Libertaire (1895-1939), Le

(1895-1939)

Cet éditeur possède une notice sur le site « Bianco : 100 ans de presse anarchiste » : (Bianco Bi 1309). Cette notice renvoie à toutes les séries de 1895 à 1939 (Bianco Bi 1909, Bi 1313, Bi 1317, Bi 1319).

Au moins 20 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 3 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.

 

Affichage par année

43 affiches :

 

    [Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »]

    notice :
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    Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Lemanceau, E.
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Théâtre des Menus-Plaisirs
    16, Boulevard de Strasbourg, 16

    Le samedi 12 septembre 1896, à, huit heures et demie du soir

    Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »

    Aux Parisiens

    Se semant encouragés, les cléricaux déploient une rare activité ; les prétendants et leurs courtisans ne prennent plus la précaution de dissimuler leurs espérances de restauration, restauration dont les honneurs qu’on va rendre à l’autocrate russe ne sont qu’une répétition générale. Le gouvernement assiste, souriant, à ce retour offensif de la secte monarchico-religieuse.

    Francs-Maçons,

    Souffrirez-vous plus longtemps que ceux des vôtres qui gouvernent n’aient de faveurs que pour les prêtres et leurs protégés ?

    Libres-Penseurs,

    Supporterez-vous davantage que, torturant l’esprit et la lettre de lois tellement odieuses qu’on les a dénommées “scélérates”, les inquisiteurs de la magistrature étouffent la pensée et suppriment le droit d’écrire et de parler ?

    Démocrates,

    Tolèrerez-vous que des ministres républicains conspirent avec ceux qui rêvent de confisquer les quelques libertés conquises par le peuple en révolte ?

    Indépendants,

    Vous, enfin, qui n’êtes inféodés à aucun parti politique, vous qui ne relevez d’aucune organisation, d’aucun groupement, vous qui avez su vous garder fiers et libres, allez-vous attendre, pour vous dresser en indisciplinés, que soient accomplis les attentats qu’on projette contre votre indépendance et votre dignité ?

    Parisiens,

    L’heure est grave. Le but est en haut, tout en haut : vers les altitudes où radie la lumière ; la moindre faiblesse peut nous précipiter dans les régions enténébrées où, durant des siècles, les homme-noirs tinrent les générations enchaînées dans la servitude de l’ignorance et l’esclavage des superstitions.

    Ne nous endormons pas dans une criminelle insouciance.

    Ce n’est point l’existence d’un parti qui est en jeu ; c’est l’avenir même de l’humanité.

    Nous traversons une phase, décisive peut-être, de la lutte séculaire entre le Mensonge et la Vérité, l’Ignorance et le Savoir, le Dieu tyran et l’Individu libre. Pendant qu’il en est temps encore, agissons.

    Aux trente-six mille chaires d’Église qui distillent la fiction décevante de la Foi, opposons les tribunes des réunions publiques où retentira la réalité tangible, démontrable.

    Écrivons, parlons, agissons en hommes résolu » à repousser dans leurs confessionnaux et leurs sacristies les individus qui tentent de convertir la terre en un cloître colossal.

    Ce ne sera pas trop des efforts de tous pour terrasser la honteuse coalition des républicains ralliés à la Monarchie et des monarchistes ralliés à la République.

    Les organisateurs.

    Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 13 centimes.

    L’Imprimeur-Gérant : Lemanceau.


    sources :

    Dernière page de : Le Libertairen° 44 (13 au 18 septembre 1896).




    [Élections municipales : « Le Libertaire » au peuple]

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    Élections municipales : « Le Libertaire » au peuple]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections municipales

    « Le Libertaire » au peuple

    Électeurs,

    Il n’existe que deux partis : celui de l’Autorité et relui de la Liberté.

    Au premier appartiennent tous ceux qui croient à la nécessité d’un gouvernement.

    Bien que d’avis différents sur quelques points de détail, tous ces hommes sont, au fond, absolument d’accord. Leurs efforts ont pour objet la conquête du pouvoir public quand ils sont « opposition », la conservation de ce pouvoir dès qu’ils sont devenus « gouvernement ».

    Les noms de comédie qu’ils portent : conservateurs, ralliés, opportunistes, radicaux ou socialistes, se rapportent aux personnages qu’ils jouent.

    Leurs querelles, toutes de surface, sont faites pour vous donner le change. En réalité, ils n’ont qu’une ambition : gouverner pour faire des lois qui reflètent leurs intérêts et consacrent leur domination et votre servitude.

    Pour subtiliser votre confiance, ces maîtres-chanteurs emploient menaces et promesses : devant les timorés, ils agitent le spectre rouge ; devant les autres, le fantôme blanc ; aux riches, ils garantissent le maintien de l’ordre social qui protège la propriété ; aux pauvres, ils assurent une amélioration sérieuse de leur triste sort.

    Payée par ces mendiants de suffrages, la presse mène campagne en leur faveur. Discours, programmes, articles de journaux, professions de foi, placards, circulaires, argent, tous les moyens sont mis en œuvre pour vous persuader que le contrat proposé par eux vous est avantageux.

    Nous voyons bien les bénéfices que comporte pour l’Élu la signature du contrat : mandat, honneurs et pots de vins. Mais nous avons beau écarquiller les yeux, nous n’apercevons pas ce que l’électeur peut y gagner.

    Meurt-de-faim, aura-t-il de quoi manger ? Sans travail, trouvera-t-il une occupation ? Ouvrier, son salaire augmentera-t-il ? Commerçant, ses affaires iront-elles mieux ? Contribuable, ses impôts diminueront-ils ? Français, sera-t-il exonéré du service militaire ? Citoyen, sera-t-il moins écrasé par la Loi ?

    Les réformes sont impossibles. Réalisat-on, demain, toutes celles qui forment l’architecture des programmes électoraux, il n’y aurait pas un deuil, pas une larme, pas une souffrance, pas une injustice, pas un crime de moins dans le monde.

    Dans une Société capitaliste, il ne peut exister que des déplacements de capitaux. Il arrive que la fortune des uns diminue tandis qu’augmente celle des autres. Mais, après comme avant, il y a des riches et des pauvres : socialement, rien n’est changé.

    Sous régime de patronat, il ne peut exister que des déplacements de patrons — celui-ci remplaçant celui-là ; — mais il n’en reste pas moins des patrons et des ouvriers : socialement, rien n’est modifié.

    De même, dans une Société autoritaire, il ne peut y avoir que des substitutions d’individu à individu, de parti à parti, de classe à classe ; mais il n’en reste pas moins des gouvernants et des gouvernés, ceux qui font les lois et ceux qui les subissent, des maîtres et des esclaves : socialement, rien n’est transformé.

    Voter, c’est choisir entre les divers maîtres ; c’est conférer le pouvoir à des républicains plutôt qu’à des réactionnaires, à des socialistes plutôt qu’a des opportunistes ; voila tout ; ce n’est pas faire acte d’homme libre, ce n’est pas travailler à son émancipation, ce n’est pas prendre en main ses intérêts. C’est, tout au contraire, confier ses intérêts à un traître, perpétuer son propre esclavage, abdiquer toute indépendance, renoncer à son droit de révolte.

    Encore une fois, électeurs, quel bien peut résulter pour vous du contrat proposé ?

    Indifférents,

    Vous qui ne prenez pas au sérieux votre rôle de « souverains » et ne vous passionnez ni pour un programme ni pour un candidat, savez-vous que, par votre indifférence, vous assumez la responsabilité de toutes les iniquités qui se perpétuent ? Savez-vous que cette indifférence constitue une très réelle complicité ?

    Apprenez que l’Autorité n’a pas que des partisans ; elle a aussi des adversaires. Ses crimes dans le passé, son impuissance dans le présent, ses dangers dans l’avenir ont armé formidablement contre elle tous ceux qui, soucieux de vivre en paix et en joie, lui ont voué une haine implacable et sont résolus à lui livrer une guerre sans relâche.

    Sur le terrain économique, ces ennemis de l’Autorité, ces libertaires se rallient autour de cette idée : la propriété sociale.

    En politique, ils sont d’accord sur le nécessité d’abolir tout État et de laisser à chaque individu le soin de vivre en complète indépendance.

    En matière électorale, les libertaires pratiquent l’abstention consciente et active.

    Eh bien ! Si vous voulez avoir les mains nettes de toutes les malhonnêtetés commises par les gouvernants, faites comme les libertaires : abstenez-vous, ne votez plus jamais.

    Camarades,

    Plus que jamais, soyons énergiques.

    Que chaque candidat trouve devant lui un anarchiste décidé à lui faire rentrer dans la gorge ses flagorneries intéressées.

    Que dans toutes les réunions, se fasse entendre le cri de la révolte.

    Multiplions-nous.

    Que les murs de la ville et les arbres de la campagne parlent à tous de l’abstention.

    Le dégoût que soulève dans notre pensée la race des gouvernants, la haine que nous inspire la rapacité des coquins qui nous affament, versons-les à torrents dans la masse des déshérités, nos compagnons de chaînes, nos camarades de misère.

    Ils finiront par comprendre ; et, alors, nous serons bien près du but : le bonheur par la liberté.

    Le Libertaire

    Nota — Ce manifeste sur papier blanc ne peut être affiché. — Sur papier de couleur, il peut être affiché sans timbre s’il est revêtu du visa d’un candidat abstentionniste. Dans le cas contraire, il doit porter un timbre de 42 centimes.

    Lire chaque semaine, Le Libertaire, journal fondé par Sébastien Faure.


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 18 (14 au 21 mars 1896).



    [Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]

    notice :
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    Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)  ; répression  ; terrorisme  ; torture
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Butaud, Georges (1868-1926)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Girault, Ernest (1871-1933)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Murmain, Élie (1862-1913)  ; Prost, Francis (1873-1948)  ; Tennevin, Alexandre (1848-1908)  ; Tortelier, Joseph (1854-1925)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au Tivoli-Waux-Hall, reu de la Douane, le mardi 5 janvier 1897, à 8 h 1/2 du soir

    Grand meeting public

    Organisé par la Libertaire

    sur l’Inquisition en Espagne

    Conférence

    par Charles Malato et Sébastien Faure

    Prendront également la parole :
    Buteaud, Girault, Murmain, Prost, Tennevin, Tortelier, etc., etc.

    Camarades !

    Il se passe en Espagne des choses épouvantables dont, à part l’Intransigeant, la presse quotidienne n’a presque pas parlé.

    Voici les faits :

    On n’a pas oublié qu’au cours d’une procession religieuse, à Barcelone, une bombe éclata. L’auteur de cet attentat restant inconnu, le Gouvernement Espagnol profita de la circonstance pour arrêter plusieurs centaines de personnes suspectes de tendances républicaines ou de convictions anarchistes.

    Incarcérés dans la forteresse de Montjuich, ces malheureux y subirent les horribles tortures en usage durant les siècles maudits de l’Inquisition : les prisonniers furent soumis au régime de la morue salée et privés de toute boisson ; on les força à marcher nuit et jour et, quand la fatigue les terrassait, c’est à l’aide des lanières déchirant la peau des suppliciés, des tisons rougis pénétrant dans leur chair, des ongles arrachés, des testicules comprimés et broyés, des lèvres tailladées, qu’on leur faisait rouvrir les yeux et reprendre leur marche. Bref, le récit plein d’horreur des raffinements barbares auxquels recoururent les tortionnaires dépasse l’imagination.

    Sans autres preuves que les vagues aveux et dénonciations arrachés aux patients entre deux cris de douleur ou deux râles d’agonie, une Cour Martiale vient de condamner huit accusés à la peine de mort, quarante à vingt ans de prison et vingt-sept à huit années de la même peine

    Camarades !

    C’est contre cet arrêt infâme et les procédés qui en ont été la préface que nous en appelons à vos sentiments de justice.

    Il ne s’agit pas seulement d’exprimer la pitié que nous ressentons pour les victimes et l’horreur que nous inspirent les bourreaux.

    Cette manifestation — qu’il faut imposante — doit surtout avoir pour objet : d’affirmer à la face des oppresseurs l’étroite union des foules opprimées ; d’affermir et de développer dans le peuple Espagnol ses sentiments de fierté, de révolte et de haine contre l’Espagne monarchique et catholique ; enfin de faire savoir à notre gouvernement de curés que, s’il était jamais tenté de raire revivre en France la tradition des Torquemadas que le clérical Canovas acclimate en Espagne, il trouverait devant lui debout et insurgé, le peuple des journées révolutionnaires.

    Si nous voulons, camarades, que notre clameur d’indignation soit entendue, il faut que des milliers de poitrines la profèrent.

    Soyez donc en foule au meeting public du mardi 5 Janvier.

    Les organisateurs

    Pour couvrir les frais, entrée : 50 centimes.— (Nota : les dames sont admises)

    Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes.

    Paris. — Imprimerie spéciale du Libertaire, 58, rue Greneta.


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 60 (31 décembre 1896-5 janvier 1897).



    [Grande fête familiale organisée par Le Libertaire]

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    Grande fête familiale organisée par Le Libertaire]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Lapurge, le père (1838-1910)  ; Lemanceau, E.  ; Paillette, Paul (1844-1920)  ; Rictus, Jehan (1867-1933)  ; Tennevin, Alexandre (1848-1908)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Deuxième année. — n° 53 — dix centimes — du 13 au 19 novembre 1896

    Le Libertaire 

    Journal hebdomadaire paraissant le samedi

    abonnement pour la France […]
    administration et rédaction : 8, rue Briquet (Montmartre) — Paris
    abonnement pour l’étranger […]

    Grande fête familiale

    organisée par le “Libertaire”
    dans les salons du restaurant Vantier, 8, avenue de Clichy

    le dimanche 15 novembre 1896, à 2 heures après midi

    programme

    Première partie. — concert. — on entendra :
    Mesdemoiselles Alphonsine et Jane dans leur répertoire ;
    Le philosophe Paul Paillette dans ses œuvres ;
    Mévisto aîné (du Tréteau de Tabarin) dans ses œuvres ;
    Les chansonniers Xavier*Privas, Gaston Sécot, Yon Lug (du Cabaret des Quat’-z’-Arts) dans leurs œuvres ;
    Le poète Jehan Rictus dans ses “Soliloques du Pauvre" ;
    Le chansonnier anarchiste Le Père Lapurge dans ses œuvres ;
    Le chanteur populaire Buffalo dans son répertoire.

    Deuxième Partie. Causerie sans façon par le camarade A. Tennevin.

    Troisième Partie. — Bal avec orchestre
    (Le piano d’accompagnement sera tenu par le compositeur Clément.)

    Entrée : un franc par personne

    La date de cette fête coïncidant avec le premier anniversaire de la fondation du Libertaire, nous espérons que nos collaborateurs, nos abonnés, nos lecteurs et nos amis se feront un plaisir d’y assister.

    Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’uin timbre de 12 centimes.

    L’Imprimeur-Gérant : E. Lemanceau.


    sources :

    Première page de : Le Libertaire n° 53 (du 13 au 19 novembre 1896).



    [A enep ar veleien]

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    A enep ar veleien]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [40 ?] × [27 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Barrier, Léon
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    A enep ar veleien

    Mignoned a bep bro,

    Epad ma proaniomp doug an deiz evit lakat an douar da zougen kals froues, hag ober d’eus outo traou util, an eskibien, ar veleien, ar menech a ra eur gompagnunez pinvindic, goloet mad ha bevet mad en ho leziregez.

    Cavout a ra deoc’h ne reont netra ? An draze a ve control d’ar viriones.

    Cetu ama labour an dud se.

    Distagua calon an den d’eus traou ar bed man, lak anezan da blega ep klemm dindan e veach, adda en e speret ar spount d’eus eur bunision éternel hag an esperans en eur recompans hep fin, en hevelep fesson ma velomp speret an den luskellet ato être eun ifern leun a enkres, hag eur barados a eurusted ; lakat er sperejou an dra iskis-se, ar feis, pechini a Zifenn klask ar virionez hag a bermet d’ar pinvindic gwaska var ar paour, a laka tin dud da blega, evel pa vent dall, dindan ar gouarnamant, faussi ar c’hredennou var traou ar bed-ma, en eur c’holo ar sperejou gant superstisionou ridical, a cuzat outho ar gwirionesiou ar sklerra ; renta ar goustians aounik evit ma plego ato ar re vian d’ar re vras, brevi an dud digabestr ar re galouneka ; gwaska kement den a c’houlen liberte ; en eur guer lakat da badout paourentes, sentidigues a kredennou iskis ar bobl pare a ra ho finvidiguez, ho nerz hag ho galloud.

    Cetu az fallagries ar friponet se.

    Histor an amser passeet a ziskwez d’heomp penos abaoue meur a gant vloas an dud soudanennet a labour er guisse, hag a implij hep skrupul kement moyen a zo en ho galloud.

    Profita d’eus gret eus an amseriou a ignorans evit stlabeza speret an den gant kredennou faus : eun Doue e tri den eur vaoues mam ha gwerc’hès, cun tamm kouign carguet a gorf ha goad Doue el unan ; eun Doue leun a vadeles hag visericord o condaouni d’an tan eternel kement hini ne blego ket de lezen ; eun ilis carguet da ranna donezonou ha punisionou an oll galloudek ; tud da bere so roet eur galloud hep termen var an douar hag en env…

    Divezatoc’h, sklerijenned gant an deskadurez, ar sklerijenned gant an deskadurez, ar skiant n’em zirollas a enep an diotachou se, an tiranted a inflijeas ar poaniou ar re vrassa d’an dud desket, d’an dud a skiant evit ober dezo tevel.

