guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)

 

 

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    [L’Internationale anarchiste et la guerre]

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    L’Internationale anarchiste et la guerre]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 38 × 24 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : guerre (généralités)  ; internationalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Abbott, Leonard D.  ; Ballard "Barret", George (1888-1917)  ; Berkman, Alexander (1870-1936)  ; Bernard, Georges  ; Bernardo, A.  ; Bersani, L.  ; Bertoni, Luigi = Bertoni, Louis (1872-1947)  ; Boudot, Édouard (1886-1974)  ; Calzitta, A.  ; Ciele van Diepen, Nestor  ; Cohen, Joseph Jacob (1878-1953)  ; Combes, Henry (1887-1925)  ; Domela Nieuwenhuis, Ferdinand (1846-1919)  ; Dunn "Fred Watson", Fred William (1884-1925)  ; Frigerio, Carlo (1878-1966)  ; Garcia, Vicente (1866-1930)  ; Goldman, Emma (1869-1940)  ; Havel, Hippolyte (1871-1950)  ; Keell, Thomas Henry (1866-1938)  ; Kelly, Harry (1871-1953)  ; Lemaire, Jules  ; Malatesta, Errico (1853-1932)  ; Marquez, A.  ; Paravich, Noël  ; Recchioni, Emidio "Nemo" (1864-1934)  ; Rijnders, Gerhard (1876-1950)  ; Rochtchine, I.  ; Savioli, A.  ; Schermerhorn, V. J. C.  ; Shapiro, Alexandre (1822-1946)  ; Shatoff, William  ; Trombetti, C.  ; Vallina Martinez, Pedro (1879-1970)  ; Vignati, Giuseppe  ; Wolfe [Woolf], Lilian Gertrude (1875-1974)  ; Yanovsky, Saul (1864-1939)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ( manifeste de l’Internationale Anarchiste ; prise de position contre la guerre) ]

    texte :

    L’Internationale anarchiste et la guerre

    L’Europe en feu, une dizaine de millions d’hommes aux prises dans la plus effroyable boucherie qu’ait jamais enregistré l’histoire, des millions de femmes et d’enfants en larmes, la vie économique, intellectuelle et morale de sept grands peuples brutalement suspendue, la menace chaque jour plus grave de complications militaires nouvelles, — tel est, depuis sept mois, le pénible, angoissant et odieux spectacle que nous offre le monde civilisé.

    Mais spectacle attendu, au moins par les anarchistes. Car pour eux il n’a jamais fait et il ne fait aucun doute — les terribles évènements d’aujourd’hui fortifient cette assurance — que la guerre est en permanente gestation dans l’organisme social actuel et que le conflit armé, restreint ou généralisé, colonial ou européen, est la conséquence naturelle et l’aboutissant nécessaire et fatal d’un régime qui a pour base l’inégalité économique des citoyens, repose sur l’antagonisme sauvage des intérêts, et place le monde du travail sous l’étroite et douloureuse dépendance d’une minorité de para-sites, détenteurs à la fois du pouvoir politique et de la puissance économique.

    La guerre était inévitable : d’où qu’elle vint, elle devait éclater. Ce n’est pas en vain que depuis un demi-siècle, on prépare fiévreusement les plus formidables armements et que l’on accroît tous les jours davantage les budgets de la mort. À perfectionner constamment. le matériel de guerre, à tendre continûment tous les esprits et toutes les volontés vers la meilleure organisation de la machine militaire, on ne travaille pas à la paix.

    Aussi est-il naïf et puéril, après avoir multiplié les causes et les occasions de conflits, de chercher à établir les responsabilités à tel ou tel gouvernement. Il n’y a pas de distinction possible entre les guerres offensives et les guerres défensives. Dans le conflit actuel, les gouvernements de Berlin et de Vienne se sont justifiés avec des documents non moins authentiques que les gouvernements de Paris, de Londres et de Pétrograd. C’est à qui de ceux-ci et de ceux-là produira les documents les plus indiscutables et les plus décisifs pour établir sa bonne foi et se présenter comme l’immaculé défenseur du droit et de la liberté, le champion de la civilisation.

    La civilisation ? Qui donc la représente en ce moment ? Est-ce l’État Allemand avec son militarisme formidable et si puissant qu’il a étouffé toute velléité de révolte ? Est-ce l’État Russe dont le knout, le gibet et la Sibérie sont les seuls moyens de persuasion ? Est-ce l’État Français, avec Biribi, les sanglantes conquêtes du Tonkin, de Madagascar, du Maroc, avec, le recrutement forcé des troupes noires ; la France qui retient dans ses prisons. depuis des années, des camarades coupables seulement d’avoir écrit et parlé contre la guerre ? Est-ce l’Angleterre qui exploite, divise, affame et opprime les populations de son immense empire colonial ?

    Non. Aucun des belligérants n’a le droit de se réclamer de la civilisation, comme aucun n’a le droit de se déclarer en état de légitime défense.

    La vérité, c’est que la cause des guerres, de celle -qui ensanglante actuellement les plaines de l’Europe, comme de toutes celles qui l’ont précédée, réside uniquement dans l’existence de l’État, qui est la forme politique du privilège.

    L’État est né de la force militaire ; il s’est développé en se servant de la force militaire ; et c’est encore sur la force militaire qu’il doit logiquement s’appuyer pour maintenir sa toute-puissance. Quelle que soit la forme qu’il revête, l’État n’est que l’oppression organisée au profit d’une minorité de privilégiés. Le conflit actuel illustre ceci de façon frappante : toutes les formes de l’État se trouvent engagées dans la guerre présente : l’absolutisme avec la Russie, l’absolutisme mitigé de parlementarisme avec l’Allemagne, l’État régnant sur des peuples de races bien différentes avec l’Autriche, le régime démocratique constitutionnel avec l’Angleterre et le régime démocratique républicain avec la France.

    Le malheur des peuples, qui pourtant étaient tous profondément attachés à la paix, est d’avoir eu confiance en l’État avec ses diplomates intrigants, en la démocratie et partis politiques (même d’opposition comme le socialisme parlementaire), pour éviter la guerre. Cette confiance a été trompée à dessein et elle continue à l’être lorsque les gouvernants, avec l’aide de toute leur presse, persuadent leurs peuples respectifs que cette guerre est une guerre de libération.

    Nous sommes résolûment contre toute guerre entre peuples et, dans les pays neutres, comme l’Italie, où les gouvernants prétendent jeter encore de nouveaux peuples dans la fournaise guerrière, nos camarades se sont opposés, s’opposent et s’opposeront toujours à la guerre avec la dernière énergie.

