Révolution [sociale]

 

 
 

Affichage par année

66 affiches :

 

    [La révolution en danger !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La révolution en danger !]. — [S.l.] : L’ Attaque (1888-1890), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [48 ?] × [34 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; révolution  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Gégout, Ernest (1854-1936)
    • Presse citée  : Attaque, L’ (Paris : 1888-1890)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Deuxième année — N° 49 (deuxième édition) — Prix 5 centimes — 14 septembre 1889

    L’Attaque

    Organe hebdomadaire anarchiste
    paraissant le samedi
    [Abonnements : …]
    Rédacteur délégué Ernest Gégout

    Rédaction & administration - 120, rue Lafayette, 120 — Secrétaire délégué : S. Mougin

    La révolution en danger !

    Compagnons,

    Tous les partis politiques se livrent une bataille acharnée pour conserver ou conquérir le pouvoir gouvernemental, source de tous les privilèges.

    Séductions, menaces, promesses, intimidation, tout est mis en œuvre pour pousser le peuple aux urnes, c’est-à-dire à la servitude consentie.

    Jamais, depuis que fonctionne le suffrage universel, lutte électorale n’a été aussi vive, jamais victoire n’a été aussi violemment disputée.

    La conduite de nos adversaires nous dicte la nôtre.

    Ils célèbrent à l’envi les bienfaits du suffrage universel ; mettons en lumière ses crimes dans le passé, son impuissance dans le présent, ses dangers dans l’avenir.

    Les maîtres invitent les esclaves à demander au bulletin de vote leur émancipation ; démontrons en toutes circonstances à l’humanité asservie, que seule la révolution violente peut l’affranchir.

    Camarades,

    La révolution est en danger !

    Plus que jamais, soyons énergiques, implacables.

    Que chaque candidat trouve devant lui un anarchiste décidé à lui faire rentrer dans la gorge ses flagorneries intéressées !

    Que dans toutes les réunions le cri de la révolte se fasse entendre !

    Multiplions-nous !

    Que les murs de la ville, comme les arbres de la campagne, parlent à tous de l’abstention.

    Le dégoût que soulève dans notre pensée la ’race des gouvernants, la haine que nous inspire la bande de coquins qui nous affame, répandons les à flots, versons les à torrents dans la masse des déshérités, nos compagnons de chaînes, nos camarades de misère.

    Fougueux amants de la vérité et de l’indépendance, nous avons le devoir bien doux, la mission sublime de communiquer à tous l’amour de la justice et de la liberté.

    Compagnons,

    L’heure est décisive.

    Puisons dans l’ardeur de nos convictions arnarchistes et notre haine de l’oppression, le courage de dire à la face de tous ces mendiants de suffrages :
    Sus aux tyrans ! Guerre aux gouvernants ! Mort à l’autorité !

    Il faut que nos ennemis sachent que nous ne cesserons de crier « Vive la liberté ! » que s’ils arrachent nos langues ou font sauter nos tètes.

    Vive l’humanité libre !

    Vivie l’anarchie !

    L’Attaque.


    sources :

    Placard paru en page 1 de L’Attaque n° 49 (7-14 sept. 1889). Signé L’Attaque, probablement d’Ernest Gegout.



    [A bas la chambre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    A bas la chambre !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; 47 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    À bas la chambre !

    Au bout de vingt-deux ans de pouvoir, la république bourgeoise crève comme ses deux devancières.

    Elle crève parce qu’au lieu d’avoir été l’égalitaire société, sans dieu ni maîtres, abattant les castes, détruisant les abus et faisant du salarié, cet esclave moderne, un homme libre, elle n’a été qu’un gouvernement, gardien, comme tous les gouvernements, des vieilles iniquités, défenseur des privilégiés contre les déshérités, chien de garde de la propriété capitaliste.

    Elle s’est montrée aussi grotesque que la légitimité, aussi arbitraire que l’empire, aussi corruptrice que l’orléanisme. Elle s’est aussi alliée à toutes les réactions, mise au service de tous les agiotages, a épousé Rothschild, protégé le pape et tendu la main à l’autocrate russe.

    Ses Constans et ses Rouvier ont été aussi immondes que les Calonne de l’ancien régime, que les Barras du Directoire, que les Teste et Cubières de la monarchie de Juillet. Elle a eu à sa tête deux égorgeurs, Thiers et Mac-Mahon, un tripoteur Grévy et un imbécile Carnot, Carnot fils de bourgeois et petit-fils de traître (le prétendu organisateur de la victoire fut tout à tout jacobin, thermidorien, bonapartiste et royaliste).

    Elle a débuté dans le sang par les trahisons du gouvernement de la Défense nationale et les massacres de 1871, elle a continué par les brigandages coloniaux, elle finit aujourd’hui dans la fange du Panama.

    Elle est bien morte !

    Mais qui donc va avoir sa succession ?

    Sont-ce les monarchistes, qui des siècles durant, peuple, t’ont tenu sous le joug impitoyable du prêtre et du seigneur et qui, par l’intrigue, lorsque la force leur a échappé, ont fait obstacle à tout progrès, à toute liberté ?

    Sont-ce leurs compères, les jésuites, qui, masqués aujourd’hui en socialistes, de même qu’en 48 ils l’étaient aux républicains t’ont fusillé avec leurs de Mun et te trompent avec leur Drumont ?

    Sont-ce les débris honteux de la famille Bonaparte qui parlent déjà de Consulat, avides de rééditer le sanglant guet-apens du 2 Décembre ?

    Sont-ce les radicaux qui t’ont sans cesse berné, louvoyant hypocritement depuis vingt ans entre l’opportunisme et la révolution ?

    Sont-ce les socialistes d’État, révolutionnaires farouches jadis, aujourd’hui convertis et domestiqués, à la suite de leurs Brousse, de leurs Guesde et de leurs Vaillant !

    Ou bien, peuple, sera-ce enfin toi-même, agissant cette fois directement, sans maîtres imposés, sans mandataires auxquels aveuglément tu remets ton sort ?

    Reprends ta liberté, ton initiative et garde-les, sans te fier à personne pas plus aux socialistes qu’aux curés, balaie toi-même tes exploiteurs. Brûle la banque, la banque chrétienne comme la banque juive, chasse le tyran de l’atelier et de la mine pour en prendre possession avec le [frère de travai]l et, au sein des groupements corporatifs, organise le [prolétaire]. Le gouvernant est le valet du capital : Sus au gouvernant ! À bas le roi Carnot ! à l’égout le Sénat ! à l’eau la Chambre ! au fumier toute la vieille pourriture sociale !

    Lorsque, il y a cent ans, tes pères prirent à la gorge l’ancien régime qui les saignait à blanc, il ne s’en remirent pas à leurs députés foireux du soin de les délivrer. Pas plus Robespierre que Danton ne décrété la révolution : ils furent emportés par elle. Ce fut en vidange sans cesse cette Convention à laquelle les historiens bourgeois ont fait une légende, que les sans-culottes décapitèrent le roi, chassèrent le noble et muselèrent le prêtre.

    Aujourd’hui, l’exploitation bourgeoise a remplacé l’absolutisme monarchique avec autant d’avidité et plus d’hypocrisie. Les jésuites républicains, qui valent les jésuites catholiques, te disent que tu es libre, pauvre hère qui ne peux exercer le droit de vivre ! que tu es souverains, lecteur bénévole qui remets ton sort au premier imposteur venu ! et tu les crois.

    À la recherche de ce merle blanc que tu ne pourras jamais trouver, un bon député, c’est-à-dire un bon tyran ou un bon filou, ordinairement les deux, tu subis les plus infâmes réacteurs et les plus cyniques charlatans. Tes chefs d’État, tes gouvernants se succèdent, aussi misérables les uns que les autres. La Chambre actuelle est immonde comme toutes les précédentes : celle que tu nommerais pour la remplacer ne vaudrait pas davantage ; elle aurait pour règle ou l’autoritarisme ou la corruption.

