

    Tes souteneurs et toi n’avez plus qu’à attendre la Mort, la mort sans phrase !

    Vaillant, par son acte hautément révolutionnaire, impeccable et indiscutable, a fait tressaillir le coeur du Peuple ; en frappant dans la caverne des voleurs et des assassins, il a ouvert grandes les portes à la Révolution, et le flot populaire va passer, à peine rougi du sang des fatales représailles. Fini le temps des Panama et des fonds secrets, des cagnottes et des grands vols, l’heure de rendre gorge a sonné, c’est en vain que jetant un os à la meute hurlante des désespérés, vous avez envoyé un Baîhaut en prison, c’est le mur, c’est le réverbère qui vous attendent, et déjà grimacent vos hideuses faces d’affolés foirards.

    Ça n’aura point été en vain que la longue et internationale série des martyrs de la Révolution anarchique aura défilé devant tes yeux, Compagnon de misère, Populo esclave ; Chicago, Xeres, Barcelone, Montbrison, Paris, autant d’étapes superbes, autant de victoires triomphantes pour l’Anarchie, pour la Liberté !

    Et maintenant se forgent les revanches, et maintenant se préparent les vengeances populaires. Aux clous malheureusement sans effet materiel du martyr Vaillant, vont succéder les clous, porteurs de mort.

    Aux bombes sonnant le tocsin des Rouges Pâques, aux bombes, appels désespérés à la Révolte, vont succéder les joyeux éclats des explosifs, tonnant en pleine bataille, sous le clair et lumineux soleil de la Révolution déchaînée ; et implacables, ils trieront ceux-là !

    Car il faut que vous creviez, assassins, il le faut pour le salut du peuple, pour la gloire de la Révolution.

    C’est pourquoi, mecq de la Guillotine, président de la Gueuse Bourgeoise, ta réélection n’est point si assurée : c’est pourquoi, hideux capou, dès maintenant tu ne cesseras plus de trembler.

    Tu peux t’entourer de mouchards en bourgeois, de policiers en livrée, tu peux te terrer de terreur dans ton repaire de bandit,

    Rien n’y fera, Sadi-le-Tueur ; passant outre, la Justice du peuple ira t’y frapper, s’il le faut.

    Car c’est maintenant ta peau qu’on va viser, crapule !

    — “Vous allez voir, bourgeois, comment meurt un anarchiste”, vous cingla à travers vos faces blêmes de coquins, tes associés, le martyr d’hier. S’il ne sera plus là pour jouir de tes lâchetés et de tes terreurs au moins en mourant aura-t-il pu entrevoir l’avenir si proche maintenant du réglement de compte révolutionnaire.

    Quand toi et ta humide seront crevés, sublime et triomphante brillera la Revolution, l’Anarchie !

    Tu as eu la tête de Vaillant, nous aurons la tienne, Président Carnot !

    Vive l’anarchie

    Un Groupe anarchiste.

    Londres, 6 février 1894.


    sources :

    « À Carnot le Tueur », février 1894. Archives départementales du Maine-et-Loire (AD49 : 4M6/29) : affiche à destination de Mercier et Philippe (saisie) :
    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/



    [Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)  ; répression  ; terrorisme  ; torture
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Butaud, Georges (1868-1926)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Girault, Ernest (1871-1933)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Murmain, Élie (1862-1913)  ; Prost, Francis (1873-1948)  ; Tennevin, Alexandre (1848-1908)  ; Tortelier, Joseph (1854-1925)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au Tivoli-Waux-Hall, reu de la Douane, le mardi 5 janvier 1897, à 8 h 1/2 du soir

    Grand meeting public

    Organisé par la Libertaire

    sur l’Inquisition en Espagne

    Conférence

    par Charles Malato et Sébastien Faure

    Prendront également la parole :
    Buteaud, Girault, Murmain, Prost, Tennevin, Tortelier, etc., etc.

    Camarades !

    Il se passe en Espagne des choses épouvantables dont, à part l’Intransigeant, la presse quotidienne n’a presque pas parlé.

    Voici les faits :

    On n’a pas oublié qu’au cours d’une procession religieuse, à Barcelone, une bombe éclata. L’auteur de cet attentat restant inconnu, le Gouvernement Espagnol profita de la circonstance pour arrêter plusieurs centaines de personnes suspectes de tendances républicaines ou de convictions anarchistes.

    Incarcérés dans la forteresse de Montjuich, ces malheureux y subirent les horribles tortures en usage durant les siècles maudits de l’Inquisition : les prisonniers furent soumis au régime de la morue salée et privés de toute boisson ; on les força à marcher nuit et jour et, quand la fatigue les terrassait, c’est à l’aide des lanières déchirant la peau des suppliciés, des tisons rougis pénétrant dans leur chair, des ongles arrachés, des testicules comprimés et broyés, des lèvres tailladées, qu’on leur faisait rouvrir les yeux et reprendre leur marche. Bref, le récit plein d’horreur des raffinements barbares auxquels recoururent les tortionnaires dépasse l’imagination.

    Sans autres preuves que les vagues aveux et dénonciations arrachés aux patients entre deux cris de douleur ou deux râles d’agonie, une Cour Martiale vient de condamner huit accusés à la peine de mort, quarante à vingt ans de prison et vingt-sept à huit années de la même peine

    Camarades !

    C’est contre cet arrêt infâme et les procédés qui en ont été la préface que nous en appelons à vos sentiments de justice.

    Il ne s’agit pas seulement d’exprimer la pitié que nous ressentons pour les victimes et l’horreur que nous inspirent les bourreaux.

