Gégout, Ernest (1854-1936)
Né le 16 mars 1854 à Vézelise (Meurthe-et-Moselle) — mort le 3 février 1936
Fils de cultivateurs, Ernest Gegout était élève au lycée de Nancy lorsqu’il s’engagea, à seize ans, dans les Chasseurs d’Afrique pour la durée de la guerre. Le conflit terminé, il retourna à ses études avant de faire régulièrement son service militaire où il se révéla indiscipliné et rebelle. Élève officier à Saumur, ce qui lui valut d’être surnommé Cadet dans la famille il finit son temps dans des compagnies disciplinaires, en Algérie. Nommé sous-préfet de Falaise (Calvados), il dut (…)
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2 affiches :
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Deuxième année — N° 46 — Prix 5 centimes — Du 25 juillet au 3 août 1889
L’Attaque
Organe hebdomadaire anarchiste
paraissant le samedi
[Abonnements : …]
Rédacteur délégué Ernest GégoutRédaction & administration - 120, rue Lafayette, 120 — Secrétaire délégué : S. Mougin
Aux travailleurs du canton Sud-Est d’Angers
Camarades, ne votons pas ! ! !
Encore une fois les politiciens de tout acabit nous offrent le triste spectacle de leurs turpitudes, et, par des paroles mensongères, veulent capter nos suffrages.
Mûris par l’expérience de dix-huit années, pendant lesquelles nos aspirations ont été méconnues, nos revendications, si légitimes pourtant, qualifiées d’extravagantes, nos protestations étouffées ;
Après toutes ces vexations qui feront du penseur d’aujourd’hui le révolté de demain, serons-nous encore assez naïfs pour nous prêter à la comédie électorale destinée à donner satisfaction aux ambitions personnelles de la bourgeoisie ?
Oublierons-nous que si cette bourgeoisie est divisée sur les questions de doctrines, elle nous offre en toutes circonstances le touchant spectacle de l’entente la plus parfaite lorsqu’il s’agit de réprimer par la force les revendications ouvrières ?
En un mot, oublierons-nous que monarchistes, bonapartistes et soi-disant républicains sont surtout des capitalistes intéressés à tenir le travailleur dans une complète dépendance morale, économique et politique ?
Oublierons-nous tout cela, camarades ?
Non !!
Soucieux avant tout de notre dignité, nous nous refuserons désormais à sanctionner par notre vote une Société pour nous toute d’injustices, et, confiants en nous-mêmes, nous nous préparerons à fonder la vraie République, la République sociale.
Les Abstentionnistes du Canton.
Placard paru en page 1 de L’Attaque n° 49 (7-14 sept. 1889). Signé L’Attaque, probablement d’Ernest Gegout.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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Deuxième année — N° 49 (deuxième édition) — Prix 5 centimes — 14 septembre 1889
L’Attaque
Organe hebdomadaire anarchiste
paraissant le samedi
[Abonnements : …]
Rédacteur délégué Ernest GégoutRédaction & administration - 120, rue Lafayette, 120 — Secrétaire délégué : S. Mougin
La révolution en danger !
Compagnons,
Tous les partis politiques se livrent une bataille acharnée pour conserver ou conquérir le pouvoir gouvernemental, source de tous les privilèges.
Séductions, menaces, promesses, intimidation, tout est mis en œuvre pour pousser le peuple aux urnes, c’est-à-dire à la servitude consentie.
Jamais, depuis que fonctionne le suffrage universel, lutte électorale n’a été aussi vive, jamais victoire n’a été aussi violemment disputée.
La conduite de nos adversaires nous dicte la nôtre.
Ils célèbrent à l’envi les bienfaits du suffrage universel ; mettons en lumière ses crimes dans le passé, son impuissance dans le présent, ses dangers dans l’avenir.
Les maîtres invitent les esclaves à demander au bulletin de vote leur émancipation ; démontrons en toutes circonstances à l’humanité asservie, que seule la révolution violente peut l’affranchir.
Camarades,
La révolution est en danger !
Plus que jamais, soyons énergiques, implacables.
Que chaque candidat trouve devant lui un anarchiste décidé à lui faire rentrer dans la gorge ses flagorneries intéressées !
Que dans toutes les réunions le cri de la révolte se fasse entendre !
Multiplions-nous !
Que les murs de la ville, comme les arbres de la campagne, parlent à tous de l’abstention.
Le dégoût que soulève dans notre pensée la ’race des gouvernants, la haine que nous inspire la bande de coquins qui nous affame, répandons les à flots, versons les à torrents dans la masse des déshérités, nos compagnons de chaînes, nos camarades de misère.
Fougueux amants de la vérité et de l’indépendance, nous avons le devoir bien doux, la mission sublime de communiquer à tous l’amour de la justice et de la liberté.
Compagnons,
L’heure est décisive.
Puisons dans l’ardeur de nos convictions arnarchistes et notre haine de l’oppression, le courage de dire à la face de tous ces mendiants de suffrages :
Sus aux tyrans ! Guerre aux gouvernants ! Mort à l’autorité !Il faut que nos ennemis sachent que nous ne cesserons de crier « Vive la liberté ! » que s’ils arrachent nos langues ou font sauter nos tètes.
Vive l’humanité libre !
Vivie l’anarchie !
L’Attaque.
Placard paru en page 1 de L’Attaque n° 49 (7-14 sept. 1889). Signé L’Attaque, probablement d’Ernest Gegout.
[Aux travailleurs du canton Sud-Est d’Angers : camarades ne votons pas !]
[Aux travailleurs du canton Sud-Est d’Angers : camarades ne votons pas !]. — [S.l.] : L’ Attaque (1888-1890), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [48 ?] × [34 ?] cm.
sources :
[La révolution en danger !]
[La révolution en danger !]. — [S.l.] : L’ Attaque (1888-1890), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [48 ?] × [34 ?] cm.
sources :