    Donc, ne vote pas, quand ce parlement pourri aura achevé, — et ce ne sera plus long, — de s’effondrer dans la boue. Ne vote pas : entre en scène et fais tes affaires toi-même ; tu n’as pas besoin ni de législateurs, ni de diplomates, ni de capitalistes, ni de galonnés, ni de prêtres : ces gens-là te font non vivre mais agoniser. La seule chose par laquelle subsiste une société, c’est le travail, et cette fonction, tu pourras, dès que tu seras ton maître, l’organiser toi-même mieux que personne, puisque travailler, travailler pour les parasites, a toujours été ton lot.

    Masse sans cesse pressurée, saignée, trahie, le secret de ta force est en toi-même. Tes ennemis ne pourraient vivre sans toi qui produis tout, qui leur donne jusqu’à tes fils afin d’en faire des soldats pour te fusiller. Ne trouves-tu pas décidément qu’en voila assez ? N’auras-tu pas le cœur, enfin, de jeter bas pouvoir et capital ?

    Tu as dormi longtemps d’un sommeil d’esclave : réveille-toi ! L’heure est venue de secouer tes dirigeants comme un lion secoue ses puces.

    Sus à la Chambre, sus au Sénat, à la présidence, au capital !

    Vive la révolution sociale !

    Vive l’anarchie !

    Un groupe anarchiste.

    Imprimerie [Curini ?], rue Visconti, Paris


    sources :

    Publié lors de la crise de Panama fin 1892 ou moins probablement en 1893 avant les élections législatives d’aout et septembre.



    [Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Premier Mai 1905

    Aux soldats, aux travailleurs !

    Frères,

    Assez longtemps, trop longtemps, les appels au désarmement, à la paix, adressés aux gouvernements républicains ou monarchistes, sont restés vains et sans résultat.

    Il ne pouvait pas en être autrement. Les gouvernements, quels qu’ils soient, ne sont et ne seront jamais qualifiés pour résoudre le problème de la Paix.

    En effet, le gouvernement n’étant que le soutien de la classe possédante, doit, de par sa raison d’être, collaborer à la défense des intérêts et privilèges de cette classe, en lui assurant la prépondérance sur le marché commercial du monde, vis-à-vis des autres classes possédantes de nationalités différentes.

    Cette prépondérance s’obtient parfois aux moyens d’accords diplomatiques, mais quand ceux-ci ne peuvent suffire, l’armée, puis la guerre et toutes ses sanglantes conséquences interviennent.

    D’autre part, le gouvernement étant chargé de la défense des intérêts de la classe possédante, manifeste son action défensive, non seulement à l’extérieur, comme nous l’avons dit plus haut, mais, encore et surtout à l’intérieur pour maintenir l’ordre, c’est-à-dire la continuation parmi les masses ouvrières de l’exploitation et de la domination dont bénéficient les possédants.

    Le rôle brutal des armées dans les grèves, nous a montré clairement quelle est son utilité pour étouffer rapidement, les justes, mais trop minimes revendications prolétariennes.

    Donc la Paix, comme l’affirment du reste certains humanitaristes et internationalistes, doit se trouver en dehors de l’esprit de colonisation, c’est-à-dire dans la suppression des frontières, et en dehors de l’esprit de domination, c’est-à-dire dans la la suppression des armées.

    Mais ils se sont contentés de donner une simple affirmation, de laquelle ils n’ont pas malheureusement tiré toutes les conséquences, qui sont celles-ci :
    La Paix nécessite la suppression des armées et des frontières, mais celles-ci ne peuvent disparaître à leur tour que par la chute de la propriété et de l’autorité ; car toutes les deux intimément liées, nécessitent le sanctionnement de la force brutale érigée en droit pour assurer le maintien de l’exploitation et de la domination dont les travailleurs sont victimes.

    Et en effet, on ne pourrait en aucune façon concevoir un gouvernement quel qu’il soit, qui ne ferait sanctionner ses lois, sans le concours de l’armée.

    Ce n’est donc pas aux mains des partisans de celui-ci, que l’immense foule de ceux qui subissent toutes les souffrances, toutes les tortures du misérable état de choses actuel, doit remettre la solution de la question sociale en général et du désarmement en particulier.

    C’est par son action propre, puisqu’elle en est la seule intéressée, que dépendra le succès de sa cause.

    Et cette action ne peut s’accomplir que par un acte de révolte collective se manifestant contre l’armée, appelée à la défense des intérêts bourgeois dans les guerres et dans les grèves.

    La révolte individuelle des réfractaires est un acheminement vers cette révolte collective.

    Réfléchissez-y soldats, et vous tous frères travailleurs, et sous peu vous serez des nôtres et crierez :

    Vive la Paix et la Liberté universelles par la Révolution sociale !

    Groupe Antimilitariste et Jeunesse Révolutionnaire.

    Imp. Commerciale, rue Necker, 9


    sources :

    Cira Lausanne (fonds Frigerio)



    [Grande conférence : la limitation des naissances et la révolution]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grande conférence : la limitation des naissances et la révolution]. — Paris : Régénération consciente, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Croizé, J.-A.  ; Humbert, Eugène (1870-1944)  ; Tiran  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  : Génération consciente (1908-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Groupe de Régénération consciente
    27, rue de la Duée - Paris-XXe

    Section du 20e Arrondissement

    Salle de la Maison du Peuple
    37, rue des Gatines, 37
    Face au Square Tenon — Métro : Place Gambetta

    Samedi 6 juin à 8 h 1/2 du soir

    Grande conférence

    par Georges Yvetot, Tiran, J.-A. Croizé
    sujet traité
    la limitation des naissances et la révolution

    Camarades,
    Les politiciens et les écrivains réactionnaires, les gros patrons, les galonnés, tous ceux qui ont intérêt au maintien de la société bourgeoise et capitaliste vous exhortent à faire beaucoup d’enfants…
    Pourquoi ? Est-ce en vue du bonheur de ces enfants et du vôtre ? Ils s’en moquent bien. Non ! c’est pour en faire des exploités, des esclaves, de la chair à travail ou de la chair à canon.
    Vous répondrez à ces gens en ne procréant des enfants que si vous avez es moyens de bien les nourrir et élever pour qu’ils soient solides, intelligents et bons, capables, par conséquent, d’instaurer bientôt une société plus équitable.

    Prix d’entrée : 030
    Nota. — Les dames sont particulièrement invitées

    Abonnez-vous à Génération consciente (mensuel)
    Organe populaire propageant la limitation volontaire des naissances.
    Abonnement : 1.50 par an.
    Administration : 27, rue de la Duée, Paris-XXe
    Envoi gratuit d’un numéro sur demande

    Imprimerie Humbert, 27, rue de la Duée


    sources :

    1908 ou 1914. Repéré aux Archives de la Préfecture de police (Paris).



    [Une révolution sociale]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une révolution sociale]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Mexique
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  : galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste révolutionnaire

    Une

    Révolution sociale

    Quand le presse dit que la Révolution mexicaine touche à sa fin,

    la presse ment

    Si Porfirio, Diaz et Madero sont réconciliés, c’est pour mieux lutter contre les révolutionnaires dont l’action s’étend chaque jour. Monterrey, Allende, […] et presque toutes les villes du Mexique sont aux mains des insurgés. La population agricole entière est soulevée et se dresse contre tous les Pouvoirs au cri superbe de

    Terre et Liberté !

    Madero et Diaz peuvent signer la paix, ce la ne signifie nullement que la lutte est terminée. Car ce n’est pas pour un changement de personnel gouvernemental que le Parti Libéral mexicain a prix les armes ; c’est pour bouleverser l’ordre capitaliste, c’est pour faire

    la révolution

    la vraie Révolution, celle qui a pour but d’exproprier les accapareurs et les affameurs, et de remettre à tous, la richesse du sol pour être gérée en commun.

    La Révolution mexicaine est communiste

    Et le seul fait que dans un pays nouvellement né à la grande civilisation, toute une population se soit soulevée, depuis plusieurs mois pour imposer le Communisme, preuve de façon formelle que

    la révolution n’est pas une impossibilité, et que le communisme n’est pas une utopie

    Vous tous, ouvriers français qui souffrez du renchérissement du coût de la vie déterminé par l’accaparement des denrées et les exigences des propriétaires.