    Le rôle des anarchistes, quel que soit l’endroit ou la situation dans laquelle ils se trouvent, dans la tragédie actuelle, est de continuer à proclamer qu’il n’y a qu’une seule guerre de libération : celle qui, dans tous les pays, est menée par les opprimés contre les oppresseurs, par les exploités contre les exploiteurs. Notre rôle c’est d’appeler les esclaves à la révolte contre leurs maîtres.

    La propagande et l’action anarchistes doivent s’appliquer avec persévérance à affaiblir et à désagréger les divers États, à cultiver l’esprit de révolte et à faire naître le mécontentement dans les peuples et dans les armées.

    À tous les soldats de tous les pays qui ont la foi de combattre pour la justice et la liberté, nous devons expliquer que leur héroïsme et leur vaillance ne serviront qu’à perpétuer la haine, la tyrannie et la misère.

    Aux ouvriers de l’Usine il faut rappeler que les fusils qu’ils ont maintenant entre les mains ont été employés contre eux dans les jours de grève et de légitime révolte, et qu’ensuite ils serviront encore contre eux pour les obliger à subir l’exploitation patronale.

    Aux paysans, leur montrer qu’après la guerre il faudra encore une fois se courber sous le joug, continuer à cultiver la terre de leurs seigneurs et à nourrir les riches.

    À tous les parias, qu’ils ne doivent pas lâcher leurs armes avant d’avoir réglé des comptes avec leurs oppresseurs, avant d’avoir pris la terre et l’usine pour eux.

    Aux mères, compagnes et filles, victimes d’un surcroît. de Misère et de privations, montrons quels sont les vrais responsables de leurs douleurs et du massacre de leurs pères, fils et maris.

    Nous devons profiter de tous les mouvements de révolte, de tous les mécontentements, pour fomenter l’insurrection, pour organiser la révolution de laquelle nous attendons la fin de toutes les iniquités sociales. Pas de découragement — même devant une calamité comme la guerre actuelle !

    C’est dans des périodes aussi troublées, où des milliers d’hommes donnent héroïquement leur vie pour une idée, qu’il faut que nous montrions à ces hommes la générosité, la grandeur et la beauté de l’idéal anarchiste ; la justice sociale réalisée par l’organisation libre des producteurs ; la guerre et le militarisme à jamais supprimés, la liberté entière conquise par la destruction totale de l’État et de ses organismes de coercition.

    Vive l’Anarchie !

    Leonard D. Abbott, Alexander Berkman, L. Bertoni, L. Bersani, G. Bernard, A. Bernardo, G. Barret, E. Boudot, A. Calzitta, Joseph J. Cohen, Henry Combes, Nestor Ciele van Diepen, F. W. Dunn, Ch. Frigerio, Emma Goldman, V. Garcia, Hippolyte Havel, T. H. Keell, Harry Kelly. J. Lemaire, E. Malatesta, A. Marquez, F. Domela Nieuwenhuis, Noel Paravich, E. Recchioni, G. Rijnders, I. Rochtchine, A. Savioli, A. Schapiro, William Shatoff, V. J. C. Schermerhorn, C. Trombetti, P. Vallina, G. Vignati, L. G. Woolf, S. Yanovsky.

    Londres, février 1915.

    Nous prions la presse anarchiste de tous le pays de vouloir bien reproduire ou traduire ce manifeste qui n’est publié qu’en allemand, anglais et français.


    sources :

    Texte aussi appelé « Manifeste des 35 » vs le « Manifeste des 16 » qui soutenait la guerre contre l’Allemagne.




    [Gli anarchici al popolo]

    notice :
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    Gli anarchici al popolo]. — [S.l.] : Frusta, la (Fano, 1919-1922), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Russie : histoire : 1917-1921
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Frusta (1919-1922)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    testo

    texte :

    Gli anarchici al popolo

    Lavoratori !

    Mentre le volpi politiche calano a rivolgervi le melate parole per adescarvi e immergervi nel torpore dell’incantesimo elettorale, per carpirvi il voto, onde turlupinarvi per cinque anni ancora, ascoltate la discorde parola dell’anarchico che cerca scuotervi e togliervi dall’inevitabile tranello.

    Ricordate innanzi tutto che voi siete la classe degli sfruttati, degli oppressi, dei salariati. Voi faceste la guerra col vostro sangue e pagate le spese col sudore della vostra fronte. Voi avete cacciato lo straniero dall’Italia e siete senza un lembo di terra e senza un tetto per ricoverarvi.

    Voi avete prodotto tutto e possedete nulla.

    Il governo invece è classe di signori, di capitalisti, di sfruttatori, di fannulloni. Loro dalla guerra ne trassero i forzieri pieni d’oro e gozzovigliano nel lusso. Essi posseggono vasti poderi e sontuosi palazzi. Essi senza nulla produrre anno di tutto.

    Dunque tra voi e i signori governanti c’è un solco profondo, un abisso immenso che non può essere colmato se non con la sparizione dell’una o dell’altra classe.

    Ora tra voi e loro non ci può essere pace, ma lotta aperta, dichiarata per la vittoria finale.

    Voi in questa lotta non avrete nulla da perdere se non le vostre catene, se non la vostra miseria e ignoranza. I signori invece tutto perderanno, l’ozio, il lusso, il potere e la vita ; tutto quello che con frode vi hanno rubato.

    Essi quindi paventano la lotta, e si sono armati di violenza e di frode per combattervi. Di violenza coi soldati e colle armi, di frode colla politica parlamentare.

    Con la prima vogliono distruggervi, colla seconda sottomettervi, calmarvi per dominarvi sempre.

    A tale dopo la borghesia ha mascherato uomini dei più variopinti colori per mandarli in mezzo a voi perché con il vostro voto gli affidate la tutela dei vostri interessi. Con questo mezzo i signori riusciranno a distravi dalla lotta di classe e sospingervi dall’indifferenza, nella credulità di uomini che vi hanno sempre traditi.

    Lavoratori, non, fatevi corbellare, non abboccate all’ amo.

    Dite a quei signori che tanto si preoccupano del vostro male solo durante le elezioni, che voi avete sempre sofferto, menti essi han sempre goduto senza mai pensare alle vostre sofferenze.

    Dite a lor signori che tra voi e loro non ci drv’essere che una sola lotta : la rivoluzione ; una sola Vittoria la vostra. E in questa lotta voi non avete bisogno di sensali, di mediatori che tengono sempre dal padrone ; ma che i vostri interessi li fate da voi, perchè nessuno meglio di voi può avere a cuore la vostra causa.

