CIRA (Lausanne)

Centre international de recherches sur l’anarchisme (CIRA, Lausanne)

CIRA (Lausanne)

Centre international de recherches sur l’anarchisme

Av. de Beaumont 24
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Suisse

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Pour le CIRA Lausanne, les références indiquées sur les notices de ce site sont souvent de type :
Affxxxx, Affyyyy - XXXXXX (cira L)
— la première partie (commençant par Aff) correspond aux inventaires physiques des affiches ;
— la seconde partie correspond à la notice électronique propre au logiciel (http://www.cira.ch/catalogue/index.php?lvl=notice_display&id=XXXXXX) utilisé, ici PMB.

 

Affichage par année

2714 affiches :

 

    Manifest der Schweizer Anarchisten">[Manifeste des anarchistes suisses = Manifest der Schweizer Anarchisten]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Manifeste des anarchistes suisses = Manifest der Schweizer Anarchisten]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 55 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Manifeste (texte) bilingue. Imprimé à Paris ]

    texte :

    Manifeste des anarchistes suisses

    Travailleurs !

    L’affaire Wohlgemuth qui vient de fournir au gouvernement allemand une nouvelle occasion d’imposer chez nous son système d’espionnage, va servir également de prétexte à nos gouvernants, pour expulser, non seulement les policiers de Bismarck, mais les socialistes, et surtout les anarchistes étrangers. Ceux-ci étant depuis longtemps l’objet de mesures prises en commun avec les gouvernements étrangers, les rigueurs de la police politique vont être appliqués définitivement et ouvertement par le gouvernement suisse, qui est comme on sait, le gendarme des monarchies qui nous entourent.

    Pour les besoins de leur cause, les autorités fédérales, et presque toute la presse suisse, ont habilement confondu les policiers, étrangers et les anarchistes, on présentant ceux-ci comme des agents provocateurs. Rien n’a été épargné pour fausser l’opinion publique sur les menées policières dont notre pays est depuis longtemps le théâtre. Aussi devons-nous nous attendre à des mesures qui atteindront, non seulement les socialistes réfugiés chez nous, mais aussi les anarchistes suisses.

    Les discours de M . N. Droz (le dernier surtout) ne laissent aucun doute à ce sujet.

    La bourgeoisie suisse, la plus lâche et la plus rampante de toutes, est affolée ; sa haine pour les socialistes et les anarchistes, n’a d’égale que la peur qu’elle éprouve d’une invasion qui serait la fin de la soi-disant neutralité suisse

    Nous ne relèverons pas toutes les insultes adressées à nos amis expulsés, ni les mesquineries policières dont ils ont été l’objet ; mais ce que nous ne saurions laisser passer sans protester énergiquement, c’est de les voir présenter aux travailleurs suisses comme des agents provocateurs à la solde des polices étrangères.

    Pour répondre aux mensonges jetés à la face des prolétaires suisses, nous dirons qu’un pays dont les paysans émigrent chaque année par milliers ; qui met ses enfants aux enchères et entretient grassement ses ours ; qui est infesté de mômiers de toutes teintes exploitant l’ignorance des masses ; un pays dont la classe dirigeante pratique hypocritement la bienfaisance, après avoir vole et réduit à la mendicité des familles entières de travailleurs ; un tel pays a aussi ses légions de misérables affamés, de mécontents, prêts à grossir l’armée révolutionnaire, sans qu’il soit besoin de meneurs étrangers pour les y pousser. Ils sentent bien qu’ils ne sont pas plus heureux que les prolétaires du monde entier ; et ils s’organisent pour revendiquer leur droit à l’existence, car tous comprennent que la Suisse aussi doit fournir son contingent de révoltés quand sonnera l’heure de la débâcle générale.

    Les idées nouvelles qui pénètrent de plus en plus dans les masses, marquent bien l’agonie du vieux monde, elles font trembler tous les États, républiques aussi bien que monarchies. Aussi toutes les bourgeoisies, y compris la nôtre, qui ont intérêt pour assurer leurs privilèges, à écraser la révolution qui les étreint de tous côtés, sont-elles décidées à s’unir contre la révolution, et bientôt, grâce à la complicité du gouvernement suisse, il n’y aura plus d asile pour les révoltés. Nous, nous disons : tant mieux, car il y a longtemps que notre sol servait de souricière dans laquelle sont venus se jeter tant de chers lutteurs, lâchement rendus à leurs bourreaux. Puisque les bourgeois veulent la guerre sans merci, nous l’acceptons. Ils comptent sur l’armée pour les protéger contre nos revendications, mais qu’ils songent bien que dans un régiment il y a plus de soldats que d’officiers, et le jour où ils voudront faire massacrer les ouvriers en blouse par les ouvriers en uniforme, les uns et les autres pourraient bien se servir de leurs armes, et contre les chefs galonnés, et contre les assassins gouvernementaux qui oseraient donner un tel ordre.

    La circulaire confidentielle parue en mai 1888, établissait déjà que les Suisses qui prendraient une part active aux réunions où se discutent les questions sociales, seraient surveillés aussi bien que s’il s’agissait d’agents provocateurs ou d’anarchistes étrangers ; ce fut alors un cri de protestation de la part de presque toute la presse suisse. Aujourd’hui, la police politique fédérale prend des renseignements sur les sociétés ouvrières, leurs comités et leurs présidents, et la presse bourgeoise ne proteste pas : lâche et servile, elle applaudit aux mesures répressives qui frappent la classe ouvrière, sans se douter qu’elle ne fait que travailler à l’avènement de la révolution sociale.

    Donc, la danse va commencer ; la bourgeoisie, qui vient de doter la Suisse d’un procureur général permanent, peut donner libre cours à sa haine contre les socialistes, mais comme il n’y aura bientôt plus aucun étranger à expulser, c’est nous anarchistes suisses qui allons nous mesurer avec cette fameuse police politique fédérale. En inaugurant une nouvelle période de lutte imposée aux travailleurs par les bourgeoisies coalisées, les anarchistes tiennent à bien définir la part qu’ils comptent prendre dans le mouvement socialiste.

    Comme tous les gouvernements se ressemblent, quelle que soit leur dénomination, nous continuerons à faire une guerre sans trêve aux institutions bourgeoises, en sapant les bases mêmes sur lesquelles repose l’organisation sociale actuelle. Nous irons dans toutes les réunions ouvrières où se discutent les questions sociales, pour y prêcher la lutte de classe et souffler dans le cœur des prolétaires la haine contre l’ordre de choses établi.

    Quand les phraseurs bourgeois se faufileront parmi les ouvriers pour leur parler de patrie, et les exciter contre leurs frères étrangers, nous anarchistes, seront là pour démasquer les imposteurs ; enfin nous dirons toujours et partout que les politiqueurs suisses (radicaux, libéraux et conservateurs) trompent sciemment le peuple, quand ils lui offrent comme remède à tous les maux des semblants d’organisation du travail, obligatoire ou non, en conservant comme bases le salariat et la propriété individuelle du sol et des produits du travail.

    Quant à vous, procureur général, qui allez recevoir dix mille francs par an pour accomplir la besogne de policier international, sachez que les anarchistes suisses sont de taille à tenir tète à toutes vos lois répressives.

    Soyez sûr que malgré votre armée de mouchards, nous saurons quand même offrir un abri aux lutteurs que les gouvernements étrangers auront jetés sur notre sol.

    Pendant que l’on puisera dans les poches des contribuables pour solder votre misérable besogne, nous anarchistes, nous puiserons dans l’appui des masses, les forces nécessaires pour déjouer tous vos moyens d’intimidation.

    Sachez enfin que la création. d’une police politique clans notre pays ne réussira qu’à faire circuler un sang plus vigoureux dans nos veines et amener des hommes de plus dans nos rangs.

    Et toi, gouvernement fédéral, qui vient de te prosterner aux pieds d’un roi d’Italie, à Goeschenen même, où tu as fusillé des prolétaires italiens et suisses, toi gui a applaudi aux massacres de Paris, Londres, Chicago, Vienne, Pitsbourg et tant d’autres, toi, qui as rendu lâchement à leurs gouvernements les meilleurs défenseurs des opprimés, il ne nous reste que deux mots à dire : « Œil pour œil, dent pour dent » et

    « Vive l’Anarchie ! »

    Les anarchistes suisses de Bâle, Fribourg, Aarau, Locle, Rorschach, Neuchâtel, Saint-Gall, Berne, Chaux-de-Fonds, Zurich, Lausanne, Vallon-de-Saint-Imier, Genève, Lugano, Winterthur, Bienne, Glaris et Lucerne.

    Août 1889.

    Paris — Imp. Grave, rue de L’Échiquier, 17.


    Manifest der Schweizer Anarchisten

    Arbeiter,

    Die Affaire Wohlgemuth, welche der deutschen Regierung abermals Gelegenheit geboten, ihr nichtswürdiges Spitzelsystem uns aufzuhalsen, wird von unsern Regierungsbande als Vorwand benutzt, nicht allein die Spitzel Bismarck’s auszuweisen, sondern auch die Sozialisten und insbesondere die Anarchisten anderer Länder.

    Gegen diese, welche schon längst der Gegenstand von, in Gemeinschaft mit den fremden Regierungen getroffenen Massregelungen waren, wird sich neuerdings die ganze Strenge der politischen Polizei richten und unverhüllt wird die schweizerische Regierung, die, wie man weiss zum Gendarmen der uns umgebenden Monarchien herabgesunken ist, ihre Verfolgungen endlich ausüben.

    Im Interesse ihrer schmutzigen Absichten haben die eidgenössischen Behörden, wie fast die gesammte Schweizerpresse, in geschiektester Weise die fremden Polizeispitzel mit den Anarchisten verflochten, letztere als agents provocateurs darstellend.

    Nichts ist erspart geblieben, um die öffentliche Meinung über die Polizei-Umtriebe, deren Theater unser Land seit langer Zeit ist, zu täuschen.

    So Müssen wir uns denn auf Massregeln gefasst machen, welche nicht allein die zu uns geflüchteten Sozialisten treffen werden, sondern auch die die schweizerischen Anarchisten.

    Die Reden des Herrn Numa Droz (seine letzte vorzüglich) lassen in dieser Hinsicht keinen Zweifel obwalten.

    Die schweizerische Bourgeoisie, die feigste und die kriecherischste von allen, hat den Kopf verloren ; ihrem Hasse gegen die Staats-Sozialisten und gegen die Anarchisten gleicht höchstens die Furcht vor einer Invasion, die das Ende der sogenannten Neutralität der Schweiz sein würde.

    Wir wollen Weiler alle Beschimpfungen hervorheben, die unsere ausgewiesenen Genossen erlitten haben, noch auch die kleinlichen polizeilichen Plackereien, deren Gegenstand sie gewesen sind, aber was wir nicht mit Stillschweigen übergehen können und wogegen wir nicht mit Stillschweigen übergehen können und wogegen wir mit ganzer Kraft protestiren müssen, das ist, wenn man sie den schweizerischen Arbeitern als im Solde der ausländischen Polizei stehende agents provocateurs vorführen will.

    Um auf diese in’s Antlitz des schweizerischen Proletariats geschleuderte Lügen zu antworten, haben wir nur nöthig zu sagen, dass ein Land, dessen Bauern jahrlich zu Tausenden auswandern ; das seine Kinder öffentlich versteigert und seine Bären reichlich ernährt ; das von Muckern aller Schattirungen verpestet ist, welche die Unwissenheit der Menge ausbeuten; ein Land, dessen herrschende Klassen heuchlerisch die Wohlthätigkeit ausüben, nachdem sie unzählige Arbeiterfainilien bestohlen und an den Bettelstab gebracht haben ; ein solches Land hat auch seine Legionen von Elenden und Hungrigen, von Unzufriedenen, die bereit sind die revolutionäre Armee au verstärken ohne dass ausländische Führer nöthig haben sie dazu anzu treiben.

    Sie fühlen es zu wohl, dass sie nicht glücklicher sind, als die Proletarier der gauzen übrigen Welt und sie organisiren sich um ihr Recht auf’s Dasein zu sichern, denn sie begreifen, dass auch die Schweiz ihren Theil an Empörern stellen muss, wenn die Stunde des allgemeinen Umsturzes schlagen wird.

    Die neuen Ideen, die immer tiefer und tiefer in die weitesten Volksschichten eindringen, zeigen den Todeskampf der alten Welt an, sie machen alle Staaten, die Republiken sowohl wie die Monarchien erbeben.

    So ist denn auch die Bourgeoisie aller Länder, die unsrige mit inbegriffen, — weil sie ein Interesse daran hat die Revolution zu erdrücken um ihre Vorrechte zu sichern — entschlossen, sich gegen die Revolution zu vereinigen, die sie von allen Seiten umspannt und Dank der Mithilfeschaft der schweizerischen Regierung wird es für die Empörer kein Asil met geben.

    Wir sagen : Um so besser ! denn schon lange diente unser Boden als Falle, in welche so viele theure Kämpfer gegangen sind, die heimtückischer Weise ihren Henkern ausgeliefert wurden.

    Da die Bourgeoisie den Krieg bis auf’s Messer haben will, nehmen wir ihn auf.

    Sie rechnet auf das Heer, welches sie gegen unsere Forderungen schützen soll ; sie möge aber bedenken, dass es in einem Regimente mehr Soldaten gibt, als Offiziere und an dem Tage, an dem man die Arbeiter in der Blouse durch die Arbeiter in Uniform wird niedermetzeln lassen wollen, könnten die Einen wie die Anderen sich leicht ihrer Waffen bedienen gegen ihre tressenbedeckten Anführer wie gegen die Mordbuben der Regierung die es wagen werde einen solchen Befehl zu ertkeilen.

