Accueil > 8053 affiches > Des hommes vont périr, les meilleurs et les plus vaillants

[Des hommes vont périr, les meilleurs et les plus vaillants]

Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[Des hommes vont périr, les meilleurs et les plus vaillants]
adresse :
. — Paris : SIA_ (Solidaridad internacional antifascista - Solidarité internationale antifasciste),
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm
notes :
descriptif :


[ texte ]

texte :

Des hommes vont périr

Les meilleurs et les plus vaillants

Nous pourrions encore les sauver.

Voici 21 mois que les plus grands révolutionnaires du monde luttent contre l’accumulation des forces fascistes en Espagne.

C’est sans pain et presque sans armes — 10 avions, 10 tanks fascistes (italiens et allemands) pour un tank, un avion républicains — ; c’est avec le sentiment de l’abandon même avec des solidarités ouvrières internationales que le peuple d’Espagne oppose encore son héroïsme à la ruée fasciste sur le dernier seuil de ses libertés.

Les routes de Valence et de Madrid sont menacées d’être coupées et les hordes de Franco sont entrées en Catalogne.

Est-ce la fin de ces libertés ? Les espoirs espagnols en l’aide antifasciste du monde seront-ils vraiment déçus ?

Et le rétablissement, le sursaut, qui sauveraient tant d’existences, et nos libertés mêmes, ne seront-ils pas enfin permis, au gouvernement qui mène tout le combat antifasciste, par un gouvernement fondé sur l’antifasciste ? L’Espagne ouvrière n’obtiendra-t-elle pas, après sa lancinante attente, le droit de se procurer, en France et ailleurs, tous les moyens propres à son salut ?

Ou faudra-t-il alors laisser couler sur l’Espagne entière un torrent de sang ? Car imagine-t-on le sort qui serait réservé aux populations catalanes si le premier et dernier bataillon de l’antifasciste, celui où se brisa le premier élan des généraux factieux, était livré à leur haine vengeresse ?

Assistera-t-on sans rien faire au massacre d’être humains par centaines de mille ?

Il est impossible que l’âme des grands peuples encore livre ne se sente pas déchirée par une barbarie dépassant en horreur celle des âges les plus sombres et ne jette pas sa clameur indignée.

La classe ouvrière française et sa CGT doivent secourir avec plus d’ardeur l’Espagne crucifiée ; elles doivent l’aider à vaincre s’il se peut. Elles doivent mettre tout en œuvre afin d’obtenir pour elle tous les concours, même les interventions diplomatiques appropriées en vue d’empêcher l’ultime et odieux massacre.

Il faut également que le droit d’asile soit ouvert sans restriction en France, sans rien des mesquineries indignes et hargnes administratives qui n’ont pas épargnés les récents réfugiés aragonais. Il faut qu’un accueil sans réserve soit assuré à toutes les victimes du fascisme assassin.

Le prolétariat français sera mis en branle pour cette solidarité à ses frères de classe malheureux.

Mais nous espérons encore que la simple reconnaissance enfin, des droits du gouvernement républicain et régulier d’Espagne apportera au peuple espagnol les suprêmes moyens de tout sauver : sa vie et sa liberté !

Vigne, Bard, Panissal (secrétaires de la Fédération syndicale des mineurs) ; Lorriot, Le Gall, Piquemall (secrétaires de la Fédération des ports et docks) ; Largentier (secrétaire de la typographie parisienne) ; Chambelland (secrétaire des correcteurs) ; Poëncin, Biso (secrétaires du Comité intersyndical du livre parisien) ; Liochon, Journeau, Micheneau (secrétaires de la Fédération du livre) ; Capocci, Bertrand, Cottet (secrétaires de la Fédération des employés) ; Delerue (secrétaire de la Fédération de la pharmacie) ; Digat, Garcin (secrétaires du Syndicat des agents des PTT) ; Bureau, Bonissel, Juliette Marzelec, Gisèle Bernadin (secrétaires des syndicats d’instituteurs de Seine et Seine-et-Oise) ; Lefèvre, Bornal, Jayat (secrétaires de la Fédération des services de santé) ; Savoie, Didaret (secrétaires de la Fédération de l’alimentation) ; Jaccoud (secrétaire de la Fédération des moyens de transports) ; Ehlers (secrétaire de la Fédération des inscrits maritimes).

[…]


sources :

Affiche rappelée dans SIA, № 1 (10 novembre 1938).

Affiche publiée en mars ou avril 1938 à 15 000 exemplaires. Juste après l’affiche « Moins de paroles pour la défense de l’Espagne ouvrière, du Blé et des Armes ».

cotes :