    Cette manifestation — qu’il faut imposante — doit surtout avoir pour objet : d’affirmer à la face des oppresseurs l’étroite union des foules opprimées ; d’affermir et de développer dans le peuple Espagnol ses sentiments de fierté, de révolte et de haine contre l’Espagne monarchique et catholique ; enfin de faire savoir à notre gouvernement de curés que, s’il était jamais tenté de raire revivre en France la tradition des Torquemadas que le clérical Canovas acclimate en Espagne, il trouverait devant lui debout et insurgé, le peuple des journées révolutionnaires.

    Si nous voulons, camarades, que notre clameur d’indignation soit entendue, il faut que des milliers de poitrines la profèrent.

    Soyez donc en foule au meeting public du mardi 5 Janvier.

    Les organisateurs

    Pour couvrir les frais, entrée : 50 centimes.— (Nota : les dames sont admises)

    Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes.

    Paris. — Imprimerie spéciale du Libertaire, 58, rue Greneta.


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 60 (31 décembre 1896-5 janvier 1897).



    [Une bombe anarchiste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une bombe anarchiste] / G. Angeli. — Épinal : [s.n.], . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 19 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : BnF
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ images d’Épinal sur les attentats anarchistes ] signé G. Angeli

    texte :

    Pellerin & Cie imp.-édit. — Imagerie d’Épinal, n° 4031

    Une bombe anarchiste

    M. Réaux-Beurnouard, vieux bourgeois riche, en train de dormir dans un compartiment de 1re classe, ne s’aperçut pas qu’un anarchiste déposait une bombe dans sa sacoche.

    L’homme une fois son coup fait, se sauva par la portière avec une vitesse de 80 kilomètres à l’heure.

    À la station suivante, un autre anarchiste pénétra, lui aussi, dans le compartiment de M. Réaux-Beurnouard. Il ne mit pas de bombe dans la sacoche de ce dernier et se contenta de la voler.

    Puis il s’esquiva aussi rapidement que son prédécesseur. Mais M. Réaux-Beurnouard, se réveillant au même instant, cria au voleur !
    On se mit à sa poursuite.

    Presqu’aussitôt la bombe éclatait et l’anarchiste fut mis en miettes. M. Réaux-Beurnouard rentra en possession des débris de sa sacoche, mais fut condamné à 20,000 francs d’amende pour port illicite d’engins explosifs.


    sources :

    http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb41409550d



    image indisponible

    [À bas les lois scélérates !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas les lois scélérates !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice  ; luttes ouvrières  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    À bas les lois scélérates !

    Douze ans après l’Affaire Dreyfus et ses luttes de la justice contre l’iniquité, de la vérité contre le mensonge, la classe ouvrière se voit, dans sa partie la plus consciente, après avoir été frappée de la peine de l’Interdiction de séjour, menacée d’application des « lois scélérates ».

    Votées dans un moment de panique, par la réaction conservatrice, ces lois abominables de 1893 et 1894 ont toujours soulevé contre elles l’unanimité des réprobations.

    Si les engagements pris eussent été tenus, elles devraient être abrogées !

    Elles constituent, dans un régime qui se prétend républicain, un anachronisme monstrueux.

    Les lois scélérates, véritables lois de suspects, sont la négation absolue de toutes les libertés.

    Les droits de la défense, scrupuleusement respectés dans tous les États civilisés, sont, sous ce régime d’exception, cyniquement supprimés.

    En vertu des lois scélérates, les inculpés sont renvoyés devant les tribunaux correctionnels, qui peuvent prononcer la peine de relégation, qui équivaut à celle des travaux forcés à perpétuité !

    Voilà le régime que l’on prétend appliquer aux militants ouvriers.

    Nous revendiquons hautement nos responsabilités. Mais nous entendons ne pas être mis « hors le droit commun ». Contre cette monstruosité, nous nous révoltons !

    Nous demandons à tous les honnêtes gens, à tous les esprits indépendants et droits, d’être avec les travailleurs contre l’iniquité judiciaire.

    Dans ce pays où les traditions d’humanité et de justice sont encore vivaces, nous nous refusons à croire que les libertés civiques peuvent être impunément violées.

    Au peuple qui travaille et qui pense !

    « Pas de lois d’exceptions ! » Tel était, pendant l’affaire Dreyfus, le cri de ralliement de toutes les consciences.

    Ce même cri doit résonner de nouveau, pour rallier autour du droit méconnu tous ceux qu’animent des sentiments d’équité.

    Prolétaires de l’usine, des magasins et des campagnes, c’est votre avenir qui est menacé. Vous avez le devoir de le défendre.

    Travailleurs intellectuels, c’est la Justice qui est violée ! Montrez votre indépendance à l’égard du pouvoir, en vous joignant à la protestation ouvrière.

    Le Comité confédéral.

    […]


    sources :

    Affiche relançant la lutte contre les « lois scélérates » [lois antiterroristes] de 1893 et 1894 qui sont aussi utilisées contre l’action syndicale (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 19-22).
    Citée aussi — comme parue en été 1911 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 179).




    [Le Monde libertaire plastiqué... C’est aux hommes libres que cette affiche s’adresse]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Monde libertaire plastiqué... C’est aux hommes libres que cette affiche s’adresse]. — Paris : le Monde libertaire, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rose ) ; 77 × 58 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; presse  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Monde libertaire (1954-…), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    Le Monde Libertaire plastiqué

    Bombes ! plastic ! assassinats ! Les crimes qui marquent notre époque ne sont que l’aboutissement des contradictions du capitalisme et de l’État, dénoncées par les anarchistes depuis toujours.

    Ces contradictions se sont accumulées de façon plus aiguë dans ces Colonies où la France a fait régner son sanglant impérialisme.

    Tant d’injustices ne pouvaient que conduire, d’une part à la révolte des indigènes, d’autre part à l’avènement d’un fascisme militaire, le plus dangereux et le plus odieux qui soit, puisqu’il bénéficie des moyens dont dispose l’armée et de la complicité des pouvoirs avec qui celle-ci s’est acoquinée.