    Dite che voi avete bisogno di solidarietà, ma non quella di sonanti e vuote parole nelle aule di Monteciterio, bensì quella di fatto che contribuisca ad affrettare la distruzione di una società che vi schiaccia.

    Dite che i veci.. amici del povero sono quelli che sanno sacrificare anche la vita non quelli che dicono d’amarti per aver il vostro vota per soddisfare la sfrenata ambizione del potere.

    Lavoratori, non votate, e seguite il consiglio degli anarchici, quel consiglio che i lavoratori russi hanno messo in pratica con la rivoluzione sociale.

    La Frusta


    sources :

    Vd. : Balsamini, Luigi ; Sora, Federico. — Periodici e numeri unici del movimento anarchico in provincia di Pesaro e Urbino : dall’Internazionale al fascismo, 1873-1922 : bibliografia e collezione completa. — Fano : ABET (Archivio-Biblioteca Enrico Travaglini), 2013. — P. 547-832 :
    seconda e terza pagina di La Frusta, a. 1, n. 3 (15 nov. 1919).



    [Voter, c’est faire le jeu de la réaction]

    notice :
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    Voter, c’est faire le jeu de la réaction]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [50 ?] × [33 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Hongrie  ; Russie
    • Noms cités (± liste positive)  : Journe, Gabriel (1895-1960)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives — 16 novembre 1019

    Bureau de propagande antiparlementaire

    Voter, c’est faire le jeu de la réaction

    Le Parlement, c’est l’arme du Capitalisme. Députés et ministres sont partie intégrante de ce régime et rien autre chose.

    Il n’y a pas deux façons d’être député ou ministre, il n’y en a qu’une toujours néfaste aux producteurs.

    Quatre millions appartenant aux organisations affiliées à la CGT et au PSU souffrent de ce régime et sont adversaires du Capitalisme.

    S’ils refusaient hautement de prendre part au Scrutin

    s’ils pratiquaient une abstention ouvertement annoncée et expliqué pendant la période électorale, ils porteraient un coup mortel au régime qu’ils rêvent d’abattre.

    Étroitement unis dans une réprobation aussi consciente, aussi catégorique, du système bourgeois, ces quatre millions d’hommes, après avoir touché une partie des forces dont le Gouvernement dispose, pourraient organiser dans le pays, soit par le système des Soviets, des Conseils d’ouvriers syndiqués, une formidable coalition contre laquelle rien ne saurait prévaloir, capable d’oser entreprendre de suite,

    la Transformation sociale la plus profonde.
    Que resterait-il alors du Spectre de la Réaction, que l’on agite devant nous pour nous pousser aux Urnes ?

    Électeur, réfléchis ! Examine notre idée et dis nous si un tel système pourrait se prêter aux actes d’un parlement dont voici le dernier bilan ; 300 Députés radicaux et radicaux-socialistes ; 100 Députés socialistes, que tu as cru des idéalistes, ont acclamé la guerre pour laquelle ils ont consenti tous les crédits, même lorsqu’elle se prolongera en Russie et jusqu’en Hongrie.

    Collaborant sous le couvert de cette infâme duperie “L’Union Sacrée” ils ont, d’accord avec la réaction ! organisé une infernale boucherie, véritable faillite de la civilisation.

    Profiteurs de la Mort, Assassins des Révolutions, Châtreurs delà Pensée. Dictateurs, Généraux du Chemin des Dames, Fusilleurs d’innocents, Juges à gages, Mercantis, Spéculateurs, Affameurs, Bureaucratie pillarde ont trouvé les députés à plat ventre devant eux. Quelques-uns socialistes ! sont devenus ministres et tous, pour justifier leur criminelle abdication, en passant l’éponge sur cette honte, ils sont allés jusqu’aux limites extrêmes de la servilité, de l’infamie, de la sauvagerie ! Oui ! de la sauvagerie, sans compter « leur amnistie », le traité de paix, entre cent, en est une preuve. C’est la porte ouverte à tous les brigandages et la bride sur le cou aux guerriers plus forts, plus, insolents que jamais et le militarisée maître, nous demandera, demain peut-être, nos enfants par dizaines de millions pour une nouvelle boucherie !

    Électeur, Paysan, Ouvrier manuel ou intellectuel !
    en votant c’est non seulement faire le jeu de la Réaction que seul un parlement peut sauver !
    c’est aussi avec un bout de papier ! décréter la mort de tes enfants !

    Maintenant, vote encore, si tu l’oses !

    Lisez et répandez Le Libertaire organe anarchiste, bihebdomadaire, paraissant les mercredi et samedi. — Bureaux : 69, boulevard de Belleville, Paris (XIe)

    Vu : Les Candidats pour la forme.

    [marque syndicale] Fédération du Livre - Marque syndicale - Paris e section
    Imprimerie spéciale du Libertaire, 69, boulevard de Belleville, Paris
    Le Gérant : Journé


    sources :

    Affiche parue au verso du Le Libertaire du 9 novembre 1919 (nouvelle série, 1re année, n° 43A). Au recto, une brève signale :

    Nos Munitions pour l’Action Antiparlementaire
    AFFICHES. — 10.000 N° 42 A [i.e. 43 A ?] ont été tirés en supplément pour faire face aux demandes des camarades.
    Nous tenons ces exemplaires à la disposition des militants au prix de 5 francs le cent.
    BROCHURES. — La Grève des Électeurs. — L’Absurdité de la Politique. — Électeur, écoute ! — Pour ne pas voler. — Quatre séries de brochures tirées chacune a 20 000 sont désormais à la disposition des groupe » et militants au prix de 2 fr. 75 le cent, 2f fr. le mille.
    PAPILLONS — i.200 000 papillons gommes vont pouvoir prendre leur vol.
    Nous les laissons au prix de 0 fr 30 le cent, 2 fr 75 le mille.
    TRACTS. — Il nous reste quelques milliers de tracts du LIBERTAIRE, plus que jamais d’actualité. 1 franc le cent, 9 francs le mille, franco



    [Le règne de la barbarie continue !]

    notice :
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    [
    Le règne de la barbarie continue !]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), (Association typographique (Lyon & Villeurbanne)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 124 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : répression  ; révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Égypte  ; Espagne  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Hongrie  ; Irlande  ; Maroc  ; Syrie
    • Noms cités (± liste positive)  : Berthet, Nicolas (1875-1930)  ; Branche, Me
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Syndicat des métallurgistes de Lyon

    Comité de Défense Sociale (section lyonnaise), 86, cours Lafayette

    Le règne de la barbarie continue !

