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[Le Père Peinard au populo : élections législatives de mai 1898]

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Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[Le Père Peinard au populo : élections législatives de mai 1898] / Maximilien Luce
adresse :
. — Paris : le Père Peinard (1889-1900),
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm
notes :
descriptif :


[ texte ; dessin (« avant l’élection », le candidat montre la lune ; « après l’élection », l’élu montre la lune de son postérieur en montant à l’« Aquarium »-Chambre des députés) par Maximilien Luce ]

texte :

Élections législatives de mai 1898

Le Père Peinard au populo

Avant l’élection

Le candidat. — Je vous promets la lune. Je vous la donnerai ! Je le jure !

Après l’élection

Les votards. — Tartempion… ta promesse ?
L’élu. — La lune ? La voila, bougres d’empaillés.

vu : le candidat pour la forme :

[Bons bougres, payez-vous chaque dimanche, le « Père Peinard » réflecs d’un gniaff, pour deux ronds, chez tous les libraires, on en voit la farce. — … ]

[impr. … Imprimerie du Père Peinard 15 rue Lavieuville Paris .]


sources :

Luce d’après un catalogue d’expo de Maximilien Luce : "Peindre la condition humaine" Somogy Editions d’Art. — Parait en supplément dans Le Père Peinard, 2e série n° 81 (8-15 mai 1898).

L’affiche sera réutilisée en 1902, toujours au Père Peinard. Le cliché sera repris pour l’édition du Libertaire en 1910 (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 101).

Une carte postale est aussi sortie : https://cartoliste.ficedl.info/article5189.html

La parution de cette affiche est commentée dans le précédent numéro dans Le Père Peinard, 2e série n° 80 (1er-8 mai 1898) :

LES AFFICHES DU PÈRE PEINARD
La foire électorale se dévide et dans les patelins où les copains ne se sont pas encore alignés pour dégotter un candidat pour la frime, Il faut qu’ils fassent vite passé le 3 mal (cinq jours avant l’ouverture des tinettes) il n’y aura plus moche de se bombarder candidat.
Les retardataires n’ont donc qu’a so patiner, nom de dieu !
Je ne reviens pas sur les mie-mots de la déclaration de candidature.
J’en ai assez cause dons les numéros précédents.
La semaine dernière, les acheteurs au numéro et les abonnés ont reçu en prime l’affiche du Père Peinard au Populo.
Ceux qui désirent en tapisser les murs de leur patelin peuvent s’en payer ; toujours aux prix suivants :
Le cent, franco, 1 fr. 50.
Aux copains qui pourront s’en payer un millier, le mille sera expédié, franco, pour 13 francs.
Comme je l’ai déjà jaspiné, l’affiche à une sacrée supériorité sur le journal en [effet …] s’adresse à ceux qui ne savent pas [lire ?] et à ceux qui ne peuvent pas.
Pour se payer un journal, il faut déjà en principe un [… ?] pour ce qu’il dégoise ; il faut aussi avoir les moyens de se l’offrir.
Supérieure au canard, l’affiche tire l’œil de tous et — au grand œil — s’offre à tous, se laisse lire par tous.
Le purotin qui voudrait bien se payer le journal et s’en prive faute de braise ; de même que le bougre qui, tout en ayant les moyens de l’acheter s’en passe, parce qu’il n’a pas les boyaux de la tète suffisamment décrassés ;
Tous deux lisent l’affiche !
Aussi, dans les riches périodes où le populo entra en branle, le journal a vivement fait de s’émanciper : il se fait affiche !
Pendant la grande révolution — de 1789 à 1791 — l’Ami du Peuple de Marat et le Père Duchesne d’Hébert ne se bornaient pas à se débiter au numéro : on les collait aux coins des rues et un bon bougre en faisait la lecture à haute voix.
La gouvernante connalt la puissance d’expansion de l’affiche ; aussi — tant et plus I — elle lui serre la vis avec Impôt.
À nous donc d’en user largement, le peu de temps que — dans leur intérêt — les jean-foutre de la haute la libèrent de l’impôt.
Or, justement, pour en profiter en plein, le père Peinard a eu l’idée d’accoucher d’une
Affiche illustrée
qui paraitra mardi et que les copains pourront se payer, pour l’affichage, à raison de
Trois francs cinquante le cent, franco
L’affiche illustrée reproduira l’idée des deux dessins parus dans le dernier numéro : le candidat promettant la lune aux électeurs et, une fois élu, leur montrant son cul.
Du format du Père Peinard tout ouvert elle tiendra donc quatre pages du caneton qui, pour cette fois, sera tiré sur papier de couleur, de manière à en permettre le placardage.
Pour l’affichage, il va être fait un tirage à part du dessin (à 1 fr. 50 le cent, comme je l’ai dit). Les cameras qui en désirent sont priés de le faire savoir vivement afin qu’on lise le tirage qui doit être terminé mardi.
cotes :
 

1910

1902

[s.d.]
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