    Das im Monate Mai 1888 erschienene vertrauliche Rundschreiben ordnete schon an, dass diejenigen Schweizer, welche thätigen Antheil an Versammlungen nähmen, in denen soziale Fragen diskutirt würden, ebenso überwacht worden soliten, als pb es sich um agents provocateurs, oder ansländische Anarchisten handele; damals erschallte ein einstimmiger Entrüstungsschrei fast in der gesammten schweizerischen Presse.

    Heute zieht die politische Bundespolizei Erkundigungen ein über die Arbeitervereine, ihre Vorstände, ihre Vorsitzenden, und die Bourgeois-Presse protestirt nicht ; feig und knechtisch klatscht sie den, der Arbeiterklasse gegenüber getroffenen Unterdrückungsmassregeln ihren Beifall zu, ohne daran zu denken dass sie dadurch nur den Hereinbruch der sozialen Revolution beschleunigen hilft.

    Der Tanz wird also losgehen ; die Bourgeoisie, welche die Schweiz soeben mit einem beständigen General-Prokurator ausgestattet hat, kann ihrem Hasse gegen die Sozialisten freien Lauf lassen ; da es aber bald keinen Fremden zum Ausweisen mehr geben wird, so werden wir scheizer Anarchisten uns mit dieser famosen politischen Bundespolizei zu messen haben.

    In eine von den verbündeten Bourgeois den Arbeitern aufgezwungene neue Kampfes-Periode eintretend, halten die Anarchisten darauf, genau den Antheil festzustellen, den sie an die sozialistischen Bewegung zu nehmen gedenken.

    Da alle Regierungen sieh gleichen, welches immer ihre Benennung sein möge, so werden wir fortfahren den Einrichtungen der Bourgeoisie einen Krieg ohne Unterlass zu liefern, die Grundlagen selbst untergrabend, auf denen die gegenwärtige Gesellschaftsorganisation beruht.

    Wir werden in alle Arbeiter-Versammlungen, gehen, in denen soziale Fragen diskutirt werden, um dort den Klassenkampf zu predigen und in den Herzen der Proletarier den Hass gegen die bestehende Ordnung der Dinge zu entfachen.

    Wenn die Phrasenhelden der Bourgeoisie sich unter den Arbeitern einschleichen werden, um ihnen vom Vaterlande zu sprechen, um sie gegen ihre ausländischen Brüder aufzuhetzen, so werden wir Anarchisten da sein um diesen Betrügern die Maske vom Gesichte zu reissen, und immer und überall werden wir sagen, dass die schweizerischen Politikaster (Radikale, Liberale und Konservative) wissentlich das Volk täuschen, wenn sie ihm als Universal-Heilmittel gegen alle Nebel, den Trugschein einer Organisation der Arbeit (obligatorisch oder nicht) bieten, als Grundlage aber das Lohnsystem und das Individuelle Eigenthum am Boden und an den Arbeitserteugnissen beibewegen.

    Was Sie anbetrifft, Herr General-Prokurator, der Sie jährlich zehntausend Franken erhalten worden, um ihr Werk als Internationaler Polizeidiener zu verrichten, mögen Sie wohl versichert sein, dass die Anarchisten im Stande sind allen Ihren Unterdrückungs-Gesetzen die Stirne zu bieten.

    Seien Sie versichert, dass wir, ungeachtet Ihres Heeres von Spitzeln, den Kämpfern, welche die fremden Regierungen auf unseren Schweizerboden geworfen haben werden, trotz alledem und alledem eine Unterkunft zu bieten wissen werden.

    Während man in den Taschen der Steuerpflichtigen schöpfen wird um ihr erbärmliches Werk zu besolden, werden wir Anarchisten in der Unterstützung der Massen die nöthigen Kräfte sehöpfen, um alle Ihre Einschüchterungs-Massregeln zu vereiteln.

    Mögen Sie endlich wissen, dass die Schöpfung, einer politischen Polizei in unserem Lande nur dazu dienen kann, ein frischeres Blut in unseren Adern fliessen zu lassen und immer neue Kämpfer unseren Reihen zuzuführen.

    Und Dir, Bundes-Regierung, die Du Dich soeben zu den Füssen eines Königs von Italien gebeugt hast, in Göschenen, dort selbst, wo Du italienische und schweizerische Proletarier hast erchiessen lassen, Dir, die Du den Niedermetzeltingen von Paris, London, Chicago, Wien. Pitsbourg und so vielen anderen Beifall zuejauchzt hast, Dir, die Du feigerweise die Besten der Vertheidiger der Unterdrückten, ihren Regierungen ausgeliefert hast, Dir haben wir nur zwei Worte zu sagen “ Auge für Auge, Zahn für Zahn ! ”

    Hoch die Anarchie !

    Die schweizerischen Anarchisten von Basel, Fribourg, Aarau, Locle, Rorschach, Neuenburg, Sankt-Gallen, Bern, Chaux-de-Fonds. Zurich, Lausanne, Sankt-Immer-Thal, Genf, Lugano, Winterthur, Biel, Glarus und Luzern.

    Im August 1889


    sources :
     



    [Chauvinard]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Chauvinard] / Lapiz. — Paris : les Temps Nouveaux, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 65 × 32 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CÉDIAS - Musée social (Paris)  ; CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; colonialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Grave, Jean (1854-1939)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ imagerie en 13 vignettes : dessin de Lapiz, texte de Jean Grave ]

    texte :

    Imagerie des Temps nouveaux — Planche n° 1

    Chauvinard

    [vignettes numérotées]

    1. Chauvinard tire au sort. — 2. Le jour du départ arrivé, les parents commencent à s’apercevoir que la Mère-Patrie prend plus qu’elle ne donne. — 3. Chauvinard commence à prendre un avant-goût du troupeau. — 4. I1 s’initie aux intelligentes manœuvres et à la politesse militaire. — 5. Il s’habitue de plus en plus à être mené en troupeau comme le bétail. 6. Et aux longues stations stupides. — 7. L’État lui sert généreusement la pâtée. — 8. Mais la cantine est là pour aider à l’abrutissement. — 9. Aux colonies, il est un héros ! — 10. Mais le nègre est un animal méchant qui, parfois, se défend. — 11. Sa maigre pension étant insuffisante, il mendie. — 12. Les gendarmes l’arrêtent. 13. Emprisonné, il commence à comprendre que l’organisation sociale ne profite aux uns qu’au détriment des autres.

    J. GRAVE, Imprimeur-Éditeur, 140, rue Mouffetard, Paris.


    sources :

    Affiche parue insérée dans Les Temps nouveaux, 4e année, n° 15 (6-12 aout 1898).




    [À bas la justice militaire !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la justice militaire !] / Gustave-Henri Jossot ; René-Georges Hermann-Paul ; Auguste Roubille ; Félix Vallotton. — Paris : Ligue internationale pour la défense du soldat, [ & post]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 43 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Lhermitte, G.  ; Trèves
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Image « d’Épinal », avec dessins (de Gustave Henri JOSSOT ; Félix VALLOTTON ; HERMANN-PAUL ; Auguste ROUBILLE ) et citations ]

    texte :

    Par la justice ! Pour l’humanité ! Vers la paix universelle !
    On peut adhérer à la Ligue individuellement ou par groupe
    Cotisation : individuelle 1.50 ; de groupe 5. ; de Fédération par groupe affilié 2.50
    Secrétaire général : G. Lhermitte. Trésorier général : Trèves.

    À bas la justice militaire !

    Édition de la Ligue Internationale pour la Défense du Soldat - 14, rue d’Uzès, Paris

    La Justice pour tous : abolition de la justice militaire.
    L’Humanité pour tous : abrogation de la loi de 1831 sur les réformes militaires et extension du bénéfice de la loi de 1898 sur les accidents du travail aux citoyens soldats.
    L’Égalité pour tous : abrogation de la loi de 1834 sur la propriété des grades.

    […]

    Imprimerie Nouvelle. — 10 rue Aubert, Épinal


    sources :

    Le rouge utilisé ici, est le rouge garance des uniformes français plus que la couleur révolutionnaire.

    Il en existe peut-être plusieurs versions : voir http://cgi.ebay.fr/AFFICHE-POLITIQUE-DEBUT-XXe-/320629022435 (consulté décembre 2010 par Cira Lausanne).




    [Vive l’armée !!!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vive l’armée !!!]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 34 × 24 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Vive l’armée !!!

    Oui ! vive l’armée ! et non : À bas l’armée ! Vive ! et non : À bas la patrie ! comme l’ont clamé des êtres impurs lors de notre entrée en caserne. N’ont-ils pas hurlé ces iconoclastes : « Le drapeau dans la m… ! ». Tandis que nous nous amusions avec intelligence dans nos chambrées, qu’au lieu d l’ignoble Internationale nous chantions notre libre Helvétie en un poème aussi élevé que nos Alpes, si les pensées n’en sont plus profondes que nos vallées.

    N’en déplaise au sans patrie qui a écrit que le patriotisme est le dernier refuge de la bestialité humaine, nous jurons par la la croix blanche de notre glorieux drapeau de nous soumettre aux lois de notre pays, d’honorer nos magistrats, d’obéir au ordres quels qu’ils soient de nos chefs, précisément parce que nous sommes des citoyens intelligents, judicieux, éclairés à l’extrême, libres et égaux, ainsi que l’affirme notre constitution.

    Vous, êtes-vous jamais demandé ce qu’est la patrie ?

    Voici la définition qu’a osé en faire un de ses détracteurs : « La patrie est un parc à moutons dont les bergers tondent la laine en disant que c’est pour la mettre à l’abri de la convoitise des moutons voisins ; et nos patriotes, stupides comme l’on l’est dans la famille des moutons, se soumettent bénévolement aux coups de sciseaux. Une fois tout nus, ils tournent leurs regards soupçonneux, et les cornes qu’on leur a laissées vers la palissade derrière laquelle d’autres bergers font subir la même opération à d’autres animaux en leur contant la même histoire. »

    Coupables, criminels, sont de tels propos.

    La patrie est une chose si supérieure et si peu tangible, noble et pourtant si amorphe qu’on ne saurait en faire la description complète, plus on l’étudie et plus elle nous cache de beautés.

    C’est cet aveu que tout loyal patriote peut faire qui nous valu cette grossière apostrophe de nos adversaires : — Oui ! c’est comme un ver solitaire, vous n’en pouvez faire quo des bouts.

    Détournons la tète et passons.

    Si fort est le sentiment patriotique que dès qu’il endossé l’uniforme. tout citoyen suisse est transporté, il oublie que, de par la loi, il a laissé de vieux parents, la femme, les enfants, sans ressources, il ne sent pas sourdre en lui la révolte contre les réprimandes quelquefois un peu vertes des officiers. Ce ne fut pas un homme digne du beau nom de Suisse que, l’individu qui s’est pendu à Coire en prétextant de ne pouvoir oublier que sa femme et son enfant avaient faim pendant qu’il servait son pays en prison. Quel supplice, ne mériterait l’antimilitariste qui a écrit dans son dictionnaire : « Officier, subs. masc., soudard, égorgeur, généralement alcoolique, sexe équivoque, porte une haute coiffure numérotée comme un mauvais lieu, s’enferme dans un corset, marche en tendant les fesses et fait avec son sabre un bruit qui raccroche. Mot à éviter en société. »

    Mais nous méprisons ces ordures, leur opposer des arguments serait tout aussi déplacé que de discuter avec ceux qui disent que si le prolétaire, l’exclu du banquet de la vie, est appelé à la caserne, ce n’est que pour protéger contre ses frères dépouillés les sacs d’écus des classes spoliatrices.

    C’est faux ! et c’est aussi contraire à la tradition. Les historiens nous ont appris que nos aïeux, les héros de cent batailles étaient redoutables à la bourse de tous, vainqueurs et vaincus. Henri IV disait : « Vous pouvez ne point payer Français, Picards, Écossais, Normands et Bourguignons, mais Dieu nous garde des gens de Gruyère. »

    C’est notre gendarmerie qui est chargée du maintien de l’ordre, mais si la tête hideuse de l’anarchie osait se dresser sur notre horizon, aucun Suisse, nous nous plaisons à croire, ne tarderait de collaborer à son écrasement.

    Méfions-nous aussi de ceux qui lancent des accusations aussi stupides qu’odieuses contre nos hauts gouvernements.

    Les élus de la nation savent mieux que nous ce que demande l’intérêt de la patrie.

    Si nos patrons, pour fortifier notre industrie, font venir des ouvriers d’autres pays ; ou bien, s’ils engagent à l’étranger, parce que le rapport en est plus rémunérateur les capitaux qu’ils ont tirés du travail de leurs compatriotes, notre gouvernement sait bien que c’est dans l’intérêt de la patrie et l’intérêt de la patrie suisse ne doit-il pas primer tous Ies intérêts particuliers ?

    Si nos premiers magistrats, apparemment en contradiction avec nos principes démocratiques, reçoivent d’une façon par trop soumise et les princes et les ordres des nations voisines, s’ils accueillent avec une bienveillance qui pourrait sembler exagérée des financiers et des officiers de police étrangers ; s’ils ont permis qu’un réfugié politique prépare sur notre territoire un changement de dynastie, accompagné malheureusement d’un double assassinat, il serait déplacé de leur en vouloir ; ils n’ont en vue, encore une fois, que l’unique intérêt de notre noble Helvétie.