    Jugez-en plutôt

    Quinze mois après la signature de l’armistice couronné finalement par une paix bâtarde, les soldats et civils condamnés par les tribunaux d’exceptions sont toujours embastillés ; l’amnistie, mot magique qui fit naitre tant d’espoir est lettre morte pour la plupart.

    La France plus réactionnaire que les monarchie de l’Entente, arme et entretient tous les réacteurs cyniques qui combattent la Russie des soviets et conserve dans les camps les soldats russes, coupables de na pas vouloir combattre la révolution.

    La paix qui devait donner aux peuples la “liberté de disposer d’eux-mêmes” voit se dresser dans tous les pays la réaction capitaliste et militariste.

    La Hongrie écrasée dans sa Révolution est le pays de la torture pour tous ceux qui sont soupçonnés de quelques sympathies pour le communisme.

    L’Irlande, l’Égypte, la Syrie, le Maroc, sont le siègent de sanglantes répressions.

    L’Amérique, l’Espagne, voient les arrestations, les déportations, les pendaisons, les fusillades en masse pour ceux qui défendent leur droit à la vie et à la liberté.

    Et devant ce tableau édifiant, que disent, que font les 1.700.000 électeurs du PSU et les 2.500.000 syndiqués de la CGT ?

    Rien… ou si peu de chose.

    C’est l’avilissante et dégradante complicité du silence qui rend possible la continuation de tels crimes contre lesquels se doit de protester tout homme qu n’a pas abdiqué toute dignité personnelle, au sein de l’aveulissement général des volontés, de abâtardissement des énergies, de l’aveuglement des cerveaux.

    C’est donc à ceux qui entendent crier haut et fort leur mépris pour de tels procédés et ne pas se solidariser par un silence approbateur des crimes ci-dessus énumérés, que nous nous adressons en les conviant au

    Grand Meeting

    qui aura lieu le samedi 14 février 1920, à 20 heures 30

    Grande salle de la Bourse du Travail

    avec le concours des orateurs

    Berthet, Comité de DS, section de Lyon
    Tomasi, CDS à Paris
    Marguerite Marion, Union des syndicats ouvriers du Rhône
    Georges Levy, Fédération socialiste du Rhône
    Branche-Vérillac, Association républicaine des anciens combattants [ARAC]
    Perrins, groupe “Clarté”
    Pavy, Comité 3e Internationale
    Roche, Fédération Libre Pensée

    Réunion tous les jeudis à 20 heures 30, Salle Chevrolat, 54, rue Moncey.

    [marque syndicale] Association Typographique, Lyon et Villeurbanne. — H. Gabrion, directeur [marque]


    sources :
     


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    [Au peuple !]

    notice :
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    Au peuple !]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Delecourt, Henri (1889-....)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au peuple !

    « La mobilisation n’est pas la guerre », Poincaré (juillet 1914)

    Encore une fois nos ennemis, nos maîtres, nos requins, les bandits de la Finance, de la Haute Banque nous préparent une nouvelle et dernière guerre.

    Les bouchers qui sont les auteurs des grands massacres de 1914-1918 qui fauchèrent plus de 15 millions de vies humaines sont les mêmes qui nous menacent encore aujourd’hui d’une nouvelle hécatombe.

    Les Loucheur, les Poincaré, les Briand, les Barthou veulent faire une nouvelle saignée dans le prolétariat français, au seul profil des euros industriels, du monstre capitaliste.

    Peuple de Paris, dois-tu te laisser faire ?

    Nous disons non !

    Par tous les moyens, il faut nous opposer à la mobilisation ; nous nommes dans un cas de légitime défense.

    Devant un tel danger qui menace toute la population, nous devons nous dresser.

    Il nous faut répondre à l’Appel de Mobilisation par la
    Grève générale révolutionnaire insurrectionnelle.

    Action directe, violence, tout doit être mis en œuvre pour s’opposer à la guerre.

    Mères de famille, femmes, fiancées, amies, défendez les vôtres. Défendez-les par tous les moyens. Ne vous laissez pas ravir les êtres qui vous sont chers…

    Peuple ! N’oublie pas qu’en cas d’émeute ou d’insurrection, il faut laisser de côté toute question sentimentale, et lorsque tu descendras dans la rue
    Emploie tout ce qui te sera nécessaire pour abattre les soutiens de ce régime abject.

    Vive la Révolution sociale !

    Groupe du 13e de l’UA, Presson et Petit.
    Groupe des 10e et 20e de l’UA. Roger et Boué
    Groupe du 14e de l’UA, H. Roulin et Paolini.
    Ligue des Réfractaires Delécourt et Lévesque


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 13 mai 1921 (nouvelle série, 3e année, n° 121).


    1921
    Affiche liée


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    [Contre la guerre ! Contre le crime !!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre la guerre ! Contre le crime !!]. — Paris : Jeunesses anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    version du Libertaire du 6 avril 1921


    Union anarchiste. — Groupe des jeunesses

    Contre la guerre !

    Contre le crime !

    Pendant cinq années des hommes se sont entre-tués avec une férocité inouïe. Quinze millions d’entre eux sont tombés dans cette lutte sanglante qui devait à jamais supprimer le militarisme et abolir la Guerre. Hélas ! Vous anciens combattants, vous les mères dont on a tué les fils, quelle cruelle désillusion quand vous vous êtes aperçus que toutes les promesses faites par les gouvernants ne sont que mensonges et tromperies.

    La guerre a tué les enfants du peuple au plus grand intérêt des profiteurs de la mort.

    Travailleurs manuels et intellectuels, les gouvernants trouvent que vous n’avez pas assez souffert que le sang n’a pas assez coulé, puisqu’à nouveau ils parlent de mobilisation, puisqu’à nouveau la terrible menace est que sur nos têtes « la menace de la guerre ».

    Nous, jeunes fils de travailleurs, qui avons grandi dans la misère et la souffrance, nous jeunes anarchistes, nous vous disons : « ne commettez pas l’erreur de 1914 ».

    Aux mères, nous crions : « Ne donnez plus vos fils ».

    Aux hommes, à ceux qui vont être appelés : « Refusez de répondre à l’autorité du capitalisme, refusez de partir ».