    Voilà où vous conduit l’abandon des traditions antimilitaristes de nos anciens, par les partis politiques et les dirigeants des centrales syndicales.

    Nous qui en restons les seuls tenants, nous qui sommes les derniers défenseurs de la liberté, il était inévitable que nous soyons frappés par les ennemis de toute liberté.

    En effet, si l’on s’efforce de nous ignorer, si nous sommes l’objet de la conspiration du silence, si l’on feint de considérer comme négligeable notre action, nos ennemis de toujours ne s’y trompent pas, qui nous poursuivent et nous saisissent quand ils s’appellent le ministre de l’Intérieur, ou qui nous plastiquent lorsqu’il s’appellent l’OAS.

    Malgré ses assauts nous continuerons de lutter pour que l’homme demeure libre.

    C’EST AUX HOMMES LIBRES

    que cette affiche s’adresse

    Diffusez et abonnez-vous au Monde Libertaire

    Imprimerie spéciale du Monde Libertaire — La Fédération anarchiste, 3, rue Ternaux, Paris (11e)


    sources :

    [ Texte, reproduit sous http://ml.ficedl.info/?article58 ]







    [La strage di stato... no al potere !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La strage di stato... no al potere !]. — Firenze Florence : FAI_ (Federazione anarchica italiana) : Gruppo anarchico Durruti, . — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; 74 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pinelli, Giuseppe (1928-1969)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (bordé d’un crêpe noir en haut à droite) ]

    texte :

    La strage di stato

    1968 — Le lotte operaie e studentesche si estendono un tutta Italia, le centrali partitiche e sindacali vengono inquadrate nella giusta luce autoritaria, burocratica e legalitaria, le avanguardie rivoluzionarie si esprimono e danno una spinta in direzione libertaria.

    no al potere !

    1969 — Scatta l’operazione repressiva e provocatoria : denunce ed arresti in massa, attentati dinamitardi alla Fiera di Milano nell’Aprile, sui treni nell’Agosto, strage alla Banca dell’Agricoltura a Milano nel Dicembre. Non co sono dubbi, non è necessario fare indagini : vengono immediatamente arrestati gli anarchici, e saranno i capi espiatori di una più ampia manovra repressiva che si estenderà a tutti i comunisti.

    1970 — Pinelli, anarchico, risulta essere completamente estraneo agli attentati, che secondo la versione poliziesca lo avevano spinto a suicidarsi perché “gravemente indiziato” nella strage di Milano. Gli anarchici arrestati e processati per gli attentati alla Fiera di Milano ed ai treni, vengono assolti e contemporaneamente vengono arrestati, come responsabili, tre neofascisti.
    Il commissario di polizia Luigi Calabresi, accusato di avere assassinato con un colpo di karate negli Uffici della Questura di Milano, l’anarchico Pinelli, impedisce l’autopsia del cadavere a fa dimettere un Presidente di Corte d’Assise divenuto scomodo.

    La complicità dell’apparato poliziesco e statale con i padroni a scopo repressivo è smascherato

    Firenze. 10-6-’71

    FAI-Gruppo B. Durruri


    sources :
     




    [Liberiamo i compagni Angelo e Ivo Della Savia]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Liberiamo i compagni Angelo e Ivo Della Savia]. — Amsterdam ; CISP (Comitato internazionale di solidarietà proletaria) ; Milano Milan : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 55 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : répression  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Della Savia, Angelo Piero  ; Della Savia, Ivo  ; Della Savia, Mario  ; Valpreda, Pietro (1933-2002)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Liberiamo i compagni Angelo e Ivo Della Savia

    Il 14 gennaio 1973 a Brema è stato arrestato Angelo Della Savia. A distanza di 5 giorni anche suo fratello Ivo viene fermato nei pressi di Wiesbaden.

    Per entrambi le autorità italiane hanno chiesto l’estradizione con procedura di urgenza.

    Angelo Della Savia, condannato a otto anni di galera per la serie di attentati che culminarono con le bombe alla Fiera di Milano, ora attribuite al racket politico di cui fanno parte F. Freda e G. Ventura, appena scarcerato e messo in libertà vigilata, è stato fatto oggetto dell’attenzione particolare di killer che - per errore - eliminarono l’altro fratello Mario Della Savia.

    A mettere ulteriormente in serio pericolo la sua incolumità, la magistratura elvetica ha cercato e cerca di coinvolgerlo, quale "ispiratore", in una serie di attentati commessi dagli sbirri svizzeri. Ivo Della Savia, contro cui già dal gennaio 1970 fu spiccato mandato di cattura e su cui si volle costruire l’immagine del "corriere del tritolo" — montatura immediatamente crollata, in quanto il deposito di esplosivo dei magistrati Occorsio e Cudillo e della Questura di Roma era solo il frutto delle mene provocatorie degli sbirri vari — per tre anni è stato assurdamente perseguitato da una infame sbirraglia internazionale e tenuto come eventuale alternativa nella trama delle bombe di piazza Fontana.

    La stessa centrale di provocazione che iniziò la sua tragica farsa con le bombe di Milano e che I subito una prima parziale sconfitta con la scarcerazione di Valpreda e compagni, tenta di rilanciare una nuova fase di persecuzione generalizzata che — partendo dall’arresto dei fratelli Della Savia — arrivi a colpire i momenti più avanzati della radicalità rivoluzionaria.

    L’incarcerazione di questi compagni deve trovare una risposta adeguata da parte dei rivoluzionari !

