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[Les mensonges de Maurice Barrès]

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Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[Les mensonges de Maurice Barrès]
adresse :
. — Paris : [s.n.],
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier bleu ) ; 62 × 43 cm
notes :
descriptif :


texte

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4e circonscription de Saint-Denis. — Neuilly-Boulogne. — Ballotage du 3 septembre 1893

Les mensonges de Maurice Barrès

Il y a dix jours, nous placardions des affiches abstentionnistes dans la circonscription. Arrivés devant le domicile de Barrès, une bande d’une quinzaine d’individus nous ont interdit, gourdin au poing, l’affichage sur son mur.

Barrès est parti de cet incident pour, dans une affiche de la dernière heure, faire grand tapage d’un attentat contre sa vie. Les journaux à sa dévotion ont, avec fracas, colporté ses mensonges.

Barrès a dit que nous étions des agents de Pressensé, des assassins à gages, des soi-disant anarchistes.

Barrès a menti

Nous ne sommes à la solde de personne, nous n’avons assassiné personne, et nous sommes de convaincus anarchistes.

Barrès a affirmé que nous avions donné un coup de couteau à sa bonne, des coups de casse-tête à Fleury et quelques autres de ses amis.

Barrès a menti

Nous n’avions ni couteaux, ni cannes, ni casse-têtes. Cela a été formellement constaté au commissariat de police.

Barrès a dit que nous voulions attenter à sa vie.

Barrès a menti

Nous n’avions d’autre but que de faire de la propagande anarchiste en collant nos affiches et c’est parce qu’elle gênaient l’honnête candidat révisionniste que ses stipendiés nous ont assailli et nous ont fait arrêter.

Barrès a raconté qu’étant les assaillants nous serions poursuivis.

Barrès a menti

Nous avons été assaillis et après quelques jours de détention arbitraire, nous sommes en liberté. Notre premier soin est de rétablir la vérité.

Électeurs, voilà les agissements de Barrès ! Élu, il continuera à être le fumiste et le jésuite qu’il s’est dévoilé pendant sa campagne électorale.

Au lieu de voter, soit pour lui, soit pour ses concurrents, abstenez-vous, et vous ferez acte d’Hommes libres.

Vice la révolution sociale !

Vive l’anarchie !

est signé : les victimes du guet-apens de Barrès, arrêté le 18 et remis en liberté le 20 aout :
[Louis Galau, Gaston Galau, Élisée Bastard, J. Roussel (ou Bouchet, Morisset ?), Grandidier]

Les groupes anarchistes de la [sans ?] indignés des procédés employés par M. Barrès, ont fait les frais de la présente affiche.

vu le candidat : L. Galau

[impr. … : A Delalé [du Père Peinard], 4 bis, rue d’Orsel, Paris. ?]


sources :

Affiche reproduite dans le supplément « Documents pour servir à l’Histoire de notre époque » à L’Art social de février 1894.

cotes :