    Vous tous, paysans, dont les terres grevées d’hypothèques ne suffisent plus à vous nourrir, vous devez à vous-mêmes, vous devez à la grande cause de la solidarité populaire d’apporter votre aide moral et matériel aux révolutionnaires mexicains, qui passent des paroles aux actes, essayent d’implanter, chez eux un régime de

    bien-être et de liberté

    Quand à vous, petits rentiers, gogos de toutes espèces, dont les économies copiées par les aigrefins de la finance ont servi à soutenir le tyran Diaz et le démagogue Madero, apportez-vous à nous rendre des comptes.

    Vous ne reverrez plus votre argent, il est englouti dans le gouffre sans fond des finances mexicaines. Surtout ne croyez pas que les révolutionnaires seront assez naïfs pour rembourser les dettes contractées par les gouvernants officiels. Où nos amis mexicains rentrent
    les banques sont incendiées • les prisons sont démolies • les riches sont exécutés

    Gogos français, pleurez par
    la faillite imminente des fonds mexicains

    Et sur le triomphe de la
    révolution communiste au Mexique

    N’attendez pas davantage que l’intervention éventuelle de l’armée des États-Unis étouffe le mouvement de nos camarades.

    Si un gouvernement étranger manifeste l’intention de se mettre au service des capitalistes mexicains, la solidarité internationale devra s’affirmer et par tous les maoyens — même les plus violents — individuels ou collectifs. Les communistes révolutionnaires d’Europe s’opposeront à l’étranglement de la révolution mexicaine.

    Nous frères mexicains ont besoin d’argent et nous faisons appel à votre bourse pour leur envoyer des subsides que leur feront parvenir aux journaux Le Libertaire, 13, rue d’Orsel et Les Temps nouveaux, 6, rue Broca, Paris.
    Pour être bien informé, lire ces journaux et le quotidien la Bataille syndicaliste.

    [Placement gratuit …]

    [marque syndicale] Imprimerie […]


    sources :

    Affiche tirée à 2000 exemplaires en mai 1911 (Source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).



    image indisponible

    [Au peuple !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au peuple !]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Delecourt, Henri (1889-....)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au peuple !

    « La mobilisation n’est pas la guerre », Poincaré (juillet 1914)

    Encore une fois nos ennemis, nos maîtres, nos requins, les bandits de la Finance, de la Haute Banque nous préparent une nouvelle et dernière guerre.

    Les bouchers qui sont les auteurs des grands massacres de 1914-1918 qui fauchèrent plus de 15 millions de vies humaines sont les mêmes qui nous menacent encore aujourd’hui d’une nouvelle hécatombe.

    Les Loucheur, les Poincaré, les Briand, les Barthou veulent faire une nouvelle saignée dans le prolétariat français, au seul profil des euros industriels, du monstre capitaliste.

    Peuple de Paris, dois-tu te laisser faire ?

    Nous disons non !

    Par tous les moyens, il faut nous opposer à la mobilisation ; nous nommes dans un cas de légitime défense.

    Devant un tel danger qui menace toute la population, nous devons nous dresser.

    Il nous faut répondre à l’Appel de Mobilisation par la
    Grève générale révolutionnaire insurrectionnelle.

    Action directe, violence, tout doit être mis en œuvre pour s’opposer à la guerre.

    Mères de famille, femmes, fiancées, amies, défendez les vôtres. Défendez-les par tous les moyens. Ne vous laissez pas ravir les êtres qui vous sont chers…

    Peuple ! N’oublie pas qu’en cas d’émeute ou d’insurrection, il faut laisser de côté toute question sentimentale, et lorsque tu descendras dans la rue
    Emploie tout ce qui te sera nécessaire pour abattre les soutiens de ce régime abject.

    Vive la Révolution sociale !

    Groupe du 13e de l’UA, Presson et Petit.
    Groupe des 10e et 20e de l’UA. Roger et Boué
    Groupe du 14e de l’UA, H. Roulin et Paolini.
    Ligue des Réfractaires Delécourt et Lévesque


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 13 mai 1921 (nouvelle série, 3e année, n° 121).


    1921
    Affiche liée



    image indisponible

    [Notre affiche sur les élections : élections municipales de 1929]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Notre affiche sur les élections : élections municipales de 1929]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections municipales de 1929

    Électeurs
    Une fois de plus vous êtes conviés à porter dans l’urne les noms de personnages qui se sont tous faits forts de prendre la défense de vos intérêts, de gérer, au mieux de ces derniers, l’administration de l’agglomération dont vous faites partie.

    Ce sont des élections politiques

    On vous répète à satiété qu’il ne s’agit point, au contraire, des élections législatives, d’une élection politique.

    C’est là un mensonge grossier. Les élections municipales sont, comme toutes les autres, des élections à caractère politique.

    Pourquoi ?
    Parce que les conseillers municipaux sont aussi les électeurs sénatoriaux.
    Parce que chaque parti présente une liste de membres chargés principalement de faire triompher la politique de ce parti.
    Pparce que le Conseil municipal, aussi animé soit-il des meilleures intentions ne peut rien faire sans l’assentiment du Préfet, représentant le pouvoir central.

    C’est le triomphe du réformisme

    Des feuilles, expertes en l’art du bourrage de crânes, ne manquent pas de vous faire miroiter les mirobolants résultats obtenus dans certaines communes où les représentants du parti quelles elles patronnent sont à la tête de la municipalité.

    Cela n’est que bluff et démagogie pure
    Il est indéniable que, dans quelques communes, des avantages ont été acquis soit en ce qui concerne la voirie, les écoles, hôpitaux, etc., mais cela n’a pu être obtenu que grâce à l’appui du Gouvernement ayant intérêt à favoriser, pour les besoins de sa politique, non pas les usagers, mais les électeurs influents que sont les Conseillers municipaux.
    Les partis, dits révolutionnaires. vous leurrent donc, une fois de plus, lorsqu’ils prétendent apporter à la question municipale des solutions conformes au programme que leurs candidats développent dans les réunions électorales.

    Électeurs
    Les anarchistes révolutionnaires, devant les élections municipales, veulent restes logiques avec la doctrine qui est à la base de leur propagande.
    Une fois de plus, ils vous mettent en garde contre les promesses fallacieuses les tirades les plus hypocritement neutres, comme les plus farouchement révolutionnaires de ceux qui veulent piper vos suffrages.
    Il vous disent : Ne votez pas.
    Ne soyez pas les dupes bénévoles des charlatans de la politique, quelle que soit la nuance du drapeau dont ils masquent leurs ambitions.

    La commune libertaire

    Est-ce à dire que les anarchistes-communistes sont de simples démolisseurs, se bornant à préconiser 1 abstention et n’ayant aucun programme de vie sociale ? Non ! Ils sont, au contraire, les partisans de la commune libre, autonome, se régissant elle-même, unie fédérativement avec les communes voisines, mais répudiant l’État centralisateur !

    La commune libertaire sera à la base de la société rénovée par la Révolution sociale.

    Que sera cette commune ?
    Elle ne sera pas une caricature de gouvernement local.
    La commune libertaire sera un pacte de solidarité conclu entre tous ses habitants, garantissant à tous les besoins de la vie, matériels, intellectuels et autres.
    En échange de cette assurance réciproque contre tous les risques de l’existence, de cette solidarité effective, la commune demandera aux valides d appartenir à l’une ou l’autre des associations de production, leur laissant le choix suivant leurs goûts, affinités ou aptitudes.
    La société d’aujourd’hui favorise le parasite, écrase le travailleur. Celle de demain sera tout le contraire. On ne tolérera pas qu’un homme vive aux dépens d’autrui.
    Nous avons plus de confiance pour cela dans l’opinion et l’action populaires que dans des institutions autoritaires dirigées par les parasites eux-mêmes.