    N’est-il pas encore mû par le plus pûr patriotisme, notre Conseil d’État, quand il fait emprisonner, expulser, remettre aux geôles étrangères les ouvriers qui pour nous remercier de leur laisser construire nos maisons, de leur permettre d’emporter leur paye hors du pays, osent troubler l’ordre public sous prétexte de liberté ?

    Obéissons, obéissons à l’autorité ! sévissons si elle nous l’ordonne, contre les chevaliers du chambard, même si ce sont nos compatriotes.

    On nous objectera peut-être que des milliers de prolétaires s’anémient, que des mères de famille pleurent de misère, que des petits enfants meurent de faim. Qu’importe !

    Soyons fermes en cas d’émeute ou de grève, noyons dans le sang les injustes réclamations des révoltés ; à l’ordre de : feu ! ne soyons pas assez lâches pour hésiter à coucher sur la place les hommes, les femmes et les enfants qui, pour nous détourner de notre devoir, nous appelleraient leurs frères ! ne commettons pas l’infamie de nous laisser amollir par une pitié déplacée.

    Armons nous, comme dit notre chanson, diminuons notre consommation pour que notre gouvernement consacre de nombreux millions à l’achat d’armes nouvelles, la Suisse ne peut rester en arrière et laisser des chances à la Révolution qui s’avance. Le prolétariat de notre pays est aussi exigeant que celui de S. M. Guillaume II ou de S. M. Nicolas, il n’aspire lui aussi qu’au bien être-matériel, il n’a que des:appétits gloutons, le désir grossier de jouir et de s’adonner à tous les vices.

    Comme si, être Suisse ne devait pas suffire à tout noble cœur.

    Chers concitoyens ! Jeunes amis !

    Méfiez vous, il y aura peut-être parmi vous, dans le rang, au café, à la chambrée quelque traître dont je devine l’approche. Il va vous murmurer à l’oreille des conseils perfides, il vous dira : « Tu es un homme, non un esclave, si, […] moi, tu n’a pas eu le courage de soustraire tes […] à la livrée ignoble de l’égorgeur, laisse toi aller de temps en temps à la noble et âpre jouissance d’un acte de révolte si peu important soit-il, refuse-toi surtout à prêter aide à l’infâme policier. Tu sais que le galonné ne songe qu’a t’éreinter, dusses tu en crever. Alors, fais-le toi-même crever de rage. »
    « À la marche, reste en arrière, couche toi à l’ombre, les faibles suivront ton exemple, et tu les sauveras peut-être de la congestion. As-tu soif, faim ? Halte aux fontaines, entre à l’auberge, tu auras de suite des imitateurs qui nargueront aux braillées des soudards. Mais, l’un d’eux porte-t-il la main sur toi, un vigoureux poing au milieu du muffle le rendra doux comme velours. »

    Chers héros ! espoir de la patrie !

    J’abrège la nomenclature d’aussi monstrueuses exhortations, mais si vous n’y fermiez l’oreille, si vous vous laissiez aller à suivre d’aussi atroces conseils, c’en serait fait de notre belle armée, disparus le bulletin de vote, le siège du législateur, effacée la loi sur les conflits collectifs et ce droit socialiste de nommer les gendarmes.

    Je ne voudrais pas vous effrayer en offrant à vos regards un trop sinistre tableau, mais présentez à votre esprit pendant une minute seulement, au milieu de l’Europe, une chose informe, gauchie, de guingois, obscène, rugueuse et méphitique. Pouvez-vous vous imaginer notre pays qui ne serait plus un pays, puisqu’il n’y aurait plus ni gouvernement, ni financiers, ni juges, ni policiers, ni prêtres et (incommensurable horreur !) ni soldats !

    À la place où fleurissent tant de merveilleuses institutions, où tant d’êtres richement doués se sacrifient à la chose publique, où s’épanouissent tant de nobles créatures, on n’apercevrait plus que des hommes. Le soleil voudrait-il encore éclairer les blancheurs immaculées de nos Alpes ? Non ! Le torrent voudrait-il encore accrocher sa goutte cristalline aux mousses du rocher ? — Non ! — Nos lacs d’azur ne baigneraient plus le pied de nos coteaux, car ceux ci repousseraient leurs eaux,

    Voilà ce qui attend une nation qui tomberait dans l’anarchie, qui ne connaîtrait plus ni propriété privée, ni distinction de classes. D’une agglomération aussi sauvage et barbare. Dieu lui-même s’éloignerait.

    C’est en vain que les mortels livrés à tous les épouvantements tendraient les bras vers lui ; cette fois-ci, j’en réponds, il resterait sourd et invisible.

    S. Cobar, pasteur.

    N.B. Nous mettons en garde tous les patriotes contre le Groupe antimilitariste, qui se réunit à genège, toius les samedis, à 8 h 1/2, au Café Nazare, place de la Madeleine, 12.

    Imprimerie commerciale, rue Necker, 9, Genève


    sources :

    Signature calembour d’un texte parodique pseudo-patriotique.



    [Les refrains du peuple, chansons socialistes et humanitaires]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les refrains du peuple, chansons socialistes et humanitaires]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 90 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; socialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Boukay, Maurice (1866-1931)  ; Clément, Jean-Baptiste (1836-1903)  ; Couté, Gaston (1880-1911)  ; Legay, Marcel (1851-1915)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    1904 1 affiche litho coul (très mauvais état) COUTÉ Gaston BOUKAY Maurice CLÉMENT Jean-Baptiste LEGAY Marcel des chansonniers populaires Maurice Boukay, JB Clément, Gaston Couté, Marcel Legay, etc.

    [ Dessin : « L’aurore sociale », un ouvrier et un paysan avec leurs familles sous les yeux de la justice, avec 4 portraits et paroles de chansons (recto et verso). Novembre 1904. Le verso porte Les chansons pour le peuple. ]

    texte :

    [N° 19 ?] Paris-chansons — Numéro spécial [N° 19 ?]

    Les refrains du peuple

    chansons socialistes et humanitaires
    des chansonniers populaires
    Maurice Boukay, J.-B. Clément, Gaston Couté, Marcel Legay, etc.

    [image :« L’Aurore sociale »]

    Chansons socialistes de J.-B. Clément […]
    « Les Conscrits » […]
    « Femme si tu fais un enfant » […]

    Les Chansons rouges de Maurice Boukay [musique par … ?] Marcel Legay […]
    « Tu t’en iras » […]
    « Le Soleil rouge » […]
    « Chanson du laboureur » […]
    « La Chanson de misère » […]

    Chansons d’un Gâs qu’a mal tourné de Gaston Couté […]
    « Le Gâs [… ?] » […]
    « Le Christ en bois » […]

    […]


    [autres chansons au verso]


    sources :
     


    [Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Premier Mai 1905

    Aux soldats, aux travailleurs !

    Frères,

    Assez longtemps, trop longtemps, les appels au désarmement, à la paix, adressés aux gouvernements républicains ou monarchistes, sont restés vains et sans résultat.

    Il ne pouvait pas en être autrement. Les gouvernements, quels qu’ils soient, ne sont et ne seront jamais qualifiés pour résoudre le problème de la Paix.

    En effet, le gouvernement n’étant que le soutien de la classe possédante, doit, de par sa raison d’être, collaborer à la défense des intérêts et privilèges de cette classe, en lui assurant la prépondérance sur le marché commercial du monde, vis-à-vis des autres classes possédantes de nationalités différentes.

    Cette prépondérance s’obtient parfois aux moyens d’accords diplomatiques, mais quand ceux-ci ne peuvent suffire, l’armée, puis la guerre et toutes ses sanglantes conséquences interviennent.

    D’autre part, le gouvernement étant chargé de la défense des intérêts de la classe possédante, manifeste son action défensive, non seulement à l’extérieur, comme nous l’avons dit plus haut, mais, encore et surtout à l’intérieur pour maintenir l’ordre, c’est-à-dire la continuation parmi les masses ouvrières de l’exploitation et de la domination dont bénéficient les possédants.

    Le rôle brutal des armées dans les grèves, nous a montré clairement quelle est son utilité pour étouffer rapidement, les justes, mais trop minimes revendications prolétariennes.

    Donc la Paix, comme l’affirment du reste certains humanitaristes et internationalistes, doit se trouver en dehors de l’esprit de colonisation, c’est-à-dire dans la suppression des frontières, et en dehors de l’esprit de domination, c’est-à-dire dans la la suppression des armées.

    Mais ils se sont contentés de donner une simple affirmation, de laquelle ils n’ont pas malheureusement tiré toutes les conséquences, qui sont celles-ci :
    La Paix nécessite la suppression des armées et des frontières, mais celles-ci ne peuvent disparaître à leur tour que par la chute de la propriété et de l’autorité ; car toutes les deux intimément liées, nécessitent le sanctionnement de la force brutale érigée en droit pour assurer le maintien de l’exploitation et de la domination dont les travailleurs sont victimes.

    Et en effet, on ne pourrait en aucune façon concevoir un gouvernement quel qu’il soit, qui ne ferait sanctionner ses lois, sans le concours de l’armée.

    Ce n’est donc pas aux mains des partisans de celui-ci, que l’immense foule de ceux qui subissent toutes les souffrances, toutes les tortures du misérable état de choses actuel, doit remettre la solution de la question sociale en général et du désarmement en particulier.

    C’est par son action propre, puisqu’elle en est la seule intéressée, que dépendra le succès de sa cause.

    Et cette action ne peut s’accomplir que par un acte de révolte collective se manifestant contre l’armée, appelée à la défense des intérêts bourgeois dans les guerres et dans les grèves.

    La révolte individuelle des réfractaires est un acheminement vers cette révolte collective.

    Réfléchissez-y soldats, et vous tous frères travailleurs, et sous peu vous serez des nôtres et crierez :

    Vive la Paix et la Liberté universelles par la Révolution sociale !

    Groupe Antimilitariste et Jeunesse Révolutionnaire.

    Imp. Commerciale, rue Necker, 9


    sources :

    Cira Lausanne (fonds Frigerio)



    [Fête de l’arbre de la science, mardi 25 décembre 1906 Mardi soir, Banquet annuel de la Libre-Pensée]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Fête de l’arbre de la science, mardi 25 décembre 1906 Mardi soir, Banquet annuel de la Libre-Pensée]. — Genève : Libre pensée, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 66 × 99 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : libre-pensée
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Libre-Pensée de Genève

    Salons Handwerk, 1er, Avenue du Mail, 4 (entrée par la rue du Vieux-Billard)

    Mardi 25 décembre 1906, à 2 heures précises

    Fête de l’arbre de la science

    offerte par les élèves du cours de morale sociale aux enfants de Genève, avec le gracieux concours d’un quatuor d’amateurs

    « L’Affaire tarte », arlequinade en 2 actes, jouée, en costumes, par Pierrot, Luis, Arlequin, Jean-Pierre, Polichinelle, Scapin et Margot — Chœurs et chants rationalistes, monologues, allocutions — Enfantine, pièce en un acte de Ch. F., jouée par 6 élèves

    distribution de rissoles et de cadeaux

    Cartes, à 50 centimes, en dépot chez : […].

    Attention. — Prenez vos cartes d’avance : à l’entrée, le prix sera de 1 fr. pour les personnes n’accompagnant pas d’enfants.

    Mardi soir 25 décembre 1906, à 8 heures, rue du Rhône, 5, au premier

    Banquet annuel de la Libre-Pensée

    cartes à FR. 2.75 vin compris, aux dépôts ci-dessus indiqués

    imprimerie […]


    sources :
     


    [Les antimilitaristes suisses aux travailleurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les antimilitaristes suisses aux travailleurs]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 22 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Les antimilitaristes suisses aux travailleurs

    Camarades,

    Le Conseil fédéral vient de prendre, sur les instances surtout de la Légation italienne à Berne, un arrêté contre la propagande antimilitariste faite par des étrangers, en prétendant que celle-ci menace la sécurité intérieure et extérieure de notre pays. Or, cette sécurité est menacée surtout par les formidables armements des monarchies qui nous environnent et nos camarades étrangers, par leur propagande, tendent à diminuer ce danger.

    En face du mensonge de tous les États qui, après avoir proclamé hautement leurs intentions pacifiques, n’en continuent pas moins à augmenter les budgets militaires, aidés de tous les hypocrites affiliés aux Sociétés dites de la paix, les travailleurs ont enfin compris que tous les gouvernants les trompent, puisque malgré leurs continuels échanges de courtoisie, ils se montrent méfiants les uns envers les autres.

    L’antimilitarisme en Suisse n’est pas d’importation étrangère. Il est né à la suite des répressions brutales des grèves de Gœschenen, Brigue, Genève, Bâle, Chaud-de-Fonds, Ricken, Rorschach, etc., où nous avons vu l’armée dans son véritable rôle de défense capitaliste.

    La patrie ne peut être que l’expression d’un bien commun, mais dans notre pays, comme partout ailleurs, toute la richesse n’appartient qu’à une infime minorité de privilégiés, qui s’en servent pour exploiter le travail du peuple. Considérez le nombre de Suisses qui n’hésitent pas à émigrer pour endurer la domination étrangère moins dure pour eux que la liberté helvétique. Nos maîtres, eux-mêmes, changent de nationalité dès que leurs intérêts l’exigent. Aussi le patriotisme n’est-il qu’un mot creux, vide de tout sens, cachant des appétits inavouables.