    CISP
    Comitato Internazionale di solidarietà proletaria

    Litografia Cantelli via Friuli 50 Milano


    sources :
     


    [BASTA !!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    BASTA !!]. — Biella : Gruppi anarchici riuniti piemontesi, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 43 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pinelli, Giuseppe (1928-1969)  ; Serantini, Franco (1951-1972)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (entouré d’un cadre noir) ; « a cerclé » rouge et noir collé bas de page ]

    texte :

    15-12-’69 — L’anarchico Giuseppe Pinelli cade dal quinto piano della questura di Milano, ucciso da agenti di pubblica sicurezza.

    5-7-’72 — A Pisa, l’anarchico Franco Serantini, per impedire un comizio del fascista Nicolai, è ucciso dai colpi infertigli dai tutori delle leggi “democratiche” et “antifasciste”.

    Noi anarchici rendiamo omaggio a questi ed a tutti i compagni caduti per la libertà.
    Denunciamo la criminalità del potere democratico.
    Accusiamo quali diretti responsabili ed assassini di stato coloro che con il proprio silenzio permettono che fatti simili accadano e si ripetano.
    Chi riconosce come false e respinge le “verità” di stato, chi non si piega al fascismo che ci opprime ogni giorno nella scuola, nella fabbrica e nella società, si unisca a tutti gli sfruttati per dire :

    « Basta !! »

    CICL in propr.
    Biella - Dic’74
    via Scaglia, 9

    Gruppi anarchici riuniti piemontesi


    sources :

    Affiche en deux parties.




    [Franco assassine, les démocraties en profitent : sabotons leur sale commerce]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Franco assassine, les démocraties en profitent : sabotons leur sale commerce]. — [S.l.] : [s.n.], (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 120 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Espagne  ; Italie  ; Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Marini, Giovanni (1942-2001)  ; Meins, Holger (1941-1974)  ; Puig Antich, Salvador (1948-1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte en trois parties (60 × 40 cm, chaque) noir sur rouge ou jaune (dans l’ordre du drapeau espagnol) ; filigrane (aigle espagnole) ]

    texte :

    Franco assassine, les démocraties en profitent

    Après l’assassinat de Puig Antich, quelques mois se sont écoulés, avant que Franco remette ça.

    Alors, la première émotion passé, les gouvernements des démocraties européennes se mettaient à traquer les révolutionnaires qui continuaient la lutte contre la franquisme et le capitalisme international.

    Sous l’œil serein des partis de « gauche », Poniatowski expulsait en Espagne les étrangers soupçonnés d’antifranquisme. Juan Carlos venait en France chasser le lapin avec Giscard.

    Lecanuet organisait avec ses collègues européens la lutte contre le terrorisme, prévoyant le refus de droit d’asile, demandant ou conseillant des peines de mort pour certains actes.

    L’Europe a bien préparé le terrain à Franco.

    Les 5 exécutions sont la conclusion des lois anti-révolutionnaires du Comité européen des problèmes criminels dépendant du Conseil de l’Europe en mai 1975.

    Le Caudillo n’est que l’exécuteur des basses œuvres de l’Europe !!!

    Les démocraties ont bonne mine de s’offusquer…

    La RFA qui a laissé mourir Holger Meins, qui crée des lois en cours de procès (loi anti-terroriste pour la « Fraction Armée Rouge ») et qui proteste contre les entraves faites à la défense en Espagne, mais fourre ses avocats en prison… (Va-t-elle envoyer Baader et ses camarades se faire exécuter en Espagne pour éviter de se salir les mains ?)

    Et les Italiens, qui ont fait la loi liberticide en Août 1974, qui font passer les militants révolutionnaires par la fenêtre, qui condamnent lourdement Marini après l’avoir torturé, pour s’être défendu contre un fasciste !

    Et en France, on se gargarise de démocratie et de justice bien faite alors que Lecanuet et « madame France » réclament plus de condamnations à mort, froidement, devant tous les téléspectateurs béats, alors que le prétendu « bon peuple républicain » veut assassiner effectivement un jeune de 17 ans, alors aussi que par le biais de la Cour de sûreté de l’État on détient depuis plus d’un an des révolutionnaires français et espagnols des GARI, qui après l’assassinat de leur camarade Salvador Puig Antich ont agi pour empêcher qu’il n’y en ait d’autres.

    Maintenant on détient ceux-là et en même temps on fait mine de pleurer sur le sort des 5 exécutés de Madrid que personne n’a pu sauver.
    Maintenant ou très bientôt les raisons économiques reprendront le dessus : oranges et Mirages se croiseront aux frontières. Les touristes de « gauche » rangeront leurs banderoles pour aller se dorer au soleil de Malaga ou de la Costa Brava. Les révolutionnaires seront à nouveau pourchassés et leur action détournée, falsifiée, crapulisée : tout sera rentré dans l’ordre jusqu’au prochain assassinat…

    L’Espagne de Franco, si elle est odieuse ne nous fera pas aimer la France de Giscard…

    Le boycott de l’Espagne ne se fera pas en 24 heures ni du bout des lèvres, mais sur le terrain même où les complicités se manifestent, donc aussi dans ces démocraties qui (soi-disant) rejettent politiquement, mais accueillent économiquement !

    Sabotons leur sale commerce

    Imprimerie spéciale


    sources :
     




    [Imprimerie 34 : c’est reparti !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Imprimerie 34 : c’est reparti !]. — Toulouse : [s.n.], (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , jaune , papier blanc ) ; 60 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : presse  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (caricature des membres de l’Imprimerie 34) par Didier De Jaeger ]

    texte :

    Imprimerie 34

    c’est reparti !

    Il y a plusieurs façons de faire taire les gens.
    — en parlant à leur place, c’est le rôle des élus ;
    — en disant n’importe quoi sur eux, c’est le rôle de la presse ;
    — en les empêchant de s’exprimer, c’est le rôle des barbouzes.

    Ainsi tous ceux qui se sont imaginés qu’à coup de mensonges, de faux-bruits ou de plastic, ils pouvaient y parvenir, se sont lourdement trompés.