    Aux jeunes, à ceux qui viennent d’être mobilisés : « Refusez de faire leur guerre, refusez d’obéir » ; à tous nous crions « Ne faites plus de la terre un immense charnier » et unissant nos efforts aux nôtres, vous hâterez l’avènement d’une humanité meilleure, la grande famille universelle.

    Guerre à la guerre !!

    À bas les frontières !!

    Vive la révolution sociale !!!

    Le Groupe des Jeunesses anarchistes


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 6-13 mai 1921 (2e série, 3e année, n° 120).


    1921
    Affiche liée


    image indisponible

    [Contre la guerre : l’insoumission et l’insurrection]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre la guerre : l’insoumission et l’insurrection]. — Paris : Ligue internationale des réfractaires à toutes guerres : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Travailleurs,

    Une nouvelle et sinistre comédie se joue.

    En 1914, ce fut la mobilisation nette et brutale de tous les hommes valides, l’envoi pendant quatre ans de millions d’hommes dans la fournaise.

    Aujourd’hui on prépare une mobilisation plus sournoise mais aussi dangereuse que la dernière. Déjà notre gouvernement menace de rappeler deux classes démobilisées pour leur faire remplir le rôle de gendarmes.

    « Il faut que l’Allemagne paie », disent nos gouvernants. Lancés sur cette pente, jusqu’où iront-ils ? Sera-ce dans votre intérêt ? Après la dernière guerre, les capitalistes, organisant sciemment la chômage, vous ont acculés à la misère. Ne craignez-vous pas que celle qui se prépare ne vous forge de nouvelles chaînes d’esclavages ?

    En régime capitaliste, il ne peut être question de défense nationale. Il ne faut plus accepter une telle hérésie. Les femmes ont-elles élevé leurs enfants pour les envoyer à la mort en même temps que leurs maris ? Les anciens combattants ont-ils déjà oublié le souvenir des souffrances vécues pendant cinquante-deux mois ?

    Si les capitalistes veulent la guerre, qu’ils la fassent aux-mêmes. Quant au peuple, son devoir est de refuser de répondre à l’ordre de mobilisation et, comme le criait jadis M. Briand, notre actuel Président du Conseil, d’y répondre par

    L’insoumission et l’insurrection

    Travailleurs, tenez-vous au courant de la situation politique actuelle, prenez conscience de votre force, souvenez-vous des 1.700 morts de la dernière guerre, et décidez-vous à user de tous les moyens pour empêcher le retour d’une telle calamité.

    Tous debout ! Guerre à la guerre ! À bas le militarisme !

    Groupe du XIIIe de l’Union anarchiste — Ligue des réfractaires


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 6-13 mai 1921 (2e série, 3e année, n° 120).



    [Debout contre le militarisme !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Debout contre le militarisme !]. — [S.l.] : Section française de l’Internationale Antimilitariste, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 27 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Section française de l’Internationale Antimilitariste

    Debout contre le Militarisme !

    La classe 19 est toujours prête à être sacrifiée ainsi que les classes 20 et 21 pour l’annexion de la Ruhr, pour le profit de nos exploiteurs.

    La source du mal n’est pas encore tarie pour l’idole Argent !!!

    Il faut de nouvelles victimes, après 52 mois d’une effroyable boucherie où des millions d’hommes se sont massacrés sans savoir POURQUOI,

    Pendant que les Schneider, les Krupp, les Loucheur, les Vilgrain et autres barons de la finance s enrichissaient sur ces cadavres.

    PEUPLE ! peut-être demain sur l’ordre des bandits qui nous gouvernent, tu seras appelé pour une nouvelle boucherie.

    Accepteras-tu encore de revoir le sang couler en ruisseaux, les villages incendiés et les habitants s’enfuir en marchant sur des cadavres, suivis d’hommes transformés en brutes assassinant des vieillards, des femmes et des enfants au nom de patrie, du droit des peuples et de la civilisation ?

    Abandonneras-tu encore une fois ta dignité d’homme pour redevenir un bandit en uniforme commandé par des assassins galonnés.

    C’en est assez !!! N’accepte plus de redevenir un meurtrier et refuse de te rendre à l’ordre de Mobilisation !!!

    Et vous les mères, les épouses et les sœurs, donnez le courage à vos Fils, à vos Compagnons et à vos Frères de ne plus participer au massacre qui pour tous est le deuil, la douleur et la misère

    PEUPLE, désormais il ne suffit plus de manifestations platoniques et sans lendemain, mais il te faut répondre aux provocations des agents de la bourgeoisie par les moyens qu’ils emploient à ton égard,

    car les dix-sept millions de morts, victimes du capitalisme international, demandent justice et seule la révolution sociale pourra les venger.

    À bas la Guerre ! — À bas le Militarisme I

    Vive l’Anarchie !!

    Le groupe des réfractaires.


    sources :

    1921 ou 1923 ? Trouvé au Centre culturel libertaire de Lille (CCL).



    image indisponible

    [La mobilisation c’est la guerre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La mobilisation c’est la guerre]. — Paris : Jeunesses anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Odéon, Pierre (1903-1977)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    version du Libertaire du 13 avril 1921


    Comite d’action des jeunesses

    La mobilisation, c’est la guerre !

    Ne partez pas !

    Pendant cinq ans, les hommes se sont entr’égorgés et ont fait de la terre un immense charnier. Quinze millions d’entre eux sont tombés dans cette lutte sanglante qui devait à jamais supprimer le militarisée et abolir la guerre,

    À l’heure actuelle, le militarisée français, héritier du militarisée allemand, prépare une nouvelle et criminelle aventure.

    Face aux événements qui viennent de surgir, nous nous dressons, nous les jeunes, contre la folie guerrière des gouvernants de ce pays.

    Nous ne voulons pas que l’on puisse disposer de notre liberté et de notre vie pour une cause qui 11 est pas la nôtre.

    Nous ne voulons pas, en revêtant la livrée militaire, servir d’instruments à la bourgeoisie prétendant représenter la nation.

    Face à la Mobilisation, face à la Guerre, nous crions aux jeunes ouvriers de ce pays : « Ne partez pas », vous ne serez pas les artisans des fortunes que les Loucheur et les Hugo Stinnes édifieront en exploitant les charbonnages de la Ruhr.

    Contre le Capitalisme international, vous opposerez la Solidarité internationale des travailleurs.

    Mères ! Vous ne donnerez plus vos fils. Le sang de millions de jeunes gens a assez souillé l’humanité.

    Épouses ! Amantes ! Défendez votre bonheur.

    Camarades ! Refusez de partir, épargnez dans vos foyers la souffrance et le malheur.

    Révoltez-vous contre les assassins.