    Les électeurs suisses en repoussant l’art. 42bis avaient manifesté leur intention de laisser libre la propagande antimilitariste, mais le Conseil fédéral n’a tenu aucun compte de la volonté populaire ainsi exprimée, aussi doit-elle s’affirmer autrement que par les voies légales.

    La grève militaire s’impose au même titre que la grève économique. Aussi longtemps que nous continuons à travailler, le patronat n’écoute pas nos revendications ; aussi longtemps que nous continuerons à nous rendre aux casernes, la cause du désarmement et de la paix n’aboutira à rien. Il est, d’ailleurs, dérisoire de combattre quelque chose tout en ne cessant d’y participer au prix des plus grands sacrifices.

    Travailleurs,

    Pour ces raisons, les antimilitaristes suisses soussignés n’hésitent donc pas à vous engager à mépriser le devoir militaire prescrit par la constitution et à refuser toute obéissance militaire.

    Sus au mensonge patriotique ! À bas l’armée !

    En avant pour la fraternité des peuples !

    À retourner avec les signatures bien visibles de citoyens suisses, pour le tirage d’affiches et prospectus.


    sources :

    300 signatures avaient été apposées au bas de ce manifeste qui fut placardé en Suisse le 19 mai 1906.



    [L’histoire vraie de Croc-Mitaine]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’histoire vraie de Croc-Mitaine] / Félix Lochard. — Paris : Ligue de la régénération humaine, . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 42 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances  ; littérature : contes
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Robin, Paul (1837-1912)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Images d’Épinal avec histoire en 9 vignettes légendées ]

    texte :

    L’histoire vraie de Croc-mitaine

    Texte de Paul Robin — Dessin de F. Lochard

    édité par la Ligue de la régénération humaine, 27, rue de la Duée 6, rue d’Alsace [?], Paris (XXe). — Prix : 5 centimes


    1. — Il était une fois un bon diable de chiffonnier qui ramassait au bout de son CROC les lambeaux de chiffons qu’il trouvait, et qu’un plaisant compara à des mitaines. De là, le brave homme était familièrement appelé CROC-MITAINE. On ne lui connaissait pas d’autre nom.

    2. — La digne compagne qui l’aidait dans son rude et utile métier avait accepté en souriant le nom de Madame Croc-Mitaine. Ces deux humbles, quoique se trouvant heureux parce que bons, avaient eu la grande sagesse de ne point avoir d’enfants, jugeant qu’au lieu d’en faire naitre imprudemment un grand nomhre d’autres, il était préférable de mieux soigner les malheureux déjà nés.

    3. —Dans ce temps-là, les pauvres gens qui avaient eu l’imprudence de procréer plus d’enfants qu’ils n’en pouvaient convenablement nourrir et élever, se trouvaient forcés de les abandonner, et leurs mères infortunées les déposaient la nuit en pleurant dans quelque coin, où ils mouraient souvent de faim et de froid. Bien des gens le font encore aujourd’hui.

    4. — Dans leurs tournées matinales à la recherche des débris jetés par les insouciants, et encore utilisables, dont le commerce entretenait leur humble existence, les époux Croc-Mitaine trouvaient souvent de ces pauvres petits. Quand ceux-ci étaient encore vivants, ils les réchauffaient sur leur sein, les couvrient de leurs meilleurs chiffons, et les rapportaient chez eux.

    5. — C’était dans la hotte de sol cher compagnon que Mme Croc-Mitaine plaçait comme dans un berceau, sur des tas de chiffons, leurs petites trouvailles vivantes, pour les transporter dans leur cité, et les donner à soigner aux vieilles gens et aux enfants qui n’allaient plus ou n’allaient pas encore à la recherche des chiffons.

    6. — Dans ce petit monde, grâce à l’influence de Croc-Mitaine, régnaient la joie, le bonheur et le plus bel esprit familial ; jamais la moindre brutalité d’actes ou de langage. Les petits aimaient à aider leurs aînés dans leurs travaux, à les consulter ; ceux-ci leur répondaient et les guidaient avec amabilité et tendresse. C’était un splendide embryon d’éducation intégrale !

    7. —Il y a toujours eu des imbéciles pour inventer des atrocités, des coquins pour exploiter l’imbécilité. On faisait courir le bruit que le chiffonnier volait les enfants pour les manger. De sottes maman, pour effrayer leurs petits qu’elles jugeaient méchants, les menaçaient de Croc-Mitaine. Ainsi, du cœur compatissant, du père adoptif des enfants abandonnés, on faisait l’épouvantail des autres !

    8. — Comme M. ni Mme Croc-Mitaine n’allaient pas perdre leur temps et s’abrutir à fréquenter les imposteurs religieux, ceux-ci, qui sont les vrais voleurs, exploiteurs, tortureurs et assassins des enfants et de tous les faibles, étaient au premier rang parmi les calomniateurs de ces braves gens, pour détourner l’attention publique de leurs propres et innombrables méfaits.

    9.— Aujourd’hui c’est l’Assistance publique qui ramasse les petits abandonnés ; malgré ses millions, elle est loin de rendre les enfants aussi heureux que les rendaient les époux Croc-Mitaine. — Les successeurs de ces braves gens [homme - ressemblant à Paul Robin — montrant une affiche de la « Ligue de la régénération humaine »] font mieux maintenant : ils enseignent aux gens, sans qu’ils se privent d’amour, à ne pas procréer des enfants qu’ils ne pourraient pas nourrir et élever,

    Épinal. — imprimerie Nouvelle, 10, rue Aubert. — 12-06.


    sources :

    Peut-être l’image d’Épinal offerte avec le journal Régénération en janvier 1907)



    [Sesto anniversario dell’alto eroismo sociale compiuto a Monza da G. Bresci]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sesto anniversario dell’alto eroismo sociale compiuto a Monza da G. Bresci]. — Liverpool : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 45 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bresci, Gaetano (1869-1901)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    29 luglio !

    Sesto anniversario dell’alto eroismo sociale compiuto a Monza da

    Gaetano Bresci

    Agli oppressi di tutti i paesi

    Tra gli inganni della democrazia, che col miraggio di riforme inutili addormenta le energie del popolo, tra la brutale violenza dello stato che calpesta i diritti, dell’individuo, tra lo sfruttamento esoso della classe capitalistica e la passività della massa incosciente, la figura dell’anarchico che, solo, si elev ?vindice di tutte le rivendicazioni sociali appare pura come quella di un apostolo ci [?] confuso dalla bellezza ideale uni radiosa.

    E tale fu la figura di Gaetano Bresci […]

    Ogni […] alla ferocia degli opr[…]
    unis[…]
    […]

    Chi colpi Gaetano Bresci ? […]

    Gaetano Bresci uccidendo Umberto di Savoia non intese uccidere che un re. Ma seno uomini i re ? Essi dicono che sono chiamati e dirigere i popoli per diritto divino. Il re è irresponsabile : egli può commettere le infamie più atroci, i delitti più abbominevoli e resterà impunito. Egli è fuori dell’umanità : il volgo lo adora come un dio, l’anarchico I, detesta come un mostro. In tempi di relativa civiltà il re è un anacronismo.

    La distinziono fra uomo e re viene fatia dagli stessi monarchici.

    Essi dicono che la vita umana é sacra inviolabile.Ora se ciò è vero perché quando cade un re essi fanno tanto strepito e ci assalgono con tanta furia, mentre restano insensibili, anzi accolgono con un senso di malvagia compiacenza le stragi di contadini ed operai che cadono trafitti dal piombo regio ? Che forse la vita di un operaio non vale quella di un re ? Ciò significa che essi non compiangono l’uomo, ma il re, in cui vedono colpiti sé stessi, i loro interessi, le istituzioni.

    Ed è proprio contro le istituzioni che intese colpire Gaetano Bresci.

    Per noi tutti i capi di stati, siano re o presidenti di Repubbliche, si equivalgono. Ma Umberto di Savoia al torto di essere un re univa quello d’essere un degenerato. Per la sua libidine di espansione le aride lande africane furono bagnate dal sangue di migliaia di giovani strappati all’affetto delle madri e delle spose ; fu lui che decorava la belva Beccaris che fece versare tanto generoso sangue proletario per le vie di Milano. Tra i suoi. delitti privati, e nota la vile violenza per […] usata verso le povera contessa […]olani, per cui il vecchio padre […] di dolore. Dunque Umberto di Savoia […] fu un assassino coronato, come vita intima […] un bruto.

    Nell’istante .solenne in cui l’anarchico leva il braccio per colpire sono i gemiti degli […]pressi nelle caserme, sono gli spasimi dei […]rati nelle prigio ci sono gli strazi dell’[…]stuolo degli affamati che si fondono […]remiti dell’anarchico e tan[…]o un tremendo e grido di protesta e di esecrazione contro l’attuale, orribile ordine di cose.

    Questo è il significato del sublime slancio di Gaetano Bresci, la cui ombra anche da quel sepolcro di vivi che è l’ergastolo di S. Stefano incuteva tanto spavento che venne assassinato nella sua cella da due assassini inviali appositamente dalla viglia [ccheria ?] di re Vittorio Emanuele III che segue degnamente le cruente orme paterne.

    Per scuotere la tirannide dell’autorità e del capitale, noi, come Gaetano Bresci, non abbiamo fiducia che in due mezzi l’attentato e la rivoluzione.

    L’attentato è il lampo che annunzia il grande uragano sociale.

    A furia di ripetere attentati da una parte e reazione dall’altra noi prepariamo il giorno della grande riscossa proletaria.

    L’anarchico è le sintesi di tutti gli sforzi e di tutte le rivoluzioni che si sono svolte sinora nel campo della storia per le rivendicazioni umane. Noi diciamo a tutti i despoti che ci perseguitano : formate nuove leggi eccezionali contro di noi, perfezionate i vostri strumenti di tortura, aumentate le espulsioni, ma voi non arriverete mai a distruggerèci pechè noi siamo la forza ineluttabile e irrompente del progresso che si avanza attraverso tutti gli astacoli.

    Oggi, inneggiando alla tua memoria di Martire e Precursore, o Gaetano Bresci, noi sentiamo che tu non sei morto e che la tua opera di redenzione non è stata interrotta.

    E noi siamo convinti che il tuo atto di santa ribellione sarà ripetuto di continuo sino a quando il torrente della rivoluzione non avrà purificato il mondo, sino a quando sulla rovina dei troni e degli altari inni sarà sorta la società anarchica emancipatrice dell’umanità.

    Luglio 1906.

    Un gruppo d’anarchici.

    Printed by Walter, Liverpool.


    sources :
     



    [Jeu de la fraternité]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Jeu de la fraternité]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 55 × 42 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : éducation
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Demailly
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    Groupe de propagande éducative DEMAILLY

    [ jeu de l’oie. Voir répertoire Bianco 1235 ]

    texte :

    Jeu de la fraternité

    “Éduquer, c’est évoluer.” : Édité par le Groupe de propagande éducative de l’enfance : “Après le pain, l’éducation est le premier besoin du peuple.” Danton.

    [« Jeu de l’oie »] :

    [Case 1 : Écolier — Case 2 : Mère de Famille — Case 3 : Enfant Studieux — Case 4 : Laboureur — Case 5 : GUTENBERG (Découverte de l’imprimerie, 1450) — Case 6 : Jeu du Cerceau — Case 7 : La paresse — Case 8 : Caserne — Case 9 : PAPIN (Découverte de la vapeur, 1647-1714) — Case 10 : Sauvetage — Case 11 : Charité — Case 12 : Jeu de Saut-de-Mouton — Case 13 : Aéroplane — Case 14 : VOLTA (Découverte de la pile électrique, 1754-1827) — Case 15 : Instituteur — Case 16 : Hôpital — Case 17 : Jeu de la Poupée — Case 18 : JACQUART (Invention du Métier à tisser, 1804) — Case 19 : Locomotive — Case 20 : Accident du travail — Case 21 : Jeu de barres — Case 22 : Asile d’Aliénés — Case 23 : THIMONNIER (Invention de la machine à coudre, 1830) — Case 24 : Soldat — Case 25 : Natation — Case 26 : Deux Dés — Case 27 : NIEPCE (Découverte de la photographie) — Case 28 : Misère au logis — Case 29 : Verre d’Absinthe — Case 30 : Marin — Case 31 : Jeu de la corde — Case 32 : LEBON (Découverte du gas d’éclairage, 1802) — Case 33 : La Bicyclette — Case 34 : Cabaret — Case 35 : Mineur — Case 36 : SAUVAGE (Invention de l’hélice 1785-1857) — Case 37 : Jeu de Colin-Maillard — Case 38 : Forgeron — Case 39 : Gymnastique — Case 40 : Jeu de Quilles — Case 41 : PALISSY (Découverte de la céramique, 1510-1589) — Case 42 : Rentier — Case 43 : Terrassier — Case 44 : Jeu de billes — Case 45 : STEPHENSON (Inventeur de la machine a vapeur, 1781-1848) — Case 46 : Amour des animaux — Case 47 : Patinage — Case 48 : Couvreur — Case 49 : Jeu du ballon — Case 50 : JENNER (Découverte du vaccin, 1749-1828) — Case 51 : Canotage — Case 52 : Moissonneur — Case 53 : Deux Dés — Case 54 : EDISON (Invention du phonographe, 1878) — Case 55 : Skating — Case 56 : Boulanger — Case 57 : Jeu du Traineau — Case 58 : La guerre — Case 59 : ROENTGEN (Découverte des Rayons X, 1895) — Case 60 : Travailleur conscient — Case 61 : Famille heureuse — Case 62 : Semeur — Case 63 : Allégorie LA PAIX.]