    Quitte à tuer, ils ont cassé du matériel, c’est vrai. Mais ils n’ont pas entamé la volonté d’expression que nous avons, et souligné à tous la nécessité d’en garder les moyens.

    Alors, la fumée s’est dissipée, les gravas ont été déblayés, les fachos se sont tirés, et nous repartons…

    Typo offset, sérigraphie

    Affiche éditée en solidarité avec l’Imprimerie 34 - 34, rue des Blanchers, 31000 Toulouse. Tél. : 23.00.38


    sources :

    Redémarrage de l’imprimerie après un attentat.



    [Attentat criminel contre l’asbl 22 mars, quatre coktails molotov ne nous empêcheront pas de continuer]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Attentat criminel contre l’asbl 22 mars, quatre coktails molotov ne nous empêcheront pas de continuer]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 82 × 56 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : censure  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Noël, Roger « Babar » (1955-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ affiche recto verso : photos des dégâts de l’attentat, témoignage et texte invitant à la solidarité ]

    texte :

    Attentat criminel contre l’asbl 22 mars

    Quatre coktails molotov ne nous empêcheront pas de continuer

    Éditeur responsable : Noël Roger, 35 rue de la Seconde Reine, 1180 Bruxelles

    Imprimé en soutien par l’asbl Octobre


    Témoignage

    Ce jeudi 20 octobre […]

    Comment nous aider ?
    1. En versant votre soutien financier au compte 310-0596068-89 de Noël Roger avec le mention « le 22 mars continue ».
    2. En venant nous voir à l’imprimerie, 2 rue de l’Inquisition, 1040 Bruxelles, tél. 02/7362776.
    3. En venant nombreux à la fête de soutien organisée en collaboration avec la MJ Forest, à la Maison des Jeunes de Forest (19, pl. St Denis, 1190 Bruxelles) le 29/10/77

    Cette soirée est également organisée par l(AJMB, la Maison des Jeunes Le Clou, Infor Jeunes et l’Agence de Presse Libération Belgique.

    22 mars, 2 rue de l’Inquisition 1040 B

    Attentat criminel contre l’asbl 22 mars

    Com001

    attentat criminel contre l’asbl 22 mars [photo]

    Ce jeudi 20 octobre, à 2h00 du matin, deux cocktails molotov ont été lancés à travers les vitres de la porte d’entrée de l’asbl "22 mars" située 2 rue de l’Inquisition à 1040 Bruxelles, 02/7362776.
    L’asbl "22 mars" a été fondée le 22 mars 1977 (statuts déposés au Moniteur belge). Elle a pour objectifs : "promouvoir la prise en charge par les jeunes et les travailleurs de leurs luttes quotidiennes" et "promouvoir les idées se rattachant au mouvement anti-autoritaire et libertaire". Les services de l’asbl se composent comme suit : une bibliothèque socio-politique, des animations conférences-débats, une imprimerie mise au service de ses membres.
    Les dégâts s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers de francs. Pour une petite ASBL comme la nôtre (elle repose totalement sur le bénévolat de ses membres) cela représente un coup important qui sans nous être fatal creusera de grands vides dans la caisse. C’est pourquoi nous lançons dès aujourd’hui une campagne de soutien financier. Tous les dons sont à verser au compte Nr 310 - 0596068 - 89 de Noël Roger avec la mention "Le 22 mars continue".
    L’asbl 22 mars organisera ce 20 octobre sur les lieux à 11h00 une conférence de presse pour les journalistes désireux de voir les résultats de cet acte criminel ou de recevoir de plus amples informations.
    Il faut ajouter qu’il y a quelques jours, nous avions eu sur la vitrine un collage de papiers fascisants réclamant notamment l’expulsion de tous les arabes de Belgique, appelant les gens à écraser le communisme.
    Nous sommes profondément indignés par cet acte criminel. Deux personnes dormaient dans les locaux de l’asbl au moment de l’attentat. Elles auraient pu y laisser leur vie.

    — le collectif de l’asbl 22 Mars —

    ./.dr.el
    xyxybelga 20/10 05.03 h


    sources :
     


    [Contro il terrorismo di Stato, nel primo anniversario dell’assassinio di Ulrike Meinhof, manifestazione]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contro il terrorismo di Stato, nel primo anniversario dell’assassinio di Ulrike Meinhof, manifestazione]. — Milano Milan : Nuclei libertari di fabbrica, ([…] in proprio). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : État et étatisme  ; répression  ; terrorisme  ; violence
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Meinhof, Ulrike (1934-1976)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; fond « A cerclé » ]

    texte :

    Nel primo anniversario dell’assassinio di Ulrike Meinhof, manifestazione

    Contro il terrorismo di Stato

    10 maggio, ore 18, piazza XXV aprile

    Un anno fa la rivoluzionaria tedesca Ulrike Meinhof assassinata, in carcere, si aggiungeva alla lunga lista di vittime del terrorismo di Stato.
    Tre mesi fa a Strasburgo, con un accordo tra Stati europei per la “lotta al terrorismo”, s’è mostrato il volto dell’internazionale della repressione “democratica”, della santa alleanza dei terroristi di Stato.
    L’odio e la paura della rivoluzione riconciliano tutti gli Stati, al di sopra degli interessi particolari delle diverse classi dominanti.
    Ogni Stato è innanzitutto l’organizzazione legale della violenza delle classi dominanti. Prima funzione di ogni Stato è la repressione, non solo nei Paesi apertamente dittatoriali (regimi fascisti, militari, sedicenti socialisti), ma anche negli Stati democratici come la Germania et l’Italia.
    Proprio in questi Paesi si assiste ad una escalation totalitaria - autoritaria, seppure con la maschera “social-democratica”.
    Sotto il guanto di velluto delle riforme, il pugno di ferro della violenza di Stato colpisce le minoranze ribelli, per terrorizzarle, per isolarle, per impedire che la loro potenzialità rivoluzionaria si propaghi alle masse sfruttate, dominate, plagiate.