    Egiz loened gouez, direiz ha didruez, ar pabed, an eskibien, ar religiused a gassas d’an tan meur a vill den tamallet seulamant da ganut neubeut a feis.

    Hag ar c’hriminaled se d’eus pere an torfejou a lakea da sevel an doujer hagar spount e koustians an dud, an ilis a renke anezo etouez ar Zent.

    An amzeriou milliguet se eus an inquisision, an ilis a essa hirio ho ressussita. Er broiou a c’houzano c’hoas ol galloud ar vellein, ar guiziou - se n’ho deus kollet netra eus ho c’hrueldet. E Barcelone, neves-so, gouarnamant ar spagn catholie n’eus condaounet d’an tourmanchou ar re spountussa meur a gant den evit oblija anzao ar pez n’oa ket en ho speret.

    E Frans, ar religion a so neubeutoc’h eur greden eguet eun nerz etre daouarn ar velein hag ar mistri.

    Cetu penrac ar belec, evit ober gant an dud hag an amser, en deus chanchet ar fesson eus e Zoareou trabassus.

    Dre ar s’hol, e klask kemer ar vugale.

    Dre ar govession, e ma er famillou.

    Dre ar « patronachou » e krog er yaonankis.

    Dre ar « vreuriezou catholic » e kendelc’h var bar an oad ar galloud en d’eus kemeret var ar yaouankis.

    Dre ar « syndicajou » e talc’h ar labourer, an artisan, memes er meas eus an atelier, didan surveillans ar patron.

    Dre an euvrou hanvet a « aluzen » e talc’h soumetet an dud paour a c’hoantafe disratc’ha gant ar vizer.

    Rog peurveuia, avechou oc’h ober lazic, rust ha didruez pe karantesus hervez an occasion, ato troïdellus ha druillet, belec a zo ato doujet.

    Camaradet,

    A gortoz a reimp ma ve re Zivezet evit en ean zifenn Gortoz a reimp ma tizroo ar brini du da daga achanomp, hag int barpet gant ar gouarnamant ?

    An draze a ve digalon ha diskiant.

    Labouromp eta.

    Bras eo an niver eus ar re a anaves ar sotoniach eus a lavarioc ar velein hag an dud ipokrit a zo endro dezo. Mes keu lezirek int ma reont netra evit n’em Ziouali a enep ioulou fall an dud-se pers Zalc’h erog enomp hag hirio evel biscoas adversourien ar Progres hag al Liberte.

    Ar re a vell mad an danjer a zo ho dever divuna ar re bouer, ha punta ar te digalon.

    D’ar stratill savet gand ar soudanennou hag ho c’honsortet, respontomp en eur adda ar viriones en pep korn eus ar vro. Greomp reunionou, lakeomp hor skrijou var ar mogeriou hag etre daouarn pep den ; er guiz -se e vo skignet d’an eil pen d’eguile eus ar vro enr C’hourant ouz pehini den na hello enebi, hag a gasso adren an dud a zo o micher deski geier d’ar bohl.

    Mes surtout, den na dlé conta seulamant var bolontes vad ar re-al. Pep-hini a rank cavout enan e-unan ar volontes ar gourach da labourat.

    D’al labour eta mignonet. Ar velein a dag qc’hanomp. En em zifennomp !

    Ce manifeste ne peut être affiché que revêtu d’un timbre de 0 [fr.] 06 centime.

    [Imprimeur-Gérant L. Barrier. Paris, 58, rue Grenéta]


    sources :

    Texte en breton prenant la moitié de la dernière page de : Le Libertaire n° 88 (du 16 au 22 juillet 1897).




    [Contre le cléricalisme]

    notice :
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    Contre le cléricalisme]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Lemanceau, E.
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Contre le cléricalisme

    Camarades de tous les pays !

    Tandis que nous peinons de longues journées pour féconder le sol, lui arracher ses produits et les transformer en objets utiles, les évêques, les prêtres, les moines, constituant une caste riche, bien abritée et confortablement nourrie, vivent dans l’oisiveté.

    Est-ce à dire qu’ils ne font rien ? — Ce serait contraire à la vérité. Ces gens-là s’occupent :
    Arracher aux souffrants le souci de leur félicité sur la terre ; leur faire accepter sans révolte l’adversité qui les accable ; semer dans les imaginations la terreur d’un châtiment éternel en même temps que l’espoir d’une récompense sans fin, en sorte que l’esprit humain flotte sans cesse entre un enfer de tortures et un paradis de béatitudes ; glisser dans les cerveaux cette absurdité : la foi qui, interdisant l’examen, prépare, facilite, assure l’oppression des riches sur les pauvres et l’aveugle soumission des peuples aux gouvernants ; fausser le jugement populaire sur les choses de la vie, en enveloppant l’intellect d’une atmosphère mystique qui lui cache la brutale réalité ; spéculer sur les consciences rendues timorées par un respect stupide des formes propriétaires et hiérarchiques de notre criminelle société briser les généreuse énergies ; étouffer les saines colères ; comprimer les révoltes libératrices ; en un mot prolonger — eu cherchant à les justifier — le dénuement des foules qui entretient leur opulence, l’obéissance des masses dont est faite leur domination. l’absurdité des dogmes d’où procède leur influence ;

    Telles sont les sinistres occupations de ces bandits.

    L’Histoire nous enseigne que, depuis des siècles, la caste sacerdotale travaille à ce but, recourant, sans scrupule. aux moyens, quel, qu’ils soient, dont elle peut user.

    Elle profita des époques d’ignorance pour souiller l’intelligence humaine de croyances ridicules : un seul Dieu en trois personnes ; une femme vierge et mère ; un pain à cacheter contenant le corps et le sang de Dieu lui-même ; mi Être de bonté et de miséricorde infinies vouant aux flammes éternelles quiconque ne se conforme pas à sa Loi ; une Église dispensatrice de hi mansuétude et de la colère divines ; des hommes revêtus, par le sacerdoce, d’un pouvoir illimité sur la terre et dans le ciel.

    Lorsque, plus tard, éclairée par le savoir, la pensée s’insurgea contre les inepties de cette doctrine, ces imposteurs recoururent au supplice pour imposer silence aux savants, aux philosophes. Avec une implacabilité qui ne fut égalée que par les raffinements de leur férocité, ces monstres à face humaine : papes, évêques, religieux, envoyèrent an bûcher, par centaines de milliers, des personnes convaincues ou simplement soupçonnées de schisme, d’hérésie ou d’incrédulité.

    Et tandis que les crimes de ces tortionnaires soulevaient de dégoût et d’horreur la conscience humaine, l’Église les inscrivait au nombre de ses Saints.

    Ces temps maudits d’Inquisition, l’esprit clérical tente aujourd’hui de les ressusciter. Dans les pays qui subissent encore la toute-puissance des prêtres, ce régime barbare n’a rien perdu de sa cruauté : à Barcelone, l’homme d’État de l’Espagne catholique a soumis récemment aux plus épouvantables tourments plusieurs centaines de personnes, dans le but de leur arracher des aveux.

    En France, la religion est moins une croyance qu’une force au service des dirigeants et des patrons. Aussi, le cléricalisme, s’adaptant aux nécessités du milieu, a-t-il modernisé ses procédés inquisitoriaux :
    Par l’éducation, il cherche à s’emparer de l’enfance ;
    Par le confessionnal, il s’introduit dans la famille ;
    Par l’œuvre des patronages, il pèse sur l’adolescent et le jeune homme ;
    Par les cercles catholiques et les groupements chrétiens, il s’efforce de conserver sur l’âge mûr l’influence acquise sur la jeunesse ;
    Par les syndicats mixtes, il maintient l’ouvrier, même hors l’atelier, sous la surveillance du patron ;
    Par les œuvres dites “de charité”, il garde eu soumission les déshérités que la misère pourrait pousser à la révolte.
    Tour à tour impérieux ou caressant, arrogant ou souple, sévère ou bienveillant, le clérical, essentiellement tortueux et compliqué, s’impose ou se fait accepter.

    Camarades !

    Allons-nous attendre qu’il soit trop tard pour réagir ? Allons-nous assister, impassibles, au retour offensif du parti clérical encouragé, soutenu par la complicité gouvernementale ?

    Ce serait lâcheté et folie !

    Agissons donc !

    Il est considérable le nombre de ceux qui reconnaissent l’absurdité des croyances religieuses et détestent les hypocrites de Sacristie. Mais — indolence ou veulerie — ils ne font rien pour arrêter les continuelles tentatives d’empiètement de ces incorrigibles ennemis du Progrès et de la Liberté.

    C’est à ceux qui sont pénétrés de l’imminence et de la gravité du péril, qu’incombe la noble mission de secouer les apathiques, de viriliser les lâches.

    À l’agitation fomentée par les porte-soutanes et leurs acolytes, opposons l’énergique propagande que nous inspirera la force de nos convictions anti-religieuses. Que les conférences se multiplient ; que les réunions se succèdent ; que nos manifestes soient sur tous les murs et dans toutes les mains ; ainsi se formera, d’un bout à l’autre du territoire, un irrésistible mouvement qui fera reculer les propagateurs d’un doctrine mensongère et déprimante.

    Mais surtout, que nul ne s’en remette entièrement à l’initiative des autres. C’est en soi que chacun doit puiser la volonté et le courage d’agir. À l’œuvre, camarades ! Le cléricalisme est menaçant. Défendons-nous !

    Le “Libertaire”.

    Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes.

    Paris. — Imprimerie Lemanceau, 58, rue Greneta.


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 62 (du 15 au 21 janvier 1897).



    [Contre les religions]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre les religions]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Barrier, Léon
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Contre les religions

    Répondant à nos premiers manifestes. les cléricaux ont montré une fois de plus leur mauvaise foi et la nudité misérable de leurs arguments.

    Nous savons cependant apprécier le prix de leurs tumultueuses réponses à leur juste valeur. On ne se défend aussi âprement que lorsqu’on se sent sérieusement menacé. Nos premiers coups avaient donc frappé juste.

    Quelques-uns de ces professeurs d’ignorance osent s’adresser au « bon sens » des ouvriers.

    Toujours le mème procédé tortueux et insinuant dans la discussion.

    Aveugles par les lumières de la science, dès qu’ils sortent de la région obscure des mystères, ces hiboux, habitués à ne voir clair que dans les ténèbres de leurs rêveries, sont d’autant moins capables d’apercevoir la vérité qu’elle est plus éclatante.

    Le plus spécial de leur talent consiste à embrouiller de la façon la plus complète les choses les plus simples, délayer les idées les plus claires et les submerger dans un flux de paroles et de formules pompeuses. savantes pour les jobards, mais creuses ou incompréhensibles, si bien que l’homme de « bon sens » ne sait plus où donner de la tète. Comme dirait Vallon : Il entend bien le tic-tac du moulin, mais il n’en voit pas la farine.

    Avec nous qu’il se rassure ! Il n’y a qu’à examiner de près pour s’apercevoir bien vite qu’il ne peut y avoir, chez ces vendeurs d’eau bénites selon l’expression d’Helvétius : « qu’un délutée de mots répandu sur un désert d’idées ».

    ***

    Ces gens de sacristie cherchent d’abord à se laver de l’accusation d’hypocrisie, de spéculation et d’imposture qu’on leur a tant de fois. et avec juste raison. jetée à la face.

    Sur un de leurs manifestes, nous lisons : « Un homme raisonnable peut-il soutenir, sans broncher, que les évêques. prêtres, religieux, qui ont existé et existent encore font (sic) métier d’hypocrisie ? »

    Prétendre, comme l’usurier spéculant sur l’intérêt de l’argent. qu’il faut se résigner en ce monde pour être récompensé au centuple dans l’autre ;

    Faire payer par des frais de sacrements savamment espacés dans le cours de notre vie le droit à naissance.,à l’adolescence, au mariage et à la mort ;

    Prêcher le mépris de la chair et rechercher âprement les plaisirs luxurieux ;

    Clamer le désintéressement des choses de la terre et convoiter ardemment les places les plus élevées de la société — consultez l’Histoire — pour pouvoir plus aisément peser de leur néfaste influence sur la pauvre espèce humaine ;

    Entretenir avec soin cette passion singulière pour le merveilleux et le surnaturel à l’aide de laquelle la pauvre, l’aveugle humanité a si longtemps enduré les tortures les plus épouvantables ;

    Prêcher le pardon aux ennemis et torturer les profanes ;

    Parler de paix et sur les cadavres des vaincus chanter des Te deum ;

    Proelamer la fraternité universelle avec le « Aimez-vous les uns les autres » de Confucius et oser s’affirmer patriotes, c’est-à-dire part-sans de cet égoïsme national qui pousse l’égorgement des peuples ; — fomenter, avec cet esprit machiavélique qui leur est particuiller. la haine, les guerres civiles. politiques ou religieuses, suivant les besoins de leur immense ambition, etc., etc. ;

    N’est-ce pas là faire métier d’hypocrisie. de spéculation et d’imposture ?

    ***

    D’autres s’écrient : « Athées, vous êtes des immoraux ! »

    Avec le philosophe Kant, nous répondons : « Insensés, que le fanatisme aveugle, sachez que la mort de vos dogmes sera l’enfantement de la morale. »

    C’est la religion et l’immoralité qui, de siècles en siècles, marchant la main dans la main, ont semé dans le monde le germe de tous les rives et de tous les crimes.

    À la place de votre soi-disant morale. artificielle et dogmatique, basée sur le privilège, nous voulons, nous, établir la belle morale de réciprocité, d’après laquelle, dans une société égalitaire, chacun trouvera son propre bonheur dans le bonheur des autres, où le bien de tous résultera de celui de l’individu et réciproquement.

    Il vous convient bien à vous. métaphysiciens religiosâtres. de parler de morale. vous dont la confession vous débarrasse aisément de vos crimes !

    Une simple question !

    Est-ce moral que d’être moral par désir de récompense ou crainte de châtiment ?

    ***

    D’autres encore ont l’audacieuse candeur de s’écrier :
    « Quel grand mal porte à la société la croyance au ciel et à l’enfer, c’est-à-dire récompense pour le juste, l’homme de foi, châtiment pour le malfaiteur et l’apostat ! »

    Quel grand mal ?

    Mais il faut se boucher les yeux pour ne pas le voir partout répandu du jour où notre imagination criminelle a semé les hypocrisies dans nos cœurs en les terrorisant. Comment expliquer notre asservissement séculaire, notre résignation coupable ?

    Comment toutes nos douleurs pourraient-elles s’expliquer si votre monde avait été créé, s’il était dirigé par une intelligence infiniment bonne, toute-puissante et. éternelle ? Pourquoi votre nommé Dieu n’a-t-il pas tracé son nom en traits d’étoiles dans le ciel et mis fin de cette façon à tous les doutes, à toutes les angoisses qui tourmentent le cœur de l’homme ? Pourquoi ce tout-puissant n’a-t-il pas d’un geste fait ce cesser ces disputes éternelles qui ont été pour la pauvre espèce humaine tâtonnant dans les ténèbres la source de tant de larmes et de gémissements ? Pourquoi se dérobe-t-elle à nos regards ? Pourquoi tend-elle à notre raison des pièges au moyen desquels les ignorants — multidino ingens — sont précipités dans des doutes sans fin et des maux sans nombre ?

    Une question :

    Votre Dieu infiniment juste aurait dit à Ève, après l’avoir laissé pécher : « …Désormais les femmes enfanteront dans la douleur... » Que lui avaient donc fait les femelles d’animaux ?

    D’autres calotins osent cyniquement sr réclamer de la… Science !!!

    La mémoire de quelques savants : Claude Bernard et Pasteur, est à cet effet mise à contribution. Argument déplorable qui se retourne contre eux de la façon la plus décisive, « Vous oser dire que l’athéisme est une conséquence scientifique, nous disent-ils. Et Claude Bernard, Pasteur, Ampère, etc.. ne sont-ils pas morts dans les bras du prêtre catholique ? »

    Quelle inqualifiable, audace !

    Ils osent invoquer le nom de savants dont le souvenir tout entier proteste violemment contre le rapt odieux qu’a fait de leurs cadavres la gent cléricale, profitant toujours de l’état comateux d’un malade ou de la mystique faiblesse des femmes, afin de pouvoir s’emparer des morts.

    Le démenti ne se fait pas longtemps attendre de la part de ceux-là même dont ils réclament le posthume appui.

    Claude Bernard a écrit textuellement (grand Traité de Physiologie) : « Reculons sans cesse les limites de la Science ; lorsque celle-ci fait un pas en avant, la Foi en fait deux en arrière. »

    Et Pasteur (discours au Collège de France) s’écriait : « L’acquis scientifique est pour les esprits cultivés une source de satisfaction plus grande que le gout du surnaturel et du merveilleux. »

    L’imposture (les ignorantins, ici trop évidente. éclatera à tous les yeux.

    La Science ! Ils ont l’audace d’invoquer la Science !!!

    Lamennais a eu le mérite de plus de franchise en disant : « La Science et la Foi s’excluent ! »

    Il est clair comme le jour qu’en admettant le miracle de la création, il ne reste plus de place pour la discussion scientifique. La Foi et la Science sont deux royaumes distincts dont les frontières incessamment se déplacent au profit de la dernière. Des territoires qui étaient au pouvoir de la foi, il y a cent ans et plus, sont aujourd’hui occupés par la Science et ce mouvement ne fera que s’accentuer avec le temps. La théologie et l’exploration de la nature ne peuvent marcher front et paisiblement. Il n’y a pas de science là où il n’y pas de démonstration expérimentale et de la raison. Il n’a a pas de science là où il y a le mensonge de la révélation et l’inepte absurdité des mystères. Il n’y en aura pas pour les cléricaux tant que le télescope n’aura pas découvert l’assemblée des anges et que des hommes ne seront pas tombés des gradins du ciel.