    Pour la vente des images et la Propagande éducative, s’adresser au secrétaire du Groupe, Demailly, 36, rue Sedaine, Paris-11e


    sources :

    Voir Bianco Bi 1235 : https://bianco.ficedl.info/spip.php?article1235

    Voir : http://www.giochidelloca.it/scheda.php?id=127 (vu le 29/12/2012).




    [L’Internationale anarchiste et la guerre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’Internationale anarchiste et la guerre]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 38 × 24 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : guerre (généralités)  ; internationalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Abbott, Leonard D.  ; Ballard "Barret", George (1888-1917)  ; Berkman, Alexander (1870-1936)  ; Bernard, Georges  ; Bernardo, A.  ; Bersani, L.  ; Bertoni, Luigi = Bertoni, Louis (1872-1947)  ; Boudot, Édouard (1886-1974)  ; Calzitta, A.  ; Ciele van Diepen, Nestor  ; Cohen, Joseph Jacob (1878-1953)  ; Combes, Henry (1887-1925)  ; Domela Nieuwenhuis, Ferdinand (1846-1919)  ; Dunn "Fred Watson", Fred William (1884-1925)  ; Frigerio, Carlo (1878-1966)  ; Garcia, Vicente (1866-1930)  ; Goldman, Emma (1869-1940)  ; Havel, Hippolyte (1871-1950)  ; Keell, Thomas Henry (1866-1938)  ; Kelly, Harry (1871-1953)  ; Lemaire, Jules  ; Malatesta, Errico (1853-1932)  ; Marquez, A.  ; Paravich, Noël  ; Recchioni, Emidio "Nemo" (1864-1934)  ; Rijnders, Gerhard (1876-1950)  ; Rochtchine, I.  ; Savioli, A.  ; Schermerhorn, V. J. C.  ; Shapiro, Alexandre (1822-1946)  ; Shatoff, William  ; Trombetti, C.  ; Vallina Martinez, Pedro (1879-1970)  ; Vignati, Giuseppe  ; Wolfe [Woolf], Lilian Gertrude (1875-1974)  ; Yanovsky, Saul (1864-1939)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ( manifeste de l’Internationale Anarchiste ; prise de position contre la guerre) ]

    texte :

    L’Internationale anarchiste et la guerre

    L’Europe en feu, une dizaine de millions d’hommes aux prises dans la plus effroyable boucherie qu’ait jamais enregistré l’histoire, des millions de femmes et d’enfants en larmes, la vie économique, intellectuelle et morale de sept grands peuples brutalement suspendue, la menace chaque jour plus grave de complications militaires nouvelles, — tel est, depuis sept mois, le pénible, angoissant et odieux spectacle que nous offre le monde civilisé.

    Mais spectacle attendu, au moins par les anarchistes. Car pour eux il n’a jamais fait et il ne fait aucun doute — les terribles évènements d’aujourd’hui fortifient cette assurance — que la guerre est en permanente gestation dans l’organisme social actuel et que le conflit armé, restreint ou généralisé, colonial ou européen, est la conséquence naturelle et l’aboutissant nécessaire et fatal d’un régime qui a pour base l’inégalité économique des citoyens, repose sur l’antagonisme sauvage des intérêts, et place le monde du travail sous l’étroite et douloureuse dépendance d’une minorité de para-sites, détenteurs à la fois du pouvoir politique et de la puissance économique.

    La guerre était inévitable : d’où qu’elle vint, elle devait éclater. Ce n’est pas en vain que depuis un demi-siècle, on prépare fiévreusement les plus formidables armements et que l’on accroît tous les jours davantage les budgets de la mort. À perfectionner constamment. le matériel de guerre, à tendre continûment tous les esprits et toutes les volontés vers la meilleure organisation de la machine militaire, on ne travaille pas à la paix.

    Aussi est-il naïf et puéril, après avoir multiplié les causes et les occasions de conflits, de chercher à établir les responsabilités à tel ou tel gouvernement. Il n’y a pas de distinction possible entre les guerres offensives et les guerres défensives. Dans le conflit actuel, les gouvernements de Berlin et de Vienne se sont justifiés avec des documents non moins authentiques que les gouvernements de Paris, de Londres et de Pétrograd. C’est à qui de ceux-ci et de ceux-là produira les documents les plus indiscutables et les plus décisifs pour établir sa bonne foi et se présenter comme l’immaculé défenseur du droit et de la liberté, le champion de la civilisation.

    La civilisation ? Qui donc la représente en ce moment ? Est-ce l’État Allemand avec son militarisme formidable et si puissant qu’il a étouffé toute velléité de révolte ? Est-ce l’État Russe dont le knout, le gibet et la Sibérie sont les seuls moyens de persuasion ? Est-ce l’État Français, avec Biribi, les sanglantes conquêtes du Tonkin, de Madagascar, du Maroc, avec, le recrutement forcé des troupes noires ; la France qui retient dans ses prisons. depuis des années, des camarades coupables seulement d’avoir écrit et parlé contre la guerre ? Est-ce l’Angleterre qui exploite, divise, affame et opprime les populations de son immense empire colonial ?

    Non. Aucun des belligérants n’a le droit de se réclamer de la civilisation, comme aucun n’a le droit de se déclarer en état de légitime défense.

    La vérité, c’est que la cause des guerres, de celle -qui ensanglante actuellement les plaines de l’Europe, comme de toutes celles qui l’ont précédée, réside uniquement dans l’existence de l’État, qui est la forme politique du privilège.

    L’État est né de la force militaire ; il s’est développé en se servant de la force militaire ; et c’est encore sur la force militaire qu’il doit logiquement s’appuyer pour maintenir sa toute-puissance. Quelle que soit la forme qu’il revête, l’État n’est que l’oppression organisée au profit d’une minorité de privilégiés. Le conflit actuel illustre ceci de façon frappante : toutes les formes de l’État se trouvent engagées dans la guerre présente : l’absolutisme avec la Russie, l’absolutisme mitigé de parlementarisme avec l’Allemagne, l’État régnant sur des peuples de races bien différentes avec l’Autriche, le régime démocratique constitutionnel avec l’Angleterre et le régime démocratique républicain avec la France.

    Le malheur des peuples, qui pourtant étaient tous profondément attachés à la paix, est d’avoir eu confiance en l’État avec ses diplomates intrigants, en la démocratie et partis politiques (même d’opposition comme le socialisme parlementaire), pour éviter la guerre. Cette confiance a été trompée à dessein et elle continue à l’être lorsque les gouvernants, avec l’aide de toute leur presse, persuadent leurs peuples respectifs que cette guerre est une guerre de libération.

    Nous sommes résolûment contre toute guerre entre peuples et, dans les pays neutres, comme l’Italie, où les gouvernants prétendent jeter encore de nouveaux peuples dans la fournaise guerrière, nos camarades se sont opposés, s’opposent et s’opposeront toujours à la guerre avec la dernière énergie.

    Le rôle des anarchistes, quel que soit l’endroit ou la situation dans laquelle ils se trouvent, dans la tragédie actuelle, est de continuer à proclamer qu’il n’y a qu’une seule guerre de libération : celle qui, dans tous les pays, est menée par les opprimés contre les oppresseurs, par les exploités contre les exploiteurs. Notre rôle c’est d’appeler les esclaves à la révolte contre leurs maîtres.

    La propagande et l’action anarchistes doivent s’appliquer avec persévérance à affaiblir et à désagréger les divers États, à cultiver l’esprit de révolte et à faire naître le mécontentement dans les peuples et dans les armées.

    À tous les soldats de tous les pays qui ont la foi de combattre pour la justice et la liberté, nous devons expliquer que leur héroïsme et leur vaillance ne serviront qu’à perpétuer la haine, la tyrannie et la misère.

    Aux ouvriers de l’Usine il faut rappeler que les fusils qu’ils ont maintenant entre les mains ont été employés contre eux dans les jours de grève et de légitime révolte, et qu’ensuite ils serviront encore contre eux pour les obliger à subir l’exploitation patronale.

    Aux paysans, leur montrer qu’après la guerre il faudra encore une fois se courber sous le joug, continuer à cultiver la terre de leurs seigneurs et à nourrir les riches.

    À tous les parias, qu’ils ne doivent pas lâcher leurs armes avant d’avoir réglé des comptes avec leurs oppresseurs, avant d’avoir pris la terre et l’usine pour eux.

    Aux mères, compagnes et filles, victimes d’un surcroît. de Misère et de privations, montrons quels sont les vrais responsables de leurs douleurs et du massacre de leurs pères, fils et maris.

    Nous devons profiter de tous les mouvements de révolte, de tous les mécontentements, pour fomenter l’insurrection, pour organiser la révolution de laquelle nous attendons la fin de toutes les iniquités sociales. Pas de découragement — même devant une calamité comme la guerre actuelle !

    C’est dans des périodes aussi troublées, où des milliers d’hommes donnent héroïquement leur vie pour une idée, qu’il faut que nous montrions à ces hommes la générosité, la grandeur et la beauté de l’idéal anarchiste ; la justice sociale réalisée par l’organisation libre des producteurs ; la guerre et le militarisme à jamais supprimés, la liberté entière conquise par la destruction totale de l’État et de ses organismes de coercition.

    Vive l’Anarchie !

    Leonard D. Abbott, Alexander Berkman, L. Bertoni, L. Bersani, G. Bernard, A. Bernardo, G. Barret, E. Boudot, A. Calzitta, Joseph J. Cohen, Henry Combes, Nestor Ciele van Diepen, F. W. Dunn, Ch. Frigerio, Emma Goldman, V. Garcia, Hippolyte Havel, T. H. Keell, Harry Kelly. J. Lemaire, E. Malatesta, A. Marquez, F. Domela Nieuwenhuis, Noel Paravich, E. Recchioni, G. Rijnders, I. Rochtchine, A. Savioli, A. Schapiro, William Shatoff, V. J. C. Schermerhorn, C. Trombetti, P. Vallina, G. Vignati, L. G. Woolf, S. Yanovsky.

    Londres, février 1915.

    Nous prions la presse anarchiste de tous le pays de vouloir bien reproduire ou traduire ce manifeste qui n’est publié qu’en allemand, anglais et français.


    sources :

    Texte aussi appelé « Manifeste des 35 » vs le « Manifeste des 16 » qui soutenait la guerre contre l’Allemagne.



    [Die lustige Witwe]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Die lustige Witwe] / Arnold Fassbander. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 42 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : Allemagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : justice  ; littérature : poésie  ; mort
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Mühsam, Erich (1878-1934)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (poème de E. Mühsam) ; dessin (souverains [famille impériale allemande ?] montant à la guillotine) par Arnold Fassbander ]

    texte :

    Die lustige Witwe

    Marschlied zum Polterabend.


    1

    Das ist die lustige Witwe,
    die »knax« den Kopf abbeißt ;
    Den Kopf mitsamt der Krone,
    Wie immer sie auch heißt !
    Den Kopf, ob er voll oder leer ist ;
    Die Krone, ob Gold oder Blech !
    Zu lange bissen sie selber,
    Zu lange waren sie frech.

    2

    Das ist die lustige Witwe,
    Die steht auf dem großen Platz
    Und wartet auf ihre Hochzeit
    Und wartet auf ihren Schatz.
    Die hat zwei kräftige Arme
    Und läßt ihn nicht mehr aus,
    Den fürstlichen bleichen Verlobten,
    Kurz ist der Hochzeits-Schmaus !

    3

    Denn sie ist grad wie die Spinne,
    Die »schnapp« den Bräutigam frißt,
    Wenn er sie auch widerstrebend
    Im letzten Moment bepißt.
    Auf die paar Gnaden-Spritzer,
    Meint sie, kommt es nicht mehr an.
    Sie ist ja die lustige Witwe
    Und kannt’ so manchen Mann.

    4

    Das ist die lustige Witwe,
    Steht wartend schon auf dem Platz,
    Voll Ungeduld auf ihre Hochzeit :
     »Wo bleibt denn nur mein Schatz ?« 
    Ihr Deutschen, sie wartet schon lange,
    Viel Bräutigams sind im Land ;
    Sie wartet auf allen Plätzen
    Und winkt mit der roten Hand !

    5

    Ihr Deutschen, die lustige Witwe
    Steht da ohne Haube und Hut.
    Sie heult wie ihr vor Hunger
    Nach Fürsten-Liebe und –Blut.
    Laßt, Deutsche, die Dame nicht warten.
    Streut Sägespäne und Sand
    Und feiert die Hochzeit der Witwe,
    Seid endlich einmal galant !

    6

    Treibt rechts und links zusammen
    Die Bräutigamsbagasch !
    Und fürchtet nicht, daß es zu viel sind.
    Die Witwe heiratet rasch.
    Kaum hat sie den einen entwitwet,
    Geht sie an den nächsten stracks ;
    Kann hundert an einem Tage
    Heiraten mit einem Knax !

    7

    Und wißt : so ’ne lustige Witwe,
    Wie die in diesem Gedicht,
    Steht auf jedem deutschen Platze,
    Ob Ihr sie seht oder nicht !
    Und führt Ihr die Fürsten zu ihr nicht,
    Jagen Euch die Fürsten zu ihr.
    Und dann ist’s aus mit der Schlackwurst
    Und mit dem bairischen Bier.

    8

    Denn eh’ sie nicht Hochzeit gehalten,
    Bleibt die lustige Witwe am Platz,
    Und eher habt Ihr nicht Frieden,
    Eh’ sie nicht hat ihren Schatz.
    Nun, ich wünsche fröhliche Hochzeit
    Der lustigen Witwe und Euch,
    Und dann gute Fürstenverdauung
    Euch und dem ganzen Reich !