    Guerre a la guerre, plus de frontières
    Tous debout contre le militarisme.

    Pour les Jeunesses Communistes, A. Simondant
    Pour les Jeunesses Anarchistes, Pierre Odéon
    Pour les Jeunesses Syndicalistes, René Grondin


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 13-20 mai 1921 (2e série, 3e année, n° 121).


    1921

    1921
    Affiches liées


    [Électeurs endurcis !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Électeurs endurcis !]. — [S.l.] : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Fraternelle (Paris), La). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; bagne  ; délégation de pouvoir (élections)  ; pacifisme  ; presse  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Cottin, Émile (1896-1936)  ; Morand, Jeanne (1883-1969)  ; Rolland, Gaston
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives du 11 mai 1924 — Liste libertaire

    Électeurs endurcis !

    Plus de cinquante années de suffrage universel, pendant lesquelles le benêt populo a été constamment berné avec les mêmes boniments, ne vous ont pas encore démontré l’inanité, la nocivité même du bulletin de vote comme moyen de combat pour la défense de votre existence.

    Nous le regrettons, nous vous plaignons fort, mais aussi nous ne désespérons pas d’être un jour entendus de vous.

    En attendant, faites-nous le plaisir de nous lire jusqu’au bout ; ensuite vous retournerez à vos occupations. Mais si vous êtes des gens normaux, bien doués, nous vous mettons au défit de terminer la lecture de de cette affiche sans que votre cœur s’émeuve à la pensée des malheureux qui, cette année encore, ne sentiront qu’à travers les vitres opaques, les grillages ténus et les barreaux solides d’une prison, le renouveau qu’amène le printemps.

    Ils en appellent à vous désespérément

    Ils sont près de cent mille, dans les bagnes civils et militaires, qui ont mis en vous, peuple français, toute leur espérance. Ils n’ont plus cette confiance dans les parlements et ils ne comptent que sur vous et votre énergique action — ouvriers et hommes de cœur de tous les partis — pour les tirer de leur géhenne.

    Qu’ont-ils fait ?

    Beaucoup d’entre-eux n’ont pas fait cette guerre sans en trouver une nausée profonde et à la fin leur conscience l’a emporté sur tout : sur les préjugés patriotiques, sur les conseils intéressés des diplomates et des soudards, sur la crainte de l’avenir, et, bravement, ils ont déserté.

    Beaucoup d’autres ont commis une de ces mille infractions que le code militaire napoléonien réprime si implacablement.

    D’autres encore ont chapardé par ci par là de quoi ne pas mourir tout à fait de faim.

    Tous ont très bien agi puisqu’ils n’ont fait aucun tort à leurs pareils en misère et en esclavage.

    Nous, qui portons sur eux et leurs actes ce jugement approbatif, nous sommes des anarchistes. C’est dire que nous sommes disposés par nos conceptions à approuver tout ce qui sape cette société faite d’arbitraire sans nom.

    Vous, qui êtes encore des électeurs, vous admettez la soumission aux lois et vous ne comprenez pas toujours, et approuvez encore moins, ceux qui se rebellent contre elles. Mais si vous êtes francs et honnêtes — et vous l’êtes — vous ne pouvez consentir à ce que ces « fautifs » demeurent en prison alors que les grands voleurs des régions dévastées et les généraux assassins sont couverts d’honneurs.

    Ceux-là ont réhabilité l’humanité

    Parmi les cent mille emprisonnés privés, depuis des années, des tendresses d’une maman, des caresses d’une compagne, des baisers si doux des tout petits, ils se trouvent des individus d’élite qui méritent, outre votre fraternelle pitié, tout votre admiration.

    Émile Cottin, Gaston Rolland, Jeanne Morand sont de ceux-là.

    L’opinion publique s’est déjà prononcée en leur faveur sans que leurs bourreaux lâchent prise. Il faut que la pression populaire se renouvelle et vainque cette fois.

    Émile Cottin voulut venger les morts de la guerre et blessa légèrement le sinistre et jusqu’auboutiste effréné Clemenceau.
    Voici ce qu’il écrit à son frère : « Après cinq années d’emprisonnement, je me trouve dans le même état d’esprit qu’aux premiers jours de mon incarcération. Je ne regrette point ma jeunesse perdue et je donnerais de grand cœur ce qui me reste de vie pour que les hommes n’aient plus de raisons de s’entretuer jamais. »

    Gaston Rolland s’est refusé à porter les armes ; il a préféré obéir à sa conscience plutôt qu’à la soldatesque avide de carnage.
    Entendez-le déclarer au Conseil de guerre : « Je ne me repends de rien. Ce n’est pas par couardise, ni par intérêt personnel que je suis insoumis. Si je l’avais voulu, ma connaissance de l’acier m’aurait ouvert les portes d’une usine. Mais je me refuse à fabriquer des instruments d’assassinat aussi énergiquement qu’à assassiner moi-même. Je suis insoumis par principe. »

    Jeanne Morand fit du pacifisme durant la guerre et vit la patte de la « Justice » s’abattre sur ses faibles épaules. Récemment il lui fut refusé de se rendre au chevet de sa mère mourante.
    Et voici la lettre qu’elle adressait alors au gardes des Sceaux : « Voilà près d’un mois que je fais vainement appel à votre esprit de justice et à vos sentiments d’humanité — que je vous implore pour ma mère, non pas pour moi — c’est à croire que votre cœur est de pierre et que la Justice à laquelle vous présidez est tout simplement l’Injustice. »

    Vous ne voterez pour nous, ni pour personne

    Passants, qui nous lisez, nous ne venons pas quémander vos suffrages. Nous serions heureux si nous avions réussi à attirer votre attention attendrie sur le sort des embastillés qui ne sont pas plus coupables que nous et vous, beaucoup moins que ceux qui nous gouvernent, et qui ont bien droit aussi, n’est-ce-pas, au peu de libertés qui nous sont accordées.

    Ne pensez pas les libérer en votant blanc, tricolore ou rouge.

    Pour les libérer il faut être prêts à vous libérer vous-mêmes et ce n’est pas votre cas puisque vous vous apprêtez à aller voter, à vous donner des maîtres, des lois et des prisons.

    Hélas ! par votre faute, les cent mille emprisonnés risquent fort de voir durer leur supplice.

    Mais il se peut que quelques-uns d’entre-vous aient parcouru cet appel avec fruit ; alors soyez des nôtres, apprenez à mieux nous connaître, approfondissez nos doctrines et joignez-vous à nous dans nos manifestations pour toute l’amnistie.