    Et c’est cette Science qui, proclamant le règne de la matière éternelle. incréée, bannissant à jamais de vos « sanctuaires » la criminelle fiction du Déisme, mettant en fuite les religions comme la lumière met en fuite l’obscurité, purgeant la terre des horreurs de l’Autorité, accordera à l’homme le bien-être intégral auquel il a droit.

    Imprimeur-Gérant Léon Barbier, 18. rue Grenéta. — Paris.

    Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 0 fr. 12.


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 71 (du 18 au 24 mars 1897).



    [Germinal]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Germinal]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Angiolillo Lombardi, Michele (1871-1897)  ; Barrier, Léon
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : nécrologie
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Germinal

    Germinal

    Dans le champ noir des affamés,
    Comme une plaie héréditaire,
    Les grains que vous avez semés,
    O Bourgeois ! vont sortir de terre.
    La haine, cette fleur du mal,
    Germe vivace en nos entrailles.
    Il en jaillira ce qu’il pourra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Tout ce qui vient des malheureux,
    Leur amour même, vous tourmente ;
    Le coït de ces ventres creux
    Vous écœure et vous épouvante.
    Que chaque accouplement brutal
    Fasse un soldat pour nos batailles.
    Plus il en naîtra, mieux ça vaudra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Quand les pauvresses réprouvés,
    Martyrs en butte à la détresse,
    Se seront enfin soulevés, Réclamant leur part de richesse ;
    Au tronc du vieux monde inégal
    On fera de larges entrailles
    Il en jaillira ce qu’il pourra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Les forgerons et les mineurs,
    Va-nu-pieds sortant de leurs bouges,
    Seront de rudes moissonneurs
    Lorsque viendront les moissons rouges.
    Guerre aux repus du Capital !
    Il faut égaliser les tailles ;
    Il en coulera ce qu’il pourra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !
     
    Quand les meurt de faim rassemblés
    Se dresseront pour la Révolte,
    Serrés, nombreux comme les blés,
    Les fusils feront la récolte.
    Pour changer l’ordre Social
    Il faut de vastes funérailles.
    Plus on en tuera, mieux ça vaudra.
    Hardi les gars !
    C’est Germinal
    Qui fera pousser les semailles !

    [gravure portrait :] Michel Angiolillo


    Ils ont été bien interdits ceux à qui Angiolillo, sur le point de payer de sa vie l’acte de justice accompli sur la personne du monstre Canovas, demanda la permission de prononcer un mot, un seul.

    Et leur stupéfaction s’est accrue, quand, d’une voix vibrante, forte, claironnant, le supplicié proféra ;

    « Germinal ! »

    Ce mot, les bourreaux ne l’ont point compris. Ils ne le pouvaient comprendre. Mais ce n’est pas pour eux qu’Angiolillo poussa son cri suprême, c’est pour tous ceux qui, disséminés à travers la planète, ont voué à notre Société de sang et de boue une haine inextinguible.

    Le condamné savait que, passant au-dessus des murs de la prison, franchissant la haie barbare des policiers et des soldats, son Germinal irait, solennel et formidable, frapper l’oreille des hommes de pensée haute et de conviction ardente qui composent la génération nouvelle, présageant magnifiquement les révoltes implacables.

    Il savait que ce Germinal les anarchistes le répéteraient, l’expliqueraient, le commenteraient, appelant les foules à recueillir tout ce qui s’en dégage de colère et d’espérance.

    Germinal ! cela voulait dire : « Débarrassez-vous de ma personne. Je vous défie de supprimer l’idée que j’affirme avant de disparaître. Assassinez-moi, vous êtes les plus torts. Elle, vous ne la tuerez jamais !

    « Germinal ! Le grain monte. Dans le champ des intelligences, le sol crève sous l’effort irrésistible de la semence en fermentation. Les terres se couvrent d’épis. Ils sont durs, lourds, superbes.

    « Germinal ! C’est le renouveau perpétuel. C’est la vie sortant de la mort. C’est l’éternel et ininterrompu pêle-mêle des naissances et des disparitions ! C’est la transformation fatale et séculaire ! C’est l’imprimable enchaînement des assauts et des résistances. C’est l’enfantement confus, mystérieux, mais irréfragable des effets et des causes !

    « Germinal ! C’est le printemps sans commencement et sans fin : c’est la Nature en constante élaboration ; c’est l’univers en travail depuis les hivers les plus inconnus jusques aux demain les plus insoupçonnés.

    « Germinal ! C’est l’histoire s’écrivant sous la dictée des événements que nulle force humaine ne saurait enchaîner, que nulle puissance n’est de taille a dominer !

    « Germinal ! C’est, au travers des larmes amères, la douceur des sourires ; c’est, au sein des ténèbres qui enveloppent l’humanité ignorante, la lueur qui perce l’obscurité et oriente les foules vers les horizons de clarté. C’est, malgré le cliquetis des armes, le grondement des canons, le crépitement de la mitraille et les vociférations des soldats, c’est le calme bienfaisant des apaisements définitifs et des réconciliations sans retour.

    « Germinal ! Les cerveaux vont être conquis ; les cœurs sont sur le point d’être gagnés ; les volontés s’arment de résolution ; les bras s’apprêtent. Dans les palais des tyrans, dans les temples des imposteurs, dans les demeures des riches, dans les tribunaux, les prisons, les casernes, les couvents, partout où se concerte et s’accomplit le crime, partout où gémissent les tourmentés, d’un bout de la terre à l’autre, s’annonce la prochaine tourmente, pleine de terreurs pour les uns, emplie d’espoirs pour les autres !

    « Germinal ! Ils sont venus les temps — ah ! pourquoi ont-ils tant tardé ? — des responsabilités et des représailles ! Les temps où les écrasés et les vaincus demanderont des comptes aux triomphateurs et aux bourreaux ! les temps où les esclaves se rueront sur les maîtres ! les temps des haines vengeresses et des exécutions salvatrices !

    Germinal ! Germinal !! Germinal !!!

    Telle est la signification de ce seul mot Germinal sur ces lèvres qui allaient pour toujours devenir muettes.

    Germinal ! C’est le nunc dimittis de cette bouche qui, avant d’être glacée par la mort, évoque si puissamment la vie universelle, annonce le crépuscule d un passé de misère, d’horreur et de violence et l’aurore d’un présent de douceur, de beauté et d’abondance.

    Germinal ! Ce sera le cri de ralliement pour la levée de boucliers des exploités contre les exploiteurs, des opprimés contre les tyrans, des maigres contre les gras, des déshérités contre les privilégiés !

    Ce sera la diane des grands jours de bataille ! C’est bref, c’est farouche, c’est entraînant !

    Germinal ! Germinal !! Germinal !!!

    Le Libertaire.

    Ce placard ne peut être affiché que revêtu d’un timbre de 12 centimes.

    Imp. Léon Barrier, 120, rue Lafayette, Paris


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 95 (du 5 au 12 septembre 1897).



    [Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Matinée-spectacle au profit des martyrisés de Montjuich] / Willette, Adolphe (1857-1926) "> Adolphe Willette. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Barrier, Léon  ; Briand, Aristide (1862-1932)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Paillette, Paul (1844-1920)  ; Tarrida Del Mármol, Fernando (1861-1915)  ; Willette, Adolphe (1857-1926)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Père Peinard (1889-1902), le  ; Revue blanche (1891-1903), La  ; Temps nouveaux (1895-1914), les  ; Trimard (1897-1897), le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au profit des martyrisés de Montjuich
    et de leurs familles

    Théâtre de la République
    rue de Malte

    Le dimanche 8 août 1897, à 2 h. très-précises de l’après-midi

    Matinée-spectacle

    Organisée par le journal Le Libertaire
    Avec le concours de L’Intransigeant, de La Lanterne, de La Justice, des Temps nouveaux, du Père Peinard, de La Revue blanche, du Trimard

    Allocutions
    F. Tarrida Del Marmol, au nom des Martyrisés de Montjuich — Aristide Briand, au nom de La Lanterne — Marcel Sembat, au nom de La Petite République — Charles Malato, au nom de L’Intransigeant

    Auditions
    de mesdames Duparc, de Parisiana-Consert ; Kamouna, des Quat’-z’Arts ; Louise France ; Bob Walter, des Concerts de Paris ; Jeanne Descrains, professeur de diction
    de messieurs Marcel Legay, chansonnier ; Yon Lug, chansonnier ; Charles Lesbros, du Théâtre de Monte-Carlo ; Xavier Privas, chansonnier ; Paul Paillette, poète-philosophe ; F. Dufor, dans ses créations ; P. Laforest, de la Porte Saint-Martin ; Georges Tiercy, chansonnier ; Frédy, de Parisiana-Concert ; Buffalo, chanteur populaire
    Les Bohémiens de Montmartre

    Le programme détaillé illustré par A. Willette sera vendu dans la salle au profit des Martyrisés de Monjuich et de leurs familles

    Prix des places :
    Avant-scène de rez-de-chaussée et de balcon : 3 fr. la place — Avant-scène de 1re galerie, loges de balcon, fauteuils d’orchestre et de balcon de face : 2 fr. — Fauteuils de balcon de côté et fauteuils de foyer : 1 fr. — Les autres places : 50 centimes
    Le Bureau de Location est ouvert au Théâtre tous les jours, de 2 à 5 h.

    En raison du but que nous proposons et de la nécessité absolue où nous sommes de recueillir le plus d’argent possible pour les espagnols bannis, aucune place de faveur ne sera donnée pour la matinée du 8 août.


    À tous

    La forteresse de Montjuich s’est ouverte devant le peloton d’exécution, puis de nouveau pour les départs au bagne, enfin sur la route de l’exil !

    Après les victimes dont le sang rougit l’aube du 4 mai, après l’enchainement définitif des forçats, après le renvoi des acquittés comme innocents, brisés et mutilés par un an d’épuvantables tortures, on aurait pu croire le monstre satisfait.

    Non pas ! Son appétit de souffrances est insatiable et les malheureux, qua les bourreaux ou la chiourme épargnent, sont condamnés à la plus désespérante des libertés.

    Ceux d’entre eux d’abord qui ne peuvent trouver, chez leurs parents et leurs amis, des ressources suffisantes pour le paiement de leurs frais d’exil, sont gardés dans l’effroyable prison toute pleine encore de cris d’agonies et de sanglots douloureux.

    Ils sont encore cent-vingt neuf malheureux attendant qu’un effort de splidarité leur ouvre des cachots où ils sont détenus acquittés ! attendant qu’une main humaine les arrache des griffes monstrueuses d’une justice (!) qui dut les reconnaitre innocents !

    Quant à ceux qui, plus favorisés par leurs ressources personnelles, ont pu tenter leur délivrance en exil, leurs yeux ont du chercher quel pays voisin voudrait bien les accueillir. C’est à qui, des Maîtres de peuples civilisés, affirmerait haut et vite sa volonté formelle de leur refuser tout abri.

    Un État ou le mot de liberté est écrit sur tous les murs, un autre État où cette liberté, sans être écrite est accordée parfois, protestèrent contre l’invasion de ces douleurs, et dénoncèrent à leurs polices l’arrivée’ des martyrs.

    Et les membres encore endoloris, les plaies à peine refermées, le corps labouré de meurtrissures cuisantes, affaibli par d’horribles mutilations, secoués d’accès de fièvre, les plus heureux (!) de ces acquittés sont parvenus tant bien que mal à quitter leur pays.

    Tous naturellement sans travail, la plupart à peine vêtus et ne parlant aucune langue étrangère, arrivent ici ou là, dans l’impossibilité même de conter leur infortune et de solliciter un outil ou un refuge.

    Presque tous appartiennent aux familles les plus pauvres de Barcelone. Quand la justice a besoin de victimes, razzia ou rafles sont toujours faites aux quartiers de misère.

    Aussi quand des groupes se formèrent pour venir en aide à ces abandonnés et ces traqués, les premiers efforts furent-ils bien insuffisants pour tant à panser, tant à soulager, tant à nourrir, tant à loger !

    À Paris, des fonds recueillis pour les exilés qui arrivaient et pour ceux qui restent à délivrer de Montjuich, la plus large part fut promptement dépensée.

    En faisant appel dimmanche prochain, d’une part au concours des paroles les plus indépendantes, d’autre part aux talents les plus généreux, en faveur de cette œuvre de solidarité humaine, nous faisons aussi, nous faisons surtout appel au concours de tous. Au concours non pas seulement de nos camarades et des amis de notre cause qui n’est point seule en jeu, mais de tous les hommes sans exception, quel que soit leur pays, la place qu’ils peuvent y occuper et dont le cœur n’est pas fermé à tout sentiment de pitié, d’indépendance et de dignité.

    Nous faisons appel à tous pour un double concours.

    La présence à cette manifestation sera la plus éloquente façon de protester contre une des plus sauvages atteintes de l’Autorité, et qu’on ne s’y trompe pas aussi, une de ses plus cyniques menaces ! Les sommes versées à cette réunion pour chaque entrée, permettront de faire faxe aux nécessités les plus immédiates, intéressant l’existence des bannis et la libération (!) du plus grand nombre possible de ceux que Montjuich retient encore.

    Nous convions donc, au nom de l’humanité, tous ceux qui ne connurent pas, grâce au silence généreusement payé de certaine Presse, l’affreux et trop indéniable réveil de l’Inquisition espagnole, à s’informer des témoignages que nous en avons fournis et que nous pouvons en fournir.

    Ceux qui connurent le drame de Barcelone, nous les convions, à plus juste titre encore, à répandre autour d’eux l’horreur et l’indignation que soulèvent de tels crimes !

    Et les uns et les autres, et tous, au nom de l’Humanité, nous les convions par leur présence au théâtre de la République, le dimanche 8 août, par leur participation payante, à protester contre l’infamie de l’inquisiteur Canovas et de la sanguinaire Christine, en même temps qu’ils assureront notre œuvre de libération et de véritable fraternité.

    Le peuple d’Espagne, qui pourra comme nous au jour de son émancipation, arracher de son histoire tant de pages souillées et sanglantes, n’apprendra pas sans émotion ni joie que les fiers amants et les courageux lutteurs de la Pensée arrachés à ses rangs, ont trouve chez les autres peuples l’accueil hospitalier, gage de solidarité dans la haine de leurs maîtres et dans la marche à la conquête des libertés !

    Les organisateurs

    lm. Léon Barrier, 120, rue Lafayette, Paris.

    (Cette feuille ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes).


    sources :

    Dernière page de : Le Libertaire n° 91 (du 7 au 14 août 1897).



    [Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : Dreyfus est innocent !]

    notice :
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    [
    Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : Dreyfus est innocent !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : armée  ; justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus  ; conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    Théâtre Moncey
    50, avenue de Clichy

    Le samedi 3 septembre 1898, à 8 heures et demie du soir

    Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure

    sujet traité

    Dreyfus est innocent !

    Aux hommes libres !

    Oui, Dreyfus est innocent !

    Tous ceux qui ont impartialement étudié l’affaire sont acquis à cette conviction.

    La vérité éclaté aujourd’hui si lumineuse, si écrasante, que l’État-Major et ses complices en sont épouvantés.

    Les feuilles Saint-Dominicaines auront beau mettre tout en œuvre pour perpétuer l’erreur, elles auront beau couvrir d’insultes les défenseurs du droit, il faudra bien que le monument de mensonges et de crimes édifié par les Mercier, les Henry, les du Paty de Clam et les Esterhazy s’effondre un jour ou l’autre.

    Il dépend des hommes de cœur et d’énergie que ce jour soit proche. C’est à ceux-là, à tous, quelles que soient leur religion, leur race, leurs opinions politiques et leur situation sociale, que je m’adresse.

    * * *

    Il faut que toutes les responsabilités soient établies.

    Il faut que chacun — si haut placé qu’il soit — supporte le poids de ses fautes.

    Il faut que la conscience publique se soulève et exige la vérité tout entière.

    Des décisions prises par des militaires, j’en appelle au bon sens des hommes libres. Des arrêts prononcés par les Conseils de guerre, j’en appelle à la justice du Peuple.

    * * *

    Ma certitude est complète, ma conviction inébranlable. J’irai partout propager la vérité et je ne m’arrêterai que lorsque celle-ci sera triomphante.

    Que tous ceux qui sont pénétrés de la confiance qui m’anime fassent de même, et bientôt si formidable sera l’effort, que l’indignation universelle réclamera et accomplira la liquidation sociale démontré.

    Sébastien Faure

    Mes conférences sont toujours contradictoires. J’invite tout spécialement à celle-ci — et pour y prendre la parole si bon leur semble — les Nationalistes et les Antisémites.
    S’ils ont confiance en leurs affirmations, qu’ils viennent les soumettre à la discussion publique.
    Sébastien Faure.

    Entrée : Premières, 1 fr. — Secondes, O fr. 50

    Nota. — Cette liage ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 0 fr. 12 centimes.

    Imprimerie spéciale du Libertaire, 10, rue Flocou, Paris


    sources :

    Parue au dos du Libertairen° 145 (4-10 septembre 1898).