    Travailleurs
    À l’encontre des croyants religieux et des électeurs aveuglés qui attendent qu’on leur apporte le bonheur, les anarchistes n’espèrent rien, ni des divinités, ni des dictateurs, ni d’une soi-disant élite.

    Bonheur, bien-être, liberté, ne deviendront le lot des humains que lorsque ceux-ci auront l’énergie de les conquérir et le bon sens de les garder.

    L’Union Anarchiste communiste

    Tous les vendredis, lisez Le Libertaire, le numéro o fr. 50.

    Vu le Candidat :


    sources :

    Affiche présentée dans Le Libertaire du 30 mars 1929 (35e année, n° 197).




    [Si je mourais demain ! : conférence publique par Sébastien Faure]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Si je mourais demain ! : conférence publique par Sébastien Faure]. — Lyon ; Paris : Encyclopedie anarchiste : Oeuvre internationale des éditions anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), [ca ] (Fraternelle (Paris), La). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 120 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : État et étatisme  ; patriotisme  ; propriété  ; religion et spiritualité (en général)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Union Anarchiste Communiste
    Œuvre internationale des éditions anarchistes

    Sébastien Faure

    fera une

    conférence

    publique et contradictoire

    sujet traité :

    Si je mourais demain !…

    À tous !

    Sébastien Faure a exposé plus d’une fois, dans cette ville, les idées qu’il professe sur le problème social.

    Tout le monde sait que, depuis 40 ans, il n’a cessé de propager, par la plume et par la parole, la doctrine anarchiste dont il est des théoriciens les plus en vue.

    Il se propose de soumettre les principes fondamentaux de l’anarchisme à l’épreuve des grands évènements qui, depuis 1914, ont bouleversé le monde.

    Sans autre souci que celui de l’exactitude, sans autre passion que celle de la vérité, il étudiera ces grands évènements et, s’il s’est abusé — car personne n’est infaillible — il avouera franchement ses erreurs.

    État - Propriété - Religion - Patrie - Révolution
    tous ces sujets d’importance capitale qui, plus que jamais, passionnent le cœur et tourmentent la conscience de tous, Sébastien Faure va les examiner à la lueur des faits. Et, vu son grand âge, il est à peu près certain que ce sera la dernière fois qu’il parlera ici.

    Camarades,

    Nous vous engageons instamment à venir entendre notre ami.

    Bien loin de refuser la discussion, il la sollicite.

    La tribune sera accessible à tous. Tous ceux qui auront à dire quelque chose d’utile pourront s’exprimer librement.

    Le conférencier répondra à toutes les questions qui lui seront posées, à toutes les objections qui lui seront faites, à toutes les réfutations qui seront tentées.

    Il s’y engage et nous nous y engageons avec lui.

    Les groupes organisateurs.

    Pour couvrir les frais, prix d’entrée : [surcharge : 2 frs]
    En vue de l’affluence et afin d’éviter l’encombrement aux portes de la salle celles-ci seront ouvertes dès 19 h 30.

    Nota. — Les bénéfices de cette conférence seront attribuées, en totalité, à l’Union Anarchiste Communiste et à l’Encyclopédie Anarchiste qui est en cours de publication.

    Lisez : toutes les semaines Le Libertaire ; tous les mois L’Encyclopédie anarchiste

    [ Imprimerie … ?]


    sources :
     


    [Les anarchistes et le Premier Mai]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes et le Premier Mai]. — Marseille : Fédération anarchiste provencale, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 123 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Action libertaire, l’ (1933-1934)  ; Combat syndicaliste (1926-1939), le  ; Réveil, le = Risveglio, il (1900-1950)  ; Semeur, le (1923-1936)  ; Voix libertaire (1928-1939), la
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    À tous les travailleurs

    Les anarchistes et le Premier Mai

    Comme toujours, en ce Premier Mai 1934 - les anarchistes le disent : « Peuple révolte-toi, voici ton heure ! ».

    Le régime qui pèse sur nos épaules depuis des siècles agonise. La crise économique place la France capitaliste, comme tous les autres pays capitalistes dans l’alternative : ou le fascisme ou la révolution.

    Devant la vague révolutionnaire des mécontents, les forces de réaction s’arment et avec la complicité des gouvernants, se préparent à supprimer brutalement les relatives libertés arrachées par le peuple aux prix de longues et sanglantes luttes.

    Balayant les politiciens, les anarchistes prennent place parmi les forces révolutionnaires, et seront l’âme des foules en révolte cherchant à ce groupe pour faire face au danger fasciste et pour substituer aux régimes d’escroqueries et d’assassinats permanents des formes sociales plus justes.

    Car les anarchistes ont un programme précis de lutte et de réorganisation, qui est le suivant :

    Destruction de tous les rouages étatiques

    Suppression de tous les privilèges capitalistes

    Expropriation totale et immédiate au profit de tous, des stocks d’aliments et marchandises bloquées par la crise.

    Décentralisme et fédéralisme.

    C’est-à-dire, la Commune, organisant librement sa vie économique et intellectuelle, car il ne peut y avoir de bonheur là il n’y a pas de liberté.

    Anarchistes et partisans décidés de notre autonomie individuelle, mais aussi résolument contre tous régimes d’oppression.

    Ouvriers, nous te disons que les anarchistes tentent de réaliser ce plan de travail, afin que la Révolution Victorieuse assure immédiatement à tous le maximum de liberté avec le maximum de bien-être.

    Debout contre tous les fascismes !

    En avant pour la Révolution Sociale !

    Vile l’anarchie !

    La Fédération Anarchiste Provençale

    Camarades, lisez :
    La Voix libertaire — Le Combat syndicalisteLe Réveil anarchisteL’Action libertaireLe Semeur.

    En vente aux kiosques : cours Belsunce (face le XXe Siècle) et boulevard Garibaldi, 26.

    Imp. [Costes et Sauquet … ?]


    sources :
     


    [Guerre à la guerre : peuple debout !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Guerre à la guerre : peuple debout !]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 65 × 100 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Guerre à la guerre

    Peuple debout !

    La guerre, pour un nouveau partage du monde, est commencée ; l’agression italienne contre l’Abyssinie en est une preuve.

    Après les parlotes des politiciens, et les discussions de la SDN, la parole est aux canons ; la guerre mise hors la loi par toutes les puissances est déclenchée par elle-même.

    Peuple, prends garde !

    Les politiciens t’endorment avec les élections tandis que la guerre fait rage. Sans que tu t’en aperçoives ils te conduisent vers un nouveau carnage, bien plus terrible que celui de 1914-1918.

    Les anarchistes ont toujours dénoncé tous les chefs de tous les partis qui sont d’accord pour défendre leurs privilèges, qui sont ceux du capitalisme.

    Le Front populaire et le Front national réalisent l’Union sacrée.

    La rivalité entre le capitalisme allemand et anglais pour la domination économique du monde fut la cause e la guerre de 1914-1918.

    En 1935 : le même conflit entre impérialisme met la France et l’Angleterre debout l’une contre l’autre, pour la conquête de l’hégémonie en Europe. Le conflit italo-éthiopien n’est que le produit de cette rivalité.

    Peuple, ne marche pas !

    Tu n’a rien qui t’appartienne, tu n’as donc rien à défendre, sinon le droit à l’existence.

    À la guerre réponds par le grève générale insurrectionnelle

    La révolution sociale seule

    peut mettre un terme à toutes les guerres et à toutes les souffrances.

    Les anarchistes.

    Imp. Costes et Sauquet, 69, rue Ed.-Rostand - Marseille


    sources :

    Cette affiche a été imprimée en deux dimensions différentes (62×86 & 65×100).


    1935

    1935
    Affiches liées


    [Guerre à la guerre : peuple debout !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Guerre à la guerre : peuple debout !]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 62 × 86 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Guerre à la guerre

    Peuple debout !

    La guerre, pour un nouveau partage du monde, est commencée ; l’agression italienne contre l’Abyssinie en est une preuve.

    Après les parlotes des politiciens, et les discussions de la SDN, la parole est aux canons ; la guerre mise hors la loi par toutes les puissances est déclenchée par elle-même.