    Erich Mühsam


    sources :

    Sept. 1917.
    Voir aussi :
    https://canto.ficedl.info/spip.php?article1586





    [Aux électeurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux électeurs]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 120 × 81 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ caricature : le candidat avant et après les élections, avec petit dialogue et nombreuses citations ]

    texte :

    Comité anti-parlementaire (Groupe anarchiste du XIe - Cercle anarchiste du XXe - Groupe indépendante du IIIe)

    Aux électeurs

    Élections législatives mars 1926


    [série de citations :]
    Voter c’est s’avilir ! Voter c’est abdiquer ses droits.
    Élisée Reclus

    Le suffrage dit universel est un moyen puissant d’endormir l’activité humaine.

    L’homme qui vote dépose sa volonté dans une boite afin de la reprendre au bout de quatre ans.... si on le lui permet.

    Ce monstre ÉTAT tout dégoutant de sang humain (lui est responsable de toutes les abominations dont a gémi et dont gémit encore l’humanité.
    Georges Clémenceau

    Le suffrage dit « universel » est le moyen puissant d’endormir l’activité humaine. Le peuple prétendu souverain est un esclave que l’on saoûle avec des mots. L’électeur est un homme qui abdique et se donne des maitres.

    En politique le mensonge et l’hypocrisie y sont. quasi obligatoire. Le pavillon y est fait pour couvrir la marchandise suspecte et les étiquettes dissimulent le contenu, les grands mots, les vides désolants.

    L’éducation que nous recevons tous de l’État, à l’école et plus tard. a tellement vicié nos cerveaux, que la notion même de la liberté finit par s’égarer, se travestir en servitude.
    Pierre Kropotkine

    Em résumé, le suffrage dit universel n’est pas le suffrage de tout le monde. C’est un truc qui peut servir à certains hommes (intrigants) pour opprimer d’autres hommes.


    [dessin (caricature)]

    [légendes :]
    Avant l’élection
    Le candidat. — Électeurs ! je n’y vais pas par quatre chemins, je vous promets la lune ! Je vous la donnerai ! Je le jure !
    Les votards. — Vive notre candidat ! Vive Tartempion ! Viva la lune !

    Après l’élection
    Les votards. — Tartempion, ta promesse ! La lune… Il nous faut la lune…
    L’élu. — La lune ? La voici ! Bougres d’empaillés !

    Vu : les candidats : Toutan, Desnots


    [autre série de citations :]
    Voter c’est sanctionner son esclavage.

    Le suffrage universel est la plus grande mystification du XIXe siècle.

    La voix d’un ivrogne vaut celle d’un savant.
    Quelle absurdité !
    Les anarchistes ne veulent obéir qu’a leur raison.

    Le rôle fatal de tout gouvernement c’est de faire obstacle la pensée libre.
    Émile Gautier

    À mesure que la culture progressive développera dans l’homme une force plus grande et mieux réglée, l’individu sans doute prendra plus d’importance, et le Dieu-État suivra peut-être dans le gouffre commun, les divinités qui furent. Ce serais la belle anarchie rêvée.
    Georges Clémenceau

    De deux choses l’une, ou la loi est bonne et alors pourquoi des députés et des sénateurs pour la changer, ou la loi est mauvaise et alors pourquoi des magistrats pour l’appliquer.

    En réalité dans le malheur des hommes la politique est presque tout, et dans leur bonheur pour rien. Tandis que la science est presque tout dans leur prospérité et pour rien dans leur misère.

    La révolution se fera quand les hommes cesseront de déléguer leurs pouvoirs, quand ils cesseront de se donner des maitres, quand ils cesseront de permettre à des gens pareils à eux de dire : « Vous m’avez donné le droit d’agir pour vous ».


    [tampon] Imprimerie spéciale pour Affiches : Chaumard, 30, rue de Bretagne, Paris


    sources :

    1926, 1er trim.



    [Sacco e Vanzetti e i boia]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sacco e Vanzetti e i boia] / H. Del Sol. — Paris : CIDA (Comité International de Défense Anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , gris ) ; 50 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ dessin (portraits de Sacco & Vanzetti et de leurs bourreaux — Webster Thayer & Alvan Tufts Fuller — en flammes dansles ailes d’un monstre, au dessus d’un bâtiment indéterminé (église avec jardin ?). Signé H. del Sol, 27/08/1927) ]

    texte :

    Sacco e Vanzetti
    e i boia : Thayer e Fuller

    Édition du Comité International, 72, rue des Prairies, Paris


    sources :

    Et-ce l’impression annoncée dans Le Libertaire du 3 septembre 1927 (33e années, n° 124, 4e série) et les numéros suivants ?

    Annonce dans Le Libertaire du 3 septembre 1927 (33e année, n° 124, 4e série)
    Édition de propagande

    À la mémoire des deux martyrs


    Pour graver, d’une façon saisissante, en la mémoire de tous, le douloureux calvaire, et l’ignominieux assassinat de Sacco et Vanzetti, nous avons fait appel au concours d’un ami dessinateur et nous venons de faire tirer

    Un beau dessin


    simili-gravure sur papier crème du Japon
    Dimensions 65 cm. sur 50 cm.
    C’est une émouvante et supprime œuvre d’art.
    Elle est dès maintenant à la disposition de nos lecteurs ; la réclamer à Férandel, 72, rue des Prairies, Paris, chèque postal 580-65.
    Prix de chaque exemplaire, franco de port :
    4 francs pour Paris.
    4 fr. 25 pour la France,
    4 fr. 50 pour l’extérieur.

    1927
    Affiche liée





    [Les anarchistes aux travailleurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes aux travailleurs]. — Genève : Fédération anarchiste romande, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rouge ) ; 70 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte contre l’exploitation, etc. Imprimerie A. Giamboni, rue Masbou ]

    texte :

    Fédération Anarchiste Romande

    Les anarchistes aux travailleurs

    Bien être, liberté et paix, voila ce que l’humanité, toujours trahie par ses maîtres, a cherché en vain à réaliser.

    Bien être pour tous, avec la suppression de tout monopole des moyens de production, de consommation et d’échange, repris et gérés par la société tout entière.

    Liberté pour tous, sans prisons et sans casernes, avec la disparition des distinctions en gouvernants et gouvernés, en propriétaires et déshérités, en patrons et salariés.

    Paix pour tous découlant de l’abolition des classes et des États, de la libre disposition reconnue à chaque population, de la fin de l’âpre compétition d’intérêts inavouables sur tous les points du globe.

    Le capitalisme engendre le chômage et la misère, la servitude du champ, de la fabrique et de la mine, les victimes et les ruines des répressions et des guerres. Il maintient sa domination par l’organisation militaire, policière et juridique de l’Etat.

    Contre le capital et l’État, préparons cerveaux, cœurs et bras la lutte que seule une Révolution pourra terminer.

    Plus d’exploitation et de pouvoir de l’homme sur l’homme et vive l’émancipation intégrale du travail et des travailleurs !

    Vive l’Anarchie !

    Imprimerie A. Giamboni, 4, rue Masbou


    sources :
     


    [13 morts, 70 blessés le 9 novembre 1932]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    13 morts, 70 blessés le 9 novembre 1932]. — Genève : LICP (Ligue internationale des combattants de la paix), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 22 × 14 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; luttes ouvrières  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Ligne Internationale des Combattants de la Paix (Section de Genève)

    13 morts, 70 blessés le 9 novembre 1932

    ne suffisent pas au militarisme suisse. Ses représentants viennent à Genève narguer les victimes.
    Honte à eux !

    Les sous-officiers qui viennent « jouer » la guerre préparent de nouvelles tueries.
    Honte à eux !

    Habitants de Genève,
    Les galonnards ne sont pas vos hôtes. C’est le militarisme s’imposant en pays conquis. Partout, montrez votre mépris aux préparateurs de nouveaux carnages.
    Honte à eux !

    Ouvriers ! gens de cœur !
    Le gouvernement fédéral a annoncé un budget militaire extraordinaire de 100 millions, à ajouter aux 110 millions consacrés chaque année pour l’armée suisse. Actuellement, des millions de chômeurs n’ont pas de moyens pour vivre. Cependant, les militaristes gaspillent des sommes folles pour la mort.
    Honte à eux !

    En cette circonstance, la Genève de la SDN, la Genève du 9 novembre, doit, pour son honneur, répondre aux excitations chauvines par les cris de :

    Vive la Paix !

    À bas le Militarisme !

    LICP


    sources :
     


    [Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 n/b

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de 1932

    Union Anarchiste-Communiste

    Aux travailleurs !

    La campagne électorale est ouvert.

    D’innombrables candidats, tous pleins de bonnes intentions, sollicitent vos suffrages.

    Tous déclarent posséder le secret qui permettra d’édifier un monde nouveau d’où sera bannie l’injustice et où règnera la grande fraternité humaine. Sur ce point tous rivalisent de zèle.

    De la droite à la gauche c’est une touchante unanimité : votez pour moi, j’assurerai votre bonheur.

    Vous ne serez pas dupes !

    Quatre ans d’impuissance, de corruption, après tant d’autres expériences décevantes voivent vous convaincre.

    Le parlementarisme s’est révélé incapagble devant la crise économique présente ;

    Face à la guerre qui menace ; il n’a su apporter que de vaines et dangereuses formules pacifistes, cependant qu’il renforçait le militarisme.

    Des scandales financiers sans nombre dans lesquels politiciens de droite et de gauche ont pareillement trempé,ont étalé sa pourriture.

    Alors que des millions de travailleurs étaient réduits à la mendicité et à la misère, les parlementaires marchandaient les subsides pour les chômeurs, mais accordaient des milliards pour renflouer l’Aéropostale, la Transat, la Banque de France ; ils votaient des emprunts aux gouvernements fascistes et augmentaient les crédits pour la garde mobile et la police.

    Tout pour les parasites ! Rien pour les producteurs !

    De cette situation, tous les partis sont responsables !

    Les politiciens de gauche qui, pour reconquérir le pouvoir veulent reconstituer l’ancien cartel, font supporter tout le poids d’une gestion à la majorité Laval-Tardieu. Or ils ont démontré, dans les pays où ils exercent le pouvoir (Angleterre, Allemagne, Espagne) qu’ils sont aussi empressés que leurs adversaires électoraux à sauver le régime capitaliste.

    Depuis toujours les anarchistes ont dénoncé ces pratiques qui condamnent le parlementarisme. Ils vous disent :

    Vous allez voter !

    Mais vous perdez, en faisant cela, un temps précieux.

    Laissez donc les politiciens de tout poil s’agiter autour des urnes ; ne comptez que sur vous.

    « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »

    Méditez, compagnons, cette vérité, elle vous délivrera des travailleurs honoraires devenus les mauvais ouvriers des doctrines autoritaires.

    Éduquez-vous, organisez-vous dans vos syndicats ouvriers, débarrassez ceux-ci de la tutelle politique ; habituez-vous à penser par vous-même ; préparez votre révolte consciente, présage de la révolution sociale libératrice.

    Voilà camarades, la « profession de foi » des anarchistes.

    À tous les systèmes parlementaires ou autres, ils opposent l’organisation fédéraliste et libertaire des travailleurs.

    À bas le parlementarisme ! Vive l’action directe des travailleurs !

    [marque d’imprimerie] ICC, 19, rue du Croissant, Paris — Vu le candidat :


    sources :

    Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste n° 356 (vendredi 15 avril 1932).



    [Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; guerre (généralités)  ; pacifisme  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; patriotisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de mai 1932

    Union Anarchiste-Communiste

    La Guerre menace

    Électeurs,

    Dans la campagne électorale actuelle, tous les candidats, depuis l’Internationaliste le plus pur jusqu’au plus fervent patriotard, vous assurent de leurs sentiments pacifistes. Tous sont contre la guerre, tous sont pour le Désarmement !… Mensonges :

    Au milieu de tous ces discours de paix, la guerre se prépare.

    Pendant que ferment les usines fabriquant les produits de première nécessité, les usines de guerre travaillent au maximum ; pendant que le budget de l’hygiène publique subit des compression multiples, on voit les budgets de la guerre et de la police s’enfler d’année en année.

    Les crédits militaires sont passés de 12 milliards en 1928 à 18 milliards en 1932.

    Rien pour la vie, tout pour la mort

    Le conflit sino-japonais, qui menace de devenir un conflit russo-raponais met la paix du monde en danger. Toutes les rivalités économiques s’y font jour. La Chine est actuellement les Balkans du monde.

    La SDN a démontré son impuissance à résoudre ce conflit. Sa faillite totale est accomplie.

    Travailleurs, vous devez vous détourner de cet organisme composé des représentants de tous les gouvernants, agents des puissances d’argent et de l’industrie lourde. À aucun moment elle ne peut assurer la pais.

    Les faux pacifistes successeurs et héritiers du renégat Briand, vous trompent quand ils parlent de désarmement. La paix est impossible en régime bourgeois. Le capitalisme a besoin d’une armée pour mater les révoltes ouvrières, et pour s’ouvrir à l’extérieur de nouveaux débouchés.

    Prolétaires ! si vous ne voulez pas connaître à nouveau les terribles heures de 1914 à 1918, il est temps de réagir. Ne pensez pas qu’en envoyant à la Chambre une majorité prétendue pacifiste vous aurez écarté le danger.