    [Grand meeting public et contradictoire : sabre et goupillon]

    notice :
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    [
    Grand meeting public et contradictoire : sabre et goupillon]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; justice  ; religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Broussouloux, François Jean-Baptiste (1863-....)  ; Dhorr, Henri (1865-1914)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Lafond, Claude
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus  ; conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Salle Chayne

    12, rue d’Allemagne, 12

    Le samedi 22 janvier 1898, à 8 heures et demie du soir

    Grand meeting public & contradictoire

    organisé par le journal Le libertaire

    ordre du jour

    Sabre et goupillon

    orateurs inscrits
    Sébastien Faure, Broussouloux, Henri Dhorr, etc,

    Les derniers avènements ont eu l’heureux résultat de faire tomber les masques et de préciser nettement la situation.

    On sait aujourd’hui que sous les impostures : Patrie, Drapeau, Honneur de l’Armée, Antisémitisme, se dissimule une honteuse alliance entre

    Le sabre le goupillon

    Cette alliance avait mobilisé, lundi soir, ses troupes de première ligne : Sociétés de tir et de gymnastique ; organisations patriotiques, groupements antisémites, cercles catholiques, petits braillards rive-gauche de la réaction.

    Ils étaient des milliers, au Tivoli Vaux-Hall, réunis dans le but de réclamer au gouvernement de curés que nous subissons des poursuites contre tous ceux qui refusent de collaborer à leur odieux projet de dictature.

    Quelques centaines d’hommes de courage et de conviction ont réduit à l’impuissance leurs ardeurs belliqueuses ; mais leur fureur de répression n’a lait que puiser une force nouvelle dans la rage de cette mémorable raclée.

    Camarades,
    Nous offrons à ces incorrigibles souteneurs de l’Église et du Militarisme l’occasion d’exprimer publiquement les sentiments qui les animent et le but qu’ils poursuivent.

    Celle intéressante discussion mettra en présence : les partisans de l’éteignoir et ceux de la lumière, les individus qui tentent de ressusciter un passé de despotisme, de misère, et les hommes spis aspirent à un avenir de bien-être, d’affranchissement.

    Ceux qui assisteront à cette instructive rencontre d’opinions contradictoires verront, sans difficulté, de quel coté se trouve la raison.

    Le Libertaire 

    Cette page ne peut être affichée

    Prix d’entrée : 50 centimes

    L’imprimeur-Gérant : Lafond, 5, rue Briquet


    sources :

    Parue au dos du Libertaire n° 114 (22-29 janvier 1898).



    [Grand meeting public et contradictoire de protestation contre les lois scélérates]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grand meeting public et contradictoire de protestation contre les lois scélérates]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : armée  ; justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Briand, Aristide (1862-1932)  ; Cyvoct, Antoine (1861-1930)  ; Janvion, Émile (1866-1927)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Quillard, Pierre (1864-1912)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Pour les familles des récentes victimes des lois scélérates

    Maison du Peuple, 47, rue Ramey (impasse Pers)

    Le samedi, 26 novembre 1898, à 8 h. 1/2 du soir

    Grand meeting

    public et contradictoire de protestation contre

    les lois scélérates

    Avec le concours assuré de
    Aristide Briand — Antoine Cyvoct — Émile Janvion — Charles Malato —Pierre Quillard

    À tous !

    Les lois de décembre 1893 et de juillet 1894 sont une honte.

    On les a dénommées « scélérates », on a eu raison.

    Elles constituent un attentat permanent à la sécurité de chacun.

    Véritable prime inerte à la délation, elles convertissent ce pays en une nation de mouchards.

    Les Gouvernants prétendent quelles elles n’ont été faites qu’en vue de circonstances exceptionnelles et que, présentement, elles ne sont pas appliquées.

    Avec leur ordinaire impudeur, les Gouvernants mentent.

    La conférence anti-anarchiste se propose la généralisation des lois scélérates aggravées. Par des mesures internationales, d’une rigueur sans précédent dans l’histoire, les réacteurs de tous pays s’apprêtent à traquer impitoyablement les hommes d’indépendance et de Vérité.

    Camarades !

    Se taire, s’incliner serait ta pire des fautes en même temps que la plus déshonorante des lâchetés.

    Nous ne commettrons ni cette faute, ni cette lâcheté.

    Nous protesterons.

    Et vous joindrez à notre cri d’indignation l ’expression de votre colère et de voire révolte.

    Ce sera le moyen le plus sûr de conjurer le système d’oppression par lequel les Dupuy de toutes les nations se préparent à étouffer la propagande et l’action de ceux qui veulent l’Indépendance libre dans la Concorde universelle.

    Entrée : 50 centimes

    Imprimerie spéciale du Libertaire, 10, rue Flocon, Paris


    sources :

    Parue au dos du Libertaire n° 157 (27 novembre-3 décembre 1898).



    [Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Broussouloux, François Jean-Baptiste (1863-....)  ; Dhorr, Henri (1865-1914)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Lafond, Claude  ; Michel, Louise (1830-1905)  ; Tortelier, Joseph (1854-1925)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus  ; conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au Tivoli Waux-Hall

    12, rue de la Douane, 12

    Le samedi 15 janvier 1898, à 8 heures et demie du soir

    Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos

    organisée par le journal Le Libertaire

    Ordre du jour

    Le huis clos

    Orateurs inscrits :

    Sébastien Faure — Louise Michel

    Henri Dhorr — Broussouloux — Tortelier

    Aux hommes libres !

    Ce n’est pas en raison des intérêts particuliers en jeu que l’ignoble comédie judiciaire du Cherche-Midi nous passionne.

    C’est à cause des questions d’ordre général qu’elle soulève.

    De Dreyfus ou d’Esterhazy, quel est le traitre ? — Nous l’ignorons.

    Hormis ceux qui sont résolus à ne rien dire, nul n’est en état d’apporter des preuves.

    Ce qui est certain, c’est que ces deux affaires restent enveloppées dans les ténèbres du Huis clos.

    Qu’il s’exerce contre nos amis ou nos ennemis, qu’il innocente ou frappe, qu’il soit complet ou partiel.

    Le huis clos est une infamie

    Car le huis clos, c’est la voix étouffée, c’est l’impossibilité pour celui qu’étreignent les griffes judiciaires de présenter librement sa défense ; c’est la lettre de cachet sournoisement rétablie, avec cette circonstance terriblement aggravante : la lettre de cachet avait un caractère nettement arbitraire, le huis clos se couvre des oripeaux de la légalité.

    La clameur anarchiste a toujours protesté contre ce mode de jugement ; aussi notre réprobation contre le huis clos, s’appliquât-il à un ennemi, à un officier, reste entière.

    Le huis clos, on s’en est servi, on s’en sert, on s’en servira pour condamner les anarchistes ; il a permis de flétrir, de déporter un juif ; demain, on peut le mettre à profit contre les socialistes, les radicaux, les pensées libres, les volontés hautaines, contre tout ce qui vibre, sait et veut.

    Ici, on invoquera la raison d’État ; là, les intérêts de la patrie ; ailleurs, la saine morale ; partout, la sécurité publique ou nationale. C’est ainsi que, demain, un gouvernement aux abois peut l’appeler à son aide contre tous ceux dont il voudra se débarrasser.

    Le huis clos, c’est en conséquence la prescription, la prison, la peine capitale suspendues sur tous.

    C’est abominable ! C’est révoltant !

    N’y aurait-il que cette circonstance en la question Dreyfus-Esterhazy qu’il faudrait s’y intéresser.

    Le Libertaire 

    Prix d’entrée : 50 centimes

    L’imprimeur-Gérant : Lafond, 55, rue d’Hauteville, Paris

    Ce placard ne peut être affiché


    sources :

    Parue au dos du Libertaire n° 113 (8-22 janvier 1898).






    [Manifeste aux soldats]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Manifeste aux soldats]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [45 ?] × [31 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Almereyda, Miguel (1883-1917)  ; Bans, Émile  ; Depalme, Robert  ; Desprès, Fernand (1879-1949)  ; Durupt, Georges (1880-1941)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Gauthier, Georges  ; Gerbault, Daniel  ; Jourdain, Francis (1876-1958)  ; Lejeune, Pierre  ; Marestan, Jean (1874-1951)  ; Matha, Louis (1861-1930)  ; Méric, Victor (1876-1933)  ; Monatte, Pierre (1881-1960)  ; Paraf-Javal, Georges (1858-1941)  ; Régnier, Georges  ; Robin, Maurice  ; Séverac, Georges  ; Syffert, Gaston (1881-1969)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Manifeste aux soldats

    Le Conseil de guerre de Nantes vient de condamner à un jour de prison le colonel de Saint-Rémy. Cet officier avait refusé d’obéir à l’ordre que lui avait transmis le général Frater de frire marcher le 2e régiment de chasseurs placé sous son commandement.

    La raison que ce colonel a donnée de son indiscipline, c’est que « sa conscience de chrétien lui interdisait d’obéir ».

    Nous estimons qu’en refusant d’agir contre les « Sœurs » le catholique de Saint-Rémy a bien fait.

    Nous estimons qu’en tenant compte du sentiment, qui a dicté à cet officier son acte d’insubordination et en rendant un arrêt qui équivaut à un acquittement, le Conseil de guerre a bien fait.
    (Ce n’est jamais nous qu’on trouvera favorables au prononcé de jugements sévères.)

    Soldats ! Retenez bien cet arrêt et faîtes en votre profit !

    Il se peut que vos chefs vous donnent, quelque jour, l’ordre d’agir contre des travailleurs en grève ou des hommes en révolte.

    Vous aurez, alors, vous aussi, à consulter et à écouler votre conscience.

    Votre conscience vous dira, jeunes gens, elle devra vous dire que vous n’avez pas été arrachés à votre famille, à votre atelier, à vos champs, à vos affections, à la vie libre, pour marcher contre vos parents, vos frères, vos camarades de travail.

    Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que ces basses besognes incombent aux forces de police et de gendarmerie, pas à vous.

    Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que vous ne pouvez pas vous servir de vos armes de mort contre ceux qui vous ont donné la vie, et qui, depuis votre enfance, vous ont chéris, soignés, nourris, élevés.

    Aimeriez-vous moins vos mères que le colonel de Saint-Rémy n’aime les congréganistes ?

    Votre conscience d’homme serait-elle moins ferme que celle de ce chrétien ?

    Écoute, soldat !

    Si jamais l’ordre t’est donné de massacrer tes camarades de travail, de tirer sur le peuple, tu refuseras désormais, tu dois refuser d’obéir à ce commandement infâme.

    Jusqu’à ce jour, l’énormité du châtiment que tu avais à redouter était de nature à te faire reculer devant les conséquences d’une telle désobéissance.

    À daters d’aujourd’hui, tu sauras qu’elle t’expose, tout au plus, à un jour de prison. M. de Saint-Rémy a librement choisi le métier militaire ; toi, c’est par force, que tu es à la caserne.

    M. de Saint-Rémy était à la tête d’un Régiment ; son refus d’obéir s’étendait à toutes les unités dont il était le chef. Toi, Frère, sans gradée, sans autorité sur tes camarades, tu n’engageras que toi-même.

    On n’ordonnait pas à M. de Saint-Rémy de commander le feu sur des femmes désarmées. Il s’agissait — on l’a bien vu — de crocheter quelques serrures, d’enfoncer quelques portes. Toi, soldat, quand tes chefs te feront marcher contre la foule ouvrière, ce sera pour cracher la mort — rappelle-toi Fourmies, la Martinique, Chalon — sur des poitrines de grévistes las de souffrir de misère ou de manifestants las de subir le joug !…

    En réfléchissant à ces circonstances et en considérant que la règle et l’équité proportionnent la peine au rang qu’occupe le délinquant, tu comprendras, soldat, que ce n’est pas un jour de prison, mais un jour de consigne que, pour être juste, le Conseil de Guerre devra t’infliger.

    Et ce jour de punition te paraîtra infiniment doux, puisque pour un châtiment aussi bénin, tu auras l’inexprimable joie de ne t’être pas associé à ce crime abominable :

    Fils d’assassiner ton Père ! — Frère, de ter ton Frère !

    Travailleur, de mitrailler tes Camarades !

    Soldat, souviens-toi !

    Le Libertaire


    Nota. — Il se pourrait que le Ministère anticlérical « Combes et Cie », découvrît dans ce manifeste une provocation à la désobéissance des soldats et en déférât les auteurs aux tribunaux.

    Comme il n’est pas plus dans nos habitudes que dans notre caractère de décliner les responsabilités que VOLONTAIREMENT nous assumons, nous ajoutons nos propres signatures à celle-ci : Le Libertaire , qui n’engage juridiquement que notre ami Philippe, gérant de ce journal, et nous invitons toutes les personnes qui approuvent ce manifeste, à nous envoyer leur nom que dans le prochain numéro, nous joindrons aux nôtres : Sébastien Faure, Louis Matha, Pierre Monatte, Émile Bans, Jean Marestan, Robert Depalme, Georges Durupt, Fernand Després, Daniel Gerbault, Victor Méric, Maurice Robin, Georges Séverac, Georges Gauthier, Gaston Syffert, Paraf-javal, Pierre Lejeune, Georges Régnier, Francis Jourdain, Miguel Almereyda.


    sources :

    Parue au dos du Libertaire 4e série, 8e année, numéro 45 (du 13 au 20 septembre 1902).



    [À bas la Calotte et vive la Sociale !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la Calotte et vive la Sociale !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [45 ?] × [31 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Allemane, Jean (1843-1935)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Griffuelhes, Victor (1874-1922)  ; Latapie, Jean  ; Willm, Albert (1868-....)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    À Bas la Calotte et Vive la Sociale !

    Au peuple de Paris

    L’arrogance de la cléricale devient intolérable.

    Enhardis par quelques succès plus apparents que réels, rendus audacieux par l’occulte complicité des Pouvoirs Publics et par la protection ouverte de la Force armée, les partisans de la Calotte se croient les maîtres de Paris.

    Ils rêvent de faire revivre les heures d’affolement où les bandes nationalistes, à la faveur de l’Affaire, tentaient de terroriser l’opinion publique.

    C’est, transportée dans le domaine religieux, la guerre sociale dans sa tragique netteté, avec les deux France en présence : celle du passé et celle de l’avenir.

    Voilà la signification exacte et profonde delà présente agitation et ce serait folie que de ne pas s’en rendre compte,

    Camarades,

    L’heure est grave.

    De nous, de nous seuls, mais de nous tous, il dépend qu’elle soit féconde, peut-être décisive.

    Il suffit que nous le voulions. Il faut le vouloir.

    Une chose est à faire : Opposer les bataillons rouges de la Révolution aux bataillons noirs de la Réaction,

    Républicains, Libres-Penseurs, Démocrates, Socialistes.

    Vous ne vous faites pas d’illusions sur l’énergie (?) des Pouvoirs Publics.

    En tous cas vous savez que ceux-ci ne marchent que contraints par la poussée populaire.

    Donc, si vous voulez sincèrement, ardemment — et en attendant plus et mieux — la séparation des Églises et de l’État, la suppression du budget des cultes et toutes mesures destinées à affaiblir la Religion, tueuse d’énergie, fomentes d’oppression, d’ignorance et de misère, c’est sur vous, sur vous seulement qu’il faut compter.

    En conséquence,

    Travailleurs qui êtes las de pourvoir à l’entretien des séculaires ennemis de votre affranchissement ;

    Hommes de vérité qui comprenez combien il est absurde de fournir des subsides à l’Imposture, de favoriser sa propagande et de fortifier sa domination ;

    Révolutionnaires qui savez tout le mal que les Religions — toutes les Religions — ont fait et font à l’Humanité, et qui savez aussi que la Religion est, avec le Militarisme, le plus redoutable rempart du Régime capitaliste ;

    Nous vous convions tous, sans distinction d’aucune sorte, a une grande manifestation populaire, pour le dimanche 31 mai.

    Citoyens et Camarades,

    Que ce jour-là, comme de coutume, la Prêtraille donne en paix sa bénédiction aux pauvres de cervelle qui fréquentent les églises, que les petits jeunes gens des cercles religieux et des patronages catholiques, encadrés par les pseudo-bouchers de la Villette se donnent — à bon compte — des airs de soldats valeureux et invincibles.

    Avec ou sans gourdins, avec ou sans os de mouton, avec ou sans revolvers (il n’y en a pas que pour eux), tous ces gens-là ne tiendraient pas longtemps tète à leurs adversaires, si la bataille pouvait s’engager directement entre les belligérants.

    Mais nous savons qu’il sera impossible d’approcher des églises, à plus forte raison d’y pénétrer.

    Au surplus nous n’éprouvons pas — pas encore, du moins — le besoin d’envahir les mauvais lieux dits « saints lieux » et d’en chasser les vendeurs d’eau bénite.

    C’est dans la Rue que nous vous convions ; dans la Rue qui appartient à la Foule, dans la Rue dont il n’est pas admissible que les pires ennemis de la Liberté puissent nous disputer la souveraine possession.

    Qu’ils gardent — pour le moment — leurs églises, leurs temples leurs synagogues. Mais la Rue est à nous. Nous saurons la conserver.

    Républicains, Libres-Penseurs, Socialistes, Révolutionnaires, Anarchistes.

    Rendez vous tous, le dimanche 31 mai, à 3 heures précises,

    Place de La république

    Cette grandiose démonstration doit avoir un caractère véritablement populaire

    Elle ne doit être l’œuvre exclusive d’aucun parti, d’aucune organisation, mais bien celle de toutes les organisations, de tous les partis et de tous ceux qui combattent l’influence néfaste de tous les cléricalismes.