    Commencez par lire chaque jour le Quotidien anarchiste Le Libertaire

    ce sera déjà entre vous et nous le commencement du lien de solidarité qui deviendra de plus en plus indestructible.

    Vive l’amnistie et l’anarchie !

    Vu, le candidat

    [marque syndicale] [Imp. "La Fraternelle", 55, rue de Pixéricourt, Paris ?]


    sources :

    Affiche est tirée du livre de Violette et Juanito Marcos : Itinéraire d’un anarchiste : Alphonse Tricheux, 1880-1957, éditions Loubatières, Toulouse, mars 2011.

    Il s’agit peut-être de l’affiche annoncée dans Le Libertaire du 17 avril 1924 (30e année, série 3, n° 122) :

    Notre campagne antiparlementaire
    Une affiche est prête
    Notre première affiche, celle ayant trait à la question de l’Amnistie, est éditée.
    Vous la trouverez, camarades de la région parisienne, dans nos bureaux, 9, rue Louis-Blanc. tous les jours, de 9 heures à midi et de 11 heures à 19 heures.
    Les amis de province la recevront, en autant d’exemplaires qu’ils désireront, en s’adressant à Rouaux, au Libertaire, 9, rue Louis-Blanc.
    D’ailleurs vous êtes, les uns et les autres, priés de vous entendre avec ce camarade pour tout ce qui concerne la campagne antiélectorale et les renseignements dont vous pourriez avoir besoin.
    Envoyez les fonds toujours à notre administrateur en utilisant le chèque-postal Lentente 656-02.


    1924
    Affiche liée


    [Encore un innocent au bagne : sauvons Vial !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Encore un innocent au bagne : sauvons Vial !]. — [S.l.] : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 120 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : bagne  ; justice  ; pacifisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Brésil  ; États-Unis  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)  ; Vial, Louis Paul (1886 ?-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (avec espace à compléter) ]

    texte :

    Comité de Défense Sociale

    Encore un innocent au bagne

    Sauvons Vial !

    Pour avoir dit, 14 ans avant MM. Briand et Kellogg, que la guerre est un crime, Louis Paul Vial est au bagne depuis 1918.

    Qui est Paul Vial ?

    Un travailleur, un militant syndicaliste, un homme de cœur, un lutteur vaillant et généreux qui batailla à Lyon, sa ville natale, pendant de longues années au Syndicat des apprêteurs.

    Comme tant d’autres, il quitta les siens le 1 août 1914, pour répondre à l’ordre de mobilisation.

    Immédiatement il comprit le caractère véritable de la guerre. Blessé dès le début des hostilités, il jura de ne plus participer à la tuerie. Il déserta, non pour se soustraire au danger, mais pour mener une ardente campagne pacifiste pleine de périls.

    Pour ternir cette action toute idéaliste, pour se débarrasser à jamais de ce combattant de la paix, la justice civile, sous la pression des profiteurs de guerre, n’hésita pas à l’accuser d’un délit de droit commun aussi stupide que canaille. Vial n’en fut pas moins condamné à 8 ans de travaux forcés.

    Parachevant cette œuvre de haine, le Conseil de guerre de Lyon, docile aux ordres du trio Clemenceau, Mandel et Ignace, condamna Vial à 10 ans de travaux forcés pour son action pacifiste, sans confusion avec la première peine.

    Au bagne, Paul Vial est resté l’homme qu’il fut toujours dans la vie. Serviable et bon avec ses compagnons de chaîne, il attira par la dignité de son attitude, l’attention de deux gouverneurs de la Guyane qui intervinrent en sa faveur auprès des ministres de la Justice et des Colonies.

    Voulant reprendre sa place dans la lutte sociale Vial s’évada trois fois. Il fut repris. La dernière fois il fut livré par le Brésil pour son action en faveur de Sacco et Vazetti.

    Pour arracher Paul Vial du bagne, pour le rendre à sa femme, à son fils, à ses amis,

    Travailleurs manuels et intellectuels !
    Gens de cœur !
    Partisans du Pacte de Kellogg

    Sauvez Vial !


    sources :
     



    [Guerre à la guerre : peuple debout !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Guerre à la guerre : peuple debout !]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 65 × 100 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Guerre à la guerre

    Peuple debout !

    La guerre, pour un nouveau partage du monde, est commencée ; l’agression italienne contre l’Abyssinie en est une preuve.

    Après les parlotes des politiciens, et les discussions de la SDN, la parole est aux canons ; la guerre mise hors la loi par toutes les puissances est déclenchée par elle-même.

    Peuple, prends garde !

    Les politiciens t’endorment avec les élections tandis que la guerre fait rage. Sans que tu t’en aperçoives ils te conduisent vers un nouveau carnage, bien plus terrible que celui de 1914-1918.

    Les anarchistes ont toujours dénoncé tous les chefs de tous les partis qui sont d’accord pour défendre leurs privilèges, qui sont ceux du capitalisme.

    Le Front populaire et le Front national réalisent l’Union sacrée.

    La rivalité entre le capitalisme allemand et anglais pour la domination économique du monde fut la cause e la guerre de 1914-1918.

    En 1935 : le même conflit entre impérialisme met la France et l’Angleterre debout l’une contre l’autre, pour la conquête de l’hégémonie en Europe. Le conflit italo-éthiopien n’est que le produit de cette rivalité.

    Peuple, ne marche pas !

    Tu n’a rien qui t’appartienne, tu n’as donc rien à défendre, sinon le droit à l’existence.

    À la guerre réponds par le grève générale insurrectionnelle

    La révolution sociale seule

    peut mettre un terme à toutes les guerres et à toutes les souffrances.

    Les anarchistes.

    Imp. Costes et Sauquet, 69, rue Ed.-Rostand - Marseille


    sources :

    Cette affiche a été imprimée en deux dimensions différentes (62×86 & 65×100).


    1935

    1935
    Affiches liées


    [Guerre à la guerre : peuple debout !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Guerre à la guerre : peuple debout !]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 62 × 86 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Guerre à la guerre

    Peuple debout !

    La guerre, pour un nouveau partage du monde, est commencée ; l’agression italienne contre l’Abyssinie en est une preuve.

    Après les parlotes des politiciens, et les discussions de la SDN, la parole est aux canons ; la guerre mise hors la loi par toutes les puissances est déclenchée par elle-même.

    Peuple, prends garde !

    Les politiciens t’endorment avec les élections tandis que la guerre fait rage. Sans que tu t’en aperçoives ils te conduisent vers un nouveau carnage, bien plus terrible que celui de 1914-1918.