    — contro la violenza di Stato estendiamo e consolidiamo la rivolta
    — contro l’internazionale delle repressione, organizziamo la solidarietà internazionale rivoluzionaria.

    Nuclei libertari scuola
    Nuclei libertari quartiere
    Crescenzago, S. Siro, Ticinese.

    [ … impr. — Milano ?


    sources :
     








    [Contra las manifestaciones antiterroristas... este cartel ha sido multado por la Ley Antiterrorista]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contra las manifestaciones antiterroristas... este cartel ha sido multado por la Ley Antiterrorista]. — Barcelona Barcelone : CNT_ (España), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , magenta , texte en défonce , papier blanc ) ; 42 × 58 cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; UAB (Universitat autònoma de Barcelona)
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : CNT órgano de la Confederación nacional del trabajo
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photos (manifestations ; ministre Martín Villa "¡se busca !") ; sigle (journal CNT) ]

    texte :

    [Martín Villa] ¡se busca !

    este cartel ha sido multado por la Ley Antiterrorista

    CNT

    órgano de la Confederación nacional del trabajo
    AIT

    Contra las manifestaciones antiterroristas

    Que la dictadura franquista organizara manifestaciones masivas para reafirmar el régimen y el orden establecido, era lógico. Que la derecha postfranquista organice manifestaciones contra el terrorismo, no nos sorprende. Pero que las manifestaciones las convoquen ahora los partidos y centrales sindicales que se llaman de clase, resulta sospechoso.

    Estas convocatorias nos afectan en cuanto trabajadores. Nos afectan porque, una vez más, se nos quiere manipular. Una vez más se nos pretende dar gato por liebre.

    No vamos a entrar ahora en el análisis de los grupos que, con las armas en la mano, se enfrentan al capital y a sus instrumentos. Pero sí hay que ser conscientes de que la acción de estos grupos es una respuesta al terrorismo que, día a día, se ejerce.contra el pueblo.

    Los cierres de empresas con miles de trabajadores que se suman a la ya larga lista de parados, la represión policial de huelgas y manifestaciones, la masiva presencia de la policía en las calles, la desinformación y el engaño de los llamados medios de comunicación, la escandalosa subida de precios, etc., son unos cuantos ejemplos de lo que nosotros entendemos por auténtico terrorismo.

    Las manifestaciones ahora convocadas tienen su origen en la política del consenso, plasmación de una convergencia de intereses entre la derecha y la llamada izquierda.

    Este consenso, este pasteleo, ha dado a luz ese auténtico aborto que es la constitución, con la cual se pretende perpetuar indefinidamente la democracia que actualmente sufrimos y el sistema de la explotación del hombre por el hombre.

    Esta constitución, servilmente apoyada por los partidos y centrales de la llamada izquierda, no sólo es claramente antiobrera, sino que además legaliza el golpe de estado y, por si fuera poco, contiene una ley antiterrorista dirigida a "limpiar" el país de cualquier posible disidencia.

    El auténtico objetivo de las manifestaciones convocadas es el de iniciar esa limpieza que intentará con-solidar el sistema impuesto. Es lógico : para aplicar una ley antiterrorista se necesitan unas manifestaciones antiterroristas, se necesita instigar al pueblo para que colabore con los cuerpos represivos.

    El sistema y sus cómplices necesitan, para llevar adelante ese proceso, implicar a la clase obrera, planteándole el falso dilema de democracia o terrorismo, cuando en realidad pretenden desviar a los trabajado-res de sus objetivos de clase para que acaben apoyando una constitución que es un eslabón más en la cadena de la explotación.

    Se pretende además consolidar un sistema, bajo la excusa de que "ya estamos en la democracia", cuan-do los cuerpos represivos fascistas son los mismos del franquismo, las torturas en las cárceles son las mismas y la represión se generaliza.

    Este contexto se .completa con una legislación laboral antiobrera, una crisis económica provocada y manipulada por el capital, un derecho de huelga inexistente y un aumento brutal de los expedientes de crisis. En estas condiciones, llamar a la clase obrera a que se manifieste contra el terrorismo es una sucia maniobra.

    Aquí no ha cambiado nada. No nos engañemos y no engañemos a los demás. Convocar manifestaciones antiterroristas es hacerle el juego al aparato represivo y a los auténticos terroristas, esos que últimamente llenaron las calles con carteles "caza-terroristas", la mayoría de los cuales fueron arrancados por las manos anónimas del pueblo.

    Cuando la clase obrera quiera manifestarse contra el terrorismo, lo liará ante el Ministerio del Interior, ante la sede de la CEOE, ante las cárceles... ¿Quiénes son los terroristas ?

    La CNT denuncia estas convocatorias de manifestaciones antiterroristas, como una maniobra destinada a engañar a los trabajadores, a manipularlos y a desviarlos de sus verdaderos objetivos.

    Impreso de la Ingemesa. Cardenal Reig. s/n. Barcelona-26. Deposito legal : B. 12.957·1978


    sources :

    Description aussi : http://ddd.uab.cat/record/41211?ln=



    [El terror del Estado]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    El terror del Estado]. — [S.l.] : CNT_ (España), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : affaires : Scala  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photos (pompiers après attentat [la scala ?] ? ; manifestation ; etc.) ]

    texte :

    El terror del Estado

    […] de cenetistas en la calle

    si al anarchosindicalismo

    […]

    Scala : […] premeditado por el estado con un objetivo destruir la organización anarcosindicalista y movimiento anarquista


    sources :
     

    1977

    1977

    1977
    Affiches liées










    [Le pouvoir : à prendre ou a garder... en ton nom, mais sans toi !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le pouvoir : à prendre ou a garder... en ton nom, mais sans toi !]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : éditions du 22_Mars (Bruxelles), (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quatre ou plus ) ; 43 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : édition  ; pouvoir  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Méfi ! (Marseille)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ dessin n/b de policiers et de personnes assassinées ; texte sur l’État terroriste ]

    texte :

    Le pouvoir : à prendre ou a garder...

    en ton nom, mais sans toi !