    Peuple, prends garde !

    Les politiciens t’endorment avec les élections tandis que la guerre fait rage. Sans que tu t’en aperçoives ils te conduisent vers un nouveau carnage, bien plus terrible que celui de 1914-1918.

    Les anarchistes ont toujours dénoncé tous les chefs de tous les partis qui sont d’accord pour défendre leurs privilèges, qui sont ceux du capitalisme.

    Le Front populaire et le Front national réalisent l’Union sacrée.

    La rivalité entre le capitalisme allemand et anglais pour la domination économique du monde fut la cause e la guerre de 1914-1918.

    En 1935 : le même conflit entre impérialisme met la France et l’Angleterre debout l’une contre l’autre, pour la conquête de l’hégémonie en Europe. Le conflit italo-éthiopien n’est que le produit de cette rivalité.

    Peuple, ne marche pas !

    Tu n’a rien qui t’appartienne, tu n’as donc rien à défendre, sinon le droit à l’existence.

    À la guerre réponds par le grève générale insurrectionnelle

    La révolution sociale seule

    peut mettre un terme à toutes les guerres et à toutes les souffrances.

    Les anarchistes.

    Imp. Costes et Sauquet, 69, rue Ed.-Rostand - Marseille


    sources :

    Cette affiche a été imprimée en deux dimensions différentes (62×86 & 65×100).


    1935

    1935
    Affiches liées


    [À tous les travailleurs, élections législatives, peuple réveille toi !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À tous les travailleurs, élections législatives, peuple réveille toi !]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 85 × 62 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; patriotisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :

    [ texte ; dessin humoristique (candidats escaladant le dos des bonnes poires pour s’asseoir sur le pouvoir et la patrie) ]

    texte :

    À tous les travailleurs, élections législatives

    Les Semailles : Quels qu’ils soient ! des promesses, encore des promesses, toujours des promesses

    La Récolte : de touts temps ! Scandales politiques financiers, 6 février ---, 12 février — décrets lois — misère — chômage — persécutions — Brest — Toulon — Limoges

    Surarmement, chauvinisme patriotique, menaces permanentes de guerres, dictatures des Banques et du Comité des Forges au service des 200 familles maitresses du patrimoine des Français

    Peuple réveille toi !

    Debout pour la libération totale. Réfléchis, agis, ne te donne plus de maîtres ! de chefs ! N’attends nul messie déiste ou politicien. La force est en toi-même, ta libération ne dépend que de ta propre volonté, tu peux disposer de l’arme la plus redoutée de tous les exploiteurs et des politiciens, brise leur dernier rempart et leur suprême espoir « qui est ta chaîne », le bulletin de vote. Fais la grève des électeurs, tout comme dans le cadre économique il n’y a que l’action directe : la grève expropriatrice.

    À toi de choisir ton sort ! être libre en faisant tes affaires toi-même ou être encore et toujours tondu, plumé, bafoué, sacrifié, à l’usine, aux champs, partout, en attendant les prochains champs de batailles de la guerre. « Si tu ne réagis pas. »

    S’il en était ou devait en être ainsi, aie la pudeur de ne plus gémir, de ne plus te plaindre, mais celle de te taire. Plus de frontières ni d’État. Contre la SDN des gouvernements autoritaires, pour la fédération internationale libertaire des peuples, la sereine Anarchie.

    Vive la Révolution sociale !

    Vu : le candidat.

    les Anarchistes.


    sources :
     










    [Tres frentes de lucha]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tres frentes de lucha] / Arturo Ballester Marco. — València Valence : CNT_ (España) : UGT_ (Unión general de trabajadores), . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (trois ) ; 160 × 110 cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne : histoire : 1936-1939
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; image (marin et trois futs de canon) par Arturo Ballester Marco ]

    texte :

    Tres frentes de lucha

    1er. frente

    Frente de guerra
    Los obreros, con las armas en la mano, convertidos en ejército popular potente y disciplinado, baten al fascismo nacional e internacional. ¡Luchar con energía, con decisión, con indomable voluntad de vencer ! De nuestra lucha y de nuestra victoria dependen la paz y la libertad del mundo.

    2de. frente

    Frente de trabajo
    En las fábricas, en las minas, en los campos, en los talleres, el proletariado organizado trabaja para asegurar el triunfo de los combatientes y las conquistas económicas del movimiento liberador. ¡Trabajad con fé, con fervor, con entusiasmo, sin contar las horas que se dan para la guerra y para la revolución !

    3er. frente

    Frente de cultura
    Junto a las trincheras, en las que los hombres dan su vida por la revolución ; junto al frente del trabajo, donde los productores estructuran la nueva sociedad, ved los libros, las escuelas, la perspectiva ilimitada del saber humano puesta al alcance de todos los cerebros. ¡Leed, estudiad, cultivad vuestras mentes, preparad vuestras almas, capacitaos para realizar la gran obra transformadora de nuestra revolución, que inaugura una nueva era en el mundo !

    [sello] Confederación nacional del trabajo - AIT — Comité nacional - Oficina de información y propaganda

    CNT

    Ortega intervenido UGT-CNT Valencia


    sources :
     


    [À la population]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À la population]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    À la population

    Le 19 octobre, on veut vous faire voter

    Beaucoup de ceux qui dénient toute valeur aux élections générales s’apprêtent à obéir… Ils pensent choisir des administrateurs !

    En réalité, les élections municipales sont politiques au plus mauvais sens du terme. Les hommes de « parti » se livrent aux plus répugnantes manœuvres. D’ailleurs, pendant huit jours, les vérités les plus dures seront dévoilées au public :

    Les scandales n’épargnent aucun parti

    Mais il importe surtout de savoir que les Conseils Municipaux n’administrent pas. N’ayant plus rien de commun avec les aspirations communales d’autrefois, ils sont tombés sous la coupe des Préfets. Lorsqu’un Conseil Municipal a voulu réaliser dans l’indépendance, passer à l’action, il a été brisé : l’exemple récent de la ville de Romans le prouve.

    Les communes sont devenues des instruments de l’État

    Dans tous les domaines, reconstruction par exemple, les Conseils Municipaux dépendent du bon vouloir des ministres, qui se manifeste selon les affinités politiques.

    Les partis politiques introduisent leurs hommes dans l’appareil municipal, l’alourdissent sans tenir compte des compétences.

    Ainsi, le favoritisme règne là, comme ailleurs.

    La Commune n’est viable, les Conseillers Municipaux ne pourront être choisis selon leurs capacités de gestion, en dehors des marchandages politiciens, que dans une société où toute exploitation, toute oppression, toute inégalité économique et sociale, auront disparu.

    Voter dans le système actuel, c’est voter :
    — pour le pain infect et plus cher ;
    — pour le lait rare ;
    — pour les salaires bloqués et les prix libres ;
    — pour la mainmise de l’État sur des secteurs toujours plus étendus de l’activité humaine.
    C’est voter pour TOPAZE !
    Enfin, c’est voler pour un des deux blocs impérialistes fini se partagent le monde
    C’est voter pour LA GUERRE !

    Les libertaires, organisés dans la Fédération Anarchiste, repoussent l’illusion du vote en régime capitaliste et étatique.

    Mais s’ils boycottent les élections, ils sont pour l’action, pour l’activité communale, car ils luttent pour l’organisation du ravitaillement par des accords directs entre organismes ouvriers et producteurs agricoles ; car ils militent dans les syndicats, coopératives et associations culturelles, qui peuvent travailler en marge des pouvoirs.

    Ils préconisent le remplacement du monde pourri par une société sans classes, fédéraliste, dans laquelle l’Association des Communes sera débarrassée de l’emprise de l’État.

    L’outil qui forgera cette Société, ce n’est pas le ridicule et dérisoire bulletin de vote, c’est la Révolution sociale.

    Adhérez à la Fédération anarchiste. 145, quai de Valmy, Paris (Xe)
    Chaque semaine, lisez « Le Libertaire »
    Demandez-nous la brochure : « Les Anarchistes et le Problème Social », franco : 19 fr.