    Dimanche, venus de tous les quartiers et de la banlieue, nous serons des milliers et des milliers unis en l’inébranlable volonté d’en finir avec la réaction religieuse et de donner au monde l’impression et la preuve que Paris, le Paris des Faubourgs, le Paris qui travaille et qui pense, n’est pas la ville du Sacré-Cœur, mais reste la capitale de la Révolution.

    De nos poitrines sortira, dominant le chant des cantiques, une formidable clameur de « À bas la calotte ! » et « Vive la Sociale ! »

    (Le Libertaire) 

    Camarades,

    À l’issue de cette importante manifestation et quel que soit le chemin parcouru par les diverses colonnes qui sillonneront Paris, vous vous rendrez en masse :

    à 5 heures précises

    Gymnase Delsahut
    11, rue de Malte, 11

    Pour assister au meeting antireligieux auquel prendront part tous les orateurs, tous les propagandistes de la Pensée libre et notamment :
    Allemane, Fribourg, WILM, Wilm, du PSOR
    Griffulhes, Latapie, Lévy, de la Confédération Générale du Travail ;
    Yvetot, Secrétaire de la Fédération des Bourses du Travail ;
    Sébastien Faure

    Ce placard peut être affiché. — Droit de timbre 0,12 centimes.

    Imprimerie du “Libertaire”, 15, rue d’Orsel, Paris


    sources :

    Parue au dos du Libertaire 9e année, 4e série, numéro 30 (du 29 mai au 5 juin 1903).



    [Le Libertaire au Populo : élections municipales 1912]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Libertaire au Populo : élections municipales 1912]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [76 ?] × [55 ?] cm.

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    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin allégorique « Pain Vêtements Abri pour tous » (urne électorale « Liberté Égalité Fraternité mensonges » enfoncée par une pioche « 1er Mai », …) signe S.A. Mac ? ]

    texte :

    Élections municipales 1912

    Le Libertaire au Populo

    1er Mai : révolution, émancipation

    Élections : sujétion, corruption

    Pain - Vêtements - Abri
    pour tous

    Travailleur,

    Le 1er Mai t’invite à manifester : manifeste. Immobilise l’usine, arrête l’atelier, lève le chantier : ne travaille pas.

    Descends dans la rue, fais cortège avec tes frères de classe, clame ta misère, proteste contre l’iniquité sociale, esquisse même, si tu le peux, un geste de revendication légitime. Et si tu es assez fort, n’hésite pas, ne te laisse pas arrêter par la légalité pour prendre ta place au grand soleil et vibrer à toutes les libertés.

    Uni à les semblables et animé par l’entraide, aide, tu dois vaincre.

    Le protecteur du vol, le défenseur du parasitisme a pris ses mesures : le gouvernement a mobilisé ses troupes pour inspirer de la crainte et même perpétrer un crime si cela était nécessaire. L’État est dans son rôle, et le langage que tient ce chef de bandits quand il dit : « Que les honnêtes gens se rassurent, mais que la canaille tremble… », ce langage peut sembler cynique, mais il traduit tout à fait la mentalité bourgeoise à notre égard. Oui, la canaille, c’est toi, travailleur ; ce sont tous ceux qui bûchent et triment pour produire des richesses, tout en restant dans la pauvreté. Les gens honnêtes, ce sont, pour la plupart, des improductifs, des profiteurs du patrimoine social, sans y avoir rien apporté ; des jouisseurs des raffinements d’une civilisation corrompue. Que demain tu cesses de travailler, salarié des champs ou de la ville, ces canailles d’honnêtes gens cessent de vivre. Tu es indispensable : ils sont les nuisibles. Donc, aie conscience de ta valeur et exige ton bien-être et ta liberté.

    Frère exploité, écoute les sages avis de la saine raison qui te dit : « Garde toi de l’alcoolisme, efforce-toi d’acquérir les connaissances qui caractérisent un être conscient. Surtout, dans toutes les circonstances de la vie ouvrière, sois un insoumis, un subordonné, un révolté contre l’ordre de choses dont tu es la cime. Que la haine du privilège t’anime ; que l’indignation en face des injustices provoque ta colère, et ne recule pas d’avoir recours à l’action directe dans la bataille immédiate, et au sabotage intelligent et tenace dans la marche latente à la destruction d’une société inhumaine ».

    « Ton unité de force peut faire quelque chose ; mais ton complet affranchissement ne peut s’obtenir qu’en t’unissant à tes semblables, en te groupant au sein des organismes économiques avec d’autres hommes, pour constituer une force collective capable d’attaquer de front les institutions oppressives et les renverser. »

    « N’oublie pas l’idée de grève générale. Ce moyen de lutte, élaboré dans le sein du syndicalisme, n’a pas dit son dernier mot. Malgré les hypocrites manœuvres auxquelles on a eu recours pour étouffer celle idée révolutionnaire, elle n’en reste pas moins le plus puissant levier qui servira au peuple à crouler l’édifice économique de la ploutocratie capitaliste. Préparons, par une propagande intelligente, l’occasion de cette mobilisation des forces prolétariennes, »

    Électeur,

    Les politiciens t’appellent : ne réponds pas. Les urnes t’attendent : vas-y avec la souveraineté d’une pioche pour les enfoncer, plutôt qu’avec un puéril chiffon de papier sans résultat pour tes intérêts.

    Les histrions avides de remplir un rôle sur le tremplin d’une assemblée parlante ; les gredins qui veulent aussi grignoter dans le budget d’une cité quelconque ; tous les squares de la finance suivis d’Ali-Baba et les quarante Entrepreneurs ; toute cette fripouillerie et politicaillerie malpropre, tout cela réapparaît à période déterminée, comme une éruption galeuse de l’épiderme social.

    Et pourtant les mensonges de ces candidats sont tellement dévoilés, leur cynisme tellement évident et leurs criailleries si patentes, qu’on est à se demander comment il reste encore des êtres humains pour se livrer à cette manifestation décevante qu’on appelle la souveraineté du peuple ! « Pauvre souverain, qui sue, peine, paie et ne gouverne pas ! »

    Voilà 64 ans que la mystification dure, et le suffrage universel reste debout malgré les déceptions qu’il a provoquées. Voilà 42 ans que le populo de France a la République, et rien n’est changé au point de vue économique : même exploitation de la part du capital, avec autant, si ce n’est plus, de férocité ; même insécurité du lendemain, peut-être pire, car l’âpreté de la lutte pour vivre est plus dure, en raison du développement du machinisme, qu’elle ne l’était il y a 30 ans.

    Qu’on ne voit pas dans la comparaison critique que nous faisons des régimes disparus une réhabilitation des gouvernements morts. Non, quelle que soit la forme du pouvoir, le peuple est toujours trompé, exploité et tyrannisé quand il essaie de secouer le joug de la domination. Que la cité soit administrativement dans les pattes des camelots du roy ou dans celles des unifiés, nous serons aussi bien lotis de là que de là : népotisme, corruption et persécution continueront à être les instruments de gouvernement, d’administration. Donc, l’expérience est faite : le principe d’autorité est toujours le même. Que l’autorité soit exercée par un parti politique ou par un autre, il n’y a rien de changé. À moins que certains, plus habiles, n’aient un doigté plus délicat pour appliquer l’autorité sans trop la faire sentir. Mais pour cela il ne faut pas qu’il y ait des revendications économiques ; autrement, gare la poigne, la justice, la geôle et enfin le plomb : voilà ce qui vous attend en fin de compte, électeurs grévistes.

    Laisse-moi toutes ces blagues, salarié ; ne te prête plus à cette comédie qui se joue sur ton échine ; relève-toi, viens à la révolte ! Sache que tu n’as rien à espérer d’une société basée sur l’exploitation de l’homme par l’homme. Il faut que tu accomplisses une transformation sociale à base économique. Il faut que tu t’attaques au privilège de la propriété individuelle : il faut que tu expropries tes exploiteurs, que tu conquières ton droit de manger, de te vêtir et de te loger dans la cité anarchiste communiste. Il ne faut donc pas pour cela aller chercher des conseillers municipaux qui ne veulent et ne peuvent rien faire pour toi. Mais c’est toi-même qui dois agir, en le groupant avec les opprimés comme toi, pour marcher à la bataille émancipatrice.

    Donc, aux urnes ! mais pour les enfoncer, et travaillons pour devenir aptes à faire nos affaires nous-mêmes. »

    Vive l’affranchissement des travailleurs ! Vive la révolution sociale ! Vive l’anarchie l

    Vu le candidat :


    sources :

    Cette affiche est parue au centre du Libertaire du 1er mai 1912 (18e année, n° 27).



    [Le Libertaire aux électeurs : élections législatives d’avril 1910]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Libertaire aux électeurs : élections législatives d’avril 1910] / Maximilien Luce. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 75 × 56 cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (« avant l’élection », le candidat montre la lune ; « après l’élection », l’élu montre la lune de son postérieur en montant à l’« Aquarium »-Chambre des députés) par Maximilien Luce ]

    texte :

    Élections législatives d’avril 1910

    Le Libertaire aux électeurs

    Avant l’élection

    Le candidat. — Je vous promets la lune. Je vous la donnerai ! Je le jure !

    Après l’élection

    Les votards. — Tartempion… ta promesse ?
    L’élu. — La lune ? La voila, bougres d’empaillés.

    vu : le candidat pour la forme :

    Chaque semaine, demander partour Le Libertaire et Les Temps nouveaux organes anarchistes révolutionnaires, 10 centimes


    sources :

    Cette affiche — parue au centre du Libertaire du 27 mars 1910 (16e année, n° 22) — a utilisé le cliché de l’affiche du Père Peinard qu’avait gardé Émile Pouget (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 101).

    Article annonçant la future réédition de cette affiche, Le Libertaire du 13 mars 1910 (16e année, n° 20) :

    L’affiche de la lune
    Notre numéro spécial
    Nous avons le plaisir d’informer les lecteurs que nous publierons très prochainement un numéro consacré à la propagande antiparlementaire.
    Grâce à notre camarade Pouget qui en avait conservé le cliché, nous donnerons, à cette occasion, en deuxième et troisième pages, la célèbre affiche du « Père Peinard : au populo ».
    Tout le monde se souvient du grand retentissement qu’eut cette affiche.
    Un septique représente le Député avant et après l’élection. Dans le premier panneau, le candidat a devant lui des gobelets et des noix muscades, et s’écrie, à pleine gueule :
    Électeurs ! je n’y vais pas par quatre chemins : Je vous promets la lune ! Vous l’aurez, je le jure !
    Dans le deuxième, l’élu gravit les marches du Palais-Bourbon et dit, en écartant les basques de son habit :
    La lune ? La voici, bougres d’empaillés.
    Le journal paraîtra donc en couleur, ce qui permettra de l’afficher partout. Ce numéro spécial sera cédé aux conditions suivantes :
    L’exemplaire ; 10 centimes ; le cent 5 fr., franco.
    Afin d’être fixés au plus tôt sur le tirage à faire, nous prions chacun, très instamment, de nous dire sans retard le nombre d’exemplaires qu’il désire.

    Le tirage est de 50.000 exemplaires selon Le Libertaire du 10 avril 1910 (16e année, n° 24).


    1902

    1898

    [s.d.]

    1914
    Affiches liées


    image indisponible

    [Tous contre les quinze-Mille !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tous contre les quinze-Mille !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte seul ? ; l’affiche est-elle parue ? ]

    texte :

    Groupe d’Action Anti-Parlementaire

    Tous contre les quinze-Mille !

    Travailleurs,

    Dans quelque temps, vous allez être invités à renouveler la Chambre des QUINZE MILLE.

    On va faire appel à votre clairvoyance, on va exalter vos devoirs et vos vertus civiques, et tous les candidats vont encore vous promettre des merveilles.

    Mais n’êtes-vous pas convaincus aujourd’hui que le Parlementarisme a fait banqueroute, sauf pour ceux qui en vivent.

    Pour avoir de nouveau vos suffrages, on vous présentera quelque chose de neuf : le Suffrage universel retapé, redoré par la Représentation Proportionnelle, la seule équitable, affirme-t-on maintenant.

    Cela revient à avouer que l’on vous a trompés jusqu’à ce jour en vous disant que le suffrage universel était un admirable outil d’émancipation. Au bout de quarante années, on vient vous dire que le système ne vaut rien. Les politiciens le savaient depuis longtemps, mais il faut maintenant arrêter le syndicalisme, qui va tout à l’heure culbuter tous les partis politiques et leurs systèmes.

    Faut-il vous rappeler que le Parlementarisme vous a conduits à la gigantesque escroquerie du Panama, aux expéditions ruineuses du Dahomey, à la campagne de Chine, au brigandage marocain, aux hécatombes de Madagascar, où dix mille de vos enfants sont morts pour le seul profit des. lanceurs d’affaires, etc., etc. ?

    Faut-il vous rappeler que les parlementaires vous ont promis, pour assurer les retraites ouvrières, le Milliard des Congrégations, disparu on ne sait où. Et pour vous les « donner », ces Retraites ouvrières, voici que les parlementaires entendent remettre entre les mains des gouvernants les milliards prélevés sur votre maigre salaire.

    Voilà quarante ans que cela dure ; quarante ans que l’on vous fait des promesses : quarante ans que l’on se moque de vous et que vous crevez de misère !

    Mais vos maîtres se sont voté en cinq minutes quinze mille francs d’appointements.

    Pour vous, quand vous demandez quelque chose et que vous le demandez trop haut, on vous met en prison.

    Quand vous montrez les dents, on vous fusille !

    Voilà le travail des parlementaires.

    Voilà la valeur du parlementarisme.

    Mensonge, duperie, trahison.

    Travailleurs,

    Ne savez-vous pas que votre ennemi, c’est votre maître ?

    Chassez les QUINZE MILLE !

    Ce qu’on vous promet toujours, allez le prendre !

    Reprenez ce oui vous appartient : la machine à l’ouvrier ; la terre au paysan.

    Faites vos affaires vous-mêmes.

    Syndiqués, vous pouvez supprimer le chômage en organisant la production.

    Pour cela, devenez capables d’assurer le fonctionnement de la vie sociale en vous emparant des services publics.

    Vous aurez ainsi la base de la société communiste, qui seule donnera la justice et la liberté.

    À BAS LES QUINZE MILLE !

    SABOTONS LES ÉLECTIONS !


    sources :

    Texte paru dans Le Libertaire du 9 janvier 1910 (16e année, n° 11).



    [Avant 1789 et depuis… : élections législatives du 10 mai 1914]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Avant 1789 et depuis… : élections législatives du 10 mai 1914]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

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    • Noms cités (± liste positive)  : Normand
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin bi-partie (ouvrier aux poches vides sous la forteresse de la Bastille ; ouvrier aux poches vides sous la colonne de la Bastille) ]

    texte :

    Élections législatives du 10 mai 1914

    Avant 1789 et depuis…

    Avant 1789, on ne votait pas…

    Le peuple, exploité et rançonné sans merci par les nobles et les prêtres était plongé, dans une profonde misère.

    Dans un sursaut de révolte, les travailleurs des villes s’emparèrent de là Bastille, symbole de l’absolutisme royal, pendant que les paysans brûlaient les châteaux et pendaient les seigneurs.

    Ayant proclamé la Liberté, nos pères s’empressèrent de confier à des représentants le soin de faire leur bonheur, et ceux-ci les trahirent pour faire leurs affaires a eux.


    Depuis, on vote…

    et nous sommes aussi exploités, aussi malheureux que les serfs avant la Révolution. L’oligarchie capitaliste a remplacé la féodalité aristocratique, et les travailleurs continuent à peiner pour engraisser des exploiteurs et des fainéants.

    Ne nous donnons plus de maîtres, détruisons l’autorité et, au lieu de perdre notre temps a l’illusoire conquête des Pouvoirs publics, luttons sur le terrain économique, pour préparer la Révolution sociale et supprimer les tyrans et les maîtres.

    Vu. le candidat pour la forme :

    Le gérant : Normand. imprimerie Spéciale du Libertaire, 15, rue d’Orsel, Paris — [marque syndicale]


    sources :

    Cette affiche est parue au centre du Libertaire du 2 mai 1914 (20 année, n° 27). Un numéro précédent, celui du 25 avril, indiquait : « Avis important. Les camarades sont prévenus qu’ils peuvent mettre sur les pancartes de leurs candidats pour la forme, comme affiche, Le Libertaire, en la barrant diagonalement d’une raie de couleur tendre à l’eau, fuschine ou autre. »


    1910
    Affiche liée


    [Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste) : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Albret
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives 1914

    Fédération Communiste Anarchiste révolutionnaire de langue française

    Les Anarchistes ne votent pas !

    Parce que :

    1° Voter, c’est abdiquer ses droits entre les mains d’un individu qui peut vous trahir impunément. Exemple : Millerand, Briand, etc.
    2° Voter, c’est se soumettre d’avance à la volonté de la majorité qui est nécessairement routinière : tous les progrès étant toujours l’œuvre des minorités.
    3° Prendre part au vote, c’est reconnaître la légalité c’est admettre la bonne foi du système électoral, alors que la réalité prouve que le suffrage universel est faussé à sa base par l’organisation des partis politiques et la puissance corruptrice de l’argent.

    Travailleurs.

    Une fois de plus, on vous demande de nommer des représentants !