    Face à celle de l’État le terrorisme propose une autre légitimation du meurtre.
    Axiome de base : l’individu n’existe pas face au fabuleux espoir des lendemains qui chantent.

    Cette affiche a d’abord été publiée sous forme de planche DIN-A4 dans Méfi n° 2 de février 1978. Méfi est édité par l’imprimerie « L’Encre noire ». Cette officine marseillaise de la bande dessinée a fait « Boum » en aout 80, la cause une charge de plastique [plastic] d’extrême droite…

    Le terrorisme est un échange de signes de puissance entre les gens qui détiennent le pouvoir et ceux qui veulent le prendre au nom des masses.

    et le terrorisme aussi bien étatique que « progressiste » taille au couteau dans cette masse envers laquelle il n’a finalement que le plus profons mépris

    le terrorisme « traite » avec l’État.
    désir paranoïaque de commercer sur le même terrain que lui. Fais voir ton pouvoir, je te montre le mien.

    Les cadavres ne sont plus que des marchandises, signifiants, symboles.

    L’émancipation des imprimeurs sera l’œuvre des imprimeurs eux-mêmes (etc.)

    2 mars asbl - 2, rue de l’Inquisition - tél. 736.27.76 1040 BXL


    sources :
     



    [Valpreda è innocente, la strage è di Stato, Pinelli è Stato ucciso]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Valpreda è innocente, la strage è di Stato, Pinelli è Stato ucciso]. — Milano Milan : [s.n.], ([…] in proprio). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , texte en défonce ) ; 70 × 49 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)  ; CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pinelli, Giuseppe (1928-1969)  ; Valpreda, Pietro (1933-2002)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte }

    texte :

    Valpreda è innocente

    la strage è di Stato

    Pinelli è Stato ucciso

    Era un fallito, un ballerino di infimo ordine di avanspettacolo, incapace di trovare un posto di lavoro, costretto a dividere una baracca alla periferia di Roma con altri sbandati come lui. Dedito al vizio dell’hascisc e per questo facilmente manovrabile.”

    È con simili considerazioni giuridiche che il "dott." Domenico Porcelli (!), procuratore generale al processo di appello di Catanzaro, ha chiesto nella sua requisitoria-delirio l’ergastolo per Valpreda. Come già ai tempi della sentenza di rinvio a giudizio degli anarchici firmata nove anni fa dai magi-strati romani Cudillo e Occorsio, unica "chiave del processo" la "testimonianza genuina" - pilotata, pagata e a futura memoria -del tassista Rolandi.

    Medesimo il linguaggio, ottuso e spudorato, medesimi gli argomenti, nulli.

    In avanscoperta era venuto, pochi giorni prima, il lurido scriba Indro Montanelli, servo risentito di tutti i regimi, capofila, da sempre, dei calunniatori forcaioli. E vero che il suo tentativo grottesco di sporcare la memoria di Pinelli (con "rivelazioni" di una tale consistenza che gli erano valse un "Se ne vada !" persino da parte del presidente del tribunale) era fallito miseramente, ma la porta era stata di nuovo spalancata : da essa potevano tornare all’attacco, in questo clima di "ritirata", "pentimenti", "riflusso" e infamie, tutti i professionisti della menzogna, tutti gli sciacalli della diffamazione.

    Del resto, era ora che per la Giustizia il cerchio si chiudesse : nell’ottobre 1975 la magistratura aveva già stabilito, per bocca del progressista D’Ambrosio, che la caduta di Pinelli dal quarto piano della questura doveva, "verosimilmente", essere attribuita a un "malore" (quindi, Calabresi e la sua gang di assassini risultavano, per la legge, innocenti) ; oggi bisognava, finalmente, regolare i conti anche con Valpreda.

    Chi può stupirsi se il verminaio statale assolve personaggi come Gioia e Bisaglia e allo stesso tempo chiede il carcere a vita per Valpreda ?

    Esattamente undici anni fa, poche ore dopo l’omicidio di Pinelli, in piena "caccia all’anarchico", da alcuni rivoluzionari fu letta una dichiarazione all’Assemblea Generale dell’Università di Milano e poi tenuta, il 17 dicembre, una conferenza stampa, in cui si affermava senza mezzi termini che : Pinelli era stato ucciso, Val-preda era innocente, le bombe le aveva messe lo Stato.

    Oggi come allora,sostenere a viso scoperto la verità, difendere sino in fondo Valpreda e la memoria di Pinelli, significa difendere la libertà e la dignità di tutti noi. I Porcelli con o senza toga che adesso scodinzolano infervorati e impuniti se lo possono permettere perché i tempi sembrano essere a loro favorevoli.

    Ma non si illudano ! Se oggi la rivoluzione appare lontana, essa è tuttavia sempre più necessaria, e la vecchia talpa continua il suo lavoro sotterraneo.

    Questa stessa società capitalistica in putrefazione, di cui sono i cani da guardia, prepara nelle sue viscere il terremoto che li seppellirà.