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée à 6 fr. plus taxe locale

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en avant-dernière page dans Le Libertaire n° 98 (9 octobre 1947, 52e année).



    [Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : industrie  ; grève  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    La Fédération anarchistes vous parle :

    Mineurs !

    • Vous menez depuis 35 jours, sans faiblesse, une grève que vous avez librement déclenchée, grève légitime, grève pour défendre vos conditions de vie.
    • Vous ne faites pas la grève pour telle ou telle politique, pour ou contre l’ONU, pour ou contre Staline ou Truman.
    • Vous sentez, au contraire, combien vous devez donner à la grève des buts qui en vaillent la peine.

    MAIS VOUS SAVEZ AUSSI :
    • Que la plupart de vos dirigeants syndicaux voient dans la grève un instrument pour leur politique.
    • Que l’État veut écraser votre mouvement et que la victime serait la classe ouvrière tout entière.
    • Or, l’État est votre patron, le patron féroce que vous ont donné les nationalisations, duperie honteuse, car la mine n’est pas plus aux mineurs qu’en 1938. Et vous trouvez en face de vous, comme au temps de Briand et de Clemenceau, les forces de répression, dirigées cette fois par un ministre socialiste.
    • De leur côté, toutes les grandes centrales syndicales vous trahissent : FO et CFTC condamnent votre action. Et la CGT dirigée par les politiciens au service de Staline, vous pousse à l’action sans vous donner les moyens de vous battre et de vaincre.
    • La CGT refuse de lancer la grève des cheminots, alors que ceux-ci ont voté pour la grève.
    • La CGT a fait le silence sur la grève gestionnaire, sur la mine aux mineurs.

    Or, en refusant de lancer la grève générale, comme en refusant de lui donner pour but la gestion ouvrière, première étape de la Révolution Sociale, la CGT vous envoie à l’action en vous refusant les armes nécessaires :

    C’EST UNE TRAHISON.

    De même qu’en ne donnant pas de but précis et élevé à la grève, elle nuit à la solidarité. Car aujourd’hui les autres corporations ne bougent pas, mais elles marcheraient pour une grève générale, pour une véritable transformation sociale.

    De même que la politique de production de Thorez à Waziers a permis à Lacoste d’édifier des stocks et de vous narguer. De même que vous ressentez aujourd’hui la trahison de Thorez, vous faisant déposer les armes en 44 pour complaire à De Gaulle, alors que vous en avez besoin aujourd’hui.

    De même que la trahison d’aujourd’hui n’est que la suite de celles de toute l’histoire du parti prétendu « communiste », et de Staline combattant les révolutionnaires d’Ukraine en 1921, ceux de Chine à Canton en 1927, ceux d’Allemagne en 1933, ceux d’Espagne en 1938, calomniant les grévistes du Livre, des PTT, de chez Renault, ces dernières années, capitulant brusquement en novembre dernier.

    Camarades mineurs !

    Posez la question à vos dirigeants, demandez-leur pourquoi ils n’ont pas déclenché la grève générale, pourquoi ils n’ont pas fait un seul meeting de solidarité, en dehors des pays miniers, pourquoi ils ne vous ont pas dit : « Prenez les mines et exploitez-les pour vous tous, vous mêmes, sans l’État ». Ils ne vous répondront pas.

    La réponse est celle-ci :
    ILS ONT PEUR- Peur de votre force immense, peur d’être dépassés, peur que le peuple fasse sa Révolution, sans eux, contre eux dont les buts ne sont que le soutien de l’impérialisme de Staline.

    Pour dépasser la trahison stalinienne,
    Pour vaincre la réaction gouvernementale,

    PASSONS A L’ACTION VÉRITABLE !

    IL FAUT :
    • Remplacer les dirigeants syndicaux politiciens par des délégués sous votre contrôle et formant à tous les échelons des comités de grève responsables,
    • Appeler les travailleurs à l’union pour la grève gestionnaire ouvrière, c’est-à-dire, en ce qui concerne les mines, la réalisation du mot d’ordre : la mine aux mineurs, pour le service de la communauté.
    — Travailleurs étrangers pour que la grève soit sans fissure ;
    — Travailleurs sous l’uniforme ;
    — Travailleurs des autres corporations pour généraliser la grève, condition essentielle de victoire. • Organiser les milices ouvrières armées.

    Les anarchistes sont avec vous à la pointe du combat.

    Vive la grève révolutionnaire !

    La Fédération anarchiste

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée d’un timbre fiscal à 6 fr. plus les taxes locales.

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 153 (29 octobre 1948, 53e année).



    [1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [53 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Bulgarie  ; Ukraine  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (structure « 1er Mai unité » entouré de personnages et de fleurs de muguet, et capitaliste accroché en du « 1 » ]

    texte :

    1er Mai, jour de fête ? Non !

    Jour de Combat

    Nos aînés ont connu les 1er Mai sanglants, depuis les MARTYRS Anarchistes de Chicago (1er mai 1886) en passant par les 1er Mai de 1906 (le Gouvernement abandonne Paris), de 1919 (les travailleurs arrachent au Patronat la journée de 8 heures). C’était alors un
    1er MAI DE LUTTE OUVRIÈRE
    un 1er Mai où les ouvriers révolutionnaires manifestaient en chômant malgré les interdictions et n’hésitaient pas à affronter la flicaille.

    Nous connaissons, surtout depuis la prétendue libération, un
    1er Mai de Trahison et de Capitulation
    des organisations ouvrières, d’abandon des travailleurs désorientés par les volte-face des politiciens. Le 1er Mai, Fête du Travail officielle, légale comme dans l’Allemagne de Hitler, l’Italie de Mussolini, l’Argentine de Péron, l’Empire de Staline, l’Espagne de Franco, a été introduit en France par PÉTAIN, et nos « Républicains », de Thorez à Paul Reynaud et de Gaulle, continuent à officialiser le 1er Mai, à réaliser une opération fructueuse pour la bourgeoisie : transformer les travailleurs en citoyens bien dociles, s’alignant en procession de la Bastille à la Nation, acclamant la production entre 1945 et 1947, acclamant n’importe quoi depuis !

    C’est ainsi qu’on prépare LE FASCISME ET LA GUERRE en tenta de démoraliser et d’avachir les travailleurs odieusement trompés et trahis par les dirigeants de leurs centrales et de leurs partis qui, au cour des derniers conflits sociaux ont saboté le déclenchement de la GRÈVE GÉNÉRALE par la politique des grèves tournantes !

    Il faut se détourner résolument des vieilles habitudes et des pratiques des endormeurs.

    Il faut dénoncer et délaisser le 1er MAI PETAIN-DE GAULLE-THOREZ, le 1er Mai de mascarade, le 1er Mai de char de carnaval, le 1er Mai légal, de repos et d’obéissance ! Il faut opposer au 1er MAI DE FÊTE, un

    1er Mai de combat

    contre le Patronat, contre l’État, donc un I" Mai libertaire, comme ceux d’autrefois.

    Ce ne sera pas un 1er Mai de défilés ou de meetings inoffensifs. Ce doit être un 1er Mai de protestation, de violence révolutionnaire contre les citadelles du Pouvoir. C’est pour cela que des organisations de travailleurs manuels et intellectuels, ouvriers, étudiants et paysans, décidés à une lutte énergique pour réveiller la
    volonté du peuple
    n’ont nullement besoin d’entretenir des milliers de badauds et de suiveurs.

    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :

    • Rajustement des salaires par une indemnité non hiérarchisée ;
    • Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    • Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    • Suppression des abattements de zones ;
    • Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de guerre.

    Mais, en définitive, notre combat acharné et permanent contre les forces de régression sociale doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrière et paysanne des moyens de production et de distribution [par] la Révolution sociale.

    • Par le combat organisé et solidaire des opprimés du Monde entier contre toutes les exploitations !
    • Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, a l’exemple de l’Espagne libertaire !
    • Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, contre nos frères de Bulgarie, d’Ukraine et de tout son Empire
    • Par le combat aux côtés des peuples colonisés !
    • C’est donc, dès aujourd’hui, par notre présence et noir vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, dans les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, par notre action dans les villes comme dans les campagnes, que nous préparerons le Renouveau et des lendemains où le 1er Mai sera nouveau rouge et noir.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées R°ur recréer un véritable 1er Mai ?