    Les anarchistes vous disent : le Parlementarisme est impuissant à empêcher la guerre. Voter c’est associer à cette impuissance. Vos ennemis ne sont pas les prolétaires des autres pays, ce sont vos maîtres qui vous exploitent. Seules l’union et l’action directe des travailleurs de tous les pays, peuvent vous préserver d’une nouvelle boucherie.

    Groupez-vous dans vos organisations syndicales !

    Réalisez l’unité ouvrière.

    Fréquentez les groupes libertaires.

    Tendez la main aux travailleurs de tous les pays. Opposez un front uni à toute action guerrière.

    Agissez vous-mêmes et vous prendrez conscience de votre force.

    La guerre ne pourra disparaître qu’avec le régime qui l’engendre : le régime capitaliste.

    Pour connaître le programme des anarchistes, tous les vendredis lisez Le Libertaire

    Vu : le candidat

    [marque syndicale d’impression] ICC 19, rue du Croissant, Paris


    sources :
     


    [Contre la guerre qui menace... Grand meeting]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre la guerre qui menace... Grand meeting]. — [S.l.] : la Patrie humaine, [ ?] (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : guerre (généralités)  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte. Le lieu et la date du Meeting sont laissés en blanc ]

    texte :

    Les Amis de La Patrie Humaine, 13, rue Grange-Batelière, Paris-IXe

    Contre la guerre qui menace

    Plus que jamais, la guerre menace.

    Les dangers de conflits se précisent.

    L’Internationale sanglante des armements qui mène le monde, détient partout le pouvoir, dirige l’opinion par la presse asservie, s’emploie à exaspérer les haines ou les malentendus entre les peuples, afin d’accélérer sa course aux armements et, dans sa soif exaspérée de profits, elle ne reculerait pas devant le déchaînement d’une catastrophe où l’humanité tout entière risquerait de disparaître.

    La guerre de demain, guerre par gaz de toute nature, bombes incendiaires, ou chargées de microbes bactériologiques, étendrait ses ravages, moins sur les armées en campagne que sur les populations sans défense à l’arrière.

    Femmes, vieillards, enfants personne ne serait épargné.

    Et contre cette guerre d’extermination, il n’y a pas de moyens de défense efficaces. Le savant professeur Langevin l’a affirmé.

    Ce serait bien cette fois la dernière des guerres, car l’humanité serait anéantie !

    Comment lutter contre les fauteurs de guerre empêcher la guerre qui vient… ?

    Tels sont les sujets qui seront traités au

    Grand Meeting

    qui aura lieu

    Le ………………………, à …………………………

    Salle ………………………

    Orateurs : …………………………

    Venez en masse pour réaliser le front des bones volontés contre la guerre

    Participation aux frais : …………… fr.

    Tous les samedis, lisez La Patrie Humaine (directeur : Victor Méric), le grand hebdomadaire du Pacifisme intégral — 13, rue Grange-Batelière, Paris-IXe. — Le numéro : 0 fr. 50. — En vente partout. — Abonnements : 6 mois, 13 fr. : 1 an, 25 fr.

    [marque syndicale] 81572 Imprimerie "La Cootypographie", 11, rue de Metz, Courbevoie (Seine)


    sources :
     




    [Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    1935 1 affiche n/b Union anarchiste Union anarchiste

    texte :

    Élections municipales de 1935

    Union anarchiste

    Travailleurs, lisez ceci...

    Une fois de plus vous allez être appelés aux urnes.

    Une fois de plus, pour conquérir les conseil municipaux, et… y faire leurs petite affaires, les professionnels de l’illusion électorale vont multiplier les promesses creuses et les engagements… sans lendemain.

    Dans les comités électoraux des différents partis, les combinards s’agitent, et les tractations, les marchandages s’élaborent pour piper vos suffrages.

    Chaque parti présente un programme plein de projets mirifiques, établit des revendications d’autant plus alléchantes qu’elles n’ont aucune chance de se réaliser jamais.

    Il y a près d’un siècle que cette comédie se renouvelle.

    Votre sort en est-il meilleur ?

    Non, car le bulletin de vote favorise uniquement la classe capitaliste qui s’en sert pour duper les travailleurs, ouvriers et paysans, en leur donnant l’illusion d’un pouvoir, en fait imaginaire.

    C’est pourquoi les anarchistes affirment que dans la société actuelle

    Le bulletin de vote est une imposture !

    L’opposition des intérêts sociaux, la lutte des classes antagonistes ne peut se résoudre dans le cadre de la société capitaliste. C’est là un fait d’évidence qui ne peut échapper à aucun travailleur attentif.

    Malgré toutes les promesses qu’on peut vous faire, électeurs, ceux qui prétendent réaliser vos aspirations, travailler pour votre bien-être, se heurtent à de puissants intérêts privés qui se rient de la volonté collective exprimée par le suffrage prétendu universel. Et les meilleures volontés se brisent contre le « murs d’argent » des congrégations capitalistes.

    D’autre part, l’impossibilité d’un contrôle réel de l’électeur sur l’élu livre celui-ci à la corruption ou le condamne à l’impuissance. Les innombrables scandales de ces dernières années, éclatant un peu partout, et notamment à l’Hôtel-de-Ville de Paris, ont surabondamment démontré la pourriture des institutions topaziennes.

    Ce ne sont pas non plus quelques réformettes montées en épingle qui peuvent donner l’illusion de réalisations sociales véritables. À côté de quelques piscines bien nickelées, de quelques écoles mirobolantes, continuent d’exister d’innombrables taudis, nids à misère, nids à tuberculose. Et, préoccupées avant tout de se maintenir en place, les municipalités abandonnent les chômeurs, les miséreux, aux rebuffades et aux tracasseries administratives.

    C’est pourquoi les anarchistes vous disent encore :

    Détournez-vous de l’illusion électorale !

    Ne vous en remettez qu’à vous-mêmes du soin de votre salut.

    En votant, vous abdiquez votre volonté.

    L’autonomie de la commune est actuellement réduite à néant par la subordination du pouvoir communal à l’autorité préfectorale, c’est-à-dire en fin de compte au gouvernement de l’État bourgeois. Ne voit-on pas dans les grèves, les manifestations, où le prolétariat lutte pour son droit à la vie, le pouvoir gouvernemental déposséder systématiquement les municipalités ouvrières de leurs attributions légales ? La souveraineté du suffrage universel est ainsi réduite à néant chaque fois qu’elle risque de menacer les privilèges des puissants du jour !

    ouvriers, paysans

    La véritables représentation de la collectivité sociale ne peut se faire que dans la commune libre et autonome débarrassée des rivalités d’intérêts qu’engendre le système capitaliste, c’est-à-dire dans

    la commune libertaire

    Là seulement, les travailleurs groupés dans leurs organisations syndicales de production et de répartition pourront réaliser leurs aspirations de justice et de liberté.

    Cela implique évidemment une volonté déterminée et agissante qui ne peut se satisfaire du geste facile et sans lendemain consistant à déposer dans l’urne un bulletin de vote de telle ou telle couleur.

    Contre le fascisme qui monte, contre la guerre qui menace, l’action directe des travailleurs reste le moyen le plus efficace de lutter pour l’avènement d’une société libre et égalitaire.

    En vous invitant à déserter les sections de vote le jour du scrutin, c’est le sens que les anarchistes vous demandent de donner à votre abstention consciente et réfléchie.

    L’Union Anarchiste

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste, 29, rue Piat, Paris (20e)

    Barrez d’un trait de couleur avant affichage — Vu, le candidat


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 445 (vendredi 19 avril 1935). — Imprimerie Centrale de de la Bourse (117, rue Réaumur, Paris).

    La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.



    [Les anarchistes aux travailleurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes aux travailleurs]. — Genève : Fédération anarchiste romande, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rouge ) ; 100 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte contre l’exploitation, etc. Imprimerie rue des Bains ]

    texte :

    Les anarchistes aux travailleurs

    Les maures du monde en ont menti ! La guerre pour la démocratie n’a été que la guerre pour l’absolutisme fasciste !

    Paix et désarmement sont déclarés impossibles. Les hypocrites criminels qui déclament contre les quelques grèves de la lutte de classes dépensent des milliards en armements, en guerres coloniales, prélude à la conflagration mondiale.

    Le régime bourgeois avoue ne pouvoir assurer aux peuples ni la paix ni le travail, ni les libertés fruit des révolutions du passé. À la place du « droit des peuples » donné comme but à la guerre mondiale, il n’est plus question que du privilège, du « pouvoir des hiérarchies ».

    Les sinistres canailles qui ont menti à des millions de morts ne peuvent que continuer à trahir les vivants.

    La « paix sociale » de la corporation clérico-fasciste n’est qu’une paix de Versailles, déclarant les travailleurs seuls responsables de tout conflit et les désarmant des droits d’association et de coalition pour accroître les forces policières et militaires des exploiteurs. Au surplus, nos soi-disant nationalistes prennent leur mot d’ordre à Rome, à Berlin ou au Vatican, alors que fascisme et nazisme déclarent ouvertement vouloir démembrer la Suisse.

    Nous ne pouvons vaincre tous nos ennemis que par la conscience, la volonté et l’action de chacun venant se fondre dans un grand effort solidaire de tous.

    Assez du régime cellulaire de la nationalité et de barrières toujours plus hautes entre les peuples ; que les divisions fratricides disparaissent avec les États qui les entretiennent !

    Assez de monopoles et d’usurpations qui conduisent, par la fermeture des usines et la suppression des cultures, à l’abandon et à la destruction même de richesses, cependant que des millions d’hommes sont privés ainsi du droit au travail et à une existence aisée.

    Assez d’une religion et d’une morale d’esclavagistes déniant la liberté de conscience, d’examen. de propagande et d’expérimentation et voulant ramener le monde au plus sombre passé inquisitorial.

    Par l’élimination d’un pouvoir d’asservissement. de destruction et de mort ; par l’expropriation au profit de tous des biens, fruit du travail de tous ; par l’entr’aide mondiale, réalisons la paix, le bien-être et la liberté !

    Vive la révolution sociale ! Vive l’anarchie !

    Fédération Anarchiste Romande

    Imprimerie, 23, rue des Bains.


    sources :

    Imprimé à Genève.

    Disponible aussi au Collège du travail (Genève) : affiche du fonds Lucien Tronchet.




    [32 días de la Revolución. Nuestro sentido humano. Organizacion de la indisciplina]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    32 días de la Revolución. Nuestro sentido humano. Organizacion de la indisciplina]. — Barcelona Barcelone : CNT_ (España) : Mujeres Libres, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 45 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : femmes
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Mujeres libres (1936-1938)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ dessin ; texte recto et verso ]

    texte :

    32 días de la Revolución

    Mujeres libres

    Nuestro sentido humano

    En este instante decisivo en que las definiciones han de traducirse de modo fulminante en hechos y las posiciones en acciones rotundas, la definición y la posición de las mujeres de las mujeres libres, de las que afirman su resuelta voluntad de sedo — nos las clan los
    hechos y acciones que estas páginas recogen lo más plásticamente posible. Junto a la mano suave de mujeres que curan heridas, cuidan niños u ofrecen un sorbo de agua a la ardiente sed del combatiente, destacamos el brazo fuerte de la mujer que enarbola un fusil. No significa esto en modo alguno la renuncia a un sentido humano que queremos proclamar sobre todas las cosas. Pero nuestro sentido humano es integral, activo y beligerante. Y es transcendente. Es decir, alcanza a más que al alivio inmediato del dolor inmediato. Aspira a la eliminación radical del dolor, al menos del dolor social—de la fuente de dolores más bien—que nace de la opresión política y de la injusticia económica. Y no es culpa nuestra si, ahora, la lucha se nos plantea, implacable y apremiante, con una insistencia terca de duelo definitivo, en el estruendo mortífero de las armas. No es culpa nuestra que una agresión organizada para nuestro exterminio y armada de cañones, ametralladoras, bombas y fusiles, no la podamos reducir ni contener por el momento con ternuras femeninas y razonamientos humanitarios. Luchamos por la vida y no es culpa nuestra que, en esta lucha, tengamos que operar con la muerte.

    Nuestra proclamación de piedad para luego. Para cuando el cañón enemigo cese de cantar a nuestra misma puerta el himno feroz del fascismo. Para cuando sobre nuestras cabezas no se proyecte la sombra trágica del hacha del verdugo. Para cuando, frente a nuestra aspiración a una vida ascendente, no se cierna la inminente amenaza de las más nefandas regresiones históricas. Entre tanto, nuestro sentido humano, precisamente nuestro sentido humano, nos obliga a la lucha dura, cruenta, implacable contra un enemigo implacable. A través de la muerte, por encima de la muerte, defendemos la vida. La única vida que merece ser .1 defendida : la vicia en plenitud °e libertad.

    « Mujeres Libres »

    CNT - AIT - FAI


    CNT - AIT - FAI

    Organización de la indisciplina

    En estos momentos de enlace de cooperaciones, de alianza perfecta del frente contra-fascista, que lucha por una causa común, se destaca, con evidencia indiscutible, el resulta-do obtenido en años y años de organización de la indisciplina, de la individualidad, del sentimiento instintivo, de la acción directa. En cada hombre de la CNT y de la FAI ha surgido, ¿espontáneamente ?, un sentido aliancista que parte de la cabeza ; una pasión desbordada que dicta el corazón y que encierra toda la necesidad de la lucha ; un valor ilimitado que ciega toda reflexión del interés personal para enfocarse en un solo objetivo : vencer.