    Pourquoi faire ? Est-ce pour exécuter vos volontés ?

    Non.

    Précédemment ils s’étaient adjugés 15.000 francs par an.

    Les en aviez-vous chargés ?

    Vous avaient-ils consultés ?

    Cette fois, ils vous ont imposé la loi de 3 ans.

    Ils ont engagé plus de 2 milliards de dépenses nouvelles.

    Ils ont fait en sorte que le budget atteigne 6 milliards 819 millions, quand tous avaient promis de ne pas voter d’impôts nouveaux.

    Vous êtes le peuple souverain, vous disent-ils, et une fois nommés, ils n’en font qu’à leur tête.

    Ils vous traitent comme un troupeau qu’on malmène et traîne à l’abattoir du Maroc ou d’ailleurs.

    Que font-ils de celte devise “Liberté, Égalité, Fraternité” qui depuis plus de 40 années de République est gravée sur tous les édifices nationaux ?

    N’est-ce pas un abominable mensonge ?

    N’avons-nous pas dans les prisons beaucoup des nôtres qui subissent de lourdes peines, de longues condamnations de prison pour avoir voulu exprimer leur liberté de penser, d’émettre une opinion et de propager une idée par la parole et par l’écrit ?

    Ne voyons-nous pas l’inégalité dans les faits administratifs, judiciaires et économiques, comme sous les régimes déchus, mais imposée plus hypocritement chaque jour ?

    Est-ce que nous n’assistons pas à l’écrasement des paysans par l’impôt, et à la misère des citadins par les salaires de famine et les chômages répétés ?

    Qu’ont-ils fait de vos enfants qu’ils ont enlevés à votre affection ?

    Des malades, des morts !

    Nous, Anarchistes ! nous ne vous promettons rien, nous vous disons Seulement :

    Vous êtes le nombre,

    Vous êtes la force.
    Ce que vous désirez, vous pouvez l’obtenir.

    Voulez-vous continuer à être des esclaves ?

    Vous trouvez-vous bien d’être mal nourris, mal logés, écrasés de labeur souvent nuisible ?

    Allez-vous continuer d’envoyer à la Chambre des hommes qui passeront leur temps à se remplir les poches et à se partager honneurs, emplois et ministères ?

    Voulez-vous assister impassibles à d’autres Duez, Caillaux, Monis, Barthou, etc.

    Eh ! bien, allez voter.

    Sinon, venez avec nous chercher à réaliser l’égalité véritable et à instaurer une société de bonté, où chacun produira selon ses forces et pourra consommer selon ses besoins.

    Aidez-nous à faire que le droit à la vie soit égal pour tous.

    Pour cela, il faut :

    Poursuivre la disparition du régime capitaliste.

    Supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme, mettre en commun les richesses et tous les moyens de production.

    Abolir toutes les servitudes morales, économiques et politiques.

    Nier toutes les Patries, combattre tous les militarisâmes, empêcher toutes les guerres.

    En un mot, combattre l’autorité sous toutes ses formes.

    Ne plus voter !

    Mais ne pas rester indifférent de la chose publique. Porter son attention sur les laits économiques et suivre leur répercussion sur l’organisme politique : l’État. Battre en brèche la forteresse du pouvoir, mais autrement que par l’inoffensif bulletin de vote : par la révolte contre les institutions iniques, par une attitude permanente de réfractaire contre les lois.

    Pas d’inertie ! De la pensée et de l’action !

    Ne votez plus ! Agissez !

    Lire toutes les semaines : Le Libertaire, Les Temps Nouveaux

    Les affiches seront prêtes le 1er avril ; des Listes de Souscription seront envoyées à tous les groupes qui voudront bien se charger de les faire circuler et les retourner au plus tôt au camarade Albret, 51, rue Lhomond.


    sources :

    Affiche présentée dans Le Libertaire du 28 mars 1914 (20e année, n° 22). L’affiche elle-même a été tirée à 20.000 exemplaires.

    Une autre affiche, le manifeste « Aux travailleurs des villes et des campagnes » — élaboré au congrès d’aout 1913 — était encore en stock alors qu’une seconde est prévue, intitulée « Bilan de la législature » [1] L’ensemble de cette propagande laissera une ardoise de 1.700 francs à Albret qui devra lancer un appel à la combler.

    Notes

    [1Article « Appel aux anarchistes pour la campagne antiparlementaire » de la Fédération dans Le Libertaire du 18 avril 1914. Cet article cite aussi la brochure Ce que veulent les anarchistes de Thonar, proposée à 15 francs le mille, et le tract — paru dans le numéro précédent du 11 avril — qui reste à imprimer pour 2.000 francs.



    [Voter, c’est faire le jeu de la réaction]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Voter, c’est faire le jeu de la réaction]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [50 ?] × [33 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Hongrie  ; Russie
    • Noms cités (± liste positive)  : Journe, Gabriel (1895-1960)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives — 16 novembre 1019

    Bureau de propagande antiparlementaire

    Voter, c’est faire le jeu de la réaction

    Le Parlement, c’est l’arme du Capitalisme. Députés et ministres sont partie intégrante de ce régime et rien autre chose.

    Il n’y a pas deux façons d’être député ou ministre, il n’y en a qu’une toujours néfaste aux producteurs.

    Quatre millions appartenant aux organisations affiliées à la CGT et au PSU souffrent de ce régime et sont adversaires du Capitalisme.

    S’ils refusaient hautement de prendre part au Scrutin

    s’ils pratiquaient une abstention ouvertement annoncée et expliqué pendant la période électorale, ils porteraient un coup mortel au régime qu’ils rêvent d’abattre.

    Étroitement unis dans une réprobation aussi consciente, aussi catégorique, du système bourgeois, ces quatre millions d’hommes, après avoir touché une partie des forces dont le Gouvernement dispose, pourraient organiser dans le pays, soit par le système des Soviets, des Conseils d’ouvriers syndiqués, une formidable coalition contre laquelle rien ne saurait prévaloir, capable d’oser entreprendre de suite,

    la Transformation sociale la plus profonde.
    Que resterait-il alors du Spectre de la Réaction, que l’on agite devant nous pour nous pousser aux Urnes ?

    Électeur, réfléchis ! Examine notre idée et dis nous si un tel système pourrait se prêter aux actes d’un parlement dont voici le dernier bilan ; 300 Députés radicaux et radicaux-socialistes ; 100 Députés socialistes, que tu as cru des idéalistes, ont acclamé la guerre pour laquelle ils ont consenti tous les crédits, même lorsqu’elle se prolongera en Russie et jusqu’en Hongrie.

    Collaborant sous le couvert de cette infâme duperie “L’Union Sacrée” ils ont, d’accord avec la réaction ! organisé une infernale boucherie, véritable faillite de la civilisation.

    Profiteurs de la Mort, Assassins des Révolutions, Châtreurs delà Pensée. Dictateurs, Généraux du Chemin des Dames, Fusilleurs d’innocents, Juges à gages, Mercantis, Spéculateurs, Affameurs, Bureaucratie pillarde ont trouvé les députés à plat ventre devant eux. Quelques-uns socialistes ! sont devenus ministres et tous, pour justifier leur criminelle abdication, en passant l’éponge sur cette honte, ils sont allés jusqu’aux limites extrêmes de la servilité, de l’infamie, de la sauvagerie ! Oui ! de la sauvagerie, sans compter « leur amnistie », le traité de paix, entre cent, en est une preuve. C’est la porte ouverte à tous les brigandages et la bride sur le cou aux guerriers plus forts, plus, insolents que jamais et le militarisée maître, nous demandera, demain peut-être, nos enfants par dizaines de millions pour une nouvelle boucherie !

    Électeur, Paysan, Ouvrier manuel ou intellectuel !
    en votant c’est non seulement faire le jeu de la Réaction que seul un parlement peut sauver !
    c’est aussi avec un bout de papier ! décréter la mort de tes enfants !

    Maintenant, vote encore, si tu l’oses !

    Lisez et répandez Le Libertaire organe anarchiste, bihebdomadaire, paraissant les mercredi et samedi. — Bureaux : 69, boulevard de Belleville, Paris (XIe)

    Vu : Les Candidats pour la forme.

    [marque syndicale] Fédération du Livre - Marque syndicale - Paris e section
    Imprimerie spéciale du Libertaire, 69, boulevard de Belleville, Paris
    Le Gérant : Journé


    sources :

    Affiche parue au verso du Le Libertaire du 9 novembre 1919 (nouvelle série, 1re année, n° 43A). Au recto, une brève signale :

    Nos Munitions pour l’Action Antiparlementaire
    AFFICHES. — 10.000 N° 42 A [i.e. 43 A ?] ont été tirés en supplément pour faire face aux demandes des camarades.
    Nous tenons ces exemplaires à la disposition des militants au prix de 5 francs le cent.
    BROCHURES. — La Grève des Électeurs. — L’Absurdité de la Politique. — Électeur, écoute ! — Pour ne pas voler. — Quatre séries de brochures tirées chacune a 20 000 sont désormais à la disposition des groupe » et militants au prix de 2 fr. 75 le cent, 2f fr. le mille.
    PAPILLONS — i.200 000 papillons gommes vont pouvoir prendre leur vol.
    Nous les laissons au prix de 0 fr 30 le cent, 2 fr 75 le mille.
    TRACTS. — Il nous reste quelques milliers de tracts du LIBERTAIRE, plus que jamais d’actualité. 1 franc le cent, 9 francs le mille, franco




    [Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-controverse : « contre la dictature du prolétariat »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-controverse : « contre la dictature du prolétariat »]. — Paris : Foyer du XIe : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : anarchisme  ; dictature  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie
    • Noms cités (± liste positive)  : Flotter  ; Le Meillour, Pierre (1884-1954)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Qu’est-ce au le Foyer du XIe ?

    C’est un groupement d’ouvriers du XIe Arrondissement qui, par ses efforts coordonnés, s’efforce de fournir aux individus ayant le souci de s’affranchir intégralement la facilité d’examiner les problèmes les plus variés.

    Dans quel but ?

    Dans le but de faire des Hommes conscients capables de se diriger seuls.

    Pour quelle raison ?

    parce que nous plaçons tous nos espoirs dans l’éducation de chaque individu pour l’acheminement vers une Humanité meilleure.

    Persuadés que l’Esclavage politique, économique et moral repose principalement sur l’Ignorance des Foules, sans laquelle aucun Gouvernement, aucune Exploitation ne sauraient exister.

    C’est pourquoi, Camarades, nous vous convions à assister à notre série de conférences pour la campagne d’hiver, qui aura lieu à partir d’octobre 1920.

    Tous les trois premiers mercredis de chaque mois

    dans la salle du 95, rue de Charonne (XIe)
    sur les sujets les plus divers.

    Révolutionnaires de toutes écoles, camarades de toutes professions qui aspirez à un peu plus de justice et de mieux-être, ne comptez- que sur vous-mêmes ; perfectionnez-vous, éduquez-vous ; alors seulement vous serez capables d’accomplir de profondes transformations sociales.

    Mercredi 20 octobre 1920, à 20 h 30

    Conférence-controverse

    Sujet traité

    Contre la dictature du prolétariat

    orateurs : Le Meillour, Flotter

    Adhésions au Groupe tous les mercredis. — Prêt de livres de la bibliothèque aux adhérents.

    Entrée libre et gratuite. — Tous les vendredis, lisez “Le Libertaire”.

    Impr. […] – [marque syndicale] […]


    sources :
     

    1920
    Affiche liée


    [Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-débat : « La dictature du prolétariat en Russie »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-débat : « La dictature du prolétariat en Russie »]. — Paris : Foyer du XIe : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : dictature  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Pelletier, Madeleine (1874-1939)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Qu’est-ce au le Foyer du XIe ?

    C’est un groupement d’ouvriers du XIe Arrondissement qui, par ses efforts coordonnés, s’efforce de fournir aux individus ayant le souci de s’affranchir intégralement la facilité d’examiner les problèmes les plus variés.

    Dans quel but ?

    Dans le but de faire des Hommes conscients capables de se diriger seuls.

    Pour quelle raison ?

    parce que nous plaçons tous nos espoirs dans l’éducation de chaque individu pour l’acheminement vers une Humanité meilleure.

    Persuadés que l’Esclavage politique, économique et moral repose principalement sur l’Ignorance des Foules, sans laquelle aucun Gouvernement, aucune Exploitation ne sauraient exister.

    C’est pourquoi, Camarades, nous vous convions à assister à notre série de conférences pour la campagne d’hiver, qui aura lieu à partir d’octobre 1920.

    Tous les trois premiers mercredis de chaque mois

    dans la salle du 95, rue de Charonne (XIe)
    sur les sujets les plus divers.

    Révolutionnaires de toutes écoles, camarades de toutes professions qui aspirez à un peu plus de justice et de mieux-être, ne comptez- que sur vous-mêmes ; perfectionnez-vous, éduquez-vous ; alors seulement vous serez capables d’accomplir de profondes transformations sociales.

    Mercredi 6 octobre 1920, à 20 h 30

    Conférence

    par le doctoresse Madeleine Pelletier
    sur

    La dictature du prolétariat en Russie

    Adhésions au Groupe tous les mercredis. — Prêt de livres de la bibliothèque aux adhérents.

    Entrée libre et gratuite. — Tous les vendredis, lisez “Le Libertaire”.

    Impr. […– [marque syndicale] […]


    sources :
     

    1920
    Affiche liée


    [Jeunesse anarchiste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Jeunesse anarchiste]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse  ; propagande
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Briand, Aristide (1862-1932)  ; Domela Nieuwenhuis, Ferdinand (1846-1919)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; France, Anatole (1844-1924)  ; Girault, Ernest (1871-1933)  ; Morat, E. D. (1882-1946)  ; Tolstoï, Léon (1828-1910)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (10 citations de Clemenceau, Laforgue, Anatole France, E. Renan, A. Briand, Tolstoï, E-D Morat, Domela Nienwenhuis, Sébastien Faure, E. Girault) ]

    texte :

    jeunesse anarchiste
    Après tout, les anarchistes ont raison : les pauvres n’ont pas de patrie.
    G. Clemenceau.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    Les armées modernes, quand elles ne sont pas employées au brigandages coloniaux, ne servent qu’à protéger la propriété capitaliste.
    Laforgue.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    L’armée c’est l’école du crime
    Anatole France.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    Je n’aurais pu être soldat, j’aurais déserté ou je me serais suicidé.
    E. Renan.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    Et alors, si l’ordre de tirer persistait, si l’officier tenace voulait quand même contraindre la volonté du soldat, ah ! sans doute les fusils pourraient partir, mais ce ne serait pas, peut-être, dans la direction indiquée.
    Aristide Briand.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    Ressaisissez-vous, mes frères ! N’écoutez pas les scélérats qui vous contaminent dès votre enfance de l’esprit diabolique du patriotisme.
    Tolstoi.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    Qu’est-ce que le soldat ?
    C’est l’être qui, croyant ou ne croyant pas en dieu croit en la patrie ; c’est l’être corrompu et asservi, la brute, c’est l’assassin professionnel, le fratricide.
    E.-D. Morat
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    Soldats, vous êtes les sentinelles devant les coffres-fort de la bourgeoisie.
    L’armée défend les richesses des banquiers.
    Domela Nienwenhuis.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    Combattez la guerre, femme à qui elle enlève .les compagnons que vous aimez ! Mères, combattez la guerre qui assassine vos enfants.
    Sébastien Faure.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    jeunesse anarchiste
    La guerre ne profite qu’aux gouvernants, aux capitalistes et aux prêtres ; c’est la ruine pour les paysans et les ouvriers ; ceux-ci ne doivent donc jamais y participer.
    E. Girault.
    camarade, lis « Le Libertaire »


    sources :

    Archives nationales F/7/13174, dossier n° 62 :
    https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/media/FRAN_IR_050130/c-22tl67joa--xv7uxwck1lis/FRAN_0020_01886_L

    Planche de « papillons » de juin 1925.



    [Sauvons Sacco et Vanzetti !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sauvons Sacco et Vanzetti !]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....) : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis
    • Noms cités (± liste positive)  : Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Dans les tranchées de la lutte de classe

    Sauvons Sacco et Vanzetti !

    Le “Non” du jure THAYER, par lequel se résume sa décision et qui refuse un nouveau procès à Nicolas SACCO et Barloloméo VANZETTl est une gifle sur la figure de tous ceux qui défendent l’innocence de deux prisonniers.

    En voyant s’apaiser l’agitation en faveur de SACCO et de VANZETTI, THAYER espérait l’abandon et le silence qui auraient assuré l’impunité morale à celui qui a violé la loi écrite en même temps que le sentiment supérieur de la justice innée dans l’âme du peuple.

    Tandis que l’on faisait autour de SACCO et de VANZETTI la conspiration du silence, le juge se préparait à donner le dernier coup aux victimes de son arbitraire. Thayer a refusé la révision.

    Une telle décision qui, en d’autres temps, aurait violemment ému l’opinion publique internationale, a passé, parmi la colère impuissante de quelques-uns et l’apathie du plus grand nombre, comme un fait divers banal, quelques protestations isolées, quelques meetings, occasionnels et rien de plus.

    C’est une honte !