    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (rayer d’un trait de couleur)
    Chaque Vendredi : Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « LE LIBERTAIRE » - En vente partout : 15 fr.

    [marque syndicale] Imprerie Centrale du Croissant — 30, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page : Le Libertaire n° 266 (vendredi 27 avril 1951, 56e année).



    [Les menteurs sont en place !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les menteurs sont en place !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; fascisme et antifascisme  ; guerre (généralités)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1931-1936  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Aujourd’hui, la Corée. Et demain ? ») ]

    texte :

    [logo :] Anarchisme Vivra

    Les menteurs sont en place !

    Les 600 Menteurs sont maintenant en place, libres de poursuivre leur œuvre de guerre et de misère. Nous l’avions dit : Voter, c’était faire le jeu des arrivistes de tous les partis, donner aux partis une apparence de puissance. Et maintenant, après le vote, quelle est la situation ?

    Le gang De Gaulle-Thorez veut exploiter à ion profit la misère dont il est coupable :

    Mais la défaite du PCF n’est pas un désastre pour la classe ouvrière, car il existe d’autres méthodes de lutte que le parlementarisme. Le PC, il y a 15 jours, disait : Si vous ne votez pas, tout est perdu. Maintenant, le PC va tenter d’exploiter les méthodes de lutte ouvrière ! Soyons vigilants, ne laissons pas exploiter notre action à des fins politiciennes, et les masques tomberont…

    La victoire mitigée du RPF et des “indépendants” (réactionnaires) n’est un danger réel que si les travailleurs abdiquent, que s’ils croient avoir tout fait après avoir voté. Déjà les partis de “Gôche” ont une lourde responsabilité dans l’affaiblissement de la combativité ouvrière. Le fascisme ne passera pas si le peuple sait réclamer son dû par une réalité de fer : GRÈVES ET ACTIONS RÉVOLUTIONNAIRES.

    La demi-victoire de la coalition gouvernementale n’a, non plus, aucune signification

    Elle ne pourra NI garantir le Pays contre le chaos économique, NI le sauvegarder du totalitarisme et de Gaulle le sait bien, qui juge à leur valeur les coassements des grenouilles social-démocrates, MRP et radicales, ses complices de demain. Là encore, seule, la puissance réelle des masses peut être efficace.

    VOICI VOTRE PROGRAMME :

    La guerre menace.Deux blocs impérialistes s’apprêtent à s’entre-dévorer. Staline comme Truman, Marty comme de Gaulle, Schuman comme Moch, tous préparent le massacre. Les peuples doivent réagir. À l’exemple de l’Espagne Libertaire en grève, des peuples Bulgare et Ukrainien en lutte, des peuples colonisés en révolte, contre les tueurs de Staline et de Truman, unis, les peuples doivent lutter 3e Front pour conquérir La Paix.

    La misère. Ce qu’il faut contre elle, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objetifs précis : Rajustement des salaires non hiérarchisé ! Semaine de 40 heures payées 48 ! Échelle mobile avec application aux retraites ! Suppression des abattements de zones ! Extension des congés payés ! La Sécurité Sociale payée par les patrons !
    TOUT CELA AU DÉTRIMENT DES BUDGETS DE GUERRE ET DE POLICE COMME DES BÉNÉFICES CAPITALISTES pour arracher le bien-être.

    Le fascisme ne passera pas car, pour la paix, la liberté, tout est encore possible si la RÉSISTANCE VRAIE, profonde, à la guerre et au fascisme existe dans le pays, dans les villages et les villes, les usines et les chantiers, si les jeunes, dans les écoles et les facultés refusent la préparation militaire et les “pelotons”, si l’esprit de refus est vivant, si les travailleurs se moquent des “nécessités” de guerre et revendiquent pour leur pain et leur dignité. Ainsi, ils feront respecter la liberté.

    Notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    C’est le vrai Combat

    Il faut s’organiser
    C’est par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les comités d’action, comités de grèves, dans les villes comme à la campagne, que nous préparons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Impr. Centr. du Croissant, 19, r. du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire n° 275 (vendredi 29 juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Vote donc !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vote donc !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Afrique  ; Antilles  ; Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Guyane  ; Kanaky - Nouvelle-Calédonie  ; Madagascar  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Il avait voté… ») ]

    texte :

    Vote donc !

    [logo :] Internationale anarchiste

    5 ans de législature, 5 ans de pagaïe. En 1946, les Français ont voté. Les Députés sont venus garnir les bancs de l’Assemblée Nationale. Qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils réalisé ? Beaucoup de paroles et de textes !

    Résultat
    Pendant que la guerre, la 3e Guerre Mondiale, dévastait déjà la Chine, menaçait à Berlin, en Grèce, se déchaînait en Corée, “NOS” parlementaires-corbeaux maintenaient “l’Ordre” en France :

    • Le pouvoir d’achat des travailleurs diminue chaque jour. Le chômage progresse. Les lock-out d’entreprises réapparaissent. La misère règne.
    • Les impôts écrasent de plus en plus les travailleurs et les artisans. Des milliers de saisies sont effectuées à la ville et à la campagne. Le peuple est exploité.
    • L’école publique est en régression. Les jeunes, ajistes ou étudiants, sont brimés. La reconstruction est abandonnée avant d’être commencée. Des milliers de logements, sont insalubres. Le Pays tombe en ruines.
    • La répression s’abat avec férocité sur les grévistes, les organisations ouvrières, les Nord-Africains. C’est le régime CRS.
    • L’oppression des peuples coloniaux se fait chaque jour, en Afrique du Nord, en AOF, AEF, Guyane, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Antilles, plus cynique et plus meurtrière. L’impérialisme tue.
    • Les scandales se succèdent : scandale du vin (Gouin-Malafosse), scandale Joano, scandale de la Cour des Comptes scandale de la Sécurité Sociale, scandale des piastres, etc. On vole l’argent du travailleur.
    • 1.000 milliards n’arrivent pas à combler le gouffre du budget de guerre. Les 18 mois sont promulgués. Le Pacte Atlantique est signé. Des corps expéditionnaires sèment la morts en Indochine et en Corée. Le réarmement s’intensifie : La troisième guerre mondiale est commencée.

    Pour qui voter ?

    Le RPF c’est le Parti du Fascisme. — De Gaulle n’a qu’un but : transformer le pays en caserne, l’esclavage de la classe ouvrière par la collaboration de classe, l’instauration d’un état meurtrier, d’un état FASCISTE.

    Le MRP c’est le Parti des Jésuites. — L’Église fait de la politique à travers le Parti de l’hypocrisie anti-ouvrière. Les jésuites du MRP préparent la guerre (plan Schumann). L’Église est du côté des EXPLOITEURS.

    Le RGR c’est le Parti des Combinards. — Queuille, Herriot, Delbos et Morice, au service du patronat, ont exigé les impôts sur les salaires. Le Parti des Combinards, c’est le Parti des PERCEPTEURS et des FLICS.

    Le PCF, Parti de la trahison du peuple. — Thorez a partagé le pouvoir avec de Gaulle, renfloué le grand patronat avez son “produire d’abord, revendiquer ensuite”. Puis en caporalisant la classe laborieuse, en sabotant les grèves, le PC fait LE LIT DE LA RÉACTION.

    La SFIO, Parti des Chéquards. — Le parti de Gouin, Béchard, Ramadier et Auriol à trempé dans le scandale, pourri FO, signé les pactes de guerre, torpillé l’enseignement, muselé la radio et la presse, dirigé les tueries colonialistes d’Indochine et Madagascar, ORGANISÉ LA RÉPRESSION.

    TOUS SONT COUPABLES ! ALORS QUE FAIRE ?

    AGIR
    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :
    Rajustement des salaires non hiérarchisé !
    Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    Suppression des abattements de zones. — Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de tuerie.