    Movidos por el resorte de la indisciplina que conduce a « lo mejor », la CNT y la FAI se encontraron desde el primer momento de alarma en las calles, en los centros, en todas partes, agrupados en una consigna única, nacida de la verdad del momento : armas.

    En Barcelona, en Toledo, en Alcalá, en la Sierra, en Guadalajara, « la indisciplina heroica » ha sobrepasado los límites de lo posible. de ese posible logrado en laboratorios y con gimnasias espectaculares. Infinidad de nuestros compañeros han caído a mucha distancia de las avanzadas oficiales. Han caído en su avanzada, en la que abre el triunfo y la victoria de todos. Han caído contentos de sí mismos. Su valor y su firmeza no obedecían a la irreflexión. El valor y la firmeza de su indisciplina es el fruto de la lucha incansable de una organización : CNT y FAI.

    Esta temeridad en el sacrificio no se improvisa. Cuesta a la organización anárquica muchos años de preparación y de lucha, una gran actividad y, por qué no decirlo, una buena organización.

    Del mismo modo que hasta ahora hemos controlado la indisciplina del valor y del sentimiento, cuando esta hora de lucha decisiva haya pasado, podremos controlar la indisciplina de la inteligencia constructiva. Pero, hoy por hoy, nos quedamos con el lema bien despejado : no queremos disciplina que limite el valor, la inteligencia y el sentimiento.

    (Del pasquín de Mujeres Libres)

    Imp. Cortes, 719. — Barcelona


    sources :
     


    [À tous les travailleurs, élections législatives, peuple réveille toi !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À tous les travailleurs, élections législatives, peuple réveille toi !]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 85 × 62 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; patriotisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :

    [ texte ; dessin humoristique (candidats escaladant le dos des bonnes poires pour s’asseoir sur le pouvoir et la patrie) ]

    texte :

    À tous les travailleurs, élections législatives

    Les Semailles : Quels qu’ils soient ! des promesses, encore des promesses, toujours des promesses

    La Récolte : de touts temps ! Scandales politiques financiers, 6 février ---, 12 février — décrets lois — misère — chômage — persécutions — Brest — Toulon — Limoges

    Surarmement, chauvinisme patriotique, menaces permanentes de guerres, dictatures des Banques et du Comité des Forges au service des 200 familles maitresses du patrimoine des Français

    Peuple réveille toi !

    Debout pour la libération totale. Réfléchis, agis, ne te donne plus de maîtres ! de chefs ! N’attends nul messie déiste ou politicien. La force est en toi-même, ta libération ne dépend que de ta propre volonté, tu peux disposer de l’arme la plus redoutée de tous les exploiteurs et des politiciens, brise leur dernier rempart et leur suprême espoir « qui est ta chaîne », le bulletin de vote. Fais la grève des électeurs, tout comme dans le cadre économique il n’y a que l’action directe : la grève expropriatrice.

    À toi de choisir ton sort ! être libre en faisant tes affaires toi-même ou être encore et toujours tondu, plumé, bafoué, sacrifié, à l’usine, aux champs, partout, en attendant les prochains champs de batailles de la guerre. « Si tu ne réagis pas. »

    S’il en était ou devait en être ainsi, aie la pudeur de ne plus gémir, de ne plus te plaindre, mais celle de te taire. Plus de frontières ni d’État. Contre la SDN des gouvernements autoritaires, pour la fédération internationale libertaire des peuples, la sereine Anarchie.

    Vive la Révolution sociale !

    Vu : le candidat.

    les Anarchistes.


    sources :
     



    [Aux électeurs... ...nous avons horreur du fascisme... ...rapprochement avec tous les peuples]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux électeurs... ...nous avons horreur du fascisme... ...rapprochement avec tous les peuples]. — Paris : LICP (Ligue internationale des combattants de la paix), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier vert ) ; 80 × 80 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : armement  ; délégation de pouvoir (élections)  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte avec logo « Pax » (globe avec épée brisée sur fond de flèche vers le haut gauche) ; affiche carrée ]

    texte :

    [logo] PAX — Élections législatives de 1936

    Aux électeurs

    La Ligue Internationale des Combattants de la Paix n’est pas une organisation électorale, elle ne se propose pas de quémander vos suffrages. mais elle vous demande d’agir sur tous les candidats pour qu’ils acceptent nos principes, auxquels nous estimons qu’est lié le salut de notre peuple et de l’humanité toute entière.

    Nous sommes convaincus que toute guerre, quel que soit son prétexte, est un crime, le crime des crimes, une folie, la folie des folies.

    Nous devons aujourd’hui tout particulièrement, repousser les prétextes de guerre que l’on invoque dans certains milieux de gauche et d’extrême gauche auxquels nous sommes, à tous les autres points de vue, particulièrement attachés.

    Nous avons horreur du fascisme

    Mais nous nous refusons à laisser transformer le combat nécessaire contre le fascisme intérieur en une guerre contre les États fascistes du dehors. On n’apporte pas la liberté à la pointe des baïonnettes, ni la révolution dans les fourgons de l’étranger. Et la guerre contre les fascismes du dehors permettrait à l’État-Major d’établir chez nous une dictature militaire qui, comme le fascisme lui-même, supprimerait toute liberté.

    Rapprochement avec tous les peuples

    Nous réclamons l’établissement de rapports cordiaux avec tous les peuples, quels que soient leurs gouvernements. Nous voulons vivre en paix avec le peuple d’Allemagne, voisin du nôtre et destiné à la rester toujours. Nous serions les premiers à défendre l’URSS si elle était attaquée, mais pas par des moyens militaires.

    Tous ceux qui pour un motif quelconque, s’efforcent actuellement en France d’exciter les esprits contre l’Allemagne, travaillent pour la guerre et les profiteurs de la guerre, pour les marchands de canons, de cuirassés et d’avions.

    Considérée comme un acheminement vers la paix désarmée, nous réclamons la nationalisation du commerce et de la fabrication des armes.


    sources :

    Annoncée dans Le Barrage n° 93 (9 avril 1936) avec une autre affiche : « Élections législatives 1936 : Dressez-vous contre l’Union sacrée pour la guerre Pour la paix, formez le Barrage, rejoignez la LICP ».




    [L’ennemi est chez nous !... Élections législatives 1936]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’ennemi est chez nous !... Élections législatives 1936]. — [S.l.] : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; pacifisme  ; socialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier de couleur ]

    texte :

    Union Anarchiste — Élections législatives 1936

    L’Ennemi est chez nous !…

    Prenant prétexte de ce que Hitler a réoccupé la zone démilitarisée du Rhin, toute la presse s’agite : « La France est menacée » ; « Notre honneur est bafoué » ; « Contre le fascisme, tous debout ! », etc.

    De l’extrême-droite à l’extrême-gauche, l’Union sacrée déjà se réalise.

    Travailleurs, souvenez-vous que c’est avec des mensonges semblables qu’on vous fit marcher en 1914. Pendant plus de quatre ans, vous avez cru vous battre pour la Justice, le Droit et la Civilisation. Votre sacrifice devait pour jamais, mettre fin au militarisme et à la guerre.

    En réalité, c’est pour la capitalisme international que vous vous êtes battus ; pour une poignée de profiteurs qui édifièrent sur votre misère et dans votre sang des fortunes colossales.

    Aujourd’hui vos dirigeants de tous les partis se préparent à recommencer ce crime :

    Le Front National, au nom de la Patrie bourgeoise, de l’honneur national ; le Front Populaire, au nom de la Patrie socialiste, de la défense de l’URSS.

    En fin de compte, le résultat sera le même et c’est d’abord pour Schneider, de Wendel ou Mercier que vous serez sacrifiés. C’est pourquoi nous, anarchistes, nous vous crions :

    Cette guerre, à laquelle on vous prépare, ce n’est pas votre guerre.

    Si vous devez vous battre, c’est contre l’ennemi intérieur : le fascisme et le capitalisme français. Il ne peut y avoir d’intérêts communs entre eux et vous ; entre les exploiteurs, les oppresseurs et vous, les exploités, les opprimés.

    C’est seulement de vous que dépend votre salut !

    Ce n’est pas des organismes nationaux ou internationaux de la bourgeoisie. Ce n’est pas non plus la SDN, tout exprès créée pour défendre les impérialismes vainqueurs contre les impérialismes vaincus.

    Ne vous laissez pas entraîner dans des rivalités dont, une fois encore, vous feriez tous les frais.

    Vous devez répondre par un non catégorique à l’idée même de la guerre !

    Et vous devez venir avec les anarchistes, avec tous les véritables pacifistes, avec tous les adversaires de la guerre et de l’Union sacrée organiser contre la catastrophe le barrage seul efficace de votre refus intransigeant, refus que vous exprimerez par tous les moyens d’action directe, y compris la grève générale qui, en dernier ressort, sera seule capable d’arrêter l’ignoble boucherie. Prolétaires, de toutes les forces, les anarchistes vous crient :

    Sous aucun prétexte, n’accepter la guerre. Vous, ses victimes, dressez-vous tous contre elle ! Détournez-vous des mauvais bergers blancs, bleus ou rouges qui veulent vous y entrainer.

    Et alors elle n’aura pas lieu !

    Vu : le candidat — Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste — [marque syndicale] La Cootypographie - 11, rue de Metz, 11 - Courbevoie (Seine)


    sources :

    Le texte de l’affiche (format colombier) est paru dans Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 490 (41e année, 4e série, vendredi 3 avril 1936).

    Cette affiche est parue en même temps que l’affiche « Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent » (format double colombier) lors de la campagne antiparlementaire de 1936.






    [Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 120 × 78 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; guerre (généralités)  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Pour les élections législatives 1936 ]

    texte :

    Union Anarchiste — Élections législatives 1936

    Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent…

    La législature qui vient de s’écrouler représente la plus totale banqueroute que l’histoire de parlementarisme est enregistrée.

    La banqueroute du parlementarisme :

    Pour succéder à la Chambre Tardieu, vous aviez élu une Chambre de gauche. Cependant, Daladier, l’actuel chef du Front Populaire, qui d’ailleurs inaugura, en 1933, par les premières amputations de traitements, la politique de déflation si funeste aux intérêts des travailleurs, dut disparaitre devant l’émeute fasciste comme Herriot, en 1926, avait dû succomber devant le mur d’argent.

    Ce ne fut pas, alors, le Parlement qui fit reculer la fascisme, mais votre action directe, par la grandiose grève générale du 12 février.

    La Chambre de gauche, elle, capitulait lâchement en abandonnant, sous le couvert de l’Union nationale, le pouvoir à Doumergue d’abord, à Laval ensuite.

    Pouvait-il en être autrement ? Nous répondons non ! Non, car l’expérience tant et tant de vous renouvelée a prouvé que dans la société capitaliste basée sur l’antagonisme des classes, le gouvernement était une duperie pour les travailleurs.

    •••

    Ne prenez pas l’effet et la cause !

    L’action directe des travailleurs :

    Les grandes réformes sociales, les améliorations de votre sort, ce n’est pas le bulletin de vote qui vous les a données, mais votre action directe de classe s’affirmant par les grèves, par les manifestations de votre puissance, imposant les revendications du mouvement ouvrier. C’est, en un mot, la crainte que vous avez su inspirer à vos exploiteurs et à vos dirigeants.

    Travailleurs, vous connaissez le chômage, les bas salaires, la menace de la dictature renforcée du capitalisme qu’est le fascisme. Croyez-vous que c’est avec l’arme en papier du bulletin de vote que vous briserez la coalition de toutes ces forces d’oppression et d’exploitation ?

    Les anarchistes répondent pour vous à cette question et ils vous disent :
    Ne vous contentez pas de ce geste vain, qui, tous les quatre ans, consiste à déposer dans l’urne un bulletin de telle ou telle couleur. C’est ailleurs que dans les isoloirs que votre destin se joue. C’est dans l’action quotidienne contre le patronat contre l’État.

    •••

    Enfin, travailleurs, les élections de 1936 doivent, à un autre titre, vous inspirer une méfiance supplémentaire. Elles se feront, cette année, sous le signe de l’Union sacrée.

    Tous les partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, se préparent à renouveler le crime de 1914. Devant la grave crise que le monde traverse, ils s’avèrent tous prêts à réaliser sur votre dos l’union des classes.

    Les menaces de guerre et l’Union sacrée :

    Aujourd’hui, sous le couvert de défendre la paix, on vous dit qu’il faut faire l’union des États pacifiques. C’est un mensonge. Il n’y a pas d’États pacifiques. Il n’y a que des impérialismes qui se disputent, par la force, la possession du monde.

    Vous, travailleurs, vous devez rester en dehors de ces compétitions.

    Vous devez avoir toujours présent à l’esprit que c’est toujours dans vos rangs que la guerre, sous quelque prétexte qu’on la fasse, fait ses victimes.

    Et si vous voulez réellement militer contre le fascisme et contre la guerre, si vous voulez travailler pour la paix, pour le bien-être et pour la liberté, affirmez votre volonté révolutionnaire, contre l’État fauteur de guerre, contre le Capitalisme fauteur de misère, contre le fascisme fauteur de dictature, par l’action directe quotidienne et non par le bulletin de vote.

    Travailleurs, faites vos affaires vous-mêmes !

    L’Union anarchiste.

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste.

    Vu : le candidat

    [marque syndicale] [La Cootypographie ?? …]

    L’Union Anarchiste

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste

    Vu : le candidat

    [marque syndicale] La Cootypographie rue de Metz - Courbevoie


    sources :

    Affiche (format double colombier), parue avec l’affiche « L’ennemi est chez nous !… » lors de la campagne antiparlementaire de 1936.