    I compagni che non dimenticano

    Milano, dicembre 1980
    Serigrafato in proprio c/o Radio Specchio Rosso - Fantasma (F.M. 103,500)
    Via Mancinelli 21 - 20131 Li. - Tel. 2850348


    sources :
     




    [Libérons Nathalie Ménigon]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Libérons Nathalie Ménigon]. — [S.l.] : Action directe, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : illégalisme  ; prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Ménigon, Nathalie (1957-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (arrestation de Nathalie Ménigon) ]

    texte :

    Libérons Nathalie Menigon

    Alors que l’ensemble des militants Action Directe ont été amnistiés par le pouvoir, notre camarade Nathalie reste en prison :
    — elle reste en prison parce que les flics ne digèrent pas l’amnistie des militants d’Action Directe.
    — elle reste en prison parce que le nouveau pouvoir veut donner des gages à la police politique de Giscard sur laquelle elle a tiré lors de son arrestation.
    — elle reste en prison parce qu’elle est une révolutionnaire, qu’elle revendique pleinement son engagement politique.

    Pour tous ces faits, Nathalie Menigon est considérée aujourd’hui par l’état socialiste comme une criminelle.

    Derrière la rupture de l’illégalisme, nous sommes et avons été des criminels pour l’état ; car, pour lui, remettre en question son existence est un crime de lèse-majesté.

    Nous sommes des criminels parce que nous attaquons sans concession, la survie de l’oppression généralisée du quotidien capitaliste !

    Nous sommes des criminels parce que nous frappons l’impérialisme, système planétaire de domination et son articulation nationale !

    Nous sommes des criminels parce que l’on remet en question la pacification du prolétariat dans les métropoles !

    Nous sommes des criminels et nous revendiquons cette criminalité dans tous nos actes de lutte !

    Action Directe

    [… impr. ?]


    sources :
     



    [I sepolti vivi : terrorista è lo stato]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    I sepolti vivi : terrorista è lo stato]. — Carrara Carrare : Collettivo Carceri Bruno Filippi, (Tipolitografica, stampa la Coop (Carrara)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)
    • Liste des thèmes  : prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Filippi, Bruno (1900-1919)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    Testo

    texte :

    I SEPOLTI VIVI

    TERRORISTA E’ LO STATO

    Oggi giorno si parla soltanto di ‘terrorismo’ : Terrorismo, che deriva da quelle persone, da quei giovani che vogliono cambiare qualcosa in questa società di merda... società basata sul potere, una società che non può più nascondere niente... una società putrefatta, dove scandali sopra scandali scoprono gli esseri che con le belle parole incantano e con i fatti tirano avanti il discorso del lupo e dell’agnello... ‘del più forte’ ; esseri che in questa società possono cambiare volto, possono cambiare figura, diventano i più spietati aguzzini, i più spietati torturatori, i più spietati assassini ; i finti profeti di nuove idee : ‘idee della saccoccia, idee di sopruso’.

    Noi ci domandiamo se questa gente ha il diritto di comandare, di assassinare, di torturare, di richiudere persone nei ‘lager’, in manicomi ; di torturare non solo fisicamente, ma anche psichicamente, per l’annientamento del fisico senza lasciare traccia alcuna... Altro che processo di Norimberga !!!
    Questi signori del potere possono, si sentono forti, si sentono protetti. Protetti da voi operai, da voi cittadini. Loro vi promettono, vi bastonano, vi ammazzano, vi aumentano le tasse. Ma voi siete come le pietre, non sentite nessun dolore ; brontolate, mugugnate, ma dopo siete ancora voi, i servi secolari, e non vedete che ogni giorno che passa perdete quel briciolo di libertà e un briciolo di vita.

    I sepolti vivi sono quei giovani che, nonostante tutte le lotte portate avanti, ‘lotte contro ogni sopruso, contro ogni assassinio di Stato’, adesso stanno pagando, come sepolti vivi, rinchiusi in numerosi carceri (speciali - normali) che avete fatto costruire voi tutti, poveri sciocchi ! 23 ore su 24 rinchiusi in cubicoli di cemento armato 2 metri per 3, isolamento assoluto da ogni forma di vita, sia vegetale che animale ; un’ora di ‘aria’ al giorno in una trincea di cemento armato 2X3, con mura alte 5-6 metri e come tetto una rete metallica. I colloqui (tra parenti stretti), vengono effettuati in una stanza 3X4 in cemento armato, anche le panchine per sedersi sono in cemento armato, e come parete divisoria (detenuto-parente) una vetrata blindata. Praticamente il detenuto non ha contatto con nessuno (un abbraccio, un bacio, una carezza), niente, sembra di andare a vedere grandi acquari, però al posto dei pesci ci sono gli esseri umani.

    Nessuna forma di vita, sia vegetale che animale, riuscirebbe a sopravvivere in questa maniera. Una tortura fisica e psichica : la pelle diventa piano piano (per il non contatto con aria, aria sana) di color bianco pallido ; comincia piano piano la putrefazione fisica ; subentrano malattie del sangue, polmonari, del fegato. Psichicamente l’individuo viene ridotto ad essere una macchina comandata (autonoma) ; non deve più essere se stesso (una persona capace di pensare). Se si ribella a queste angherie (torture), gli verranno imposti altri provvedimenti ancora più restrittivi, più severi, per far diventare l’essere come il cane : anche se viene bastonato leccherà sempre la mano del padrone.

    Questa è una condanna a morte fisica, senza che quegli aguzzini si sporchino le mani. E voi insieme a loro avete pronunciato questa condanna :

    SEPOLTI VIVI FIN CHE MORTE NON SOPRAGGIUNGA !

    Denunciamo questi inquisitori : RIBELLIONE NON E’ TERRORISMO, ma liberarsi di ogni forma di sopruso e di potere. Ribellarsi non vuol dire nascondersi dietro una sigla di partito, ma portare avanti idee di libertà e di uguaglianza.

    Collettivo Carceri Bruno Filippi

    P.te Baroncino - Carrara


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