    MAIS, notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, à l’exemple de l’Espagne libertaire !

    Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, comme nos frères de Bulgarie, d’Ukraine, etc.

    Par le combat aux côtés des peuples colonisés !

    Contre la guerre : 3e Front révolutionnaire

    S’organiser
    C’est, par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, dans les villes comme à la campagne, que nous préparerons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Imprimerie Centrale du Croissant, 19, rue du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire n° 271 (1er juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées



    [Commune de Paris, n° 170 : déclaration au peuple français... Nous en appelons à la France... Nous avons le devoir de lutter et de vaincre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Commune de Paris, n° 170 : déclaration au peuple français... Nous en appelons à la France... Nous avons le devoir de lutter et de vaincre !]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : lutte armée  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    République française

    N° 170 — Liberté - Égalité - Fraternité — N° 170

    Commune de Paris

    Déclaration au peuple français

    Dans le conflit douloureux et terrible qui impose une fois encore à Paris les horreurs du siège et du bombardement, qui fait couler le sang français, qui fait périr nos frères, nos femmes, nos enfants écrasés sous les obus et la mitraille, il est nécessaire que l’opinion publique ne soit pas divisée, que la conscience nationale ne soit point troublée.

    Il faut que Paris et le Pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le but de la Révolution qui s’accomplit ; il faut, enfin, que la responsabilité des deuils, des souffrances et des malheurs dont nous sommes les victimes, retombe sur ceux qui, après avoir trahi la France et livré Paris à l’étranger, poursuivent avec une aveugle et cruelle obstination la ruine de la Capitale, afin d’enterrer, dans le désastre de la République et de la Liberté, le double témoignage de leur trahison et de leur crime.

    La Commune a le devoir d’affirmer et de déterminer les aspirations et les vœux de la population de Paris ; de préciser le caractère du mouvement du 18 Mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles.

    Cette fois encore, Paris travaille et souffre pour la France entière. dont il prépare, par ses combats et ses sacrifices, la régénération intellectuelle, morale, administrative et économique, la gloire et la prospérité.

    Que demande-t-il ?

    La reconnaissance et la consolidation de la République, seule forme de gouvernement compatible avec les droits du Peuple et le développement régulier et libre de la société.

    L’autonomie absolue de la Commune étendue à toutes les localités de la France et assurant à chacune l’intégralité de ses droits, et à tout Français le plein exercice de ses facultés et de ses aptitudes, comme homme, citoyen et travailleur.

    L’autonomie de la Commune n’aura pour limites que le droit d’autonomie égal pour toutes les autres communes adhérentes au contrat, dont l’association doit assurer l’Unité française.

    Les droits inhérents à la Commune sont :
    Le vote du budget communal, recettes et dépenses ; la fixation et la répartition de l’impôt ; la direction des services locaux ; l’organisation de sa magistrature, de la police intérieure et de l’enseignement ; l’administration des biens appartenant à la Commune.
    Le choix par l’élection ou le concours, avec la responsabilité, et le droit permanent de contrôle et de révocation des magistrats ou fonctionnaires communaux de tous ordres.
    La garantie absolue de la liberté individuelle, de la liberté de science et la liberté de travail.
    L’intervention permanente des citoyens dans les affaires communales par la libre manifestation de leurs idées, la libre défense de leurs intérêts : garanties données à ces manifestations par la Commune, seule chargée de surveiller et d’assurer le libre et juste exercice du droit de réunion et de publicité.
    L’organisation de la défense urbaine et de la Garde nationale, qui élit ses chefs et veille seule au maintien de l’ordre dans la Cité.

    Paris ne veut rien de plus à titre de garanties locales, à condition, bien entendu, de retrouver dans la grande administration centrale, délégation des communes fédérées, la réalisation et la pratique des mêmes principes.

    Mais, à la faveur de son autonomie et profitant de sa liberté d’action, Paris se réserve d’opérer comme il l’entendra, chez lui, les réformes administratives et économiques que réclame sa population ; de créer des institutions propres à développer et propager l’instruction, la production, l’échange et le crédit ; à universaliser le pouvoir et la propriété, suivant les nécessités du moment, le vœu des intéressés et les données fournies par l’expérience.

    Nos ennemis se trompent ou trompent le Pays quand ils accusent Paris de vouloir imposer sa volonté ou sa suprématie au reste de la nation, et de prétendre à une dictature qui serait un véritable attentat contre l’indépendance et la souveraineté des autres communes.

    Ils se trompent ou trompent le Pays quand ils accusent Paris de poursuivre la destruction de l’Unité française constituée par la Révolution aux acclamations de nos pères, accourus à la fête de la Fédération de tous les points de la vieille France.

    L’Unité, telle qu’elle nous a été imposée jusqu’à ce jour par l’empire, la monarchie et le parlementarisme, n’est que la centralisation despotique inintelligente, arbitraire ou onéreuse.

    L’Unité politique, telle que la veut Paris, c’est l’association volontaire de toutes les initiatives locales, le concours spontané et libre de toutes les énergies individuelles en vue d’un but commun, le bien-être, la liberté et la sécurité de tous.

    La Révolution communale, commencée par l’initiative populaire du 18 Mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique.

    C’est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres.

    Que cette chère et grande Patrie, trompée par les mensonges et les calomnies, se rassure donc !

    La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celles qui ne peuvent se terminer par des compromis illusoires ; l’issue n’en saurait être douteuse. La victoire, poursuivie avec une indomptable énergie par la Garde Nationale, restera à l’idée et au droit.

    Nous en appelons à la France.

    Avertie que Paris en armes possède autant de calme que de bravoure ; qu’il soutient l’ordre avec autant d’énergie que d’enthousiasme ; qu’il se sacrifie avec autant de raison que d’héroïsme ; qu’il ne s’est armé que par dévouement pour la liberté et la gloire de tous, que la France fasse cesser ce sanglant conflit !

    C’est à la France à désarmer Versailles, par la manifestation solennelle de son irrésistible volonté.

    Appelée à bénéficier de nos conquêtes, qu’elle se déclare solidaire de nos efforts ; qu’elle soit notre allié dans ce combat qui ne peut finir que par le triomphe de l’idée communale ou par la ruine de Paris !

    Quant à nous, citoyens de Paris, nous avons la mission d’accomplir la Révolution moderne, la plus large et la plus féconde de toutes celles qui ont illuminé l’histoire.

    Nous avons le devoir de lutter et vaincre !

    19 avril 1871.

    La commune de Paris

    Imprimerie nationale. — Avril 1971


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »


    1871
    Affiche liée















    [Per la rivoluzione sociale]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Per la rivoluzione sociale]. — Carrara Carrare : FAI_ (Federazione anarchica italiana), (Tipolitografica, stampa la Coop (Carrara)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Libreria Anomalia (Roma)
    • Liste des thèmes  : Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    testo e grafica (compteur)

    texte :

    A te che hai votato ancora una volta :
    sono scaduti
    i cinque minuti di democrazia
    che lo stato ti concede

    Ora non ti restano che un branco di personaggi più o meno strapagati e corruttibili su cui non avrai alcun controllo e che, come hanno sempre fatto, continueranno a gestire la tua vita sulla tua testa.

    Ti regaleranno (se non appartieni agli strati superiori della società, gli unici che hanno un vero interesse a giocare a questo gioco) miseria, fame, repressione, inquinamento e preparativi di guerra.

    Dopo questa ennesima farsa elettorale di una democrazia delegata, ribadiamo la posizione degli anarchici :

    Organizzarsi e lottare in prima persona

    al di fuori e contro tutti i partiti

    contro lo stato e i padroni — contro lo sfruttamento
    contro la disoccupazione — contro la nocività sul lavoro
    contro i tagli ai salari — contro i tagli ai servizi sociali
    contro la distruzione dell’equilibrio ecologico
    contro i licenziamenti — contro l’oppressione religiosa
    contro la repressione poliziesca e militarista

    per la rivoluzione sociale

    per un mondo senza servi né padroni

    Federazione Anarchica Italiana


    sources :