    L’ennemi peut en tirer cette conclusion que l’affaire SACCO et VANZETTI n’est plus faite pour passionner l’opinion publique. Si cela est vrai pour tous ceux qui ne se donnèrent à l’affaire que pour en tirer des avantages moraux et de la notoriété à bon marché, pour le politicien, pour le “philanthrope”, pour le patriote qui mesurent à l’opportunité et à la convenance l’aide qu’ils apportent à une cause, cela ne peut pas, ne doit pas valoir pour ceux qui ont en commun avec les prisonniers qu’ils défendent l’idéal d’émancipation humaine, les joies et les douleurs des luttes du travail contre toute force d’esclavage.

    C’est eux travail purs, aux révolutionnaires, aux anarchistes que cet appel s’adresse.

    À ceux-là nous avons le droit de demander qu’ils fassent tout leur devoir pour les deux condamnés, otages de la guerre de classe dans les mains de l’ennemi.

    Que doivent-ils-iis faire encore ? Les défendre jusqu’au bout !...

    Dans les tribunaux et sur les places publiques.

    Porter l’appel, contre la décision du juge, à la Cour suprême d’État !

    Agiter partout où sont des travailleurs la cause de SACCO et de VANZETTI.

    Donner aux prisonniers la plus grande assistance légale et la plus étroite assistance économique et morale.

    Révéler le guet-apens judiciaire par la parole et par la presse.

    Que l’on fasse partout des meetings.

    Que l’on recueille des fonds.

    Et que l’agitation s’élargisse et s’intensifie le plus possible, qu’elle se maintienne vivace.

    La situation ne fit jamais aussi claire qu’aujourd’hui.

    SACCO et VANZETTI ne comptent que sur la masse prolétarienne.

    C’est mieux ainsi. Il ne pouvait humainement en être autrement. Ayant perdu l’espérance d’un facile triomphe les accapareurs de bienfaisance, les pécheurs en eau trouble de la conciliation sociale se refroidissent.

    SACCO et VANZETTI sont clés nôtres.

    Nous devons les défendre, avec toutes les énergies, par toutes les audaces, sans mesurer la solidarité économique et morale dont ils ont bessoin.

    Il n’est pas honnête de mesurer l’effort à fournir aux probabilités du succès. il pourrait ne rester qu’une probabilité sur cent, il faudrait se battre pour celle-là, afin d’avoir pour soi la conscience d’avoir fait son propre devoir.

    Ou l’on écrit à la cause pour laquelle on lutte ou l’on n’y croît pas. Le cas SACCO et VANZETTI est une cause poétique ; c’est une balade politique. Nous devons tous faire des efforts pour la vaincre, même si les probabilités du succès s’évanouissant. Justement à cause de cela.

    Parions clairement ; nous ne voulons tromper personne ; du train dont vont les choses, il y a bien peu à espérer de la Cour suprême. Nous pouvons presque prédire que celle-ci validera la décision du juge.

    Est-ce pour cela que nous devrions atténuer notre œuvre et réduire la défense à une formalité judiciaire ?

    Non, mes amis. Nous avons foi dans les masses ouvrières, toujours généreuses pour une bonne cause et dans l’imprévu qui a si souvent beau jeu dans les événements humains.

    Nous avons dépensé des sommes énormes, mais il est nécessaire que nous en dépensions encore d’autres. Qui voudra mettre un prix à la vie de deux hommes, de deux militants de la cause prolétarienne ?

    Le cas SACCO et VANZETTI doit revivre dans la conscience publique avec la passion de jadis.

    Quelle que soit l’issue de ce drame judiciaire, il faut que les prisonniers entendent dans leur solitude la voix fraternelle des travailleurs, pour qu’ils ne se sentent pas abandonnés de ceux qu’ils ont tant aimés et pour lesquels ils souffrent depuis plus de quatre dans une épouvantable agonie.

    Tous à l’action pour les libérer !

    Ouvriers manuels et intellectuels ; Hommes de conscience et d’idéal ; Joignez-vous tous à nous dans la campagne pour libérer les deux innocents et ne manquez pas d’assister à toutes les manifestations qu’organiseront en leur faveur le COMITÉ 8ACCO-VANZETTI, l’UNION ANARCHISTE et le COMITÉ DE DÉFENSE SOCIALE.

    SACCO et VANZETTI espèrent en vous !

    Cette page ne peut être affichée sur les murs extérieurs.


    sources :

    Page intérieure dans Le Libertaire : quotidien anarchiste du 4 janvier 1925 (31e année, n° 382, 3e série).





    image indisponible

    [Amnistie ! : élections législatives de 1928]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Amnistie ! : élections législatives de 1928]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de 1928

    Amnistie !

    Il y a quatre ans, les candidats quelle que soit la nuance de leur parti avaient inscrit à leur programme :

    L’amnistie

    Amnistie pleine et entière ajoutaient-ils pour la plupart.

    Sous le signe du Cartel des gauches, on allait avoir, enfin, le droit de s’exprimer librement sur la terre de la Révolution et des « Droits de l’Homme » sans risquer des années d’emprisonnement.

    Des engagements solennels et formels furent pris.

    Électeurs, rappelez-vous !…

    « Plus de Biribi, disaient les bons apôtres. Les Bagnes militaires et leurs pourvoyeurs, les Conseils de guerre dont l’arbitraire est définitivement condamné par tous disparaîtront à jamais. »

    Les Lois Scélérates, votées en un moment de frousse intense par des parlementaires de toutes étiquettes, n’ayant plus de raison d’être, allaient être abolies.

    C’était promis, c’était juré !

    Avec un ensemble touchant, les électeurs alléchés par ces belles promesses envoyèrent au Parlement les candidats de gauche.

    Ils y étaient la majorité. Qu’ont-ils fait ? Rien !…

    Biribi existe toujours. La brutalité des chaouchs, les tortures infligées peur le simple plaisir de taire souffrir y sont toujours en usage.

    Le Libertaire, qui n’est au service d’aucun parti politique mais est seulement, l’organe des opprimés, de toutes les victimes de l’autorité de l’autorité a dénoncé et dénonce chaque semaine les atrocités infligées à de petits gars de vingt ans, à des enfants du peuple, sacrifiés à un militarisme toujours plus arrogant.

    Les Conseils de guerre fonctionnent, aujourd’hui, comme il y a quatre ans avec la même inhumanité.

    Les lois scélérates sont devenues super-scélérates. Une magistrature servile les applique à tous les délits de presse et de parole contre tous ceux qui commettent le crime de ne pas trouver parfait le système capitaliste.

    Il n’y a même plus besoin d’être anarchiste pour en subir les rigueurs. Les socialistes autoritaires, dits communistes, dont les théories sont diamétralement opposées aux doctrines libertaires, se voient condamnés a de multiples années de prison pour « propagande anarchiste. »

    C’est aussi odieux que ridicule.

    Il n’y a pas eu d’amnistie

    Il a suffi, lorsque ce mot fut prononcé de voir se dresser un Poincaré ou un Barthon pour qu’il n’en soit plus question.

    La législature qui vient de se terminer a failli à tous ses engagements. Les candidats de 1928 font les mêmes promesses que ceux de 1924.

    Électeurs ouvriers, ne vous laissez plus duper !

    Ne votez pas

    Ce n’est pas en votant que vous libérerez vos fils, vos frères, vos amis qui peuplent les bagnes de la République.

    Les politiciens qui vous promettent l’amnistie vous trompent.

    Ne comptez pas sur eux.

    Comptez sur vous et sur vous seuls.

    Imposez l’amnistie !

    Organisez-vous sur le terrain du travail en dehors de toute tutelle politicienne. Quand vous aurez conscience de votre force, l’amnistie — que tous les faiseurs de loi ne vous accorderont jamais — sera une réalité.

    L’Union Anarchiste Communiste Révolutionnaire.

    Tous les jeudis, lisez Le Libertaire, le n° 0 fr. 50.


    sources :

    Affiche présentée dans Le Libertaire du 30 mars 1928 (34e année, n° 153) :

    Le texte publié ci-dessus est celui de notre seconde affiche format colombier pour notre campagne anti-parlementaire. Elle sera tirée aux premiers jours d’avril, et expédiée aux groupes et individualités qui en feront la commande en l’accompagnant du montant en chèque postal à J. Girardin c/c 1191-98, Paris, 72, rue des Prairies, XXe
    Afin de régler le tirage et l’expédition dans un temps très court, nous prions nos correspondants de nous fixer le nombre des affiches qu’ils désirent avant le 7 avril) dernier délai.
    Le prix du cent est fixé à 30 francs.



    image indisponible

    [Notre affiche sur les élections : élections municipales de 1929]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Notre affiche sur les élections : élections municipales de 1929]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections municipales de 1929

    Électeurs
    Une fois de plus vous êtes conviés à porter dans l’urne les noms de personnages qui se sont tous faits forts de prendre la défense de vos intérêts, de gérer, au mieux de ces derniers, l’administration de l’agglomération dont vous faites partie.

    Ce sont des élections politiques

    On vous répète à satiété qu’il ne s’agit point, au contraire, des élections législatives, d’une élection politique.

    C’est là un mensonge grossier. Les élections municipales sont, comme toutes les autres, des élections à caractère politique.

    Pourquoi ?
    Parce que les conseillers municipaux sont aussi les électeurs sénatoriaux.
    Parce que chaque parti présente une liste de membres chargés principalement de faire triompher la politique de ce parti.
    Pparce que le Conseil municipal, aussi animé soit-il des meilleures intentions ne peut rien faire sans l’assentiment du Préfet, représentant le pouvoir central.

    C’est le triomphe du réformisme

    Des feuilles, expertes en l’art du bourrage de crânes, ne manquent pas de vous faire miroiter les mirobolants résultats obtenus dans certaines communes où les représentants du parti quelles elles patronnent sont à la tête de la municipalité.

    Cela n’est que bluff et démagogie pure
    Il est indéniable que, dans quelques communes, des avantages ont été acquis soit en ce qui concerne la voirie, les écoles, hôpitaux, etc., mais cela n’a pu être obtenu que grâce à l’appui du Gouvernement ayant intérêt à favoriser, pour les besoins de sa politique, non pas les usagers, mais les électeurs influents que sont les Conseillers municipaux.
    Les partis, dits révolutionnaires. vous leurrent donc, une fois de plus, lorsqu’ils prétendent apporter à la question municipale des solutions conformes au programme que leurs candidats développent dans les réunions électorales.

    Électeurs
    Les anarchistes révolutionnaires, devant les élections municipales, veulent restes logiques avec la doctrine qui est à la base de leur propagande.
    Une fois de plus, ils vous mettent en garde contre les promesses fallacieuses les tirades les plus hypocritement neutres, comme les plus farouchement révolutionnaires de ceux qui veulent piper vos suffrages.
    Il vous disent : Ne votez pas.
    Ne soyez pas les dupes bénévoles des charlatans de la politique, quelle que soit la nuance du drapeau dont ils masquent leurs ambitions.

    La commune libertaire

    Est-ce à dire que les anarchistes-communistes sont de simples démolisseurs, se bornant à préconiser 1 abstention et n’ayant aucun programme de vie sociale ? Non ! Ils sont, au contraire, les partisans de la commune libre, autonome, se régissant elle-même, unie fédérativement avec les communes voisines, mais répudiant l’État centralisateur !

    La commune libertaire sera à la base de la société rénovée par la Révolution sociale.

    Que sera cette commune ?
    Elle ne sera pas une caricature de gouvernement local.
    La commune libertaire sera un pacte de solidarité conclu entre tous ses habitants, garantissant à tous les besoins de la vie, matériels, intellectuels et autres.
    En échange de cette assurance réciproque contre tous les risques de l’existence, de cette solidarité effective, la commune demandera aux valides d appartenir à l’une ou l’autre des associations de production, leur laissant le choix suivant leurs goûts, affinités ou aptitudes.
    La société d’aujourd’hui favorise le parasite, écrase le travailleur. Celle de demain sera tout le contraire. On ne tolérera pas qu’un homme vive aux dépens d’autrui.
    Nous avons plus de confiance pour cela dans l’opinion et l’action populaires que dans des institutions autoritaires dirigées par les parasites eux-mêmes.

    Travailleurs
    À l’encontre des croyants religieux et des électeurs aveuglés qui attendent qu’on leur apporte le bonheur, les anarchistes n’espèrent rien, ni des divinités, ni des dictateurs, ni d’une soi-disant élite.

    Bonheur, bien-être, liberté, ne deviendront le lot des humains que lorsque ceux-ci auront l’énergie de les conquérir et le bon sens de les garder.

    L’Union Anarchiste communiste

    Tous les vendredis, lisez Le Libertaire, le numéro o fr. 50.

    Vu le Candidat :


    sources :

    Affiche présentée dans Le Libertaire du 30 mars 1929 (35e année, n° 197).




    [À bas la guerre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la guerre !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Legay, Henri (1869-1932)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Union Anarchiste-Communiste révolutionnaire

    À bas la guerre !

    Ce cri qui a coûté, il y a quelques semaines, la mort de notre camarade Legay, doit aujourd’hui, retentir avec plus de violence que jamais.

    Pendant qu’à Genève se poursuit la farce du désarmement les dangers de guerre se précisent.

    Cette comédie a, du moins, l’avantage de démontrer aux prolétaires, que le désarmement qui a servi de plate-forme électorale aux partis de gauche est impossible en régime capitaliste, où les contradictions d’intérêts internationaux se manifestent nécessairement.

    Travailleurs,
    vos gouvernants sont incapables d’assurer la paix, c’est à vous qu’il appartient de la conquérir.

    Sur l’appel de Romain Rolland et de Barbusse un congrès contre la guerre doit se tenir à Genève le 29 juillet. Malgré notre ardent désir de participer à toute manifestation contre la guerre,

    nous n’irons pas à Genève

    C’est que derrière ces deux intellectuels apparait la main de l’Internationale Communiste, et nous savons, par expérience, que toutes les tentatives de front unique faites par le Parti Communiste, loin de réaliser l’union des travailleurs, les a toujours divisés davantage.

    L’expérience nous a guéri, c’est pourquoi nous ne participerons pas à ce congrès.

    Cela ne signifie pas que nous ne sommes pas décidés dès maintenant à lutter contre la guerre.

    Mais nous entendons le faire avec nos méthodes, que nous acceptons volontiers de soumettre au jugement du prolétariat, mais non pas à la dictature d’un parti.

    C’est à la classe ouvrière que revient la responsabilité de lutter contre la guerre.

    C’est elle qui est seule capable d’empêcher ce crime de s’accomplir parce qu’elle possède dans ses mains la force économique du pays. Par la grève générale, elle paralysera les grands services publics rendant ainsi la mobilisation impossible, et préparant les voies de l’insurrection révolutionnaire qui permettra aux travailleurs d’établie le régime d’égalité et de liberté qui seul apportera la paix.

    L’Union Anarchiste-Communiste Révolutionnaire

    Toutes les semaines : Lisez Le Libertaire - le numéro : 50 centimes

    [marque d’imprimerie] Imprimerie Centrale du Croissant — 19, rue du Croissant, Paris.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste n° 365 (vendredi 22 juillet 1932).



    [Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 n/b

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de 1932

    Union Anarchiste-Communiste

    Aux travailleurs !

    La campagne électorale est ouvert.

    D’innombrables candidats, tous pleins de bonnes intentions, sollicitent vos suffrages.

    Tous déclarent posséder le secret qui permettra d’édifier un monde nouveau d’où sera bannie l’injustice et où règnera la grande fraternité humaine. Sur ce point tous rivalisent de zèle.

    De la droite à la gauche c’est une touchante unanimité : votez pour moi, j’assurerai votre bonheur.

    Vous ne serez pas dupes !

    Quatre ans d’impuissance, de corruption, après tant d’autres expériences décevantes voivent vous convaincre.

    Le parlementarisme s’est révélé incapagble devant la crise économique présente ;

    Face à la guerre qui menace ; il n’a su apporter que de vaines et dangereuses formules pacifistes, cependant qu’il renforçait le militarisme.

    Des scandales financiers sans nombre dans lesquels politiciens de droite et de gauche ont pareillement trempé,ont étalé sa pourriture.

    Alors que des millions de travailleurs étaient réduits à la mendicité et à la misère, les parlementaires marchandaient les subsides pour les chômeurs, mais accordaient des milliards pour renflouer l’Aéropostale, la Transat, la Banque de France ; ils votaient des emprunts aux gouvernements fascistes et augmentaient les crédits pour la garde mobile et la police.

    Tout pour les parasites ! Rien pour les producteurs !

    De cette situation, tous les partis sont responsables !

    Les politiciens de gauche qui, pour reconquérir le pouvoir veulent reconstituer l’ancien cartel, font supporter tout le poids d’une gestion à la majorité Laval-Tardieu. Or ils ont démontré, dans les pays où ils exercent le pouvoir (Angleterre, Allemagne, Espagne) qu’ils sont aussi empressés que leurs adversaires électoraux à sauver le régime capitaliste.

    Depuis toujours les anarchistes ont dénoncé ces pratiques qui condamnent le parlementarisme. Ils vous disent :

    Vous allez voter !

    Mais vous perdez, en faisant cela, un temps précieux.

    Laissez donc les politiciens de tout poil s’agiter autour des urnes ; ne comptez que sur vous.

    « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »

    Méditez, compagnons, cette vérité, elle vous délivrera des travailleurs honoraires devenus les mauvais ouvriers des doctrines autoritaires.

    Éduquez-vous, organisez-vous dans vos syndicats ouvriers, débarrassez ceux-ci de la tutelle politique ; habituez-vous à penser par vous-même ; préparez votre révolte consciente, présage de la révolution sociale libératrice.

    Voilà camarades, la « profession de foi » des anarchistes.