    Les anarchistes ont toujours dénoncé tous les chefs de tous les partis qui sont d’accord pour défendre leurs privilèges, qui sont ceux du capitalisme.

    Le Front populaire et le Front national réalisent l’Union sacrée.

    La rivalité entre le capitalisme allemand et anglais pour la domination économique du monde fut la cause e la guerre de 1914-1918.

    En 1935 : le même conflit entre impérialisme met la France et l’Angleterre debout l’une contre l’autre, pour la conquête de l’hégémonie en Europe. Le conflit italo-éthiopien n’est que le produit de cette rivalité.

    Peuple, ne marche pas !

    Tu n’a rien qui t’appartienne, tu n’as donc rien à défendre, sinon le droit à l’existence.

    À la guerre réponds par le grève générale insurrectionnelle

    La révolution sociale seule

    peut mettre un terme à toutes les guerres et à toutes les souffrances.

    Les anarchistes.

    Imp. Costes et Sauquet, 69, rue Ed.-Rostand - Marseille


    sources :

    Cette affiche a été imprimée en deux dimensions différentes (62×86 & 65×100).


    1935

    1935
    Affiches liées


    [La guerre ? Jamais !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La guerre ? Jamais !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.] ; ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [80 ?] × [60 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; impérialisme  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    Union Anarchiste

    La guerre ? jamais !

    En cet anniversaire de l’épouvantable catastrophe de 1914-1918, à l’heure où se précisent les menaces d’une nouvelle boucherie mondiale, les anarchistes lancent à nouveau le cri d’alarme pour alerter la classe ouvrière.

    Bilan tragique
    Le bilan de l’affreuse tuerie est dans toutes les mémoires : 10 millions de morts, 19 millions de blessés, 10 millions de mutilés, des ruines innombrables, des misères, de la boue et du sang.

    On se souvient aussi que ce sacrifice effroyable devait mettre fin à toutes les guerres.

    La Guerre devait tuer la Guerre !

    Enfin, les charges financières qu’elle a amenées font peser sur les nations un tribut de plus en plus lourde supporté par les seuls travailleurs.

    La situation présente
    Mais à côté de ce bilan tragique, la guerre a apporté par l’accélération du développement de l’économie capitaliste, le renforcement des rivalités impérialistes. Les grands courants économiques qui pourraient être canalisés par l’entente libre des peuples sont barrés par les impérialistes vainqueurs comme le nôtre.

    L’après-guerre qui devait amener le règne de la démocratie universelle a vu en fait le triomphe des formes politiques les plus brutales, tel le fascisme. Et celui-ci a pu trouver un sûr point d’appui en utilisant le mécontentement populaire, en Italie et en Allemagne notamment, né des circonstances politiques créées par les traités.

    Par un enchaînement fatal, le cercle infernal se referme : une guerre en appelle une autre.

    Le jour où le déséquilibre des forces en présence aura disparu, où les dirigeants fascistes des nations brimées par les impérialistes vainqueurs seront en état de soutenir une guerre, le conflit éclatera. La course aux armements où se sont frénétiquement engagés tous les gouvernements fait redouter que ce jour n’approche.

    Les vetos dérisoires de la Société des Nations restent lettres mortes. Et cet organisme qui devait arbitrer par le Droit les différends entre peuples, démontre chaque jour un peu plus son impuissance. En Extrême-Orient, le Japon poursuit sa politique de rapines. Cependant que dans l’Allemagne d’Hitler, les chefs nazis reprennent la vieille revendication pangermaniste de la poussée vers l’Est ; l’Italie multiplie les provocations pour s’emparer de l’Éthiopie.

    La question de la redistribution des terres européennes et coloniales sera de nouveau posée par la force. Les peuples se trouveront en présence d’une nouvelle guerre mondiale.

    Il faut empêcher la guerre
    Peut-on empêcher cette nouvelle boucherie ? Nous répondons oui !… Oui, à condition que le prolétariat comprenne où on le mène et veuille ne compter pour son salut que sur lui-même.

    Qu’il se souvienne de la honteuse trahison des chefs « révolutionnaires » en 1914.

    Qu’il se souvienne qu’alors tous les peuples belligérants, abusés par leurs gouvernants respectifs auxquels s’étaient joints les chefs de la social-démocrates, partirent convaincus de la justesse de la cause qu’ils défendaient.

    Maintenant comme alors, ce serait toujours l’adversaire le premier agresseur.

    Contre la prochaine Union Sacrée
    Ce n’est pas l’attitude actuelle des dirigeants socialistes et communistes qui peut nous rassurer. Jamais la méfiance qu’ils nous inspirent n’a eu plus de raisons de s’affirmer. La nouvelle politique d’alliance poursuivie par Staline, au nom de la Russie, risque de nous entraîner dans une nouvelle conflagration mondiale. La prochaine Union Sacrée déjà se réalise.

    La préparation psychologique à la guerre est poussée activement par les chefs révolutionnaires.

    Nous ne sommes pas des pacifistes bêlants. Mais nous refusons d’être dupes des mauvaises raisons, ou des distinguos trop subtils entre guerres « justes » et guerres « injustes » qu’on invoque déjà à chaque occasion pour préparer les esprits à l’idée de la guerre.

    Et nous disons que du jour où cette idée est acceptée, la catastrophe devient fatale.

    Espérer transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire est un leurre, car la déclaration des hostilités serait une première défaite du prolétariat.

    Dès maintenant le prolétariat doit répondre un NON ! catégorique à la guerre.

    Et par l’opposition individuelle et collective, par la GRÈVE GÉNÉRALE INSURRECTIONNELLE, se préparer à dresser un barrage efficace au cas où le capitalisme oserait se lancer dans l’aventure.

    C’est une tâche qui requiert, dès maintenant, l’union au-dessus des tendances, de tous les esprits clairvoyants et indépendants décidés à refuser toute participation à de nouveaux massacres.

    Chaque semaine, lire Le Libertaire,
    organe de l’Union Anarchiste, 29. rue Piat, Paris (20e)

    L’Union Anarchiste

    [marque syndicale] Imprimerie Spéciale du Libertaire 19, rue du Croissant Paris

    Celte affiche ne peut être apposée qu’avec un timbre de 1 fr. 08, plus les taxes minimales. s’il y a lieu.

    Barrer cette affiche d’un large trait de couleur.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 460 (40e année, 4e série, vendredi 2 aout 1935).

    La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.