    À tous les systèmes parlementaires ou autres, ils opposent l’organisation fédéraliste et libertaire des travailleurs.

    À bas le parlementarisme ! Vive l’action directe des travailleurs !

    [marque d’imprimerie] ICC, 19, rue du Croissant, Paris — Vu le candidat :


    sources :

    Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste n° 356 (vendredi 15 avril 1932).



    [Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    1935 1 affiche n/b Union anarchiste Union anarchiste

    texte :

    Élections municipales de 1935

    Union anarchiste

    Travailleurs, lisez ceci...

    Une fois de plus vous allez être appelés aux urnes.

    Une fois de plus, pour conquérir les conseil municipaux, et… y faire leurs petite affaires, les professionnels de l’illusion électorale vont multiplier les promesses creuses et les engagements… sans lendemain.

    Dans les comités électoraux des différents partis, les combinards s’agitent, et les tractations, les marchandages s’élaborent pour piper vos suffrages.

    Chaque parti présente un programme plein de projets mirifiques, établit des revendications d’autant plus alléchantes qu’elles n’ont aucune chance de se réaliser jamais.

    Il y a près d’un siècle que cette comédie se renouvelle.

    Votre sort en est-il meilleur ?

    Non, car le bulletin de vote favorise uniquement la classe capitaliste qui s’en sert pour duper les travailleurs, ouvriers et paysans, en leur donnant l’illusion d’un pouvoir, en fait imaginaire.

    C’est pourquoi les anarchistes affirment que dans la société actuelle

    Le bulletin de vote est une imposture !

    L’opposition des intérêts sociaux, la lutte des classes antagonistes ne peut se résoudre dans le cadre de la société capitaliste. C’est là un fait d’évidence qui ne peut échapper à aucun travailleur attentif.

    Malgré toutes les promesses qu’on peut vous faire, électeurs, ceux qui prétendent réaliser vos aspirations, travailler pour votre bien-être, se heurtent à de puissants intérêts privés qui se rient de la volonté collective exprimée par le suffrage prétendu universel. Et les meilleures volontés se brisent contre le « murs d’argent » des congrégations capitalistes.

    D’autre part, l’impossibilité d’un contrôle réel de l’électeur sur l’élu livre celui-ci à la corruption ou le condamne à l’impuissance. Les innombrables scandales de ces dernières années, éclatant un peu partout, et notamment à l’Hôtel-de-Ville de Paris, ont surabondamment démontré la pourriture des institutions topaziennes.

    Ce ne sont pas non plus quelques réformettes montées en épingle qui peuvent donner l’illusion de réalisations sociales véritables. À côté de quelques piscines bien nickelées, de quelques écoles mirobolantes, continuent d’exister d’innombrables taudis, nids à misère, nids à tuberculose. Et, préoccupées avant tout de se maintenir en place, les municipalités abandonnent les chômeurs, les miséreux, aux rebuffades et aux tracasseries administratives.

    C’est pourquoi les anarchistes vous disent encore :

    Détournez-vous de l’illusion électorale !

    Ne vous en remettez qu’à vous-mêmes du soin de votre salut.

    En votant, vous abdiquez votre volonté.

    L’autonomie de la commune est actuellement réduite à néant par la subordination du pouvoir communal à l’autorité préfectorale, c’est-à-dire en fin de compte au gouvernement de l’État bourgeois. Ne voit-on pas dans les grèves, les manifestations, où le prolétariat lutte pour son droit à la vie, le pouvoir gouvernemental déposséder systématiquement les municipalités ouvrières de leurs attributions légales ? La souveraineté du suffrage universel est ainsi réduite à néant chaque fois qu’elle risque de menacer les privilèges des puissants du jour !

    ouvriers, paysans

    La véritables représentation de la collectivité sociale ne peut se faire que dans la commune libre et autonome débarrassée des rivalités d’intérêts qu’engendre le système capitaliste, c’est-à-dire dans

    la commune libertaire

    Là seulement, les travailleurs groupés dans leurs organisations syndicales de production et de répartition pourront réaliser leurs aspirations de justice et de liberté.

    Cela implique évidemment une volonté déterminée et agissante qui ne peut se satisfaire du geste facile et sans lendemain consistant à déposer dans l’urne un bulletin de vote de telle ou telle couleur.

    Contre le fascisme qui monte, contre la guerre qui menace, l’action directe des travailleurs reste le moyen le plus efficace de lutter pour l’avènement d’une société libre et égalitaire.

    En vous invitant à déserter les sections de vote le jour du scrutin, c’est le sens que les anarchistes vous demandent de donner à votre abstention consciente et réfléchie.

    L’Union Anarchiste

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste, 29, rue Piat, Paris (20e)

    Barrez d’un trait de couleur avant affichage — Vu, le candidat


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 445 (vendredi 19 avril 1935). — Imprimerie Centrale de de la Bourse (117, rue Réaumur, Paris).

    La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.



    [La guerre ? Jamais !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La guerre ? Jamais !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.] ; ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [80 ?] × [60 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; impérialisme  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    Union Anarchiste

    La guerre ? jamais !

    En cet anniversaire de l’épouvantable catastrophe de 1914-1918, à l’heure où se précisent les menaces d’une nouvelle boucherie mondiale, les anarchistes lancent à nouveau le cri d’alarme pour alerter la classe ouvrière.

    Bilan tragique
    Le bilan de l’affreuse tuerie est dans toutes les mémoires : 10 millions de morts, 19 millions de blessés, 10 millions de mutilés, des ruines innombrables, des misères, de la boue et du sang.

    On se souvient aussi que ce sacrifice effroyable devait mettre fin à toutes les guerres.

    La Guerre devait tuer la Guerre !

    Enfin, les charges financières qu’elle a amenées font peser sur les nations un tribut de plus en plus lourde supporté par les seuls travailleurs.

    La situation présente
    Mais à côté de ce bilan tragique, la guerre a apporté par l’accélération du développement de l’économie capitaliste, le renforcement des rivalités impérialistes. Les grands courants économiques qui pourraient être canalisés par l’entente libre des peuples sont barrés par les impérialistes vainqueurs comme le nôtre.

    L’après-guerre qui devait amener le règne de la démocratie universelle a vu en fait le triomphe des formes politiques les plus brutales, tel le fascisme. Et celui-ci a pu trouver un sûr point d’appui en utilisant le mécontentement populaire, en Italie et en Allemagne notamment, né des circonstances politiques créées par les traités.

    Par un enchaînement fatal, le cercle infernal se referme : une guerre en appelle une autre.

    Le jour où le déséquilibre des forces en présence aura disparu, où les dirigeants fascistes des nations brimées par les impérialistes vainqueurs seront en état de soutenir une guerre, le conflit éclatera. La course aux armements où se sont frénétiquement engagés tous les gouvernements fait redouter que ce jour n’approche.

    Les vetos dérisoires de la Société des Nations restent lettres mortes. Et cet organisme qui devait arbitrer par le Droit les différends entre peuples, démontre chaque jour un peu plus son impuissance. En Extrême-Orient, le Japon poursuit sa politique de rapines. Cependant que dans l’Allemagne d’Hitler, les chefs nazis reprennent la vieille revendication pangermaniste de la poussée vers l’Est ; l’Italie multiplie les provocations pour s’emparer de l’Éthiopie.

    La question de la redistribution des terres européennes et coloniales sera de nouveau posée par la force. Les peuples se trouveront en présence d’une nouvelle guerre mondiale.

    Il faut empêcher la guerre
    Peut-on empêcher cette nouvelle boucherie ? Nous répondons oui !… Oui, à condition que le prolétariat comprenne où on le mène et veuille ne compter pour son salut que sur lui-même.

    Qu’il se souvienne de la honteuse trahison des chefs « révolutionnaires » en 1914.

    Qu’il se souvienne qu’alors tous les peuples belligérants, abusés par leurs gouvernants respectifs auxquels s’étaient joints les chefs de la social-démocrates, partirent convaincus de la justesse de la cause qu’ils défendaient.

    Maintenant comme alors, ce serait toujours l’adversaire le premier agresseur.

    Contre la prochaine Union Sacrée
    Ce n’est pas l’attitude actuelle des dirigeants socialistes et communistes qui peut nous rassurer. Jamais la méfiance qu’ils nous inspirent n’a eu plus de raisons de s’affirmer. La nouvelle politique d’alliance poursuivie par Staline, au nom de la Russie, risque de nous entraîner dans une nouvelle conflagration mondiale. La prochaine Union Sacrée déjà se réalise.

    La préparation psychologique à la guerre est poussée activement par les chefs révolutionnaires.

    Nous ne sommes pas des pacifistes bêlants. Mais nous refusons d’être dupes des mauvaises raisons, ou des distinguos trop subtils entre guerres « justes » et guerres « injustes » qu’on invoque déjà à chaque occasion pour préparer les esprits à l’idée de la guerre.

    Et nous disons que du jour où cette idée est acceptée, la catastrophe devient fatale.

    Espérer transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire est un leurre, car la déclaration des hostilités serait une première défaite du prolétariat.

    Dès maintenant le prolétariat doit répondre un NON ! catégorique à la guerre.

    Et par l’opposition individuelle et collective, par la GRÈVE GÉNÉRALE INSURRECTIONNELLE, se préparer à dresser un barrage efficace au cas où le capitalisme oserait se lancer dans l’aventure.

    C’est une tâche qui requiert, dès maintenant, l’union au-dessus des tendances, de tous les esprits clairvoyants et indépendants décidés à refuser toute participation à de nouveaux massacres.

    Chaque semaine, lire Le Libertaire,
    organe de l’Union Anarchiste, 29. rue Piat, Paris (20e)

    L’Union Anarchiste

    [marque syndicale] Imprimerie Spéciale du Libertaire 19, rue du Croissant Paris

    Celte affiche ne peut être apposée qu’avec un timbre de 1 fr. 08, plus les taxes minimales. s’il y a lieu.

    Barrer cette affiche d’un large trait de couleur.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 460 (40e année, 4e série, vendredi 2 aout 1935).

    La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.



    [L’ennemi est chez nous !... Élections législatives 1936]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’ennemi est chez nous !... Élections législatives 1936]. — [S.l.] : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; pacifisme  ; socialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier de couleur ]

    texte :

    Union Anarchiste — Élections législatives 1936

    L’Ennemi est chez nous !…

    Prenant prétexte de ce que Hitler a réoccupé la zone démilitarisée du Rhin, toute la presse s’agite : « La France est menacée » ; « Notre honneur est bafoué » ; « Contre le fascisme, tous debout ! », etc.

    De l’extrême-droite à l’extrême-gauche, l’Union sacrée déjà se réalise.

    Travailleurs, souvenez-vous que c’est avec des mensonges semblables qu’on vous fit marcher en 1914. Pendant plus de quatre ans, vous avez cru vous battre pour la Justice, le Droit et la Civilisation. Votre sacrifice devait pour jamais, mettre fin au militarisme et à la guerre.

    En réalité, c’est pour la capitalisme international que vous vous êtes battus ; pour une poignée de profiteurs qui édifièrent sur votre misère et dans votre sang des fortunes colossales.

    Aujourd’hui vos dirigeants de tous les partis se préparent à recommencer ce crime :

    Le Front National, au nom de la Patrie bourgeoise, de l’honneur national ; le Front Populaire, au nom de la Patrie socialiste, de la défense de l’URSS.

    En fin de compte, le résultat sera le même et c’est d’abord pour Schneider, de Wendel ou Mercier que vous serez sacrifiés. C’est pourquoi nous, anarchistes, nous vous crions :

    Cette guerre, à laquelle on vous prépare, ce n’est pas votre guerre.

    Si vous devez vous battre, c’est contre l’ennemi intérieur : le fascisme et le capitalisme français. Il ne peut y avoir d’intérêts communs entre eux et vous ; entre les exploiteurs, les oppresseurs et vous, les exploités, les opprimés.

    C’est seulement de vous que dépend votre salut !

    Ce n’est pas des organismes nationaux ou internationaux de la bourgeoisie. Ce n’est pas non plus la SDN, tout exprès créée pour défendre les impérialismes vainqueurs contre les impérialismes vaincus.

    Ne vous laissez pas entraîner dans des rivalités dont, une fois encore, vous feriez tous les frais.

    Vous devez répondre par un non catégorique à l’idée même de la guerre !

    Et vous devez venir avec les anarchistes, avec tous les véritables pacifistes, avec tous les adversaires de la guerre et de l’Union sacrée organiser contre la catastrophe le barrage seul efficace de votre refus intransigeant, refus que vous exprimerez par tous les moyens d’action directe, y compris la grève générale qui, en dernier ressort, sera seule capable d’arrêter l’ignoble boucherie. Prolétaires, de toutes les forces, les anarchistes vous crient :

    Sous aucun prétexte, n’accepter la guerre. Vous, ses victimes, dressez-vous tous contre elle ! Détournez-vous des mauvais bergers blancs, bleus ou rouges qui veulent vous y entrainer.

    Et alors elle n’aura pas lieu !

    Vu : le candidat — Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste — [marque syndicale] La Cootypographie - 11, rue de Metz, 11 - Courbevoie (Seine)


    sources :

    Le texte de l’affiche (format colombier) est paru dans Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 490 (41e année, 4e série, vendredi 3 avril 1936).

    Cette affiche est parue en même temps que l’affiche « Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent » (format double colombier) lors de la campagne antiparlementaire de 1936.



    [Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 120 × 78 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; guerre (généralités)  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Pour les élections législatives 1936 ]

    texte :

    Union Anarchiste — Élections législatives 1936

    Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent…

    La législature qui vient de s’écrouler représente la plus totale banqueroute que l’histoire de parlementarisme est enregistrée.

    La banqueroute du parlementarisme :

    Pour succéder à la Chambre Tardieu, vous aviez élu une Chambre de gauche. Cependant, Daladier, l’actuel chef du Front Populaire, qui d’ailleurs inaugura, en 1933, par les premières amputations de traitements, la politique de déflation si funeste aux intérêts des travailleurs, dut disparaitre devant l’émeute fasciste comme Herriot, en 1926, avait dû succomber devant le mur d’argent.

    Ce ne fut pas, alors, le Parlement qui fit reculer la fascisme, mais votre action directe, par la grandiose grève générale du 12 février.

    La Chambre de gauche, elle, capitulait lâchement en abandonnant, sous le couvert de l’Union nationale, le pouvoir à Doumergue d’abord, à Laval ensuite.

    Pouvait-il en être autrement ? Nous répondons non ! Non, car l’expérience tant et tant de vous renouvelée a prouvé que dans la société capitaliste basée sur l’antagonisme des classes, le gouvernement était une duperie pour les travailleurs.

    •••

    Ne prenez pas l’effet et la cause !

    L’action directe des travailleurs :

    Les grandes réformes sociales, les améliorations de votre sort, ce n’est pas le bulletin de vote qui vous les a données, mais votre action directe de classe s’affirmant par les grèves, par les manifestations de votre puissance, imposant les revendications du mouvement ouvrier. C’est, en un mot, la crainte que vous avez su inspirer à vos exploiteurs et à vos dirigeants.

    Travailleurs, vous connaissez le chômage, les bas salaires, la menace de la dictature renforcée du capitalisme qu’est le fascisme. Croyez-vous que c’est avec l’arme en papier du bulletin de vote que vous briserez la coalition de toutes ces forces d’oppression et d’exploitation ?

    Les anarchistes répondent pour vous à cette question et ils vous disent :
    Ne vous contentez pas de ce geste vain, qui, tous les quatre ans, consiste à déposer dans l’urne un bulletin de telle ou telle couleur. C’est ailleurs que dans les isoloirs que votre destin se joue. C’est dans l’action quotidienne contre le patronat contre l’État.

    •••

    Enfin, travailleurs, les élections de 1936 doivent, à un autre titre, vous inspirer une méfiance supplémentaire. Elles se feront, cette année, sous le signe de l’Union sacrée.

    Tous les partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, se préparent à renouveler le crime de 1914. Devant la grave crise que le monde traverse, ils s’avèrent tous prêts à réaliser sur votre dos l’union des classes.

    Les menaces de guerre et l’Union sacrée :

    Aujourd’hui, sous le couvert de défendre la paix, on vous dit qu’il faut faire l’union des États pacifiques. C’est un mensonge. Il n’y a pas d’États pacifiques. Il n’y a que des impérialismes qui se disputent, par la force, la possession du monde.

    Vous, travailleurs, vous devez rester en dehors de ces compétitions.

    Vous devez avoir toujours présent à l’esprit que c’est toujours dans vos rangs que la guerre, sous quelque prétexte qu’on la fasse, fait ses victimes.

    Et si vous voulez réellement militer contre le fascisme et contre la guerre, si vous voulez travailler pour la paix, pour le bien-être et pour la liberté, affirmez votre volonté révolutionnaire, contre l’État fauteur de guerre, contre le Capitalisme fauteur de misère, contre le fascisme fauteur de dictature, par l’action directe quotidienne et non par le bulletin de vote.

    Travailleurs, faites vos affaires vous-mêmes !

    L’Union anarchiste.

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste.

    Vu : le candidat

    [marque syndicale] [La Cootypographie ?? …]

    L’Union Anarchiste

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste

    Vu : le candidat

    [marque syndicale] La Cootypographie rue de Metz - Courbevoie


    sources :

    Affiche (format double colombier), parue avec l’affiche « L’ennemi est chez nous !… » lors de la campagne antiparlementaire de 1936.